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 outlaws w/Matt

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Ludovic Peretti
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MessageSujet: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyMer 2 Mar - 22:13


Run, run like the devil's behind us
Run to where no one can find us
Be my accomplice to my crime
(outlaws)

Obligation sociale, appuyée par un discours grandiloquent, servi à la fois par son entraineur mais également par sa mère et le président du club, celui dans lequel elle a pris ses marques ces douze dernières années. Un peu partout les péquenots parsèment la vaste salle, arborant des dégradés de rouges coupés par des touches éparses de blanc. N'importe quel taureau en prendrait pour son grade, Laëtitia se voit déjà charger de toutes ses forces vers la porte de sortie, fuir cet espace bondé, le moral plombé par ces visages inconnus auxquels donner le change. Entravée dans sa petite jupe de tenniswoman, c'est la journée du pantin désarticulé, encore un événement inventé par la région pour exposer ses talents. Une version un peu plus romancée du salon de l'agriculture se tient là. Elle déglutit le dégoût qui se forme dans sa gorge, balaie d'un mouvement fielleux le pseudo spleen qui vient bercer sa carcasse tandis qu'elle embrasse du regard les têtes qui la saluent çà et là. Mouvement du menton, tête qui se baisse, iris qui se veulent pétillants, si seulement tout ce beau monde savait, songe-t-elle, à quel point elle se fait profondément chier. Il est évident que beau monde préfère s'enterrer dans le déni total, comblant les vides par de fausses allégations. Allégation du genre :  Laëtitia Peretti (qui s'en va défendre les couleurs de la France à Wimbledon) adore poser avec les supporters. « Un peu plus d'enthousiasme, chérie » - remarque pertinente, Laëtitia se redresse, lève au passage les yeux au ciel, aucune aide ne viendra de là. Tout ce dont elle a besoin, à cet instant précis, c'est d'une énorme bouffée d'air frais. Engoncée dans un rôle au costume trop grand, elle sent qu'elle risque de déraper avant la fin de ce cirque (destiné, elle n'est vraiment pas dupe, à lever des fonds pour renflouer les caisses). Tout n'est jamais qu'une question de pécules. « Je reviens » - souffle-t-elle. La blondinette n'attend pas la réponse maternelle, préférant éviter d'avoir à expliquer par le menu détail ce qu'elle compte faire et comment. D'autant qu'elle n'en n'a pas la moindre idée. Et s'il y a bien une chose qui lui court particulièrement sur le haricot, c'est de devoir justifier constamment ses agissements. Ce qui lui arrive , approximativement, cent fois par jour. Ce qui, question de pure logique, la maintient en constant état de stress, d'énervement. Un nuage de sentiments mornes gorgé qui risque de donner une rafale de grande envergure. « Laëtitia, dix minutes, pas plus » se sent contraint de préciser Vital, signant par un geste emprunté aux meilleurs commandos d'élite, qu'elle ferait mieux de respecter son indication. Parce que toute indication sortant de la bouche de ce quinquagénaire survolté n'est qu'un ordre déguisé. Merde, pense-t-elle, adressant à ce vieux bougre un sourire qui a le mérite d'atteindre ses yeux. Elle l'adore. Comme elle peut profondément le haïr. Sur sa trajectoire, se dressent quelques embuches, quelques salamalecs balancés à grand renfort de regards confiants, des encouragements qu'elle survole, distraitement, préoccupée par la liberté qu'elle effleure du bout des doigts. Elle pousse la porte, l'air s'engouffre, décoiffe la perfection de sa tignasse. Lorsque certaines personnes se laissent endoctriner par la secte des grands fumeurs ( dont elle traverse le smog), elle, elle se contente de fumer, par procuration, humant comme une dératée, les effluves qui lui paraissent capiteuses et qui, éthérisent provisoirement quelques uns de ses neurones. Elle aligne les pas et se retrouve appuyée sur la carrosserie d'une superbe Audi. Elle se penche, histoire de choper le modèle. « R8, ça mène la grande vie » - marmonne-t-elle, agrémentant son constat d'un rire moqueur. Certains ont besoin de compenser quelques déficits d'ego. Tout ce que ses parents lui refusent. Pas qu'elle en ait besoin. 
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyJeu 3 Mar - 12:04

Matt n’aime pas ce genre de manifestations : nos régions ont du talent. Qu’est-ce que ça peut bien leur foutre ? Quand il était gamin, il aimait bien être le centre de l’attention, souriant sur les photos en tenant une petite coupe à la main et passant son bras autour de son meilleur ami Jonny, fier d’en être arrivé là avec lui. Mais à présent, il s’en fiche bien pas mal. Il a autre chose à faire. Whitford préfère investir son temps dans des causes plus nobles, comme les associations pour les enfants. C’est un projet qui lui tient nettement plus à cœur, mais son agent dit que ça fait tout aussi bien de se montrer auprès des autres jeunes de la région parce que cela véhicule une image de réussite aux jeunes qui hésitent à se lancer dans le milieu du sport. Ils ont cependant tendance à oublier que cette vie-là, bien que rose, est faite de sacrifices en amont et que leurs corps sont soumis à de trop hautes intensités. Mais comme d’habitude, il sait ce qu’il doit dire, mais pour ne pas changer, parce qu’il n’en a que faire, Matthew est en retard. Il a fait un effort, il est venu habillé autrement que dans ses vêtements quotidiens de sportif, il a mis une belle chemise qui fait ressortir les muscles saillants qu’il met un point d’honneur à développer tous les jours en salle de musculation. Son téléphone ne fait que sonner bruyamment dans sa voiture, perturbant la voix de Jason Derulo qui résonne dans l’habitacle de sa belle Audi R8. Il a juste à faire vrombir un peu plus le moteur pour voir les autres voitures s’écarter et lui faciliter l’accès à Iraty et à ses expositions et salons étranges. Accélérant, il finit par arriver à bon port, se garant sur une place suffisamment large pour qu’on ne lui raye pas son bolide. A peine sorti, il est assailli par son agent qui lui fait des remontrances en s’éloignant de la voiture et il lui rétorque : « Les stars aiment se faire désirer non ? » Même si ce n’est pas son intention, il préfère lui clouer le bec. Entre temps, non sûr d’avoir verrouillé les portes, il signale à son agent qu’il le rejoint sous peu pour enfin faire son apparition, mais il constate qu’une silhouette se tient bien près de sa voiture, et il la reconnait tout de suite. Laëtitia. La joueuse de tennis lui a toujours plu, mais jamais il n’a osé lui dire. Pas par timidité, mais parce que leur relation était trop particulière. Il préférait se cacher derrière des piques plutôt que de se montrer niais. D’ailleurs, aujourd’hui, il ne peut s’empêcher de faire de même alors qu’elle commente le bolide, ou plutôt au sujet de son possesseur. En s’avançant, il lui sourit mais balance : « Eh oui, c'est pas toi qui pourrais te payer une telle voiture, n'est-ce pas ? » La joueuse de tennis n’a absolument pas le même train de vie qu’un joueur de rugby, ce n’est pas du tout le même salaire, parce que les joueurs de tennis ne sont pas salariés, mais auto-entrepreneurs. « Tu l’avais jamais vue ? Ca fait pourtant un moment que je l’ai. » Il jette un œil à l’entrée du salon avant de reporter son attention sur la jeune femme, qui est plus éblouissante que sa voiture, mais il se garde bien de le lui dire. « Toi aussi tu rechignes à aller te pavaner devant tout Biarritz ? » Et s’ils s’échappaient ? Jonny se ferait probablement un plaisir de leur offrir un beau sourire et de couvrir l’événement à lui tout seul.
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyJeu 3 Mar - 19:28

Interpellée par une voix qui ne lui est  - malheureusement - pas étrangère, elle sursaute et s'écarte du véhicule. Évidemment, quelles étaient les chances  qu'elle décide de s'appuyer pile sur la bagnole du plus grand fanfaron que l'univers ait engendré ? S'il faut maudire une étoile, elle choisit d'insulter la sienne. Elle se redresse, tout dans son port altier hurle au nouvel arrivant que l'espace les séparant n'est jamais assez grand pour supporter leurs deux égos. Décidant de ne pas relever la première remarque, se contentant d'orienter ses iris sur Matt Whitford (en chair, en os et – il semblerait – en muscles, se tenant devant elle, railleur, comme à son habitude) elle croise les bras sur sa poitrine. Ce mec là a le don occulte de la mettre mal à l'aise et ce, depuis déjà pas mal d'années. A chaque fois qu'ils se croisent, il semble toujours prêt à rater une occasion de se taire. Comme à cet instant précis où il souligne l'évidence, criarde en son genre, mademoiselle n'a pas le compte bancaire aussi comble que le sien, ni même quelques traits hérités de Narcisse. Elle se mord l'intérieur de la joue, presque jusqu'au sang, dieu seul sait qu'elle l'a déjà trucidé de diverses manières sanglantes dans sa tête et vu le sourire qu'il affiche, sale rejeton, il s'en rend bien compte. Matt « le butor », Matt « le relou » et pour certaines, Matt « la belle gueule ». Pour des raisons qui lui échappent clairement, comme elle voudrait le croire. « Désolée de te décevoir, Wisford , c'est ça ? » - erreur volontaire sur le nom ,  elle poursuit, pleine d'orgueil – fâcheuse tendance acquise à la proximité de la bestiole, dire qu'il fut un temps où elle avait désespérément tenté de lui trouver des qualités, où elle avait caressé l'idée de...peine perdue. Temps gâché. « Je ne fais pas parti de ton fanclub. Épier le moindre de tes faits et gestes n'est  vraiment pas mon truc, tu vois, je n'ai pas que ça à faire » - moue de dégoût, lèvres vrillées d'un sourire équivoque, mouvement de tête de chef de clique. Ce renégat fait ressortir tous ses travers, pour les sublimer, ce qui est profondément navrant. Et , quelque part,  exceptionnel. Combien d'années au juste à subir ses répliques cinglantes, ses chahutages de môme avec bonhomie relative ? Cinq ans ? Six ans ? Trop longtemps, songe-t-elle, le regard orienté dans la même direction que le sien, à l'instant où il lui évoque les raisons expliquant leur présence en ces lieux. Sourcil qui s'arque, la blonde a bien du mal à croire que monsieur ne soit pas particulièrement enchanté d'être là. Lui qui semble courir les évènements du genre, au volant de sa luxueuse bagnole, attifé de cette manière, fringant , s'il a de l'allure, mademoiselle en fait abstraction. «M'exhiber comme une Betizu de compète ? J'adore » - l'ironie point à travers chacun de ses mots, suinte et atteint certainement la cible, Matt. Bien sûr qu'elle freine des quatre fers. Bizarrerie qu'il réussisse, lui, lui parmi tous les autres, à déceler sa gêne. Elle hausse les épaules. « Et maintenant que t'es là, mon enthousiasme culmine » - répartie lancée avec un sourire franc, elle laisse ses yeux se poser sur l'Audi. Tout à fait son genre, pense-t-elle, tape à l’œil. Cinq ou six ans, suffisamment pour en apprendre sur lui, l'apprendre, somme toute. Sans sans rendre compte, elle avance , plus pour elle même : «j'aimerais juste me tirer vite fait d'cet endroit » verbalisant son désir, qui relève quasiment du registre onirique.


Dernière édition par Laëtitia Peretti le Lun 7 Mar - 18:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyDim 6 Mar - 20:34

Il a toujours ce besoin de railler avec elle, de faire en sorte de l’importuner au possible pour la faire enrager. Qu’est-ce qu’il y gagne ? Pas grand-chose, juste un peu de satisfaction supplémentaire. Pourtant, Laëtitia est une fille adorable, et c’est peut-être pour ça qu’elle lui a toujours plu, mais la piquer au vif semble davantage délectable. Pas de raison particulière à cela. Il ne sait pas exprimer autre chose à son attention. Il est cependant forcé de reconnaitre qu’elle est sympathique. Combien de fois aurait-elle pu lui en coller une et s’en est-elle abstenue ? Mais il ne semble même pas s’en rendre compte. Tout ce dont il a envie à l’heure actuelle, c’est de la titiller pour s’occuper, lui qui n’a aucune envie de franchir ces portes et aller se pavaner devant un public qui lui pose chaque année les mêmes questions. Laëtitia a du répondant et ne se laisse pas faire. Elle se plait à écorcher le nom de famille d’un des Anglais de Biarritz et il ne fronce même pas les sourcils, car il sait au fond, qu’elle sait bien comment il s’appelle, et c’est son tour de la piquer au vif. « A ce que je vois tu causes toujours pas l’anglais. » Se moque-t-il sans se cacher. Il se fiche bien qu’elle puisse causer l’anglais ou non en fin de compte. Il ne se proposera pas pour l’aider, parce qu’il considère que c’est une perte de temps. C’est comme tenter d’apprendre à Jonny à avoir confiance en lui, c’est bien trop compliqué avec ce genre de garçon qui remet tout en question. Ce qui ne l’empêche pas d’adorer son meilleur ami, ils se complètent. Il s’amuse de chaque réplique de la jolie blonde. C’est comme si la salve de mots qu’elle débitait, au lieu de le blesser, le rendait encore plus joueur, encore plus excité comme un enfant devant un square ou une aire de jeu. « Alors comment tu sais que j’ai un fan-club ? » La contre-t-il, le doigt sur sa lèvre, le regard en biais. Il joue sur les mots. Il est évident que les fans se plaisent à créer toutes sortes de choses sur lui ou sur Jonny. Il est même tombé sur une fanfiction qui les mettait en scène dans une relation homosexuelle assez destructrice. Depuis ce jour, il n’a plus jamais fait attention à tout ce qui pouvait se dire sur lui, se contentant d’utiliser Instagram de temps à autres. Il pose ses yeux bleus sur la joueuse de tennis. Elle a de l’allure. Elle se bonifie même avec l’âge. Parfois, il se dit qu’il est trop dur avec elle, qu’il pourrait faire l’effort de se montrer plus agréable, mais c’est presque un blocage qu’il fait, sans trop d’explications sensées. Quoiqu’il en soit, il se retrouve soudainement face à une inconnue. La joueuse de tennis est bien plus cultivée que ce qu’il n’est et ne sera, et il la regarde avec des grands yeux ronds, se demandant honnêtement si elle n’a pas fait un jeu de mots. « C’est quoi une Betizu ?Une Betty Boop espagnole ? » Il va passer pour un crétin, ça ne fait aucun doute. Il se contente de sourire à ses propos des plus cyniques, il sait qu’elle ne l’apprécie pas, mais ce n’est pas la fin du monde pour lui. D’autant qu’il possède là une possibilité de se faire apprécier de la Peretti suite à ses envies d’évasion partagées : « Alors monte, et tirons-nous ! Au moins tu verras ce que ça fait de monter dans une Audi ! » Le suivra-t-elle ou sera-t-il contraint de rejoindre le salon des talents de la région ?
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyLun 7 Mar - 19:33

Yeux en soucoupes, plus que la stupéfaction, la consternation se peint sur ses traits. Laëtitia soupire. « Une Betizu c'est... » commence-t-elle, fin prête à lui servir une déclamation sentencieuse sur les « multiples facettes de la région, le professionnalisme des protecteurs de l'environnement qui investissent temps et capital dans la cause de la belle mais non moins sauvage Betizu. Figure du folklore basque » apprise lors de la barbante visite  d'une réserve quelconque dont elle n'a retenu que le passage cité ci-dessus, sa concentration et sa curiosité ayant – clairement- des limites. Au lieu de cela, elle se ravise, paroles laissées en suspension, elle gratifie le grand blond d'un regard condescendant, l'air de suggérer qu'ouvrir un livre de temps à autre ne pourrait guère lui faire de mal. D'ailleurs, elle y joint aussitôt la parole, après tout, pourquoi ménager le rustaud qui lui ne se gêne pas de lui en mettre plein la trogne ? « Lire et écrire, c'est quand même le minimum syndical, même pour un joueur de rugby. J'imagine qu'on vous demande juste d'être mignons... » - siffle-t-elle, entre les dents, singeant celui qui collectionne les abonnés sur tous les réseaux sociaux où il figure. Betty Boop espagnole. Bien sûr qu'il est évident qu'elle ne fait pas parti de son fanclub, en revanche, il  n'est pas rare de lire des commentaires sur ses propres comptes  où on lui demande si elle côtoie le fameux Matt Whitford. Casser du sucre sur le dos des autres ( Matt dans le cas présent) pour satisfaire une perversité singulière dirigée vers quelqu'un (Matt dans le cas présent) ne fait fort heureusement pas parti de ses innombrables défauts. Même si, elle ne fait que se rabaisser à son niveau. C'est à se demander lequel des deux est le plus immature ? Laëtitia le fixe longuement des mirettes, abîmée, paumée dans ses pensées. Est-ce qu'elle a bien entendu ? « T'es vraiment pas croyable, Matt » - tellement insouciant et irresponsable, songe-t-elle, lançant un regard à l'entrée. Elle secoue la tête, chuchote un « n'importe quoi », esquisse quelques pas en direction de la salle avant de piler. Molestée par la graine qui germe, placée là par ce mecton affreusement présomptueux, au sourire ravageur. Il ne lui dit rien qui vaille. Rien qu'être surprise en la compagnie de ce gars ruinerait sa réputation irréprochable. Elle se passe une main dans les cheveux, l'infarctus guète sa mère sans que cette dernière ne le sache, trop occupée à compter les billets dans sa tête. Vital va perdre la tête, fou de rage, il va (encore) inventer une énième technique de torture ( qui n'aura rien à envier aux supplices moyenageux) pour la punir d'avoir dérogé à ses engagements. Son père se contentera de tenir le même discours que sa mère. Le président du club, la menacer de mettre fin à leur collaboration. Tout ça au nom de quel fichu caprice ? Liberté ? Elle serre les poings, avant de faire volte face et parcourir le chemin inverse, jusqu'à atteindre la portière du véhicule étincelant. « Ouvre ta putain de portière avant que je ne change d'avis ». Le cliquetis du mécanisme actionné à distance retentit, elle pénètre dans l'habitacle pour constater que l'intérieur est entièrement revêtu de cuir. Whiteford est bien le genre à exiger  toutes les options disponibles sur le marché. « Et pour ta gouverne, Whitford, je suis déjà montée dans une Bugatti, une Lamborghini, une Ferrari, une Maserati...et j'en passe » - regard espiègle, elle ajoute « alors, ta vulgaire Audi » n'a rien d'exceptionnel et est bien loin de l'impressionner.


Dernière édition par Laëtitia Peretti le Ven 11 Mar - 20:21, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyVen 11 Mar - 13:29

Elle le prend probablement pour un imbécile du dimanche, comme un garçon sans éducation, pourtant Matt a eu son baccalauréat, de justesse, mais il l’a eu. Certes Jonny l’avait beaucoup aidé dans sa tâche. Ca avait été une condition pour jouer au rugby chaque soir. Tant que les devoirs n’étaient pas fait, Matt ne pouvait sortir. Alors il appelait le jeune Halfpenny a la rescousse. En parlant de Jonny, Laëtitia devait probablement avoir le garçon en tête pour sortir une telle réflexion d’entre ses lèvres. Ca ne serait pas la première chose qui lui viendrait en tête lorsqu’on évoquait les joueurs de rugby. Tas de muscles, pourquoi pas, mais mignons…Non définitivement pas. « Tu crois vraiment que les joueurs de rugby sont tous ‘mignons ?’ T’as déjà vu un première ligne dis-moi ?! » Là, on jouait dans une autre catégorie. Mais peut-être ne savait-elle pas ce qu’était un première ligne ? Peu lui importait, au fond, lui ne savait pas ce qu’était une Betizu, les torts étaient donc partagés. Mais il se défendait en insinuant que ce n’était pas important de savoir ce qu’était une Betizu, que ça ne changerait absolument pas la face du monde. « Excuse-moi mais j’ai autre chose à faire que me renseigner sur les Betty Zou ou je sais pas quoi ! » Mais même après cette explication, il ne savait toujours pas ce que c’était. Peut-être demanderait-il à Jonny, il devait être plus cultivé que lui sur le sujet. Il a l’intime conviction que Laëtitia est en proie à une intense contradiction. Braver l’interdit est excitant, se dédouaner de tout engagement est grisant, oublier les formalités, c’est la liberté. Il se contente de lui offrir un sourire malicieux alors qu’elle semble désespérée à le voir si détaché de tout alors qu’elle semble enchainée aux principes et à ce salon inintéressant. Alors qu’elle s’échappe vers l’entrée de la salle de torture, elle fait volte-face, regagnant la voiture de Matt en aboyant sur ce dernier qui lui arbore cette grimace victorieuse, fier d’avoir embarqué la très rigide Peretti dans ses combines. Ouvrant les portes, il s’assoit dans son petit bolide et met le contact, écoutant les railleries de la tenniswoman qui ne marche pas à chaque fois qu’il la taquine, mais qui court un cent mètres. Elle se moque de son Audi énumérant toutes les autres marques les plus clinquantes. Lui, il préfère les Aston Martin, mais il s’est promis de s’en offrir une lorsqu’il aura une carrière internationale. La seule réponse qu’il offre à la jeune femme c’est : « Mets ta ceinture. » Parce que Laëtitia ferait mieux de se cramponner. D’un coup, Matt Whitford met en marche le moteur qui vrombit et ni une ni deux, il s’élance dans un dérapage contrôlé pour déguerpir d’ici. Ils n’iront pas en ville parce qu’il est temps de s’échapper. Ils quittent la civilisation vers les Landes, l’air frais de la campagne et surtout, les routes sinueuses sur lesquelles sa voiture de course se plait à déraper, à glisser mais surtout, à filler à toute allure. Et puis il s’arrête à un moment donné, dans un cadre boisé, les mains toujours sur le volant, il jette un regard en coin à la pipelette assise à ses côtés, et il éclate de rire.
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyVen 11 Mar - 20:47

Énumération vindicative avortée par une injonction qu'elle accueille avec étonnement. Confuse, elle se pince les lèvres et obéit, mettant cette sacro-sainte ceinture. Puisque cela tient particulièrement à cœur de ce démon sans cornes qui n'annonce rien de bon. Elle le sait parfaitement, à l'instant où il fait ronronner le moteur de sa bagnole, qu'il démarre et qu'il dérape, mademoiselle Peretti se voit projetée sur le côté, à deux doigts d'aller faire la rencontre du connard qui a – visiblement – eu son permis de conduire en payant grassement un moniteur ( ou en draguant bigrement la monitrice ou autre chose, d'ailleurs). Le regard qu'elle lui jette pourrait déclencher une explosion de grande envergure, un beau Tchernobyl français. Le cœur, elle l'a quelques instants au bord des lèvres et autant ne pas évoquer l'état de son estomac puisque de toute façon la redondance est là. L'idée d'attraper Whitford par le col de sa chemise de kéké, pour lui faire comprendre qu'elle a beau ne pas aimer se la jouer Betizu ( ce qui risquerait de lui échapper, donnant encore raison aux stéréotypes sur les blonds) elle n'est pas pour autant excitée par la perspective d'aller taper causette à ...peu importe qui se trouve là-haut. Elle décide de s'enfoncer dans le siège en cuir qui, elle risque d'éprouver bien du mal à l'avouer, moule parfaitement son anatomie pour lui offrir le confort inespéré, un sentiment prenant d'aise et une envie , accablante, de roupiller. Il est évident que c'est sans compter l'agressivité intense du titre de Jason Derulo qui tourne depuis que le contact a été mis (elle éteint). Elle ne comprend rien de ce qu'il raconte, Derulo mais, elle imagine parfaitement la profondeur des paroles. Profondeur égalant celle dont Matt peut faire preuve. Elle ne sait pas pourquoi , ni même comment ils en sont arrivés là. Par quel concours de circonstances dissolu, ils communiquent de cette manière et pas d'une autre. Encore, elle n'est pas très sûre que ce qu'il se passe naturellement entre eux puisse être qualifié de « communication ». « Il ne te manquerait pas une case, par hasard ? » - question pertinente, réponse dont l'absence se révèle cruelle, normale, car rhétorique. « Je me demande ce qu'elles peuvent bien te trouver, toutes tes MrsMattWhitford qui pullulent sur la webosphère. Tu t'exprimes aussi chaleureusement qu'un homme des cavernes » - elle fait, bien évidemment, référence à ce « mets ta ceinture » mal interprété. Parce qu'il est connu que mademoiselle Laëtitia ne reçoit d'ordre que de son entraineur et de sa mère, sans – le plus souvent – trouver à redire. Facile donc de retourner toute sa frustration sur le premier élément perturbateur à la portée de son verbiage acide. « Attends, on va où comme ça » - demande-t-elle, se tortillant sur le côté, espérant jeter un œil sur le panneau indiquant la sortie de la ville. Est-ce que ses yeux lui jouent des tours ? Et pourquoi cet imbécile ne lui réponds pas ? Aurait-il, en quittant la ville, fait vœu de silence ? Elle se retourne vivement, croisant les bras sur sa poitrine, fixant du regard le long ruban goudronneux qui s'étend à perte de vue, flanqué de part et d'autre de verdure. Aussitôt toute civilisation délaissée, les landes règnent. Elle ne pense pas une seule seconde à sa mère, à Vital, son père , elle l'oublie totalement, lui. Hypnotisée par les arbres qui prennent forme, elle ne remarque leur immobilité qu'avec retard. Ses iris viennent alors percuter les siens dans ce silence perturbé par leurs respirations. Elle aimerait ne pas saisir, elle aimerait le traiter de con ( ce qu'il est) et exiger de faire marche arrière. Elle aimerait bien tout ça mais ce serait désavouer la sensation étrange d'être pile au bon endroit. Alors, il y a cette boule qui remonte depuis ses cordes, se fracasse contre ses lèvres pour se transformer en rire et ce rire-surprise vient rejoindre celui du grand blond. « C'est pour ça que j'ai signé ? Une balade dans les Landes ? » - elle plisse les paupières, à l'affut d'une réaction contradictoire de sa part. « Allons-y » - souffle-t-elle, détachant à la hâte sa ceinture.    Il fait plus froid qu'en ville, songe-t-elle, baissant le regard sur sa jupe. Encore heureux qu'elle ait dédaigné les talons aiguilles suggérés par sa mère pour une paire de sneakers achetée aux puces. Elle a besoin d'air. « Promenons-nous dans les bois » - chantonne-t-elle en pivotant, tout juste pour lancer à Matt sur son 31 « T'as peut-être peur de te salir ? ».


Dernière édition par Laëtitia Peretti le Lun 14 Mar - 20:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyLun 14 Mar - 1:34


Les femmes ne comprennent rien à l’amour qu’un homme peut porter à une voiture. Ca ne se commande pas, mais le désir de liberté qui transparait quand vous entendez le moteur résonner avec rage n’a pas d’égal. Et puis rouler sans se préoccuper des limitations de vitesse vous donne le sentiment d’être vivant. Matthew Whitford est un habitué des contraventions et des retaits de points, depuis son plus jeune âge, parce qu’il aime la vitesse. Il considère ne pas être dangereux, mais on l’a souvent pris en photo pour excès de vitesse, lui qui croyait que c’était un paparazzi à l’affut. Il sait que la jeune fille à ses côtés, bien sous tous rapports lui fera une réflexion sur sa façon de conduire, tôt ou tard. Mais il n’en a que faire. Monsieur continue de prendre les courbes en virages serrés, et décide de ne pas prêter attention aux remarques impétueuses de la jeune Peretti, qui a décidé de céder à la panique. Tranquille, le jeune rugbyman lui, a les yeux rivés sur la route, montant le son de la musique pour couvrir les égosillements intempestifs de mademoiselle. « Relax princesse ! » Se contente-t-il de rétorquer pour l’obliger à se taire. Il ne quitte pas la route des yeux, toujours très mécaniques dans ses gestes comme si rien n’était volontaire et que chaque mouvement était automatique. Il ne sait pas vraiment où il va, il n’y a pas trop songé, en fin de compte il s’arrête dans un endroit où il avait l’habitude d’aller avec sa famille mais sans vraiment avoir une raison particulière. Il voulait juste s’enfuir, fuir ces rassemblements inutiles pour passer une journée de repos au milieu d’une mère nature particulièrement dense et fleurie. Ce sont des paysages à vous couper le souffle. Les forêts immenses qui s’offrent à eux désignent un havre de paix majestueux et reposant. Matt est capable de capter une multitude de sons parmi lequel le chant des oiseaux qui rend le spectacle visuel mélodieux à ses oreilles jusqu’à ce qu’il soit perturbé par une nouvelle question de la Peretti. Elle ne s’arrête jamais de caqueter celle-là ! « Non en fait on va au Mcdo à 4km ! Je fais une pause pipi ! » Ironique jusqu’au bout, le jeune homme lui offre une mimique presque dédaigneuse parce qu’il a l’impression qu’elle le discrédite. Il est pourtant bel et bien capable de dénicher de tels spots pour passer une journée loin de la ville. Il sait d’ores et déjà qu’en suivant le petit chemin terreux et rocailleux, ils rejoindront une plage sauvage où l’eau sous le rythme du vent s’empressera de venir toucher leurs pieds dans le sable humide. Il ne le montre que peu, mais il est fier d’avoir emmené la joueuse de tennis ici. Et puis, sa compagnie n’est pas si désagréable que ce qu’il veut le faire croire. Sortant de la voiture, il s’assure que rien ne soit à la vue dans son bolide, prenant soin d’activer l’alarme qui l’alerterait immédiatement en cas d’intrusion dans son Audi et commence à se tourner vers la forêt landaise. Guillerette, c’est limite si Laëtitia ne l’attend pas pour s’enfuir dans ce paysage aussi fascinant qu’apaisant. Et une fois de plus, elle ne résiste pas à l’envie de le titiller. C’est presque automatique entre eux. Ca n’a jamais de cesse, ils ne peuvent avoir une conversation normale. Matt renchérit en la toisant du regard, pouffant de rire : « Je joue au rugby, ça devrait te suffire comme réponse ?! » Elle pourrait le pousser dans la boue qu’il poursuivrait son chemin sans même s’essuyer le visage du revers de la main. Il soupire : « Pourquoi je t’ai amenée ici… » Pour la même raison qu’un peu plus tôt, ils avaient tous deux besoin d’évasion. Et c’est justement ce qu’ils faisaient en s’engouffrant dans la magnifique forêt verte.
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyLun 14 Mar - 20:24

Il joue au rugby, évidemment. Tout sur cette planète s'explique par le rugby. Elle hoche la tête, balayant les moqueries qu'elle aimerait lui balancer, avec dextérité et de cette manière effroyablement ouatée qui aurait tendance à titiller ses nerfs, l'agacer. Elle hausse les épaules, fixant les arbres du regard, appréciant le bruit de ses pas sur l'humus, tout en humant l'odeur particulière qui lui chatouille les narines. Mélange de terre et d'embruns, elle se laisse guider par la nature, un appel perceptible pourtant intangible. « Parce que derrière tes airs de grand polisson, se cache un mec qui adore jouer aux chevaliers servants » - le ton est enjoué, elle lui tire la langue, virage des sentiments, elle répond à sa question. Matt Whiteford, elle ne le déteste pas, non. Elle se contente d'en faire une personne qui apparaît, ça et là, dans sa vie. Qui vient, de manière toujours imprévisible , pimenter son existence et vriller les écrits, à la manière d'une trainée de coquilles. Des ratures qui fileraient du charme. Tant qu'elles garderaient les lèvres scellées, elle grimace. Décidant de dompter sa chevelure à l'aide d'un élastique, en une queue de cheval haute. Ses sneakers prennent une couleur marron, molestés par les feuilles mortes et les herbes chlorophylliennes qui poussent leurs derniers soupires sous ses semelles. «Ou parce que t'as toujours eu le béguin pour moi, je sais pas, tu préfères quelle raison ? » - la malice déflagre à travers ces paroles prononcées pour la première fois. Seule sa meilleure amie est capable de suggérer des énormités du genre, d'ailleurs, elle le lui a lancé, comme un rien, au détour d'une conversation banale, après un échange avec le blond même, qui esquisse des pas , à quelques centimètres d'elle.  D'après une certaine vérité, un vieil adage :   qui aime bien, châtie bien . Pourtant, pragmatique, Laëtitia n'embrasse pas les espoirs communs, ni même la pensée commune, à bien y réfléchir, tente toujours de trouver un moyen de contester. Rébellion passive. Esprit fort, pour des mots toujours pesés. Elle évolue dans la maitrise des ressentis. « Relax, princesse ! » -  lance-t-elle, lui jetant une œillade appuyée, taquine, un sourire en coin de lèvres, s'accaparant la formule encaissée plus tôt, sur le même ton. Pas loin, un tronc à moitié rongé par les mites gît, illuminé par une percée à travers le feuillage de ce qui  ressemble à un Acacia. Mais, elle ne sait pas vraiment de quel végétal il s'agit, n'ayant jamais été intéressée par la botanique, sauf en 6ème (et ce fichu herbier que sa mère a fini par mettre à la poubelle parce qu'il attirait les insectes). C'est beau, elle aimerait immortaliser cet arbre là, tombé, le temps ayant eu raison de lui. Le temps a toujours raison de tout. Elle finit par se rendre compte qu'elle n'a rien sur elle. Ni papiers d'identité, ni téléphone portable. Rien pour capturer ce tronc. « T'as ton portable sur toi ? » - demande-t-elle, allant se placer à quelques centimètres du tronc, se penchant légèrement pour observer l'avancée de sa décomposition. « Tu pourrais me prendre en photo, juste à côté de ce tronc... » - elle lui lance un regard, avant de poursuivre : « je sais qu'il doit y avoir d'autres trucs bien plus jolis dans le coin mais, ce tronc là, ce tronc là a une histoire » et tout dans ses iris semble lui dire : et si on la racontait ?

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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyMer 16 Mar - 19:43

Elle n’a pas tort Laëtitia quand elle suggère qu’il a un bon fond, qu’il aime rendre service. Serviable, il l’est, mais il ne veut pas qu’on retienne une telle image de lui, parce que ça le rend attendrissant, et on n’a pas besoin de ça dans le monde du rugby. On doit dégager une aura de costaud, sinon vous vous faites bouffer dans le vestiaire. Ce qui ne l’empêche pas de s’investir auprès des enfants malades, grâce notamment à sa mère qui est infirmière. Mais il n’a pas envie que Laëtitia le trouve doux comme un agneau. Il ne n’explique pas, il refuse de lui donner ce plaisir-là, Whitford est incompréhensible. « Je crois pas non… » Au fond, il ne s’est jamais montré sous son véritable jour avec la jeune Peretti. Et pourtant, le béguin, il l’a toujours eu pour elle. Il n’a jamais eu de problèmes à sortir avec n’importe quelle fille, à coucher avec l’une puis oublier son nom le lendemain, mais jamais il n’a tenté quoique ce soit avec Laëtitia. Trop bien pour lui ? Pourtant grand nombre de personnes les auraient associés sans trop de difficultés. Mais non. Matt Whitford n’assumait pas d’avoir eu des sentiments à l’égard de la jeune femme. Parce qu’il ne se l’autorisait pas. Tomber en pamoison devant quelqu’un, c’était avouer de ne plus avoir le contrôle et de laisser le soin à quelqu’un de pouvoir décider de votre sort. Il ne cache pas sa surprise quand elle aborde le sujet avec détachement, comme si elle l’avait toujours su, et le jeune homme, mal à l’aise, reste coi, balbutiant péniblement : « Qu-quoi ? Comment tu le sais ? » Il ne pensait pas le lui dire de cette façon, mais il était on ne peut plus choqué de voir que son attitude pouvait s’interpréter dans ce sens, lui qui n’avait jamais rien fait pour lui apparaitre sympathique. Et puis, conscient qu’il vient de larguer une bombe, une révélation qui peut avoir des conséquences, il se ravise et essaie de maquiller la chose. Trop tard. « Je veux dire qu’est ce qui te fait dire ça ? » Il s’en voulait l’Anglais de Biarritz, parce qu’il avait l’impression de s’être mis dans le pétrin tout seul. Que faire d’autre à présent ? Il essayait de se focaliser sur autre chose et marchait aux côtés de la demoiselle sans oser la regarder, fixant un point au loin à l’horizon, s’imaginant que l’orage allait passer ainsi. A son tour elle le taquine en usant d’une de ses répliques et il ne peut s’empêcher de sourire. C’était plutôt bien fin de sa part, et il ose enfin la regarder en coin, restant tout de même sur la défensive. Ils aperçoivent non loin de là un arbre qui doit être aussi vieux que la Terre, et Laëtitia semble conquise par cette découverte alors que Whitford ne voit là qu’un arbre miteux et désolant qui n’a rien du majestueux qu’elle lui trouve. Elle rêveuse, lui pragmatique. Bien trop différents. Pourtant, quand elle lui demande son téléphone portable, il le sort de sa poche, lui dévoilant un iPhone 6S flambant neuf et il s’avance pour la rejoindre proche du cadavre de ce qui était autrefois un arbre. Peut-être est-il comme les Ents, il incarne l’âme de la forêt. Haussant les épaules, il clique bien rapidement sur l’appareil photo pour le lancer, et il signale à la jeune femme : « Prends la pose ! » L’histoire de l’arbre ne l’intéresse pas le moins du monde, mais la photo, elle, si. Parce qu’elle écrit leur propre histoire, celle de deux jeunes partis en escapade pour fuir leurs obligations.
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptySam 19 Mar - 15:31

« Tu n'as pas l'air très convaincu » - souffle-t-elle, faisant la moue, le fixant d'un regard entendu. Ce gars là ne peut avoir le béguin que pour deux choses, pense-t-elle, se positionnant dans un équilibre précaire sur le tronc, en ne quittant pas l'objectif du regard : le rugby (sans grande surprise) et sa bagnole extrêmement polluante qu'il est impossible de conduire correctement en France, sans se choper des procès verbaux salés. « En même temps, le contraire m'aurait grandement étonné » - ajoute-t-elle, les bras placés en troisième position, dans une réminiscence des cours de danse qu'elle prenait lorsqu'elle n'était pas plus haute que trois pommes. « Vas-y avant que je ne me casse la figure » - admonestation habituelle, à laquelle Laëtitia espère qu'il obéira sans rechigner. « C'est bon ? » demande-t-elle, penchant la tête, les sourcils froncés, incertaine de ce qu'il fabrique. Elle décide de sauter et de le rejoindre, sans demander à regarder le résultat. Elle le fera plus tard et puis, elle préfère suivre le petit sentier, curieuse de voir ce qu'il réserve à son bout. Elle s'éloigne de lui, accélérant le pas, le visage tantôt attiré par le sol couvert de feuilles, tantôt par les arbustes, les oreilles stimulées par le chant des oiseaux, elle croit entendre une merle. « Il n'y a pas un gramme de romantisme chez toi, à ce que je dois comprendre ? » - pourquoi cette question, venue de nulle part, l'envie déroutante de savoir. Si dans ce torse, quelque part, se planque  un palpitant. Même s'il y en a un, surement, il ne doit pas battre souvent. Elle s'arrête, un instant, attrape une renoncule, un bouton d'or qu'elle fait tournoyer entre ses doigts, en esquissant quelques pas pour revenir à la hauteur du grand blond. Décidant de lui filer le tournis, de l'enquiquiner, de le taquiner parce qu'elle se sent particulièrement d'humeur mutine, un brin badine, prête à cuisiner le phénomène à l'aide de quelques interrogations ; elle aimerait bien le voir patauger, rougir jusqu'aux oreilles. Elle aimerait bien le pousser et voir si derrière lesdits « airs de grand polisson » se cache vraiment un chevalier ? Après tout, ses actes de bénévolats peuvent très bien dissimuler des stratégies d’allégement fiscales, monnaie courante dans le milieu. Il gagne bien sa vie, parait-il. S'ils se fréquentent ( par chance, uniquement par intermittence) depuis plusieurs années, n'en demeurent pas moins quelques zones d'ombre. Et elle choisit d'y faire lumière. Armée de sa finesse légendaire évoquant un tantinet le rentre dedans d'un inspecteur de police, elle se fait chieuse enragée prête à en mordre le calbute. « Puisque t'es pas très poésie, qu'est-ce que t'aimes, Matt ? » - elle décrit des cercles, elle en fait le tour, les mains liées dans son dos. « T'es abonné à la une d'Voici mais, à part t'amuser jusqu'à pas d'heure, en compagnie des putasses avides,  le vrai Matt Whitford, il préfère quoi ? Il veut marquer le monde de quelle manière ? Et, pitié, évite de me lancer le blabla que tu sers à tous les journaux ». Qu'il lui épargne ses projets de grand joueur de rugby. Qu'il lui explique, qu'il se raconte dans des teintes qu'elle ne lui connait pas. Parce que, sans le prononcer, elle aimerait le remercier, de se définir oxygène , ne serait-ce que pour quelques heures.



Dernière édition par Laëtitia Peretti le Lun 21 Mar - 20:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyDim 20 Mar - 23:23


Laëtitia, elle a le don de perturber Matthew. Il ne sait pas comment elle fait, mais elle arrive à capter son attention de sorte qu’elle l’empêche de faire quoi que ce soit d’autre. Que veut-elle dire par là quand elle lui affirme que le contraire l’aurait étonné ? Qu’elle ne croit absolument pas qu’il puisse avoir le béguin pour elle ? Pourquoi ? Parce qu’ils sont trop différents ? Il est vrai que lui-même n’en était pas convaincu, tout simplement parce qu’il avait préféré renier ses sentiments, mais de là à dire qu’elle ne l’avait jamais remarqué, ça le subjuguait. Si bien qu’il en oublie même de prendre la photo alors que la jeune femme joue les ballerines d’un jour, dans une position plutôt inconfortable. Ce n’est que quand elle le rappelle à l’ordre qu’il finit par appuyer sur le bouton, faisant une succession de photos histoire d’en avoir au moins une de potable. Elle est belle Laëtitia quand elle est radieuse de la sorte. « C’est bon ! Mais j’aurais préféré que tu te casses la figure ! » Avoue-t-il sans vraiment le penser, espiègle. Mais très vite, alors qu’ils reprennent la route, Matt range son téléphone dans sa poche, se contentant de marcher, les mains dans les poches, le regard droit devant lui, ne prenant pas la peine de s’émerveiller comme elle le fait parce qu’il connait déjà les lieux. Il sait ce qu’il se trouve à la fin de ce sentier comme il sait déjà que dans quelques minutes ils passeront devant la cabane que Gabriel et lui ont construite il y a quelques semaines. Il en est presque nostalgique parce que le sourire de son frère valait tout l’or du monde. Une fois de plus, la Peretti le sort de ses songes d’une question aussi rocambolesque que juste. S’il possède un gramme de romantisme ? Il n’a jamais offert de fleurs, ne s’est jamais mis en tête de surprendre une femme avec le grand jeu tout simplement parce qu’il les emballe d’un sourire. Le romantisme c’est pour les cœurs d’artichaut. Le romantisme c’est pour ceux qui croient en l’amour, pas pour lui. « Pourquoi cette question ? Je crois que tu connais déjà la réponse… » Elle cherche à le déstabiliser probablement, ou alors à le découvrir sous une autre facette. Très peu de gens connaissent le Matt Whitford attentionné, parce qu’il ne s’accorde des moments de véritable amour qu’en présence de sa famille, ou lorsqu’il est à l’hôpital en compagnie de ces enfants malades qui mériteraient que chaque humain sur Terre prenne le temps de leur rendre visite. Pas de romantisme mais il possède un cœur, un vrai, il rechigne juste à le révéler au grand jour. Et il semblerait que Laëtitia l’ait compris. La jeune femme fait demi-tour, revient vers lui, une petite fleur jaune à la main, guillerette, l’observant presque sur toutes les coutures. Vint une autre question à laquelle il met du temps à répondre, parce qu’il apprécie certaines choses mais les seules qu’il aime véritablement ne sont qu’au nombre de deux : « Ma famille, le rugby… plein de choses en fait ! » Il lâche ce ‘plein de choses’ comme s’il venait d’en citer une palanquée, mais au fond, il n’aime pas grand-chose le rugbyman, du moins lorsque ce n’est pas relié directement à sa famille et au rugby. Il omet volontairement de parler de ses actions à l’hôpital, parce qu’il ne le fait pas pour obtenir de la reconnaissance. Il ne le fait que pour eux. Comme si ça lui plaisait de faire la une des journaux, Laëtitia ne cesse de lui en faire mention. Pourtant, il cherche à les fuir, s’il sort s’amuser le soir ce n’est pas pour être remarqué par les paparazzi mais parce qu’il n’a que vingt ans et qu’il se comporte comme tel. Il observe la jeune femme un instant, lui balançant la même question en retour, un peu agacé par tant d’insistance : « Et toi Peretti ? Qu’est ce que tu comptes faire pour marquer le monde ? » Il aurait voulu ajouter ‘parce que pour l’instant tu ne fais pas grand-chose’, mais il s’abstient, considérant que c’est un coup bas. Il hausse les épaules, il n’a pas vraiment d’idée, il veut juste vivre son rêve jusqu’au bout. « J’en sais rien, être une légende du rugby c’est vraiment ce que je veux devenir. Un modèle pour les garçons de ce monde qui ont besoin de ça pour croire en leurs chances. Je veux que mon frère soit fier de moi. » Le baratin qu’il sort aux journaux, c’est le même. Il veut marquer son sport et donner le goût de l’effort aux jeunes de ce monde. On n’arrive pas à ce niveau sans travail, sans dévotion, sans application dans chaque tâche et surtout sans sacrifice. Laëtitia est bien placée pour le savoir. « Pourquoi toutes ces questions ? Qu’est-ce que tu cherches ? » Il n’en peut plus de ne pas comprendre, ça le déroute. [/color]
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyLun 21 Mar - 20:51

Sa famille, le rugby (ce qui lui tire un sourire), « plein de choses » l'exclamation bien trop vague, celle qui laisse supposer qu'il n'aime, vraiment, rien d'autre que les deux seules choses qu'il a réussi à citer. C'est tellement triste, la pensée s’immisce, elle prend de l'ampleur, s'étend vile. Matt Whitford n'a aucune profondeur. Ou, en tout cas, semble-t-il vouloir en donner l'impression. Un grand garçon comme lui, mue par ses instincts primaires et , peut-être, un tantinet d'amour envers (seulement) : les membres de sa famille et, le sport qu'il pratique. C'est pire que triste, quelque chose lui vient en tête, un mot, un mot assez faible, poignant et son contraire : pathétique. Elle déglutit, s'arrêtant, essuyant l'animosité d'une question qui lui revient, boomerang, en pleine fiole. Comment est-ce qu'elle compte marquer le monde, hein ? Comment, comme le reste des bougres qui rampent çà et là, en ne faisant strictement rien, en offrant à qui le veut, de la branlette intellectuelle. Il y a toujours deux-trois nigauds pour admirer sa personnalité si, disons, creuse. « Je cherche où peut bien se cacher le vrai Matthew » - souffle-t-elle, un demi ton en dessous du sien, c'est une réponse incongrue, peut-être l'est-elle bien plus qu'elle ne le prétendait. Pourquoi s'embêter à chercher le vrai Matt puisque le faux a l'air de se contenter de la poudre qu'il jette aux yeux du monde. S'il y a des personnes qui l'apprécient, comme Jonny, c'est qu'il ne doit pas être aussi con qu'il en a l'air. Une éventualité qui la pousse à poursuivre, une grimace déformant ses traits, résultats putride d'une colère assez sourde. Il l'agace à se conforter sur ses maudites gardes qu'il ferait bien d'envoyer valser, ses yeux lui hurlent : baisse les remparts. Mais, sa bouche se fait un peu plus virulente qu'elle ne le voudrait. Laëtitia sourit, en secouant la tête. « Tout ce que tu veux, c'est la reconnaissance » - des autres, et sa propre reconnaissance, elle se demande bien s'il l'a atteint ? « Très bien » - elle reprend sa marche, abandonnant sa volonté, à quelques centimètres d'ses godasses qui coûtent sacrément cher. « Dès qu'on essaye d'en savoir un peu plus sur toi, tu te caches derrière tes remarques caustiques ou ce prétendu charme dont t'es censé être doté » - gestes emphatiques à l'appui, elle baisse les bras, jetant le bouton d'or, qui finit son existence de bouton d'or, écrasé sous sa semelle. Voilà pourquoi ils ne se sont jamais entendu. Il la rejette toujours. Il le fait à sa manière, avec détachement, peut-être même inconsciemment.  Et elle, elle n'est pas assez masochiste , patiente ou les deux à la fois pour se laisser gaver de la sorte.« Tu veux que ton frère soit fier de toi ? Commence d'abord par t'ouvrir au monde et arrête un peu ton jeu pourri de playboy à la con » - méchanceté gratuite, offerte sur un plateau d'argent. Elle devrait être dans une salle à répondre à des questions, pas en compagnie de ce crétin mal luné. « Moi, je voulais juste ...te comprendre mais t'es vraiment chiant » - envolée gamine, elle retombe dans le simpliste «  on est trop incompatibles, c'est inconcevable qu'on puisse s'entendre un jour » et dans sa phrase, s'il savait lire entre les lignes, il saisirait que l'amitié s'éloigne et crève sur le chemin. Une cabane attire son regard, un édifice en branches érigé là, maladroitement. Même ce truc dégueulasse et franchement grossier est beau. Ce qu'il peut-être débile, l'autre, à ne pas remarquer le pittoresque même lorsqu'il n'est pas planqué.



Dernière édition par Laëtitia Peretti le Mer 23 Mar - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyMar 22 Mar - 19:11


Où se cache le vrai Matthew. Derrière une carapace bien épaisse. Le vrai Matthew, il est sensible, serviable et attentionné. Mais on ne le voit que peu. Généralement en présence de sa famille, parce qu’il cherche à se préserver de la célébrité. Il ne l’aime pas celle-là, mais elle fait partie des aléas, de la vie qu’il a choisie. Si on veut connaitre cette facette de sa personnalité, il faut se lever tôt. Si Jonny l’apprécie c’est parce qu’ils se fréquentent depuis qu’ils sont gamins, il n’a jamais eu à prétendre avec lui parce qu’ils viennent du même monde, ils ont été bercé par le rugby et Jonny connait toutes les périodes de sa vie, même les plus difficiles à vivre. S’il ne souhaite pas s’ouvrir au monde qui l’entoure c’est parce qu’il ne veut pas qu’on puisse se servir de ces périodes difficiles pour l’atteindre lui ou sa famille. Au fond, il ne s’est jamais posé plus de questions que cela. Il joue au rugby, s’occupe chaque semaine en allant à l’hôpital pour enfants donner un coup de main à sa jeune maman et le reste du temps, il sort, comme tout gars de son âge. Mais ce n’est pas du goût de Laëtitia. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, la jeune femme est outrée de son comportement et commence à l’accabler de reproches sans qu’il n’en saisisse le sens. Que lui a-t-il fait pour qu’elle se mette dans des états pareils ? Est-ce l’endroit qui lui donne envie de pousser une gueulante parce que personne ne peut les entendre ? Il l’ignore, et il tente de se justifier mollement : « Non je ne veux pas de la reconnaissance, je veux être utile, c’est différent. » Par ce qu’il sait faire de mieux. A travers le rugby parce que Matt n’est pas de ceux qui ont des multiples talents. Ou peut-être que si, mais il les renie. Personne ne sait que le jeune homme sait jouer de la guitare et qu’il chante bien. Il a toujours trouvé ça trop niaiseux pour en faire part. Il ne comprend pas quelle mouche a soudainement piqué la jeune Peretti, qui s’acharne sur lui et il la regarde bouche bée, dans l’incompréhension la plus totale. « Mais… » C’est tout ce qui sort de sa bouche. Il comprend bien que son humour puisse agacer, que ses manières de playboy également, mais c’est ce que ses sponsors demandent, qu’il soit l’homme que toutes les femmes regardent avec envie, mais inatteignable. Il est hors de question qu’il soit monsieur Toutlemonde et pourtant c’est ce qu’il est au plus profond de lui. Laëtitia lui inflige la remarque de trop, et cette fois il explose, se défendant avec véhémence : « Je te signale que je suis bien plus ouvert au monde que ce que tu peux l’être, toi qui a genre trois personnes dans ta vie et qui suit scrupuleusement ce que maman a dit ! » Il est allé beaucoup trop loin, et il le sait. Tellement qu’il ne peut pas la regarder dans les yeux cette fois. Il regrette déjà ses paroles, d’autant plus qu’elle lui fait un aveu. Le comprendre, parce qu’il représentait une énigme pour elle. Il lève les yeux au ciel, il n’est pourtant pas si difficile à percer à jour, il est peut-être fade, ou chiant comme elle vient de le dire. Et à sa dernière phrase qui reflète une rupture inévitable entre les deux jeunes, il lâche son propre aveu à demi-mot. « C’est pourtant que ce j’ai cherché à faire pendant de très longues années. » Il a cherché son attention, il a essayé de lui montrer qui il était, mais il n’y est jamais parvenu. Alors qu’ils marchent mais presque à reculons, Matt pose le regard sur sa cabane, qui tient toujours. Elle est là, certes abimée par les intempéries, mais elle tient debout. Ni une, ni deux, il s’écarte du sentier, courant dans les fourrés, repoussant de la main les branches sur son chemin. Une fois à la cabane, il retrouve le vieux t-shirt blanc déchiré sur lequel ils ont écrit : « The Whitford Fort. » Récupérant une branche, il raccroche le t-shirt boueux dessus, se souvenant qu’il y a peu, son frère hurlait que le fort était attaqué et que le chevalier Matt se devait de le défendre.
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MessageSujet: Re: outlaws w/Matt   outlaws w/Matt EmptyMer 23 Mar - 19:17

Le regard qu'elle lui porte ,lorsqu'il dévie du chemin tracé pour aller rejoindre la vieille cabane, pourrait dans une dimension parallèle percer un énorme trou dans son dos ( et mettre fin à cet énergumène, une bonne fois pour toute). La réplique qu'il lui a balancé creuse des pelletées dans son cœur, elle a l'effet d'un uppercut, beaucoup trop sonnée, elle sent juste la chaleur affluer à ses joues. La blonde dégage son cou, observe quelques instants de silence, elle s'en va cacher, dans son for intérieur, la souffrance pour ne rien en laisser paraître, l'animosité qu'il lui inspire, elle, demeure. Elle se distille lentement dans ses veines, afflue à ses extrémités, ses poings la démangent, atrocement. Toute cette colère qui nait, d'un rien et qui dans un effet boule de neige, se transforme en une avalanche de reproches. Ils sont nombreux, ils sont salauds, inqualifiables, ils sont tous à lui dédiés. Dans une partie étriquée de son esprit vindicatif, peut-être , amplement mérités. Elle aimerait juste qu'il arrête son manège. La moitié du pays ne sait même pas qu'il existe. Il n'a d'importance qu'aux yeux de ses proches. Laëtitia renifle, pleine de suffisance. Même si elle aimerait ajouter ce « contrairement à moi » qui lui écorche les cordes, elle sait pertinemment que personne n'en n'a quoique ce soit à foutre d'elle. C'est un fait qu'elle a intégré. Pas besoin de lui servir des discours selon lesquels ( invariablement), elle est la personne la plus géniale qui soit sur terre. Un autre regard dans sa direction se perd. Petit con murmure-t-elle. Elle aimerait tellement faire marche arrière, histoire d'offrir à son Audi de crâneur, quelques rayures cordialement appliquées. Qu'il voit ce que c'est d'être égratigné ( ou qu'il ressente ne serait-ce qu'un peu de souffrance vu qu'il aime tant sa bagnole). Mais, elle reconnaît sa part, le tort qu'elle a pu causer. Ce qui ne justifie pourtant pas la véhémence de ce qu'il lui a dit. Elle distingue les lettres, sur le t-shirt qu'il manipule. Mue par une envie irrationnelle, elle emprunte le chemin pris par le joueur de rugby. A sa hauteur, elle se saisit de la branche sur laquelle est accroché le vêtement sale, censé servir de drapeau, pancarte, à vrai dire, elle s'en fiche. Elle la balance à quelques mètres de là, de toutes ses forces. « Va te faire foutre, Matt » - et puis, elle laisse exploser la colère, exactement là. Entre cette cabane de merde et ce merdeux qui croit qu'il sera utile au monde avec son rugby de merde. Chant d'oiseaux et chuchotement du vent en suppléments. Pour le côté théâtral.« T'as raison, vas-y, aie pitié de moi. Je n'ai que trois personnes dans ma vie,  j'suis le toutou d'ma mère » - incontrôlable, elle  poursuit, remontée, elle a tellement de choses à dire, à sortir. Elle a la voix qui part dans les aigus et la vision qui devient floue. Et merde ( vraiment), elle pleure. Devant lui. Bonjour l'hystérique. « Il est évident que toi, avec tes biscotos étouffés dans ta chemise moche, t'es extrêmement utile et affranchi de toute influence » - puis, elle rit. Parce qu'il faut toujours accompagner un discours de folle, d'un rire de folle. C'est une obligation que toute fille sait. « Je vais te dire un truc : si je ne comprends rien, toi, t'es à des kilomètres de ce qui me pourrit la vie. Mais, c'est de ma faute. Tout est de ma faute... » - sur ces paroles, elle décide de déserter le lieu de conflit, avant qu'il n'y ait riposte, gestes déplacés. « Tire-toi, je trouverai un moyen de rentrer en ville » - lance-t-elle, accélérant, courant presque en direction de l'odeur iodée qui lui parvient. Mais qu'est-ce qu'elle vient de faire ? N'importe quoi, il semblerait.

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