la beauté du souvenir (bendy)

tu tentes, le tout pour le tout, tu tentes de la faire parler, parce que l'ignorance, tu ne supportes pas, parce que l'ignorance, tu ne peux pas, alors tu veux et tu vas la faire parler, tu vas lui laisser le temps de se dévoiler parce qu'elle en a déjà trop dit, parce qu'il se passe déjà trop de choses dans ta tête. oui, tu te fais des films, tous plus horribles les uns que les autres, toi, t'as juste besoin qu'elle te dise ce qu'il se passe, ce qu'elle a, ce qu'il lui arrive; c'est tout ce que tu veux alors finalement elle relève doucement son haut, légèrement, à peine. tu redécouvre sa peau, lentement, tandis que c'est sur des cicatrices que tu te perds, trop rapidement, tu as mal, tellement mal, mais tu ne montres rien encore, parce que tu sais que si tu t'énerves, tu vas la perdre, tu sais que si tu hausses le ton, elle va reculer, elle va se murer dans le silence et ce n'est pas ce que tu veux, alors tu tentes. tu restes calme, doux, pendant qu'à l'intérieur, tu exploses de rage. « Ils m'ont retrouvé Bendo, ils m'ont enfermé... » qu'elle finit par dévoiler, par dire. elle baisse le regard, elle s'approche, l'enfoui, là, contre toi et s'effondre littéralement dans tes bras. tu ne peux que refermer ton étreinte autour de son petit corps qui te semble si frêle, si fragile en cet instant. oui, tu as mal, tellement mal pour elle alors tu la serres un peu plus avant de finir par la porter dans tes bras. tu connais cette maison, tu sais où aller, alors tu la mènes rapidement vers une chambre d'ami, certainement celle où elle loge d'ailleurs. tu la déposes sur le bord du lit, assise, et tu viens t'agenouiller devant elle. « je veux voir ..; montre moi, ce qu'ils t'ont fait. » tu ordonnes, pratiquement, parce que tu as besoin de savoir pour le rendre, oh oui, tu vas les retrouver et les faire payer.

Bendo détaille sa peau, une partie de ses cicatrices qu'elle a osé lui dévoiler. Silencieux, il ne prononce pas même un mot, c'est simple, il n'y a pas de mots devant ces blessures. Wendy aimerait pouvoir lire dans ses pensées à cet instant même. Bendo s'efforce de paraître le plus calme possible mais Wendy sait qu'à l'intérieur de lui même, il en est tout autre. Sans tarder, elle se referme sur elle-même, craignant d'en avoir trop dit, d'en avoir trop montré, Wendy vit dans la peur. Faiblement, elle se laisse aller contre Bendo, elle s'abandonne dans ses bras alors qu'il l'accueille contre son torse. Il adopte une attitude protectrice, bien que le mal soit déjà fait, Wendy a le sentiment d'être en sécurité entre ces bras qui resserrent son étreinte. Le jeune homme la prend contre lui et la porte jusqu'à sa chambre, il la dépose sur le lit tandis qu'elle se laisse faire. A nouveau, il lui en demande davantage sur ce qu'il s'est passé mais devant ses attentes, Wendy se sent prise au piège. « Je peux pas... » D'une part, cette demande impliquerait qu'elle se déshabille totalement sous les yeux de Bendo et ce n'est pas le contexte qu'aurait aimé avoir Wendy pour partager à nouveau son intimité avec le beau brun. D'autre part, elle n'ose pas et puis même en s’exécutant, Bendo ne découvrirait pas l’ampleur de sa douleur. « Je peux pas tout te montrer. », avoue-t-elle presque honteusement en baissant la tête. Même si elle le voulait. Il y a des choses qui ne se montrent pas, des actes pourtant destructeurs mais qui laissent simplement des traces dans sa mémoire. Devant les attentes et l'insistance de Bendo, elle finit doucement par retirer ses vêtements, jusqu'à se retrouver presque nue devant lui. Ses bras viennent automatiquement recouvrirent certaines cicatrices qu'elle ne supporte pas. Suivant les marques dont il s'agissait, Bendo pouvait reconnaître une partie de ce qu'ils avaient pu lui faire subir. Les larmes lui montent à nouveau au bord des yeux, il lui en demande beaucoup. S'il n'y avait rien eu de tout cela, il serait probablement resté froid envers elle, il n'aurait pas forcément cherché à l'approcher à nouveau pourtant, depuis qu'il a découvert la vérité, Bendo s'est adouci. « S'il te plait Bendo, ne me fais pas exister seulement à travers eux, ni à travers mes blessures... », lui demande-t-elle en fixant ses yeux, tout en caressant sa main. Wendy veut de l'attention comme avant, pour ce qu'elle est, pas uniquement pour ce qu'elle a subi. Pas parce que Bendo s'en veut, non. Peut-être qu'elle en attend trop, qu'elle en veut trop Wendy.

tu t'agenouilles simplement par terre, devant elle, tu attends, qu'elle s'exécute, tu attends qu'elle te montre l'ampleur des dégâts, qu'elle te montre ce qu'elle a subi. tu n'en demandes pas plus, juste qu'elle te montre encore ce qu'il se passe. « Je peux pas... » elle murmure, elle dit, là, assise sur le lit. bien sûr que si, elle peut, bien sûr que si, tu vas juste attendre qu'elle s'exécute, qu'elle retire ses vêtements. tu lui laisses l'occasion de le faire, parce que si elle ne décide pas, c'est toi qui va les enlever, ses vêtements, tu vas les enlever, parce que tu ne la laisseras pas dans cet état, parce que tu ne partiras pas sans savoir. impossible. « Je peux pas tout te montrer. » qu'elle t'avoue finalement, en baissant la tête, tu rattrapes son visage d'une main, tu frôles son menton de tes doigts, et tu remontes son regard, son visage. elle n'a pas à baisser la tête. non. pas devant toi. « montre moi ce que tu peux alors. » les blessures physiques, ce qui est possible que tu vois, là, de tes yeux. elle finit par accepter, elle finit par bouger, tu te recules légèrement, pour lui laisser de l'espace, tu te recules, pour observer, silencieux, toujours silencieux, le visage impassible alors qu'elle est en train de se dénudée. ça te fait quelque chose, forcément, ça te fait quelque chose, parce que Wendy, tu l'as déjà vu totalement nue, oui, tu t'es déjà perdu contre ses courbes si désirable, contre son corps, tu t'en souviens, parfaitement, tu t'en souviens, et c'est ce à quoi tu penses, là, maintenant. pourtant, t'es vite ramené à la réalité quand tu aperçois les marques, les cicatrices, un peu partout sur son corps. elle en cache quelques unes, tu n'y fais pas attention. t'as l'coeur qui saigne, t'as envie de crier, t'as envie d'hurler ta douleur, là, maintenant, en voyant son corps si mutilé. t'as mal, parce que c'est ta faute, t'as mal, parce que ça n'aurait jamais du arriver non, tu as tout fait pour la sauver, pour la préserver, et tu as .. complètement raté. affreusement raté. « S'il te plait Bendo, ne me fais pas exister seulement à travers eux, ni à travers mes blessures... » elle frôle ta main,s es yeux brillants de larmes, tu te remets debout pour venir la prendre dans tes bras simplement. tu la serres, fort, contre toi, tu la serres fort, pour la protéger. tu ne sais pas quoi dire, parce que tu bouillonnes à l'intérieur de toi. tu fulmines. t'as la rage. une rage intense. mais tu ne veux pas blesser Wendy, alors tu ne dis rien. tu la remets sur le lit, assise, et tu commences à regarder ses cicatrices. tu en touches, quelques unes, tu les frôles, tu les observes, tu les enregistres. « je vais les retrouver, je vais tous les retrouver wendy. ils vont payer. »

Il y a bien longtemps que Bendo n'a pas été aussi proche d'elle, qu'il n'a pas vu son corps de cette manière. Il ne dit rien, il la dévisage entièrement sans oublier une seule parcelle de son corps. Wendy se doute que ce qu'il voit le touche mais elle finit par lui demander de ne pas l'oublier elle, au delà de ces blessures. Bendo n'écoute pas, il ne voit que par ces cicatrices, par le mal qu'il lui ont fait, comme s'il devenait obsédé par eux. D'un côté, elle le comprend Wendy, elle lui a caché tant qu'elle le pouvait et il ne s'attendait certainement pas à la retrouver un jour dans cet état, par sa faute. Il la prend dans ses bras longuement, sans un mot avant de l'inciter à s'asseoir à nouveau et de lui avouer ce qu'il a en tête, une vengeance terrible. « C'est trop tard Bendo, tu vaux mieux que ça, je le sais. ». Ses yeux plongent dans les siens et Wendy approche sa main de son visage pour venir caresser sa joue du bout des doigts. Le mal était fait. Wendy le lui disait mais elle savait pertinemment que Bendo n'abandonnerait pas, que lorsqu'il était prêt à se venger, il le faisait. Elle savait qu'au fond de lui, il bouillonnait de rage alors elle tentait de l'apaiser avec quelques mots. « S'il te plait, ne t'inquiète pas pour moi. », souffle-t-elle alors qu'il prenait connaissance de chacune de ses marques en les observant puis en posant ses mains dessus. Wendy prend son visage entre ses douces mains, comme si c'était lui qui avait besoin de réconfort à cet instant même. « J'ai survécu Bendo, même après leurs agressions physiques et sexuelles, je me suis relevée, avec des séquelles mais je l'ai fait. ». Elle semblait vouloir lui prouver que malgré toute cette fragilité et cette douceur qui la définissait, elle avait été une femme forte, capable de s'en sortir, de continuer de vivre. Doucement elle vient poser son front contre le sien avant de fermer les yeux. « Je ne t'en ai jamais voulu. », souffle-t-elle contre sa peau. Wendy aurait pourtant pu lui en vouloir, elle aurait pu le détester, le haïr de toutes ses forces mais elle n'avait même pas essayé.

elle te regarde, dans les yeux, elle voit, que t'es pas calme, elle te connait wendy, de trop, elle sait que tu es juste empli de rage, que tu t'apprêtes à la déverser. tu vas les faire souffrir. du mieux que tu peux. « C'est trop tard Bendo, tu vaux mieux que ça, je le sais. » sa main qui passe sur ton visage, sur ta joue, tes yeux qui se ferment pour rester concentrer. c'est trop tard, c'est vrai, le mal est fait, mais tu ne peux pas les laisser courir, tu ne peux pas leur laisser la vie sauve. ça, jamais. impossible. c'est au dessus de tes forces. « S'il te plait, ne t'inquiète pas pour moi. J'ai survécu Bendo, même après leurs agressions physiques et sexuelles, je me suis relevée, avec des séquelles mais je l'ai fait. » tu aimerais secouer la tête, mais elle la tient, entre ses mains, comme pour te canaliser, pour te faire comprendre qu'elle est là. seulement, c'est la rage qui t'enveloppe. « Je ne t'en ai jamais voulu. » qu'elle conclut, tu croises son regard, tu passes tes mains sur ses hanches, tu les remontes le long de son corps, sur ses épaules, tu captes son regard, sans jamais le lâcher. « t'es une femme forte, j'en doute pas, tu l'as toujours été à mes côtés. » tu dis, tu commences, tu cherches les bons mots pour ne pas la brusquer même si tu pourrais hurler ta colère, là, maintenant. « mais tu me connais. je ne les laisserai pas vivre, je ne les laisserai pas al vie sauve en sachant ce qu'ils t'ont fait. c'est au-dessus de mes forces. je vais les retrouver, quoiqu'il arrive. » parce que tu veux qu'elle soit au courant, t'as pas à lui cacher. « quoique tu dises, je les retrouverai. même si tu m'en voulais, même si tu es là, encore debout .. je vais les mettre au sol, je vais les anéantir pour qu'il ne recommence jamais. » tes mots sont durs, c'est vrai, mais c'est ce que tu penses.

Les mains de Bendo glissent le long de son corps, elles effleurent ses hanches, caressent ses côtes pour finir par s'échouer sur ses épaules. Wendy frissonnent lorsqu'il parcourt doucement sa peau. Il y a bien longtemps qu'un homme ne la pas touché de cette manière, du moins en dehors de Neal qui a toujours un geste tendre pour elle. Bendo ne peut que lui manquer lorsqu'elle le découvre à nouveau soucieux pour elle et protecteur, l'esprit vengeur. Wendy n'a jamais aimé les affaires dans lesquels il traînait, mais elle n'a jamais rien dit pour autant, elle s'est contenté de l'aimer tel qu'il était. Bendo sait qu'elle femme elle est, enfin surtout celle qu'elle était, il le lui dit, cherchant à la rassurer. Ses prunelles ne cessent de glisser dans celle du grand brun. Silencieusement, Wendy l'écoute, il ne lui cache rien, Bendo est sincère avec elle, malgré ces paroles il tient à se venger, elle se doutait que cela ne suffirait pas. Étrangement, sa voix lui parait apaisante, presque trop douce pour la vengeance qu'il annonçait. Elle hoche doucement la tête avant de reconnaître. « Je sais, je te connais bien. ». Elle savait qu'il était touché, blessé d'apprendre ce qu'ils lui avaient fait et Bendo n'était pas du genre à jouer l'indifférent dans ces cas là. « Fais attention à toi. », souffle-t-elle. Finalement, c'est tout ce qu'elle demande. Qu'il soit vigilent, risquer sa vie pour elle c'est beau mais elle n'en demande pas tant. Sa main se faufile jusque derrière sa nuque. « Tu m'as manqué, Bendo. », murmure Wendy. Ses doigts se perdent dans ses cheveux tandis qu'elle espère qu'il s'ouvre également à elle. Qu'il reste encore auprès d'elle et qu'il ne s'enfuit pas en la laissant là, déshabillée sur son lit, au beau milieu de la vérité.