(tildovic) you gotta let your hair down you gotta do it all right

« Putain j’en ai marre Julian, on fait que se prendre la tête! » j’avais vraiment l’impression d’être à bout. on ne faisait que de se disputer, et ce soir j’avais clairement pas envie de me prendre la tête avec lui. « Je sors, je sais pas quand je rentre, je verrais, aussi bien je dormirais chez mes parents ! » lui dis-je en déposant tout de même un baiser sur la joue. même énervée je voulais le prévenir qu’il ne s’inquiète pas. j’avais décidé de me reposer un peu. de me détendre. j’avais songé à appeler Mino pour passer un peu de temps avec lui, mais ce dernier avait pas mal de soucis à lui même à gérer et je ne voulais pas ajouter ça en plus à ses épaules. il avait autre chose à penser, ça c’était évident. alors j’avais décidé de faire ce que je n’avais pas l’habitude de faire : aller m’asseoir à un bar, et … boire pour oublier. c’était pas du tout mon genre, je ne l’avais jamais fait, et … non vraiment c’ était pas moi. pourtant là j’en ressentait le besoin. un besoin pressant. décompresser, il fallait que je me calme, et que je me reprenne. un bon SPA ça aurait été pas mal aussi, mais bon, on pouvait pas tout avoir. puis un SPA à vingt-trois heures … ça le fait pas trop … enfin je crois disons.

j’étais donc assise au bar. au comptoir et le barman, m’avait à la bonne. étais-ce à cause du fait que je sois une fille? ou bien parce que j’étais seule. peut être un peu des deux mais une chose est certaine, il était très gentil et compréhensif avec moi. « comment ça se fait qu’une aussi jolie jeune fille soit seule à un bar comme ça … » je lève les yeux au ciel et soupire un peu avant de lui montrer la jolie bague sertie d’un saphir à mon doigt qui indique que je suis fiancée. mais là ou je pensais que ça pourrait le faire « fuir » ou du moins espérer que ça le repousse un peu. au contraire. « Et ton fiancé il sait que tu bois dans les bars comme ça ? il a pas peur de te laisser seule. n’importe qui pourrait te sauter dessus … » alors ça c’était clairement flippant. j’avais beau avoir déjà bu trois ou quatre verres de Mojito, ma tête tournait un petit peu et je sentais une chaleur qui se répandait en moi, j’avais tout de même toute ma tête pour me rendre compte que le mec espérais que je lui donne bien plus que mon numéro de téléphone. j’étais un peu mal à l’aise maintenant. je savais pas trop comment me sortir de ce mauvais pas. faut dire que j’ai toujours attiré les boulets … je levais les yeux au ciel et profitant qu’il servait une autre demoiselle à l’autre bout du comptoir, je me levais et m’éloignais. bien sûr je ne regardais pas devant moi et percutais quelqu’un. « Ludo! » dis-je à la fois surprise et soulagée de le voir. je m’attendais presque à me retrouver nez-à-nez avec un autre boulet dragueur. les joues rougies par l’alcool et un peu par la drague ostensible du barman je souriais en le voyant et lui fit la bise. « ça va? » demandais-je en regardant si je n’avais pas renversé mon verre sur lui. apparemment, non.

j’avais clairement un petit coup dans le nez, c’était d’ailleurs plutôt fun. du moins à mon avis à voir, parce que j’avais pas l’habitude de boire comme vous l’aurez compris, du coup après quelques verres forcément je ne voyais déjà plus vraiment net. bon par contre ma matière grise semblait tout à fat intacte puisque je réalisais quand même le baratin du barman. peut être que je n’étais alors pas encore assez alcoolisée dans ce cas. ou alors peut être que ça voulait juste dire qu’il était vraiment lourdingue. l’espace d’une seconde j’espérais que Mino n’était pas comme ça au caveau. penser à Mino me rappelait l’état dans lequel il était, et la réflexion qu’il m’avait faite la dernière fois quand j’avais voulu l’aider. mon comportement ne plairait pas à Julian. c’était peut être vrai, mais j’avais toujours fait passer la famille avant. et avant Julian c’était vrai. est ce que mon grand frère avait raison?que je délaissais ma relation pour mon boulot et/ou ma famille? je devrais peut être me remettre en question moi aussi. j’avais jamais pensé qu’il était le seul fautif, mais je ne sais pas si j’avais vraiment défini à quel point je pouvais l’être moi.

en tout ça je fuyais. et pendant ma fuite, je ‘tombais » sur quelqu’un. mais pas n’importe qui non plus. Ludovic Peretti. un ami d’enfance. nos familles étaient amies depuis des années, et Mino passait beaucoup de temps avec eux. un très large sourire se dessinait sur mon visage. c’était toujours un plaisir de voir Ludo. « Nettement mieux maintenant que t'es là » je me mis à rougir et tapotais son épaule doucement avant de dire en riant « Flatteur va! » en souriant. « t’es toute seule ? » je hochais positivement de la tête. « Ouais … dispute de couple, je suis sortie prendre l’air. » pourquoi est ce que je lui avais dit ça. je posais ma main sur ma bouche et haussais les épaules distraitement. « Pardon, tu t’en fous de mes histoires de couple … » dis-je un peu gênée sur le coup de m’être dévoilée comme ça. moi qui ne parlait pas trop de ma vie privée en temps normal … « Tu tombes bien , j'ai besoin de tes conseils de grande avocate » j’arquais un sourcil, intéressée et tournais la tête de nouveau vers lui toute à son écoute. « Ah oui? En quoi puis-je t’aider!? » il désigna une table « Si ça te dit de te joindre à moi ? » je hochais positivement de la tête et m’y dirigeais en même temps que je répondais. « Avec plaisir Vic’, ça fait un bail qu’on s’est plus vu j’ai l’impression. Je t’offre un verre et tu me dis ce dont t’as besoin!? » dis-je en m’asseyant sur la chaise. au moins si ma tête commençait à tourner, je risquais pas de m’affaler par terre. enfin juste sur la table là mais bon … passons.

c’était étrange de le croiser ici, mais en même temps c’était aussi agréable parce que d’une ça faisait trop longtemps que je ne l’avais plus vu, et de deux au moins ça voulait dire que je ne passerais pas la soirée seule. et surtout pas avec ce barman un petit peu trop zélé à mon gout hein! j’étais heureuse de le croiser donc. j’étais aussi légèrement pompette. j’avais pas vraiment l’habitude de boire de l’alcool alors forcément j’étais un peu plus « joyeuse » que d’habitude. mais je devais avouer que c’était un sentiment que j’aimais quand même bien. la possibilité de se laisser aller de se laisser porter par le moment et le rythme de mes envies. comme le prouvait d’ailleurs l’étreinte un poil trop longue que je lui offrais. il me demandait son aide et pour rien au monde je l’aurais refusé. c’était de toutes manière pas du tout mon genre, et puis c’était Ludovic, je ne pourrais pas lui refuser quoi que ce soit! je lui demandais donc rapidement ce que je pouvais faire pour lui en essayant de froncer les sourcils pour avoir l’air un petit peu plus professionnelle alors qu’il me voyait au bord de la grosse cuite. heureusement qu’on s’installait et que ça me donnait matière à m’occuper, je m’asseyais donc et posais mon dos sur le dossier de la chaise. on était un peu plus à l’écart, en retrait c’était pas plus mal. "C'est délicat" me dit il pour toute réponse pour l’instant. je fis une moue surprise et me pris à chercher en quoi ça pouvait être délicat. peut être qu’il s’agissait de sa vie personnelle, enfin intime. et rien qu’à cette idée le rose me monta aux joues. j’avais le quotient émotionnel d’une ado c’était pas possible! j’essayais de me reprendre en me concentrant sur autre chose. "Disons que je me suis fait avoir comme un bleu". j’arquais un sourcil. comment ça. mais il préférais commander d’abord. ouais c’était probablement plus sage. ça éviterait qu’on nous coupe plus tard. je commandais un mojito. mon petit plaisir coupable, j’aimais l’état dans lequel me mettait l’alcool et j’étais en bonne compagnie je pouvais donc me lâcher, pas vrai? " tu peux m'faire la promesse que ce que je m'apprête à te dire restera entre nous ?" je souris « promis juré craché, secret professionnel toussa » dis-je avant de fis mine de verrouiller ma bouche et de jeter la clef un peu plus loin. plus sérieusement, bien sûr que je ne dirai rien à personne. je savais garder un secret. « je serais muette comme une tombe, promis! » dis-je en souriant pour l’inciter à continuer dans sa «révélation ». " J'ai merdé" je fis un moue un peu gênée. « comment ça ? » dis-je alors que je prenais à mon tour mon verre et que je le levais pour trinquer avec lui. une fois les verres entrés en collision, je bus une petite gorgée pour me détendre, comme si je l’étais pas déjà assez, je sentais la chaleur gagner tout mon corps, et j’étais plus que curieuse de savoir en quoi je pourrais aider Ludovic.

c’était plutôt marrant quand on y réfléchit un peu. je ne sortais presque jamais, du moins j’aurai pu mais j’y avais jamais vu un réel intérêt à l’époque, maintenant je réalisais que j’avais peut être marqué quelque chose. la famille Favre s’était toujours entendue pour me taquiner sur le fait que je ne sortais pas. et oui je savais bien qu’ils me qualifient de « coincé » d’ailleurs c’était pas vraiment faux. oui oui, on m’avait souvent fait la remarque que je pourrais « sortir le nez de ms livres ». que je devrais « profiter de ma jeunesse ». j’avais rien voulu entendre à l’époque. parce que … s’il y a bien une chose qui me qualifie c’est mon entêtement. on me dit noir je vais faire forcément blanc! et du coup que ludo, lui, me croise dans un telle « situation » était marrant et en même temps tout à fait risible. pour lui c’était normal, c’était un gars tout ce qu’il y a de plus sociable et il sortait souvent entre copains. moi par contre c’était plus rare, surtout qu’en l’occurence j’étais seule. comme quoi tout change.

un chose est certaine, je suis plutôt heureuse de le croiser ce soir. parce que je sais qu’il ne laissera pas le barman continuer à me draguer. c’est un truc évident, les Peretti et les Favre sont deux familles amies depuis très longtemps et donc il y a une sorte de comportement de grand frère protecteur des garçons pour les filles. bon bien sûr j’ai absolument aucune idée du fait que je lui plais à Ludovic puisqu’en fait je ne me suis jamais posée la question sous cet angle. mais au moins j’étais tranquille pour la soirée et en très charmante compagnie. un grand sourire aux lèvres je lui signifiais que j’étais tout à fait heureuse d’être tombée sur lui au hasard ce soir. on s’installe donc à une table et je constate qu’il boit plutôt rapidement son verre. instinctivement je l’imite et je finis mon verre rapidement moi aussi, sans me préoccuper des conséquences que ça pourrait avoir plus tard. je me demandais bien la raison pour laquelle il avait besoin de moi, et en l’occurence de mes talents d’avocate. je le sentais un petit peu hésitant ce qui n’était pas habituel, je ne crois pas jamais l’avoir vu hésitant face à moi. je décide donc de ne rien dire, il ne faut pas forcer le choses. il parlera quand il aura besoin, quand il aura trouvé la « force » de parler. « Mon ‘agent’ m’a conseillé de ne pas en parler mais, comme tu es une vraie pro et que je te fais confiance » j’ouvre un peu plus grand les yeux et bois une gorgée du nouveau verre devant moi. oula, la chaleur monte. je lui souris un peu pour l’encourager à continuer. je ne veux pas le couper dans sa révélation. « Tu as devant toi la star d’une vidéo au contenu assez...pornographique » j’arquais les sourcils très surprise et je le regardais avec de grands yeux. si je m’attendais à ça ! je réfléchis quelques secondes à comment réagir, et je réalisais qu’en fait mon esprit était en train de s’imaginer la vidéo en elle même. gênée tout d’un coup par ces pensées peu catholiques, mes joues prirent un ton rouge plutôt vif. il se recula et enfouit même sa tête dans ses bras. je me repris un instant et posais ma main sur son bras pour pouvoir le regarder dans les yeux. « J’ai fait l’erreur de m’abandonner à la tentation et, franchement, j’ai beau draguer, j’suis davantage du genre à aboyer et ne pas mordre » je souriais un peu et caressais un peu son bras de ma main pour essayer de l’apaiser. enfin si c’était possible. j’en avais vu des cas du genre au boulot. un petit sourire aux lèvres. « oh mon Vic’ tu n’es ni le premier, ni le dernier. » je posais ma mais sous son menton pour relever sa tête et le forcer à me regarder. « Elle était magnifique » je souriais doucement et hochais positivement de la tête. « Et moi, j’étais , t’sais... » « un mec. » dis-je en souriant plus largement et haussant les épaules. il n’y avait pas de quoi s’autoflageller. « y’a rien de bien grave là dedans mon Ludo » dis-je doucement. après peut être que s’il y avait une sex-tape de moi qui pourrait circuler, je ne réagirais pas ainsi. heu probablement pas non en effet. je caressais du pouce sa joue et puis repris mon bras pour prendre une nouvelle gorgée de mon verre. pourquoi est ce que je continuais encore à essayer d’imaginer la vidéo … « La nana m’a contacté avant hier pour m’soutirer des thunes. J’sais pas quoi faire » je fis une petite moue de réflexion « Hmm … » je fronçais le nez « je vois … le genre de fille qui pense se faire du blé avec son cul … » j’étais moi même surprise de mon vocabulaire, c’était pas mon genre, mais l’alcool aidant … « je pense que … la meilleure chose à faire serait de le reconnaitre. » dis-je en souriant. « on n’en parla que plus si tu le dément et au final elle sera encore plus visionnée ou recherchée. » dis-je en joignant mes mains et jouant avec mes doigts. « Au final c’est dans un sens flatteur pour toi, même si … hm peut être que c’est une question de point de vue. » est ce que j’étais claire, aucune idée. une petite gorgée de plus. « et puis tu sais aussi bien elle serait déstabilisée que tu lui dises directement de diffuser la vidéo. Parce que oui, bien sûr, tu es sur la vidéo, mais … elle aussi! » dis-je en lui adressant un clin d’oeil complice.

J’étais bien. Ouais c’était le mot pour décrire ma situation à ce moment même. J’étais à l’aise, bien installée, en bonne compagnie, y’avait plus de petite dalleux qui venait me servir sa méthode de drague du siècle dernier sur un plateau d’argent. Le fait d’être avec un mec, de qui plus est un beau mec, et d’avoir la bague à mon doigt me garantissait donc de terminer la soirée sans encombres car il serait bien rapide d’associer ma bague et le bellâtre en face de moi. Zéro risque donc de me retrouver de nouveau assaillie par des mecs en manque. Que c’était bon le Mojito. Le rhum était sans conteste mon alcool « fort » préféré. Y’avait pas de doute. Et ça se mariait tellement bien à la menthe et la limonade. Mais je tâchais de rester concentrer sur Ludovic qui était en face de moi et ancrais mon attention sur ses deux yeux captivants. Voila, au moins mon esprit ne va pas divaguer ailleurs, et je peux continuer à boire tranquillement. Ce que je ne me gênais pas du tout pour faire. Il avait mon avis de pro a me demander sur quelque chose. Raison de plus pour rester sérieuse. Sauf que je m’attendais à tout sauf à ce qu’il me dit. Une sex-tape. Cela dit, c’était pas vraiment choquant. Ludovic était plutôt sexy, pour ne pas dire carrément, il savait parler aux femmes -du moins je le supposais- je pouvais comprendre qu’on puisse vouloir coucher avec lui en plus en temps que cuisinier il est certain qu’il sait utiliser ses mains Heu on a pas dit qu’on laisse pas son esprit divaguer!? enfin bref zut, il était fait avoir comm un bleu le pauvre et maintenant elle les faisait chanter. Classique … je tentais de le réconforter, plutôt maladroitement à mon avis, Il avait deux solution là dedans. Y aller au culot … ou bien se coucher … Je lui conseillais pour le moment d’opter pour la première solution. C’était cele qui me semblerait la plus logique puisque ce genre de fille ne général n’a rien dans la tronche hormis du vide. Tout est à l’extérieur quoi et c’est facile pour elles d’embobiner un mec. Souvent elles veulent pas elles même être vues. Mais ce fut la grimace, et le rituel de la madone. « Tu veux dire qu’il faut que je me la joue Paris Hilton nationale ? Je suis blond mais pas à c’point, Matilda » je bus une gorgée et hochais négativement de la tête. Blond … la remarque me fit sourire, j’étais blonde moi aussi. « Tu te rends compte de ce qui me pend au nez ? Tu sais que je respecte tes conseils avisés et ton expérience en la matière » je souris un peu et hochais la tête positivement, c’était en effet osé. Et probablement qu’il ne pourrait pas non, voilà maintenant que j’imaginais Mino revenir à la maison tout penaud dans la même situation. Maman l’aurait certainement maudit sur des générations. « Oui … je sais, enfin j’imagine. » sans compter qu’il y avait sa popularité aussi là dedans, son image et son émission. Non c’était pas envisageable. « Dans ce cas là … faut se coucher … lui passer le blé … » dis-je en buvant une gorgée. « Il faudrait peut-être que je te montre la vidéo, tu ne tiendrais peut-être plus le même discours. Puis, crois-moi, si tu voyais la nana, tu te rendrais compte qu’elle n’est pas du genre à avoir peur d’être exposée » me montrer la vidéo. Je manquais de m’étouffer avec le liquide. oula on se calme Matilda. Je fronçais un sourcil et me pris à penser l’espace d’une seconde que ouais peut être ça serait l’occasion de bien se rincer l’oeil. Ahrem … concentration. « Je vois le genre de fille. » dis-je en finissant mon verre et joignant mes mains. « Vaut mieux espérer qu’elle s’en tiendra là … » dis-je doucement sentant que mes joues bien rouges trahissaient ces pensées qui n’avait pas vraiment l’habitude de se loger dans ma caboche. « J’ai besoin de cloper, ça te dérange si on va dehors ? ». je hochais positivement de la tête, commandais un autre verre, ainsi que pour lui, et sorti sur ses talons.