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 out of control w/ Simon

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Ludovic Peretti
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MessageSujet: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyJeu 31 Mar - 20:37


The pendulum of the mind oscillates
between sense and nonsense



Qu'est-ce qu'elle fout là, elle se le demande, courant à vive allure, à deux doigts de cracher ses poumons sur le bitume. A deux doigts, plutôt,  d'aller saluer ledit bitume ;  l'apoplexie guette avec sur son minois scabreux un rictus machiavélique. Bitume lui ouvre les bras, l'acolade promet d'être des plus chaleureuses. Laëtitia aligne les foulées, avec la dextérité et la volonté des meilleurs sprinteurs, grâce et habitude, en moins, cela va sans dire. Elle donne le meilleur d'elle même, le meilleur étant le minimum des autres, évidemment. « Rends-moi mon putain de... » - elle lance non sans manquer de se prendre quelques badauds en pleine fiole. Quelques hématomes pour agrémenter son teint miracle Lancôme, çà et là, ne pourraient que  parfaire sa beauté déjà bien entamée en cette heure avancée de la nuit. Elle lève les yeux au ciel, là où la lune est pleine et vide de sens, merde, il faut surtout qu'elle se rende à l'évidence, l'aide ne viendra certainement pas de lune, ni même de ciel, ni  même d'ailleurs. Après tout, elle claque le trottoir depuis ce qui lui semble être des kilomètres ( mais qui ne sont que , allez, deux-cents mètres à tout casser) sans qu'une seule âme charitable n'ait l'idée de lui prêter main forte. « ...i-phone » - finit-elle, inspirant bruyamment, la gorge sèche. Sa volonté émaciée faiblit à vue d'oeil, affaiblissement traduit par les gouttelettes de sueur qui viennent saluer son front, mouiller ses cheveux d'or, lui octroyant une ressemblance avec la Carey, 1995. Peut-être pas le meilleur cru de l'américaine. Elle poursuit, que dirait Vital en la voyant galérer de la sorte ? - Malen'kiy, tes jambes, c'est de la meringue ? Grand Dieu, ça lui donne faim. Que dirait sa mère ? Elle l'avait au téléphone au moment où elle se l'est fait arracher, son précieux téléphone cellulaire. Pas de place pour : apitoiement, larmoiement, repos, non. Tout ce qui lui semble raisonnable, à cet instant précis, c'est d'agir. « AU VOLEUR » - crier, aussi. Elle s'engage dans une ruelle, à la poursuite du filou, remerciant ses choix vestimentaires de la soirée et cette magnifique paire de Nike qu'elle porte (cette fois-ci, avec grâce) aux pieds. Un cadeau de la marque qui lorgne sur ses « talents ». On dirait une pub ambulante, dépourvue de slogan. A l'angle, elle aperçoit une silhouette qui vient ajouter sa présence à la leur, dans cette cavalcade bancroche qui n'a rien à envier aux épreuves d'athlétisme. Même si, disons que cet homme n'a pas l'air de mériter sa place aux J.O. L'effort est apprécié, quand même. A un moment donné, il faut accepter la réalité telle qu'elle est, moche, décourageante, radine en chance. Et s'avouer vaincu. L'orgueil en prend un coup. Essoufflée, ça décélère, ça trottine puis, ça s'arrête. En essayant d'avaler le plus d'air possible. Elle jette un coup d'oeil au monsieur, un chevelu et comme elle avale mal les pilules ( surtout celles goût « dérouillée »), elle crache, ingrate : « Vous auriez pu y mettre plus de volonté, Usain Bolt » pour ne pas dire, Tarzan. Ici, Connasse, enchantée.
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyJeu 31 Mar - 21:06

The pendulum of the mind oscillates
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C’est une nuit tranquille, du moins c’est ce qu’il se dit en sortant du travail, l’âme légère du type qui s’est tuer à la tâche, les bras en compotes d’avoir répété les mêmes gestes, sans ciller, pour servir les mêmes gens, saoulent avant la nuit. Muscles encore bandés, coincés dans un rictus d’efforts qu’il tue, comme il peut, en glissant ses poings dans ses poches, l’espoir idiot que le sang se remette à circuler, normalement, dans son organisme. Ses doigts sont un peu froids, tremblotants, sa démarche lente et son coeur bat déjà la chamade alors qu’il n’a même pas fait trois pas; c’est toute sa carcasse qui crie à l’agonie. Quel vieillard. Simon ne peut même pas se plaindre, pas à ses parents en tout cas, parce qu’on lui rétorquera que c’est de sa faute tout ça, qu’il avait qu’à continuer ses études au lieu de vouloir prendre son envol, abandonné l’espoir de sa famille de le voir briller, dans le but de servir des bières à peine fraîches à des glands du coin. Aux copains ? Ils lui riront au nez, à part Mino, peut être, ou Numa, parce qu’ils s’échinent aussi à bosser comme des esclaves pour quelques chiffres après la virgule, sur le chèque de début du mois. De toute façon, il n’a même pas le courage de sortir son téléphone pour pleurnicher comme un gamin qui vient de perdre ses parents au centre commercial; comparaison un peu foireuse, mais c’est un peu l’effet que ça lui fait alors qu’il tourne dans une rue et se retrouve un peu seul. C’est pas le genre de type qui a peur d’un rien, mais il faut dire que cette fois, bizarrement, ça rappelle assez un décor d’un épisode merdique de Walking Dead. Il sursaute même, quand ça remue près de lui, pour découvrir un chat qui gratte le bitume près d’un égout. Le cliché suprême de la scène facile d’un film d’horreur à petit budget. Simon sourit, rassuré par l’idée que tout ce qui pourrait lui arriver de pire, ne se produira que dans son imaginaire détraqué. Non, vraiment, c’est une nuit tranquille et l’espace de quelques minutes, il se dit qu’il va aller se perdre sur la plage, s’allonger dans le sable et se laisser bercer par le bruit des vagues. Un programme alléchant, que la possibilité de se retrouver victime d’un braquage ne vient pas altérer. Il est bien, reposé et il souffle avant de tirer une cigarette de l’intérieur de sa veste, son paquet tout explosé à force de s’être assit dessus. Le briquet en main, la flamme vacille, d’abord doucement et puis plus brutalement quand des pas claquent dans son dos, qu’il se retourne, alerté par des cris et qu’un type lui tape de plein fouet dans l’épaule. « REGARDE OÙ TU V.. » Les neurones se connectent, la silhouette qui suit son agresseur l’alertant sur la situation, parce que jusque-là, Simon il était pas trop sûr d’avoir vraiment bien compris. Il se met en condition, lâche sa clope et tape dans l’énergie qu’il lui reste pour essayer de rattraper l’antilope, ou la gazelle, il sait pas trop; lui et les safari d’Afrique, vous savez, surtout qu’il y a jamais foutu les pieds au final. Ses baskets éclatent une flaque, les perles d’eau sale qui éclaboussent son jean propre. Sa fierté en prend un coup, parce que l’autre file dans le vent et que Simon parvient pas à suivre, la volonté qui remplace pas bien le souffle qui lui manque, doucement. Foulée qui ralentit, coeur qui tape dans la poitrine et il grimace en rattachant ses cheveux, visiblement fâché que son élan de bonté se soit soldé par un échec. Sans parler de l’emmerdeuse, parce que c’est comme ça qu’elle lui apparait quand elle s’adresse à lui. Yeux écarquillés, le barbu se redresse et tourne, vers elle, une mine ébahie, presque sidérée. « C’est con, ça aurait été le bon moment de se bourrer de stéroïdes, Armstrong. Normalement, ça l’aurait fait marrer, ce genre de réflexion, mais là. Monsieur est vexé, faut lui pardonner. C’pas la politesse qui vous étouffe. » Il râle, grince des dents et se tâte l’épaule qui vient de se manger Bipbip, le voleur.
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyVen 1 Avr - 19:14


L'expression de surprise qui lui écrabouille sauvagement les traits lui donne des airs de blobfish après une cure aux toxines botuliques. Elle se passe une main dans sa chevelure qui frisotte, non sans se coincer les doigts dans les nœuds qui y ont salement pris forme. Putain, le souffle qu'elle peine à retrouver lui rappelle pourquoi elle devrait suivre davantage les conseils de son entraineur, quant à l'autre blond qui partage son trottoir et son air, il semble avoir de la répartie. Ce qui pourrait se révéler utile, cette pensée fait apparition dans sa cervelle au même moment où il lui fait remarquer que ce n'est pas la politesse qui l'étouffe. Évidemment puisque c'est la course effrénée , la perspective d'aller porter plainte et, ses plans fourbes de la soirée profondément perturbés par le vol de son engin high tech.  Où tous ses contacts sont enregistrés, où toutes ses photos sont stockées, duquel il n'existe pas de sauvegarde parce qu'elle a préféré procrastiner, remettant toujours l'acte au lendemain. Toutes ses photos, de celle où elle pose comme une gogole affublée d'un masque sur le visage à celle qu'elle a pris à la sortie de la douche, dans le plus simple appareil pour...bref, elle se reprend, avançant un peu plus vers l'illustre inconnu, qui le serait resté, s'il n'était pas intervenu. Seul témoin potable de  ce vol odieux (scandaleux!) et qui se trouve avoir un minois assez avenant, en mettant de côté sa crise capillaire, sa pilosité d'homme des cavernes, somme toute, ses problèmes métaphysiques avec la machine que l'on nomme communément tondeuse. Elle inspire, expire, quelques secondes où, tous deux ont l'air d'être éligibles à la greffe pulmonaire ou à la simple oxygénothérapie. Elle est sportive, elle n'a aucune excuse. Mais lui ? Laëtitia le toise, elle  le fait , sans gêne, de bas en haut. Stature élancée, simple écran de fumée. « Deux secondes, d'accord ? J'étais sur le point de vous remercier » - elle lance, sans le faire réellement, en levant les mains, dans un geste évoquant la reddition. Elle a besoin de lui, maligne, on lui a peut-être pas appris la délicatesse du verbe sirupeux mais, elle manie plutôt bien la pommade. « Puis, j'vous ai quand même comparé à Bolt, à votre place, j'en aurai les genoux tous mous » - bien qu'il semble déjà les avoir plutôt flagada, le Bolt en papier mâché. Elle lui offre un sourire, dépourvu de la poignée de main ( et du regard suintant la reconnaissance). Elle ne donne pas dans la pupille de charolaise. « Maintenant, vous et moi, allons faire un tour du côté du commissariat le plus proche pour déposer la plainte » - elle s'accole à son bras qu'elle agrippe, enjôleuse, les iris pétillants dans une version humanoïde du regard de chat potté. Les mains lestes qui viennent masser l'épaule endolorie  : « enfin, on va faire un petit détour avant. Vous connaissez le coin, hein ? » - Laëtitia envoyée en mission n'a que quelques pneus à crever avant d'aller réclamer son dû. L'ex de sa meilleure amie habitant dans le quartier, n'étant pas l'individu le plus chaleureux du monde, mérite une petite leçon. Un cliché auquel la blonde a bien l'intention de contribuer. Et, monsieur va l'aider dans son entreprise. Elle n'y connait absolument rien en vandalisme, vengeance. Mais, que serait Connasse sans son Tarzan ?
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyVen 1 Avr - 23:12

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A ce stade-là, tout ce qu’il arrive à se dire c’est qu’il doit être abonné aux plans foireux et aux histoires à la con. A croire que l’univers tout entier essaie de lui envoyer un message divin, mystique, pour lui faire bien comprendre qu’il ne sera sans doute jamais en paix, du moins pas de son vivant; ce qui est un peu idiot, parce qu’il est pas bien certain de pouvoir profiter de son repos une fois crevé et six pieds sous terre. Pire que tout, s’il se souvient s’être abonné à la freebox, il se souvient pas avoir signé pour un abonnement at vitam aeternam pour un lot d’emmerdements qui, très souvent, se trouve être proportionnel à sa capacité à supporter les agressions de la vie, en générale. Ça lui apprendra surement à ne jamais lire les petits caractères en noir, en bas de page, ceux qui font surement état de la vente de votre âme au diable de la consommation et de l’achat compulsif. Merde. Lui qui s’attendait à une soirée tranquille, à roupiller devant une fin de feuilleton débile, un kebab à peine entamer sur la table basse en guise de repas de guerrier. Il est là, comme un abruti, avec l’épaule douloureuse et une nana qui le toise de travers, sans aucune gêne alors qu’il vient quand même d’essayer de se remuer ses miches pour essayer de lui sauver les siennes. En échouant lamentablement, il en convient parfaitement, mais en essayant quand même. Il supporte pas ce genre de nana arriviste, qui s’imagine surement valoir bien plus que lui et qui, sans doute, s’avère peser bien plus que lui dans la balance, mais d’ici.. Tout ce que Simon voit, à part le dessus de son crâne parce qu’il la dépasse facilement, c’est sa mine critique et son nez crochu qui s’intensifie à mesure qu’elle lui crache son venin, la vipère. Le ton qu’elle use ne lui laisse pas de doute, du moins c’est ce qu’il pense, alors qu’elle lui balance de faux compliments, des tentatives à peine mal jouée, d’essayer de se racheter. Il a grandi avec un petit frère, il les connait ces magouilles à deux balles de passer la brosse à reluire, juste pour tenter d’obtenir autre chose. « Sur le point de.. Il la dévisage bizarrement. Elle sort d’où cette gonzesse, sans rire ? Et lui qui croyait qu’il existait pas pire que la mini Favre, dans le genre. Faudrait reprendre des cours de bon vivre, très franchement. Et travailler sur le ton, aussi. » Par réflexe, ses yeux se lèvent au ciel, parce que même si son ego est un brin flatté, il a quand même sacrément les nerfs de s’être fait bousculer et dans son imaginaire en se visualisant déjà chez lui et physiquement, par ce boulet de canon qui doit surement être, à l’heure qu’il est, en train de s’amuser avec son butin. Durement gagner. « Voyez là, faudrait placer un ’s’il vous plaît’. » il agite l’index avant de s’arrêter quand elle lui agrippe le bras, sourcils arqués. Simon et le contact physique, c’est pas vraiment un truc très compatible, alors il se redresse un peu, la colonne vertébrale droit, les muscles bandés alors qu’il se raidit, appréciant peu la familiarité de la fille. Pas qu’il soit pudique ou qu’il se prenne pour une princesse, mais elle empiète sacrément sur son espace privé là. « Un petit détour ? La phrase se noie légèrement au fond de sa gorge alors qu’elle se met à lui masser l’épaule endolorie. Mais elle lui fait quoi ? Elle sort d’où ? Est-ce qu’il serait pas, en réalité, en train de se taper une sieste du tonnerre dans la salle arrière du Caveau.. Faen!! » Son abrupte, mais non moins mélodieux, « putain », tout délicat, s’échappe dans un norvégien qui le surprend alors qu’il s’écarte en se tenant l’épaule. « Pas la peine d’essayer de me torturer, j’comptais vous accompagner au commissariat.. si ça me permet d’écourter cette pénible soirée! » visiblement boudeur, il acquiesce, parce qu’il connait le coin oui et que même si l’idée de la perdre dans une ruelle lui effleure les neurones, pendant deux minutes, il à son côté « héros d’un soir » qui le prend aux tripes et l’empêche de mettre son plan à exécution. « Au fait.. Vous allez bien ? » La question lui vient comme ça, d’un coup, en réalisant probablement un peu soudainement qu’elle est la victime dans l’histoire et pas l’agresseur. Enfin pas celui du voleur en tout cas.
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyLun 4 Avr - 15:52


Raide, c'est ce qu'il est, sous ses doigts. Aussitôt les paroles prononcées, aussitôt se décolle-t-elle, non sans lui lancer un regard pétri d'incrédulité. Elle croise quelques instants les bras sur sa poitrine, le fixant de ses billes bleues, non sans lever à nouveau le regard au ciel. Chochotte, songe-t-elle, résistant à l'envie increvable de le lui faire remarquer. Les hommes sont devenus encore plus délicats que les demoiselles. Peut-être que c'est une gonzesse, au fond. Une nana avec du poil au menton, ce n'est pas impossible. Lèvres vrillées d'un rictus de dégoût, elle penche la tête sur le côté, pour mieux l'observer. Cheveux longs, allure débraillée, encore le gourou d'une secte venu se perdre dans le sud. Écarteurs aux oreilles, attitude revêche de petite pucelle. Seigneur, souffle-t-elle, dans un profond soupire. Tout compte fait, elle se demande s'il va lui être d'une très grande aide. Elle ne peut guère dire qu'il a su s'illustrer en tant que sprinteur, dans quoi peut-il s'illustrer ? Le brushing parfait ? « Pénible, vous êtes du genre à sortir les grands mots à la moindre occasion? » - elle arque un sourcil, est-ce qu'il aime s'écouter parler, aussi ? Non, il a plutôt l'air piteusement triste, pas de sa faute en soi, la faute à ce faciès là, avec ses lèvres boudeuses et ses iris de nourrisson. « Eh bah enfin » crache-t-elle, tout juste après qu'il se soit enquis de son état. Il parlait de politesse, tantôt. Elle aurait , elle aussi, quelques cours de civilité à lui dispenser, s'il est prêt à y mettre le paquet. Elle grimace, remarque ambiguë, elle se désigne d'un mouvement de la main. « J'ai l'impression d'aller mieux que vous. Et je suis celle qui s'est fait entôler son téléphone » - histoire de remuer, enfoncer et pétrir la chair d'une plaie béante à l'aide d'un couteau sale. L'image est erronée, ouais, mais a le mérite de la faire sourire. Heureusement que ce gars-là, n'a aucune idée de ce qui se trame dans sa tête. Elle repositionne son sac bandoulière, s'il avait l’œil, il verrait qu'elle est habillée comme la parfaite cambrioleuse. Mais, bon, ce mec n'a pas l'air d'accorder de l'importance à l'apparence...ou à autre chose, il doit surement vivre dans un carton. « Heureusement que vous connaissez le coin sinon, vous ne m'auriez définitivement été d'aucune utilité ce soir » - elle esquisse quelques pas, persuadée que malgré ses remarques acides, lui qui a besoin d'écourter « cette pénible soirée », se fera un plaisir de la circoncire le plus vite possible, en l'accompagnant. Qu'est-ce qu'il pourrait faire, chez lui, de mieux, hein ?  « Allée des Magnolias, c'est là qu'on doit se rendre avant d'aller faire un petit coucou aux incompétents qui bossent au commissariat » - elle n'aime pas les commissariats, c'est toujours synonyme de problème, de procédures obsolètes, censées rassurer le citoyen lambda, lui procurer un sentiment de justice. « Au fait, moi c'est Laëtitia et vous ? » - en tout cas, cette bestiole là doit être professeur de savoir vivre.
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyMar 5 Avr - 10:33

Il se moque constamment de son frère, mais Simon est une petite fille quand il s’agit de se blesser, même s’il est plutôt du genre complètement absurde; il va pleurer pour une égratignure, mais quand il se casse la jambe il met trois jours avant d’aller à l’hôpital pour se faire poser un plâtre. Peut être que c’est une question de manque d’attention, une connerie de l’enfant un peu brimé, même si ça paraît absurde quand ont voit que les parents Pratt sont aussi regardants sur ce qu’il se passe avec leur aîné qu’avec le cadet. Clairement, il passe pour une petite nature, devant l’autre blonde qui lui fait l’effet d’un boulet de canon; le genre qui déboule comme ça, abime le décor jusqu’à le réduire en miettes et puis repart tranquillement. Typiquement le genre de personne qu’il aurait préféré éviter de croiser en sortant du boulot, mais comme le destin a pas l’air d’être trop d’accord avec l’idée de lui foutre la paix.. Yeux plissés, bouche en bec de canard botoxé, Simon la dévisage avant de souffler, l’air faussement énervé parce que concrètement ça serait dérisoire que ça soit à elle qu’il en veuille, d’avoir sa soirée pourrit. « Non, c’est parce que j’en suis à la lettre P du dictionnaire, du coup j’en profite pour balancer les mots que j’ai retenu. » Et il la fixe un moment, un sourcil arqué avant de relever le nez pour faire craquer son épaule endoloris et rêver au paquet de petit pois, surgelés, qui traine dans le congélateur, en espérant que le colocataire l’aura pas bouffer, ou utiliser pour il ne sait quoi. Après réflexion, Simon envisage même de s’envoyer la boite de doliprane qui traine dans un tiroir et il se frotte l’arcade en la regardant, encore, à croire qu’il est pas certain que tout ce vacarme s’échappe de ce petit corps. « Oui oui, parce que vous avez tapé un marathon et que moi j’ai juste rien foutu, je sais. » Il balaie l’air de sa main en soupirant avant de regarder la rue par laquelle l’individu a disparu; il a juste retenu un ou deux traits de son visage et son sweat, ça le fera pas aller trop loin. A moins que Mino puisse l’aider s’il lui en parle, à condition qu’il décide pas de se jeter dans l’eau, avec des boulets aux chevilles, avant le lever du soleil. Il lui fait signe de bouger, parce qu’il compte pas prendre racine, les épaules qu’il hausse dès qu’elle ouvre la bouche; c’est dingue, on croirait son frère enfermé dans le corps d’une fille, parce qu’elle arrive à l’agacer à peu près autant que son cadet. « J’ai au moins été plus utile que les autres glands de passage. Quoique je sais pas qui à eu la meilleure idée.. » Entre ceux qui se sont contentés de regarder passer sans bouger et lui, qui a tenté vainement de porter secours. Ça lui apprendra à vouloir essayer de rendre service, quelle idée de merde, vraiment. « J’croyais que c’était pressé de retrouver votre téléphone, ou votre voleur.. » Simon a presque envie de lui gueuler qu’y a pas écris « taxi » ou « ducon » sur son front, mais il se mord la langue après l’avoir tourné sept fois dans sa bouche. « Simon. » Qu’il rétorque en lui faisant signe de tourner, préférant se dépêcher de l’amener où elle doit être en passant par des raccourcis. Adieu le savoir vivre, apparemment.
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyMer 6 Avr - 20:34



Ce qui est « pressé » c'est qu'elle crève les maudits pneus de la mini cooper garée  Allée des Magnolias. Voiture qui attend sagement sa venue et celle de Tarzan, pour en prendre cher. Il rira moins, l'autre scélérat, lorsqu'il devra casquer quelques centaine de billets pour réparer les dégâts de son infidélité. Vindicative Laëtitia qui se lance dans l'aventure d'une vie, prête à noircir une page de son parchemin, au nom d'une amitié qu'elle croit indéfectible et qui n'est qu'une illusion de plus, dans la marée sale d'illusions qui constitue son quotidien. Elle réfléchit, emboîtant le pas dudit Simon, en se demandant, vraiment, s'il existe un Simon quelque part, qui fasse honneur au prénom. Elle ricane, dans les rues où seul le bruit, au loin, de la circulation fait écho au silence qui se dilate dans l'air, les particules semblent en suspension. Simon , c'est un prénom d'apôtre. Ce Simon là, n'en a – malheureusement- pas la dégaine. Peut-être qu'il est dévoué à un culte particulier, celui de ces hippies dégingandés puérils dont son propre cousin Andria fait parti. Peut-être que Simon, grand Simon avec autant d'endurance qu'un asthmatique doit vénérer Francis Lalanne. Elle cogite, la blonde, elle lui invente une vie colorée, fleurie, une vie palpitante de surfeur, de professeur de yoga, de paysagiste, de coiffeur-visagiste (tant qu'à faire), de membre de la pègre suédoise. Décidément, elle préfère largement l'imaginer en cuissardes et veston de cuir qu'en gangster. « Est-ce que vous avez de l'audace, Simon ? » - familière, elle a bien compris, la Peretti que le géant n'est pas adepte des câlins, du tactile qui suggère l'entente. Entente semble plus que cordiale, elle hausse les épaules en accélérant le pas. Elle n'est pas sûre d'avoir assez de force pour enfoncer le tournevis chouré dans la boîte à outils de son père. Elle aurait bien demandé à Shane mais, il aurait refusé sa démarche et, il lui aurait surement fait changer d'avis. Elle est tellement faible face à ses techniques de persuasion  (la mauviette). « De la hardiesse, du courage...j'ai d'autres synonymes. Bien que, je sais déjà que vous êtes doté d'un semblant d'héroïsme » - rajouter une couche, une discipline où la demoiselle semble, ce soir là plus qu'à un autre, vouloir remporter la médaille, fouler la première place du podium, saluer la foule. Ou juste Tarzan. « Vous savez, je n'avais pas prévu de me faire voler mon i-phone. Ça coûte un rein, ces machins. Je ne suis pas pressée parce que... » - ses paroles se suspendent à la vue du panneau bleu lettré de blanc qui prend forme sur un mur, juste en face. Elle se met sur la pointe des pieds, à la recherche active de la bagnole visée. « Couvrez-moi » - elle sort de son sac l'arme du crime qu'elle s'apprête à commettre, en lançant un regard éloquent à son compagnon d'infortune, un sourire canaille sur les lèvres. « Me regardez pas comme ça, vous n'auriez pas voulu m'accompagner si je vous avais tout raconté » - elle se justifie mais, elle sait pertinemment qu'elle pourrait porter le titre de vilaine sans problème. Elle essaye d'enfoncer le bout, sans grand succès. « Vu que vous êtes déjà complice, vous pourriez me donner un coup de main et faire travailler  tous ces biceps  par la même occasion » - elle penche la tête sur le côté, le regard qui se veut convaincant.



Dernière édition par Laëtitia Peretti le Mar 12 Avr - 19:17, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyVen 8 Avr - 17:47

Le rire dans son dos le perturbe à peine, alors qu’il continue d’avance en se demandant pendant quelques secondes si ça serait répréhensible de l’abandonner dans une rue, de l’y perdre et de retourner à son plan de base; retrouver son canapé pour s’y vautrer avec délectation. Probablement que non, parce qu’il entend déjà la voix de sa mère, au loin, qui se mue en conscience provisoire, pour lui dire qu’on abandonne pas une fille alors qu’elle compte sur lui. A se demander si c’est vrai, qu’elle a vraiment besoin de lui et c’est finalement la question qu’elle lui pose - et puis le reste de sa réflexion -, alors qu’ils se rapprochent de la rue qu’elle désire rejoindre, qui lui fait douter d’elle, de la raison pour laquelle elle doit se rendre à l’Allée des Magnolias. Moue étrange sur ses traits, Simon s’arrête pour se retourner, yeux plissés et regard clairement suspicieux alors qu’il observe les traits, faussement innocents, de son visage sur lequel il dénote de la détermination. Et ça, ça lui dit rien de bon. « C’est quoi ce plan que vous me faites.. » Néanmoins il est trop tard, sans doute parce qu’il jette un oeil dans son dos et aperçoit le panneau au loin, qui lui indique qu’ils arrivent à destination. « Et d’un peu de volonté pour m’éviter les emmerdes.. » Même si ça semble clairement lui faire défaut alors qu’il sent bien qu’il commence à se faire une idée de ce qui l’attend. Surtout parce qu’il voit le tournevis dans sa main et qu’il a pas le temps d’en placer une qu’elle est déjà sur la pointe des pieds, à probablement chercher l’objet de son délit. Las, il laisse échapper un long soupir avant de se frotter le visage d’une main, en se demandant probablement pourquoi c’est toujours lui qui attire les barjots. A croire que c’est écrit quelque part, dans son ADN, un chromosome qui foire ou il ne sait quoi, qui veut que sa tronche attire les tarés suffisamment rapidement pour l’empêcher de prendre la tangente avant impact. « Vous regardez comment ? Comme si j’étais en train de faire le point sur ma vie à me demander ce que j’ai bien fais pour mériter de me retrouver avec une hystérique ? Il croise les bras, visiblement peu emballé à l’idée de participer à son crime, même s’il essaie de se dire qu’elle a pas en tête de tuer quelqu’un, juste ça. Il en est là, vraiment, à espérer que le tournevis servira pas à planter quelqu’un. C’est pas à moi que vous devriez raconter tout ça, plutôt à un psy, à mon avis.. Non mais sérieusement mais.. » Sourcils froncés, il la dévisage d’un air faussement outré, plutôt amusé alors qu’il devrait probablement pas, mais faut dire qu’elle a un quelque chose d’assez drôle au final. Certainement parce qu’il lui aurait pas collé l’étiquette de femme vengeresse en la voyant. « Complice de quoi ? mais ça va pas non. Et foutez la paix à mes biceps à la fin, c’est quoi cette obsession là. » Il tend la main, finalement, pour essayer de lui arracher le tournevis des mains, un air paternaliste sur ses traits alors qu’on dirait qu’il engueule une gamine. « Donnez moi ça! Sérieusement ! Qu’est-ce qui tourne pas rond chez vous. » Après ça, peut être qu’il devrait retourner à l’église, le dimanche, histoire de voir si ça lui donne pas plus de chance à l’avenir. « Pas la peine de me regarder comme ça. Ça.. pff.. C’quoi votre délire, sans rire. »
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyDim 10 Avr - 12:14



Laëtitia éloigne le tournevis lorsqu'il tend la main pour le lui arracher. Si ses yeux ressemblent à des soucoupes fêlées, un énorme sourire vient lui zigouiller les traits, atteignant même son regard ( ses yeux ont moins l'air de soucoupes fêlées, maintenant). « Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez vous, plutôt » - siffle-t-elle, entre ses dents. Sourire joue les prolongations et ledit Simon lui parait un petit peu plus sympathique. Elle se voit facilement lui tresser la barbe et y foutre des perles africaines, pour lui donner plus de peps. Elle tient fermement l'objet de dispute, en ne quittant pas le blond, sa tignasse et  ses traits contrariés, du regard. Comme s'il suffisait qu'il l'admoneste pour qu'elle abandonne sa mission. Quel genre de pineco elle serait, sérieusement ? Abandonner à la première embuche équivaut à ramper. Le sol est très bien là où il est, elle n'a vraiment pas besoin de lui taper la causette. Elle croise les bras sur sa poitrine, l'oeil scrutateur, dans une posture introspective. Pègre suédoise ? A rayer. Francis Lalanne croisé avec Nicolas  Hulot (les bordures sont plutôt floues). Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez ce mec, songe-t-elle, planquant le tournevis sous ses avants bras. « Ne me dites pas que vous êtes plus « Marche du sel » que « Bataille de Verdun » ? » - plus paix, amour, papillons volants qu'ogives, sang, haine à l'état – presque – pure. Elle penche à nouveau la tête, regardé sous l'angle adopté, de ses poils longs au regard de biche qu'il lui lance, il y a comme confirmation de ses tendances chiots. S'il ne vit pas dans un carton, il vit dans une litière. Tarzan n'a pas l'air d'avoir vu la jungle de sa vie et, c'est peut-être mieux de protéger cette innocence. « Je vais crever ces pneus à la con, avec ou sans vos BICEPS » - articule-t-elle, appuyant bien sur le mot obsessionnel, en décroisant ses bras. D'un coup d'épaule, elle s’immisce entre la voiture et lui, en donnant un grand coup dans le pneu. « C'est tellement jouissif, Simon, vous êtes sûr de ne pas vouloir évacuer vos frustrations ? » - l'adrénaline et la folie de son geste, lui procurent une sensation de puissance ( qu'elle regrettera plus tard, en proie à la pire des culpabilités. Elle déposera même une enveloppe avec quelques billets dedans, histoire de se sentir plus légère). Deux pneus, c'est suffisant. Quoiqu'il arrive, l'enfoiré sera obligé de changer les quatre. « QU'EST-CE QUE VOUS FICHEZ LES PUNK ? » - elle sursaute, lève la tête vers la provenance de la remarque non sans constater qu'elle n'a pas relevé la capuche sur sa tête, anonymat foiré. Le monsieur qui les fixe tient un téléphone sans fil dans la main, en les pointant du doigt. Tétanisée, elle finit par se reprendre en attrapant le poignet du grand blond. Laëtitia l'entraine dans son sillage, en courant à vive allure. Deux rues dépassées, elle finit par le relâcher, pour reprendre son souffle. Avant d'éclater de rire. « C'était génial... ».

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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyMar 12 Avr - 18:30

Son regard se durcit, à peine, parce qu’il faut reconnaître que cette situation rocambolesque l’amuse, mais il peut pas se permettre de le montrer. Il peut pas se permettre de rentrer dans son jeu, parce que Simon se sent le devoir, illégitime, d’être la raison dans ce duo bancal. Cette fille doit pas avoir les neurones bien branchés, les idées claires, peut être que ses hormones pèsent dans la balance aussi, il en sait rien et il s’en fout, il connait les bases de ses cours de biologie, mais il a pas envie de savoir comment elle fonctionne. Cette enfant. Ses doigts fendent l’air alors qu’elle recule l’arme, lui arrachant une moue réprobatrice, le genre paternaliste qu’il a toujours trouvé agaçant quand son père l’affichait en le regardant. Quelle horreur, il devient comme le vieux Pratt. « Chez m.. Il se coupe, fronce les sourcils, prend un air halluciné et se frotte le sourcil. Chez moi ? Est-ce que c’est moi qui tient un putain de tournevis à la main et me la joue pseudo-criminelle à la con ? » C’est pas son sang-froid qu’il perd, c’est la logique de la situation. Surtout que l’air déterminée de sa tortionnaire, parce qu’à ce stade il a surtout l’impression d’être une victime et d’être retenu en otage, ne lui souffle rien de bon. Il aura beau pinailler, la donzelle ira jusqu’au bout, pas besoin d’avoir un oeil de faucon pour le savoir. Et ça l’agace. Ça l’amuse. Merde. C’est la fatigue, probablement. Tout ce qu’il trouve à répondre c’est de battre ses bras contre son corps, dans un soupir exaspéré. Sérieusement, d’où elle sort ? « Disons que je me bats pour mes causes, pas celles absurdes des autres. » Et elle contourne son autorité toute imaginaire, qu’il ne veut qu’en pensée, le regard qui se perd sur son dos alors qu’elle s’approche de la voiture. Dans quoi il s’est encore foutu ? Frustration. Il manque de se vexer, ouvre la bouche pour beugler, se coupe tout seul en prenant une mine soudainement réfléchie, l’air pensif avant de finalement faire la moue, hausser les épaules et la rejoindre pour lui arracher le tournevis des mains, sans prévenir et donner un coup à son tour. Il sait pas trop qui il visualise, Simon, mais il s’en donne à coeur joie et il regrette presque d’avoir à le penser; mais l’autre dégénérée a raison, ça défoule. Il sait pas trop ce que le propriétaire de la bagnole a pu faire pour mériter ça, mais le barbu se dit qu’il vaut mieux être dans le camp de l’énergumène, apparemment. « j’ai pas.. » Les mots se perdent au fond de la gorge, parce qu’il tourne la tête, aperçoit l’homme en colère, à juste titre et le norvégien a pas le temps de hurler qu’on lui attrape le poignet en le tirant dans une cavalcade qui fait bondir son coeur. L’adrénaline, le coup de folie, l’absurdité de ce qu’il vit. Et voilà qu’il se marre quand l’allure ralentit, quand il se retrouve en face d’elle, hilare, contagieuse, comme une mauvaise gastro. Pardonnez l’image, mais vu qu’elle lui file un sacré mal de ventre. « Vous êtes timbrée. » Et peut être que cette fois ça sonne moins comme une critique, mais plus comme un compliment. « Votre téléphone, c’peut être le karma … » Qu’il énonce, comme ça, en retournant un peu le couteau, en remuant le manche. Regard au creux de sa main qui tient encore le tournevis, auquel il s’agrippe comme un con.
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MessageSujet: Re: out of control w/ Simon   out of control w/ Simon EmptyJeu 21 Avr - 11:44



Fusent les éclats de rire, quelques lumières s'allument dans les habitations, ah, la jeunesse, c'est elle qui fait tout ce boucan, dans la rue mais aussi, à l'abri de leurs cages thoraciques. Elle se distille avec sagacité dans leur veine, bat  à leurs tempes, fait bourdonner leurs tympans. Elle étire leurs gueules de grands bandits d'un sourire qui martyrise leurs traits. Simon aussi, rit, sourit. Simon aussi, rabats-joie Simon. Ce grand blond que Laëtitia ne connait ni d'Eve, ni d'Adam. Ils sont là, secoués de spasmes, l'adrénaline pulsant encore à travers leurs fibres. Laëtitia se redresse, essaye de reprendre son souffle, elle hoquète parce qu'elle n'a jamais été capable de violer les règles, jamais été capable de s'abandonner à la la folie des gestes que l'on regrette. Et c'est la Carla en elle qui festoie, esquisse les pas d'une macarena apprise sur une VHS. « Le Karma on s'en tamponne joyeusement le fion, mon grand » - elle sautille, pose enfin le regard sur l'arme du crime qu'il tient fermement. Elle pourrait voir les veines de ses mains battre, sous sa peau. « Maintenant, c'est vous qui tenez le putain de tournevis, c'est vous le pseudo-criminel » - ses grands yeux bleus azurés pétillent, ils luisent d'une lumière que seul le malheur pourrait éteindre ou le bruit, au loin, de sirènes de police. Elle essuie ses mirettes qui se sont emplies de larmes, d'un revers de manche. Elle esquisse quelques pas, pour venir se poster face à son complice. Elle attrape la tige métallique qu'elle agite doucement, pour que la prise du barbu se desserre. Une fois l'outil en main, elle le planque soigneusement dans sa besace : « On pourrait jeter ce truc mais, je crois que mon père l'adore » - moqueuse, elle pense à son bricoleur en mousse de paternel, tout en se demandant, vraiment, ce que ça lui ferait s'il venait à perdre son tournevis merdique ? Surement rien. Il s'en achèterait probablement un autre. « Vous remontez dans mon estime. Même si vous en avez surement rien à foutre que ce soit le cas ou pas » - elle se dit qu'il doit rêver d'un lit, à l'heure qu'il est, d'aller chanter la sérénade à Morphée, en espérant qu'avec sa lyre, il lui rende la pareille. Et quelque part, même si la fatigue se fait sentir, elle se sent tellement emballée par tout ce que cette nuit peut leur offrir, qu'égoïste, elle ne peut s'empêcher de vouloir l'embarquer dans son périple. Ça n'arrive pas tous les jours, songe-t-elle, peut-être une seule fois dans une vie. « Vous êtes complètement pince-sans-rire, assez paternaliste, fâché avec les ciseaux, à priori, vous possédez presque tous les travers qui m'horripilent mais à côté de ça, vous êtes aussi héroïque et audacieux, à votre façon bien sur » - pourquoi s'embêter à énumérer le pourquoi du comment, histoire de l’appâter, de toute façon, il l'a dit, plus tôt, il l'accompagnera au comico. Quoiqu'il arrive. Elle y tient, c'est tout. Ils ont partagé là quelque chose. Un dérapage. Et tout le monde sait que les bêtises consolident, créent des liens. « Je vous ai vu lutter pour ne pas sourire et j'ai décelé dans votre voix...ouais, j'arrive à déceler ces trucs...que vous avez autant aimé que moi enfoncer la pointe dans la gomme » - elle s'éloigne, puis elle lance : « Et si on allait faire un pied d'nez à ces gros cons du commissariat, hein ? Ce serait insolent, non ? ».


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