kovu ne sait plus marcher (Artie)

tu t'étires une nouvelle fois, et tu finis par sortir de ta chambre. l'entraînement d'hier a été dur, il a été long, il a été intense et en même temps des plus plaisants. t'es bien contente de pratiquer ce sport, c'est ta passion, ta vie c'est tout pour toi finalement. tu t'étires et tu regardes la cuisine vite fait. tu tombes nez à nez avec Kovu. c'est qui ça ? c'est le chat. c'est cette bestiole qui vit avec vous parce que Mattie a eu la bonne idée de l'adoptée quand il était tout bébé. apparemment, il mangeait des crabes sur la plage, et ça ne t'étonne même pas. cette bête est stupide, elle n'est pas toute seule dans sa tête et là encore elle te fait une démonstration de sa stupidité. tu la regardes, elle essaie de marcher sans marcher. ce chat rampe, réellement, il est en train de ramper dans la cuisine. tu te sers un bol de céréales, tu t'installes et tu commences à manger, silencieusement, en bloquant sur la bête à poil. tu l'observes en silence puis tu finis par allumer la télévision, directement sur les chaînes de sports. tu entends finalement du bruit et c'est ta brune qui débarque. ta meilleure amie. « Tiens, Mattie ... je crois que Kovu ne sait plus marcher ... » que tu l'informes en désignant le chat qui rampe encore. tu pouffes de rire. il a tellement sa place à la colocation ce chat, il est aussi timbré que ses occupants. « à mon avis, il doit penser qu'il n'est plus un chat, mais plutôt une tortue; mais ce n'est que mon avis ... sinon, bien dormi poulette ? t'es rentrée tard hier non ? je t'ai pas entendu rentrer. » en même temps, vers vingt-deux heures, tu devais déjà être couchée et presque endormie. le sport, ça te crève vraiment et tu ne tiens pas longtemps éveillée.

Mattie, si tu le pouvais, tu adopterais tous les animaux en mal d’amour. Tous. tu ferais un razzia à la SPA. Ouais, exactement. Enfin, pas vraiment, vraiment tous puisque si tu adores câliner chat, lapin, chien ou même autruche, tu ne supportes pas de voir un oiseau en cage. C’est psychologique, certainement. En te levant, ce matin. Tu te sens étonnement en forme. Ce qui est de plus en plus rare. Aucun maux de têtes, aucunes douleurs, rien. Alors ça te met de bonne humeur. C’est en chantonnant que tu prends ta douche, que tu choisis, à la va-vite les fringues que tu vas mettre et que, finalement, tu descends les escaliers. La seule levée, c’est Ariane, ta meilleure amie depuis environ…toujours. Ça ne t’étonnes même pas. Les autres sont bien trop faignants pour se lever avant leur réveil ! alors tu descends, ouais, et tu te retrouves nez à nez avec Kovu. Ça te fait rire, parce qu’on dirait plus un asticot qu’une tortue. C’est d’ailleurs ce que tu lui dis, à Ariane, en faisait chauffer de l’eau. « Tu sais que les tortues ne rampent pas ? qu’elles ont, genre, des pattes ? Vérifie sur Jack, si tu veux, puisqu’il lui en manque une ! » Tu te penches pour le prendre dans tes bras et au moment de te relever, tu grimaces. Bon dieu comment peut-il être aussi lourd ? Lui, il se met automatiquement à ronronner. Tu pourrais bien le jeter par la fenêtre qu’il continuerait ses bruits de moteur. « Bah alors mon gros boudin, qu’est ce qu’il se passe ? » un long miaulement te réponds, comme s’il était à l’agonie…Tu lèves les yeux au ciel et le lâches. Il retombe maladroitement sur l’ilot central. « ça va, plutôt bien en fait…Et toi ? Tu sais, je suis pas rentrée si tard, en fait. C’est juste toi la mamie ici ! Mais si tu veux savoir, je suis allée à cette soirée, sur la maison de la plage, génial ! T’aurais dû venir ! »

« Tu sais que les tortues ne rampent pas ? qu’elles ont, genre, des pattes ? Vérifie sur Jack, si tu veux, puisqu’il lui en manque une ! » qu'elle te dit en mettant de l'eau à chauffer, tu te contentes de hausser les épaules. elle et ses animaux, c'est toute une histoire, même quand vous étiez enfants, elle les ramassez tous. combien de fois vous vous êtes occupés d'oiseaux en manque d'amour, de hérissons égarés ou d'autres petites bestioles de ce genre ? trop de fois certainement, d'ailleurs, la coloc se transforme petit à petit en un mini SPA. c'est marrant, ça ne te dérange pas tant que ça, plus maintenant, tu t'y ai fait de ces animaux là, qui traînent, rampent ou tentent de se déplacer finalement. « ouais fin, on a l'impression qu'il rampe le kovu, moi j'te dis, il doit avoir le ventre tellement lourds qu'il ne peut plus le porter. » que tu l'informes en riant et croquant finalement dans ta biscotte. « Bah alors mon gros boudin, qu’est ce qu’il se passe ? » ça va, plutôt bien en fait…Et toi ? Tu sais, je suis pas rentrée si tard, en fait. C’est juste toi la mamie ici ! Mais si tu veux savoir, je suis allée à cette soirée, sur la maison de la plage, génial ! T’aurais dû venir ! » qu'elle te demande finalement en laissant le petit - énorme - chat se poser l'îlot. « tu veux vraiment qu'il casse l'îlot ? je tiens à ma caution tu vois quand même ... et j'suis pas une mamie tu sais ... j'étais fatiguée c'est tout, j'ai eu un dur entraînement et ... tu connais la suite. c'était sympa du coup ? il y avait du monde ? t'as pas fait de bêtise j'espère ? je viendrai la prochaine fois, c'est bon »

T’aimes les animaux, Mattie, c’est comme ça. Depuis toujours, tu t’extasie devant les chatons, les chiots et même les porcelets ! T’es persuadée que tu aurais finis vielle fille avec une cinquantaine de chat, si seulement tu avais la possibilité de vieillir. Mais comme ce n’est pas le cas, tu profites de chacun des animaux qui se mettent sur ton chemin. Et puis, elle avait beau râler au début, Ariane, elle les adore, tes petits choux, tu le sais parfaitement ! Alors tu te contentes de sourire doucement, tout en préparant le café du matin, sans lequel tu risquerais fortement de décapiter quelqu’un. « Ça, c’est plus plausible, mais en même temps, si on se mettait d’accord sur leur des repas ! Tout le monde le nourrit à tout va ! Puis, je crois qu’il a mangé un de mes strings, l’autre soir… » Tu te mets à rire en versant l’eau brulante dans ta tasse favorite. Tu sais pas qui est le plus timbré, entre ton chat et toi. Toi, probablement. Mais bon, c’est pour ça qu’on t’aime, non ? Finalement, quand le chat à enfin les quatre pattes –et le ventre- sur l’îlot, tu bois une longue gorgée de café. Tu manques, d’ailleurs, de t’étrangler avec. « Merde Ari ! Il est pas si gros ! » Tu regardes le chat et soupire. « Bon…il est légèrement en surpoids… » Tu ricanes doucement, de ce rire si particulier, mais pourtant si communicatif. « Ouais, je sais, le sport, blablabla… T’as intérêt de venir, la prochaine fois ! » T’es un peu de mauvaise foi, sur ce coup-là. Mais t’es jalouse d’Ariane, qui peut courir, et faire tout ce qu’elle veut de son corps, alors que toi, t’es coincée avec cette maladie qui te bouffe la vie. Tu tends la main pour lui piquer une biscotte avant de lui faire les yeux doux. « Dis, tu veux pas mettre une chaine de cartoons ? »

« Ça, c’est plus plausible, mais en même temps, si on se mettait d’accord sur leur des repas ! Tout le monde le nourrit à tout va ! Puis, je crois qu’il a mangé un de mes strings, l’autre soir… » tu ris quand elle se met à rire, parce que tu ne peux pas faire autrement lorsqu'elle le fait. tu pourrais même partir en fou rire avec elle. c'est le problème, ou l'avantage de Mattie. son rire est plus que communicatif; alors tu ris, surtout que tu imagines déjà Kovu avec un de ses strings entre les dents. « s'il avait des horaires, il mangerait tes strings et les miens. pas question. j'y tiens à mes sous-vêtements » même si .. même s'il y a peu de personnes qui les voient. c'est vrai ça, c'est un peu le vide en ce moment, mais ce n'est pas ta faute, tu as trop de choses à faire. toujours occupée, toujours la tête dans le sport d'ailleurs, toujours sur le terrain ou pas très loin. c'est ta vie, c'est ce qui t'anime même si ... tu soupires alors que Kovu se retrouve sur l'ilôt, tu te permets de le taquiner ce matou. « Merde Ari ! Il est pas si gros ! Bon…il est légèrement en surpoids… Ouais, je sais, le sport, blablabla… T’as intérêt de venir, la prochaine fois ! » tu hausses les épaules. « t'inquiète, la prochaine fois, je viendrai ! promis chaton » que tu lui sors, alors qu'elle vient pour te piquer ta biscotte avec ses petits yeux trop mignons. « Dis, tu veux pas mettre une chaine de cartoons ? » « tu veux ma biscotte et les cartoons ... tu es un peu trop exigeante ma chère. va pour la biscotte, mais attends au moins les résultats avant de changer. tu seras mignonne. » tu lui rends ses yeux doux.

Ce chat mangerait vraiment tout est n’importe quoi, pire qu’un estomac sur pattes (littéralement) c’est un trou noir, la bestiole. Tu lui donnes de la mort au rat qu’il avalerait sans se poser de question. Ce qui serait bien dommage, parce que, malgré tout, ta vie serait triste, sans ce gros pépère ! « Tes strings, ou tes culottes de grand-mère » tu lui demandes, taquines, après avoir arrêté, enfin, de rire. Tu bois une autre gorgée de café en regardant la chaine sportive d’un air absent. Au collège, puis en première année de lycée, tu jouais toi aussi au rugby. Tu faisais également du yoga, de la course à pieds et de la musculation. Mais c’est un temps révolu. Ton corps est trop faible à présent, et ça te fou en rogne. Pourquoi ça t’arrive à toi, hein ? « En plus, si tu viens, je suis sûre que tu pourras pécho, malgré tes culottes de vielle mamie ! » tu lui tires la langue avant de froncer le nez. T’as vraiment l’air d’une gamine, Mattie, mais honnêtement, tu t’en fous complétement, tu es comme tu es, et tu t’acceptes. C’est le principal non ? Tu croques dans la dites biscotte. C’est l’une des rares choses qui ne te donnent pas la nausée, en ce moment. Tu te nourrirais de biscotte, si c’était possible. « Deal » que tu lui sors. « Même s’ils repassent en boucle les même trucs, sur cette chaine. Genre comme sur les infos en continue ! » T’es de mauvaise foi, encore une fois, mais tu te fais pardonner en claquant un gros baiser sur sa joue.

« Tes strings, ou tes culottes de grand-mère » tu ris doucement en lui levant majestueusement le majeur en l'air. vous vous aimez toutes les deux, même si ça ne se voit pas forcément là, c'est normal, entre vous. « STRING, oui oui, je mets des strings, sois pas jalouse comme ça » que tu lui réponds finalement en lui laissant ta biscotte et en te contentant de ton bol de lait. oui, comme les enfants, tu prends du lait le matin, souvent avec du chocolat, un bon petit chocolat chaud tu t'en fiches de ce qu'on peut penser de toi, tu bois ce que tu veux après tout. « En plus, si tu viens, je suis sûre que tu pourras pécho, malgré tes culottes de vielle mamie ! » elle te tire la langue, et tu fais pareil. deux gamines. des fois, ça fait du bien, d'oublier les responsabilités, ça fait du bien, de juste jouer, de faire comme bon te semble. c'est ce qui arrive souvent avec Mattie. « t'imagine même pas comment je suis en manque de sexe. non mais sérieusement ... j'aurai du venir. j'aurai bien trouver quelqu'un avec qui rentrer .. » d'autant que tu n'es pas vraiment difficile ... enfin, mec ou nana, tu ne fais pas tellement de différence et tu assumes complètement ta bisexualité. aucun tabou de ton côté. dans tous les cas, tu aurais du aller à cette soirée, tu aurais du profiter, tant pis. ce qui est fait, est fait. « Deal. Même s’ils repassent en boucle les même trucs, sur cette chaine. Genre comme sur les infos en continue ! » tu soupires, bruyamment. « n'importe quoi ! tu dis ça parce que t'y comprends rien, alors t'as l'impression que c'est la même chose, comme les infos, t'y comprends rien ... puis genre tu regardes les infos toi ? »

C’est comme ça depuis toujours, entre vous. Vous vous envoyées des piques, vous vous charriées. Mais pourtant, on sent toute la complicité et tout l’amour que vous vous portez. Parce que oui, tu l’aimes, Ariane, comme une sœur. Elle est toujours là pour toi, elle ne te juge pas, et c’est beau. Tu sais pourtant que tu lui fais du mal, en te détruisant doucement. Pourtant, elle ne dit rien, parce qu’elle est comme ça, ton Ariane. « Attends, je vais chercher le dico, qu’on regarde la définition de string, je crois qu’on n’a pas la même. » Tu grignotes un bout de biscotte, comme l’aurait fait Mal’, à la manière d’un lapin, donc. T’en mets partout et Kovu se fait un plaisir de lécher les miettes, comme s’il n’était pas assez gros, celui-là ! « Ouais, t’aurais dû. En plus, y’avais une fille, Mama, je te promets, peau caramel, yeux vert dos, à croquer. Mais elle semblait plus attirée par les mecs. Du coup, je me suis rabattu sur le DJ. Une vraie machine à lavé, dégueu. » Tu ris doucement. Tu lui as toujours raconté tes histoires de cul, parce que vous êtes aussi libéré l’une que l’autre. « Ouais, je comprends pas à quoi ça sert de regarder du sport quand tu peux en faire. Et oui madame, je regarde les infos, c’est important ! » Tu lui rends finalement une moitié de biscotte, parce que t’es pas trop vache, quand même. Tu gratouilles les oreilles de Kovu avant de délaisser ton café à moitié bu. « En attendant, je vais aller nourrir les pirates et bébé Mal ! »

« Attends, je vais chercher le dico, qu’on regarde la définition de string, je crois qu’on n’a pas la même. »tu éclates de rire devant sa réflexion. c'est vrai que tu ne mets pas que des string, d'ailleurs, tu es plutôt boxer, mais ça t'arrive de mettre de la lingerie fine de cette sorte ... notamment quand tu es de sortie, une soirée, quelque chose dans ce genre, là oui, tu ne te gênes pas pour t'habiller un peu trop finalement. tu en profites, tu es jeune. « Ouais, t’aurais dû. En plus, y’avais une fille, Mama, je te promets, peau caramel, yeux vert dos, à croquer. Mais elle semblait plus attirée par les mecs. Du coup, je me suis rabattu sur le DJ. Une vraie machine à lavé, dégueu. » tu prends ta tête entre tes mains.  « NON MAIS, n'importe quoi, tu as lâché l'affaire parce qu'elle n'était pas de ce bord, sérieusement Mattie, tu sais très bien qu'un bord ça se change .. rho, t'aurais du tenter .. j'suis déçue là quand même. » bah quoi c'est vrai non ? elle aurait pu tenter quelque chose, surtout avec une femme, elle se serait rendue compte qu'elle rate beaucoup. « Ouais, je comprends pas à quoi ça sert de regarder du sport quand tu peux en faire. Et oui madame, je regarde les infos, c’est important ! » tu hausses les épaules. « En attendant, je vais aller nourrir les pirates et bébé Mal ! » tu éclates de rire en la laissant faire. tu termines ton petit-déjeuner, tu ranges tes affaires, tu nettoies le plan de travail et tu fais descendre Kovu parce que tu sais que si tu le laisses là, il y restera le bougre.  « C'est bon, tu peux changer, j'ai vu le plus important, tu peux mettre tes cartoons bizarre là. » que tu lui balances en partant vers ta chambre. tu vas chercher tes cours, parce que tu penses doucement à Marek. ça serait pas mal que tu travailles, au moins pour lui faire plaisir non ? alors tu vas tenter, de travailler un peu.

Toi, t’es une fille à string. T’aimes ça, c’est tout. Les culottes, t’es pas à l’aise, t’as toujours l’impression qu’on voit la trace de cette dernière, sous ton jean. Et puis on ne sait jamais quand on peut s’envoyer en l’air. Alors il faut être paré à toute éventualité. « J’ai pas dit que j’avais lâché l’affaire pour ça, tu me prends pour qui, Arijolie ? Non, j’ai essayé, mais elle semblait plus intéressé par le mec qui organisait la soirée. Je me suis retournée une seconde et elle partait avec lui. Tu sais bien que je ne suis pas trop friande des trucs à trois, depuis le plan glauque de l’année dernière. » En effet, un mec et une fille t’ont proposé, l’an dernier, un truc à trois. T’as sauté sur l’occasion, toujours là pour tester de nouvelle chose. Tu as déchanté quand t’as appris qu’ils étaient en fait jumeaux. Trop glauque pour toi. Tu t’expliques après lui avoir collé un baiser mouillé sur la joue. Tu t’occupes d’abord du lapin. C’est encore un bébé, il doit avoir un an tout au plus, que tu as recueilli il y a peu. Il est vraiment adorable et tu pourrais passer des heures à le câliner. Ensuite, tu nourris les deux tortues, en checkant la patte de Crochet et tu reviens finalement dans le salon. « Y’a rien de bizarre avec mes cartoons» que tu lui lances en zappant pour tomber sur titi et gros minet. « Tu fais quoi aujourd’hui, Ariane ? Eh, pars pas ! Je voulais te parler d’un truc ! »

« J’ai pas dit que j’avais lâché l’affaire pour ça, tu me prends pour qui, Arijolie ? Non, j’ai essayé, mais elle semblait plus intéressé par le mec qui organisait la soirée. Je me suis retournée une seconde et elle partait avec lui. Tu sais bien que je ne suis pas trop friande des trucs à trois, depuis le plan glauque de l’année dernière. » tu pouffes de rire, parce que tu ne peux pas t'en empêcher, non, tu te souviens exactement de ce moment qu'elle t'avait raconté. le truc morbide, glauque et vraiment à sa place tu serais partie en fou rire devant les deux jumeaux. « ouais ouais, je sais, je comprends, on sait jamais tu pourrais tomber deux fois sur des jumeaux avec la chance que tu as ! » tu éclates de rire finalement avant de fuir vers ta chambre pour trouver tes affaires de cours; « Y’a rien de bizarre avec mes cartoons Tu fais quoi aujourd’hui, Ariane ? Eh, pars pas ! Je voulais te parler d’un truc ! » qu'elle finit par te crier alors que tu t'en vas. « ALORS, déjà si, il y a tout de bizarre avec tes cartoons, assume et de deux, je reviens, deux secondes, tu peux vivre deux secondes sans moi. » et tu fuis vers ta chambre. Mattie, c'est comme ta soeur, celle que tu n'as jamais eu. t'as toujours voulu qu'elle se soigne pendant qu'elle, elle n'a jamais voulu. tu sais qu'elle devrait, pour son bien, tu sais qu'elle devrait accepter mais elle ne souhaite pas. en attendant, toi t'es là, impuissante et ça te mine carrément. tu fais semblant devant elle, vous faites semblant comme si tout allait bien alors que c'est très loin d'être le cas. beaucoup trop loin d'être le cas. tu ne peux pas la mener de force à l'hôpital mais tu ne peux pas la perdre non plus. tu finis par revenir avec tes cours, tu t'installes autour de la table basse et tu bosses tous tes cours un peu partout. « je suis là madame, tu voulais me parler de quoi alors ? tout va bien hein ? » tu redoutes toujours ce moment où elle t'annoncera qu'elle n'en a plus pour longtemps, tu redoutes tellement ce jour parce que tu ne sais absolument pas comment tu réagiras.

De toute façon, ce genre de chose, ça n’arrive qu’à toi. Il y a combien de chose qu’on te propose à toi, un plan à trois avec une paire de jumeaux flippant ? Très peu, mais assez, visiblement. « Te moques pas de mon karma, veux-tu. Après tout si mon tricycle n’avait pas perdue une roue pile au moment où tu passais devant moi, j’avais je serais tombé sur toi, et on ne se connaîtrait même pas, Ariane. Tu te rends compte ? Vivre sans toi ? Impossible, je m’ennuierais trop ! » Tu fronces le nez, tires la langue et lèves les yeux, la totale quoi. « N’importe quoi, tu dis n’importe quoi ma vielle ! Titi et gros minet, c’est la vie ! Sérieux, le jour où se chat bouffera l’oiseau, les poules auront des dents ! » Tu sais bien, que ça lui fait du mal, à Ariane. Mais tu n’y peux rien. L’hôpital, ça te fous la trouille. Tu ne veux pas finir, faiblarde, dans un lit d’hôpital. Tu ne veux pas qu’on est de toi cette dernière image. Tu veux qu’à ton enterrement, on se souvienne de la Mattie pleine de vie, qui vit à cent à l’heure. Tu veux qu’on se rappelle de toi, pas de ton cancer. Mais ça, les gens ne peuvent pas le comprendre. Tu ne veux vraiment pas qu’Ariane, ta meilleure amie, ta sœur, ton âme sœur, puisse te voir dans un sale état. Tu ne veux pas, non, vraiment pas. Alors tu réagis peut être pas de la bonne façon, mais c’est ta façon, et il faut que tes proches l’acceptent. Tu souris doucement à Ariane. « Mais oui, ma puce, ça va. Regardes moi, je n’ai pas l’air de pêter la forme ? Non, je voulais te demander si tu avais réfléchis au nom du futur chien de la coloc ? » Que tu lui demandes avec l’innocence d’un enfant.

« Te moques pas de mon karma, veux-tu. Après tout si mon tricycle n’avait pas perdue une roue pile au moment où tu passais devant moi, j’avais je serais tombé sur toi, et on ne se connaîtrait même pas, Ariane. Tu te rends compte ? Vivre sans toi ? Impossible, je m’ennuierais trop ! » tu ne peux t'empêcher de lui tirer la langue à ton tour. c'est vrai ça après tout, si jamais elle n'était pas tombée sur toi, vous ne vous seriez peut-être jamais connues et ça c'était vraiment triste parce que Mattie c'était tout pour toi. c'était ta princesse, ta meilleure amie, ta soeur aussi. elle représentait beaucoup et tu ne savais absolument pas comment faire sans elle. « N’importe quoi, tu dis n’importe quoi ma vielle ! Titi et gros minet, c’est la vie ! Sérieux, le jour où se chat bouffera l’oiseau, les poules auront des dents ! » et tu souris, forcément. « ouais ouais, si tu l'dis, c'est quand même bizarre pour moi, et d'ailleurs, tu sais très bien que si ce n'était pas cette fois là qu'on se serait rencontré, ça aurait été une autre fois. » que tu lui réponds simplement. tu t'éclipses, tu vas chercher tes affaires, tu vas chercher tes cours et tu reviens quand elle te demande. tu as peur doucement, qu'est-ce qu'elle veut te demander ? tu espères qu'elle va bien, qu'elle est toujours en forme, tu t'inquiètes irrémédiablement avec son air sérieux là. « Mais oui, ma puce, ça va. Regardes moi, je n’ai pas l’air de pêter la forme ? Non, je voulais te demander si tu avais réfléchis au nom du futur chien de la coloc ? » tu lui réponds par le même sourire, en premier lieu avant de souffler. « non mais .. Mattie !? un chien sérieusement ? tu te rends compte de l'entretient d'un chien ? je ne pourrai pas m'en occuper moi, j'ai mes cours, mon boulot tu sais que c'est impossible, puis les autres vont finir par craquer aussi si tu leur ramènes un chien. non, non c'est pas envisageable, je suis désolée Mattie. » parce que toi, t'es prête à tout lui passer à ta Mattie, elle mérite tellement le meilleure mais là, quand même .. un chien ?!

Un chien, et puis quoi encore ? un furet ? une basse-cours ? une ferme ? Mattie abuse, forcément, elle abuse vraiment, elle veut un chien et toi, tu n'as pas le temps pour t'occuper d'un chien ni de quoique ce soir; elle ne se rend pas compte de l'entretien. tu sais qu'en plus c'est toi qui sera chargée de le sortir, après tout, tu es la plus sportive ici alors tu seras obligée de t'y coller. tu le sais, tu le sens parfaitement. « Mais Ari…Je pourrais m’en occuper…Et puis tu sais bien que les chiens, ça remonte le moral, et ça aide à avancer. Imagine tout ce qui nous attendre, à la SPA…Tu peux pas leur faire ça, tu peux pas me faire ça…Et puis…Les autres, ils ont beau râler, ils les adorent, mes petits amours ! Plus sérieusement, Ariane, sérieusement, un chien, c’est mignon, c’est mais de la vie, et en plus, ça bouffera les croquettes de Kovu, comme ça, il sera moins gros ! Tout le monde y gagner ! » qu'elle argumente, qu'elle te balance, sûre d'elle, trop sûre d'elle d'ailleurs. oui c'est mignon, oui c'est adorable, oui tu aimerais bien, mais il faut être raisonnable, tu n'auras jamais le temps de l'aimer ce petit toutou. elle file vers toi, te prend dans ses bras. la stratégie du câlin, tu es presque fichue. « dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui » qu'elle enchaîne. elle ne lâchera pas l'affaire, sauf que toi non plus, tu ne vas pas lâcher l'affaire. « Non mais non Mattie ... un chien, tu le prends pour une vie, pour au moins 10 ans, tu te rends pas compte. tu seras où dans 10 ans ... putain Mattie, pourquoi tu veux faire ça ? tu sais très bien ... que je supporte pas ça et tu voudrais prendre un chien .. je ne veux pas me montrer pessimiste mais tu ne sais même pas combien de temps tu vas rester parmi nous. c'est mort, non, on ne prend pas de chien à moins que tu ne décides de te soigner. sinon, non, on ne prendra pas de chien. » c'est loin d'être autonome, c'est pesant, ça a besoin d'attention et tu sais très bien que tu ne pourras pas lâcher cette bête. tu n'as déjà plus vraiment de vie sociale .. si tu rajoutes un chien t'es foutue. tu le sais.