BENDO – bang bang, he shoot me down.

bang bang, he shoot me down.

ft. Bendo (each months ago...)

Le soir était tombé sur Barritz. Tu étais dans ton appartement entrain de réviser pour tes examens. Tes lunettes de lecture sur le bout de ton nez, ton regard rivé sur ton ordinateur portable posé sur tes genoux, tu ne pouvais pas te permettre d'échouer un quelconque examen, tu devais avoir les meilleures notes possible c'était le "deal" que tu avais avec tes parents si tu voulais continuer de faire de la danse. Évidemment, étant une grande bosseuse tu ne manquais pas de tenir ta promesse et tu étudiais comme une acharnée dans le but d'avoir les meilleurs résultats possible. Un faible soupir s'échappa de tes lèvres et tu retiras tes lunettes de lecture après un temps ayant l'impression que ton cerveau allait explosé dans les prochaines minutes. Délicatement, tu te pinças l'arrête du nez pour ensuite te masser les tempes. Puis, tu regardas l'heure affiché sur ton ordinateur, presque minuit, il serait peut-être temps que tu ailles dans les bras de Morphée, mais avec les cafés que tu t'étais enfilée durant la soirée, tu te doutais que le sommeil n'allait pas venir de si tôt. Cependant, tu te résolues à fermer ton écran et t'engager vers ta chambre à couché, malheureusement tu fus arrêté dans ton élan puisqu'on frappa à ta porte. Tes sourcils se froncèrent et ton coeur se mis à tambouriner dangereusement et rapidement dans ta cage thoracique. Tu fis volte-face et t'approchas de la porte pour jeter un regard rapide dans l'oeil magique, tu remarquas une silhouette masculine que tu ne connaissais pas. Une dose de stress parcourut tes veines, mais une intuition te disait que tu devais ouvrir la porte que tu n'avais pas d'autre choix. Soudainement, tu eus une pensée pour ton petit frère et c'est ce qui te fis ouvrir la porte finalement. Évidemment, tu prenais soin de ne pas l'ouvrir au complet, tes yeux se posèrent sur l'inconnu et ce dernier fit la même chose. Cela sembla durer de longues secondes avant que finalement l'italienne brise le silence en disant d'une voix assurée; « Qu'est-ce que vous voulez?»
De nouveau elle eut une pensée pour son frère et une boule se forma dans sa gorge, dans quelle galère il s'était encore fourré.

Invité

ce petit con allait te rendre fou, il allait te rendre dingue s'il continuait à faire tout ceci. sérieusement, il est passé où le gamin ? c'est quoi ce bordel ? il prend la coque et l'argent ? putain ... tu le regard, ce type, faut pas le chercher, il semble énervé. toi aussi, tu l'es, tu l'es parce que tu pensais que le petit allait faire ton travail, qu'il allait faire les choses bien mais maintenant ... maintenant tu remarques que c'est loin d'être ça. il fout la merde dans tes histoires, dans ton business et ça ne se passera pas comme ça. certainement pas. c'est surement comme ça que tu te retrouves devant chez lui à frapper à la porte. tu attends, quelques secondes, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre. façon de parler. elle s'entre-ouvre de quelques centimètres pendant que deux yeux foncés comme la nuit te scrute. les cheveux bruns et gracieux, les doigts fins et majestueux, ce n'est pas nino, c'est certain, mais qui est-ce alors ? trop jeune pour être sa mère, est-ce qu'il aurait une femme ce petit gamin ? ca serait possible après tout. ou peut-être une soeur, parce qu'il te semble qu'ils possèdent les mêmes traits. le silence dure un certain temps, jusqu'à ce qu'elle le brise avec conviction. je cherche nino. tu ne passes pas par quatre chemins, tu ne cherches pas à l'amadouer, tu veux juste récupérer ton fric, enfin, le fric de l'autre type avant que tout dérape. tu sais qu'il a le sang chaud l'autre, qu'il pourrait faire des conneries et ce gamin ne mérite pas de mourir aussi jeune alors oui, dans l'fond tu le protèges de lui-même. de toi aussi, un petit peu. c'est ici qu'il habite ?

bang bang, he shoot me down.

ft. Bendo (each months ago...)

T'affiches cet air méfiant lorsque tu entre-ouvres la porte de ton appartement pour apercevoir cet inconnu. Tu plantes tes iris foncés dans le sien, malgré le fait que tu n'es pas entièrement ouverte la porte, tu peux quand même le détailler et t'as beau chercher, il te semble complètement inconnu. C'est lui qui brise le silence après ta première question;« je cherche nino» te dit-il simplement sans prendre d'autres chemins, directement droit au but. Tu tentes demeurer de marbre, mais tu sens cette bile qui te remonte dans la gorge et que celle-ci se serre. T'espères qu'il n'ait pas remarqué la légère panique dans tes yeux, mais tu tentes de demeurer convaincante dans tes paroles; « Nino n'est pas là...» Tu continues de l'observer attentivement, le visage impassible et il reprend la parole; «c'est ici qu'il habite ?» T'esquives la question, puis tu fronces les sourcils légèrement ayant l'impression de subir un interrogatoire concernant ton frère et ça t'agaces vraiment beaucoup. « J'peux savoir de quoi il s'agit?» Toi non plus, tu n'utilises pas de gants blancs dans tes questions jouant sur le même pied d'égalité que lui. Tu t'humectes les lèvres et doucement ta voix se radoucit et tu oses demander à l'intention de l'inconnu; « Nino est en danger?» Voilà, tu jouais franc-jeu et t'espérais qu'il t'offre les bonnes réponses en retour. Tu ne détournes pas ton regard du sien, tu veux lui faire comprendre qu'il ne t'effraie pas.

Invité

Il n'est pas là, mais il est où alors le gamin ? où est-ce qu'il se cache l'enfant ? il n'est quand même pas allé dépenser tout ce fric ? pas déjà ? c'est une blague ... peut-être qu'elle veut juste te cacher sa présence, peut-être qu'elle tente de le cacher, de le sauver, de t'analyser pour savoir qui tu es avant de te révéler où se trouve le petit nino. quand elle te demande de quoi il s'agit. tu hausses doucement les épaules, ton regard se plante dans le sien. tu ne cherches pas pas à l'impressionner, tu veux juste qu'elle comprenne que c'est important, que c'est si important qu'elle ferait mieux de te parler avant que ça dégénère. pour de vrai. je le cherche, c'est tout. c'est tout ce qu'elle a besoin de savoir, elle est têtue, peut-être pas autant que toi. son regard reste ancré dans le tien. elle te cherche, elle veut te montrer qu'elle est là, qu'elle ne compte pas fuir. décidément, elle a plus de personnalité que nino, du moins, elle a beaucoup plus de courage ... ou de stupidité, à voir. sa voix s'adoucit, subitement, et tu sens qu'elle y tient, au petit nino. toi aussi, en quelques sorts, tu veux juste l'aider. tu ne veux pas qu'il finisse avec une balle entre les deux yeux le gamin. si je ne le trouve pas oui. oui il sera en danger si tu ne me dis pas où il est. tu es sérieux, réellement, tu ne vas pas lui cacher, peut-être qu'elle va se détendre, peut-être qu'elle va se confier, peut-être qu'elle va finalement répondre à tes questions et t'indiquer où il se trouve. tu espères juste qu'il n'a pas encore dépensé tout le fric, sinon, c'est le début de la fin.

bang bang, he shoot me down.

ft. Bendo (each months ago...)

Tes longs doigts qui sont sur la porte viennent se serrer dessus, aux mots de l'inconnu; la panique t'envahis encore d'un cran et tu redoutes le pire où il est le môme encore? À croire que tu ne l'as pas mis en garde assez souvent, mais en même temps il est tellement têtu que t'as fini pas lâcher prise, t'as abandonnée et du coup quand t'entends ces fameuses paroles, tu sens une boule de culpabilité qui se loge dans ta gorge. Ces mots résonnent en boucle encore et encore; «si je ne le trouve pas oui. oui il sera en danger si tu ne me dis pas où il est.» Soudainement, tu sors de l'appartement te montrant enfin, puis tu refermes la porte derrière toi. Lorsque tu relèves les yeux, tu sens l'inconnu près de toi étrangement tu ne pensais pas qu'il serait si près et ça te déstabilise un peu. Tu détournes tes prunelles foncées des siennes et tu t'empares de ton portable pour tenter de rejoindre nino. La sonnerie retentit, mais il semble avoir fermé son portable puisqu'il ne décroche pas et ça te fait grimacer et baragouiner un truc d'italien alors que tu sers la mâchoire; « Merda...» Tu fais glisser l'une de tes mains dans ta tignasse, tic qui expose ta nervosité à l'inconnu, puis justement tu finis par le regarder de nouveau. « Il est pas rejoignable...» Tu te demandes quel âge, il peut bien avoir ce mec là, qu'est-ce qu'il fiche avec ton frère surement qu'ils ne jouent pas aux scrabbles ça c'est certain. « C'est quoi ton nom?» Oses-tu demander, puis tu te justifies en disant; « Au cas où Nino reviendrait, pour savoir qui veut le voir...» Car ouais, il ne va quand même pas demeuré là à l'attendre toute la nuit, si?

Invité

finalement, elle sort de chez elle, elle sort de l'appartement et te regarde. elle est proche de toi, trop proche, mais tu ne recules pas. ça ne te dérange pas plus que ça, ce n'est pourtant pas ça que tu es venu chercher. non, t'es venu chercher des infos sur le gamin, sur le petit qui s'est barré l'argent avec de la beuh. le con, il n'aurait jamais du, il te met dans la merde et il faut maintenant que tu rattrapes ses conneries. elle sort son téléphone, tente de l'appeler, certainement. bonne idée. tu as déjà tenté, mais surement, comme c'était toi, il ne t'a pas répondu le gosse. peut-être avec elle, il le fera. peut-être parce que c'est sa copine. quelqu'un qui compte pour lui. seulement, quand elle s'exprime tu comprends que non. non, il n'a pas répondu. elle te demande finalement ton nom, tu la regardes sans rien dire jusqu'à ce qu'elle s'explique sur le pourquoi du comment. bendo même si tu savais qu'il n'allait jamais te rappeler, même si tu le cherches, même si c'est pour le sortir de la merde, parce qu'il est comme ça nino. il ne fait pas assez attention, peut-être que finalement, il n'avait pas assez de cran pour faire ça. peut-être bien. mais j'compte pas partir tant que je ne l'aurai pas vu. c'est clair, net et précis, tu ne peux pas partir. tu sais que si t'y retournes, voir l'autre type, il va s'énerver, il va être furieux et il va le chercher lui même, le gamin. et ça, tu ne veux pas, tu ne peux pas te le permettre. je pense que tu ne comprends pas ... il faut vraiment que je le trouve avant ... avant quelqu'un. tu ne peux pas tout lui dire, tout lui dévoiler, elle risquerait d'être à son tour dans la merde et ... et même si tu n'as pas de coeur, même si tu dis ne pas avoir de coeur, tu ne veux pas l'impliquer la brune, elle ne le mérite pas. il faut juste qu'elle trouve le moyen de te dire où est-ce qu'il est passé.

bang bang, he shoot me down.

ft. Bendo (each months ago...)

C'est vrai que tu ne sembles pas comprendre, à vrai dire tu ne comprends pas trop. T'es pas habituée à cet univers, l'univers du deal et de la dope, de la dette et des têtes mises à prix. T'arrives pas à comprendre d'ailleurs que ton petit frère se retrouve dans ce milieu. «j'compte pas partir tant que je ne l'aurai pas vu.» Te dit-il simplement, avec un timbre de voix qui ce veut autoritaire, t'opines et tu regardes à ta gauche dans ce long corridor comme si Nino allait apparaître soudainement, mais en vain. «je pense que tu ne comprends pas ... il faut vraiment que je le trouve avant ... avant quelqu'un.» Aussitôt, t'as ce frisson encore une fois qui te parcours de l'échine et tu poses ton regard dans celui de l'inconnu. T'es paniquée et agacée aussi de demeurer dans le mystère, du coup t'as cette pulsion qui te font sortir les griffes, ton côté protectrice et maternelle prend le dessus. Tu fais quelques pas vers lui pour franchir la distance qui vous sépare et à ton tour ta voix se veut plus tranchante t'en a soudainement marre là. « Écoute moi bien, si tu veux que je t'aide à retrouver Nino tu dois m'expliquer qu'est-ce qui se passe, je suis plus une enfant, je suis capable d'entendre les vraies choses et je sais très bien que mon petit frère n'est pas dans des emmerdes légères...» Ton regard s'est assombri et tu veux faire comprendre que tu rigoles plus maintenant, que t'as les nerfs à bout et que tu veux la même chose que lui c'est de la retrouver. Dans ta révélation, tu as fait glisser le fait qu'il est ton petit frère; t'espères que cela penchera dans la balance pour qu'il te parle davantage. Tu continues de le fixer un moment, puis tu dis finalement; « On va entrer, c'est mieux...» On sait jamais, parfois les murs peuvent avoir des oreilles. Tu sais aussi que tu t'apprêtes à faire entrer un parfait inconnu dans ton appartement qui ne semble pas être un saint, mais tu ne vois pas d'autres options et t'as qu'un seul but savoir où est ton petit frère. T'entres donc dans l'appartement et t'entends la porte se refermer derrière toi, c'est un signe que l'homme est entré aussi. Pleins d'émotions se bousculent en toi, tu ne pouvais juste pas aller te coucher comme une étudiante normale? De nouveau, tu regardes ton portable dans l'espoir que Nino t'aille fait un signe, signe qu'il est en vie. Malheureusement rien, encore. Tu t'avances dans la cuisine où tu t'assois à table et t'annonces d'une voix neutre; « Bon, je t'écoute.» Allez maintenant, c'est le temps de parler.

Invité

son ton prend maintenant la même forme que le tien. plus tranchant, plus vif, comme si elle avait besoin de s'exprimer, de laisser sortir la pression qui entoure ses sentiments, ses émotions, ce genre de choses que tu ne connais que très peu. seule la colère et la haine peuvent prendre possession de son esprit, les autres ont été éradiqué avant même que tu ne saches marcher. pas ici. que tu finis par souffler en désignant le couloir. tu ne peux pas lui balancer ça, comme ça, de but en blanc, alors que n'importe qui peur écouter, peut entendre, peur s'en servir. t'es pas non plus complètement con, t'es pas stupide. elle veut savoir, très bien, t'espère qu'elle a les épaules assez larges pour tenir le choc. elle décide d'entrer, chez elle, chez eux ... tu abdiques, tu la suis, tu entres, fermes la porte, et continues de la suivre jusqu'à ce qu'elle s'assoit sur cette table et te fixe. L'air d'attendre. L'air d'attendre la nouvelle, l'affreuse nouvelle. il est dans la merde, il est dans un trafic de stups depuis quelques temps sauf qu'il a décide de garder la cam, enfin, une partie de la cam, mais surtout de garder le fric qui va avec. le type qui est en haut de l'échelle n'est pas tellement ravi de voir des milliers d'euros lui filer sous le nez. il veut soit sa peau, soit son fric. et crois-moi, vaut mieux pas qui le trouve avant moi parce qu'il pourrait vouloir les deux. c'est franc, c'est direct, c'est net, tu ne passes pas pas quatre chemins, tu ne le peux pas vraiment tu n'es pas là pour faire dans la dentelle, pour prendre des pincettes. t'es juste là pour sauver le cul du môme. tu comprends pourquoi je dois l'trouver. t'es ... t'es qui pour lui ? que tu finis par demander, plus par curiosité que réelle nécessité. la curiosité est certainement un vilain défaut et tu n'as pas réellement l'habitude de l'utiliser. tu t'en fiches. tu demandes. qu'elle réponde ou pas, ça sera pareil.

bang bang, he shoot me down.

ft. Bendo (each months ago...)

L'heure de vérité a finalement sonné, la belle italienne le laisse entrer dans son appartement pour obtenir des explications, pour comprendre sachant que ce qu'elle risque d'apprendre n'est pas rose. Elle prend la peine de s'asseoir à table comme pour s'assurer de ne pas tomber de trop haut quand il ouvrira la bouche. puis voilà qu'il prend la parole; «il est dans un trafic de stups depuis quelques temps sauf qu'il a décide de garder la cam, enfin, une partie de la cam, mais surtout de garder le fric qui va avec. le type qui est en haut de l'échelle n'est pas tellement ravi de voir des milliers d'euros lui filer sous le nez. il veut soit sa peau, soit son fric. et crois-moi, vaut mieux pas qui le trouve avant moi parce qu'il pourrait vouloir les deux.» Ce qu'il lui annonce ne la surprend pas tant que ça, elle n'est pas dupe elle savait déjà dans quoi il tramait depuis un sacré bout de temps. Cependant, de l'entendre comme ça dans la bouche d'un inconnu ça fait mal, ça secoue et ça fait apparaître la culpabilité et la déception, la rage aussi de le voir agir en con comme ça. Au fil qu'elle enregistre l'information son coeur de grande soeur se compresse dans sa poitrine. Elle connait son petit frère, elle sait qu'au fond ce n'est pas un mauvais garçon, un voyou ou encore une mauvaise graine elle le sait. Ses yeux se détournent de l'homme et elle soupire doucement ayant un peu honte du coup. Puis voilà qu'il reprend la parole avec une question qui la surprend un peu; tu comprends pourquoi je dois l'trouver. t'es ... t'es qui pour lui ? Évidemment que tu comprends, tu comprends très bien même. Nino a décidé de jouer dans la cours des grands; des dangereux, du coup sa vie est compromise. Elle approuve d'un léger signe de tête lorsqu'il lui dit qu'il doit le retrouver, puis elle répond simplement à sa question; « Nino est mon petit frère, ma famille...» Évidemment, vous avez encore vos parents, mais pour toi ton frère c'est la chose la plus précieuse au monde et tu refuses qu'on lui fasse du mal. Elle s'humecte les lèvres plantant ses prunelles dans ceux de l'homme et demande; « Toi, t'es qui?» Il devait se douter que la question lui serait renvoyé, puis elle reprend la parole; « Je paris que t'es celui qui la entraîner là-dedans, un genre de mentor auquel Nino s'identifie, et voilà que tout dérape et que ça ne se déroule pas comme prévu... Du coup, tu veux lui protéger le cul au môme, parce que tu sais qu'ils peuvent avoir sa peau et la tienne aussi par la même occasion. Tu sais que ça risque de venir jouer dans ton business et c'est le putain de business avant tout non?» Ses derniers mots sont prononcés avec un goût amer dans la gorge, Alma n'est pas la plus calée dans le domaine du trafique de drogues, mais c'est pas une conne non plus. Elle lâche un rire nerveux, ayant l'impression de devenir folle et que dans les prochaines minutes elle risque de s'écrouler en larmes. D'ailleurs, son regard se remplit de larmes alors que ses prunelles sont plantés dans ceux de l'inconnu, puis elle se trouve soudainement stupide de se montrer si vulnérable en même temps il n'a sûrement rien à foutre de comment elle se sent par rapport à tout ça. Alors qu'elle tente de sécher ses larmes elle lui dit d'une voix quelque peu tremblante; « Retrouve-le, s'il te plaît.» Elle ne veut pas qu'il lui fasse de promesses, elle souhaite juste une chose c'est que son frère rentre à la maison.

Invité

« Nino est mon petit frère, ma famille...» tu hoches la tête, de haut en bas, tu ne sais pas quoi répondre, quoi dire, quoi faire. tu comprends, dans un sens, son état. c'est son sang, le même sang, et ça doit valoir quelque chose de cher à ses yeux, quelque chose que tu as du mal à entrevoir puisque tu ne connais pas tout ça. tu ne connais pas ces attaches là. t'es fils unique toi, ta putain de mère avait juste besoin d'un gosse pour garder son mari friqué, rien de plus, rien de moins. alors tu ne commentes pas, tu ne dis rien, tu prends juste l'information, quelque part rassuré que le môme ne soit pas tout seul. « Toi, t'es qui? Je paris que t'es celui qui la entraîner là-dedans, un genre de mentor auquel Nino s'identifie, et voilà que tout dérape et que ça ne se déroule pas comme prévu... Du coup, tu veux lui protéger le cul au môme, parce que tu sais qu'ils peuvent avoir sa peau et la tienne aussi par la même occasion. Tu sais que ça risque de venir jouer dans ton business et c'est le putain de business avant tout non?» elle part dans son monologue, tu ne l'arrêtes pas, elle n'a pas complètement tort, elle a même plutôt raison. une bonne partie de la vérité est là. j'en ai rien à foutre de ce que tu peux penser. tu réponds simplement, violemment. tu ne vas pas faire des pieds et des mains pour remonter dans son estime, tu n'as pas besoin de ça pour vivre. tu n'as besoin de personne pour avancer. je fais ce que je fais, comme je l'entends. si je suis là, c'est pour Nino, pas pour mon business. non, tu ne viendrais pas chercher la gamin chez lui si tu ne t'intéressais qu'à son business, certainement pas. tu attendrais qu'il apparaisse, à un moment donné, quelque part. tu ne t'en inquiéterais que très peu. mais là, c'est différent, peut-être parce que tu t'es attaché au Ninon, que tu l'as fait rentrer dans la bande, comme s'il venait de faire parti de la famille. en quelque sorte.une larme coule sur son visage, tu en dis rien, tu ne relèves pas. ce n'est pas ton problème, c'est ce qui passe en boucle dans ton esprit. tu ne dois rien ressentir, absolument rien. « Retrouve-le, s'il te plaît.» qu'elle finit par demander, simplement. majestueusement. tu hoches la tête, de haut en bas. je vais le retrouver et le ramener ici. t'es sûr de toi, t'es fier, t'es certain de ce que tu avances, tu vas retrouver le gamin, avant que ce ne soit trop tard, tu vas le retrouver pour qu'il ne brise pas la brune qui te fait face. elle ne semble pas mériter ce qui lui arrive, comme peu de gens méritent. elle tient à son frère, alors tu feras tout ce que tu peux pour lui sauver le cul, quoiqu'il t'en coûte. tu ne lui promets pas à elle, non, tu te le promets à toi.