(RORY) rencontre très attendu

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Debout devant les grilles du lycée, je regardais les jeunes sortir au compte goutte de l'établissement scolaire. J'aurais très bien pu me fondre dans la masse et retrouver plus facilement Rory. Pourtant, je restai là, les mains au fond de mes poches de jeans, me demandant à chaque fois qu'une demoiselle me passe à côté si c'est elle ou pas. La mère de la demoiselle ne m'avait pas montré de photo, simplement fais un description de celle-ci. C'était gentille de sa part, mais dans un lycée, toutes les filles se ressemblent. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres et l'envie de rentrer chez moi pour retrouver ma petite soeur devenait de plus en plus forte. Je pouvais toujours revenir un autre jour, après avoir demandé une photo de la fugueuse, cela serait plus simple pour ma recherche. Au moment où j'allaisa abandonné, une demoiselle bien entouré, un grand sourire sur les lèvres mais étonnement le regard triste et presque vide attira mon regard. Je l'observai quelques secondes avant de m'avancer devant elle, ne sachant pas du tout quoi lui dire. Un petit sourire sur le coin des lèvres, je me plantai devant elle et ses amis. Salut, t'aurais l'heure s'il te plait ? Heureusement pour moi que j'avais laissé ma montre dans ma chambre et que mon portable était boien caché, parce que ma demande était vraiment nulle et il était fort probable pour qu'elle me prenne pour un fou. Mais bon au moins je l'avais abordé et c'était une manière comme une autre de l'avoir fais.

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rencontre attendue

Gabriel & Rory

Journée banale au lycée, journée où t’avais eu envie de t’amuser. Ça faisait plusieurs jours que tu n’avais pas été, fallait pas que tu passes inaperçue pour ton entrée. T’avais pas fait grand-chose, en fait, juste mis ta dernière petite jupe un peu trop courte et moulante, et ton petit haut presque pas transparent mais un peu tout de même. On t’avait regardé, comme à ton habitude. On t’avait trouvé jolie, pétillante, pleine de vie, pleine d’une richesse que tu n’avais pas. Ton petit jeu marchait toujours autant, on y voyait que du feu. Pourtant toi tu te brulais à petit feu de tout ça, tu commençais doucement à en avoir assez, à saturer, t’avais envie d’être vrai parfois. D’arrêter de mentir, de se salir, de ne plus être vraiment elle-même. Mais d’un autre côté y’avait toute cette réputation au lycée, tout ce qu’elle ne voulait pas abandonner. C’est que quand elle sortait qu’elle redevenait elle-même mais, ce soir-là, y’a cette voix qui l’interpella. La voix d’un gars jeune, mais plus vieux qu’elle, la voix de quelqu’un qui avait rien à faire ça, devant un lycée. « Tiens partez les filles j’men occupe, on s’voit demain. » Elle leur balance, les congédiant presque trop rapidement. Les filles partent, tant mieux. Les faux sourires qu’elle leur faisait tous les jours la fatiguaient. « t’as de la chance que je les aimais pas, ta technique de drague est l’une des pires que j’ai jamais entendu je crois. Et j’peux te dire que j’en ai entendu pas mal… » Elle lui dit, amusée et ironique. Plutôt mignon le garçon, sinon sans doute qu’elle n’aurait pas réagi de la même façon. Mais Rory elle était le genre charmeuse, joueuse. « Maintenant que t’es là on fait quoi, tu m’emmènes tout de suite chez toi ? » Taquine, elle plonge son regard azur dans le sien du même bleu intense. Après tout pour elle, s’il l’abordait, c’était uniquement pour ça, elle ne pouvait pas se douter que c’était prémédité.

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Je sentais quelques regards sur moi quand les adolescents passaient à mes côtés, se demandant très certainement ce que je fichais là. Peut-être pensaient-ils que j'étais ici pour leur vendre quelques produits illicites, comme d'autres devaient le faire de temps en temps. Malheureusement pour eux, ils se trompaient sur toute la ligne, mais les laisser croire ça me faisait doucement sourire. Enfin, je la vie apparaître et le fus frappé par ce qu je vis. Je pensais voir le portrait craché de sa mère et pourtant ce n'était pas le cas. Elle paraissait tellement sûr d'elle, bien habillée avec un sourire sur les lèvres. Qui sait, peut-être que ce n'était pas la jeune femme que je recherchais, mais plus elle s'approchait de moi et plus je voyais la ressemblance avec sa mère, ce qui ne laissait que peu de doute. Pris un peu au dépourvu, je m'approchait d'elle et sortit une demande totalement débile. Je n'étais pas très doué pour ce genre d'approche, mais je n'avais pas d'autre moyen pour lui parler. Rapidement, elle congédia ses amies, ce qui me fit lentement pousser un soupir, au moins nous n'aurions pas de spectateurs directs. Alors que je la détaillait presque malgré moi du regard, je l'écoutais me parler et fut presque choqué par sa remarque. Mon regard plongea dans le sien et ma bouche s'entrouvrit légèrement, pendant que mon cerveau tournait à tout allure pour trouver la bonne remarque. Si je lui disais maintenant que sa mère m'avait envoyé parce qu'elle s'inquiétait, j'étais certaine de la faire fuir, mais en acquiesçant à sa demande, j'allais passer pour ce que je ne suis pas réellement. Je me passai lentement une de mes mains dans ma chevelure déjà en bataille. Alors là tu n'y es pas du tout. Je t'ai pas abordé pour te ramener chez moi, malgré le fait que tu sois très belle. J'observai quelques instants les alentours, ne sachant pas vraiment quoi dire pour la retenir et surtout, je n'avais pas envie que ces camarades écoutent notre conversation. En fait, je suis là de la part de quelqu'un qui te connait. Mais... ça te dirait pas plutôt d'aller te poser dans un endroit plus... Tranquille ? J'affichai un sourire que j'espérais sincère et je priai également pour qu'elle ne me prenne pas pour un psychopathe qui voulait l'égorger dans un coin reculé du campus. Une chose était certaine, la demoiselle était ravissante et avait l'air plutôt en forme, donc je ne voyais pas pourquoi sa mère se faisait tellement de soucis, elle paraissait bien se débrouiller loin du cocon familiale.

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Gabriel & Rory

Tu le voyais te regarder, te détailler. C’était plutôt flatteur de te sentir observée même si parfois ça pouvait faire légèrement flipper. Flipper si tu avais peur de quelque chose mais toi, tu n’avais peur de rien. Alors quand un gars t’observais, tu te disais simplement qu’il t’avait repéré, qu’il avait envie de quoi que ce soit avec toi. C’était plutôt rapide, comme conclusion, mais tu ne voyais pas d’autres raisons. Pis ça se voyait quand un homme te trouvais belle, il avait toujours ce regard, ses yeux qui le trahissaient. Pourtant lui, en face de toi, il n’avait pas l’air comme les autres, rien que la façon dont il t’avait abordé le prouver. Il avait pas vraiment l’air d’avoir l’habitude de faire ça et encore moins de trainer là, devant le lycée, tu l’aurais déjà vu passer. Alors qu’est-ce qu’il pouvait bien faire là ? Subitement, ça t’intriguait. Il n’avait pas l’air méchant, ni d’être un psychopate mais fallait se méfier des apparences, il parait. Mais t’avais pas peur Rory, et encore moins de lui. T’avais seulement peur de ton père, de ton père qui te frappait. T’avais peur de ses coups de poings, de pieds. C’était la seule chose au monde qui t’effrayait, avec la peur de retomber sur quelqu’un comme lui, tout en étant certaine qu’il ne te ferait jamais autant de mal – la barre était placée trop haute pour qu’on la surpasse. « J’te propose un lit et toi tu me proposes de nous poser dans un café ? Est-ce que je dois me vexer ? » Endroit plus tranquille, il entendait sans doute par là un bar de quartier, un café, un endroit tranquille où se poser et discuter. Mais tu ne comprenais toujours pas ce qu’il te voulait. Par qu’il pouvait bien être envoyé ? T’espérais que c’était pas par l’un de tes potes, ou l’un de tes plans d’un soir, t’avais pas envie de créer des histoires ou de devoir en régler ce soir. « tu me suis ? » tu lui demandes en te mettant à marcher, ton foulard volant au vent. Il avait l’air motivé, elle allait pas le laisser tomber là, devant le lycée. Et puis il était plutôt mignon, elle perdait toujours pas de vu de le ramener à la maison. « La plage c’est l’endroit rêver pour discuter, le bruit des vagues, les palmiers … Puis qui sait, on aura peut-être envie de se baigner. » Tu l’emmènes jusque la plage déserte, retire tes talons et marche dans le sable. C’était beau et ressourçant, tu en oublierais presque que t’étais venue avec un inconnu. « Tu voulais me parler de qui ? Si c’est quelqu’un du lycée laisse tomber, j’ai pas envie d’en discuter. » Il vient pas du lycée, pourtant, mais il n’avait pas l’air très vieux non plus, il en connaissait peut être. Alors tu préférais demander mais t’avais pas envie qu’il te parle de ça, tu t’en foutais, des gens du lycée.

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