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 For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)

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For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) _
MessageSujet: For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)   For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) EmptyJeu 14 Avr - 20:16



 
For the tiniest moment it's all not true 
William & Héroïne

A vrai dire, William n'avait pas repensé à tout ceci. C'était comme si tout cela s'était rangé de lui-même dans un placard "oubliettes" de son cerveau. Il n'y pensait plus, l'ayant totalement éradiqué de la surface de son cerveau. Après tout, il n'en avait même pas parlé à Eileen. A quoi bon hein ? Ils s'étaient promis, en quelques sortes du moins, de ne jamais se revoir, de faire chacun sa vie. Et puis, ce baiser... Ce baiser, il n'en voulait même pas. C'était elle qui lui avait donné. Il n'avait même pas réagi. Il n'en eut pas le temps du moins. Tout ça, il n'en a pas réellement parlé à sa femme. Il ne veut pas l'inquiéter pour rien. C'était... Rien. La vie continuait, les souvenirs s'effaçaient pour que d'autres les remplacent. C'était aussi simple comme bonjour non ? Si seulement... Jamais, il n'en aurait fait part. Oh non. Pas pour faire plaisir à Héroïne, qui avait elle-même dit avant de partir "ce sera notre secret", mais tout simplement pour son couple, pour lui. En fait, il ne peut décemment rien dire. En effet, lorsque sa soeur avait vu son ton légèrement absent hier au téléphone, il n'avait rien dit. Il avait préféré laisser un mur s'ériger tranquillement mais doucement. Evidemment, sa vie l'aidait beaucoup à oublier tout ça. Après tout, il travaillait beaucoup William. C'était le critère de réussite selon son père. Ouais, enfin... Encore fallait-il ne pas s'oublier soi-même aussi... A ses simples pensées, le jeune homme soupira. Il passa une main sur son visage. Il ferait bien de dormir un peu tiens, ça lui remettrait sans doute les idées en place. Ou pas. Il est vrai qu'en ce moment, en se déchargeant sur le travail, il en oubliait presque de dormir. Il n'était pas rare de le voir encore debout vers minuit, finissant les derniers projets pour la boite familiale d'immobilier. On ne peut pas dire qu'il n'aimait pas la nuit après tout. Il a toujours dit que cela aidait à réfléchir et à créer de meilleures choses. C'était sans doute vrai. Pourtant, il n'avait jamais pris le temps de s'arrêter sur ses pensées. Non, il n'en s'en était pas réellement donné les moyens, préférant sans aucun doute le travail. Encore et encore. Toujours. Marchant dans ce qui était un parc, il ne fit même pas attention aux personnes qui l'entouraient. Après tout, il n'avait qu'une envie à ce moment-ci : Dormir. Cela lui ferait du bien. Ainsi, il marchait tranquillement jusque ce qui était son chez soi à quelques rues d'ici, dans un autre quartier. Pourtant, le temps en décida autrement. En effet, à peine avait-il fait quelques pas dans le parc, voulant couper pour aller plus vite, que les premières gouttes de pluie vinrent dégringoler du ciel. Il n'avait jamais craint la pluie ou ce genre de choses. Alors il continua à avancer, se maudissant juste de ne pas avoir pensé à prendre un parapluie. Mais bon, il n'était pas en sucre, alors ça allait. Néanmoins, sans prévenir, la pluie s'intensifia jusqu'à devenir un rideau opaque. William pressa toutefois le pas tandis que les parents autour de lui prenaient au vol leurs enfants et que d'autres comme des adolescents courraient déjà un journal au dessus de leur tête. La pluie surprenait tout le monde à vrai dire. Son regard alors quand il accéléra un peu le pas tomba alors sur une petite cabane en bois. Sa cabane en bois. Leur cabane en bois. C'est vrai. Ce parc, il n'en avait pas réellement réfléchi mais c'était celui de son enfance. Celui où avec Héroïne, il passait de merveilleux moments à rire et à jouer. Et cette cabane, c'est là où ... Qu'est-ce que ses souvenirs semblaient loin à présent... Sans réfléchir une seconde, il s'y dirigea. Après tout, là-bas, il pourrait très bien attendre que le pluie cesse, sans doute une dizaine de minutes, avant de repartir tranquillement vers chez lui. Il sentait les gouttes de pluie littéralement lui descendre le long de son dos tandis qu'il entrait dans ce qui était le refuge de sa jeunesse. Il se félicitait presque de ne pas avoir mis un de ses costumes de travail. Non, il avait bien fait de se changer. La preuve, il était trempé jusqu'aux os, alors à quoi cela aurait servi sinon hein ? Le plafond était bien bas de la cabane en bois, mais assez pour qu'il puisse quand même se tenir debout. Il passa d'ailleurs une main dans ses cheveux pour retirer un peu l'eau. En vain évidemment. D'ailleurs, c'est à ce moment-là qu'il vit une silhouette qu'il n'avait pas remarqué avant. Décidemment... « Héroïne. » Cela en devenait presque une habitude à présent. Pourtant, cette fois-ci, c'était différent. Pas forcément à cause de ce qu'il s'était passé la dernière fois. Non. Simplement pour commencer à cause du lieu. Ce lieu qui aurait pu leur être si symbolique mais qui à présent ne voulait plus rien dire. « Je ne te pensais pas ici. » réussit-il à dire. William eut envie de partir. Là, maintenant, tout de suite. Pourtant, il ne dit rien, ne faisant même pas allusion au dernier baiser. Non. Il resta silencieux, le regard simplement posé sur elle. Aussi simplement que cela.

 
acidbrain

 

 
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MessageSujet: Re: For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)   For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) EmptyJeu 14 Avr - 20:37



For the tiniest moment it's all not true
William & Héroïne

Les souvenirs. C’était tout ce qui me restait à présent : des souvenirs. J’avais passé toute mon enfance ici, à Biaritz dans ce parc. J’y avais connu mes plus belles rencontres, Lucy ou même William. Ils avaient été mes anges gardiens, tant par leurs amitiés que pour leur côté protecteur. Après tout je n’étais que la batarde d’une famille pauvre, et l’enfance n’ayant pas de cliché, ils m’ont tout de même accueilli les bras ouverts. Un plus que les autres, Isaak avait fait de ma vie un rêve éveillé. Jusqu’à ce que je foute tout par terre. Je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même après tout, tout ceci était de ma faute. Je sortais de l’école d’art, d’un cours de portrait, où bien évidemment mon sujet était William. Je n’avais pas hésité un instant à le choisir pour la simple et bonne raison que la consigne était : « Veuillez dessiner le portrait d’une personne pour qui, d’après vous, le temps ne l’a pas changé. La version d’époque et la nouvelle. ». Même si les années avaient passés, que quelques cheveux blancs ornaient ses cheveux, il avait gardé ce même visage et ce même regard intense que dans notre jeunesse. Il était d’une beauté à couper le souffle. Je décidais d’aller terminer mon esquisse dans le parc de notre enfance. Un travail que je devais rendre le lendemain. Mon cœur me conduisit tout droit devant une cabane en bois, ma planche et mes fusains sous le bras, mon sac à dos sur l’épaule, je vis l’objet de mon premier amour sous mes yeux, et un sourire se dessinait sur mes lèvres tant le souvenir qui était ici avait beaucoup d’importance à mes yeux.
Cette cabane, nous l’avions construite ensemble moi et William, peu de temps avant de se mettre ensemble. Nous rêvions d’un endroit à nous, un endroit où l’on pourrait se réfugier lorsque ça allait mal, lui comme moi, ensemble. Et au prix d’un lourd fardeau et de plusieurs hématomes, elle avait pris vie. Nous avions même gravés nos initiales sur la porte d’entrée :« A jamais et pour toujours WL & HH. ». Je m’approchais alors de l’inscription, la caressait du bout des doigts, murmurant ce « à jamais » si cher à mon cœur. Ces souvenirs nous appartenaient, et jamais je ne les oublierais, même si aujourd’hui, tout était terminé. J’entamais le deuil de notre histoire, mais c’était tellement dur. Trop dur même. J’entrais donc dans cette cabane qui était figé par le temps, et me remémorais cette soirée où William et moi s’étions blottis l’un contre l’autre en attendant que la pluie cesse. Nous étions deux adolescents qui étaient bloqués par la pluie, et qui pour se réchauffer restait l’un contre l’autre. Des rires, des confidences, puis cette attirance que l’on avait essayé de camoufler. Je me souviens de son souffle chaud sur mon visage, de son regard protecteur. Et surtout de ce rapprochement délicat, et de son baiser. Tellement innocent et pourtant plein d’amour. Je lui ai rendu, alors qu’il était mon premier, et pourtant je n’ai pas eu peur. C’était une évidence. Je revenais à la vie réelle, je rouvrais les yeux la gorge serrés. Que les souvenirs font mal. Je me posais alors dans ce même coin, posant mes fesses sur le bois vieillis, ouvrait ma planche de dessin, et reprit alors mon esquisse de William, songeant à ce baiser échangé récemment.
J’avais commis une erreur en faisant ça, j’avais remué des histoires qu’ils avaient oubliés et pire j’avais trahi ses principes. Pourtant je ne parvenais pas à regretter. Il m’avait tant manqué. Et c’était en quelque sorte des adieux. Je ne remarquais même pas que je pleurais, je le vis quand une goutte d’eau tombait sur les yeux fraichement dessinés d’Isaak. Je venais juste de commencer à dessiner, et voilà que mon travail était en l’air, décidément penser à lui faisait mal. Je chiffonnais le papier canson, et l’envoyais à l’autre bout de la cabane de colère. J’avais mal au cœur, et par mon unique faute. J’entrepris alors de laisser tomber le projet William et me lançait donc dans l’esquisse d’un portrait d’une danseuse classique et la même dame les traits vieillis mais avec la même expression d’une passion dévorante pour son art. Des traits tellement réalistes, j’avais un don selon mon professeur, mais qui ne me faisait aucun effet hormis de la gêne. J’étais tellement concentré dans ce que je faisais que je ne perçu même pas l’arrivée d’un homme et de la pluie tombante. Ce fut au son de sa voix que je compris que je n’étais plus seule, qu’il était là. William. Je levais mon regard sur lui, mon fusain à la main, et le vit trempé, il allait attraper du mal, c’était sûr. Il prononçait mon prénom et m’avouait être étonné de me voir ici. Je levais les épaules, le regardant à mon tour.

« - J’avais besoin d’un endroit au calme pour dessiner. Par chez moi c’est plutôt bruyant. »


Menteuse. Enfin presque, j’aimais dessiner chez moi, j’avais juste eu surtout besoin de le sentir près de moi encore une fois, j’étais shootée à lui, à son aura et sa présence. Je me rappelais alors avoir une serviette dans mon sac, prenant ma douche parfois à l’école. Je fouillais alors dans mon sac, posant mon esquisse et mon fusain par terre, puis me levais pour lui tendre la serviette en souriant un peu.

« - Pour ne pas que tu attrapes du mal. »



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MessageSujet: Re: For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)   For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) EmptyJeu 14 Avr - 20:40



 
For the tiniest moment it's all not true  
William & Héroïne

Cette situation était définitivement étrange. Ou même bizarre d'ailleurs. Après tout, se retrouver dans ce genre d'endroit avec une personne si spéciale n'était pas une chose que tout le monde faisait chaque jour. Bien loin de là. C'était rare voire même improbable. Pourtant, ils se tenaient là, tous deux face à face, les mots manquant presque. Il ne savait que dire, restant planté presque comme un imbécile. Il aurait voulu fuir. Encore. Il voulait échapper à cette situation qui malmenait encore une fois son coeur. Oui, il aurait tellement voulu. Pourtant, ses jambes ou même son cerveau refusèrent de bouger ne serait-ce que le moindre cil. Après tout, à quoi bon ? Héroïne était de retour en ville, il ne pouvait plus le nier ou même encore l'exclure. Il ne pouvait pas passer sa vie à la fuir ou à tenter de ne pas la rencontrer. C'était inévitable. Il aurait très bien pu la rencontrer à la boulangerie ou encore au détour d'une des rues. C'était tout simplement probable. Il devait simplement se mettre ça dans le crâne. Ce qui était un petit peu plus difficile. Mais il tenait bon. Du moins, il l'espérait. Son regard ne se posa pas réellement sur la jeune fille mais plutôt sur ce qui les entourait. Cela faisait des années qu'il n'était pas revenu ici. Pourtant, rien n'avait bougé, c'était comme s'ils l'avaient quittée la veille, tels les adolescents qu'ils avaient été. Sauf peut-être une chose. En effet, était-ce peut-être le fait qu'il était à présent un adulte accompli mais la cabane lui parut légèrement plus petite. Enfin, elle était quand même assez grande, il fallait bien l'avouer. Mais, une sensation assez étrange de rétrécissement survenait en William. « J’avais besoin d’un endroit au calme pour dessiner. Par chez moi c’est plutôt bruyant. » Il acquiesça doucement à ses paroles. Chez elle. Ainsi, elle était rentrée chez elle. Avait-elle été bien reçu ? Ou au contraire, des tensions en étaient résultantes ? D'ailleurs, les avait-elle tenu au courant durant toutes ses années de son existence ? Ca, il n'en savait rien et ne le saurait probablement jamais. Il n'avait plus eu de contact avec la famille Hyland depuis ce fameux jour à l'église. Enfin, il faut dire que même avant, il n'avait pas réellement eu l'occasion de connaître et même de parler avec la famille d'Héroïne. Il avait déjà eu quelques contacts avec le grand frère de la jeune femme, Vince, mais sans plus. William avait bien senti les sentiments qu'éprouvait la famille Hyland à son sujet mais aussi, et surtout, au sujet de sa famille. A croire que tout le monde avait été contre eux. Il ne répondit pas réellement. Après tout, il n'avait rien à lui dire concrètement. Il sentait simplement son tee shirt blanc coller à sa peau, à cause de la pluie qui lui était tombée dessus. A vrai dire, c'était juste ce qu'il ressentait. Simplement de l'eau partout. Il essayait d'ailleurs de ne se concentrer que sur cette sensation pour occulter les autres sentiments qui pourraient surgir à vrai dire. En fait, ils étaient presque comme deux idiots à se regarder, surpris, presque la bouche ouverte à gober les mouches. Ils devraient s'y habituer, comme il venait de le penser. Mais c'était peut-être l'endroit qui les rendait aussi... Sensibles ? Ou peut-être nostalgiques ? Non pas réellement. Mais... Étranges, ça c'était sûr. Ce fut d'ailleurs, la jolie brune qui brisa le mutisme et cette position statique. En effet, cette dernière posa un peu ses affaires sur le plancher avant de farfouiller dans son sac. Elle en ressortit une serviette toute sèche qu'elle tendit au blond après s'être levée. Il la prit avec quelques secondes. Cela n'avait pas été réellement de l'hésitation. Mais plus comme.. Une appréhension de la suite. D'ailleurs, elle dut bien le remarquer puisqu'elle ajouta cette phrase. « Pour ne pas que tu attrapes du mal. » William prit alors l'objet tendu entre ses mains, non sans avoir lâché un certain « Merci. » Il entoura alors son haut de corps par le tissu. A vrai dire, ce dernier était aussi froid que son corps mouillé mais c'était déjà plus agréable de sentir une chose sèche et non trempée. Encore une fois, le silence s'était installé. Etait-ce devenu une habitude pour eux ? Etait-ce devenu leur seul moyen de communication ? Peut-être. Il ne savait pas réellement. Peut-être n'avaient-ils pas envie tous les deux de discuter. Après tout, pour dire quoi ? Pour reparler du dernier baiser ? A vrai dire, William ne voulait pas revenir dessus. Non. Il n'en avait parlé à personne et se refusait presque à y penser encore. Alors l'évoquer avec la personne qui lui avait donné était encore plus à exclure. Il aurait presque l'impression de trahir Eileen, une deuxième fois. Car, pour lui, en reparler voudrait dire lui donner de l'importance. Du moins assez pour le sortir du passé et ça, cela lui était totalement intolérable. Il se sentait déjà assez mal par rapport à Eileen de tout ça. Non, il ne dirait rien. D'ailleurs, il voulut faire un pas vers la petite fenêtre qu'ils avaient tous deux installée au péril de bleus. Mais il shoota dans ce qui devait être un papier. Curieux comme il l'a toujours été, et peut-être presque par automatisme, il se pencha pour ramasser la feuille chiffonnée. Il découvrit alors son propre visage à peine esquisser. Ou son visage mais avec quelques années de moins. Seuls ses yeux étaient travailler réellement. Il pouvait presque imaginer les voir bouger ou leur mettre de la couleur. Pourtant, il remarqua bien vite une petite chose. Une larme. Une seule et unique. Cette dernière s'était logée sur le papier à l'endroit même de l'un de ses iris donnant une dimension assez dramatique au dessin. William releva doucement la tête, n'ayant même pas fait attention si la jeune femme avait dit quelque chose ou non à propos de ce papier, vers la brune. Il ne fit qu'un seul et même commentaire. « Tu dessines toujours ? » Après tout, il ne savait plus rien d'elle. Il avait toujours admiré son travail, et lui avait comprendre de nombreuses fois, en la poussant encore et toujours vers ses rêves. Mais à présent, il ne savait plus. Certes, il avait pu voir qu'elle travaillait dans un restaurant et pis quoi alors ? C'était simplement une question après tout. Il ne mentionnait même pas le fait qu'elle l'ait dessiné lui. Non, il voulait savoir si elle dessinait. C'était simple. « Tu as toujours eu ce talent incontestable de rendre les choses plus vraies et plus émotionnelles... » commenta-t-il alors, avant de poser le dessin sur ce qui était le rebord de la fenêtre fermée. Son regard se déposa sur le dessin chiffonné à nouveau. Que signifiait cette larme ? L'aimait-elle toujours à s'en faire mal ? Venait-elle de laisser couler cette larme en signe d'abandon ? En fait, cette larme était le centre de ses questions pour le moment. Mais il préféra les laisser en suspens pour lui seul. Bien évidemment.

 
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MessageSujet: Re: For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)   For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) EmptyJeu 14 Avr - 20:56



For the tiniest moment it's all not true
William & Héroïne

Ce moment était terriblement étrange. Un mutisme s’était emparé de nous alors que dans le passé, cet endroit faisait délier nos langues, on se confiait de nos peines les plus profondes et c’était ici que nous nous étions exprimés notre amour pour la première fois. Pourtant aujourd’hui tout avait changé, nous n’étions deux inconnus, deux fantômes du passé qui tentaient en vain d’essayer de s’esquiver. Pourtant la vie s’acharnait à nous confronter sans cesse. L’ambiance me glaçait le sang, elle était terriblement glaciale et je sentais bien cette distance qu’il imposait entre nous. Et après tout il avait raison d’agir ainsi. Il était marié, et heureux, je n’avais plus le droit d’intervenir dans sa vie, et il me l’avait bien fait comprendre. Pourtant, comme des aimants, nous étions liés l’un à l’autre dans une relation dangereuse, que ni lui ni moi ne pouvions oublier. Cette proximité de notre dernier rencontre fut comme une évidence, le passé n’était pas si loin. Je ne voulais pas lui créer un nouveau mal, alors j’avais pris la décision de le laisser gérer sa vie, de ne plus interagir dans celle-ci. Il fallait croire que ce n’était pas possible. Il n’a rien répondu à mes mots, comme s’il ne souhaitait ne rien savoir de ma vie actuelle, ne voulant plus s’investir dans celle-ci. J’ai alors brisé la glace, un instinct de protection en soit, et lui ai tendu une serviette sèche, qu’il mit un instant à saisir. Il semblait hésitant, et dans son regard je pouvais percevoir qu’il avait peur des conséquences de mon geste. Puis il l’a pris et je me retirais, souriant légèrement à son merci. Je reculais, lui laissant ainsi son périmètre de sécurité, puis me reposait au sol, récupérant mon matériel de dessin, sans prononcer aucun mot. Un silence morbide s’installait entre nous, un silence d’or qui était notre seul moyen de communication, et je le vis s’éloigner de moi, se dirigeant vers la fenêtre en bois. Cette fenêtre avait été un objet de torture pour lui comme pour moi, lui s’était pris le marteau sur les doigts en voulant la fixer, moi j’avais fait couler mon sang en m’écorchant pour la tenir. Je me souvenais de la scène comme si c’était hier. Il se fit mal une fois, deux fois, et la troisième il lâchait ce marteau de malheur et moi je tenais ses mains meurtris les couvrant de baisers magiques. Un baiser sur ma joue, et son sourire et il reprit courage à terminer son ouvrage. Et moi par inadvertance en voulant tenir la fenêtre, je me suis enfoncé le clou dans la paume de la main. Le sang coulait, et William d’instinct retirait son tee shirt pour panser ma blessure d’un baiser sur le front pour apaiser ma douleur. Un moment de souffrance et pourtant tellement doux. Nous avions passés une journée si belle. Mais tout ça semblait si loin maintenant. Perdue dans mes souvenirs, le bruit d’un papier froissé me fit revenir à la réalité. Mes yeux se levaient sur William regardant mon dessin chiffonné. Il l’avait déplié et semblait le contempler d’un œil intrigué. Je n’ai même pas réagit alors que je savais qu’il était dessiné. Après tout à quoi nier l’évidence : il était un élément clé de ma vie. Pourtant sa question me déstabilisait, il me demandait si je dessinais toujours, au lieu de me demander pourquoi je ne l’avais dessiné lui… Je me retrouvais comme une idiote ne sachant pas quoi dire, puis regardais mes nombreux portraits sous mes yeux lui répondant simplement.

« - Oui. J’ai repris les cours à l’école d’art où tu m’avais inscrite. »


Je soupirais doucement puis refermais mon portfolio avant de lui faire glisser celui-ci à ses pieds pour qu’il puisse contempler mes travaux tout en gardant ses limites imposées. Il n’y avait qu’avec lui que j’avais pu partager ma passion et encore aujourd’hui, il était le seul à savoir que j’avais repris ma première passion. J’entendis alors ses mots sur mon dessin, qu’il contemplait depuis de longues minutes maintenant, et fut alors flattée et pourtant gênée de ses paroles. C’était la première fois depuis des années qu’il me faisait des compliments, et il n’avait pas à dire ça mettait du baume au cœur… Je rougissais alors légèrement puis le remerciait d’une voix douce.

« - Merci… Depuis toujours tu es le seul à avoir cru en moi, et c’est grâce à toi tout ça… »

Oui, c’était grâce à lui que je réalisais mon rêve le plus fou : celui de devenir dessinatrice. Il était celui qui croyait en moi, et qui me poussait toujours plus loin, encore aujourd’hui alors que nos destins sont séparés.

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MessageSujet: Re: For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)   For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) EmptyVen 15 Avr - 0:20



For the tiniest moment it's all not true  
William & Héroïne
A vrai dire, William ne voulait pas savoir pourquoi. Pourquoi le dessinait-elle lui ? Il se fichait pas mal de la réponse. Peut-être s'en doutait-il déjà d'ailleurs ? Alors non, il ne voulait pas lui poser. Cela ne ferait rien avancé. Bien au contraire, cela les mettrait plus dans l'embarras qu'autre chose. Alors il se tut. Encore une fois. Il garda le silence en un peu. C'est apaisant parfois le silence. Il adoucit les mots qui eux sont parfois d'une violence inouie. Mais il peut être étouffant aussi. Le poids d'un mutisme pouvait en faire craquer plus d'un d'ailleurs. A vrai dire, William ne savait pas réellement qualifier leur silence. Etait-ce un silence de gêne, d'incompréhension ou encore de colère ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Ses yeux continuaient de contempler alors l'oeuvre de la jeune femme. Ses iris suivirent le contour de l'oeil esquissé, puis suivirent la ligne des cils avant de retomber encore une fois sur cette larme. Unique. Elle était pourtant sèche, mais elle fragilisait encore le papier. Ce dernier semblait plus transparent à cet endroit presque... Vulnérable. William s'accouda un instant contre la fenêtre, avant de relever la tête en l'entendant. « Oui. J’ai repris les cours à l’école d’art où tu m’avais inscrite. » Il s'en rappelait de cette école. Héroïne avait fait des pieds et des mains pour que le jeune homme ne s'en mêle pas, à l'époque. Oui, elle pouvait se montrer bien trop fière parfois, mais c'est ce qui faisait sa force selon le blond. Pour finir, ce dernier avait raison. Il aurait été bête qu'elle gâche tout ainsi. Elle méritait plus que cela. « C'est bien. » commença-t-il alors avant qu'elle ne lui glisse son portfolio à ses pieds. Il se pencha pour le ramasser. En fait, ils étaient presque comme deux bêtes sauvages qui tentent de s'amadouer. Ils s'étaient connus, certes, mais ils n'en restaient pas moins à ce jour de parfaits étrangers. Héroïne n'était plus la jeune fille qu'il avait connue. Il fallait bien qu'il se l'avoue lui-même. Elle avait grandi, mûri et changé. Comme lui d'ailleurs. Le couple d'adolescents qu'ils avaient été n'était plus. Chacun s'était forgé et s'était affirmé, de leurs côtés certes, mais c'était un fait et non une fabulation. D'ailleurs quand, il parcourut les dessins qui se trouvaient dans le portfolio, il en eut la preuve concrète. La trace artistique de la jeune femme avait évolué. On dit toujours que les artistes ont cette capacité de voir leur talent autant évoluer qu'eux-mêmes, en fonction de leur personnalité. C'est ce qu'il ressentit en observant chaque dessin ou même esquisse. Héroïne n'était plus la même. « Cela aurait été dommage de voir tout ton talent gâché. Tu retournes aux sources dans un sens. » finit-il par ajouter alors en observant un autre dessin. Il n'avait pas levé le regard sur la brune, trop occupé encore à détailler ses dessins. Il avait toujours aimé ces derniers. Héroïne avait une façon bien à elle de s'exprimer sur le papier et William avait adoré ça. Elle n'était pas comme les autres élèves de son école, du moins à l'époque où parfois il lui rendit visite, qui se contentaient juste de reproduire la réalité. Non, elle, elle la sublimait ou la dramatisait suivant son inspiration. C'était fascinant. Il n'y avait pas d'autres mots en fait. Un simple visage d'enfant était sous son crayon vite montré en véritable rayon de soleil ou au contraire une silhouette de femme pouvait à elle seule incarner la solitude même, arpentant les rues tapie dans l'ombre. « Merci… Depuis toujours tu es le seul à avoir cru en moi, et c’est grâce à toi tout ça… » A ses mots, le jeune homme ne put s'empêcher de relever la tête. Avant de la rabaisser au sol. C'est pas vrai. Elle se mentait à elle-même ou peut-être, pensait-elle que de cette façon cela serait facile pour tous les deux. Mais elle se trompait. Tout ça, ce n'était pas grâce à lui. Elle devait arrêter de se sous-estimer, elle valait tellement mieux que cela. Les dessins qu'il tenait dans les mains en étaient une jolie preuve. « Ne dis pas n'importe quoi, Héroïne. Tout ça... » Il lui montra alors le portfolio encore ouvert devant ses yeux. « ... Tu ne le dois qu'à toi-même. Tu n'as pas besoin d'avoir quelqu'un derrière toi pour que tu y crois. Celui qui ose dire que tu n'as pas de talent est soit aveugle, soit jaloux à en être stupide. Tu devrais avoir confiance en toi, vraiment. » lui dit-il. Parce que je ne suis plus là. Cette phrase faillait franchir la barre de ses lèvres mais, les mots restèrent bloqués en travers de sa gorge. C'était définitivement étrange, cette situation. Se retrouver là tous les deux, dans cette cabane qu'ils avaient tous deux construite à la peine de nombreux efforts, après tout ce qui s'était passé était presque surréaliste. Quand il reviendrait auprès d'Eileen, il était sûr que tout cela lui paraîtra comme un songe. Mais serait-ce un rêve ou un cauchemar ? Une bien bonne question aussi tiens. Le silence perdura encore un petit peu après les paroles de la jeune femme. Pourtant, ce silence, le blond le ressentit presque apaisant. Il n'était pas empli d'incompréhension ou encore d'amertume. Non, il était presque apaisé. L'était-lui ? Peut-être. Avoir une telle conversation avec la jeune femme, une ordinaire et bénine, était peut-être ce qu'il fallait. Une conversation qui lui montre qu'ils pouvaient évoquer le passé, même subtilement, sans en souffrir l'un et l'autre. L'abcès était-il déjà refermé ? Non, peut-être pas encore. C'était sûr. Mais il commençait déjà un petit peu à cicatriser. William referma alors doucement le porte document, il fit alors quelques pas en direction de la jeune femme et le lui tendit. « Tu sais, je ne pensais pas que tu reviendrais un jour ici, à Biarritz. » avoua-t-il un instant, son regard dans le sien. Il ne voulait pas remettre le sujet sur la table. Non, la dernière fois, cela avait très mal fini. Mais simplement, une réflexion qu'il avait besoin de formuler à voix haute à la jeune femme. De toute façon, il avait déjà eu sa réponse la dernière fois, bien que douloureuse, il voulait juste... En fait, non, il ne savait pas ce qu'il voulait réellement. Il la pensait juste loin d'ici pour toujours.

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MessageSujet: Re: For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam)   For the tiniest moment it's all not true (Hérolliam) EmptyMar 19 Avr - 12:54



For the tiniest moment it's all not true
William & Héroïne

Il dévisageait mon dessin comme il m’avait dévisagé lors de notre dernière rencontre. Il scrutait les détails de chaque coup de crayon comme s’ils étaient d’une beauté incroyable et je me rendis alors compte qu’il m’avait toujours regardé ainsi. Ses yeux photographiaient, à l’époque, chaque parcelle de ma peau comme pour ne jamais l’oublier, et il était tellement expressif par le regard. Et ce regard que je n’aurais jamais cru revoir, je l’avais déjà revu, il y a peu et là maintenant. Ses prunelles étaient fixées dessus comme s’il était le plus beau qu’il n’est jamais vu. J’étais touchée, et mon regard se posait sur la pluie qui tombait dehors. Je me devais de regarder ailleurs, il n’était plus mon William, et ne le serait plus jamais. Il me disait alors que j’avais fait le bon choix en poursuivant ma destinée, puis il acceptait de voir la suite de mon travail. Il se baissait et ouvrit mon grand port folio pour y découvrir mon âme. La situation était délicate, aussi délicate que le velours, nous nous caressions dans le sens du tissus, mais à tout moment nous pouvions repartir en arrière et se faire rapper la peau et l’âme. Il était à nous de faire attention à ce que nous disions pour ne pas s’écharper un peu plus que nous le sommes déjà. Il faisait attention à chaque dessin et me disait une phrase qui me touchait : « -Tu retournes aux sources en quelque sorte. ». Oh que oui j’y revenais, j’y accourrais. Mais j’ignorais si c’était une bonne chose de rester ici. Après tout, je n’avais plus rien à faire ici, et je pourrais demander mon transfert dans une autre école… Mais je sentais que je n’avais pas terminé quelque chose ici. Je soupirais puis lui disait tout bas…

« - Oui. En quelque sorte. En réalité je n’ai jamais oublié le dessin, ça a toujours été en moi malgré tout. »

Tout comme toi. Mais ça je ne pouvais pas le dire, oh que non, ça n’arrangerais rien du tout, ça empirerait les choses. Il avait été le seul à croire en moi, et je me devais de le remercier pour ça. Et lorsque je le fis, je vis son attitude changé. Le William distant avait disparu, et ce fut un William plus maternant qui me fit face. J’avais du talent selon lui, et personne ne pouvait le nier, et je me devais de croire en moi, de me faire confiance. Je croisais son regard une seconde, puis le baissais de nouveau pour récupérer mon port folio qu’il me tendait doucement. Il s’était rapproché de moi, comme s’il n’avait plus peur de m’approcher. Je le reprenais avec une extrême douceur puis le posait en face de moi. Je me recroquevillais un peu plus, ne sachant comment réagir face à lui et lui répondait…

« - Je n’ai jamais eu confiance en moi… Mais je tâcherais d’améliorer ça. Merci. Ça fait du bien d’entendre ça.»

Je souriais légèrement puis entendit sa phrase : « - Tu sais je ne pensais pas que tu reviendrais un jour ici. ». Moi non plus à vrai dire. J’avais laissé tellement de choses ici, que je pensais définitivement perdu, que je n’aurais jamais cru avoir le courage d’y revenir. Mais le besoin avait été tellement fort que je n’avais pas pu faire autrement. A croire que nos blessures ne se guériront jamais… Je me mordais la lèvre puis levais mon regard sur lui…

« - Moi non plus à vrai dire. La vie fait les choses étrangement des fois. Nous aussi nous faisons des choses surréalistes parfois. »


Entre nous c’était hors du commun. Nous soignions nos blessures mutuellement, par nos gestes, nos mots, alors que d’un côté nous nous détruisions qu’un peu plus. Et là, on s’ouvrait l’un à l’autre, sans rien demander. Simplement comme dans une bulle.


acidbrain


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