(Romane) You can't stop the waves, but you can learn to surf

You can't stop the waves, but you can learn to surf.

romane & joao

electric bird.

Tu as attendu le week-end durant toute cette longue semaine de boulot, et à peine tu es fus rentré chez toi que l'ennuie t'envahissait déjà. La maison était vide et tu commençais réellement à détester cette solitude permanente. Se dire qu'une femme vous attend, prêt à vous écouter vous plaindre de la journée ou tout simplement être une épaule sur laquelle se reposer, c'était véritablement ce que tu désirais le plus en ce moment. Malheureusement, tu faisais tout de travers puisque tu te retrouvais fiancé à une femme que tu connaissais à peine. Certes, tu n'avais rien à redire d’elle physiquement, mais mentalement, il y aurait quasiment tout à changer chez elle. Comment tu avais pu être aussi stupide et vous amener dans cette église ce fameux soir ? Tu avais voulu bien faire, l’aider à se sortir de la merde qui régner dans sa vie. La drogue. Le cartel. Les gans. La sortir des favelas. Tu avais quitté le Brésil pour son bien. Votre mariage avait duré six mois ! Une fois en France, elle avait signé les papiers de divorce. Tu étais revenu à l’hôtel où vous résidiez en attendant d’avoir votre maison, une semaine plus tôt, en découvrant les papiers sur la table de l’hôtel, sa bague et la carte pass de la chambre. Elle avait tous prix. A croire qu’elle avait fait tout ce petit manège pour que tu l’amené en France. Tu avais peut-être était un peu trop bon. Seulement, tu ne pouvais que t’en vouloir à toi-même. Tu allais profiter de ton retour ici pour revoir les gens que tu aimes. Ta sœur. Sohanne que tu avais laissé derrière toi. Cléo. L’unique amour de ta vie. Romane. Ta meilleure amie et la reine de la planche de surf. D’ailleurs, deux jours avant, tu lui avais envoyé un sms – en espérant qu’elle n’avait pas changé de numéro – pour lui faire part de ton retour dans ta ville adoption. Elle n’y avait pas cru, elle pensait que c’était une mauvaise blague. Apres quelques échanges, vous vous étiez donné rendez-vous dans l’océan. Comme à votre habitude. Tu venais de faire une bonne session quand tu la vois arrivé à ta hauteur. Tu restes immobile sur ta planche, l’attendant avec un grand sourire. Tu es heureux de voir la petite tête blonde. « Romane, ma belle, comment vas-tu ? »

« Le prodige, le prodige, j’ai quand même pas mal perdu de ma splendeur » Romane s’est parfaitement de quel sujet tu veux parler. La jolie blonde avait été l’une des premières à tes côtés, quand tu as appris que ton avenir dans le surf professionnel était voué à l’échec. Six mois plus tôt, tu venais de signer un important contrat avec une très grande marque. Tu venais enfin d’accomplir ton rêve, pour le plus grand malheur de ton paternel. Lui qui te voyaient sagement installé derrière un bureau d’une grande société à gérer le petit personnel. Seulement, ce n’était pas ton truc. Tu préférais cette sensation d’adrénaline que te procurer la glisse. Tu aimais être debout sur ta plus fidèle planche en train de dompter la vague parfaite. Tu avais alors eu cet accident de la route, celui qui t’avais brisé le basin. Tu avais très peu de chance de t’en sortir. Les médecins t’avaient même parlé du fait que tu pourrais être tétraplégique. Que l’usage de tes jambes serait peut-être plus qu’un vague souvenir. Seulement, tu t’étais accroché. Tu avais autour de toi deux très bonnes amies pour t’encourager. Cléo. Qui était plus ta petite-amie qu’une amie et la douce Romane. Cette fille qui avait passé le stade d’amie à meilleure amie après ce foutu accident de la route. Tu avais été au plus mal, toutes les deux t’avaient alors soutenue dans ta remontée des enfers. Tu étais parvenu à marcher, mais tu voulais revenir sur ta planche. C’était ton seul vrai but, tu ne pouvais pas vivre sans surf. Tu aurais préfère mourir, que rester sur la plage à observer les autres faire ce que tu aimes. « Je vais très bien, je suis avec deux choses que j’aime. Ma planche et ma meilleure amie. » Puis tu oses un sourcil « Enfin, je pense qu’il a une des deux qui ne soit pas une vraiment une chose, mais un être vivant . » Espiègle, tu ajoutes. « Je crois qu’il s’agit de ma planche » Quand tu étais avec la jeune surfeuse, tu te sentais toi. Enfant, tu n’avais pas besoin de peser tes mots. Ils sortaient librement. Avec Romane c’était si simple de parler. Sept années et elle t’avait énormément manqué. Romane et son rire cristallin. Romane et ses yeux espiègles. Romane et son sourire angélique. Romane que tu n’avais pas l’impression d’avoir quittée. C’était comme si tu étais partie une semaine et que tu revenais après un séjour à la mer. « Je suis revenue à Biarritz par… hé… » Tu passes ta main sous la surface de l’eau et tu la fait revenir vers elle, tu l’éclabousse pour faire simple « Non, tu ne me manquerais pas trop, tu me manquais tout court. Je n’avais plus personne pour me les briser du matin jusqu’au soir et du soir au matin ! » Tu observes de là le paysage qu’offre la ville de Biarritz. Tout ici t’avait manqué, tu étais revenue du Brésil avec une femme et deux jours plus tard, tu étais divorcé, car ton mariage n’était pas valable en France. Ce n’était pas plus mal enfaite.   « Je suis revenue pour sauver la vie de ma femme, enfin techniquement mon ex-femme maintenant »