le soutien est le meilleur des remèdes (NUMA)

Je savais qu'en lui disant que je faisais des bêtises, j'allais le faire réagir. Certainement pas de la bonne manière, mais il fallait que je tente le coup, coûte que coûte. Je ne le supportais plus de le voir amorphe dans ce lit d'hôpital. A peine ma phrase sortit d'entre mes lèvres, que je sentis une réaction chez lui. Déjà physique et ensuite verbale. Je me redressais, laissant un nouvel espace entre lui et moi, recevant chaque mot comme je le méritais. Je devais avouer que je n'imaginais pas sa réaction comme ça, enfin pas totalement comme ça. Tu recules de quelques pas, accusant chaque phrase qu'il prononçait, ayant presque de la peine à le reconnaître. Je l'avais déjà vu dans cet état, ce n'était pas la première fois qu'il se mettait en colère. C'était d'ailleurs une des raisons qui m'avait fait quitter la ville, la première fois qu'il était entré à l'hôpital. Quand Numa se mettait en colère, il se transformait vraiment, que se soit dans l'intonation de sa voix ou dans ses gestes. Il n'y a qu'une chose dont j'étais certaine, c'était que jamais, jamais il ne lèverait la main sur moi, même si tout son corps montrait le contraire. Un petit soupir s'échappe d'entre mes lèvres, alors que mes mains passent dans ma chevelure. Très bien, je m'en vais Numa, je quitterai pas la ville cette fois, tu ne me feras pas fuir, même avec ce comportement. T'as peut-être une jambe en moins mais pour moi, t'es toujours le même. Même si actuellement tu penses le contraire. Tu le regardes une dernière fois, avant de tourner les talons et de quitter cette chambre d'hôpital où t'avais l'impression d'être entrée à peine quelques minutes auparavant. Tu fermes à peine trop fort la porte et une infirmière qui passait à côté de toi, te jette un regard mauvais, tout en te demandant de faire moins de bruit.