Nothing has been done before {Eodiaz & Aux}

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Eodiaz H. & Auxence B.

Nothing has been done before

Pour moi, la journée avait très mal commencé. Vraiment... mal. Je m'étais réveillé avec un mal de crâne énorme, j'avais renversé mon café et mes céréales, explosé mes quartiers de clémentine sur le sol, marché sur la queue du chat... Non, vraiment, cette journée était extrêmement poisseuse. Les cachets de paracétamol n'y faisaient rien. En même temps, je venais de passer une nuit atroce, rêvant de nains et de chiens, alors des nains-chiens ça me rend... terriblement terrifié.

Je sortis, pourtant, de chez moi, dans le petit matin calme de la ville de Biarritz. Cette ville... j'y connaissais désormais chaque recoin, et beaucoup de personnes aussi. Alors, toujours accompagné de mon violoncelle, je me rendais dans quelques endroits jouer au bonheur des touristes (ou leur malheur, qui sait...). En cette période, il n'y en avait pas beaucoup, des touristes, mais des passants, des badauds du marché, si. J'espérais de pas rencontrer ma mère ou mon père sinon j'allais mourir... et surtout j'allais devoir rentrer, ranger mon violoncelle et adieu la musique. Je me dirigeai vers le centre-ville, un endroit très prisé par la foule. J'aimais bien Biarritz, pour ça. Tranquille, mais... actif !

Les rues souvent animées étaient très variées en matière de spectacles, animations. On ne s'ennuyait presque jamais ici ! La plage, les restaurants, les bars, les boîtes de nuit... il y avait de quoi faire ! J'ai toujours trouvé mon bonheur, dans un chichi, un beignet, un jus d'orange. Les pieds dans l'eau, ou sur la jetée, la place. Avec mon violoncelle bien sûr. Depuis peu je me suis lancé dans quelques spectacles publics, et je m'amuse comme un fou. J'adore la musique. Les gens n'aiment pas forcément le classique mais je leur joue parfois des petites compositions toutes droites sorties de ma tête. Parfois des gens viennent me parler et on rigole beaucoup. Mais il me faudrait trouver, peut-être, un meilleur travail qui gagne plus.

Je commençai à déballer mes affaire quand... je l'ai vue. La magicienne, la jolie, d'ailleurs. Elle faisait des tours de magie un peu partout dans la ville, je l'avais souvent vue faire rire adultes et enfants. Dieu, elle est belle ! Je n'avais jamais osé lui adresser la parole. Mais je n'avais jamais joué devant elle. On s'était toujours arrangé pour ne pas être au même endroit. Mais là, j'étais à ma place habituelle. Alors je me suis mis à jouer, entamant le Prélude de la 1ère Suite pour Violoncelle Solo de Jean Sebastien Bach avec l'espoir d'apercevoir ses tours.