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 (Eneko) too late to apologize

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(Eneko) too late to apologize _
MessageSujet: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 14:30

qu'est-ce que tu as fait ? une belle bêtise, ne bêtise agréable, spontanée, soudaine et pourtant tu as mal agis, envers Eneko, tu as mal agis, parce que tu l'a bafoué, t'as bafoué celui que tu aimes, celui qui représente tant pour toi. tu as du mal à comprendre tes gestes, tu as du mal à te comprendre, tu tombes. tu chutes, tu t'engouffres dans quelque chose qui ne te ressemble pas. c'est comme si tout ce que tu pouvais faire, c'était être spectatrice de ta propre chute. Nino non plus ne mérite pas ça. aucun des deux ne méritent un déchet comme toi. ils méritent d'être heureux et toi, toi, tu te sers d'eux. c'est l'impression que tu as, que tu te donnes. ça fait trois jours. trois jours qu'il devait te laisser. ça touche à sa fin et hier, tu as merdé. complètement. tu as fait une chose impardonnable, une chose que tu dois lui avouer, parce qu'il mérite de savoir, il mérite de te détester, il mérite de te crier dessus et par dessous tout, il mérite de te laisser sur le côté. il mérite tout ça alors c'est pour ça que tu lui as demandé de venir chez toi, après le travail. tu as passé ta journée là, dans ton appartement à ruminer. tu ne voulais pas sortir, tu ne voulais voir personne. alors tu as rangé ton appartement. de fond en comble, tu as tout rangé, tout nettoyé, il n'a d'ailleurs jamais été aussi propre. t'as descendu les bouteilles vides, caché les pleines, passé l'aspirateur. bref, c'est nickel. pas une poussière ne traîne. C'est comme si tu avais besoin que quelque chose soit en ordre avant que l'hécatombe ne te tombe dessus. Eneko. il va arriver. Eneko, il va te laisser. c'est la fin, tu le sais, tu le sens. La fin de vous d'eux, parce que tu n'as pas su supporter le fait qu'il soit ton frère, tu n'as pas supporté le fait de le désirer plus que tout, plus que tout au monde. tu n'as pas supporté et tu as chuté, tu as chuté toute seule. comme cet enfant coincé dans le noir. tu es tombée. simplement. indéfiniment. tu n'as rien pu faire contre. tu t'es jeté dans les bras de ton ex. il n'a pas profité de toi, non, ce n'est pas comme ça que tu le vois. c'est toi, c'est toi qui a profité de lui, toi qui a profité des deux parce que tu ne peux tout simplement pas te résoudre à les perdre. aucun des deux. alors tu vas les laisser s'en aller. qu'ils fassent leur vie et qu'il te laisse à la tienne. t'es là, dans ton canapé, ton poison remplissant sagement un verre. tu n'as pas arrêté, de toute manière les trois jours sont passés et tu te souviens parfaitement de votre conversation. trois jours, ou alors, c'est fini entre vous. trois jours pour t'en remettre ou c'est la fin du "nous". la sentence est proche. elle te frustre, te fait mal, te fait peur. alors tu finis ton verre de ce liquide transparent qui pourrait presque se confondre avec de l'eau s'il n'y avait pas l'odeur qui le révèle. tu le remplis une nouvelle fois, laisse la bouteille sur la table. tu ne caches plus rien, tu ne vas pas lui cacher que tu n'as pas arrêter. tu ne vas rien lui cacher. tu n'as pas bu beaucoup, aujourd'hui, pourtant, quelques verres. tu n'es pas sobre, mais tu n'es pas non plus complètement éméchée. ça sonne à l'interphone. tu arrives, tu réponds. « je t'ouvre. » ta voix est lointaine, tu as peur, de ce qu'il va se passer. tu redoutes plus que tout. lorsque ça frappe à la porte d'entrée, tu viens ouvrir. sagement. tu ouvres la porte en lui laissant tout le passage d'entrer. t'as envie de pleurer, immédiatement, parce que tu ne voulais pas lui faire du mal. tellement mal. et pourtant, c'est bien ce que tu as fait.

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MessageSujet: Re: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 15:14

Trois jours. Gaël entre dans la chambre où Eneko se trouve, s’appuie contre l’encadrement de la porte et après un court silence, il lui propose s’il se joint à lui et à sa nouvelle conquête avec qui il compte voir un cinéma. Ca n’arrive jamais. Eneko n’aime pas jouer la chandelle, Gaël aime être seul avec les femmes qu’il rencontre, pour faire ce qu’il souhaite et le regard d’Eneko risque de le déstabiliser un peu. Ou peut-être pas tant que ça, finalement et c’est peut-être pour ça qu’il l’invite, parce qu’il ne le sent pas comme d’habitude. L’architecte secoue la tête et replonge son regard sur son téléphone portable, les yeux figés sur le numéro du père de Maona. Ca fait trois jours qu’il se demande s’il ne ferait mieux pas de l’appeler, plutôt que d’attendre un délai qui ne changera rien. Mais celui-ci est écoulé maintenant. Son portable affiche un message, un de Maona, qui lui demande s’il peut passer. Il n’hésite pas une seconde, se lève et croise le regard de Gaël qui semble inquiet. « Tout va bien. » dit-il, d’un ton si ferme qu’on y croirait presque. Cette assurance qu’il a au quotidien, qu’il ne laisse pas place aux doutes. Ceux de son ami sont pourtant bien là, mais il n’insiste pas et le laisse prendre son manteau, ses clés et partir sans lui demander plus de détails sur le message qu’il vient de recevoir. Non, tout ne va pas bien, mais il essaie de s’en convaincre. Personne n’a besoin d’un Eneko au bord du gouffre, personne ne souhaite le voir comme ça, ne désire le ramasser à la petite cuillère. Alors tout va bien. A peine garé en bas de l’immeuble de Mao qu’il sort de son véhicule et presse le bouton de son interphone. Elle a prononcé trois mots uniquement, trois mots qui sont banals, mais qui lui en disent pourtant long sur comment elle se sent. Eneko monte les escaliers, rapidement et donne quelques coups. Il ne lui faut pas longtemps pour se retrouver face à la femme qu’il aime, pour qui il éprouve des sentiments tellement forts. Il s’avance dans le studio, observe furtivement les alentours, tombe sur la bouteille posée sur la table, ainsi que le verre qui n’est pas vide. Ca ne le surprend pas, même s’il s’étonne juste qu’elle n’ait pas caché ces deux choses en sachant très bien qu’il allait venir la voir. Est-ce le fait qu’elle n’ait pas arrêté qu’elle souhaite lui montrer ? Est-ce une façon de lui dire « tu peux appeler mon père, maintenant » ? Il n’en sait trop rien, mais il s’inquiète une nouvelle fois de son état. Eneko se tourne vers Maona, lui fait face, pose une main sur son bras, pour garder un contact avec elle, malgré le fait qu’il sache exactement ce qui va se passer. Il n’a pas la moindre envie de prononcer de nouveau ces mots qui lui ont fait une fois mal au cœur. Il cherche quoi lui dire, bannissant les questions qui n’ont pas besoin d’une réponse. Un comment ça va par exemple, ou un comment s’est passée ta journée. Elle a bu, alors ça ne va pas, forcément. « J’aurais aimé que ça se passe autrement. Que les choses soient moins compliquées entre nous. » murmure-t-il, en amenant son autre main sur son visage. De son pouce, il effleure ses lèvres, puis fait glisser sa main sur son autre bras. Oui, il aurait aimé tout ça.
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MessageSujet: Re: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 15:33

son regard divague dans la pièce, s'attarde sur la table basse, sur ton poison, puis il revient sur toi. sa main touche ton bras, furtivement, puis d'une manières plus pressante.  « J’aurais aimé que ça se passe autrement. Que les choses soient moins compliquées entre nous. » toi aussi, tu aurais tellement aimé que tout soit différent, que vous puissiez vivre votre histoire sans tout ce qu'il y a autour. ce n'est pas lui, qui te met dans cet état, c'est ce qu'il représente, ce qu'il est. tu le sais, tu le sens. il ne mérite pas de vivre ça, de te voir comme ça. il mérite une fille bien, une femme qui le rendra réellement heureuse. pas toi. tu ne pourras jamais. sa main se porte sur ton visage, tes lèvres, tu fermes les yeux doucement, au contact, alors qu'elle redescend contre ton autre bras libre. « moi aussi ... » que tu souffles, simplement. mais tu finis par te reculer, le laissant entrer dans ton petit studio avant de refermer la porte derrière lui. tu hésites, un instant, parce que tu sais qu'il va vouloir partir, qu'il va vouloir te laisser, et tu sais que c'est la meilleure chose à faire. « je n'ai tenu aucune de mes promesses Eneko ... je. ... je t'ai trahi. » que tu commences par dire. tu sens les larmes, qui s'accumulent dans tes petites yeux. tu passes peut-être pour une victime, alors que tu es la principale coupable. tu es celle qui a tout foutu en l'air. de part ta conscience, ton sang, et ton coeur. tout ce mélange a détruit ce qui faisait de toi une maona douce, agréable, attentionnée. tu n'es plus. tu n'es plus rien. tu ne te caches plus, tu t'approches de la table basse et finit ton verre d'une traite pour te donner un certain courage. pour lui annoncer. « je suis désolée Eneko, je suis désolée de te faire souffrir, de te faire endurer tout ça, je suis désolée d'être ce que je suis. je ne te mérite pas, je n'ai pas su tenir mes promesses, je n'ai pas su me tenir je ... je t'ai ... j'ai ... » ça ne veut pas sortir, ça ne veut pas. les mots sont coincés dans ta gorge, bloqués, ils ne peuvent pas s'échapper, comme perdus. pris au piège. tu aimerais que ce soit faux, que ce ne soit pas vrai, pas juste. mais c'est la vérité. tu l'as trompé. tu l'as trompé alors que tu l'aimes plus que tout. comment est-ce possible ? « je t'ai trompé. » et ça tombe, ça sonne. tu ne vaux pas mieux que sa femme, tu ne vaux pas mieux que les autres, tu ne vaux pas mieux que n'importe pire. tu es pire, bien pire. une larme s'échappe, une seconde aussi et tu n'oses plus le regarder. ton alcoolisme a tout réduit en poussière, ta conscience a joué ses cartes, les meilleures et vient juste de tout détruire, ne vous laissant aucun choix, ne vous laissant rien faire. elle a tout détruit, tout ravager sur son passage. elle t'a détruire, à petite feu. « je ... » ton visage est déformé par la douleur, par l'angoisse, la peur et la haine. la douleur de ton coeur, l'angoisse de le perdre, la peur de vivre sans lui et la haine envers toi. « je ne voulais pas te ...te faire du mal. » c'est facile à dire, maintenant que c'est fait. c'est vrai.
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MessageSujet: Re: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 16:06

Une trahison ? Ce n’est pas comme ça qu’il voit les choses. Elle est vulnérable, perdue, elle ne sait plus où elle en est. L’alcool est juste une issue de secours qu’elle a préféré choisir, dans laquelle elle continue de se noyer, sous ses yeux. Il ne supporte pas la voir boire, la voir se détruire sous ses yeux et elle ne lui laisse aucun temps de récupérer le verre qui termine vide, dans sa main. A plusieurs reprises, il souhaite l’interrompre, lui dire qu’elle n’a pas à s’excuser d’être ce qu’elle est, prêt à lui trouver de nombreuses excuses, la rassurer aussi, mais il ne le fait pas. Il se contente de faire un pas vers elle, de tendre sa main qu’il s’apprête à poser sur son épaule, mais qui se bloque dans le vide lorsqu’elle lui fait une annonce à laquelle il ne s’attendait pas. Une annonce qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Une annonce qu’il met du temps à comprendre. D’abord, il se demande si elle ne lui a pas dit ça suite aux promesses qu’elle n’a pas tenues. C’est sans doute ça, oui. « Mao… On savait tous les deux que trois jours ne suffiraient pas à ce que tu arrêtes, ce n’est pour autant que je considère ça comme une… » Une tromperie. C’est autre chose, évidemment. Il le comprend, maintenant. Son bras bloqué dans le vide retombe le long de son corps. Les yeux de Maona le fuient, mais il aperçoit tout de même des larmes sur ses joues. Une boule s’est installée depuis quelques secondes maintenant au creux de son estomac, son cœur bat, mais lentement. A tel point qu’il a l’impression qu’il ne bat plus tant il le sent à peine. Tout ce qu’elle ajoute par la suite, il ne l’entend pas. Il a compris ce qu’elle voulait dire. Et à présent, ce sont des images d’un homme, un brun, un blond, un roux, il n’en sait trop rien, posant ses mains sur elle. De son corps se cambrant, de sa bouche s’entrouvrant, des sons qui sortent, témoignant un plaisir ressenti avec un autre que lui. Aucun mot ne sort d’entre ses lèvres, mais un son qui n’est pas un rire, ni une plainte. Un son qui ne veut rien dire, qui témoigne juste de la douleur qu’il s’efforce de ne pas montrer. « Je vais appeler ton père. Il va prendre la relève. Il va t’aider, lui. Il va pouvoir faire quelque chose. » Parce que malgré tout, il arrive à s’inquiéter de son sort. Sa main se crispe sur son portable qu’il prend, navigant entre ses différents contacts jusqu’à atteindre celui de son père. Il lui fait dos, marche dans le studio, l’appareil collé contre son oreille. Il entend à peine les bips sonores. Il entend une voix, mais raccroche avant de parler, parce qu’il a besoin de parler. « De nous. Tu vas t’en remettre rapidement. Je n’ai aucun doute là-dessus. » Aucun. En revanche, il a des doutes sur le reste, sur ses sentiments pour elle, non. Sur ce qu’elle éprouve pour lui, oui. « On ne trompe pas une personne qu’on aime, Mao. Ces trois mots que tu as prononcés… Ils étaient là pour donner réponse aux miens. Rien de plus. J’ai été quelque chose comme… un coup de cœur. » Il passe sa main sur son visage, penche la tête en arrière. « Bon sang Maona, tu t’es envoyée en l’air avec un homme alors que je me suis ouvert à toi. Je t’ai dit que je t’aimais, putain ! » lâche-t-il, avec un juron qu’il dit que trop rarement, en balançant son téléphone portable dans la pièce, par besoin d’évacuer ce qu’il ressent.
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MessageSujet: Re: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 16:22

« Mao… On savait tous les deux que trois jours ne suffiraient pas à ce que tu arrêtes, ce n’est pour autant que je considère ça comme une… » il comprend finalement, tu savais qu'il n'avait pas capté, là, tu le sens, tu le sais. il te regarde, le regard lointain. son cerveau doit fonctionner à toute vitesse. ce n'est pas le fait de boire qui le trompe, non, c'est d'avoir plongé dans les bras d'un autre homme que lui. d'avoir désiré un autre homme que lui, le temps de quelques heures, le temps d'une nuit. un son s'échappe d'entre ses lèvres, te fait trembler, frémir, lâcher une larme de plus qui s'écrase sur le sol. tu as trahi sa confiance, tu as trahi tout ce qui faisait que vous étiez un "nous", que vous étiez ensemble.  tu as tout détruit.  « Je vais appeler ton père. Il va prendre la relève. Il va t’aider, lui. Il va pouvoir faire quelque chose. » c'est tout ce qu'il te dit. comme si ce n'était pas grave, pas de ta faute. encore une fois, il prend sur lui, en crie pas, ne t'envoie pas tes quatre vérités. t'as envie de crier, de lui crier dessus pour qu'il te réponde, qu'il lâche cette douleur que tu lui inflige, mais rien ne vient. il prend son téléphone, le porte à ses oreilles et tu ne dis toujours rien. c'est la meilleure des choses à faire, finalement.  « De nous. Tu vas t’en remettre rapidement. Je n’ai aucun doute là-dessus. On ne trompe pas une personne qu’on aime, Mao. Ces trois mots que tu as prononcés… Ils étaient là pour donner réponse aux miens. Rien de plus. J’ai été quelque chose comme… un coup de cœur. Bon sang Maona, tu t’es envoyée en l’air avec un homme alors que je me suis ouvert à toi. Je t’ai dit que je t’aimais, putain ! » tu trembles, comme une feuille, comme un animal blessé. tu fais un pas en avant, tu t'arrêtes. tu veux le toucher, le rassurer, lui assurer que tu l'aimes; parce que oui, tu l'aimes, tu l'aimes suffisamment pour te mettre dans cet état, tu l'aimes tellement que ce que tu t'apprêtes à faire te fend le coeur. il faut que tu le protège lui, il faut que tu le protèges de toi-même. parce qu'il mérite d'être heureux. son balance se retrouve à valser, quelque part, dans un fracas monstrueux. encore un qui ne fonctionnera plus. encore un qui paie pour vous deux. « je sais. je sais ... je pensais t'aimer aussi, je pensais réellement t'aimer, j'en avais besoin, c'est tout. » c'est moche, c'est laid, c'est horrible, de lui prononcer de tels mots, de l'anéantir, à ce point. t'aimerais lui dire que tu l'aimes, mais tu ne peux pas. tu as longuement réfléchis après ta nuit avec Nino, et c'est la meilleure chose à faire. le laisser partir. l'éloigner de toi. il t'aime, tu l'aimes, mais tu n'es pas celle qui lui faut. « je n'ai aucune excuse, je ne mérite plus rien, je ... je suis désolée de t'avoir induis en erreur, de m'être induise en erreur de cette manière, tu comptais pour moi, mais ... mais ce n'était pas de l'amour. » oh si, un amour fou et irrépressible, un amour que tu ne pouvais pas dénigrer, un amour que tu as quand même bafoué, un amour que tu partageais, un bel amour qui n'est pourtant pas ce qui lui faut. il trouvera tellement mieux que toi, tu n'as aucun doute. tout ce que tu as à faire, c'est le blesser, le blesser pour qu'il te déteste, pour qu'il t'oublie, du mieux qu'il peut. « désolée de t'avoir fait perdre ton temps Eneko. » tu te déplaces, doucement, vers le buffet, tu ramasses l'enveloppe que tu lui tends, finalement. elle contient ta lettre de démission, parce qu'il faut que tu coupes tous les ponts. absolument tous. qu'il ne te voie plus, qu'il t'oublie. seulement, il y a toujours ces larmes qui coulent.
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MessageSujet: Re: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 16:53

« Besoin de quoi ? Qu’un homme te porte de l’attention ? Que je te fasse oublier ton ex-petit ami qui a peut-être bien assez compté pour t’abandonner dans les bras d’un autre ? Ou encore pour te prouver à toi-même que l’on pouvait t’aimer ? » Il suppose, cherche des réponses aux questions qu’il se pose et finalement, est-ce vraiment nécessaire de les obtenir ? Tout ce qu’il sait, c’est qu’un autre l’a touchée. Tout ce qu’il sait, c’est que ce n’est pas une chose qu’il pourra pardonner, comme il n’a pas pu pardonner à Anna d’avoir été voir ailleurs. Et de toute façon, Maona elle-même lui souffle que ce qu’elle ressentait pour lui n’était pas de l’amour. Il accuse le coup, tant bien que mal, parcourt la pièce pour aller récupérer les morceaux de son portable, dont sa petite carte SIM et enfouit le tout dans son manteau. C’était parce qu’il avait besoin de faire quelque chose, de bouger un peu, plutôt que de rester à lui faire face. Eneko étouffe, se sent pris au pièce entre de nombreux sentiments. La douleur d’apprendre que ce qu’il y avait entre eux n’était pas réel. Il a pourtant senti quelque chose de fort, mais c’est peut-être parce qu’il avait envie d’y croire, ou parce que c’était suffisamment fort pour lui, pour penser que ça l’était pour elle. La colère, contre lui principalement, pour avoir foncé droit dans le mur, s’être laissé aller un peu trop, d’avoir aussi laissé de côté son agence. A l’instant, il se jure que ça n’arrivera plus, parce qu’il n’y a que ça qui puisse le sécuriser. Ce n’est pas elle qui se retrouvera à flirter avec le bâtiment d’en face lorsqu’il y aura un coup de mou. Elle se contentera de s’abandonner dans ses bras, à lui, parce qu’il est son gestionnaire. « Tu es désolée de m’avoir fait perdre mon temps ? » répète-t-il, en arborant un sourire qui ressemble plus à une grimace. Il observe l’enveloppe, en retire la lettre et a juste besoin de lire en diagonale pour comprendre de quoi il est question. Une lettre de démission. « Je le suis, moi aussi. » dit-il, en remettant la lettre dans son habitat. Il y a quelques jours encore, il aurait fait en sorte de la convaincre de rester. A l’instant même où il manque clairement d’objectivité, il n’en ressent pas le besoin. C’est peut-être mieux comme ça, qu’elle ne vienne plus à l’entreprise, que son stage se termine, qu’ils cessent de se croiser dans les couloirs… Son cœur souffre, ses mains moites se tendent, l’une s’agrippe sur le papier, l’autre sur la poche de son manteau, à l’intérieur, joue avec les morceaux brisés de son appareil. Il se sent comme lui. En mille morceaux. « Au revoir Maona. » qu’il dit, en croisant une dernière fois son regard, en se tournant vers la porte qu’il franchit. Il ne peut plus rester ici, dans ce studio, à contempler ce visage qu’il déteste et qu’il aime à la fois. Il n’arrive plus à se trouver dans la même pièce qu’elle, si proche de ce corps qu’il aimerait retrouver, toucher de nouveau, en même temps que de se brûler en repensant à cet homme qui est passé juste avant lui. Il aurait pu s’attarder, lui demander si ça lui avait plu, si ça l’avait fait vibrer, de la même manière que lui, mais il ne souhaite pas le savoir. Il se contente des faits, de ce qu’elle lui a soufflé, peut-être bien pour disparaître plus facilement aussi. C’est tellement plus simple de partir avec une mauvaise image. Tellement plus douloureux aussi d’avoir l’impression qu’elle ait triché. Mais il sait au moins qu'elle n'a pas menti lorsqu'elle lui disait qu'elle tenait à lui. Ca n'aide pas à ce qu'il se sente mieux.
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MessageSujet: Re: (Eneko) too late to apologize   (Eneko) too late to apologize EmptySam 9 Avr - 17:07

« Besoin de quoi ? Qu’un homme te porte de l’attention ? Que je te fasse oublier ton ex-petit ami qui a peut-être bien assez compté pour t’abandonner dans les bras d’un autre ? Ou encore pour te prouver à toi-même que l’on pouvait t’aimer ? » tu secoues la tête, simplement, parce que tu n'as aucune réponse, tu n'as rien à lui donner, rien à lui servir. tu es juste horrible, exécrable. tu sens la tristesse dans son regard. tu sens tout ce qu'il ressent, parce que tu es la fautive. tu n'avais pas besoin de ça, tu n'avais pas besoin de tout ça. tout ce que tu veux, en cet instant, c'est n'être jamais allée au cinéma toute seule, n'avoir jamais joué avec tes lacets, n'avoir jamais croisé sa route. qu'il soit encore heureux, de son côté, et que tu ne sois pas cette femme blessée, détruire, réduite en cendre. tu voudrais tellement effacé, effacé cet amour qui t'oppresse, effacer ton amour pour lui, cet amour qui te bouffe. mais tu ne peux rien, effacer, tu ne peux rien faire. « Tu es désolée de m’avoir fait perdre mon temps ? Je le suis, moi aussi. » il range la lettre, après l'avoir lu. ça y est, c'est terminé. c'est fini. il va partir, s'en aller, te laisser là. le pire dans tout ça, c'est que tu ne sais pas quand est-ce que tu le reverras, tu ne sais pas si tu le reverras. tu n'as aucune idée. peut-être demain, ou après-demain, quand tu viendras récupérer tes affaires au bureau. peut-être que oui, peut-être que non. tu fermes tes paupières, tu plisses les yeux alors qu'il s'en va, qu'il fait demi-tour. « Au revoir Maona. » dernier regard, dernier échange, dernière souffrance, qui ne va faire que grandir. le tout, jusqu'à ce qu'il franchisse la porte. tu es à deux doigts de lui courir après, à deux doigts de lui avouer que tu l'aimes, à deux doigts de lui dire que t'as besoin de lui, plus que n'importe qui. mais tu ne peux pas, pour son bien, pour lui. alors tu ne bouges pas, tu restes sur place. tu te déplaces finalement vers la table basse, t'embarques la bouteille, retires le bouchon, et tu portes le goulot de la bouteille à tes lèvres. dans ton état, tu n'as même plus besoin de verre, tu n'as plus besoin de barrière, d'étapes. non. tu laisses le liquide s'infiltrer dans ton organisme en espérant qu'il arrive rapidement dans tes veines. parce que ce n'est que la première étape. tu dois encore t'occuper de Nino, le détruire à son tour, faire en sorte qu'il te déteste pour qu'il te lâche complètement, car ils n'ont pas besoin de toi, tandis que toi, tu as trop besoin d'eux. tu te laisses tomber par terre, au milieu de cet appartement qui te semble bien vide, bien silencieux. tu prends ton téléphone, regarde ton fond d'écran, quelques instants, le sourire d'Eneko te réveille. une larme s'écoule dessus alors que tu appelles ton père. « papa ... c'est moi ... j'ai besoin de toi, je crois que ... que je suis ne train de sombrer. viens m'aider ... » t'es en pleurs, tu ne peux pas arrêter tes pleurs, tu gesticules, tu trembles. ta main attrape une nouvelle fois la bouteille que tu portes à tes lèvres, pour faire oublier cette intense douleur qui t'arrache le coeur. cette douleur qui te mitraille. tu veux juste oublier, partir, t'éteindre, alors tu bois, encore et encore.

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