-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 (Sebastian) Tu ne vas pas aimer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyMar 3 Mai - 23:39

Il ne va pas aimer. Je le sens gros comme une maison. Je connais que trop bien Sebastian pour savoir qu’il ne va pas apprécier la nouvelle. Si j’ai pu l’annoncer à Oihana sans aucun problème, en sachant très bien que sa jeunesse lui ferait prendre les choses avec plus de légèreté, mais Sebastian, il est comme moi. Il a la tête sur les épaules et je connais d’ores et déjà sa réaction, puisque j’aurais eu la même. Je range mon portable dans la poche de mon portable et dérange Maona qui est en pleine conversation avec sa meilleure amie venue passer la soirée à la maison. Je me sens moins coupable de la laisser seule. Elle est en bonne compagnie, toutes les deux ont des choses à se dire. Je sors de l’appartement, un peu nerveux. Je pourrais chercher mes mots, réciter dans ma tête comment je pourrais lui amener les choses, mais ça ne sert à rien. Le mieux est que je lui annonce les choses comme elles sont. Je me prépare déjà à la tornade. Après m’être arrêté au supermarché pour prendre une bouteille de vin, un bon, pour lui faire avaler la nouvelle, je me gare près de chez lui et donne quelques coups à la porte. Sebastian me fait rapidement face et je ne lui laisse pas le temps de me dire bonjour, le devance. « Regarde cette bouteille ! Une merveille. Je l’ai goûté il y a peu de temps, tu vas aimer. » dis-je, en entrant, m’invitant moi-même à l’intérieur. Je pose la bouteille sur la table de la cuisine et sors deux verres que je trouve avec facilité. Les soirées dans cet endroit ont tellement été nombreuses que je pourrais presque me vanter de connaître la maison sur le bout des doigts, mais ce serait mentir. Sebastian a ses petits secrets. « Ecoute-moi. Je sais ce que tu vas me dire, que c’est insensé, que c’est trop tôt… » Que je suis devenu complètement dingue, sans doute. « Mais c’est réfléchi. Peu importe ce qui s’est passé… Je n’arrive pas à me passer d’elle. » J’en suis amoureux. Mes sentiments sont plus forts que le reste. Ca a été une torture cette semaine, sans elle, à ne pas savoir où elle était. J’en devenais fou, je ne dormais plus. Je sais très bien qu’il y a eu cette histoire avec Nino, que Sebastian n’a pas apprécié lorsque je lui en ai parlé. Et peut-être bien qu’il doute, comme j’ai longtemps douté de sa fidélité. Peut-être qu’il pense qu’elle recommencera. Je ne peux pas être certain qu’elle n’ira pas voir quelqu’un derrière mon dos dès lors que nous aurons un problème… Pas à cent pour cent. Mais j’aimerais essayer, tenter de lui refaire confiance, pas oublier, je ne le pourrais pas, mais tenter de passer au-dessus de Nino. « Quatre jours, c’est rapide, mais nous sommes pris par le temps. Sa mère a lancé une procédure de mise sous tutelle. Je ne peux pas la laisser faire. Maona attend mon bébé. Solange souhaite qu’elle avorte. » C’est tellement brouillon. Je ne sais pas si c’est clair, mais je ne lui donne pas tous les éléments tellement ils sont nombreux. J’attends simplement sa réaction, le laisse assimiler déjà ça et puis je lui fais passer le tout en lui tendant un verre de vin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyMer 4 Mai - 0:39

Lorsque la porte toque, je suis prêt à le recevoir. Enfin, je crois. En fait, je me suis préparé à sa venue. C’est une chose que je ne fais jamais, mais pour cette annonce qu’il a à me faire, il va me falloir de la patience. Cette histoire réveille de vieux démons que je souhaitais enterrer à jamais. J’ouvre et il m’accueille avec une bouteille à la main. Dois-je le percevoir comme une bouteille à la mer, un appel à l’aide. Dedans, il y a peut-être un message : « Sauve-moi, sauve-moi, je t’en supplie, elle me tient pas les roubignolles. ». J’en serais qu’à moitié étonné. Même s’il tente une approche douce, je sens l’arnaque : « Lorsque tu viens les mains pleines, c'est souvent de mauvaises augures. » Et c'est un fait. Surtout présenté sous cette manière. Je connais Eneko. Soit il a une chose difficile à me faire avaler, soit quelque-chose à se faire pardonner, soit une demande particulièrement difficile à prononcer. Je penche pour les trois.  « Je sens que je ne vais pas l'aimer cette bouteille. » Disé-je dans un soupire, plus pour moi-même que pour lui. En l’observant rejoindre la cuisine, je m’interroge. De toute évidence, ses textos n’étaient pas une blague. Mais j’en viens à me demander ce qui lui a pris par la tête. Je le suis malgré moi et le vois sortir deux verres à ballon. Je n’aime pas ça. S’il a quelque chose à fêter, moi je n’ai que tout à redouter. Il a perdu la raison. Je m’approche de la table et éloigne l’un des verres pour éviter qu’il me serve. Je sais qu’il comprendra ma réticence à boire en l’honneur de…de quoi en fait ? De la plus grosse connerie de sa vie ? Il engage alors la discussion en parlant en mon nom.  Alors avant qu’il ne reprenne, je confirme en le corrigeant en accentuant les mots ajoutés : « C’est totalement insensé, c’est beaucoup trop tôt. » J’aimerai rajouter quelques raisons en plus, mais je le laisse continuer. La manière dont il en parle, c’est indéniable, je ne pourrais pas le faire changer d’avis. Mais je suis son meilleur ami et je suis parfois sa conscience. Je me sens obligé de tenter de le raisonner. « Un jour, j’ai fumé de l’herbe. Le lendemain, je ne pouvais pu m’en passer non plus. Et je ne l’ai pas épousé. C'est bien trop mauvais pour la santé. » Je dis ça de manière très sérieuse. Je sais que la comparaison est douteuse. Mais j’ai besoin de me détendre en déblatérant une ineptie. Et puis ce n’est pas si bête au final. Il me donne un peu plus de détail et je comprends qu’il y a en plus un prétexte à ce mariage. Il l’épouse pour lui rendre service. A partir de là, c’est difficile de lui interdire de se marier en pensant à l’enfant qui est apparemment le sien, au final. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il existe d’autres solutions. Le mariage n’est pas la réponse à tout et j’en sais quelque chose. Alors je m’agace, je fulmine de sentir mon ami dans un piège. Il dit ne pas pouvoir se passer d’elle. Mais ce n’est pas vraiment une bonne chose lorsque l’on connait les infidélités de la donzelle et l’état dans lequel elle a laissé Eneko lorsqu’il a appris la nouvelle. Cela me dérange, alors mon franc parlé traverse ma bouche : « Attend, tu déconnes. Je veux dire... même si je savais que j'allais engendrer un démon avec mon plan cul du soir, je n'irais pas pour autant me couper les couilles pour éviter le drame, sous prétexte que je n’ai pas le temps de réfléchir. » Lorsque je trouve des idées absurdes, je m’énerve. Lorsque je m’énerve, ma vulgarité éclate au grand jour. Je suis quelqu’un de très aimable, poli. Je dis rarement de grossièretés. Mais parfois, je prends les choses trop à cœur. « Putain Eneko ! Excuse-moi de l’animosité dans mes propos, mais merde quoi ! » Je fais le tour de mon plan de travail. Marcher à, en général, tendance à me calmer. Mais pour le coup, c’est raté. J’ignore comment il prendra les choses. L’amour a tendance à briser des amitiés. J’en prends conscience. Cependant, s’il a ramené une bouteille en vantant ses mérites, c’est qu’il s’ait qu’il n’est pas raisonnable. Alors je continue : « On ne se marie pas avec les Marie couche toi là. Elles ne sont faites que pour t’amuser. On ne les épouse pas ! Crois-en mon expérience. » Et puis soudain, je n’ai plus le souvenir d’avoir avoué à mon ami que j’ai été marié furtivement durant ma jeunesse. Il n’est pas au courant. Il y a deux raisons à cela : On s’était plus ou moins perdu de vue à l’époque et c’est une partie de ma vie que je ne souhaite pas partager. Je tente de noyer le poisson en le rassurant sur mes intentions : « Je ne dis pas tout ça pour te faire du mal. Je veux simplement te faire comprendre qu’on ne se marie pas sur un coup de tête. Le mariage, c’est une décision qui ne se prend pas à la légère, après de longues réflexions. Si ça ne tenait qu’à moi, ce serait une décision qu’on ne prend pas du tout. La liberté, c’est précieux. Mais ça, c’est un avis personnel ». J’ai du mal à sourire. Même si c’est pour apaiser les tensions. Je n’y arrive pas parce que j’ai peur pour lui. Je suis effrayé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyJeu 5 Mai - 22:23

Lorsque je viens les mains pleines, ça peut tout aussi bien être par plaisir, que parce que je sens que je vais avoir besoin d’un peu d’aide pour faire passer la pilule. Sebastian me connait bien, je ne peux lui mentir. Et je sens aussi qu’il ne va pas l’aimer cette bouteille. Vin qu’il ne souhaite pas boire. Je pose la bouteille sur le meuble, m’appuie contre celui-ci avec ma main. Sebastian me reprend, me corrige et j’aurais fait la même chose à sa place. Une grimace se glisse sur mon visage lorsqu’il parle de fumer de l’herbe, puis lâche un soupir lorsqu’il termine sa phrase. « Tu prétends qu’elle est mauvaise pour moi ? » Qu’est-ce que je peux faire ? Le contredire ? Il a été témoin de ma descente aux enfers, il m’a vu au bord du gouffre. J’étais mal lorsque j’ai appris que notre mère était la même, je l’étais d’autant plus lorsqu’elle m’a avoué m’avoir trompé et Sebastian a tout vu, de A à Z. C’est vers lui que je me suis tourné pour en parler. Il a été d'un soutien, le seul lorsque je doutais, lorsque je me sentais seul. Il m'a écouté. Je le laisse parler, entrouvre la bouche, prêt à le couper, mais la referme, sentant qu’il n’a pas terminé de s’exprimer, de s’énerver, mais alors que je le suis du regard, le surnom qu’il prononce ne passe pas. « Je t’en prie Sebastian ! Ce n’est pas ce qu’elle est. Elle ne couche pas avec n’importe qui, elle ne se donne pas à qui veut bien d’elle ! Elle n’a absolument rien d’une Marie couche-toi là ! Je comprends que tu puisses avoir une mauvaise image de Maona avec ce que j’ai pu te raconter, mais bon sang… » Je m’approche avec le verre, l’unique que j’ai rempli et je le lui tends. « Ce n’est pas un coup d’un soir. C’est plus que ça. Ca fait des mois que ça dure et… Elle attend mon enfant. » Je me doute qu’il ne souhaite pas me faire du mal et je ne lui en veux pas. Je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse aussi violemment, c’est certain, mais je lis la panique dans son comportement, dans ses yeux, même dans ses propos qui ne me plaisent pas toujours. Sebastian appréhende. Il ne fait pas confiance en Maona et je ne peux pas lui demander d’essayer, quand moi-même je ne lui ai pas redonné la mienne, même si je lui laisse toute sa liberté, même si je ne l’interdis pas de voir Nino, même si je fais des efforts. C’est compliqué. Je suis prêt à faire ce qu’il faut pour qu’entre nous, les choses fonctionnent, mais j’ai sans cesse la crainte que tout s’écroule. C’est une manière de me préserver, d’éviter une nouvelle déception. Je la sens capable de me trahir une nouvelle fois, mais lorsqu’elle est avec moi… J’ai cette impression qu’il n’y a que moi, qu’elle ne pense pas à un autre et ça me fait du bien de le penser. « Je vais l’épouser. Je veux de cette vie, avec elle. Tenter le coup. » Si elle venait à m’avouer un jour qu’elle a fauté une nouvelle fois, ou si je sentais une nouvelle odeur, tombait sur des messages qui me laissent penser qu’elle n’est pas fidèle, là je saurais que j’ai fait la plus belle connerie de ma vie en essayant de croire Maona, en sa sincérité lorsqu’elle m’avoue regretter pour Nino et elle, même si je suis déjà convaincu qu’elle ne le regrette pas. Ca aussi, c’est compliqué. Mais j’ai vraiment envie de tenter l’aventure… J’ai le cœur en miettes lorsqu’elle n’est pas là. « Je sais ce que tu en penses, que tu t’inquiètes pour moi, mais ça va aller. Tu verras, tout va bien se passer pour moi. » Je pose une main sur son épaule, un contact physique que je n’ai pas avec beaucoup d’hommes, mais lui et Gaël, c’est différent. « Viens pour moi. J’aimerais que tu sois mon témoin. J’aimerais que tu sois là. Et si je me casse la gueule, eh bien je t’autoriserai à me dire que tu m’avais prévenu. » Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant, puis penche la tête sur le côté, en me remémorant une phrase sur laquelle j’ai tiqué, mais qui n’a eu aucune réaction de ma part sur le moment. Je l’ai notée dans un coin de ma tête. « Je rêve ou tu as été marié ? » C’est bien ce que j’ai compris. Son expérience ? Sebastian est passé par là ? Il ne m’en a jamais touché deux mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyDim 8 Mai - 14:11

« Eneko ! Tu parles d’une fille que tu as tenté d’espionner. Lorsque tu aimes, tu fais entièrement confiance. Tu n’as pas de doute. Elle ne te rend pas dingue dans le mauvais sens du terme.  » Je sais qu’il peut penser que je n’ai pas assez d’expérience dans le domaine pour en discuter. Pourtant, aussi loin que je me souvienne, j’ai déjà aimé. C’était un béguin de lycée qui s’est mal terminé parce que la jalousie et l’insouciance de notre jeunesse ont eu raison de notre histoire. Je pensais l’aimer éperdument, mais ce n’était seulement que le désir d’être deux, le fantasme de l’âme sœur qu’on parfois les artistes. Si je suis encore célibataire aujourd’hui, c’est aussi parce que je n’ai pas trouvé ce que je viens d’expliquer à mon ami. Lorsqu’Eneko s’est confié à moi, j’ai endossé le rôle du sage. Cette fille, je ne l’ai pas insulté. Je lui ai donné des excuses lorsqu’elle est partie pour « réfléchir ». Mais si j’avais su qu’ils prendraient ce chemin aussi rapidement après ces erreurs, j’aurai peut-être agis différemment. Alors je m’énerve et mes paroles dépassent alors ma pensée. Il la défend, sans doute à raison, puis me tend le verre de vin. Je l’observe désapprouvant ses paroles, mais surtout le verre. Je m’assagis quelque peu : « Même si je me trompe à ce sujet, ce qui est fort possible, tout ça va bien trop vite. Le mariage n’est pas une façon de dire pardon.  » Je suis atterré par tant d’insouciance et secoue la tête pour lui partager ce sentiment. « Tu as déjà vu ça toi ? On épouse une personne parce que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Déjà que ceux-là ont un fort risque de potentiel divorce dans les années qui suivent…, je ne te comprends pas. » Je soupire, mon corps a tous les symptômes de l’angoisse alors que je ne vais pas me faire passer la bague au doigt, moi. Je prends un tabouret donnant sur le plan de travail de la cuisine et m’y assoie. Les coudes posés, je passe ma main dans mes cheveux. J’aime passer ma main dans mes cheveux, ça me détend. Je réfléchis pendant qu’Eneko me démontre qu’il est décidé et que rien ne peut lui faire changer d’avis. Ils vont « tenter » et à ce mot, je me vois déjà le réconforter sur son échec, c’est plus fort que moi. Je suis son meilleur ami et ne souhaite que son bonheur, mais vu le début de leur histoire, j’ai du mal à imaginer qu’ils vont vivre la parfaite vie. D’ailleurs, cette infidélité a déjà bien entachée cette perfection. Dans ses paroles, je sens qu’il n’essaie pas que de me rassurer, moi. Il a des doutes. Qui n’en aurait pas après ça ? S’il était venu sûr de lui, il n’aurait probablement pas accepté que je lui dise tout ça. Sa main sur mon épaule ne me rassure pas vraiment sur sa décision, mais elle m’apaise quelque peu. Et soudain, à sa demande, je me félicite de ne pas avoir accepté son verre de vin, parce que j’aurai tout recraché. Il veut que je sois son témoin. Ça m’est tellement difficile de m’en réjouir alors que j’attends ça depuis des années. Je m’imagine une scène. Je serai là, à les regarder devant un prêtre qui fera son discours habituel, mais moi j’entendrai « et consentez-vous à prendre cette femme pour épouse, d’accepter ses infidélités et de promettre ne pas l’espionner dès qu’elle décidera d’être seule… » J’ai du mal avec tout ça… « Tu sais bien que je ne te ferai pas la morale si cette histoire finit mal. J’espère même me tromper sur tout ça. » Dis-je avec un soupçon de mélancolie. Triste de ne pas être sûr pour lui, triste que tout ça ne se passe pas avec cette assurance qu’on ces couples qui ne se font jamais de mal, qui ne se trahissent jamais. « Laisse-moi la fin de journée pour réfléchir à ta demande. J’ai besoin de peser le pour et le contre. Tu veux bien ? » Continué-je sans être trop certain de rien. Cette discussion m’a zappé le moral, à bouffé toute mon énergie. Pourtant, le sujet suivant n’est guère mieux. Je ne me sens pas de l’entamer, mais je lui dois bien ça : « C’est une longue histoire qui fût très courte, à l’image de ce mariage. Tu sais ? Des contrariétés, de l’alcool et Las Vegas. C’était l’époque où j’étais jeune et con, voir très con. Je me suis marié par rébellion envers mon père. J’étais éméché. Puis j’ai regretté, rampé aux pieds de mon père pour qu’il m’aide. Il a annulé le mariage et fin de l’histoire. » Je ne l’ai pas regardé une seule fois. J’ai observé le plan de travail à la recherche d’une tâche pour y porter mon attention. Malheureusement, la surface est nickel et je n’ai eu d’autre loisir que de le constater.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyDim 8 Mai - 19:46

« Je sais… » Je ne peux pas aller contre ce qu’il dit, lui dire qu’il a tort. Sebastian a raison. Quand on aime, on fait confiance, je sais tout ça. C’est comme ça que je concevais ma vie. Etre avec une femme en qui je peux avoir totalement confiance, une femme qui ne me trahira pas, une femme qui en même temps que de me respectera méritera que je me dévoile entièrement, une femme qui… me rendre heureux, finalement. Maona n’est pas cette personne, j’en ai conscience. Elle aurait pu l’être, mais son histoire avec Nino a tout gâché ce que nous étions en train de construire. J’arrive parfois à la détester, exactement de la même manière que j’ai détesté Anna… A côté de ça, elle me rend heureux à des moments donnés et elle porte mon bébé. Je hausse les épaules, je ne sais pas quoi lui dire. Il me fait douter, je ne peux pas me le permettre. Elle compte sur moi, qui plus est. Solange ne doit pas mettre la main sur sa vie, elle lui veut que du mal, mais j’ai conscience que le mariage ne résoudra pas nos problèmes. Il a réussi à me perdre un peu plus. Mes relations sont catastrophiques. « Je l’aime. » dis-je, en baissant les yeux, sentant ces derniers briller. Je l’aime. Je souffre de l’aimer. Je souffre de la situation. « Je sais qu’elle ne me rend pas heureux. Je sais que je me raccroche à des petits moments de répit que nous avons, à ce qu’elle me dit, à son regard qui se pose sur moi, à cette sensation, certainement fausse, que je suis l’unique à ses yeux, mais je n’arrive pas à mettre un terme à tout ça, Sebastian. C’est plus fort que moi, je sens que j’ai besoin d’elle, de ce qu’elle peut m’apporter. Elle sait tout de moi. Je lui ai confié jusqu’au plus sombre de mes secrets. Je me suis mis à nu devant elle. » Je lui ai offert cette partie de moi, celle que je n’ai confié à personne, sauf à Elise avec l’alcool dans le sang qui a beaucoup joué. Et il m’arrive parfois de le regretter. Elle a créé une dépendance en moi que je ne me sens pas apte à détruire. « Si je ne l’ai plus dans ma vie, je ne sais pas si je pourrais me relever, tu comprends ? » Je me sens dans une impasse, je me sens déjà à terre. Je suis arrivé à un stade où même mes projets ne me donnent plus le sourire. « Et elle attend mon enfant. Peu importe ce qu’elle a fait, j’aimerais être là pour lui. Je ne veux pas être ce parent que les miens ont été. » Je fais quelques pas dans la pièce, passe ma main sur mon visage, puis lui fais part de ma décision. Les choses sont ainsi, je ne changerai pas d’avis. Pas après tout ça. « Tout ce que tu veux. » Un peu de temps, je peux bien faire ça. Je souffle un coup, prends mon verre, puis finalement la bouteille que je bois au goulot. Un besoin de sentir l’alcool couler dans ma gorge après ce que je viens de lui dire. C’est certainement la plus grosse connerie que je suis en train de faire dans ma vie. Quand je ne suis pas avec Maona, je n’arrive pas à penser autrement. Quand je suis en face d’elle, j’arrive à me trouver une place à ses côtés. On ne peut pas être plus perdu que moi, mais il ne faut pas. Je n’ai pas le droit. « Tu es sérieux ? Las Vegas ? Toi ? » La surprise est là. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’avoue avoir été marié et dans des conditions pareilles. Aujourd’hui, ce n’est pas lui le con, c’est moi. « Et maintenant ? Tu ne revois plus cette femme qui a été à ton bras ? Tu l’as connu sur place ? » Quelque part, ça me rassure de ne pas être le seul à faire une erreur comme celle-ci. « Ca va ? » lui demandé-je, les sourcils froncés, me demandant si en parler n’a pas fait remonter des souvenirs pénibles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyMar 17 Mai - 19:14

Il sait et je sais qu’il sait. Il s’embarque dans une situation en connaissance de cause et de conséquences. Je ne peux pas approuver, je ne peux pas lui mentir non plus. C’est mon meilleur ami. Nous avons quelques secrets, mais jamais il m’est venu à l’idée d’être hypocrite avec lui. Je suis de toute façon quelqu’un de très franc. Le mensonge, c’est en cas d’extrême urgence. La vérité finit toujours par se faire savoir. Lorsqu’il me lance qu’il l’aime, je vois ça comme un mauvais présage et je grimage machinalement. Les gens qui disent ça, tout haut, en de telle circonstance, c’est pour se l’entendre dire, pour se le rappeler, pour y croire alors qu’ils en doutent. Je croise les bras, je reste silencieux. Je le crois. Il doit bien l’aimer, mais il y a tellement de façon d’aimer, que l’on se perd parfois. Des couples de sexagénaire se réveillent parfois en comprenant que leur partenaire d’une vie n’était qu’un ami cher et que leur âme sœur a traversé leur vie des années plus tôt sans qu’ils ont su osé se parler, se trouver. Mon ami est paumé. Pris dans un piège qui s’est refermé sur lui, hypnotisé par une âme de bon samaritain qui ne le découragera pas sur ses intentions. Qu’est-ce que je peux y faire ? « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Rien de ce que j’avancerai ne pourra te faire changer d’avis. » Je le sens en plein désarroi, et ça ne me plait pas. Sur l’instant, j’ai envie d’aller frapper à la porte de la jeune femme et de lui remettre les idées en place, de lui interdire de le blesser de nouveau et de bouger son cul pour qu’enfin elle le mérite. Mais je suis quelqu’un de pacifiste, je déteste trop les conflits pour m’y engager moi-même. « Commence déjà par te relever là ! Parce que pour le moment, à ce que j’entends, tu es à genoux et probablement entrain de lui baiser les pieds. Alors debout et si rien ne peut te faire changer d’avis, alors prend confiance en votre histoire ou elle sera vouée à l’échec. Je n’approuve toujours pas cette nouvelle, mais c’est ta décision, pas la mienne. Et s’il te plait, cesse avec cet enfant, c’est un très mauvais argument. » En effet, on ne reste pas en couple pour un enfant. Au final, les gens qui ne s’aiment plus finissent par se faire du mal. Et faire souffrir un être qu’un enfant aime de tout son cœur, c’est le torturer lui aussi.
Lorsqu’il m’engage sur mon histoire, j’ai déjà perdu beaucoup de ma bonne humeur. Mais je me contiens pour ne pas devenir trop désagréable, et je décide de lui en parler, après toutes ces années. « Tu sais, c’est Las Vegas, je ne me souviens même plus de l’avoir eu à mon bras comme tu dis. C’était très certainement devant un Elvis ou une Marilyn. J’étais totalement déchiré je te dis. Les souvenirs sont flous. J’aurai juste aimé ne plus en avoir du tout. » Je soupire, et ainsi relâche à la fois de la colère et de l’exaspération. Avec toutes ces nouvelles qui me tombent dessus aujourd’hui, comment veut-il que les choses aillent bien ? « C’est juste une période que j’aurai aimé effacer de ma mémoire. Cette fille, c’était…une petite amie de l’université, si tu veux tout savoir. Tu sais, celle qui te fait croire que t’as envie d’avoir ton âme sœur à toi. Elle me ressemblait un peu sur un certains points. Ce genre de point où ta copine accepte les plans à trois, à quatre ou à dix. » Je balance ça sans pudeur. Pour moi, ce n’est que du sexe et je n’ai pas honte d’avoir pratiqué, d’avoir de l’expérience dans ce domaine, pas mal même. « Ce n’est pas la fille avec qui on se marie. La personne avec qui on conçoit passer notre vie ensemble, celle nous est exclusive pendant toutes notre relation. » Ce point, je le balance en référence à la propre histoire d’Eneko. L’infidélité dans un couple, c’est mal. C’est pour cela que je suis resté si longtemps célibataire. Je n’ai encore jamais rencontré la personne capable de me limiter à elle. « Tu me déprimes. » lancé-je en secouant la tête, cependant, j’ai un sourire amusé qui arque mes lèvres. Non pas que j’accepte enfin la situation, mais plutôt que ça ne m’étonne guère qu’il se foute dans ce genre d’histoire.
Je me lève d’un coup et sors une bouteille. Un whisky écossais qui me coute la peau des fesses. Mais c’est mon préféré, celui qui me réconforte dans tous mes maux. Je sors deux verres adaptés et le provoque : « Allez, arrête avec ton vin bon marché ! Ce n’est pas avec ça qu’on va digérer la nouvelle ! Faisons-nous plaisir, la journée ne sera pas perdue » Je lui lance un clin d’œil et verse le liquide dorée dans les verres, j’y ajoute deux glaçons lâchés par le frigo américain et glisse l’un d’entre eux verre mon ami. Je ne souhaite pas trinquer. On ne trinque que le positif chez moi et ça ne l’est pas encore. Alors je ne l’attends pas et finis mon verre de whisky cul-sec, avant de me resservir sans attendre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer EmptyDim 22 Mai - 12:41

Non, rien. Je ne me vois pas agir autrement. Et je ne me reconnais pas non plus. Ca me vexe, qu’il me dise que je me retrouve à genoux, que je suis en train de… lui baiser les pieds. Ce n’est certainement pas l’image que je souhaite donner, ce n’est pas comme ça que je souhaite être. Pourtant, dans notre histoire, j’ai constamment l’impression d’être celui qui essaie de bien faire, qui pense à elle en premier. Je me laisse de côté, moi, entièrement, pour elle, quand elle, elle pense à elle avant tout. C’est ce qu’elle a fait lorsqu’elle s’est retrouvée dans les bras d’un autre et quand ce n’est pas à elle, c’est à lui, le bébé. C’est ce qu’elle a fait lorsqu’on s’est disputé dans les couloirs de l’hôpital, lorsqu’elle m’a soufflé que je n’aurais… rien du tout. Je passe ma main sur mon visage en me rendant compte que lors de ses choix, elle ne pense pas énormément à moi. Du moins, c’est l’impression qu’elle me donne, parfois. Je suis perdu. Je n’arrive pas à penser correctement et les dires de Sebastian ne sont pas là pour rendre mes idées plus claires, mais elles m’aident, tout de même. Elles m’encouragent à me reprendre, à relever la tête, à me retrouver, à ne pas simplement penser à notre enfant. J’acquiesce d’un signe de tête, l’air convaincu. Ou j’essaie de l’être. Il va me falloir un peu de temps pour y réfléchir un peu plus, pour m’entendre penser. Là, il y a trop de choses qui se bousculent dans ma tête et je suis bien soulagé de partir sur un nouveau sujet, quelque chose qui ne me concerne pas, qui le concerne lui, quelque chose de surprenant, à laquelle je ne m’attendais pas. Sebastian, marié. « Je ne sais pas qui est le pire. Moi qui me marie pour sauver une situation, pour mon bébé, ou toi qui fonce devant l’autel à Las Vegas. » Je croise les bras, imaginant le mariage de Sebastian dont il ne se souvient même pas. C’est dingue. Qu’il ait été marié, encore, mais lui qui est si stable, si posé… Las Vegas. « Oui, je veux tout savoir. » Les moindres détails. Je le laisse continuer, penchant la tête légèrement sur le côté. « Tu as pratiqué avec plusieurs personnes ? » C’est la principale chose que je retiens. Ce n’était pas une histoire sérieuse. « Et… Tu… » Je plisse les yeux, essayant de lire dans son esprit avant de l’interroger. Je ne supporterai tellement pas de partager. Aventure ou pas, sur le moment, être le seul est important. « Dis-moi pas que ça t’a plu ? » Sebastian est bien plus ouvert que moi sur bien des points. Il est plus libre, moins vieux jeu. Ce qui explique pourquoi il s’est marié à Las Vegas sur un coup de tête. Il a au moins le mérite d’avoir fait sa plus grosse erreur dans un état d’inconscience. Je lâche un soupir, détournant mes yeux des siens. « Je sais, tout ça. C’est de cette manière que je concevais mes relations. » Rapidement, je me suis mis en couple avec Anna. Avant elle, je n’ai pas connu d’aventures. Je ne souhaitais pas profiter, ça ne m’intéressait pas. Etre volage, aller à droite à gauche, ça n’a jamais été d’un grand intérêt à mes yeux. Maona voit peut-être les choses différemment. Un sourire se loge sur mon visage en apercevant le sien. « Je me déprime aussi. » dis-je, sur un ton léger, qui s’agrandit lorsqu’il sort la nouvelle bouteille. « Oh bon sang, ça n’a absolument rien à voir avec la bouteille que j’ai là. » Je prends le verre, le porte à mes lèvres et respire l’odeur. C’est une odeur qui me plait. Une odeur dont je me prive assez souvent, pour ne pas qu’elle soit tentée. Ca ne me dérange pas, mais c’est plaisant de pouvoir goûter à quelque chose de bon, qui diffère d’un verre d’eau.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(Sebastian) Tu ne vas pas aimer _
MessageSujet: Re: (Sebastian) Tu ne vas pas aimer   (Sebastian) Tu ne vas pas aimer Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(Sebastian) Tu ne vas pas aimer
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Laughing Out Loud :: La vie en rose :: rps-
Sauter vers: