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 (lurizio) une autre victime.

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(lurizio) une autre victime. _
MessageSujet: (lurizio) une autre victime.   (lurizio) une autre victime. EmptyMar 5 Juil - 20:54

tu sens le liquide te brûler la gorge. il passe dans ton œsophage pour venir rejoindre ses confrères au creux de ton estomac vide. t'en as un haut le cœur, mais tu continues à laisser les gorgées s'écouler comme de l'eau dans ton corps. t'es ivre. la soirée débute seulement que t'as d'ors et déjà dépassé ton quota. tu sens que ta tête tourne, que ta vision se trouble par l'alcool qui, peu à peu, prend de la place dans tes veines. t'es plus à même de réfléchir clairement. t'es consciente pourtant que tu sors de ton appartement, que tu déambules dans les rues alors que tu ne marches pas droit, que ton haleine empeste et que tes yeux trahissent sans nul doute ton état. tu ne sais pas vraiment où tes pas te mènent, t'avances presque machinalement. c'est ton subconscient qui te guide, qui t'entraîne vers ce lieu que tu ne connais que trop. tu pousses la porte, manques de t'étaler au sol en ratant la petite marche. t'es ivre et tu te ridiculises. bonjour, que tu cries presque à la femme s'occupant de l'accueil. ta voix déraille, elle monte dans les aigus puis retrouve une tonalité presque normale. t'es cramée, ça se sent à plein nez que tu n'es pas dans ton état normal. je viens vous dire que c'est pas bien ce que vous faites. t'appuies tes paroles en secouant ton index dans les airs. c'est pas gentil de mentir aux gens. parce que moi je sais tout, tout, tout. et c'est pas mon petit doigt qui me l'a dit. tu ris à ta blague en t'appuyant contre le comptoir. tu ne vois pas que la dame s'active de son côté, se lève et te dévisage. pourquoi vous le dites pas à la télévision qu'elle est morte, hein ? POURQUOI ? tu hausses le ton, t'énerves un peu quand tu te retrouves face à elle alors qu'elle te dépasse de plusieurs centimètres. tu la regardes et tu ravales une boule qui se forme dans ta gorge. j'ai pas peur de le dire que vous êtes des menteurs, MENTEURS - madame calmez-vous s'il vous plait. elle pose la main sur ton épaule et tu te défends, tu lui demandes de ne pas te toucher, de ne pas te faire mal et tu craques. tu t'effondres, tu laisses les larmes s'écouler de tes prunelles sans les retenir. une autre victime, une autre femme a qui il a enlevé la vie. tu ne saurais plus dire comment tu l'as su, d'où la source a fuité et tu t'en moques, parce que t'es au courant désormais et que t'as mal. de partout, au cœur surtout, à la tête aussi. t'as été anéantie par la nouvelle, d'ailleurs ça se voit à peine ... tout commençait à correctement se dérouler dans ta vie, t'avais trouvé un semblant de stabilité. t'étais parvenue à penser à autre chose qu'à lui. à cet homme que tu ne connais pas, mais que tu as vu en rêve des centaines de fois. à ce démon que tu recherches, à l'auteur de tous tes maux et de cette faiblesse. t'es au commissariat et tu sais ce que t'y cherches. t'as pas eut le courage de composer son numéro, t'étais enragée en réalité. t'as envie de crier son nom, mais aucun son ne sort de ta bouche. et bientôt tu le vois, il est là face à toi et tu t'arrêtes de bouger. tu le fixes silencieusement.
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(lurizio) une autre victime. _
MessageSujet: Re: (lurizio) une autre victime.   (lurizio) une autre victime. EmptyMer 6 Juil - 3:48

La journée a été rude. La carte avec les différents endroits pointés par une punaise où on été retrouvé les victimes s’est agrandi au fil des années. Le périmètre est large et il n’y a pas un seul endroit de la ville qu’il ne touche pas, pour les aider à identifier son possible environnement, là où il vit tous les jours, où il reste invisible. Quatre ans et toute l’équipe est à cran. Fabrizio qui revient de l’hôpital l’est tout autant. Il s’arrête face au bureau, resserre ses doigts sur sa veste et alors qu’il jette un regard sur ce tableau où sont affichées les photos des victimes, il balance violemment son vêtement sur le bureau. Izy, sa femme, elle fait partie de celles qui ont malheureusement croisé le chemin de cet homme dont ils n’ont pas vraiment d’informations. Il a pourtant laissé quelques indices derrière lui, mais pas suffisamment pour l’identifier. Alors il court toujours, il continue son massacre. Jusqu’à cette dernière femme qui lui a échappé, qui ne peut rien dire pour le moment et ça le frustre. Il va la voir tous les jours, en essayant d’en savoir un peu plus sans la brusquer, mais les mots ne sortent pas, ses yeux noyés dans les larmes parlent pour elle. Ce qu’elle a vécu, personne ne peut l’imaginer. Un calvaire. Elle se raccroche à sa petite fille qui est venue la voir pour la première fois depuis qu’elle a été retrouvée. Et c’est à ça qu’il essaie de se raccrocher, à cette joie qu’il a vu dans le regard de cette gamine, qu’il a entend à travers son rire si innocent, si doux. C’est joyeux, ça fait du bien, même si ce n’est qu’apparence. Elle, elle n’ira plus jamais bien. Elle aura des cicatrices physiques, sur le visage, dû aux mutilations, mais surtout psychologique. « Il faut qu’on le trouve ce salopard. » dit-il, en se penchant de nouveau sur le dossier qu’il a vu, revu tant de fois qu’il ne les compte même plus. Les scènes de crime, il les connait sur le bout des doigts. Les visages de ces femmes viennent le hanter dans ses rêves. Celui d’Izy est le plus choquant. Il s’est attardé sur son corps, sur ses yeux ouverts. Il a essayé de trouver quelque chose, mais c’est terriblement dur. Il sent son cœur se resserrer, se briser une nouvelle fois à chaque fois qu’il y pense. « Elle t’a dit quelque chose ? » « Elle a commencé à écrire… Mais sa tension a augmenté d’un coup. Je n’ai rien pu en tirer. » Ca fait quelques jours seulement qu’elle est plus ou moins consciente, mais c’est long. « Putain de merde. » lâche-t-il, énervé, le cœur battant. « Fab. » On l’interpelle et aussitôt, il tourne la tête vers la porte, là où se tient un collègue. « Y’a Tullier en bas. » Luna. Il ne lui a rien dit, n’a pas souhaité la tenir au courant de cette nouvelle victime. Il ne pouvait pas, pas tout de suite. Pourtant, lorsque le nom résonne jusqu’à ses oreilles, il a la certitude qu’elle sait. Il se lève sans hésiter, parcours l’étage et se rend dans le hall où elle est là, dans un état, les larmes roulant sur ses joues. « Ca va, je m’en occupe. » dit-il, en faisant signe à sa collègue de retourner à ses tâches. Elle hésite, mais s’éloigne, gardant un œil sur eux. Fabrizio pose sa main sur le bras de Luna. « Allez viens, suis-moi. » Il s’est rapproché d’elle, peut-être trop et peut-être bien qu’il n’aurait pas dû. Elle est concernée par cette affaire, elle aussi, alors il a fait quelques pas de travers et personne ne le sait, alors ce geste sur son visage qu’il meurt d’envie de faire, il évite, se retient. Il la conduit jusque dans un bureau, referme la porte derrière eux. Elle sent l’alcool à plein nez, ne va pas bien. Lui non plus, mais il essaie de ne pas paraître trop sombre. « Regarde-moi. » Enfin, il pose sa main sur son visage, efface les gouttes salées s’étant écrasées sur ses joues. « Elle est en vie. » C’est la première chose concrète qu’il lui dit concernant cette nouvelle victime. C’est une lueur d’espoir, finalement et il souhaite la lui donner avant tout.
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(lurizio) une autre victime. _
MessageSujet: Re: (lurizio) une autre victime.   (lurizio) une autre victime. EmptyMer 6 Juil - 20:02

la bouche à demi-ouverte, tu reste muette alors qu'il s'avance vers vous. tout ton corps tremble encore alors que les quelques larmes restées coincées au creux de tes paupières s'écoulent finalement sur ton visage rosé. tu le regardes s'avancer vers vous et tu ne sais pas comment réagir à sa présence. c'était bien ce que tu souhaitais en venant au poste de police, c'était lui que t'étais venue chercher en quelque sorte. mais t'avais piqué ta crise à peine entrée dans le hall d'accueil et maintenant c'est un sentiment de honte qui s'empare de toi. tu te rends compte que tu viens d'insulter les policiers de menteurs dans leur propre enceinte, que tu t'es mise à crier sans même laisser quiconque répondre aux questions que tu te poses. t'as foncée tête baissée sans nul doute aidée par l'alcool qui contrôle presque ton corps. ça va, je m’en occupe. tu sens le contact de sa main sur ton bras et ton regard se porte machinalement vers celui-ci. t'es toujours silencieuse face à la scène qui se déroule ce qui contraste avec ton état d'hystérie quelques minutes auparavant. allez viens, suis-moi. tu t'exécutes sans broncher, peut-être encore sonnée par cette nouvelle qui te ronge l'esprit. t'as encore envie de crier, mais tu te rends compte qu'il ne te servira à rien de faire une scène à nouveau. tu t'avances avec lui jusqu'à ce bureau ou tu trouves refuge sur une chaise parce que tes jambes flagellent légèrement. regarde-moi. t'as envie de lui dire non, de l'envoyer bouler, de détourner le regard parce qu'il n'avait pas le droit. non il n'avait pas le droit de ne pas te le dire, de te mettre de côté comme si tu n'avais pas besoin de savoir. parce que s'en est devenu un besoin, une nécessité, vital. mais tu ne parviens pas à résister de plonger ton regard encore humide dans le sien quand il vient porter sa main sur ta joue pour effacer les dernières traces de tes pleurs. elle est en vie. ta bouche s'entre-ouvre comme si tu désirais répondre quelque chose, mais rien n'en sort. tu clignes des yeux à plusieurs reprises, rapidement. t'essayes de comprendre si tu n'es pas en train de délirer à cause de l'alcool. tu clignes, encore et encore jusqu'à comprendre qu'il ne s'envolera pas et qu'il ne s'agit pas là d'une hallucination auditive. t'es prise d'un hoquet ou alors d'un haut le coeur. tu te retiens de pouffer, une main à la bouche, parce que tu n'y crois pas. comment pouvait-elle être encore en vie ? comment avait-il pu laisser s'échapper une de ses victimes lui qui pourtant s'était montré assez méticuleux pour qu'on ne puisse pas le coffrer en quatre années. il ne rit pas et tu sais qu'il ne plaisante pas. tu sais qu'il ne te mentirait pas, surtout pas ici, pas comme ça. je crois que je vais vomir. que tu réponds innocemment, une main devant ta bouche alors que tu te lèves déjà pour aller trouver la poubelle quelques mètres plus loin par terre. tu ne sais pas si c'est à cause de l'alcool ou bien de cette nouvelle qui te retourne l'estomac, mais tu te vides, tu laisses évacuer tout ce que tu as accumulé depuis des mois, voir même des années. t'es assise par terre et tu relèves le regard dans sa direction. t'es pitoyable, tu ferais mieux de rentrer chez toi, mais tu restes à terre à le fixer. elle est consciente ? que tu finis par demander. tu l'as bien compris maintenant qu'une de ses victimes n'était pas morte, mais cela ne signifiait rien de l'état dans lequel elle se trouvait. elle a dit quelque chose ? elle se souvient de lui ? faut que je lui parles. tu t'enflammes, parles vite. t'entreprends de te lever, mais manque de te casser la figure et te retrouves de nouveau à terre. t'as la tête qui tourne, tu te sens vraiment mal et tu regrettes désormais d'avoir tant bu avant de venir.
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