home sweet home (maïtena)

Fin de l'entraînement. Il était resté un peu plus longtemps sur le terrain pour ajuster ses derniers coups de pieds avant le match du lendemain. Histoire d'être absolument sûr qu'il était au point. Il était toujours le dernier à quitter le terrain pour les entraînements, cela n'étonnait plus personne. Il commençait à faire nuit. Il faut dire qu'en hiver la nuit tombe vite. Il décide de rentrer au vestiaire. Exit le maillot aux couleurs du pays basque. Une bonne douche et retour aux jeans, tee-shirt blanc et sweat à capuche spéciale Biarritz Olympique gris parce que mine de rien, une fois le soleil couché, il faisait pas chaud chaud. Il envoie un message à Maïtena. "On se voit ce soir?" avant de rentrer chez lui. Home sweet home. Le plaisir de rentrer chez soi après un entraînement intensif. Retrouver sa villa chaleureuse. Il pose en vitesse ses affaires, avant de s'allonger de tout son long sur son canapé, envoya un peu de musique dans sa chaîne hifi. Il détestait le silence, ça avait tendance à l'angoisser, surtout une veille de match. Il regarde son portable. Réponse positive de sa rouquine préférée. Il sourit bêtement comme à chaque fois qu'il pensait à elle. Cependant, son cerveau se mit à repenser à la discussion qu'il avait eu quelques temps auparavant avec son ami irlandais à propos de la proposition qu'il avait eu de l'Union Bordeaux Bègles. Il avait suivi les résultats de leur récent match, ils étaient bien placé, dans le top 6 du top 14 celui qui donne accès aux phases finales. Ils l'avaient remarqué lui. Ils le voulaient lui. Eux qui avait des joueurs vis-champion du monde dans leur équipe. Lui qui n'avait connu que le Biarritz Olympique. C'était énorme. Pourquoi il hésitait autant? Il secoua la tête, ne pas penser à ça maintenant. Il avait un match à faire le lendemain. Sa copine qui allait arriver d'une minute à l'autre. Il devait se concentrer sur ça. Il se redressa assis sur son sofa. Qu'est-ce que je fais? Est-ce que je prépares à boire? À manger? Est-ce que je me change? Malgré leur longue relation, il éprouvait toujours le besoin d'impressionner la petite rousse aux tâches de rousseur d'une certaine manière, presque inconsciemment. La sonnette de sa villa finit par retentir, il sursauta presque. Plus le temps de se poser de question. Il alla ouvrir la porte. Un grand sourire aux lèvres.  

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