who are you ? (auna)

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C’est tellement frustrant à expérimenter. Aurèle fait ce qu’il peut pour contrôler ses émotions, se montrer présent et fort pour la soutenir, mais parfois, il a juste envie de crier à l’injustice car le bonheur était là, et il l’appréciait, et tout s’est envolé en un quart de seconde. Il prie pour que tout lui revienne, ou alors, il lui racontera l’histoire de leur vie à deux un jour, comme si elle avait Alzheimer. Pour l’instant, il se contente d’être présent, de s’en occuper comme si elle était une patiente et plus si affinités. Pour lui rien n’est tout à fait comme avant. Cet oubli, cette impasse, cette absence de mémoire déplace le moindre des souvenirs vers une souffrance incroyable qu’il veut taire comme il a tu la souffrance qu’a causé la perte de son frère jumeau. Il se demande si elle s’en souvient. Probablement pas. Elle se souvient d’Eneko, mais pas de lui. Que devrait-il comprendre ici ? Qu’il n’est pas celui dont elle a besoin ? Si son image s’est envolée si vite, n’était-ce pas pour une raison ? Il veut croire que non, Aurèle, parce que les souvenirs lui reviennent petit à petit, ce qui montre bien que le passé proche peut se recouvrer. Alors qu’il réfléchit, il fait sa pâte à pancakes, avec laquelle il forme des petits cercles dans la poêle chaude. C’est à ce moment que la voix douce de Maona surgit de la salle de bains. Elle lui demande des affaires de rechange. « Oui, juste une seconde, je finis les pancakes et j’arrive. » Il ne peut pas les laisser cramer dans la poêle alors il s’empresse de les débarrasser et puis se rend dans sa chambre, dans leur chambre. Là, il attrape quelques vêtements, et puis, il se souvient qu’il lui en avait mis dans le sac, alors il les récupère aussi, et il les lui porte jusqu’à la salle de bains, où il la trouve resplendissante, les cheveux trempés lui tombant en cascade sur ses épaules nues alors qu’elle ne porte qu’une serviette. La vue est appréciable, mais penaud, ne sachant comment réagir, le jeune Arnaud lui tend maladroitement les affaires. « Tiens. Je savais pas lequel tu préférais, alors j’ai pris les deux. » C’est alors qu’il se rend compte de sa bévue. Son mensonge ne tient plus. Il n’a pas récupéré les affaires à l’hôpital puisqu’il possède plusieurs vêtements. Mal à l’aise tout d’un coup, il souhaite lui dire la vérité, mais il ne peut pas. Ca serait gâcher sa progression n’est-ce pas ? « Mao…je… Euh… les pancakes sont prêts. » Transforme-t-il sur le moment ses propos. Va-t-elle remarquer que quelque chose cloche ?

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« Oui, juste une seconde, je finis les pancakes et j’arrive. » que tu l'entends dire au loin, alors tu attends, simplement. des pancakes ? pour toi ? t'as déjà le sourire juste à cette idée. il est adorable, bien trop adorable, il en fait beaucoup trop. tu n'arrives toujours pas tellement à comprendre pourquoi. enfin, oui et non. tu comprends qu'il y a beaucoup plus qu'une relation de patient/infirmier, tu le comprends, tu le visualises à al perfection, mais de quoi s'agit-il alors ? tu n'arrives pas encore à mettre de mot là-dessus. il coupe court à tes interrogations en débarquent finalement avec des affaires qu'il te tend, en tremblant légèrement, tu souris doucement; c'est vrai que tu ne portes qu'une serviette après tout. « Tiens. Je savais pas lequel tu préférais, alors j’ai pris les deux. » qu'il t'indique, tu prends les vêtements avec ce doute planant au dessus de toi ... les deux ? d'où est-ce qu'il les sort ? « Mao…je… Euh… les pancakes sont prêts. » qu'il se perd doucement. « euh.. d'accord, j'arrive, je vais m'habiller. » tu lui réponds simplement pendant qu'il te laisse que tu retournes dans la salle de bain en fermant la porte. tu regardes les vêtements, tu choisis une des des tenues, sagement avant de te regarder dans le miroir. tu remarques une brosse à cheveux, tu la prends, tu la regardes et tu vois bien qu'elle t'appartient, tu la connais cette brosse ... tu reconnais aussi ta trousse à maquillage et t'as la tête qui tourne, tu te tiens doucement au lavabo en fermant les yeux alors que plusieurs flash s'abattent sur toi. tu revois un café que tu renverses sur un homme, tu revois un baiser, tu vois ta main entrelacée une autre main, et au final, tu vois ces deux yeux. Aurèle. ça fait beaucoup trop d'informations pour toi. t'as besoin d'explication alors tu te dépêches finalement de sortir de là pour le rejoindre dans la cuisine. tu as un sourire timide sur les lèvres. « Aurèle ? » que tu demandes, alors qu'il est occupé à mettre en place ton assiette alors tu t'approches du poses en douceur ta main sur son avant-bras afin qu'il te regarde. tu le fixes, quelques secondes, et le temps qu'il détourne son visage vers toi, tu le regardes dans les yeux. tu ne réfléchis pas plus longtemps puisque tu réduis la distance entre vous et tu viens poses tes lèvres sur les siennes.

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Aurèle sent qu’il se trouve dans une impasse, qu’il en a beaucoup trop dit, ou trop fait. Mais l’attente est insoutenable. Avoir Maona entre ces murs avec lui, lui rappelle inévitablement ce qu’ils ont vécu. C’était court, mais intense. Chaque seconde a été une résurrection et le jeune Arnaud n’aurait jamais cru devoir faire comme si tout cela n’avait pas existé. Il n’a rien changé dans sa maison malgré son absence, chaque chose est à sa place. L’odeur des pancakes chauds se répand doucement dans la pièce principale puisque la cuisine est américaine et alors qu’il dresse l’assiette de la jeune femme sur le comptoir, agrémentant les petites crêpes de fruits, posant à côté toutes sortes de coulis, Maona arrive enfin. Habillée, les cheveux encore humides. A l’entente de son nom, il pivote sur ses jambes pour la regarder, puis elle pose sa main sur son avant-bras et le contact est électrisant, lui hérissant le poil comme une connexion que l’on ne peut plus dissocier. Elle le contemple pendant de longues secondes, et si le grand blond se demande bien ce qu’il se passe, si elle a compris quelque chose, il ne tarde pas à le savoir. Maona s’avance vers lui et dépose ses lèvres contre les siennes, donnant satisfaction à Aurèle qui aurait donné n’importe quoi pour retrouver ce genre de moments. Bien sûr qu’à son tour il capte ses lèvres et qu’il ne les lâche plus. Aurèle s’abreuve de ce baiser comme si c’était le dernier, posant ses mains de par et d’autre du visage de la jeune Chatelain, jusqu’à ce que le souffle vienne à lui manquer et qu’une réflexion le titille. Que sait-elle ? La mémoire lui est-elle revenue ? « Mao, dis-moi que ça t’est revenu… » Implore-t-il presque. Ce baiser est salvateur, il lui fait du bien, mais en même temps, il le tracasse parce qu’il sait qu’au fond, les choses sont bien différentes depuis quelques temps. Et si elle se met à poser des questions, cette fois, il lui répondra. Tout ce qu’il souhaite, c’est la retrouver, arrêter de prétendre et de se comporter comme s’il n’était personne pour elle. Leur histoire a le droit d’exister. « Tu devrais manger quelque chose quand même, tu dois être affamée… » L’art et la manière de passer du coq à l’âne, trahissant son malaise. Il sait ce qu’il veut le garçon, mais qui lui dit que c’est ce dont Maona a envie ? Peut-être n’a-t-elle rien ressenti quand leurs lèvres se sont retrouvées. Peut-être qu’elle souhaitera s’éloigner de lui, et la crainte étreint tout de même le jeune infirmier qui ne sait plus ce qu’il doit faire.

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tu poses tes lèvres sur les siennes et c'est une explosion de sensations qui se produit en toi, c'est fort, c'est intense, c'est passionnel, c'est ... c'est .. tu n'as pas les mots, tu perds ton esprit, t'y perds même ton âme dans ce baiser. il empoigne ton visage, il accentue le baiser, et toi, tu serres ses avant-bras tout en te donnant à lui. tu ressens trop de choses, tellement de choses que tu ne sais comment faire, tu ne sais plus quoi penser. ça te revient, des bribes, des petites choses, ça te revient oui, tu sens que c'est lui, tu sens que c'est ce qu'il te faut, tu sens que c'est même ce que tu veux. alors tu l'embrasses, à en perdre ton souffle. « Mao, dis-moi que ça t’est revenu… » qu'il murmure, tout proche de tes lèvres tandis que tu presses toujours tes mains autour de ses avant-bras. tu ne réponds rien, non, rien parce que tu es perdue dans ses yeux, son regard, son âme, ses lèvres, en cet instant, tu le désires, énormément. tu n'sais pourquoi, tu n'arrives pas à tout assimiler, mais tu sais que tu tiens à lui, même plus, tu sais que tu serais capable de beaucoup pour lui. ces questions que tu te posais commencent doucement à avoir leur réponse. « Tu devrais manger quelque chose quand même, tu dois être affamée… » qu'il te dit alors, changeant complètement de sujet. tu le regardes, curieuse, tu viens frôler sa joue du bout des doigts sans perdre son regard. « Aurèle je .. » tu dis, tu souffles, un fin sourire sur les lèvres, timide, gêné de ce que tu viens de faire. tu poses tes doigts ensuite sur tes lèvres. « je me souviens du café .. » tu dis, doucement, sans faire attention à ce qu'il t'a dit en dernier. « je me souviens de tes mains, sur moi, de tes lèvres sur les miennes je .. je voulais m'en assurer .. je voulais ... désolée, de t'avoir embrassé, je ... » tu t'emmêles doucement. « je ne voulais pas te gêner .. » tu rajoutes. « mais ce que j'ai ressenti .. je .. » tu n'as pas les mots, tu baisses doucement le regard, timide.