le soutien est le meilleur des remèdes (NUMA)

A peine le dernier message de Numa arrivé dans ma boite de message, que je sautai devant ma penderie pour me changer. Je n'arrivai toujours pas à croire ce que je venais de lire. Il ne se trouvait pas en vacance comme il l'avait dit à tout le monde mais à l'hôpital. A l'hôpital pour se faire opérer, comme il me l'avait dit sur la plage. J'avais vraiment du mal à croire qu'il avait fait ça dans notre dos, dans mon dos... J'avais confiance en lui et je pensais qu'il aurait assez confiance en moi pour me le dire. Lentement, je me passai une main dans les cheveux et en voyant Iceberg assis à mes pieds, un regard pleins de questions, je lui fis un petit sourire. Le pauvre s'il savait, s'il pouvait comprendre... Il le prendrait certainement aussi mal que moi. Mais peut-être que lui le savait. Après tout, il n'y avait pas un meilleur être vivant que l'animal pour garder un secret.  Avoue que tu étais au courant... Comme s'il allait me répondre. Vraiment, il fallait que je me remette du choc de cette révélation. Heureusement que je n'avais pas décidé de prendre une cuite le soir d'avant, comme je l'avais fais ces derniers jours, sinon je n'aurais pas été en état pour le voir. On m'aurait mis dans une chambre toute seule, pour que je reprenne mes esprits. J'enfilai rapidement un jeans, un pull beige et une paire de basket. Je ne fis même pas un détour par la salle de bain, preuve que je voulais vraiment me dépêcher d'aller le retrouver. Le centre hospitalier se trouvait bien trop loin pour que je m'y rende, alors pour une fois je décidai de prendre le taxi. C'était rare chez moi, en tant normal je privilégiai la marche, mais là j'étais beaucoup trop pressée. Grâce au véhicule, il ne me fallut que quelques minutes pour arriver à destination et étant pressée, je ne pris même pas la peine de récupérer ma monnaie. Le chauffeur devait être content, j'en était certaine. Arrivée à l'acceuil, je n'eus pas d'autres choix que de m'arrêter, ne sachant pas où aller. Bonjour... Je souhaiterai me rendre dans la chambre de Numa Favre. Je vous informe déjà que je ne fais pas officiellement partie de la famille... Mais presque. Donc même si vous décidez de ne pas me dire le numéro de sa chambre, je serai capable de fouiller tout le centre. Un petit sourire sur les lèvres, j'attendais patiemment d'avoir une réponse de l'infirmière se trouvant derrière le comptoir. Elle devait certainement me prendre pour une folle. Chambre... 564. Mais je vous avertis, il ne veut voir personne, il rejette toutes les personne entrant dans sa chambre. Je laissai un petit rire s'échapper d'entre mes lèvres pendant que je la remerciai et me diriger vers les ascenseurs. Cela ne m'étonnait guère qu'il ne veuille voir personne, il avait réagit pareil après son accident. Sauf qu'il savait que je venais et que même s'il ne le voulait pas, j'allais entrer dans sa chambre. Arrivée derrière la porte, je frappai quelques coups, attendant tout de même une réponse de sa part, parce qu'il y avait peut-être des infirmières entrain de lui faire des soins à ce moment précis.

tu ne lui as pas menti, tu aurais pu, la faire marcher, lui dire que tu comptais prolonger tes vacances, mais non, au final, tu lui dis de venir à l'hôpital. tu sais qu'elle va paniquer, et elle a raison, mais tu sais aussi qu'elle va comprendre, oui, elle va comprendre que tu t'es fait opérer, simplement, alors tu attends, dans ton lit si blanc dans cette chambre trop blanche. tu sais qu'elle va arriver, qu'elle ne devrait pas tarder. tu fermes tes yeux, quelques instants, tu te prépares à faire face à une petite tornade blonde, tu le sais, tu le sens d'ici alors il faut que tu te concentre, que tu restes calme, coûte que coûte. tu entends finalement la porte, on frappe. tu attends, tu patientes, tu hésites. faire le mort pourrait être une bonne solution, une très bonne solution non ? tu pourrais faire le mort et comme ça, tu échapperais largement à la situation. sauf que tu ne vas pas faire ça non. tu te redresses doucement, tu remets bien en place le drap sur ton corps, dissimulant à la perfection ta jambe qui n'est plus. elle remarquera peut-être le fait qu'il n'y a pas de bosse et donc pas de jambe, t'en sais rien. « entrez. » tu souffles finalement et la porte s'ouvre sur Sacha qui est là, en mode paniquée, ça se voit, immédiatement, tu lui laisses le temps d'entrer sans la quitter des yeux. ça te fait quand même énormément de bien de la voir, là, oui, vraiment. « je suis désolé. » c'est tout ce que tu trouves à dire.

Je debout derrière cette porte close avec Numa et très certainement un colocataire derrière, du moins j'espère que se soit une homme, parce que si c'est une femme... Déjà que j'ai du mal à savoir que des infirmières le touchent tous les jours, alors si en plus il est H24 avec une demoiselle. Je pousse un léger soupir, tout en secouant la tête, parce que finalement ça ne me regarde pas, il est libre de faire ce qu'il veut. Même si au fond je me doute qu'il n'a pas le coeur à draguer. C'est bête, mais ça me rassure un peu. J'observe les alentours totalement désert avec cette odeur bien particulière qu'à les hôpitaux et que je n'aime pas plus que ça, parce qu'une fois en dehors, on a toujours l'impression qu'elle nous poursuit. Les minutes passent lentement sans qu'une réponse ne me parvienne aux oreilles. Je me doute qu'il hésite à me faire entrer, mais de tout façon il doit assez me connaître pour savoir que je rentrerai de tout façon. J'avais passé la sécurité de l'accueil, alors ce n'était pas une porte qui allait m'arrêter. Enfin je l'entends m'autoriser à entrer et je remarque que je retenais ma respiration comme si je voulais être certaine de l'entendre me le dire. Lentement, je descends la poignée, pousse la porte et pénètre dans cette pièce étrangère. Elle ressemble comme deux gouttes d'eaux à celle qu'il avait occupé lors de son accident. Je dépose un court instant mon regard sur le second lit, mais il est désert. Au moins j'allais être tranquille avec mon meilleur ami. Quand mon regard croise enfin le sien, je ne peux pas m'empêcher de sourire et d'être soulagée. Cette fois-ci, je comptais bien être présente, comme je le lui avais promis sur la plage. Je m'avance en sa direction, sans le quitter du regard. En l'entendant s'excuser, tu lèves légèrement les yeux au ciel et je m'arrêter à son chevet pour lui prendre la main et déposer un baiser sur sa joue. Arrête de t'excuser Numa, ça ne te va pas au teint. Et puis, ce qui est fait, est fait... J'ai envie de regarder son corps, de regarder quelques secondes l'endroit où normalement il devrait y avoir sa jambe, juste pour savoir ma réaction, mais je n'ose pas, j'ai peur qu'il le prenne mal. Parce que je me doute bien que ça ne doit pas être facile à vivre. Je m'assois au bord de son lit, sans lâcher sa main. Il m'avait manqué, énormément manqué et si j'avais su plu tôt ce qu'il avait vécu, je n'aurais pas fais toutes ces bêtises et j'aurais accouru plus rapidement auprès de lui. Bon et dis moi... Comment tu te sens ? Combien de personnes sont au courant et surtout... Combien de numéros des infirmières tu as déjà récupéré ? J'avais envie de parler de lui, de son opération, de la vie... De tout en fait, parce que je ne savais pas vraiment ce quoi dire, même si j'avais envie de dire beaucoup de choses et surtout de le sermonner, mais vu la tête et le regard qu'il me lançait, j'en avais pas le courage, du moins pour le moment.

Elle est là, elle s'approche de toi, tu la laisses faire, tu gardes ton regard dans le sien, tu observes toutes ses mimiques, tous ses faits et gestes, tu ne la quittes pas des yeux, pas une seule seconde. quelque part, ça te fait du bien de la voir, là, Sacha. Elle s'approche, s'arrête, laisse un tendre baiser sur ta joue avant de se reculer. Arrête de t'excuser Numa, ça ne te va pas au teint. Et puis, ce qui est fait, est fait... elle s'assoit là, sur le lit, tu pourrais te décaler, pour lui laisser un peu plus de place. oui, tu pourrais mais à quoi ça servirait ? elle du côté où il te manque ta jambe, où il n'y a plus rien alors, finalement, elle a largement la place qu'il lui faut. Bon et dis moi... Comment tu te sens ? Combien de personnes sont au courant et surtout... Combien de numéros des infirmières tu as déjà récupéré ? tu souris doucement jusqu'à ce que tu la vois s'avancer vers elle. elle avance son visage du tien, se baisser pour se retrouver à ta hauteur pendant que tu n'oses pas bouger, surtout pas. elle caresse ta joue, tendrement, approche ses lèvres, effleure les tiennes, uniquement, se recule ensuite et tu toi, tu perds pied, doucement. tu ne peux pas craquer, tu n'es qu'un putain de boulet maintenant, surtout ne pas craquer, tu bouges doucement, tu te recules, tu reprends possession de tes esprits. « Deux, trois. Ade, Luka et mon ancien colocataire de chambre. » tu lui réponds simplement. « si j'te l'ai pas dis, c'est parce que j'ai besoin d'être seul Sacha .. j'ai pas de numéro d'infirmière, désolé tu pourras pas les revendre puisque dès qu'il y en a une qui entre, je la vire. mais ça va, faut juste que ... que je m'y fasse, et c'est pas en une semaine que j'y arriverai alors c'est tout. tu peux partir. » tu dis, finalement, sûr de toi.

En entrant dans la chambre, je sentais mon coeur cogner dans ma poitrine, j'avais un peu peur de le voir, de voir sa réaction quand je serais en face de lui et surtout de ma propre réaction. C'était la première fois que je me retrouvai dans cette situation et je ne savais pas vraiment comment la gérer, c'est sûrement ça qui me faisait le plus peur. Je m'assis donc simplement au bord de son lit. faisant tout pour ne pas regarder l'endroit où normalement sa jambe aurait du se trouver et je me concentrai sur son visage. Un visage fatigué, qui ne savait plus comment réagir dans cette situation et pas vraiment content de me voir, même si ce détail, il essayait de le cacher. Sauf que je le connaissais trop bien mon Numa et pouvait deviner chaque sentiment qui passait dans son regard. Alors que je venais de débiter une longue phrase sans vraiment reprendre mon souffle, mes lèvres se déposèrent quelques instants sur les siennes, pour un baiser chaste. Je ne savais même pas pourquoi j'avais fais ça, mon cerveau avait une nouvelle fois bugué et ça m'énervait. Surtout que je m'étais promise de rester tranquille,  neutre et surtout je m'étais promise de mettre mes sentiments de côté. Le voyant se reculer, je compris qu'une nouvelle fois j'avais fais une bêtise et je poussai un léger soupir à peine audible alors qu'il prenait la parole. Vraiment, il y avait des fois où je me mettrai des baffes, tellement mon comportement était puéril mais au moins en ayant retenté une fois, je savais que cette fois-ci on ne serait plus rien d'autre que des amis et je devrai me faire à cette idée. Je me mordillais l'intérieure de la lèvre, l'écoutant attentivement et soulagée de savoir que je n'étais pas la seule à connaître son état. En l'entendant me dire que je pouvais repartir, je plongeai mon regard dans le sien, prenant un air sérieux, du moins j'essayais. Très, très drôle Numa... Tu as peut-être réussis à faire fuire toutes les infirmières de l'hosto, ta soeur et un de tes meilleurs amis... Mais moi je vais rester, même si cela va te mettre en colère. Je croisai les bras sur ma poitrine, sans le lâcher du regard. Je t'ai dis que je serais là pour toi et je n'ai pas changé d'avis depuis notre discussion sur la plage. Tu pourras même me jeter ton urinoir sur la tête, je ne bougerai pas d'ici. Et voilà que les deux têtes de mules se faisaient une nouvelle fois face et une nouvelle petite guerre venait de prendre possession de la chambre.

tu ne comprends pas non, tu ne sais pas pourquoi elle a fait ça, pourquoi elle t'a embrassé, tu n'arrives pas à comprendre son geste. est-ce qu'elle avait pitié de toi ? est-ce qu'elle voulait te sortir de là ? est-ce qu'elle tenté de te montrer que tu pouvais t'en sortir malgré tout ? t'en sais rien, t'arrives pas à comprendre alors tu restes là, sans rien dire d'autre. faut juste qu'elle parte, elle n'a pas besoin d'assister à un tel spectacle, vraiment pas. Très, très drôle Numa... Tu as peut-être réussis à faire fuire toutes les infirmières de l'hosto, ta soeur et un de tes meilleurs amis... Mais moi je vais rester, même si cela va te mettre en colère. tu soupires, évidemment, qu'elle va rester, évidemment, qu'elle va garder la tête haute, évidemment, qu'elle va te prendre la tête, qu'elle va rester, parce que c'est Sacha, parce qu'elle tient tête, elle est aussi têtue que toi. Je t'ai dis que je serais là pour toi et je n'ai pas changé d'avis depuis notre discussion sur la plage. Tu pourras même me jeter ton urinoir sur la tête, je ne bougerai pas d'ici. tu prends finalement sa main dans la tienne, tu la presses, doucement. « alors ... alors ne bouges pas, qu'est-ce que tu veux que je te dise. je ne suis pas d'humeur à jouer au plu têtu, alors restes, c'est tout. » tu parles doucement, t'es fatigué, tu ne peux pas t'empêcher d'être fatigué. entre les médicaments et la rééducation, t'en peux plus. « tu sais, je vais rester ici un moment, dans cette chambre. » tu sais pas vraiment pourquoi tu lui dis ça, mais tu lui dis, finalement.

Des fois, j'avais envie de pouvoir débrancher mon cerveau, parce que dans certaines circonstances, il me faisait faire n'importe quoi. N'importe quoi comme embrasser Numa alors que quelques auparavant, il avait été clair ; Il ne voulait pas de relation, juste de l'amitié entre nous. Alors pourquoi... Pourquoi  mon cerveau n'avait pas enregistré cette information. Cela m'aurait évité de me donner une nouvelle fois en spectacle pour rien. J'avais presque envie de me jeter sous le lit pour ne plus voir son regard remplis d'incompréhension. Heureusement, je réussis à faire diversion en parlant de tout autre chose et j'espérai que comme d'habitude il allait répliquer, que nous allions un peu nous taquiner. J'espérais cela pour lui changer les idées, lui faire oublier durant quelques instants l'endroit où il se trouvait actuellement. Sauf que contre toute attente, il baissa les armes dès mes premières répliques et une très légère grimace apparu sur le coin de mes lèvres, légèrement déçue de sa réaction. Alors que j'entrouvrais les lèvres pour lui lancer une petite pique, pour le faire réagir, il continua de parler et là, je levai les yeux au ciel, comme s'il m'apprenait une nouvelle que je ne connaissais pas tout en laissant un petit rire s'échapper d'entre mes lèvres. J'allais tout faire pour lui remonter le morale, même si je devais me transformer en clown. Ah bon ? Mince alors,  moi qui croyais que j'allais te prendre sous mon bras et te sortir d'ici dans les minutes qui allaient suivre. A mon tour, je lui pressai légèrement la main et déposa un nouveau baiser mais sur sa joue cette fois-ci et sans vraiment réfléchir, je me blottis dans ses bras, parcourant la pièce du regard. Bon dans ce cas... Je vais devoir aller chercher nos penderies, parce que tu as interdiction de rester dans cette tenue d'hosto... Je vais aussi aller Iceberg. Tu crois qu'il tiendra sous le lit ? J'avais vraiment envie de le voir sourire voir même de l'entendre rire, tout ça m'avait manqué et je me doute bien que depuis son réveil, il n'avait pas du beaucoup s'amuser. J'allais  donc essayer de lui changer ses journées en faisant je ne sais pas quoi encore, mais je savais que j'allais y arriver, parce que jusqu'à présent, j'avais toujours réussis à le faire sourire.

Ah bon ? Mince alors,  moi qui croyais que j'allais te prendre sous mon bras et te sortir d'ici dans les minutes qui allaient suivre.  Bon dans ce cas... Je vais devoir aller chercher nos penderies, parce que tu as interdiction de rester dans cette tenue d'hosto... Je vais aussi aller Iceberg. Tu crois qu'il tiendra sous le lit ? elle est maintenant dans tes bras, et tu acceptes ce contact, même si ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais. ça reste réconfortant, apaisant et tu apprécies. peut-être que tu ne devrais pas, peut-être que tu lui donnes du faux espoir, t'en sais trop rien, tu te demandes juste, si c'est une bonne idée. malgré tout, tu veux toujours la protéger, tu veux qu'elle soit heureuse, elle avant tout. « le pauvre iceberg, il ira sur le lit et toi, t'iras dessous. non mais oh, il mérite pas d'être dessous le lit. » tu aimerais sourire, tu aimerais vraiment, mais tu n'y arrives pas non. c'est certainement encore trop tôt, oui, c'est encore trop tôt pour que tu arrives à sourire, à faire comme si ça allait puisque ça ne va pas; « mais j'aimerai quand même que tu rentres Sacha, tu sais je ... je vais pas être de bonne compagnie, c'est encore trop tôt, j'ai besoin ... j'ai besoin de temps, besoin de me retrouver, de prendre le temps d'accepter que j'ai perdu ma ... que j'ai plus ... enfin, voilà. j'ai besoin de temps. tu penses pouvoir m'en accorder ?  » tu lui demandes, d'une seule traite, tu hésites pourtant, tu cherches tes mots, ne pouvant toujours pas assumer ce qui t'arrive, ne pouvant toujours pas avouer que tu n'as plus de ta jambe.

Non,je ne vais pas emménager dans cette chambre qui sent bien trop l'hôpital pour toi. Je veux simplement que lui, il s'y sente bien vu qu'il va y passer un long moment. Je suis calée contre lui, mon regard observant le plafond et la fenêtre qui se trouve près de son lit et en entendant sa voix, je redresse légèrement la tête en prenant un air choqué quand je l'entends me dire qu'Iceberg allait plutôt être sur le lit. Je plante mon regard dans le sien et lu i tire gentiment la langue Oh mais comment t'es vilain avec moi. Je me doutais pas que les léchouilles d'Iceberg te faisait plus d'effet que moi... Je comprends pourquoi tu le prend dans ta chambre la nuit. Je laisse un petit rire s'échapper d'entre mes lèvres avant de me redresser encore un peu plus. Je sentais bien que mon meilleur ami n'était pas à l'aise quand je me trouvais dans ses bras, je préférais donc me relever, n'ayant pas envie qu'il se sente encore moins à l'aise. Alors que je me demandais pourquoi son voisin de chambre n'était pas là, la voix de mon meilleur ami me fit revenir dans la réalité. Je l'écoutais attentivement et ne fus qu'à moitié étonné de sa demande. Je savais qu'il ne voulait pas de ma présence dans sa chambre, je l'avais compris dès les premiers messages envoyés. Au moins, je ne pourrais pas dire que je n'avais pas essayé. Je poussais un long soupir, tout en passant mes mains dans ma chevelure. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je vais rester plantée derrière la porte jour et nuit ? Si tu ne veux pas que je reste, alors je ne vais pas rester. C'est ta décision et je ne vais pas aller contre. Je lui fis un petit sourire, un peu triste de voir que même moi, je n'arrivai pas à lui remonter le morale, à lui faire oublier quelques instants ce qu'il était entrain de vivre. Je pensais le connaître, je pensais connaître toutes ces facette, mais je me trompais sur toute la ligne. Je me relevai et me rendis devant la fenêtre, croisant mes bras sur ma poitrine. Tu me manques Numa, ta joie de vivre, ta présence dans l'appartement. Je n'espérais pas retrouver ce Numa là maintenant... Mais j'avais espéré au moins te faire sourire. Je me retournai légèrement pour le regarder, retenant le plus possible les larmes qui voulaient sortir. Peut-être que si je lui disais ce que je faisais depuis son départ, peut-être... Peut-être que j'allais retrouver mon meilleur ami, ou du moins le faire réagir. Je me mordillais légèrement la lèvre, pour enfin ne rien lui dire. J'étais bien trop lâche pour ça. Maintenant que je suis au courant, j'espère que tu vas me tenir au courant de l'évolution... Que tu vas m'appeler en cas de coup de bluzz ou si tu as besoin de quelque chose.

Oh mais comment t'es vilain avec moi. Je me doutais pas que les léchouilles d'Iceberg te faisait plus d'effet que moi... Je comprends pourquoi tu le prend dans ta chambre la nuit. qu'elle te dit, t'essaies de sourire mais une fois de plus tu n'y arrives pas non, c'est encore trop compliqué pour toi de faire de telle chose. c'est trop récent. « que veux-tu ... tu as trouvé. » tu dis, pour essayer dans de rester dans le ton de la conversation mais ça te fait trop de mal, c'est trop compliqué de rester ainsi, de dire des choses que tu ne penses pas, qui ne te font pas rire. t'es pas de bonne compagnie vraiment pas. elle doit s'en rendre compte puisqu'elle et déjà en train de se relever pour te laisser de l'espace. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je vais rester plantée derrière la porte jour et nuit ? Si tu ne veux pas que je reste, alors je ne vais pas rester. C'est ta décision et je ne vais pas aller contre. qu'elle te répond, rapidement, et c'est vrai, tu pourrais la faire sortir si tu le voulais vraiment mais t'as pas envie de lui faire de mal, t'as pas envie de lui faire de peine. Tu me manques Numa, ta joie de vivre, ta présence dans l'appartement. Je n'espérais pas retrouver ce Numa là maintenant... Mais j'avais espéré au moins te faire sourire. Maintenant que je suis au courant, j'espère que tu vas me tenir au courant de l'évolution... Que tu vas m'appeler en cas de coup de bluzz ou si tu as besoin de quelque chose. tu secoues la tête, elle ne comprend pas non, elle veut te faire sourire, elle veut te faire sourire alors que toi, tu as perdu ta jambe, tu viens de te faire amputer et tu devrais sourire ? non, impossible, tu ne peux pas, c'est impossible. « viens par là. » que tu lui dis, en tentant de garder ton calme. tu as envie de crier, tu as envie de te déchaîner, t'as envie de crier, hurler à la mort, mais tu te retiens, elle n'a pas besoin de ce spectacle. tu lui demandes alors d'approcher avant de capturer sa main. « écoute Sacha, oui, je te dirai comment ça va, je te dirai l'évolution, mais tu sais très bien comment ça va. tu sais très bien que c'est pas demain la veille que je vais sourire. c'est encore trop compliqué dans ma tête, une semaine, c'est pas assez. vraiment pas. j'arrive même pas à me regarder, je me dégoûte Sacha alors ne me demande pas de sourire, ne me demande pas de rire, c'est pas possible, tu comprends ? » tu lui réponds, calmement alors que tu bouillonnes parce qu'elle comprend pas, parce qu'elle veut que tu ailles bien mais c'est trop compliqué encore. « je reviendrai d'accord ? l'ancien Numa reviendra, mais je ne peux pas t'assurer quand. sois patiente Sacha. s'il te plaît.»

Je ne sais plus comment me comporter, quoi dire et quoi faire. J'ai l'impression de tout faire de travers, comme que j'étais enfant et que j'essayais de tout faire comme la maîtresse me demander. Rien que de savoir que je ne réussirais pas à atteindre mes objectifs, ça me donne envie de pleurer. Sauf que pleurer devant Numa n'est pas une solution, bien au contraire. J'allais donc attendre d'être de retour chez nous et surtout d'être dans mon lit, ou dans le sien, pour laisser les larmes rouler sur mes joues. Je me relève rapidement de son lit pour regarder par la fenêtre. Il fallait que je me change quelques instants les idées pour chasser cette envie de craquer. Je savais que ça allait être dur, mais jamais je n'aurais pensé que ça allait l'être autant. Le voir coucher était difficile mais le voir sans réaction l'était encore plus. J'aurais préféré le voir éclater, crier voir même pleurer que de le voir ainsi. J'espérais donc le voir devenir comme la dernière fois, le voir exploser dans son lit, le voir changer d'humeur comme de chemise. Sa, je pourrais le gérer, je m'étais préparée à ça mais pas à le voir sans vie. Oui, pour moi Numa était sans vie, son regard était vide, je ne voyais que de la tristesse et ça me serait le coeur. Quand il me tendit la main, je m'avançais lentement vers lui, plongeant mon regard dans le sien et en l'écoutant. Je ne faisais rien d'autre que d'avaler chaque mot qu'il me disait, essayant de laisser apparaître un léger sourire, mais celui-ci ne voulait pas venir. Je te comprends Numa, vraiment. Mais te voir ainsi... Je souffre autant que toi, vraiment. Je suis impuissante et ça me met en colère. J'aimerai pouvoir t'aider, vraiment mais je ne sais pas quoi faire et c'est frustrant. Je serre lentement sa main, m'asseyant une nouvelle fois près de lui. J'ai tellement envie de me blottir contre lui, de sentir son odeur, son corps contre le mien. Pourtant je me retiens, Je fais que le regarder, l'une de mes mains dans la sienne pendant que l'autre va lentement se déposer sur sa joue. J'aimerai tellement pouvoir t'enlever cette peine que tu as dans le regard, pouvoir t'enlever ces douleurs et les envoyer loin... Ma main parcours sa joue et descend sur son menton pour ensuite qu'un de mes doigts passent lentement sur ses lèvres sèchent. Je le serais Numa, je t'attendrai, peut-être pas sagement comme Iceberg, mais je serais là à ton retour, je serais là pour t’accueillir, pour te retrouver. Mes lèvres se déposèrent au coin des siennes pour sceller ma promesse.

Je te comprends Numa, vraiment. Mais te voir ainsi... Je souffre autant que toi, vraiment. Je suis impuissante et ça me met en colère. J'aimerai pouvoir t'aider, vraiment mais je ne sais pas quoi faire et c'est frustrant. non, tu ne penses pas qu'elle souffre autant que toi, elle ne se rend pas compte de la douleur que tu éprouves. elle, elle a encore ses deux jambes alors elle ne peut pas dire qu'elle souffre autant que toi. tu peux concevoir sa souffrance, mais pas autant que la tienne, seulement, tu ravales tes mots. tu ne veux pas les lui balancer, tu ne veux pas lui faire du mal alors tu gardes toutes ces choses pour toi, sagement, trop, peut-être, tu n'en sais rien. J'aimerai tellement pouvoir t'enlever cette peine que tu as dans le regard, pouvoir t'enlever ces douleurs et les envoyer loin... t'essaies de sourire, mais tu n'y arrives pas non, elle est belle Sacha, elle tente Sacha, tu sais qu'elle essaie de tout faire, tu sais qu'elle essaie de te sortir de cet état, mais elle ne peut pas. c'est frustrant, même pour toi. Je le serais Numa, je t'attendrai, peut-être pas sagement comme Iceberg, mais je serais là à ton retour, je serais là pour t’accueillir, pour te retrouver. elle embrasse le coin de tes lèvres et va pour s'écarter alors que tu la retiens comme tu peux avec ta main qui se perd dans sa nuque, tu approches son visage du tien et tu déposes un doux baiser sur son front. seulement, un, juste là, pour lui montrer que tu comprends, oui, que tu la remercies, mais que tu ne peux pas faire mieux, que tu ne peux pas faire plus. ce n'est pas que tu veux pas, mais juste que tu ne peux pas. juste. « merci Sacha, merci pour tout ce que tu fais, malgré tout le mal que je t'ai fais, tu es ... tu es une fille bien, et je te souhaite vraiment le meilleur. profite de ta vie, ne ... ne te prends pas la tête pour moi, d'accord, juste profite. » tu veux qu'elle vive sa vie, sans se morfondre pour toi. tu veux qu'elle soit heureuse ta blonde, même si c'est sans toi.

Le voire dans cet état était dur pour moi, vraiment très dur et tu ne savais plus quoi faire. J'avais envie de le faire sourire, de le voir plus heureux mais je savais que c'était impossible. Tant que lui ne le voudrais pas, personne n'y parviendrai et ça, ça m'énervais. Je le regardais totalement absent dans ce lit d'hôpital et j'avais l'impression de me revoir juste après son accident, quand j'avais décidé de le quitter, ne supportant plus son changement de comportement. C'était pour ça que cette fois j'avais décidé de rester, de lui prouver que j'avais changé et que je n'avais plus peur. Pourtant cette fois-ci c'était lui qui me demandait de partir, que je continue ma vie comme s'il n'était pas à l'hôpital et ça me faisait mal. Je comprenais maintenant ce qu'il avait pu ressentir que j'étais partie et je m'en voulais encore plus maintenant. Un nouveau baiser atterrit au coin de ses lèvres, et au moment où je me retirais, il me rattrapa pour m'embrasser sur le front. Je du me mordre la lèvre pour empêcher un sanglot de s'échapper d'entre mes lèvres mais je ne pu pas empêcher quelques larmes de rouler sur mes joues. Ses mots furent pire que des flèches planter dans le coeur. Arrête de dire ça Numa, tu ne m'as pas fais de mal. Tu as voulu me protéger, tous nos protéger. Jamais je ne pourrais t'en vouloir pour ça. De plus, je ne veux pas profiter de ma vie si tu n'es pas là. J'ai envie de partager de bons moments en ta compagnie... Je te blottis dans ses bras, même si le mieux aurait certainement été de m'éloigner, parce que je nous faisais souffrir tous les deux, j'en avais vraiment conscience. Mais en étant dans ses bras, cela m'empêchait de lui dire toutes les bêtises que je faisais depuis son absence. S'il le savait, je savais qu'il réagirait, qu'il m'engueulerait comme je le méritai. J'enfouis ma tête au creux de son cou. D'ailleurs... Depuis que tu n'es pas là, je ne fais que des bêtises Numa. Il faut que tu remettes, que tu reviennes me surveiller comme tu l'as toujours fais. J'ai besoin de toi, vraiment.

Arrête de dire ça Numa, tu ne m'as pas fais de mal. Tu as voulu me protéger, tous nos protéger. Jamais je ne pourrais t'en vouloir pour ça. De plus, je ne veux pas profiter de ma vie si tu n'es pas là. J'ai envie de partager de bons moments en ta compagnie... tu ne sais pas quoi dire, encore une fois, tu ne sais pas quoi dire. t'as pas les mots, t'as pas ce qu'il faut, alors tu gardes simplement le silence; t'as pas envie de lui faire du mal, non, bien sûr que non, mais des fois, t'as l'impression que t'en es obligé, que t'es obligé pour la protéger. elle vient se blottir contre toi, et tu la laisses faire, q'D'ailleurs... Depuis que tu n'es pas là, je ne fais que des bêtises Numa. Il faut que tu remettes, que tu reviennes me surveiller comme tu l'as toujours fais. J'ai besoin de toi, vraiment. tu secoues la tête, tu bouges doucement, et tu la décales. « putains sacha .. » tu souffles, d'une voix basse. « arrête .. arrête de faire ça, arrête de dire des trucs comme ça; sors d'ici. je veux que tu sortes d'ici ! » tu reprends alors. lunatique, saute d'humeur, tu reprends tes bonnes vielles habitudes. si tu le pouvais tu te lèverais, si tu le pouvais, tu te lèverais et tu partirais toi même pour ne pas avoir ce contact mais tu ne peux pas, t'es coincé toi, t'es bloqué .. comment peut-elle faire ça ? comment peut-être merdé alors qu'elle va bien .. .elle. « tu te rends compte de ce que tu dis putain !? regarde moi, regarde ... c'est moi l'handicapé, c'est moi qui devrait faire n'importe quoi mais même ça, je ne peux pas, même ça je ne peux pas l'faire, alors maintenant, j'veux que tu sortes de cette chambre. maintenant. tu dégages sacha, j'ai pas besoin que tu viennes me raconter à quel point tu déconnes. j'ai assez de problème comme ça. » t'es haineux, t'es méchant, voir violent dans tes mots, alors que ton corps n'exprime aucune expression. tu lui en veux, tu lui en veux de faire n'importe quoi alors que tu ne peux tout simplement pas être là pour elle, parce qu'on t'a amputer. « j'veux pas que tu m'parles. vraiment pas, pars ou je serai encore plus méchant. »