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 (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde

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(Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde _
MessageSujet: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptyDim 10 Avr - 23:04

« Alors, elle vient quand ta poule ? » Je regarde ma montre qui affiche dix-huit heures cinquante. Je suis un peu en avance, parce qu’il fallait que je fasse le plein de la voiture, suffisamment pour faire la route jusque sur la côte, pas loin d’Anglet. Le type qui va nous accompagner s’impatiente, marche, tourne en rond en fourrant ses mains dans ses poches. Je le regarde, agacé, non pas pour son impatience, mais parce qu’il ne cesse de tourner en face de moi, de faire du bruit, de me faire chier, tout simplement. C’est la première fois qu’il fait ça depuis qu’il est sorti de taule et je ne sais même pas pourquoi on me l’a mis dans les pattes. Il ne devait plus y avoir grand monde pour qu’il soit missionné de la sorte, comme vérificateur, mais ça me met une pression. S’il y a quelque chose qui se passe, ce sera le premier à tout balancer. Les noms, l’objet du trafic, tout, tout, tout. C’est pour ça que j’ai contacté Laëtitia, pour qu’elle vienne avec nous et que les choses soient gérées à la perfection. Avec une nana, tout passe toujours mieux. « Oh, tu vas te calmer ? Elle va arriver, elle ne sera pas en retard. » dis-je, sèchement, sur un ton qui se veut même menaçant. Il me regarde, m’observe de sa petite taille et se tait, même s’il me fusille du regard. Je sais qu’il a une arme, qu’il est prêt à tout faire péter si jamais ça ne se passe pas comme il le souhaite. Bendo m’en a refilé une aussi, qui est soigneusement cachée dans mon dos. Les minutes passent, Laëtitia fait son apparition, avec la tenue classe que j’ai exigé et dont je n’avais finalement pas besoin. C’était juste pour moi, pour mes yeux, pour pouvoir la reluquer comme je voulais. C’était mon petit plaisir du soir, pour passer le temps plus sympathiquement. Ca aurait été moins cool si elle s’était habillée d’un pantalon et que je ne pouvais pas caresser ses cuisses, pendant ma conduite, comme je le voulais. Je lui fais signe de se rapprocher, tandis que Pietro se dépêche d’ouvrir la portière de la voiture, celle côté passager. « Oh oh. Non, ça c’est la place de la demoiselle. Sois gentleman un peu. » Il reste là, interdit, à m’observer. « Mais putain, j’vais pas en plus me coltiner la banquette arrière ! » Je hausse les épaules, avec un petit sourire en coin. « Pourtant elle est chouette cette banquette. Dans le style utilité, on ne fait pas mieux. » Comprendra qui voudra. « Laëti, monte. » J’ouvre ma portière, pose mes mains sur le toit de la caisse et la scrute du regard. « T’avais quelque chose de prévu ce soir ? Si c’est le cas, j’me sens tellement désolé d'avoir foutu en l’air tous tes plans. » Je ne me sens pas du tout désolé, elle le sait, elle doit le sentir, à travers mon sourire, mes yeux brillants.


Dernière édition par Loeiz Faure le Dim 17 Avr - 21:32, édité 1 fois
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptyMar 12 Avr - 18:24

Loeiz a écrit:
« Ciao bella ! C'est Loeiz, au cas où t'aurais "involontairement" perdu mon numéro de téléphone. J'ai besoin de toi ce soir. Tenue classe exigée, que je ne m'affiche pas avec une clocharde bas de gamme. Le gentleman que je suis ne viendra pas dépenser de l'essence pour tes beaux yeux, alors rendez-vous dans la rue Helder, 19 heures, sois à l'heure, je n'aime pas les retardataires »

Première pensée à la lecture : n'importe quoi,putain. Ce trouduc me prend vraiment pour une godiche. Laëtitia pousse un long soupire, jette un regard à travers la fenêtre où le soleil brille encore ( derrière l'envolée lyrique se cache un réel dégoût, blasée, elle se passe une main dans les cheveux). Elle relit le message, qui a bien pu filer à ce cas d'étude son numéro de téléphone portable – si ce n'est quelqu'un de mal intentionné ? (Il y a de grandes chances pour que ce soit elle-même, l'éventualité invoque le goût de bile, titille insidieusement ses nerfs). Elle se demande, à nouveau ( et ce pour la dixième fois au moins, en un laps de temps restreint) : pour qui est-ce qu'il se prend ? Souverain incontesté, tombeur de ces dames, idole des connes ( des connes crédules, des connes vieilles peau, des connes – dont sa mère fait tristement partie -), esbroufeur, enjôleur, escroc. Arnaqueur. Et pour le définir, les adjectifs se font présents. La blonde enrage,follement, envoie son i-phone à l'autre bout de la pièce où il atterrit , heureusement, sur une causeuse achetée aux puces. Elle demeure quelques secondes, figée, inspirant-expirant, avec difficulté, persuadée que la corde se resserre, que les options se font doucement la malle tandis que ce maudit, lui, apprécie le pouvoir. Elle se précipite récupérer le téléphone où elle rédige rapidement un message qu'elle envoie non sans l'avoir insulté une dizaine de millions de fois dans sa tête. « Laëtitia ? Tu vas être en retard à ta séance de relaxation » - lance sa mère, en passant la tête par la porte entrebâillée. Laëtitia se mord l'intérieur de la joue, ravalant la réplique cinglante qui se forme sur sa langue. Loeiz, ses chantages, tous les caprices auxquels elle doit répondre...à cause d'elle. « Je vais m'arranger, merci, man' » - souffle-t-elle avant de refermer la porte de sa chambre. La blonde s'engouffre dans son dressing pour en sortir une vingtaine de minutes plus tard, une robe crayon stretch, pourvue d'une fente sur le côté venant accentuer la silhouette et la longueur de ses jambes. Tape à l'oeil sans tomber dans la vulgarité, Laëtitia a belle allure. Enfin, l'important reste encore de ne pas décevoir l'autre débile, des fois qu'il invente une nouvelle façon de la torturer. (…) Dix-neuf heures, rue Helder – elle se répète, engoncée dans sa robe étriquée couleur pastel orchid, les talons de ses escarpins à semelles rouges ( offerts par Vital) frappant l'asphalte avec grâce, dans un bruit caractéristique, d'une démarche fluide. On pourrait croire qu'elle est née avec une paire de talons aiguilles aux pieds, on pourrait croire qu'elle a bien plus que vingt ans. Tout dans sa dégaine ( de ses doigts aux ongles flanqués de rouge à ses cheveux ondulés, au vent) hurle "captieuse " , "corruptrice", pourtant, dans son regard ( en plus de l'agacement), la fraicheur se dégage, dans un éclat d'innocence. Elle serre davantage sa pochette lorsqu'elle aperçoit son faciès de flagorneur, debout près d'un homme tassé (un duo pas très rassurant). Nerveuse, elle déglutit, rien ne l’écœure plus que de devoir s'associer à ce genre de spécimens. Elle se rapproche , à contre cœur. « Et certaines tombent face à ta politesse ? Bonsoir, Loeiz » - siffle-t-elle, entre les dents. Obéissant à l'impératif , en lui jetant un regard kalachnikov. Elle pénètre dans l'habitacle, les muscles tendus. Ce qu'elle avait de prévu ne le regarde en rien. S'il l'énerve, elle lui adresse quand même un sourire, impuissante face aux enjeux. « D'abord, mes yeux sont situés un peu plus haut » - elle lève les yeux au ciel, en bouclant sa ceinture. « Mes plans me concernent, le tien aussi, d'ailleurs. J'aimerai bien que tu me mettes au parfum » - elle sait que la bestiole n'est pas du genre compliante. Elle va en baver, c'est sur.


Dernière édition par Laëtitia Peretti le Mar 17 Mai - 16:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptyDim 17 Avr - 21:45

« Si tu savais à quel point… » Les femmes. Ah, les femmes. Elles veulent un bon petit gars, poli, respectueux, gentil, sincère, qui soit toujours là, qui ne manque pas d’affection, mais elles tombent souvent dans le même panneau : à se retrouver dans les bras du méchant, le mauvais garçon, celui qui a un peu plus de charisme, avec la certitude qu’il a un cœur. Je n’en ai pas, de cœur. Il s’est arrêté de battre de la bonne façon lorsque ma meilleure amie, June, a eu son accident. Il ne bat que pour la vengeance, que pour les coups fourrés dans lesquels j’aime me mettre, pour ressentir quelque chose, de l’adrénaline. Les femmes ne sont pas crédibles. « Elles aiment les enfoirés de première. C’est pour ça que j’ai autant de conquêtes. » dis-je, non sans fierté. Je ne fais pas dans les filles gentilles, cela dit. Elles m’ennuient, ne sont pas intéressantes et les entendre rire et parler du dernier bouquin qu’elles ont lus, très peu pour moi. « Certes. Mais ce n’est pas tes yeux que je regarde, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. » Et encore une fois, je baisse les yeux sur cette tenue qu’elle porte, sur ses jambes. La fente qui en dévoile une. C’est ce que je préfère chez une femme, les jambes. « On doit récupérer de la marchandise. Une mallette. Je ne sais pas ce qu’il y a à l’intérieur et franchement, ça m’est égal. Ils font ce qu’ils veulent. Je me contente de récupérer la commande, de faire le taf et d’être payé. » Ce doit être assez important pour que je sois payé cinq milles euros d’office. Et après, qu’on ne me demande pas pourquoi je ne travaille pas dans une entreprise, avec un patron pour me faire chier. Je suis très bien à mon compte, avec mes petites magouilles. « C’est toi qui vas te charger de la récupérer. On m’a dit qu’il préférait les petites nenettes. » Je me penche vers Laëtitia et lui colle un mouchard, juste au creux de ses seins. « C’est au cas où que ça tournerait mal. Je ne compte pas me foutre dans la merde à cause de tes beaux yeux. Tu entres, tu dis que tu viens de la part de Francesco, tu récupères la mallette en échange de cette enveloppe. » Je me penche vers le tableau de bord et sort l’enveloppe que je lui tends, mon regard planté dans le sien. « Et tu t’en vas. Tu poses aucune question. Tu t’en vas, c’est tout. A ce que j’ai entendu dire, ce ne sont pas des rigolos, alors évite de t’attarder sur les questions qu’ils pourraient te poser. » Je me mords la lèvre, puis repose mon attention sur la route, démarrant la caisse. « Lui, derrière, il garde un oeil sur nous, parait-il. Et il vérifie tout. S’il y a quelqu’un qui doit se faire électrocuter les jambes pour obtenir des infos, ce sera lui. » Je vois bien au rétroviseur que ma remarque ne lui plaît pas et affiche un large sourire en réponse à son regard noir. « Tu n’en sauras pas plus que moi et vaut mieux que ça se passe comme ça. » Ca la dégoûterait de savoir tous les détails de l’opération, peut-être même qu’elle aurait un peu de mal avec sa conscience. Je n’en ai pas, personnellement, mais je ne suis pas assez curieux, ni assez con pour m’intéresser à ce qui se passera dans la cargaison.
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptyDim 24 Avr - 13:50

Récupérer de la marchandise ? Bordel de merde, songe-t-elle, les yeux ronds qu'elle tourne vers lui expriment tellement l'incrédulité qu'elle se demande une nanoseconde pourquoi est-ce qu'elle se fait toujours avoir en beauté ? Poisse et elle sont liées comme cul et chemise, il semblerait. Laëtitia se reprend, chasse la surprise. Parce que, après tout, ce Loeiz n'est pas un enfant de chœur ; il est attiré  par l'odeur putride de la thune, il préfère tremper dans n'importe qu'elle bouse tant qu'au final, il y gagne assez de fric pour faire un pied de nez à tous ceux qui le sous estiment. En tant normal, elle saluerait ce genre de mental, les motivations mais ce temps est bien loin d'être normal et elle commence à avoir les tripes toutes retournées. Pas dans le meilleur sens du terme, hélas. Elle serre les dents, se pince les lèvres, somme toute, résiste à l'envie de lui envoyer son poing dans la figure. Comment quelqu'un d'aussi charmant peut-il être aussi horripilant ? Facile, un bagage émotionnel profondément problématique avec quelques syndromes psychologiques non résolus. 'Femme actuelle' est un magazine pour vieille chouette qui pourrait tout aussi bien être rebaptisé 'Ménopause' toutefois fortement instructif sur la psychologique masculine de base. Même si, il ne faut pas avoir été à grande école pour savoir que les hommes sont, de base : con, con et con. « Tu te contentes donc d'être sous-fifre » - le sourire qui étire ses lippes vient écorcher un égo qu'elle sait exacerbé. Elle se contente de fixer la ligne de bitume qui ondule sous ses yeux de chat, ses paupières sont lourdes de tout le mascara qu'elle y a appliqué. Voilà à quoi elle est réduite alors ? Au rôle de  vestale berlusconnienne, tout juste bonne pour jouer les mains diablement innocentes , complice des intrigues d'un homme décérébré. La main qui vient coller un 'truc' sur son sein, elle ne la voit pas venir. Mordre, griffer, frapper, Laëtitia. Réflexes franchement émoussés, elle soupire de frustration. « C'est quoi ce machin que tu viens de me foutre entre les seins ? » - question un poil rhétorique, elle connait déjà la réponse. L'exclamation n'a pas le don d'extérioriser son mécontentement. Il la tient sous son joug. Elle entre et elle ressort, pour résumer l'explication qu'il lui apporte. Vaseuse, moisie, pourrie et ce, jusqu'à la moelle. Attrapant l'enveloppe qu'il lui tend, non sans lui jeter un regard brûlant, elle sourit. « C'est qui ce Francesco ? » demande-t-elle, avec insolence. Elle n'est pas idiote au point de ramener sa fiole au plus mauvais moment. Suffisamment idiote, en tout cas, pour le suivre dans ce qui est vraiment un plan foireux. Elle risque pas mal de chefs d'inculpation à se tenir là, en compagnie de deux malfrats de seconde zone. Enfin, peut-être que le trapu assis derrière, lui, n'est pas un malfrat de seconde zone, songe-t-elle, jetant un regard dans le rétroviseur. Laëtitia déglutit, Loeiz démarre, elle tourne la tête du côté fenêtre, essayant de comprendre les enjeux. Essayant de ne pas succomber à la syncope qui guète. « Et s'il y a quelqu'un qui doit se prendre une main aux fesses, c'est moi , si je comprends bien ? » - sarcasme, si sa paupière tressaute, elle évite d'y porter la main, espérant que sa nervosité ne s'affiche pas sur ses traits. « Tu vas me faire croire que tu ne sais pas grand chose ? » - lance-t-elle, en reportant son attention sur lui, sourcil droit arqué à l'appui. La blonde glousse. C'est prodigieux, la façon qu'on les hommes ( les plus sexistes), de penser que sous prétexte qu'elle a un vagin, elle n'est ni audacieuse, ni assez forte pour encaisser les détails les plus glauques. Ça l'énerve. D'une parce qu'elle en est réduite à la petite chose frêle, de deux parce que même si ça la rend folle, il y a une part de vérité. Elle préfère ne rien savoir. Si ils se font prendre -  les bandits se font toujours prendre -  elle pourra s'en tirer avec une peine minimale. « Je ne te connais pas Loeiz mais, je peux quand même affirmer que t'es loin d'être le genre d'homme à se jeter tête la première sans , au moins, avoir tâté le terrain avant.». Il a beau sourire, lui offrir des discours mielleux, feindre la nonchalance, Laëtitia n'est pas dupe. « Néanmoins, tu as raison. Je préfère largement ne pas  savoir grand chose. Je ne suis pas comme toi, moi. J'ai une conscience, des scrupules ». Elle tourne et retourne l'enveloppe entre ses mains, la curiosité le dispute à l'instinct de survie. « Mais, je suis flattée. De toutes les nanas que tu fais salement chanter, je suis la mieux gaulée...ou la plus dispo » - tentative de détendre l'atmosphère, de se détendre. Ratée, ses mains sont moites et  son pouls , lui, est paroxystique. Les habitations défilent, les rues, tout. Sa vie, aussi, juste devant ses yeux. « Juste pour clarifier, Loeiz. Quelle que soit la somme que tu gagnes, je veux ma part.  Si ton goût prononcé pour la parodie de film d'espionnage doit me coûter quoique ce soit, il a intérêt en contrepartie à m'être un tant soit peu bénéfique » - même si techniquement, elle est pieds et poings liés. Il va lui rire au nez.
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MessageSujet: Re: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptyLun 25 Avr - 13:17

Sous-fifre. Elle doit voir à mon visage que ce terme me déplaît. « Je ne suis le sous-fifre de personne. » On ne se sert pas de moi, je me sers des autres. Je ne suis pas à la botte de Francesco, ni des autres d’ailleurs. Je me contente de prendre les « missions » qui me conviennent, refuse quand ça me chante. Indépendant, dans le contrôle. L’exaspération de cette fille prise au piège entre mes mains se voit à travers toutes ses remarques acerbes, seul pouvoir actuel pour me mettre hors de moi. A défaut de pouvoir décider de ses faits et gestes, elle se rattrape avec ce qu’on n’aurait pas dû donner aux femmes lorsqu’elles ont été créées : la parole. Cette langue que je lui couperai bien. « Es-tu si peu intelligente pour me poser une question stupide ? » A laquelle je ne perdrai pas mon temps. Je lève les yeux au ciel, soupire. La curiosité est loin d’être un défaut qu’elle n’a pas, il fait au contraire partie de tous ceux qu’elle a déjà. « C’est le haut gradé, le boss, celui à la tête du trafic, de plein d’autres magouilles encore, comme un réseau de prostitution. Je pourrais lui parler de toi, si tu te sens. T’as la gueule de l’emploi. » Avec son teint, ses beaux yeux, ses formes généreuses, elle pourrait sans aucun doute satisfaire la gent masculine, les libérer de leurs nombreux fantasmes. Caractérielle, elle n’aurait aucun mal à dominer ceux qui veulent être en-dessous. « Hm hm. Quoi ? Ne me dis pas que ça te gêne ? » La moue d’abord faussement choquée, j’arbore un large sourire ensuite. « Et, tu y crois ? » Officiellement, je ne sais rien de plus. J’ignore ce que contient l’enveloppe, ce qui se trouve dans la mallette. Moins j’en sais, mieux c’est. Dans l’histoire, je ne suis qu’un intermédiaire qui prend un risque gros pour amener la marchandise à bon port. Je récolte la thune et ça me convient. Il n’y a aucune question à se poser. Je suis seulement mêlé de loin à cette affaire et je m’en réjouis. Je n’ai pas confiance, quand je ne suis pas à la tête des magouilles et quand c’est le cas, je fais tout moi-même. Ne dit-on pas qu’on est mieux servi que par soi-même ? Mais officieusement… Laëtitia me connait assez bien pour savoir que je ne suis pas assez bête pour foncer droit dans le mur, sans m’être renseigné un minimum. Ce doit être lié à une nouvelle drogue aux effets destructeurs. Je jette un œil dans le rétroviseur pour y voir l’autre gars en train de s’acharner sur son téléphone. « La plus adaptée à la situation. Tu fais sale, t’as la tête d’une nana qui trempe dans les affaires peu valorisantes. » Et là, un rire sort d’entre mes lèvres. J’ai dû mal entendre. A-t-elle vraiment osé réclamer sa part sur le gain ? Sur mon gain ? Je secoue la tête, en ralentissant près d’une ruelle. C’est la première étape qui est là. La seconde sera le port d’Anglet. « Je vois que t’as de l’humour. » dis-je, en tournant la tête vers Laëtitia. Je défais ma ceinture, m’appuie sur la tête de mon siège et passe ma main dans sa chevelure. « Si tu es assez gentille, je pourrais te payer un verre chez moi après ça. » C’est bien tout ce qu’elle obtiendra. C’est moi qui fais les règles. Je ne lui dois absolument rien. Je lui désigne la ruelle en face. « C’est par ici. C’est la seconde porte, c’est l’entrée arrière d’un petit bar fréquenté par des paumés, mais pas très fréquentables. Tu as l’habitude. » Avec moi. « Pour entrer, t’as juste à souffler que tu viens de la part du boss, ils te feront entrer. Et tu fais comme on a dit. T’as des questions ? » Je me penche vers son visage, tire sur sa lèvre inférieure, puis ouvre sa portière. « Reviens en un seul morceau. »
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MessageSujet: Re: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptyMar 17 Mai - 17:23

Une mallette, la putain d'enveloppe entre mes mains, Francesco répète-t-elle en boucle. Une mallette, la putain d'enveloppe entre mes mains, Francesco. Maudits sois-tu, Loeiz, l'esprit en ébullition, son sang quitte son visage, se concentrant dans ses oreilles, son cœur manque quelques battements, sa respiration se fait de plus en plus sibilante. La peur gagne du terrain, elle s'étend insidieuse, elle annexe toutes les parcelles de son corps, surtout les plus dénudées. Les regards coulent sur elle comme du miel, les langues s'y joignent, métaphoriquement. Laëtitia serre les mâchoires et sa poigne sur ladite enveloppe. Ses talons tapent le sol, elle roule des hanches, elle se sent engoncée dans sa robe et à cet instant plus que jamais, sa condition de femme lui paraît indéniable. Elle déglutit la colère que cet escroc de pacotille lui inspire, le mépris, lui, s'incruste, il se joint à la peur. Il se joint à toutes ces sensations bâtardes qui lui font la nique à cet instant. S'il croit qu'elle va accepter son « verre », s'il croit qu'elle va se laisser capturer par ses phrases d’enjôleur, ses sourires fades, ses regards vides, il se fout le doigt, la main, le bras dans l’œil. Elle aurait dû lui cracher à la figure. Elle aurait dû se faire porter pâle, plutôt que répondre à son sms, naïve. Blonde qui confirme la règle. Blonde qui se retrouve debout, vêtue d'une robe échancrée, au beau milieu d'un taudis, entourée de réservoirs à maladies vénériennes. Seigneur, songe-t-elle, les mains moites. Dans quelle belle merde me suis-je fourrée ? La réponse, connue, s'éloigne au moment où un maigrelet s'approche d'elle, suspicieux. Laëtitia lève le menton, s'enveloppe de grâce ( et d'audace), posant le regard sur l'individu. Il a les tempes dénudées, un front fuyant, ses cheveux gras sont coiffés en queue de cheval basse. Elle baisse son regard, elle s'imagine le faire avec discrétion, il n'en est rien. De longs doigts , aux ongles longs. Ecoeurants. Elle relève son regard, décidant de l'ancrer dans le sien. « Je viens de la part de Francesco » - souffle-t-elle, la voix suave vrillée d'un accent russe chopé elle ne sait où. Pourquoi un accent russe, Laëti ? Elle s'admoneste mentalement, en ne quittant pas l'affreux du regard. Elle accompagne ses paroles d'un mouvement de main, l'enveloppe, elle l'agite sous ses yeux avides. « Attends là, ma jolie » - lance-t-il avant de disparaître dans ce qu'elle devine être une remise salle de jeu glauque. Elle vient de la part du boss, bien sûr. Elle vient surtout de la part de misère. Misère se tape la tronche d'un arriviste plutôt beau gosse. Misère a batifolé avec sa mère. Elle va s'en rappeler, longtemps. (…) Mallette en main, elle revient à la voiture dont elle ouvre la portière, avant de la claquer violemment aussitôt assise sur le siège passager. « Il va me falloir bien plus qu'un verre » - une douche pour enlever la crasse dont elle se sent maculée, d'abord. Et un collier de grande valeur. « Tu vas mettre la main au porte feuille » - crache-t-elle, lui balançant la mallette sur le torse. Laëtitia met à  nouveau sa ceinture. « Y'avait pas une seule nana dedans,  ils auraient très bien pu ... » - elle secoue la tête, les yeux portés vers l'extérieur. Sa voix a percé dans les aiguës et ça, ça ne lui ressemble pas.
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MessageSujet: Re: (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde   (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde EmptySam 21 Mai - 15:33

« Je ne suis pas sûr que tu aurais dû lui faire confiance. Cette pimbêche va tout plomber. » Je lève la main, les yeux fixés à l’extérieur, vers la ruelle où elle s’est engouffrée. Si j’ai choisi Laëtitia, c’est parce que je sais ce qu’elle est capable de faire. Là-dedans, elle va faire le boulot que je lui ai demandé, elle va revenir avec la mallette et montrer que j’avais raison. Le type se tait, souffle, râle à l’arrière de la voiture, s’impatiente, regarde sa montre à plusieurs reprises, en à peine quelques secondes d’intervalle, comme s’il s’était écoulé dix minutes à chaque fois. Elle aurait dû revenir depuis quelques minutes déjà et il le sait, lui, sur la banquette. Ca ne prend pas longtemps de faire un échange, mais si la parole se mêle à tout ça… Alors je ne me tracasse pas plus que ça, fais preuve de patience. Et puis je la vois, là. Son joli petit minois. Un sourire s’affiche sur mon visage alors que je récupère la mallette jetée un peu violemment. « T’es un peu exigeante, tu trouves pas ? » J’agirai comme bon me semble, elle le sait très bien. Qu’importe ce qu’elle me demande, je ne suis pas du genre à ramper aux pieds des femmes pour leur donner ce qu’elles demandent. Je fais marche arrière, vérifie qu’il n’y a personne derrière, puis repose mes yeux sur Laëtitia. « Il s’est passé quoi à l’intérieur ? » Je ne m’inquiète pas, je ne suis pas assez proche d’elle pour m’en faire à son sujet, mais c’est la curiosité qui parle. Elle a l’air chamboulé par ce que je n’ai pu voir. « Sérieusement, tu ne vas quand même pas te rendre malade pour une petite mission de rien du tout ? C’est bon, c’est nickel, c’est presque terminé. » Si je m’attendais à ce qu’elle perde ses moyens comme ça… Impossible. Elle qui m’envoie balader dès que ça lui chante, elle qui est si sûre d’elle. Je donne la mallette au gars qui l’ouvre, vérifie qu’il y a bien la marchandise, puis il acquiesce d’un signe de tête, me donne le feu vert pour filer vers les quais. « J’étais à deux doigts de parier sur toi avec l’autre looser, j’aurais dû. Il n’y croyait tellement pas. » Tout mon contraire. Sang-froid. « Ca ne t’a pas plu ? L’adrénaline, tout ça. » C’est ce qui me plait, généralement. Le danger, prendre des risques et me blesser ne m’effraie pas, je ne sens rien. Mon corps réagit, lui, mais la douleur qu’un coup de couteau provoque, je ne la sens pas. Alors l’adrénaline, c’est bien tout ce qui me reste, avec les mots blessants que peut prononcer June.
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