(ariane) + à mi chemin entre le professionnel et le personnel.

Une liste de noms étaient étalés devant ses yeux. Une liste raturée, où des précisions avaient été ajoutées face à chaque nom. La recherche d'une baby-sitter pour sa fille n'était visiblement pas si simple que ce qu'elle avait cru tout d'abord. Emma n'avait jamais réellement fait appel à une tierce personne pour s'occuper d'Alice. Ses parents pouvaient facilement venir s'occuper d'elle le week-end, ils n'habitaient pas très loin, et elle s'était toujours arrangée pour que sa fille puisse rester en garde périscolaire lorsqu'elle travaillait. Mais Alice lui avait gentiment réclamer de rentrer après l'école. Il était vrai qu'Emma avait remarqué que sa fille était souvent très fatiguée à la fin de la semaine, et que les horaires qu'elle lui imposait étaient peut-être un peu trop rudes pour une enfant de sept ans. Alors, elle avait cédé, et avait commencé à faire des recherches. Elle n'avait pas jugé utile de passer par une agence de garde d'enfants, et elle le regrettait un peu aujourd'hui. La plupart des candidats n'étaient pas très sérieux, ni très à l'aise avec une enfant et dans ces conditions, il était alors tout à fait inenvisageable pour Emma de confier sa fille. Un nouveau nom lui sautait déjà à la rétine. Ariane Tellier, 19 ans. Une sportive, d'après les petites notes qu'elle avait prise durant une conversation téléphonique préalable. Et il s'agissait justement de la jeune femme qu'elle devait rencontrer d'ici quelques minutes. Emma prit le temps de se recoiffer un peu, et d'arranger ses vêtements, avant de préparer un café et une bouilloire d'eau chaude en prévision d'un thé. Il s'agissait peut-être d'un excès de politesse, mais elle préférait pouvoir proposer un café ou un thé aux personnes qu'elle recevait chez elle. « Alice ! » appela-t-elle rapidement. « Alice, j'espère que ta chambre est rangée. Il y a une jeune fille qui va bientôt arriver, pour voir si elle peut venir te chercher à l'école et s'occuper de toi. Si ta chambre n'est pas rangée, tu ne pourras pas lui montrer tes jouets, ce serait dommage. » Un léger sourire mi-satisfait, mi-amusé étira les lèvres de la jeune mère lorsqu'elle entendit sa fille ranger précipitamment sa chambre qui, comme d'habitude, devait être dans un état chaotique. Puis, Emma retourna s'asseoir, jusqu'à ce que l'on sonne à la porte de l'appartement, et qu'elle n'aille ouvrir, en se retrouvant face à la dénommée Ariane – elle le devinait. Elle lui sourit sincèrement, en lui tendant la main, avant de prendre la parole ; « Mademoiselle Tellier ? Enchantée, je suis Emma Lionui, la maman d'Alice. Je vous en prie, entrez. Installez-vous dans le canapé. Vous voulez quelque chose à boire ? Café, thé, soda ? » Tout en parlant, Emma s'était décalée, laissant la jeune femme entrer dans l'appartement. Et la blonde fut incapable de s'empêcher de détailler légèrement la brune. Elle était... clairement jolie. Clairement très jolie. Emma pouvait difficilement le nier. Jolie, et souriante. L'entretien partait déjà bien mieux que la plupart de ceux qu'Emma avait eu à mener jusque là...

l'entretien approche. ce n'est pas la première fois que tu gardes des enfants, tu l'as déjà fait, à maintes reprises. en même temps, avoir un petit frère aide beaucoup. tu t'occupais de lui, et les parents de ses amis te voulaient par la suite et ainsi de suite, sauf que maintenant, le petit est devenu grand, du haut de ses 16 ans, il n'a plus besoin de toi, alors que toi, tu as toujours besoin d'argent. oh ça oui, tu en as besoin. alors tu as postuler pour une demande. une garde, d'une petite fille de sept ans. tu as déjà eu une conversation téléphonique avec la maman. adorable, un son de voix cristallin, tout ce qu'il y a de plus adorable. tu avais hâte d'y être. Tu avais envie d'y être même. te présenter, parce que tu es comme ça, tu as toujours envie de faire de nouvelles rencontres. tu te prépares. tu t'habilles, d'un jean, d'un top clair, quelque chose de présentable, et tu te maquilles, comme à ton habitude. tu t'empresses aussi de prendre ton vélo pour te diriger vers la maison de cette chère madame Lionui. tu arrives assez rapidement. ce boulot, tu le veux, parce que c'est un des seuls qu'on peut te proposer sans que tu n'aies besoin d'utiliser de voiture puisque tu n'as pas le permis. en effet, l'école n'est pas loin, du coup, tu pourras aller la chercher à pied sans aucune difficulté. arrivée devant le bon numéro de porte, tu sonnes, une fois, et tu attends. lorsqu'on t'ouvre, tu affiches un énorme sourire, comme à ton habitude. c'est plus fort que toi, ça aussi, tu ne peux que sourire, en toutes circonstances. « Mademoiselle Tellier ? Enchantée, je suis Emma Lionui, la maman d'Alice. Je vous en prie, entrez. Installez-vous dans le canapé. Vous voulez quelque chose à boire ? Café, thé, soda ? » tu lui serres la main, comme il faut et tu entres lorsqu'elle se décale. « Enchantée également ! c'est bien moi, vous pouvez m'appelez Ariane. » que tu l'informes alors que tu la suis sagement dans son chez elle. elle te semble si jeune, mais sa fille a bien ... sept ans non ? tu ne te trompes pas, tu te souviens bien. elle a du l'avoir si jeune. tu éprouves déjà énormément de respect pour cette femme, cette Emma au regard ravageur. elle t'a piqué, quelque part, puis les blondes ont toujours été ton genre. tu essaies pourtant te faire bonne figure, de ne pas trop la fixer.  « oh, je prendrai ce que vous avez, un thé, ça sera parfait. » tu lui dis, un immense sourire aux lèvres.  « alors, où est cette petite princesse ?  » que tu demandes, les yeux brillants.  « vous devez certainement avoir des questions, alors je vous en pries, demandez moi ce dont vous avez besoin. » tu n'as pas de gêne, de parler, parce que tu es une vraie pipelette aussi.

Une chose était sûre, cette demoiselle avait l'air clairement active. Et Emma appréciait ce fait. Quelqu'un qui bougeait, c'était précisément ce qu'il fallait pour Alice. Oh, bien entendu, la jeune mère ne faisait pas des plans sur la comète ; il fallait attendre de voir comment l'entretien allait se dérouler, ce qu'Ariane aurait à dire, et de quelle façon elle allait se comporter avec Alice. Mais son sourire lui faisait marquer des points, Emma devait bien l'admettre. Et il semblait contagieux, car la blonde se surprit à sourire un peu plus en laissant entrer la jolie inconnue dans son appartement. « Vous pouvez m'appeler Emma, d'ailleurs. » répondit-elle lorsque son interlocutrice lui précisa qu'elle acceptait d'être appelée par son prénom. Tant mieux. C'était parfois plus agréable, moins formel, que de devoir appeler une personne par son nom de famille. Emma préférait ça, au fond. Un thé, demanda Ariane, et la maîtresse de maison acquiesça avec un nouveau sourire, qui s’agrandit encore un plus face à la suite. Aucun des candidats n'avaient demandé d'eux-mêmes à voir Alice. Aucun, mis à part cette demoiselle qui collectionnait décidément les bons points. Et puis, ce regard qui brillait, ça ne pouvait pas être du cinéma juste pour avoir le boulot. Emma était à peine capable de détacher son regard de celui de la jeune femme, laissant passer quelques secondes de silence, avant de s'excuser en riant légèrement et d'appeler Alice. « Je vais déjà vous laissez faire connaissance avec le petit démon, avant de vous poser des questions. Elle avait hâte de vous rencontrer. » Un nouveau petit sourire plus tard, Emma avait disparue dans la cuisine quelques secondes, pour revenir avec la bouilloire, une tasse, du sucre et une boite de sachets de thé et de poser le tout devant la candidate avant d'appeler de nouveau Alice, qui ne s'était toujours pas décidée à montrer le bout de son nez. Cette dernière, petite blondinette aux yeux marrons avec une jolie petite robe longue tâchée de feutre, s'avança dans le couloir, avant d'aller se coller à sa mère, en fixant Ariane. « C'est Ariane. Tu sais, je t'avais dit, je t'en avais parlé. Sois polie, va lui dire bonjour. » Et Alice s'exécuta, toute timide, en s'approchant de la candidate pour venir lui poser un petit bisou sur la joue avant de retourner près de sa mère. « Elle fait semblant, là. Elle n'est pas si timide que ça, quand elle veut bien arrêter de faire sa miss-intéressante. » Emma ponctua sa phrase d'un léger rire, tandis qu'Alice se renfrogna un peu avant d'aller s'asseoir sur un fauteuil en face du canapé. Emma, elle, alla stratégiquement s'installer à côté d'Ariane en reprenant ses notes. « Donc. J'ai noté que vous étiez étudiante en STAPS, c'est ça ? C'est plutôt positif, ça. Alice aime bien le sport, elle bouge beaucoup, ça pourrait lui faire du bien de pouvoir se défouler. Vos horaires peuvent coller avec des horaires de sorties d'école ? Pas tous les jours, on peut s'arranger. Trois fois par semaine, ça serait top, mais il faut voir vos disponibilités. » Et elle lui refit un petit sourire, inconsciemment. Et Alice, après une légère hésitation, fini par lâcher le plus naturellement du monde ; « Elle est jolie, elle, Maman. Elle a l'air gentille, en plus. » tandis qu'Emma se surprit à rire légèrement, en donnant silencieusement raison à sa fille dans l'intimité de son esprit, sans vraiment exprimer à quel point elle pouvait être d'accord avec sa progéniture actuellement.

« Vous pouvez m'appeler Emma, d'ailleurs. » tu souris, sans relâche. Emma. c'est un joli prénom, qui lui va a arrive. tu as déjà envie de l'appeler, de le prononcer, mais tu te retiens, tu essaies de retenir ce grain de folie qui t'habite toujours autant. alors tu te retiens. tu demandes alors où se trouve sa fille, et tu croises son regard. pendant quelques secondes, tu ne penses plus à ce que tu as dis, à ce que tu as demandé, non, tu ne vois que la blonde. pendant un instant, tu oublies presque où tu te trouves. « Je vais déjà vous laissez faire connaissance avec le petit démon, avant de vous poser des questions. Elle avait hâte de vous rencontrer. » « avec plaisir, ça tombe bien, moi aussi j'ai hâte. » elle appelle sa fille avant de disparaître. plus un son, mise à part quelques bruits à l'étage, puis de nouveau Emma revient dans la pièce, les bras chargés de tout ce qu'il faut. tu la regardes faire, sagement, chacun de ses gestes. tu ne peux pas t'en empêcher. la petite blondinette finit par montrer le bout de son nez, avec ses longs cheveux longs, blonds, elle est magnifique. une vraie petite perle. tu tombes tout de suite sous le charme opérant des enfants, c'est plus fort que toi, elle est adorable. « C'est Ariane. Tu sais, je t'avais dit, je t'en avais parlé. Sois polie, va lui dire bonjour. » elle vient déposer un baiser sur ta joue, revients vers sa mère avant de finir dans le fauteuil pendant qu'Emma, ta future employeuse s'installe à tes côtés, pour ton plus grand plaisir d'ailleurs. « Elle fait semblant, là. Elle n'est pas si timide que ça, quand elle veut bien arrêter de faire sa miss-intéressante. Donc. J'ai noté que vous étiez étudiante en STAPS, c'est ça ? C'est plutôt positif, ça. Alice aime bien le sport, elle bouge beaucoup, ça pourrait lui faire du bien de pouvoir se défouler. Vos horaires peuvent coller avec des horaires de sorties d'école ? Pas tous les jours, on peut s'arranger. Trois fois par semaine, ça serait top, mais il faut voir vos disponibilités. » tu acquiesces, d'un signe de tête, tu vas pour répondre mais la demoiselle se réveille à ce moment. « Elle est jolie, elle, Maman. Elle a l'air gentille, en plus. » qu'elle affirme et tu lui offres un magnifique sourire devant tant de compliments.  « et je le suis, gentille tu sais ça ? mais avouons-le, la plus jolie ici, c'est quand même ta maman. » que tu lui lances, docilement, sagement, alors que tu le penses pleinement. tu reprends cependant tes esprits, comme tu peux, pour te concentrer sur ce qu'elle t'avait demandé.  « trois fois par semaine, c'est largement faisable pour moi, j'ai des horaires assez flexibles, il n'y a aucun soucis, surtout que ... bon, c'est la deuxième fois que je fais ma première année de STAPS, du coup, j'ai validé déjà pas mal de matière et ainsi j'ai beaucoup de temps libre, d'où le fait que l'occuper de la belle petite Alice serait un réel plaisir. comme ça, moi je l'emmènerai faire du sport, et elle, elle me fera découvrir le coloriage.  » que tu constates finalement, en regardant sa robe. adorable.

Ce qui suivit commença doucement à lui échapper. Est-ce qu'elle était vraiment en train d'échanger des regards et des sourires avec celle qui deviendrait sans nulle doute la baby-sitter de sa fille ? Non, c'était ridicule. Emma se trouvait ridicule. Et puis, de toute façon, elle avait autre chose à faire que de penser à ce genre de choses. Elle devait se ressaisir, sinon les choses allaient devenir n'importe quoi. Elle était prête à se ressaisir, d'ailleurs. À revenir dans le contexte de la conversation, à se rappeler qu'il s'agissait mine de rien d'un entretien d'embauche. Et puis, Alice mit les deux pieds dans le plat, avec son innocence d'enfant. Presque brutalement, en fait. Et, d'abord distraitement, Emma écouta et sourit au début de la réponse d'Ariane. Avant cette phrase, qui lui fit louper un battement de cœur et qui la fit rougir, cette phrase qui la complimentait directement. C'était ridicule, de réagir comme ça, comme une gamine. La candidate avait certainement juste voulu se montrer gentille et se mettre la fillette dans la poche. N'empêche qu'Emma avait eu brièvement envie qu'Ariane pense ce qu'elle venait de dire. Et elle se força à ne pas rebondir là-dessus, et elle fut soulagée de voir que la demoiselle reprenait la parole pour parler du travail. Le travail, c'était ça. C'était là-dessus qu'il fallait se concentrer. Emma écouta attentivement, et lâcha un petit rire. « Alice est une grande artiste. » lâcha-t-elle, amusée, tandis que la petite fille affichait un petit sourire amusé. Elle savait bien, Alice, qu'elle ne se faisait jamais gronder parce qu'elle avait du feutre ou de la peinture sur elle. C'était, après tout, des activités qu'elle partageait le plus souvent avec sa mère. « En tout cas, c'est génial pour les disponibilités. J'espère quand même que vous aurez votre année complète, cette année. Venir le matin ou en soirée, ça vous dérange ou non ? » Essayer de se reconcentrer sur ce qu'elle avait à demander. Les horaires, le prix, l'expérience. C'était les trois points qu'elle voulait aborder. Non pas la beauté de la demoiselle, ou sa propre beauté. Mais déjà, elle ne trouvait plus rien à écrire sur sa feuille, et elle releva le regard sur le visage de la candidate. Légère erreur. La réalité s'estompait un peu autour de son sourire, et Emma ne savait même pas quoi en penser. Et cette fois, Alice sauva la situation en se levant de sa place pour venir s'asseoir sur les genoux de sa mère qui l'enlaça machinalement. « Moi aussi, j'ai des questions. Tu vas me forcer à faire mes devoirs ? Et tu fais quoi comme sport ? Et t'as quel âge ? Et tu sais faire à manger, toi ? Parce que Maman, elle cuisine super bien, elle. » Les enfants avaient ce don de désamorcer certaines situations, tout en en provoquant de nouvelles. « Alice, ça va aller là. Laisse-la respirer un peu. » la reprit Emma, d'un ton ferme mais assez doux pour ne pas être agressif. Et elle posa de nouveau le regard sur Ariane, autant pour juger de sa réaction, que pour la regarder. C'était très déstabilisant, comme sensation. Cette impression de se retrouver en face d'une personne pouvant nous faire perdre nos moyens.

La petite Alice est adorable. un sourire d'ange, un peu comme sa mère. beaucoup comme sa mère même. sa mère. Emma. il y a quelque chose chez elle, qui t'empêche de détourner tes yeux des siens. c'est une sensation étrange, mais tellement agréable en même temps. tu sais ce que ça veut dire, ce que ça signifie. tu es attirée vers elle. irrémédiablement. « En tout cas, c'est génial pour les disponibilités. J'espère quand même que vous aurez votre année complète, cette année. Venir le matin ou en soirée, ça vous dérange ou non ? » tu lui souris, en même temps, depuis que tu es entrée chez elle, tu ne fais que ça. sourire, encore et encore. tes lèvres restent étirées dans le même sens et tu ne peux pas dévier ton regard. c'est comme ça.  « oh oui, je l'aurai cette fois si. merci. et concernant les matinées et les soirées, il n'y a aucun soucis non plus. si vous avez besoin de sortir le soir, ou quoique ce soit, n'hésitez surtout pas à m'appeler, je pourrai venir garder la princesse sans problème. » que tu lui chantes alors; oui, tu pourras le faire. sortir le soir, accompagnée, même si tu aimerais l'accompagner toi. c'est vrai. est-ce que c'est mal de penser de cette manière ? est-ce que tu peux réellement t'empêcher de penser de cette manière ? non, bien sûr que non, tu ne peux pas faire autrement. « Moi aussi, j'ai des questions. Tu vas me forcer à faire mes devoirs ? Et tu fais quoi comme sport ? Et t'as quel âge ? Et tu sais faire à manger, toi ? Parce que Maman, elle cuisine super bien, elle. » qu'elle demande alors en s'asseyant sur les genoux de sa mère. tu tournes ton regard vers elle, en souriant. « Alice, ça va aller là. Laisse-la respirer un peu. » que la réprimande sa mère, et toi, tu souris en haussant les épaules.  « attends, laisse moi réfléchir petite Alice. Pour les devoirs, j'en suis désolée, mais tu n'y échapperas pas, tu devras les faire, mais en contrepartie, je pourrai te cuisiner des gâteaux au chocolat, ou même te faire des crêpes. je pense que c'est un bon échange non ? » que tu lui demandes en plantant tes yeux dans les siens. tu retrouves finalement ceux de sa mère, Emma, et tu te perds dedans, une nouvelle fois. « Sinon, j'ai dix-neuf ans, et je fais du rugby. oui oui, du rugby. » que tu confirmes à Alice, en voyant ses yeux s'arrondir. forcément, on pense toujours que c'est un sport pour les garçons mais ce n'est pas du tout ton avis. « On pratique le sport qui nous passionne. » que tu répliques finalement un sourire aux lèvres. « Il n'y a pas de c'est pour les garçons, ou c'est pour les filles. »

HJ ; Je cherche un peu mon style d'écriture, pardon. J'ai l'habitude d'en changer à chaque personnage, du coup je tâtonne un peu pour Emma. J'espère que ça ne te perturbera pas. 



Ariane est la candidate parfaite, et Emma ne peut pas le nier. Elle ne peut pas nier qu'elle a les qualités recherchées ; elle est souriante, attentive, volontaire, à l'aise face aux enfants. Jolie, aussi, mais ça, ce n'est pas une qualité indispensable pour garder un enfant. C'est juste un bonus, pour la maman. Emma toussote un peu, pour essayer de se sortir cette pensée de la tête. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond, dans son esprit, qu'elle se dit en reproche à elle-même. Emma écoute, peut-être même trop attentivement, les réponses de son interlocutrice. Note ce qu'elle lui dit sur son papier pour la forme car au fond, Emma a déjà pris sa décision, et acquiesce avec un sourire. Elle se dit qu'il lui serait agréable de rentrer le soir et de voir sa fille jouer dans le salon avec Ariane. Que cette simple vision serait à même de la détendre pour la soirée. Et puis, elle se reprend, ne laisse rien paraître des choses qu'elle vient de penser. Parce qu'elle n'a pas à penser ces choses, elle le sait. Mais si c'est Ariane qui garde Alice le soir, avec qui Emma sortirait-elle ? Cette pensée lui traverse l'esprit, brièvement, et la jeune mère la chasse aussitôt. Parce que c'est ridicule de penser à ça. Ce n'est ni le moment, ni le contexte, ni la question. Alice intervient, Emma la reprend, mais Ariane lui répond. Ariane marque de nouveaux points, auprès de la blonde. Auprès de la blondinette aussi, apparemment, qui glousse un peu en pensant au gâteau au chocolat, et qui acquiesce vivement à la question de sa future baby-sitter. Et puis, le regard d'Ariane se perd dans celui d'Emma, et réciproquement. Un sourire se dessine malgré elle sur les lèvres de la mère. De ces sourires sincères et charmés. Emma rit un peu, face à l'expression d'Alice, qui répète sans trop y croire « Du rugby... » en étant clairement impressionnée. La blonde l'est aussi, impressionnée, mais elle n'a pas d'à-priori sur les sports. Au contraire, elle est convaincue que les personnes qui pratiquent des sports qui sont dit pour tel ou tel genre, tout en ne possédant pas le genre adéquat sont souvent bien plus ouvertes d'esprit que les autres. « Mais c'est pour les garçons, ça... » que la petite Alice balbutie. Emma n'a pas le temps de répondre qu'Ariane dit ce qu'elle allait dire.

Nouveau sourire. Nouvel échange de regard, presque complice cette fois-ci, et la blonde rougit de nouveau en détournant le regard, toussote pour se reprendre, et se sert un verre d'eau. « Je crois que ma maman t'aime bien. » constate Alice, espiègle. Elle n'ignore pas que sa mère aime autant les Messieurs que les Madames. Même si Emma ne veut pas totalement l'assumer, elle en a tout de même parler à sa fille dans une conversation assez banale finalement. Elle le lui a plus laissé sous-entendre que réellement dit, mais Alice est assez intelligente pour avoir compris toute seule. Les enfants se posent toujours des questions sur qui ils ont le droit d'aimer ou non, et Emma avait juste voulu faire comprendre à son enfant qu'aimer une fille lorsque l'on était une fille n'avait rien d'anormal. Alice a bien intégré ce fait, et elle s'en amuse, même, ce qui fait d'autant plus rougir sa mère qui se concentre sur ses notes. « Euh. Je. Le prix. Voilà. Le tarif en vigueur est de 8,50 de l'heure. Je ne peux pas vraiment me permettre de dépasser ce plafond, même en horaires majorées. Je voulais voir avec vous si du coup 8,50 de l'heure est envisageable, même pour les gardes tôt le matin ou tard le soir ? Je pense qu'on y trouverait chacune notre compte, tout de même. Pour calculer rapidement et rendre ça un peu plus réel, ça vous ferait un salaire de base de 408 euros par mois, sur une base de 12 heures par semaines, plus les extras qui seront quand même assez rares. » Emma a calculé au préalable, elle sait qu'elle peut. Pas nécessairement beaucoup plus, mais c'est un peu moins que le prix qu'elle paie pour les gardes extrascolaires, et puis avec les aides, ça passe très bien. Alice décroche de la conversation, un peu. L'argent, ce n'est pas encore tout à fait dans ses préoccupations, heureusement. Sa mère la préserve un peu de ça. Elle ne lui dit jamais quand les comptes sont presque vides. Elle fait semblant, même quand certains mois sont un peu plus compliqués que d'autres. « Et je voulais aussi vous demander si vous aviez une expérience vérifiable, éventuellement. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas si grave, je pense qu'on peut déjà faire un essai sur une garde de quatre heures, vu que ce sera à peu près le temps des gardes, et faire le point à la suite de cette garde. » Alice a un immense sourire. Elle, elle a déjà adopté Ariane, ça se voit, et elle est franchement contente de la tournure que prend la conversation. Du coup, elle ajoute ; « En plus, vous vous verriez souvent. » plus ou moins innocemment. Ce n'est un secret pour personne, surtout pas pour Emma, qu'Alice cherche à caser sa mère. Et Emma se tait, ne veut pas faire d'esclandre devant une inconnue, tout en se promettant d'avoir une petite conversation avec sa fille plus tard.

HS:

Forcément, la petite blondinette a des préjugés, le genre que tout le monde a. à son âge, c'est normal, c'est lorsqu'ils grandissent et qu'ils ont ton âge que ça devient embêtant, oppressant. comme ces types qui peuvent se montrer des plus insultants dès que ça ne leur convient plus. dès qu'ils trouvent que tu ne devrais pas faire ça, c'est là, que ça te dérange. Alice, c'est différent, parce qu'elle est jeune, et tellement adorable en même temps. « Je crois que ma maman t'aime bien. »  qu'elle t'informe alors, la blondinette. tes lèvres s'ouvrent, doucement, laissant passer l'air mais aucun son ne vient, parce que tu ne sais absolument pas quoi répondre. tu te laisses transportée par les mots de la petite, en te demandant si elle sait quelque chose, en te demandant si c'est ce que tu espères déjà. comment peux-tu déjà espérer une telle chose d'ailleurs ? ce n'est pas correct, vraiment pas correct. alors tu refermes tes lèvres, et tu scrutes Emma, tu te perds une nouvelle fois entre tes pensées et ses prunelles. « Euh. Je. Le prix. Voilà. Le tarif en vigueur est de 8,50 de l'heure. Je ne peux pas vraiment me permettre de dépasser ce plafond, même en horaires majorées. Je voulais voir avec vous si du coup 8,50 de l'heure est envisageable, même pour les gardes tôt le matin ou tard le soir ? Je pense qu'on y trouverait chacune notre compte, tout de même. Pour calculer rapidement et rendre ça un peu plus réel, ça vous ferait un salaire de base de 408 euros par mois, sur une base de 12 heures par semaines, plus les extras qui seront quand même assez rares. .. Et je voulais aussi vous demander si vous aviez une expérience vérifiable, éventuellement. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas si grave, je pense qu'on peut déjà faire un essai sur une garde de quatre heures, vu que ce sera à peu près le temps des gardes, et faire le point à la suite de cette garde. » tu prends prends note de tout ça avant de répondre. « pour le tarif, c'est ce qui était écris et ça me convient parfaitement. c'est parfait, je n'ai rien à redire là dessus. concernant l'expérience, je pourrai vous ramener toutes les mamans de mon petit frère qui se feront une joie de vous vanter mes talents, mais je pense que le mieux serait un essai. il faut avouer que ça dépend surtout d'Alice, si le courant passe bien, si ça lui convient à elle aussi, alors je pense que vous pourrez juger au mieux non ?  » « En plus, vous vous verriez souvent. » encore une fois, tu ouvres la bouche, mais rien ne sort pendant que les douces paroles résonnent en toi. oui, c'est vrai, vous vous verriez souvent, tu pourrais la voir plus souvent, Emma et cette idée est bien loin d'être désagréable. pour éviter le silence, le blanc, ou quoique ce soit, tu prends ta tasse que tu portes à tes lèvres maintenant que le sachet de thé a bien infusé. fruits rouges, un classique n'est-ce pas ? « oui, oui aussi.  » que tu finis tout de même pas répondre en souriant, l'air de rien.

Emma essaie sincèrement de faire abstraction des mots de sa fille. Parce qu'elle les a pensé, elle aussi, ces mots. Et que c'est simplement la réalité. Mais une réalité qu'elle ne veut pas forcément s'avouer. Alors, elle plante un baiser sur la joue de sa gamine, tendrement parce qu'elle ne peut pas s'empêcher d'être tendre avec cette petite blondinette qui lui ressemble un peu trop, avant de lui glisser un petit « Va jouer dans ta chambre, d'accord ? » qui est accueilli par une moue de la part de l'enfant. Mais Alice comprend vite que le sourire de sa mère, ferme, ne laisse aucune place à la discussion et en soupirant, elle se relève pour traîner des pieds jusqu'à dans sa chambre. Seules. Voilà donc qu'Emma et Ariane sont seules, et l'espace de quelques secondes, Emma appréhende un peu cette proximité. Avant de se rappeler qu'il ne s'agit que d'un entretien d'embauche. Que ce n'est pas censé être autre chose, et qu'elle n'est pas censée être mal à l'aise. « Donc, nous disions un essai. Effectivement, je ne pourrais vraiment juger de vos capacités qu'après. Et je pense que vous n'aurez pas trop de difficultés à vous faire apprécier d'Alice, elle a visiblement décidé qu'elle vous aimait bien. » Elle ponctue sa phrase d'un léger rire, puis sourit à Ariane, encore. Elle se perd un peu en la regardant, elle sent son cœur qui accélère légèrement alors qu'elle s'imagine plus proche de la demoiselle qu'elles ne le sont. Elle n'en laisse rien paraître, elle boit son verre d'eau et elle se relève une fois qu'Ariane a terminé son thé. « Je vais vous faire visiter l'appartement, ce sera plus facile pour vous repérez ensuite. Même si Alice sait où la plupart des choses sont rangées. Elle est autonome, il faudra juste bien faire attention à ce qu'elle fasse ses devoirs en rentrant, l'occuper un peu jusqu'à l'heure du bain, et ensuite les choses vont s'enchaîner assez naturellement. Après le bain, c'est le repas, après le repas, elle a le droit à vingt minutes de télévision et ensuite, c'est le couché, mais je serai normalement rentrée pour ça. » Elle parle tranquillement, en laissant le temps à Ariane d'assimiler ce qu'elle dit. « Donc, le salon. Là, dans ce placard, il y a pas mal de jeux de société qu'Alice aime bien, on y joue souvent toutes les deux. Elle a aussi un placard, là, avec tout ce qui est peinture, pâte à modeler, et toutes ces choses là, elle aime bien. Elle vous le réclamera, de toute façon. Par contre, elle n'a pas le droit d'aller se servir d'elle-même, elle doit demander l'autorisation avant. Et pas de télévision après les devoirs, elle va essayer de vous amadouer, mais c'est non. Elle a son créneau pour ça, après-manger, entre 20h et 20h20 ou 20h30, selon ce qu'elle regarde. Généralement, elle va vous demander son dessin animé, elle est tombée sur Digimon un jour et j'ai dû lui télécharger tous les épisodes. Ils sont enregistrés, vous n'aurez qu'à sélectionner l'épisode et le lancer, je pense qu'elle vous demandera ça, c'est son grand truc en ce moment. Généralement, vous serez rentrées pour 16h45, l'école est juste à côté. Elle a l'habitude de goûter sur le chemin, son goûter est dans son sac. Donc, en rentrant, c'est les devoirs d'abord, jamais plus de 20 minutes par contre. Si elle n'a pas fait tout ce qu'elle avait à faire parce qu'elle ronchonne, tant pis pour elle, c'est elle qui se fera punir. Mais généralement, elle est juste un peu lente à démarrer, et ensuite, elle fait tranquillement son travail, il faut juste penser à bien le vérifier et à lui poser des questions sur ce qu'elle a vu à l'école dans la journée. » Emma attend d'être sûre qu'Ariane a bien retenu ce qu'elle vient de lui dire, avant de l’entraîner dans la cuisine, petite, mais fonctionnelle, en lui ouvrant tous les placards pour lui montrer où se trouvent ranger chaque ustensile. « Alice mange vers 19h30, sans télévision. J'y tiens beaucoup, le repas doit être un moment privilégié pour discuter de sa journée. Elle est habituée depuis toujours, elle ne va pas vous réclamer la télévision pour manger. Par contre, elle va peut-être vous réclamer la musique, on a l'habitude d'en mettre un peu pour manger. Il suffit juste de lui dire oui, et elle ira allumer toute seule la musique, c'est son petit plaisir du repas. » La télévision. Emma a grandit presque sans elle. Et elle pense que c'est une très bonne chose de la limiter. C'est pour ça qu'elle insiste dessus. Parce que ça lui tient à cœur. Les gens trouvent parfois son éducation un  peu dure, mais elle s'en fiche un peu. Parce que son éducation fait que sa fille n'est pas obnubilée par la télévision, qu'elle sait s'occuper autrement, et qu'elle préfère même jouer à des jeux de société que la regarder. De nouveau, Emma sourit à Ariane, parce qu'elle n'est capable que de faire ça depuis le début de l'entretien. Et puis, elle rouvre la bouche, pour articuler ; « Vous avez des questions avant de continuer la visite ? Il ne reste que la salle de bain, ma chambre et la chambre d'Alice, et on aura fait le tour. » Son appartement n'est clairement pas le plus grand du monde, elle le sait.

tu la suis, un peu partout, tu l'écoutes attentivement. tout du moins, tu essaies de l'écouter attentivement. quand elle parle, tu te perds sur ses lèvres qui bougent, tu n'entrevois aucunement les mots qu'elle sort. non, tu ne les entends plus vraiment, et tu es encore bien loin de les comprendre parce qu'elle est en train de te perdre. non pas parce qu'elle parle beaucoup, même si c'est le cas. elle te déverse une quantité d'informations que tu ne remarques même pas. non, ce n'est pas pour ça que tu ne l'écoutes plus, que tu ne l'entends plus, c'est autre chose. ce sont ses lèvres, qui bougent, ses yeux qui se perdent, ses gestes, ses mains, c'est la combinaison de toutes ces choses qui te perdent définitivement dans le tréfonds de tes pensées. c'est sûrement mal, c'est même plutôt mal, d'autant que c'est très peu professionnel, d'autant que ce n'est pas exigeant pour le coup. tu ne l'écoutes pas, seuls quelques mots arrivent jusqu'à toi, comme Digimon, télévision, radio, devoir, ce genre là, qui restent, les autres s'éparpillent sans même oser franchir les barrières de ton esprit. « Vous avez des questions avant de continuer la visite ? Il ne reste que la salle de bain, ma chambre et la chambre d'Alice, et on aura fait le tour. » sa chambre ? oui, oui, sa chambre, tu veux la voir, tu veux te perdre dans sa chambre, tu veux ... stop. il faut que tu te calmes. il faut que tu stoppes ce flot de pensées qui ne devraient même pas être là, dans ton esprit. non, elles ne doivent pas germer, tu dois les en empêcher le plus vite possible. « je ... est-ce que vous pourrez me faire un petit récapitulatif par écrit ? » tu n'as presque rien retenu, mais ce n'est pas ta faute n'est-ce pas ? c'est la sienne. si seulement elle pouvait ne pas être autant attirante, si elle pouvait ne pas avoir cette odeur qui t'anime. c'est sa faute, oui, la sienne. pas la tienne. « j'ai peur d'oublier quelque chose pour le coup. » tu lui fais un immense sourire, parce que tu ne peux pas faire autrement. « ça sera comme un rappel, si j'ai un doute ou quelque chose de ce genre. » que tu rajoutes, pour te justifier, parce que tu ne veux pas lui avouer que tu n'as rien écouté, non, tu ne peux pas lui dire que tu étais bien trop occupée à la mater par exemple. ce ne sont pas des choses qui se disent. vraiment pas. « maintenant, allons-y pour votre chambre .. enfin, les chambres et la salle de bain. » oui oui, les chambres, pas uniquement la sienne, tu ne veux pas faire de gaffe, et pourtant ce n'est pas normal, cette envie de découvrir sa chambre, cette intimité soudaine, ce lieu ... qui t'attire inlassablement. tu te l'imagines déjà cette chambre, sans vraiment faire exprès. il faut que tu te reprennes, il le faut, pour avoir ce boulot, pour la voir souvent, pour la regarder le plus souvent possible ? non non, pour avoir de l'argent, avant tout chose, ce n'est pas pour draguer ta patronne.

Ariane écoute à peine Emma, ça se voit. Et Emma ne peut pas l'en blâmer, elle parle beaucoup, elle le sait. C'est le stress. Le stress de se retrouver en tête à tête avec cette jeune femme qui n'est pas beaucoup plus jeune qu'elle, finalement. Le stress de se retrouver en tête à tête avec une femme qui lui plaît. Alors Emma essaie de mettre un cadre professionnel à leur relation. Pour se rassurer. Pour se dire que ce n'est que ça, qu'un entretien, rien de plus. Ce n'est rien de plus de toute façon, elle s'en convainc. Et quand Emma arrête de parler, qu'elle se tourne à nouveau vers Ariane, c'est le même flux de pensées qui la traverse. Encore. Ariane est jolie. Ses lèvres sont belles. Son regard est magnifique. Son corps semble parfait. Et Emma déglutit discrètement, sans que ça ne soit trop visible et acquiesce à la demande d'Ariane, l'écoute se défendre, lui sourit pour la rassurer. « J'ai dit beaucoup de choses, c'est normal que vous ne puissiez pas tout retenir. Je vous ferai un résumé par écrit. » Emma la regarde, comme ça, sans trop s'en rendre compte. Avant de rougir et de se détourner au lapsus d'Ariane. Sa chambre. La future baby-sitter veut surtout voir sa chambre, c'était ce que ses mots sous-entendaient. Est-ce qu'il se pourrait que... ? Non. Emma chasse cette pensée de son esprit. La langue de la plus jeune a simplement dû fourcher. Emma se fait certainement des idées. Elle ne sait pas pourquoi, mais Emma décide de garder sa chambre pour la fin. En se disant inconsciemment qu'elles pourraient peut-être trouver une excuse pour s'y éterniser, avant de se reprendre. D'abord, elle lui montre la chambre d'Alice. Une chambre de petite-fille de sept ans, avec des jouets éparpillés partout. Alice est bordélique, ça se voit. La fillette leur sourit, prend Ariane par la main pour lui montrer rapidement ses jouets préférés. Et Emma reste sur le seuil de la porte, elle observe, simplement, laisse Alice montrer ce qu'elle a à montrer, puis revient vers Ariane. Elle la frôle, sans faire exprès, se recule vivement en toussotant pour essayer de reprendre consistance. « Je vais... Je vais montrer la salle de bain. » dit-elle, pour que ce contact physique reste inaperçu. Pourtant, la blonde meurt d'envie de la toucher encore, intentionnellement cette fois. Mais elle n'ose pas vraiment se l'avouer. Les attirances physiques, Emma a apprit à passer outre. Mais elle ne sait pas vraiment si elle pourrait passer outre cette attirance si elles en venaient à se voir régulièrement. Et puis, de nouveau, elle chasse cette pensée de son esprit, la conduit dans la salle de bain, lui explique brièvement les choses, déglutit à nouveau. « Il reste ma chambre, et on aura fait le tour. » Elle attends une réaction, quelque chose qui pourrait trahir une attirance de la part de sa cadette, sans trop savoir pourquoi ça lui importe autant. Finalement, elle bouge, fait en sorte qu'Ariane la suive, et lui ouvre la porte de sa chambre. Une chambre simple, un grand lit, une armoire bien rangée. Une chambre de femme, modeste mais bien aménagée, assez classe pour qu'il soit facile de comprendre qu'Emma est devenue une adulte depuis longtemps. « Voi... Voilà. Parfois, Alice aime bien regarder ses dessins animés sur l'ordinateur, dans mon lit. Vous n'aurez qu'à vous installer avec elle, il est assez grand pour ça... » Et Emma se maudit déjà de lui avoir donné cette autorisation là, en prétextant les habitudes de sa fille pour permettre à Ariane d'avoir accès à ce petit bout d'intimité là.

« J'ai dit beaucoup de choses, c'est normal que vous ne puissiez pas tout retenir. Je vous ferai un résumé par écrit. » tu apprécies, qu'elle comprenne alors tu lui souris doucement. vous arrivez finalement dans la chambre de la petite Alice qui t'accapare immédiatement pour te faire découvrir sa chambre. tu la suis, sagement, elle te montre chacun de ses jouets et tu la regardes avec le sourire. t'essaies même de retenir ses jouets préférés, sait-on jamais tu ne sais pas si elle est du genre à pleurer parce que sa mère lui manque ou quelque chose comme ça. il faut que tu sois préparée à toutes les éventualités pour garder la douce Alice. tu sens finalement Emma revenir, elle te frôle et ton corps s'électrise immédiatement. tu penses à respirer, à faire comme si tout allait bien, comme si ce n'était rien. c'est rien après tout, un simple contact rien de plus n'est-ce pas ? « Je vais... Je vais montrer la salle de bain. » « oui, je vous suis. » que tu lui réponds, avec ce même sourire toujours posé sur tes lèvres, ce sourire qui ne te quitte pas. déjà que d'habitude tu es plutôt souriante, mais alors là, plus rien ne t'arrête, tu pourrais t'en décrocher la mâchoire. Tu enregistres ce qu'elle te dit, surtout où se trouve la trousse de secours par exemple, avec une enfant on ne sait jamais et finalement elle t'annonce qu'il ne reste plus que sa chambre. tu la suis, sagement, sans un mot. « Voi... Voilà. Parfois, Alice aime bien regarder ses dessins animés sur l'ordinateur, dans mon lit. Vous n'aurez qu'à vous installer avec elle, il est assez grand pour ça... » qu'elle t'informe alors que tu es occupée à observer la pièce. elle est grande, éclairée, elle est belle, elle respirer la sérénité, comme Emma. Cette femme est pure et sainte, ça pourrait se sentir à 1 000 kilomètres. elle est belle, douce, intelligente, responsable, et toi, tu as l'impression qu'elle a tout pour elle. « c'est vrai qu'il est grand. » tu ne sais pas trop pourquoi tu as dis ça, ni même comment tu as osé dire ça finalement mais tu l'as dis et maintenant t'es là, certainement rouge comme une tomate. « enfin, ce n'est pas ce que je voulais dire » que tu essaies de te rattraper. tu ne peux décemment pas faire du rentre-dedans à ta futur employeuse, non non et non, ce n'est pas bien ce que tu fais Ariane. décidément, tu as du mal à te tenir ... ce n'est pas ta faute si tu es sous le charme si rapidement. après tout, elle n'est certainement pas de ce bord là. « je m'embrouille désolée, vous .. vous avez une très belle chambre, une très belle maison même. » tu tentes, quelque chose, tu tentes de changer de sujet. « du coup, quand est-ce que vous voulez que je revienne pour ce fameux teste ? quand est-ce que vous auriez besoin de moi ? »