(marlow) paris n'est pas si magique que ça

Paris est magique ! C’est ce qu’on a toujours dit à la jeune blonde ou ce qu’elle a entendu pendant que son frère – quand il était encore en vie – regardait des matchs où le club parisien jouait. Seulement, elle n’en est pas convaincue. Non, vraiment pas. Voilà déjà, deux semaines qu’elle y loue une chambre à l’hôtel. Elle ne pouvait pas loger chez son père, pas assez de chambres, alors elle s’était pris un petit truc. Cela l’arranger pas mal, elle fessait ce qu’elle voulait et surtout quand elle le souhait. Oihana n’était toujours pas convaincue de cette fameuse phrase. Elle a vécu ici, il y a neuf mois, elle est retournée à Biarritz après plus d’un an et demi à Paris. Elle n’avait jamais trouvé le côté magique de cette ville. Si vous aimez le côté vie à cent à l’heure, des bousculades, la vie chère, vous aimerez Paris. La jeune femme n’était pas comme ça. Quand Bastien lui avait envoyé un message dans la nuit, elle avait une excuse de rentre plus vite. Il lui avait demandé, oui, il lui avait demandé. Elle ne savait pas ce que cela voulait dire, mais elle avait pris le premier train. Oihana avait agi sans réfléchir, quand il était question de Monsieur Muscle, elle ne réfléchissait plus du tout. « Marlow, ouvre, je vais faire tromper nos pizza. » Deux jours plus tard, la jeune blonde était devant la porte de sa meilleure amie, Marlow. Elle n’arrive pas à toquer à la porte, alors elle hurlait à la mort. Espérant que la brune ne tarderait pas trop à arriver. En même temps, c’est compliqué quand on a deux cartons de pizzas encore chaud quand les mains et des sacs dans l’autre. la prochaine fois, elle pensera peut-être à les faire livrer chez Marlow. « dépêche j’ai même envie d’aller au toilette. » Les voisins seront au courant de ses envies. Tant pis, c’est le seul moyen qu’elle est trouvée pour que l’étudiante en médicine l’ouvre. Hé Oihana, elle n’est peut-être pas encore rentrée de son stage. Tu es bête parfois ma fille. Elle t'installe finalement dans le couloir, en fessant bien attention à ne pas faire les pizzas de leurs cartons. Un drame est si vite arrivé.

tu y es arrivée. tu as du mal à en croire tes yeux. tu as du mal à réaliser. il va t’en falloir du temps pour réaliser que tu fais des 18,9% d’étudiants ayant réussi le PACES dans la filière médecine toutes universités françaises confondues. tu as commencé ton stage. tu as fêté les résultats avec tes parents et le lendemain avec d’autres étudiants en médecine. tu as appris ça le jour où oihana t’avais envoyé un sms. hier, tu as appris que deux des filles que tu as rencontré à nassau viennent à biarritz cet été. pendant deux semaines. tu as évidemment proposé de les héberger durant ce laps de temps, elles t'avaient accueillis chez elle. juste retour des choses. elles seront là pour ton anniversaire et ça te fait énormément plaisir. tu te retrouves vraiment en elles. tu viens de finir ton stage. il est dix-huit heures. tu devrais être chez toi depuis une bonne heure. tu avais passé une bonne partie de ta journée à l’hôpital de bordeaux, très peu de temps dans son cabinet. juste cinq minutes. il a passé toute sa journée à opérer un enfant de cinq ans à titre gracieux pour une association faisant venir des enfants malades qui sont condamnés dans leur pays d’origine, faute de structures adaptées. un chirurgien brillant et humain. l’opération a duré trois heures, mais vous êtes restés à son chevet toute la journée. tu en as pour deux heures vingt-cinq de trajet s'il n'y a pas beaucoup de circulations. tu rentres chez toi, il est presque vingt-et-une heures. ce n’est qu’en montant les escaliers que tu te rends compte qu’oihana est là. tu n’as pas eu l’occasion de la prévenir, tu n’avais pas déjeuné à midi tout comme le chirurgien et tu ne pouvais pas l’utiliser durant tes heures de stages. il est simplement éteint. tu prends les pizzas, pour qu’elle puisse se relever. « je suis désolée. j’étais à l’hôpital de bordeaux toute la journée... opération pour une association. » tu ouvres la porte. tu poses les pizzas sur la table basse du salon. tu reviens sur tes pas. tu enlèves ta veste. tes chaussures, tu les poses à leurs places habituelles. tu vas chercher une bouteille de coca au frais dans ton frigo, des glaçons et deux verres. « je m’éclipse cinq minutes… juste pour me doucher, mais après je compte sur toi pour tout me raconter de paris. ça n'a pas changé tu peux toujours faire comme chez toi. » tu n’en pouvais plus. tu es contente de la retrouver, mais une douche s’impose après une première journée riche en émotion.

l’attente est assez longue, mais elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même. elle n’avait pas reçu les accusés de réception. Marlow devait être occupée. Son stage avait débuté et la blondinette se doutait bien qu’elle n’avait pas assez de temps pour répondre à l’hôpital. De plus, elle voit mal un chirurgien pendu sur son téléphone alors qu’il fait une opération à cœur ouvert. Alors elle patiente gentiment, puis elle n’avait rien de mieux à faire de toute manière. Ce n’est pas comme si quelqu’un l’attendait quelque part. Elle n’avait pas de petit ami, à son grand désespoir. Elle sortait très peu. Elle n’avait pas une grande vie sociale. Il n’y avait pas beaucoup de monde autour d’elle. Elle était seule au final. Heureusement qu’il y avait Marlow dans sa vie. Heureusement qu’elle était là. « je suis désolée. j’étais à l’hôpital de bordeaux toute la journée... opération pour une association. » elle n’a pas à excuser. Elle a un stage qui lui plait énormément. Oihana avait été pareille avec son projet de café, donc elle excuserait parfaitement son retard. Puis ça fait du bien de retrouver sa petite tête brune. Au final, elle avait attendue patiemment devant la porte en espérant qu’elle rentre plus vte. « ne t’excuse pas, j’aurais dû attendre ton sms. Je me suis précipitée comme d’habitude. Je voulais juste te voir, tu m’as manquée. » Marlow attrape les cartons de pizza et la blonde arrive enfin à se redresser. Elle se dégourdit les jambes, elle a passée trop de temps dans la même position. Elle suit sa meilleure amie dans l’appartement. Elle se déchausse elle aussi, retire sa veste et viens poser le paquet qu’elle compte offrir à Marlow « je m’éclipse cinq minutes… juste pour me doucher, mais après je compte sur toi pour tout me raconter de paris. ça n'a pas changé tu peux toujours faire comme chez toi. » Elle acquiesce et va attendre sa meilleure amie dans le canapé. c’est bien plus confortable que la surface froide où elle a attendu des heures.

« tu m’as aussi manqué. » tu as prolongé tes vacances aux bahamas et quand tu es revenue c’est elle qui est partie. quand elle revenue tu avais déjà démarré ton stage. ce stage n’arrange rien, mais après ça ira mieux. tu prends les cartons des pizzas afin qu’elle puisse se lever. tu ouvres la porte rapidement la pauvre a déjà assez attendu. tu enlèves ta veste et tes chaussures. tu te mets à l’aise. elle fait pareil. même si tu as envie de connaître dans les moindres détails son séjour parisien tu dois te doucher avant. la journée a été bien longue. tu fais vite en cinq minutes l’histoire est réglée. tu enfiles un peignoir. tu vas dans ta chambre. tu te mets en pyjama. tu ne prends pas le temps de te sécher les cheveux. tu vas chercher deux canettes de coca-cola et tu rejoins oihana. tu lui en pose une sur la table basse. « bon alors ce séjour ? je veux absolument tout savoir. » tu remarques son paquet. tu avais aussi pensé à elle pendant ton voyage. un panier en osier brodé, un panier assorti ainsi que des produits cosmétiques paris bahamas, crème hydratante, crème exfoliante et de l’huile sèche. des merveilles que tu as découvertes là-bas. « je reviens. désolée pour l’emballage c’est assez volumineux donc c’était un petit peu trop compliqué et technique pour moi de te faire un joli paquet. » tu lui tends. « j’ai les mêmes ça nous sera utile. » tu t’interromps quelques minutes. « j’ai bien été classée du coup mes parents ont voulu marquer le coup. Ils m’ont offert quatre billets pour cannes et sept nuits dans un appartement rooftop. » ils te connaissent. ils savent à quel point tu aimes voyager. si tu avais plus d’argent tu partirais aussi souvent que possible. c'était une très bonne idée un petite escapade pour souffler après ton stage. ils t’ont offert quatre billets d’avion. évidemment tu avais directement pensé à oihana avec l’année qu’elle a passée elle en a bien besoin et toi tu avais besoin de retrouver ta meilleure amie. cette année entre tes études vraiment prenantes tu ne l’as pas vu aussi souvent que tu l’aurais voulu. évidemment quand tu voyais qu’elle n’était pas au top de sa forme tu n’avais pas hésité une seule seconde et tu avais absolument tout lâché pour lui remonter le moral et tu l’avais même accueilli chez toi lorsqu’elle a eu un différend avec son oncle. « donc si ça te dit évidemment on peut y aller ensemble. »