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 CAKE w/ Romain

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CAKE w/ Romain _
MessageSujet: CAKE w/ Romain   CAKE w/ Romain EmptyLun 11 Juil - 14:29

i'm taking what i want to
Les pas claquent. Clac.clac. pause. Clac.Clac. Dans un bruit caractéristique. Les deux ersatz de grande bourgeoisies frappent l'asphalte, de pas plus qu'assurés. Mélanie devance largement Tiphaine au jeu de jambes, portant les talons aiguilles de vingt centimètres avec une certaine maestria. Ce qui est , hélas, loin d'être le cas de la rouquine qui claudique déjà sous l'effort, ravagée par les premières cloques aux talons. Mélanie pile, pousse un long soupire et fait volte face, dardant des paupières alourdies de mascara et faux cils sur son acolyte. Petite nature. " Ne me regarde pas comme ça, Mel. On ne serait pas descendues deux stations avant aussi". Excuse discutable, les règles sont les règles. S'arrêter deux stations avant le point de ralliement permet de brouiller les pistes. C'est important pour que leurs couvertures ne soient pas grillées. D'autant que Farhdeen ne peut pas toujours mettre sa Bentley à leur disposition. Tiphaine est une amatrice de bas étage qui ferait mieux de s'endurcir un peu. La vie est loin d'être égale à un épisode de La fête à la maison. Tout le monde le sait, sauf salamèche ici présent qui lui inspire de sérieuses envies de meurtre. L'espagnole lève les yeux au ciel, agacée, elle fouille dans sa pochette à sequins, pour en sortir quelque pansements. "Tiens. Foutre des pansements, c'est la base". Et à la regarder, la petite joueuse, semble avoir raté d'autres bases. Par exemple, les ultraviolets avec modération, pas de rose bonbon sur les lippes, ni une robe pas adaptée à sa morphologie. Seigneur, à bien y regarder, c'est à se demander s'il en existe qui le soit. L'image d'un rôti sur pattes est saisissante. Mélanie pose les mains sur ses hanches tandis que le boulet s'exécute à la tâche. Lorsque Anna, la russe, lui a parlé d'une nouvelle, elle ne pensait pas qu'elle était novice. Cela change clairement la donne. Dans le milieu de la night on se serre les coudes, avant de se les envoyer dans les côtes, dés que les rivalités deviennent plus nettes." Bon, je devance. Cours ou marche pour me rejoindre, le temps manque. Il ne faudrait pas qu'on rate la crème d'la crème". Elle ne veut pas rater la crème de la crème. Tiphaine, elle s'en fiche clairement. " Tu vas m'laisser là ?" Mélanie se retourne, esquisse quelques pas. "Regarde-moi l'faire". Il ne
lui faut pas plus de cinq minutes pour atteindre l'entrée de service où Jawad, le cousin de Farhdeen, traiteur de profession , l'accueille, un sourire sur les lèvres, le regard appréciateur. Il faut reconnaître les efforts déployés pour avoir l'air d'un encas, les pécules injectées dans la robe Fendi, couleur ivoire, et la mise en beauté signée Provost. De quoi donner l'illusion de. Sachant que tout chez elle hurle "INTOX". Pourtant, cela ne l'empêche pas de vivre de ce qu'elle considère comme un business à part entière. Jawad lui fait la bise et explique que de ce qu'il a pu observé jusque là, elle aura sûrement de quoi faire. Elle trépigne d'impatience. Antoine veut une nouvelle paire de pompes, le pourri, et le loyer arrive dans une semaine. Ce gala tombe à pic. Et peu importe sur qui elle jette son dévolu, elle le remercie d'avance de la générosité dont il va faire preuve. "Suis-moi, si le patron te trouve là". Mel lui emboîte le pas. Les narines titillées par l'odeur des mets fins auxquels les rupins ont droit. Ils traversent les cuisines au pas de course. Sur le pas de la salle des fêtes, il l'abandonne non sans la gratifier d'un "bonne chasse". Elle porte inconsciemment la main à la madone qui orne son cou. En espérant que ça le fasse, songe-t-elle, lançant un regard circulaire aux invités. Grimace de dégoût déposant ses valises sur son visage séraphique, désenchantée, Mélanie et son blond vénitien travaillé, se demandent si les invit' n'ont été envoyées qu'au troisième âge. Putain. Elle passe en revue tous les visages. Tous sans exception. Elle essaye de reconnaître qui mérite ne serait-ce que deux minutes de son attention. Réponse: sonneper. À l'endroit ou à l'envers, disons que ça sent le roussi. Mais, c'est mal la connaître de penser qu'elle va faire tapisserie. Elle repère le bar et elle se dit que quelques verres dans le nez l'aideront peut être à dénicher la beauté intérieure du septuagénaire qui l'a clairement maté quand elle est entrée. Mélanie se met en branle, roulant des hanches, démarche calculée. Menton levé, dans cette attitude "méprise le monde". Lorsqu'elle arrive au bar, elle remarque que le smoking transforme n'importe quel crapaud en prince. Elle prend appui sur le comptoir." Un mojito" souffle-t-elle, jetant une oeillade sur sa droite. Puis sur sa gauche. Elle revient sur sa droite. Elle tique, Mel. Elle esquisse un sourire, le plus chaleureux qu'elle ait en stock. Spécimen jeune à trois heures. Peut être le seul de toute cette soirée. C'est le moment. Avant que Tiphaine ne débarque. S'il préfère les rousses, hein ? "Excusez-moi, quelle heure il est ?". Ses traits lui disent quelque chose. Vaguement. " Okay. Je vous donne trois minutes pour me convaincre de rester. Ce gala est aussi trépidant que le défilé du 8 mai". Ca s'appelle tenter le tout pour le tout.
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MessageSujet: Re: CAKE w/ Romain   CAKE w/ Romain EmptyLun 11 Juil - 15:48

Assis sur la banquette arrière d’une berline aux vitres teintées pour passer au travers de la circulation sans interpeler par le biais d’une limousine, et pour garder sa tranquillité. Le jeune Lamy, l’acteur que tout le monde s’arrache dernièrement est presque affalé, redoutant déjà de devoir se montrer à un gala qui, il le sait déjà, sera d’un ennui religieux. Le téléphone à la main, il est en pleine discussion avec son impresario. « Charles, rappelle-moi ce que je fous à cette soirée ? » L’homme au bout du fil est désespéré. Son poulain se la joue ‘je m’en foutiste’ maintenant qu’il est une célébrité. Au début de sa carrière, il se souvient à quel point le jeune homme voulait tout bien faire, souriait naturellement et se plaisait à prendre la pose. Maintenant, ça l’ennuie. Il faut le comprendre, les années passent et on le voit encore en tête d’affiche. Charles lui explique alors qu’il a été invité pour faire partie du gratin du gala, un gros coup de pub pour l’un comme pour l’autre en soi. Mais Romain lui, tique uniquement sur un point. « Ok. Je suis là parce que Monsieur…COMMENT TU DIS ? Imprononçable son nom ! Ok, ok, il m’a invité. T’inquiètes je ferais bonne impression… » Il agace irrémédiablement l’agent artistique. Il faut dire qu’il se fout un peu de sa gueule parce que ça le fait rire et qu’il s’agit de la seule distraction qu’il ait trouvée durant son trajet. Le chauffeur n’est pas bavard. Charles en profite pour se venger, lui donnant son emploi du temps du lendemain, et bien sûr, Romain fait sa diva. « Quoi ?! Demain matin une interview ? Je comptais dormir… Tu me fais rester jusqu’à pas d’heures dans une maison de retraite et demain j’ai une interview avec un magazine pour femmes ? T’as vraiment une dent contre moi… » Lors de ce genre d’interviews, il se doit de répondre à des questions de la plus idiote à la plus stupide sur son alimentation, son secret pour rester aussi beau et s’il est célibataire. Ca le réjouit tellement qu’il coupe court à la conversation avec le quadragénaire. « Ouais, j’y arrive là, à demain Charlie ! » Le lendemain, il en prendra pour son grade. Charles déteste qu’il l’affuble de surnoms tels que Charlie ou Charlito. Il descend de la voiture après que le chauffeur ait ouvert la porte, mettant ses lunettes de soleil Linda Farrow sur les yeux, ne serait-ce que pour se protéger des flashs qui sont malheureusement trop nombreux. La sécurité fait son job pour l’aider à se faufiler parmi les journalistes à qui, il n’adresse pas le moindre regard. A l’intérieur, ils sont déjà nombreux. Des mécènes en tous genres mais dont l’âge avancé trahit le manque de fraicheur des lieux. Les personnes les plus jeunes ici, serveurs exceptés, doivent dépasser l’âge de la retraite. Il se sent seul et maudit son agent plus de cent fois. Tant pis. Maintenant qu’il est là, il s’avance vers le bar, époussetant son costume en soie rapidement pour ne pas avoir l’air d’un torchon. Il ne sait même pas ce qu’il souhaite boire l’enfant de Marseille. Il n’a pas vraiment soif. Il attrape donc une coupe de champagne au vol, s’approchant de nouveau du bar sans approcher quiconque, il n’est là que pour la figuration. C’est alors qu’une voix féminine l’interpelle et alors que son regard pivote sur l’endroit d’où provient la douce mélodie, le sourire du jeune Lamy s’agrandit et se veut presque enjôleur. D’où sort cette beauté fatale ? Elle est peut-être arrivée à l’instant, mais il ne saurait dire. Détournant le regard vers sa montre Cartier hors de prix que tout le monde envierait, il ne se contente pas de lui donner l’heure. « 20h14. Il est pile l’heure de vous joindre à moi. » La jeune femme a du répondant et lui lance un défi qu’il ne saurait relever avant d’avoir mis les choses au clair. « Déjà, on pourrait commencer par se tutoyer parce qu’il me semble pas avoir le même âge que les Belmondo et Roussos autour de nous. » Qui a inventé cette politesse stupide entre les jeunes ? C’est risible. Aussi, maintenant que les secondes s’égrènent, il se lance à la poursuite d’une soirée réussie. « Si tu t’en vas, tu pourrais manquer la soirée de ta vie. Ca serait bête. Et puis tu oserais me laisser seul au milieu de ces fossiles ? » Il se la joue prétentieux le grand brun, parce qu’il est persuadé qu’elle restera. Elle ne serait pas venue l’accoster sinon. On pose le mojito sur le comptoir, et les yeux bleus de Romain virevoltent du verre à la jeune femme. « Je pourrais peut-être t’offrir une bouteille de champagne plutôt qu’un malheureux mojito ? » Toutefois, il a beau réfléchir, c’est bien la première fois qu’il la rencontre. Est-elle la fille d’un des vieux croutons qui discutent allègrement ? Plausible. Il n’aime pas être dans le flou le garçon, alors il se présente. « Romain Lamy. Et tu es ? » La princesse de la soirée, celle sur qui il a jeté son dévolu, lui qui avait justement besoin de s’afficher aux bras d’une femme.
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MessageSujet: Re: CAKE w/ Romain   CAKE w/ Romain EmptyMar 12 Juil - 12:21

Vingt heure quatorze, l'heure de se joindre à lui. L'heure d'endosser le costume et l'identité d'une autre. L'heure surtout de jouer, en ne le faisant pas selon le manuel. À quelques règles près. Grâce à ce mec - pense Mélanie, je ne vais pas déroger à la troisième ( des règles auxquelles elle obéit presque aveuglément). Le sourire qui illumine sa bobine est sincère, enjoué et traduit le désespoir qui se planque derrière ses mécaniques esquissées. Belmondo. Roussi. De Gaulle et autres reliquats de temps passés qui se baladent d'attroupement en attroupement vêtus de robes cocktail et autres costume griffés, autant de vieilleries auxquelles elle n'aura même pas à adresser la parole si elle joue ses coups correctement. Et à ce qu'elle comprend bien, jeune homme ici présent semble bien content que de la chair fraîche se joigne à lui. "Bien entendu" - familier, le monsieur, songe-t-elle levant le regard sur lui, le toisant sans gêne. Dire qu'elle apprécie ce qu'elle voit serait un euphémisme. Traits singuliers, gueule non fignolée qui renferme un certain caractère. Ça ne sera qu'une histoire de joindre l'utile à l'agréable. Pour une fois. Elle va le tutoyer, elle va bien s'en occuper de son sauveur, elle va le manipuler avec douceur, enjôleuse chevronnée, elle va rester,bien evidemment. Et il le sait pertinemment. Il n'y a qu'à voir l'éclat qui brille dans son regard, Mélanie elle rejette ses cheveux soigneusement bouclés en arrière, mouvement fin de tigresse, pauvre chou, est-ce qu'il sait aussi qu'elle a l'intention de n'en faire qu'une bouchée ? Mélanie pouffe, remercie discrètement le serveur pour le mojito qu'il vient de déposer sous son nez. Et le ciel de lui avoir envoyé une proie pareille. "Rater la soirée de ma vie, rien que ça" souffle-t-elle, orientant l'angle de son regard , penchant sa tête sur le côté pour pouvoir observer son compagnon à loisir sans se tordre le cou. "Tu peux m'offrir ce que tu veux..." une rivière de diamants, un sac Louis Vuitton, des escarpins Louboutin, elle dresse la liste, Mélanie. Dieu qu'elle est longue. "...j'attends encore de voir si cette soirée me mérite" toi, si toi tu me mérites. Elle observe quelques secondes la main qu'il tend dans sa direction. Striée de veines,délicate mais masculine. Une main d'homme qui ne se casse pas les vertébres. Quelqu'un qui gagne plus que très bien sa vie, son genre. Romain Lamy, elle aura besoin d'une petite pause pour se repoudrer le nez et fouiller Google à la recherche d'informations sur lui. Elle connait des actrices , des acteurs et de totaux inconnus qui portent ce nom mais, le cinéma français manque vraiment du clinquant à l'américaine. Et elle doit dire qu'à part suivre l'actualité des businessmen ( la tête de la pyramide alimentaire), elle se fiche pas mal des célébrités locales, qu'elle juge sans grand intérêt. Romain Lamy. Elle plisse les paupières et attrape la main, elle la serre, apprécie la fermeté et quitte rapidement l'étreinte. "Olivia, juste Olivia". Acteur. Elle en est sûre, maintenant. Juste Olivia, elle annonce la couleur. Elle enfonce pour lui les portes et pose les limites. Pour autant, elle lui offre également la possibilité de faire ses preuves. Ce mec est fûté, pense-t-elle, trempant ses lèvres dans son verre. Pourquoi même le mojito des riches à meilleur goût ? Elle ne boira pas beaucoup, elle donnera l'illusion d'avoir. Et l'illusion d'avoir vaut l'action , le concret si c'est correctement réalisé. "Si le champagne que tu m'offres est le meilleur que j'ai bu, je te donnerai peut-être mon nom" - elle abandonne son verre à peine entamé et se dirige vers le septuagénaire croisé tantôt, non sans envoyer un clin d'oeil dans sa direction. Objectif, lui faire croire que sa présence en ces lieux est légitime. Romain n'est pas du genre crédule et elle a l'intime conviction qu'il va falloir ruser avec lui. Tactile, Mélanie se rapproche et le vieux crouton se laisse faire, ravi. Peut être qu'elle fera croire au Lamy que cet inconnu est son père. Peut-être. Peut-être. Un baiser papillon se perd contre la joue du monsieur et elle s'éloigne de lui illico presto, faisant signe au séducteur. On se le boit ce champagne alors ?
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MessageSujet: Re: CAKE w/ Romain   CAKE w/ Romain EmptyMer 13 Juil - 0:36

Elle a l’art et la manière de se comporter, la jolie blonde. Romain apprécie. Elle sait se faire désirer, elle en joue beaucoup et quelque chose lui dit que ce n’est pas naturel chez elle, mais bien un processus appris avec classe et intelligence. Elle doit savoir qu’elle plait cette princesse troyenne venue parader dans cette demeure luxueuse. Une telle perle ne peut pas être venue seule, ça aurait été une faute, comme se jeter en pâture aux milieux de loups affamés. La question qu’il se pose, c’est au bras de quel richissime magnat est-elle venue ici ? Mais est-ce important ? Il semblerait qu’une connexion se fasse entre les deux jeunes et il n’est pas à exclure qu’à la fin de la soirée, Romain ne rentre pas seul. Il voit bien qu’il lui plait, qu’elle tente de lui faire la cour de façon plus qu’implicite. Elle ne veut pas avoir l’air de l’allumer, et mine de rien son petit jeu fonctionne. Sa mécanique est bien huilée. Ca le fait sourire, le jeune Marseillais qui depuis a appris à modérer son accent pour le cinéma, pour sa carrière. « Mademoiselle aime les belles choses ! » Il semblerait qu’elle ait des gouts de luxe à en juger sa tenue. Fendi lui donne de la classe, mais pas seulement, elle magnifie sa silhouette déjà splendide. Le charme à l’italienne. Romain veut cette fille. Pour plusieurs raisons. D’une, elle l’intrigue, elle a parfaitement intégré le mécanisme de la séduction sans en faire des tonnes et puis, ne serait-elle pas formidable à son bras ? Les paparazzis trouveront un intérêt tout particulier à les suivre mais ils cesseront de raconter tout et n’importe quoi à son sujet. C’est l’idée du siècle pour celui qui a vu sa carrière changer sa vie au point de lui prédire un avenir aussi radieux que les plus grands acteurs du monde entier. Le jeune Lamy part en chasse, et quelque chose lui dit qu’il n’est pas le seul et qu’il peut vite se retrouver en position de chassé. Cette soirée doit se dérouler sous les meilleurs hospices s’il veut la remporter. Elle n’est pas un trophée, elle est la solution à tous ses problèmes. Ce n’est pas la meilleure des façons que de lui serrer professionnellement la pince, mais lui aussi il ne veut pas qu’elle parvienne à ses fins trop vite. Il veut jouer la carte de la proximité mais également de la distance, un jonglage savant qui lorsqu’il dérape peut mener à la catastrophe. La présentation de la nymphe à la chevelure dorée provoque chez lui une réminiscence d’une comédie française un peu lourde, mais qui s’avère fine sur l’emploi des jeux de mots. « Juste Olivia et un diner de cons ! » Admet-il en contemplant la masse d’hommes et vieux briscards qui se délectent de cocktails et de discussions insipides. A sa proposition, elle lui donne la possibilité de marquer des points. A quoi son nom lui servirait ? Elle pourrait s’appeler Cunégonde de Montmirail ou Kelly Lapétasse qu’il s’en foutrait royalement. Ce n’est pas son nom qu’il souhaite. C’est elle. « Posséder ton nom changerait la donne ? » Qu’il interroge comme de rien. Visiblement, elle ne sait pas qui il est lui-même, ou alors elle cache bien son jeu. Pour une fois, ça lui plait, parce que ça lui permet de se détacher de ces conversations ennuyeuses basées sur les films dans lesquels il a joué, à commencer par celui dans lequel il a joué un adolescent juif-allemand qui jongle entre horreurs perpétrées et horreurs subies pour survivre. Fiction qui avait épuisé le jeune homme et dont on parle toujours aujourd’hui. Et c’est là qu’elle l’abandonne, comme si elle avait trouvé meilleure compagnie ailleurs. Elle s’enquit à aller voir un septuagénaire si ce n’est plus et se montre plus que tactile avec lui. Est-elle la femme de ce dernier ? La fille ? La compagne d’un soir ? Il n’en sait rien, mais ça le pique au vif. Qu’est-ce qu’elle peut lui trouver à cet homme ? Il trouve cette image répugnante, si bien qu’il compte lui montrer qu’il vaut bien plus la chandelle que Papy Mougeot. Il attrape un serveur au vol et lui commande une bouteille d’Heidsieck, un champagne plus que plébiscité à plus de neuf-cent euros la bouteille. Il ne compte plus Romain, il sort le grand jeu, parce qu’il sait que c’est ça qui lui permettra d’obtenir ce qu’il souhaite. « Je ne savais pas que tu craquais pour Toutankhamon ! » Lui lâche-t-il dans un sourire ravageur alors qu’elle revient vers lui. A ce moment, le serveur revient avec la bouteille de champagne et deux coupes et l’enfant du Prado esquisse une simagrée ravie. « Tu t’y connais en champagne ? Celui-ci devrait te ravir. » Qu’il lui souffle doucement à l’oreille. Il invite le serveur à remplir les coupes d’un geste et ce dernier leur place le plateau à hauteur pour qu’ils se saisissent du délicat breuvage. « A notre rencontre ? » Lance-t-il pour trinquer.
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MessageSujet: Re: CAKE w/ Romain   CAKE w/ Romain EmptyMer 13 Juil - 13:49

La petite Mélanie rêvait, comme toutes les petites filles à travers le monde, d'être une princesse. Déjà elle s'imaginait grandir et devenir jolie. Elle découvrirait que le séducteur invétéré jamais présent qui lui servait de père ne l'était pas. Qu'elle avait été échangée à la naissance. C'était une explication comme une autre et sûrement la plus plausible à ses yeux de gamine esseulée. Ses parents n'étaient pas ses vrais parents, ce qui affirmait le fait qu'ils ne pouvaient pas comprendre ses désirs de grandeur. Comme ils ne pouvaient comprendre ses goûts de luxe déjà très aiguisés, à l'époque. Au début, Anja, avec un "J", communément surnommée la russe ( en raison évidente de ses origines) , n'était qu'une blonde délurée qu'il lui arrivait de croiser en boîte. Elle ne s'adressaient pas particulièrement la parole en dehors des futilités échangées dans les chiottes pour femmes, enfin, la 'Ladies Room'. Un coin à l'abri duquel l'espèce femelle se transformait instantanément en assemblée spéculative. Lançant des "un tel ou un tel", des "je crois que", des " vous savez la dernière nouvelle ?". Elles, Anja avec un "J" et Mélanie, se remaquillaient toujours au même moment. Et l'espagnole n'en avait aucune idée mais la russe aussi maligne qu'un renard sibérien fomentait des plans qui l'incluaient. C'était un samedi soir banal, Mélanie tenait l'éponge à poudre de teint à trois centimètres de sa pommette lorsque la russe avait fait son apparition, un énorme sourire aux lèvres. Elle s'était approchée d'elle, les mains jointes, le regard déterminé. Une idée lui trottant derrière la tête. La suite vous la connaissez déjà. Mélanie avance, consciente des regards qui se posent sur elle, ceux qui l'assimilent à de la bouffe, d'autres à de la putasse. Quoiqu'il arrive, elle se sent princesse, surtout à travers ce regard là. À ses iris azurés qui la fixent et à ses paupières qui dissimulent des attentions dont elle n'a pas encore déterminé la gravité. Elle sourit, esquisse un tour sur elle même,s'offrant à ce regard. "Ça,c'est l'expression de mon côté aventurier" . Elle vient le flanquer, s'accoudant au comptoir, lançant un sourire au barman avant de se tourner vers la foule. "J'aime assez l'odeur du vieux talc et de la naphtaline".Elle plisse les paupières, Heidsieck. Ha. Il me sort le grand jeu, pense-t-elle, satisfaite du cours que prennent les choses. Mais, neuf cents putains d'euros, elle les voudrait pour son loyer. Ces riches. "Un simple Moët aurait fait l'affaire" bien sûr, comme si elle avait des goûts simples. Elle ne serait pas là, si ç'avait était le cas." Ceci dit, j'apprécie. Toi, tu as l'air de t'y connaître " en femmes ? En champagnes ? En quoi ? Dis-moi. Elle se saisit de la coupe, rit au toast qu'il porte. Santo, il n'a aucune idée de ce à quoi il porte vraiment un toast. Et s'il savait, il regretterait. Elle l'observe derrière ses longs cils, est-ce qu'il regretterait ? Elle acquiesce. " À Toutankhamon" elle se penche vers lui. " Qu'est-ce que tu viens faire ici ?". Elle boit une gorgée. Il y a deux sortes de pigeons. Ceux qui le sont, à cent pour cent. Puis, ceux qui ne le sont qu'à quatre vingt dix pour cent. Autrement dit, les cons et le reste. Le reste implique les désabusés, les joueurs, ceux qui savent et ceux qui se doutent de. Est-ce qu'il se doute, ce Romain ? À voir. "Je veux dire , à moins d'aimer l'ambiance maison de retraite ou signer des chèques...attention, je ne dis pas que c'est pas cool, je serai vieille aussi, un jour" et peut être que le Heidsieck a des bulles qui montent vite au cerveau. En tout cas, les neufs cents euros ne sont pas jetés par la fenêtre. Merci, l'ami,Lamy. "Assister à des évènements du genre me rappelle tous les coins où j'aimerai être...".


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