(greg) i need help, pleaaaaaaase.

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I never was smart with love
I let the bad ones in
and the good ones go

@Gregory Westerly

journée banale à pleurer. elle se lève, enfile un t-shirt trop grand pour elle. gregory est déjà parti bossé. elle met de la musique, elle ne supporte pas le silence. se prépare un petit déjeuner, un bout de pain avec de la confiture d’abricot et bol de café. elle a pas très faim. elle a très peu dormi. cherchant des solutions pour permettre à greg de récupérer son ex. elle en trouve de moins en moins. elle finit toujours par penser à lui. à son visage qui lui sourit. sourire pour de faux. c’est de la comédie tout ça. pourquoi elle y repense. elle se frustre d’être aussi faible. de détourner son esprit de sa mission. t’es plus à disneyland ma cocotte, les contes de fées, les princes charmants ça existe pas. vous êtes amis, vous avez toujours été que ça, des amis, arrête d’y penser. trouve un moyen d’accomplir ta mission et laisse le tranquille. laisse le faire sa vie. va faire la tienne. c’est que de la comédie. arrête de penser à ses messages, au fait qu’il t’a dit que t’es toujours la bienvenue chez lui. c’est juste pour être gentil. parce que c’est ton ami. rien de plus. sors toi toutes ses idées de la tête petite fille, t’as pas les épaules pour tout ça. résultat avec cette bataille intérieure, elle avait pas dormi de la nuit ou presque. et pas question de faire la loque au lit. elle commence par son sport. pas besoin de sortir de la villa, privilège d’habiter avec un coach sportif. elle court une petite heure sur le tapis de course. se douche, fait le ménage dans la villa pour que tout soit nickel quand greg rentre, sa maigre contribution à leur cohabitation plus qu’inhabituelle. elle y passe la matinée, mange sommairement à midi et après-midi a bronzer au bord de la piscine et à nager. pas le courage d’aller à la plage, pour se faire draguer une énième fois par ion. elle a pas la force ce jour-là. quand greg rentre, elle est allongé sur un transat, de la musique dans les oreilles, elle a dénoué son haut de maillot de bain, histoire de ne pas avoir marque de bronzage dans l’éventualité où elle voudrait porter un dos nu. « greg hey! t’as passé une bonne journée? je peux te monopoliser trente secondes pour me mettre de la crème dans le dos, s’il te plait, je crois que je suis en train de cramer! » dit elle, en se redressant pour le regarder en souriant, les mains sur sa poitrine pour tenir sur haut de bikini, elle n’est pas forcément des plus pudiques mais elle a tout de même certaines limites.

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I never was smart with love
I let the bad ones in
and the good ones go

Les mêmes rituels pour une journée bien banale. Comme à son habitude le fils d’un néo-zélandais et d’une française né en Australie se plait à se lever aux aurores, cette-fois pour aller surfer avant d’aller travailler, parce que le vent est de sortie. Rien de tel pour entamer une matinée. Ce qu’il apprécie, c’est que la ville est ensommeillée, et il n’y a que le bruit de l’eau pour venir la bercer et quelques courageux qui tentent la vague. Aller au boulot ensuite, c’est loin d’être une contrainte. Gregory apprécie la vie à Biarritz, il n’a pas à se plaindre même si irrémédiablement il songe à sa vie à Melbourne à son père qui a refait sa vie et qui s’occupe de ses autres enfants sans se soucier de son fils ainé. Sa mère aussi a refait sa vie, mais elle ne l’a pas négligé. A en juger son boulot d’aujourd’hui, son père dirait qu’il n’a pas visé assez haut. Que s’il avait travaillé plus à l’école, s’il avait été plus téméraire, il aurait pu faire autre chose de bien plus gratifiant. Sauf que lui, ça lui convient ainsi. La seule ombre au tableau, c’est son ex-petite-amie. Il l’aime encore. Il ne comprend pas pourquoi elle l’a quitté. Il avait l’impression que tout allait bien, il considérait sa tromperie comme un moment d’égarement. Il lui a pardonné aussi sec. Mais elle ne semblait pas prête à effacer cette bévue. Malgré la contrariété, cela ne l’empêcha pas de mener à bien sa journée, recevant même des femmes en entretien d’embauche pour un éventuel poste, mais aucune ne lui avait laissé une grande impression. Il y en avait une qui avait un physique à tomber, musclée et sexy, mais elle était prête à donner de son corps pour obtenir le poste et ça ne lui avait pas franchement plu. Bien sûr, étant célibataire officiellement, ça ne l’aurait pas dérangé de s’adonner à ce genre de pratique, mais elle s’attendrait probablement à bosser ici, et il ne comptait pas faire d’esclandre. Rentrant dans l’après-midi après avoir donné ses cours, le garçon trouve sa colocataire improvisée, Victoire, sur le transat, en bikini et quand elle le voit, elle se relève, main sur la poitrine sur laquelle les yeux de Gregory s’attardent avant de se reporter sur le joli minois de la jeune femme. Il pense à son ex, mais qu’un court instant. Depuis son arrivée ici, Victoire ne cesse de le perturber. Prétendre être en couple avec elle n’arrange rien. Ce qu’elle lui demande peut paraitre anodin, mais pour lui ça ne l’est pas. Combien de fois a-t-il dû s’isoler parce que ses ressentis lui jouaient des tours ? Pourtant, plein de bonnes volontés, Greg acquiesce et s’avance : « Oui, pas de problème. » Et puis tandis qu’il s’installait à côté d’elle, saisissant la crème, il tenta mine de rien de faire la conversation : « Alors, t’as passé ta journée sur le transat ? »

Une fois qu’il a répondu positivement à sa demande elle se rallonge sur le ventre, relâchant le haut de son maillot de bain, les bras le long du corps, en souriant. Pas le genre de sourire provocateur, juste un sourire simple, en guise de merci. Quand ils sont que tous les deux, elle est juste Victoire, la fille paumée qu’il a recueilli, son amie depuis des années qui essayent de lui rendre la pareil. Elle se doit de n’être que ça. Il est encore amoureux de son ex. Il ne cesse de le répéter, même quand il est sur le point d’abandonner elle sait qu’il est toujours amoureux. Alors elle le rebooste même si la plupart du temps, quand elle fait ça, elle a une sensation de picotement dans la poitrine. Comme si elle était en train de le perdre alors qu’il n’a jamais été sien, il ne sera jamais sien. Elle se demande si elle ne ferait pas mieux d’abandonner avec que ça se complique, qu’elle pardonne à son ex qui ne cesse de lui envoyer des messages pour la récupérer. Elle se demande si elle ne ferait pas mieux de retourner à Paris. Au fond à part cette mission rien ne la retient à biarritz… Elle se demande ce qu’elle fout là des fois, ce qu’elle est venu chercher. « non j’ai fait du sport ce matin, faut pas que je sois flasque pour rendre jalouse ta chérie. et là je parfait mon bronzage pour être bonne avec un dos nu je vais tout ça pour ta reconquête soit reconnaissant un peu » qu’elle dit en riant légèrement. « et j’ai nettoyé la villa pour monsieur. et toi ça s’est bien passé au taf? » elle tourne la tête vers lui. La petite blonde sursaute quand il met la crème sur son dos, choc de température. Il va se foutre de sa gueule, elle le sent venir gros comme une maison. Quand il pose ses mains sur son dos pour étaler la crème, elle frissonne. Ok Victoire noie le poisson, trouve quelque chose à dire pour lui faire oublier ton sursaut et tes frissons. « tu l’as vu aujourd’hui? » ces deux sujets préférés, la musculation et son ex, elle lui avait déjà posé une question sur son boulot, elle avait plus que cette solution. Même si c’était un sujet qui l’enchantait de moins en moins. Elle se devait de ne pas être égoïste et de faire ce qui était mieux pour lui. Le plus vite serait le mieux d’ailleurs, parce que ça commence à devenir bizarre, vraiment bizarre.