“On a souvent parlé de la couleur et de la saveur des mots. Mais on n'a jamais rien dit de leur tension, de l'état de tension de l'esprit qui les profère, dont ils sont l'indice et l'index, de leur chargement.”
POINT DE VUE DE CHARLOTTE LEVINSON (PNJ)
Etre en retard, à ce stade, c'est même plus une habitude. C'est une façon de vivre. Tu es à l'origine de ce putain de repas, pourtant, il t'était sorti de la tête jusqu'à ce que Tani n'en parle, vingt-minutes plus tôt. De tout ton aplomb, t'avais prétendu t'en souvenir, mais, tu n'avais pas dupé ta sœur. Alors tu avais finis par abandonner, parce qu'il était plus judicieux d'utiliser le temps qu'il te restait à te préparer qu'à essayer de mentir à celle qui ne te connaissait que trop bien. Mais, Dieu sait qu'il t'est difficile de passer outre les moqueries de Tani, son sourire de chat et ses grands yeux machiavéliques. Si elle ne partageait pas ton sang, sans doute aurait-elle déjà perdu ses dents. Douche, ok. Dix minutes. Tu sautes dans les premières fringues qui te passent sous la main. Une jupe noire à taille haute, des collants, et, un T-shirt à la fois trop grand et trop petit, à l'effigie du groupe AC/DC. A côté de ton lit, ta veste en cuir et tes rangers t'attendent. Tu râles en tirant sur la jupe pour couvrir un peu plus tes cuisses. " Merde, Tani! Si tu continues de faire rétrécir mes habits, je te fais passer toute entière à la machine ! " 40 degrés, c'est pas compliqué. " Tu t'es pas encore changée? " S'indigne-t-elle en passant la tête par ta porte. " Je dis ça parce que soirées cocktails et rangers, ça fait généralement deux. " Elle fait mine de réfléchir un instant, et, tu regrettes déjà la tournure des événements. " Viens! " S'enthousiaste-t-elle. "Non. Si. Juste pour voir, alors. " Cèdes-tu. Au final, tu n'en reviens pas. Dans sa chambre, elle dépolit des trésors de tissus, de cosmétiques et d'accessoires. A tel point que tu n'es plus certaine d'être dans ton propre appartement. Sans permission, elle s'approche, et, tu sais où elle compte en venir. Puis, la tornade blonde s'élance, te poudre les joues, recourbe tes cils, te parfume, t'applique de l'eye-liner. Tu te laisses faire quelques minutes, puis, prête à suffoquer, tu es sauvée par le gong. La sonnerie te fait sursauter. Instinctivement, tu te jettes devant le premier miroir. " On arrive ! " Hurle Tani alors qu'elle se charge de te sélectionner une nouvelle tenue. Toi, tu réajustes ton maquillage à la hate. " J'ai pas l'intention de passer pour une poule de luxe! " grommelles-tu. " Oh, arrête de râler. Mets cette robe, avec les talons qui sont là. Je vais ouvrir." Siffle-t-elle en plaquant une robe contre ta poitrine et en désignant une paire d'escarpins sur ta droite. Tu détestes la légèreté qui émane d'elle. Tu grimaces en remarquant l'étiquette griffée sur la robe, t'es déjà sous pression. " AAH ! PUTAIN DE MERDE ! " Rages-tu en claquant la porte de sa chambre derrière elle.
POINT DE VUE DE JAXSON JONES
La berline file sur le bitume, laissant l'aéroport derrière elle. Le chauffeur se fait oublier tant il est silencieux. Toi, tu es concentré sur Mervi, occupé à trinquer pour vos retrouvailles. " Bon, petit changement. Siffles-tu l'air de rien. On va s'arrêter manger pas très loin. " Volontairement, tu n'abats pas tes cartes de suite. Il accueille la nouvelle sans réellement réagir, mais, à mesure que vous traversez le centre ville sans vous y arrêter, tu le sens perplexe. " Et, on va manger où exactement? " Te coupe-t-il sans gêne alors que tu lui racontais la soirée de lancement de ton dernier album. " Chez qui ! "T'amuses-tu sans réellement donner la réponse. Tu t'avances pour regarder sur le gps avant de continuer. " Le Braou. Un quartier ... atypique ! " Railles-tu. En te rasseyant, tu tires un joint de ton paquet de clopes. " C'est quelqu'un que je connais? " Demande le finlandais en semblant réfléchir. T'étouffes un rire amusé en devinant à quoi il songe. Non, aucune de ses connaissances n'habite en banlieue. Tu mimes la négation en allumant ton spliff. La voiture vire à droite et s'embarque dans une petite rue, surplombée d'anciens immeubles basques, et de quelques restaurants. La mine de Mervi se décompose à mesure que vous avancez. Puis, tu aspires une taffe de fumée blanche avant de lui tendre le joint. La voiture s'arrête, tu descends ton verre cul sec, tu sors d'un bond de l'habitacle en cuir et tu embarques la bouteille, fatalement. Le grand blond tarde a sortir, et, tu ricanes en contournant le véhicule pour ouvrir sa portière. " Allez, tu connais ni l'une ni l'autre, mais les sœurs Levinson ont des gênes tout à fait charmants. " Remarques tu avec un sourire engageant. " Elles viennent avec nous au Pacha, elles boivent avant, et, avec un peu de chance, elles sucent après. " Si Charlotte tient de sa sœur Tani, les probabilités sont très minces. Mais, ça te fait quand même bien rire. Et, a priori, assez pour qu'il daigne sortir et fouler ce trottoir de pauvres. Putain de Mervi. Tu l’entraînes dans l'immeuble, et, sans même le voir, tu sais exactement la tronche qu'il tire. Pas d'ascenseur, escaliers trop étroits, manque de lumière, sixième étage. " Dis toi que c'est une aventure ! " Lâches-tu, ironique, alors que vous approchez de l'appartement. Tu sonnes en appuyant le cul de la bouteille sur interrupteur. " On arrive ! " " Ca, c'est Tani. " Tu récupères le pétard entre ses doigts. " AAH ! PUTAIN DE MERDE ! " Les injures sont presque étouffées, lointaines. Tu arques un sourcil, la porte s'ouvre, t'as déjà envie de rire. Tu fourres la bouteille de vieux whisky dans les mains de la blonde. " Pile à l'heure. Qu'est-ce-qu'on mange? " Sourire de chat, tu tires sur le joint.
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Sujet: Re: Dîner de cons. (tani) Mer 20 Avr - 9:22
DÎNER DE CONS.
“On a souvent parlé de la couleur et de la saveur des mots. Mais on n'a jamais rien dit de leur tension, de l'état de tension de l'esprit qui les profère, dont ils sont l'indice et l'index, de leur chargement.”
POINT DE VUE DE TANI LEVINSON
« AAH ! PUTAIN DE MERDE ! » Tu traverses le couloir, juchée sur des talons que t'as fauché le mois dernier, vêtue d'une robe payée avec la carte bancaire de Jax à son insu. De toute façon ce type a trop de fric pour être heureux, c'est pas sain d'être aussi riche, dans le fond tu le fais pour lui rendre service, c'est tout. T'arrives presque à t'en convaincre. La vérité c'est que tu pourrais te rendre coupable de n'importe quel crime, et encore trouver le moyen de te justifier. T'es comme ça, un peu trop maligne pour ton bien, promise à un avenir rutilant, qui se terminera cloîtré derrière les barreaux d'une cellule - si ta came te t'emporte pas avant. T'ouvre la porte en grand, ton regard s'attarde sur l'étiquette de la bouteille qu'on te tend avant de remonter sur tes deux invités. Jax et son air prédateur et le grand blond qui fixe sur toi un regard à mi-chemin entre le dégoût et l'amusement. « Pile à l'heure. Qu'est-ce-qu'on mange ? » tu t'empares du Whisky, la mine satisfaite, ton sourire ne tarde pas à se retrousser sur tes dents alors que tu fais un pas vers lui. « T'aime les surprises non ? » que tu lui demandes, l'air dégagé, avant de lui subtiliser son joint. « Tu vas être servit. » ricanes-tu avant de t'effacer pour les laisser entrer. « Après vous messieurs. » t'as la voix mielleuse, et l'air volontairement enjôleur. Tu les suis à l'intérieur avant de les abandonner dans le petit salon en leur indiquant de prendre place sur le canapé défoncé. « Pour les gènes, je ne dis pas. Mais pour les rats, je ne me prononce pas encore. » la voix du blond raisonne derrière toi mais tu ne lui prêtes pas attention. Tu rejoints la chambre de Charlotte, que tu trouves encore occupée avec sa tenue. « Tire la dessus et détends-toi. » ricanes-tu en lui lançant le bédo. « Oh et je me demandais, vu la tronche que t'as tiré tout à l'heure quand je t'ai rappelé notre dîner, je suppose qu'à part mes gâteaux il n'y a rien à manger ? » tu connais déjà la réponse, mais tu ne peux pas t'empêcher de la provoquer, tu bats en retraite juste à temps pour éviter la Rangers qui vole dans ta direction. « Bien reçu, je me débrouille ! » tu fais volte-face pour t'engouffrer dans ta propre chambre, tu composes le numéro de la pizzeria du coin tout en façonant deux lignes de coke sur ta tabe de chevet d'une main habile. Tu t'éclates la narine droite, puis la gauche dans un geste d'habitude. « Ouaaais, c'est Tani, tu vas bien ? » tu demandes en checkant ton reflet dans le miroir accroché au mur pour vérifier qu'aucune particule blanche ne traîne sur ton nez. T'écoutes pas vraiment ce que te réponds le pizzaiolo, le plus important c'est qu'il ait envie de te mettre dans son lit, et qu'il te fasse des ristournes sur ce que tu lui achètes. « Ravie de l'entendre ! Alors voilà, il me faudrait une Quatre Fromages, une Regina, et une Napolitaine, per favore. Dans une demi-heure ? Allez, je suis certaine que tu peux me faire ça pour dans un quart d'heure ? Parfait ! » tu raccroches et tu files à la cuisine pour sortir des verres que tu poses sur la table basse. « Ma sœur ne devrait plus tarder maintenant. » tu commence à servir le Whisky avant de t'interrompre pour relever les yeux sur le blond. « A ta place je ne déplacerais pas trop les DVD, j'ai vu des cafards traîner par là l'autre jour. » son mouvement de recule te tire un éclat de rire mauvais. « Sachant ça, est-ce que je te serre dans un verre ou tu préfères boire directement au goulot ? » railles-tu avant de venir prendre place à côté de Jax sur le canapé.
POINT DE VUE DE MERVI JOKINEN (PNJ)
« Tani ? Oh, tu veux dire que c'est son prénom ? » ricanes-tu en consultant ta montre ; tu comprends pas bien ce que t'es venu foutre dans un bouge pareil, loin du centre ville et de ses lumières. Loin de ses restau de luxe surtout. « Tu veux que je te dise ? C'est du gâchis de ne pas profiter des restaurants gastronomiques en France. Et puis c'est quoi cet endroit, ça pue le renfermé, alors pour ce qui est de la bouffe, j'ai de gros doutes. » t'es tout sourire mais tu peux pas t'empêcher de jeter des coups d'oeil nerveux aux murs lézardés qui t'entourent. Sans blague, un claustrophobe coincé dans un ascenseur serait plus à l'aise que toi en cet instant. La porte qui s'ouvre te fais momentanément oublier ton trouble et tu dévisage votre hôte des pieds à la tête. Une robe Valentino ? Dans un endroit pareil ? La pauvre, elle s'est perdu ? Tu ne laisses rien paraître de tes interrogations. « Pile à l'heure. Qu'est-ce-qu'on mange ? » « T'aimes les surprises non ? Tu vas être servit. » t'observes l'échange avec un sourire vicieux, la tête penchée de côté. Si c'est la blonde qui est au menu, peut être que tu reverras ton jugement pour la nourriture. Tu consens à suivre Jax à l'intérieur après qu'elle l'ait délesté de tout ce qu'il avait dans les mains – trop aimable celle-ci, songes-tu en la gardant à l’œil l'air de rien. Quand tu découvre l'appartement et son mobilier, tu dois te faire violence pour ne pas éclater de rire, c'est une putain de pièce de théâtre cette soirée. Un essai de ressemblance, une fausse soirée mémorable, des effets de style, rien que du paraître qui prend la flotte. Qu'est-ce que des vêtements hautes coutures viennent faire dans un décors aussi médiocre ? Valentino & Jimmy Choo ? Fissures au plafond & plancher grinçant au bord de la mort ? « Pour les gènes, je ne dis pas. Mais pour les rats, je ne me prononce pas encore. » grinces-tu en direction de Jaxson tandis que votre « hôte » vous abandonne « un court instant ». Pourquoi ? Tu ne peux pas t'empêcher de te dire qu'elle va revenir et vous pointer un gun sur la tempe, parce qu'évidemment toutes ces jolies choses n'ont pas été acquises avec de l'argent – elles n'ont de toute évidence pas les moyens. Tani - si c'est bien son prénom, tu n'en sais rien, elle n'a pas jugé bon de se présenter en ouvrant la porte - vous à bien inviter à vous asseoir dans le canapé, mais pour l'instant t'as pas pu t'y résoudre. Il a l'air tellement.. sale et usé. T'as préféré gagner du temps, alors t'es resté à observer une collection de DVD hors d'âge dont tu ne connais aucun titre. « Tu l'as déjà rencontrée ? L'autre Levinson je veux dire. Des fois que ce soit un boxeur de deux mètres avec de la moustache.. » grimaces-tu. C'est vrai quoi. Qu'est-ce qui la retient tant de temps à l'écart, l'autre ? Elle n'arrive pas à faire ses lacets ? « Ma sœur ne devrait plus tarder maintenant. » Pas trop tôt, tu prends même pas la peine de te retourner pour faire face à Blondie-dents-du-bonheur. « A ta place, je ne déplacerais pas trop les DVD, j'ai vu des cafards traîner par là l'autre jour. » tu ne l'écoutais pas vraiment, jusqu'à ce qu'elle emploie le mot cafard, bien malgré toi t'as un putain de mouvement de recule, et le réflexe de t'essuyer les mains directement sur le rideau. Tu lui fais face alors qu'elle se bidonne, ton sourire immuable toujours plaqué sur ton visage, les bras croisés sur ton torse. « Sachant ça, est-ce que je te serre dans un verre ou tu préfères boire directement au goulot ? » raille-t-elle en prenant la place inoccupée sur le canapé. Tu secoues la tête dans une exagération du dépis. « Du Whisky ? Au goulot ? Même en Valentino, tu fais pas illusion plus de trois secondes, alors laisse-moi te donner un conseil pour la prochaine fois, tais-toi. Les profiteuses dans ton genre comprennent ça d'instinct normalement. » tu fais presque mine de t'étonner en te tapotant le menton.
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Sujet: Re: Dîner de cons. (tani) Mer 20 Avr - 16:30
DÎNER DE CONS.
“On a souvent parlé de la couleur et de la saveur des mots. Mais on n'a jamais rien dit de leur tension, de l'état de tension de l'esprit qui les profère, dont ils sont l'indice et l'index, de leur chargement.”
POINT DE VUE DE JAXSON JONES
« Après vous messieurs. » Une forte odeur de weed flotte dans l'appartement, et, du bout du nez, tu te laisses guider jusqu'au salon. Tes yeux glissent avec gourmandise sur la silhouette de Tani, sur ses fesses et ses longues jambes. Pour sur, sa petite robe aspire à être enlevée, et, t'as le sourire de quelqu'un qui s'apprête à déguster son plat préféré. Tu jettes un oeil à Mervi avant de te laisser tomber sur le canapé. Le finlandais reste debout, visiblement rebuté par la vétusté du sofa. Ca t'amuse, parce que toi, tu t'adaptes toujours. Les eaux que tu préfères sont dorées, mais, tu nages partout. Instinctivement, tu sors ton paquet de clopes. Tu sais que tu ne retrouveras pas le spliff, alors tu t'actives à en rouler un autre. « Pour les gènes, je ne dis pas. Mais pour les rats, je ne me prononce pas encore. ». " Quoi, t'as pas fais tous tes vaccins? " Demandes-tu, moqueur. " Bois, fume, fais quelque chose, mais, tout va bien... " Tu étouffes un léger rire, sauf qu'il ne se décoince pas. Dressé comme un "i", tu l'observes avancer jusqu'à la collection de DVD. Tu y devines de vieux films d'horreur et science fiction, quelques autres retracent la vie de célèbres boxeurs. Et, t'es forcé d'admettre que c'est plutôt curieux pour deux nanas. « Tu l'as déjà rencontrée ? L'autre Levinson je veux dire. Des fois que ce soit un boxeur de deux mètres avec de la moustache.. » Tu hausses les épaules alors que tu files un coup de langue à la feuille pour terminer ton entreprise. " Non, je suppose que ça aussi, c'est une surprise. J'espère qu'elle est bonne, au moins. " Siffles-tu en faisant mine de réfléchir. Tu tasses rapidement ton joint avant de le caler entre tes lèvres. « Ma sœur ne devrait plus tarder maintenant. » T'as pas entendu la blonde revenir, sa voix te ramène à elle alors que les verres claquent sur la table basse. T'es occupé noyer ton corps de thc en allumant ton joint alors que les deux autres ouvrent le feu. « A ta place, je ne déplacerais pas trop les DVD, j'ai vu des cafards traîner par là l'autre jour. (...) Sachant ça, est-ce que je te serre dans un verre ou tu préfères boire directement au goulot ? » Tu t'étrangle avec la fumée en voyant le grand gaillard sauter en arrière. Putain, qu'il est con. T'as envie d'exploser de rire, mais, tu ne veux rien rater du retour de flammes. Tani s'assied à côté de toi, et, tu lui souffles la fumée au visage. " Mauvaise idée. " Remarques-tu avec un sourire narquois. « Du Whisky ? (...) un conseil pour la prochaine fois, tais-toi. Les profiteuses dans ton genre comprennent ça d'instinct normalement. » Tu grimaces avec amusement. " Touché! " Souffles-tu à Tani avec un sourire provocateur. Tu pourrais les laisser se bouffer le bec par pur plaisir, mais, tu finis par te dresser au milieu, en levant ton verre. " Allez, on boit, c'est plus drôle. À .... Tu réfléchis un instant. À ce superbe appartement et tous ses habitants rampants, et, à ta soeur qui a du mal à bouger son cul ! " Sourire de petit con.
POINT DE VUE DE CHARLOTTE LEVINSON (PNJ)
Tu as quitté la chambre de ta soeur pour rejoindre la tienne, une tonne de vêtements dans les bras. Puis, t'as tout éparpillé sur ton lit, sans savoir quoi mettre. Es-tu vraiment obligée de te changer? Putain. T'es même pas sûre de vouloir aller à leur soirée cocktails, ni de vouloir les rencontrer. Seulement, tu n'arrives pas à te résoudre à laisser Tani y aller seule. « Tire la dessus et détends-toi. (...) Oh et je me demandais, vu la tronche que t'as tiré tout à l'heure quand je t'ai rappelé notre dîner, je suppose qu'à part mes gâteaux il n'y a rien à manger ? » C'est pas une question, tu le sais. C'est du foutage de gueule. " Connasse. " Grognes-tu en te baissant pour attraper l'une de tes rangers. Elle te voit venir, et, avant que tu ne lui lances la chaussure, elle s'éclipse de la pièce. Mais, tu as au moins la satisfaction d'avoir récupéré un spliff. Tu tires longuement dessus en fixant les vêtements griffés, laissant filer l'épaisse fumée blanche de tes lèvres. Quelle idée de merde, dîner avec deux trous du cul, aussi riches que cons (très certainement). Dernière taffe, puis, tu poses le joint dans un cendrier. Tu récupères une jupe de créateur dont tu ne veux pas connaître la marque. Et, une paire de bottines à talons hauts et carrés. Plus confortables que les échasses que t'avait prévues ta soeur. Si tu quittes ton T-shirl AC/DC, c'est uniquement pour en enfiler un autre dans la même genre, à l'effigie des Gun and Roses, un peu plus cintré. Tani risque de t'incendier, mais peu importe. Tu te détailles un instant dans le miroir, trop étriquée dans des fringues qui ne te correspondent pas vraiment. Merde. Puis, tu captes un fragment de conversation. T'es pas certaine, mais, il te semble que ce n'est pas très bon pour Tani. Alors tu fronces les sourcils, et, tu récupères le joint avant de prendre la direction du salon. " À ce superbe appartement, à tous ses habitants rampants, et, à ta soeur qui a du mal à bouger son cul ! " Jaxson. P'tit con. Tu ne fais pas directement attention à son acolyte, tu cherches le regard de Tani. J'ai le droit de le tuer? Lui demandes-tu sans ouvrir la bouche. Tu ne trouves pas la réponse que tu espérais. En dépit, tu tires compulsivement sur le pétard, une fois, deux fois, trois fois, puis tu l'écrases. Zen. Enfin, tes yeux se posent sur le deuxième mâle. Grand, blond, carré. Il pourrait être beau s'il ne puait pas le frique et la suffisance. D'ailleurs, il traine bien trop près de ta collection de DVD. Si tu ne sais plus vraiment où donner de la tête sans perdre ton self-control, Tani arrive rapidement à la rescousse. Elle te refourgue un verre, comme pour détourner ton attention. Alors tu fais les quelques pas qui te séparent du petit groupe. Tu adresses un rictus hypocrite au rappeur, déjà sûre de ne pas l'aimer. Puis tu te tournes vers son invité, tu sens son regard glisser sur toi. T'en es presque mal à l'aise, parce que t'as pas la moindre idée de ce qui lui passe par le crâne. Tu arques un sourcil, la mine sévère, avant de lui offrir le plus noir de tes regards. Tu lèves ensuite ton verre. " Et, à Jaxson, aussi con qu'il en a l'air à la télé. " Siffles-tu, alors qu'un sourire mauvais se dessine aux coins de tes lèvres. Ton attention quitte finalement le grand blond pour retrouver Jaxson. " Tu ferais mieux de l'ouvrir un peu plus intelligemment si tu tiens à ce beau visage." Il étouffe un rire amusé, ça te fait monter en pression. Si tu te donnes du mal pour ne pas avoir l'air d'un chien enragé, tu n'en es pas moins sérieuse. On ne crache pas sur ton petit havre de paix sans en subir les conséquences.
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