hello, it's me ft, anam

je sais pas..   comment ça il ne sait pas ? bien sûr que si, il sait, il va même rester, c'est tout, tu ne le laisseras pas partir, quitte à le suivre, tu ne le laisseras pas s'en aller. non. bon très bien. pour rattraper le temps perdu alors. mais tu ne me dois rien, je vais me débrouiller tout seul.   tu hoches la tête, tout sourire, oui, oui, t'as presque envie de sauter au plafond. t'as l'impression d'être cette petite fille qui retrouve son meilleure ami, son protecteur, son sauveur. t'es heureuse, parce que tu l'as retrouvé, et t'as l'impression d'avoir retrouvé une partie de toi-même. comment tu vas anam ?  tu souris, tu hoches encore la tête devant sa question. « oui, oui ça va.  » tu réponds, d'abord, sans le quitter des yeux. il t'a tant manqué, et pourtant, dans ses traits tu retrouves encore ce jeune homme qui t'a sauvé de l'enfer. oui, tu retrouves encore les traits alors qu'il a changé, physiquement, il est beaucoup plus homme que dans tes souvenirs. beaucoup plus grand. plus mature. il pourrait presque impressionner. « j'ai ma petite vie, mon entreprise. tu sais, quand je suis arrivée ici, j'ai trouvé une seconde perle, j'ai trouvé quelqu'un qui m'a aidé. c'était un vieil homme, il m'a tout appris et m'a aidé. c'est comme ça que j'ai créé cette agence. » tu souris un peu plus, tu presses sa main dans la tienne, tu lâches la seconde. « et toi ? comment tu vas ? tu sais, j'ai une chambre d'ami chez moi, tu peux venir chez moi si tu veux ? » tu proposes finalement, doucement. t'as envie qu'il vienne, t'as envie de le garder à l'oeil.

tu ne pourrais pas être plus heureux qu'en l'entendant te dire qu'elle va bien. c'est tout ce que tu voulais toi. en l'observant, tu retrouves le regard de petite fille qu'elle avait quand vous avez eu votre dernière conversation. elle est devenue une élégante jeune femme, pleine de qualités t'en es sûr. et ça te fait plaisir de savoir qu'elle a pu rencontrer quelqu'un pour l'aider quand tu n'en n'étais pas capable. ça t'a rendu malade de l'imaginer ne pas s'en sortir à cause de toi. tout ça parce que t'avais été assez stupide pour te prendre une balle. t'as conscience que t'as failli y passer mais ça ne t'a jamais dérangé. non toi ce qui te dérangeait c'était de la savoir dans la nature seule contre tous. et ça t'est venu comment l'idée de cette agence ? d'ailleurs vous y faîtes quoi ? en réalité tu pourrais connaître la réponse grâce au reportage mais t'y avais pas prêté attention à partir du moment où tu l'as vu. y'avait plus que son visages qui comptait à tes yeux. le reste tu t'en fichais pas mal. moi ça va. j'ai rien fait de glorieux dans la vie contrairement à toi mais ça va. surtout depuis que je t'ai retrouvé. tu souris légèrement en serrant un peu ses mains. t'as toujours eu l'impression qu'il te manquait quelque chose pendant toutes ces années. c'était sa présence bien sur. et à présent tu l'avais retrouvé. tu secoues la tête doucement. c'est hors de question que je dorme chez toi. je veux me débrouiller. je vais bien trouver quelque chose. t'es pas venu pour recevoir la charité. tout ce qui t'intéresse c'est la connaître mieux et voir le monde dans lequel elle a évolué.

et ça t'est venu comment l'idée de cette agence ? d'ailleurs vous y faîtes quoi ?  qu'il te demande finalement et tu lui souris avant de prendre la parole pour lui expliquer. « ce vieil homme, qui m'a aidé. il était seul et sa solitude lui pesait. il cherchait l'âme soeur mais ne savait pas comment le trouver alors j'ai eu l'idée d'ouvrir un site de rencontre. c'est ce que fais mon agence, on gère des rencontres, on organisme des événements pour que les gens rencontrent l'amour. » tu lui expliques, sagement, tout en le fixant droit dans les yeux. c'est vrai que c'est pas commun, c'est quelque chose de surprenant même, surtout venant de toi, mais ça il ne le sait pas encore que toi, finalement, t'y connais absolument rien. rien du tout. moi ça va. j'ai rien fait de glorieux dans la vie contrairement à toi mais ça va. surtout depuis que je t'ai retrouvé. c'est hors de question que je dorme chez toi. je veux me débrouiller. je vais bien trouver quelque chose. tu secoues la tête à ton tour en pressant tes mains dans les siennes, comment ça hors de question ? « moi aussi, je suis contente de t'avoir retrouvé, tellement heureuse ... j'ai toujours eu l'impression qu'il me manquait quelque chose et là, je comprends que tu me manquais je ... je veux que tu viennes chez moi bahir. écoute, au moins en attendant que tu trouves quelque chose, je vais pas te laisser errer dans les rues de biarritz alors que j'ai de la place. laisse moi au moins faire ça pour toi. » tu demandes, tu pourrais presque le supplier, tu ne vas pas lâcher l'affaire, c'est hors de question, tu ne peux pas le laisser seul sur biarritz. « s'il te plaît bahir, ne sois pas têtu. » tu t'en fiches, tu as de la place, puis ça vous permettrait de rattraper tout ce temps.

t'écoutes son histoire véritablement intéressé. parce que tu veux connaître sa vie et ça en fait partie. alors oui, ça t'intéresse. alors ton truc c'est l'amour ? plutôt marrant comme idée. tu pourrais lui demander ses services un jour peut être. ou non. t'es mieux seul. t'es mieux sans personne. parce que t'es pas supportable comme type. t'as trop de démon qui te hantent. tu peux pas rendre heureux sans l'être vraiment toi même. et alors, pour toi ça a marché ? je veux dire, l'aide que tu leur apportes. t'es curieux oui. tu veux savoir si elle a quelqu'un. t'aimerais bien, elle le mérite. t'espères qu'elle mène pas la même vie sentimentale que toi. anam c'est une fille géniale, elle l'a toujours été. et l'homme qui partage sa vie, si il existe, devrait lui offrir des montagnes. dans ce qu'elle te dit, tu te retrouves. t'as toujours eu cette impression aussi. celle d'une pièce qui manque au puzzle. t'as jamais pu être complet jusqu'à présent. jusqu'à la revoir aujourd'hui. t'as pas envie de t'imposer c'est vrai mais ça t'arrangerait quand même d'aller vivre chez elle un peu. et puis elle a pas l'air de vouloir lâcher l'affaire tant que t'accepteras pas. de toute façon ça ne sera que pour quelques jours, pas plus. bon d'accord d'accord. j'accepte à une seule condition, tu me laisses payer ma part. il te reste un peu d'argent, trois fois rien. t'en trouveras d'autre, tu te débrouilleras. comme toujours, t'as jamais fait autrement qu'en te débrouillant. t'es devenu pro à ça. dans le fond t'es content de savoir que tu vas pouvoir rattraper le temps perdu avec elle. t'attends ça depuis votre séparation. pour le moment t'es pas capable de la laisser partir. pas encore une fois. plus jamais. ou alors tout en restant en contact. et encore, ça ne serait pas suffisant.

alors ton truc c'est l'amour ? qu'il te lance cache et tu souris en haussant les épaules. oui et non, ce n'est pas tellement ça. l'amour c'est même très loin d'être ton truc mais comment lui expliquer que toi, tu n'es pas faite pour ça, que toi, tu as beaucoup de mal avec tout ça, que tu débutes. tu as bien Demetrio, mais c'est compliqué, parce que tu es réservée, timide, tu ne connais pas, tu ne sais pas comment t'y prendre mais surtout tu as beaucoup de mal avec la confiance. et alors, pour toi ça a marché ? je veux dire, l'aide que tu leur apportes. qu'il demande, tu souris doucement en pressant une de ses mains. « mon agence fonctionne, mais je t'avoue que moi, personnellement, je ... enfin .. je n'ai jamais eu quelqu'un dans ma vie. » pourquoi lui cacher, il connaît plus de choses sur toi que n'importe qui sur cette terre, alors tu ne lui caches rien, plus rien non. « j'ai beaucoup de mal à faire confiance, à accorder ma confiance, tu sais, j'ai toujours peur de .. de tomber sur eux. » tu lui dis d'une petite voix tombant peu à peu dans tes démons, sans faire attention. tu secoues la tête, tu ne veux pas penser à eux. bon d'accord d'accord. j'accepte à une seule condition, tu me laisses payer ma part. qu'il reprend, et tu souris, de plus belle cette fois. « bien sûr, si tu veux oui, mais tu sais je n'ai pas besoin de cet argent, je préférerai que tu le gardes, vraiment. je t'offre l'hospitalité, tu n'auras qu'à préparer à manger si tu veux. » tu lui lances, tout sourire, fière de toi.

t'aimerais l'être mais t'es pas tellement surpris quand elle te dit qu'elle n'a eu personne. anam est une jolie fille, intelligente et qui mérite à être connue. mais vous avez vécu des choses pas facile et la confiance étant primordial dans un couple, c'est plus compliqué pour vous. enfin en tout cas pour toi. t'aurais peut être pu vivre une vie pleine de romance avec une autre femme. mais pour que ça marche, il faut pouvoir lâcher prise et être capable de se reposer sur l'autre, d'avoir une confiance aveugle en cette personne. toi, t'aurais jamais pu faire tout ça. déjà parce que t'as besoin de tout contrôler et parce que t'as appris à être seul. tu veux pas avoir à rendre des comptes. jamais ? t'es quand même surpris au moins de cette partie là. comment une fille comme anam n'a t'elle jamais eu de relation. même toi t'en as eu. aussi étrange qu'elle a pu être. mais tu comprends qu'elle ne puisse pas accorder sa confiance. tu sers un peu plus sa main, d'un sourire compatissant et tu plonges ton regard dans le sien en remettant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. tu risques plus rien, crois moi. ils sont partis. parce que tu les as vu se faire arrêter. t'as assisté à toute la scène avant de fuir. de courir à ne plus pouvoir en respirer par crainte qu'on te poursuive. au début c'était pas simple de t'y faire mais t'as fini par y arriver. seulement à présent, tu te rends compte qu'elle n'a jamais été mise au courant de leur arrestation. qu'elle vit dans la peur depuis le jour de son départ. et qu'elle s'est surement bloquée beaucoup de choses dans sa vie à cause de cette histoire. hors de question que tu payes pour moi. mais je peux aussi faire à manger si tu veux. tu lui souris un peu. t'es têtu, elle aussi, seulement cette fois tu ne te laisseras pas faire.

jamais ? qu'il reprend et tu secoues la tête doucement en souriant. « non, non jamais bahir, jamais. j'ai .. je pouvais pas. » tu lui expliques simplement, avec ce fin sourire sur tes lèvres, un sourire plutôt gêné d'ailleurs, gêné de parler d'une telle chose. non, tu n'as jamais connu l'amour ni rien qui s'en rapproche. les gestes tendres, tu ne connais pas encore. du moins il commence à y avoir demetrio qui rentre dans ta vie, doucement, qui s'installe là, dans ta vie. tu ne sais pas encore si tu devrais lui faire confiance. tu risques plus rien, crois moi. ils sont partis. qu'il t'assure finalement et t'as l'impression d'avoir un poids en moi sur toi, t'as l'impression de rester de nouveau, comme si un poids s'était enlevé du tien sans prévenir. « c'est vrai ? » que tu reprends, les yeux brillants, ils sont réellement partis ? loin ? ils ne reviendront pas ? jamais ? hors de question que tu payes pour moi. mais je peux aussi faire à manger si tu veux. qu'il continue, têtu comme une mule. « si tu veux oui, bien sûr, tu pourras faire à manger avec grand plaisir même ! je t'avoue que je ne suis pas la plus grande cuisinière de la ville, je me débrouille pour ne pas mourir de faim, ce qui est déjà bien en soit n'est-ce pas ? » tu lui sors, plutôt contente de toi. « tu es occupé là ? tu ... enfin ... je termine le boulot dans une petite heure , alors ensuite, on pourra passer à ton hôtel récupérer tes affaires et je t'emmènerai chez moi ? » tu lui demandes finalement.