(greg) retrouvailles à la salle de torture

8h. Un bruit sourd te fait sortir de tes songes. Merde, le réveil sonne déjà. La nuit a été courte. Trop courte, tu as passé la nuit à faire des recherches pour ton futur appartement bordelais. La décoratrice d’intérieur t’avais envoyé un email pour te proposer de nouvelle idée d’aménagement. Alors tu étais restée jusqu’à pas d’heure sur ton ordinateur portable à imaginer ton futur chez toi. Comme maman partait à l’autre bout du monde, tu n’avais d’autre choix que de te rapprocher de ton lieu de travail. Tu devais te rapprocher du stade Chaban-Delmas, tu ne voulais pas prendre la voiture pour traverser tout Bordeaux. Les bouchons ce n’est pas ton truc, alors autant arrivé à pied et ne mettre qu’une dizaine de minutes. Tu t’étais acheté ton premier appartement, heureusement que le mannequinat payait bien sinon tu aurais dû louer une chambre dans une colocation minable avec ton premier salaire de kiné. Tu aimes trop ta solitude. Ton portable sonne une nouvelle fois, mais tu n’es pas du tout motivée pour te sortir du lit. Tant pis pour Greg n’aura qu’à attendre un peu plus, il en a bien l’habitude. Il sait ta sainte horreur de la salle de sport. Enfin t’as plus trop le choix maintenant, tu dois t’y rendre. Tu es pourtant bien installée dans ton lit avec ton chat près de toi. Tu émerges enfin vers midi. Tu as dormis comme un bébé au final. Tu as un texto de Greg qui te dit que t’es une vraie flemmarde. Ça tu le sais, mais tu assumes totalement. Tu prends ton temps pour déjeuner correctement, tu sais déjà ce qui va t’attendre cet après-midi. Il ne va pas te louper l’australien, ce n’est pas son genre, quand il a une idée en tête, il ne la pas ailleurs. Il est enfin quatorze heures quand tu daignes enfin sortir de chez toi. Tu as eu le courage d’enfiler une tenue de sport et de prendre un sac avec du change. Tu sais d’avance que celui que tu considéré comme ton frère va te faire souffrir. Tu pousses la porte de la salle avec dépit, tu ne sais pas ce qui te passe par la tête de le laisser t’entrainer dans son sport. Tu le cherches du regard, bien évidemment, monsieur est entouré d’un troupeau de vaches, heu pardon, de femmes. Bon aller courage Margaux, tu t’avances vers lui en te frayent un chemin entre les machines et les personnes qui font leurs échauffements. Tu te pointes devant lui avec un faible sourire. « Coucou, ça va ? Tu sais, j’ai déjà mal partout rien qu’à penser à la torture que tu vas me faire subir » tu lui fait les yeux doux, peut-être qu’il sera gentil avec toi et ne te bousculera pas trop. tu espères trop ma chère Margaux. « tant que j’y pense voilà pour toi. » tu lui tends une poche où est soigneusement ranger ses vêtements, tu ne veux plus d’autre incident diplomatique avec Jonny. Une fois ça t’a suffi.

tu étais arrivée dans un état d’esprit assez confiant à la salle de sport. Tu espérais sincèrement que Greg ne te bouscule pas trop, et même, tu t’étais surprise à prier dieu. Au grand damne de Maman Laurence, tu n’étais pas aussi croyante qu’elle, voire pas du tout. Tu croyais en certaines choses, mais pas à ça. S’il y avait vraiment un dieu, il aurait évité de vous faire souffrir avec ta mère. Tu n’aurais pas eu besoin de déménager. Tu n’aurais pas eu à partir aussi loin de tes racines, de tes amis et surtout de Jonny. Peut-être que si tu avais été là, il ne serait pas devenu comme ça à cause de cette fille. Pleins de questions en tête et aucunes réponses. Tu ne peux pas revenir en arrière pour savoir ce qui se serait passé. Tu t’avances vers ton ami d’enfance et vois à sa tête, qu’il ne va pas te louper. Tu aurais bien essayé de lui faire les yeux doux, mais ça ne marche pas avec lui. Il te connaît trop bien et toi aussi. Tu aurais peut-être dû te levais à 8h et être là à l’heure qu’il t’avait indiqué. Tu oubliais parfois comme Gregory pouvait être impressionnant quand il le voulait. « Je sais que tu m’as attendu oui et je commences à le regretter maintenant. Est-ce que ça pourrait passer si je te dis que l’architecte qui réorganise mon appartement m’a envoyé des mails jusqu'à pas d’heure ? » puis tu te tapes le menton, tu réfléchis à un autre moyen de le corrompre, même si tu sais qu’il te  « est-ce que tu peux réfléchir à être un peu plus gentil avec ma petite personne si je t’invite au resto ce soir ou à boire un verre si tu as quelques choses de prévu ? » tu pris encore une fois, espérons qu’il change d’avis, mais non, il t’annonce que tu vas devoir commencer par trente minutes de tapis de cours. Tu n’es pas un hamster bordel, tu n’es pas configurée à courir sur ce truc. « Pour ce qui est de Jonny, tu risques de voir ‘sa gueule’ comme tu dis assez rapidement. J’aurais une bonne nouvelle à t’annoncer plus tard. » oui, enfin, il faut d’abbord que ton petit ami dise oui avant d’imaginer des trucs impossibles « trente minutes, si dans dix, tu m’entends plus, c’est que je suis décédée. Ce n’est pas mon truc de courir » pense à ce que doit endurer Jonny pour être tous les jours au top. Pense à tout le sport qu’il doit faire pour être celui qu’il est. Pense à Jonny, à son torse, à ses mains… non, non, non Margaux pense pas à Jonny, c’est une très mauvaise idée. Reste calme, pense à ton chat. Pense à ses yeux bleus, comme ceux de Jonny. Merde Margaux, arrête de penser à lui. Ce n’est pas bon pour ton cerveau et tes hormones. Tu risques de lui sauter dessus quand tu le retrouveras demain soir. Tu dois avoir l’esprit le plus calme possible. Enfin, tu demanderas peut-être conseil à Greg plus tard. Enfin s’il veut bien te parler de comment sont les mecs en général. Celui que tu considères comme ton grand-frère est un peu ton encyclopédie de comment les hommes fonctionnent. Au final, les trente minutes sont vite passées.  «finalement, je suis encore en vie, je dois faire quoi Coach ? »  

tu sais qu’il fait exprès, tu le sais au fond de ton cœur, mais à chaque fois, tu tombes dans le pièce. Tu devrais être habitué depuis le temps, mais non, tu te fais avoir comme un bleu. Tu as tellement cette phobie de perdre les gens que tu aimes, que presque tu ferais le dos rond à leurs moindres caprices. Tu n’as pas beaucoup de monde autour de toi, tu les gardes précieusement autour de toi, tu fais tout pour qu’ils restent dans ta vie. Tu ne t’ouvres pas beaucoup, mais quand le fait, c’est pour un grand moment. « si je te propose un resto, un verre et un massage c’est négociable ? » Tu sais qu’il ne dira pas non. Greg à était ton cobaye quand tu étais encore étudiante en kinésithérapie. A chaque fois que tu apprenais une nouvelle technique, tu l’appelais pour savoir si tu pouvais le torturer un peu. C’était tout bénéfice pour lui, il se fessait masser gratuitement. Tu savais qu’il ne te dirait pas non, puis tu es en mode ‘Le Chat Botté avec ses deux grandes billes noires’ Dit oui Greg, fait un effort pour ta Margaux d’amour. Il a l’air d’être allécher par ton offert. « met qu’est-ce que tu racontes comme bêtises. Tu ne m’écoutes pas quand je te parle Greg ? » Tu places alors tes poings sur tes hanches comme une parfaite poissonnière marseillaise et tu le regardes avec un regard sombre. Enfin, tu essaies, parce que, tu n’arrives jamais à garder ton sérieux avec lui. « je te l’ai dit hier, je n’ai pas vu le loup, donc techniquement c’est pas possible que j’ai une brioche dans le four. De plus, je ne serais pas venu te le dire à la salle. Comme évidement tu serais le parrain – enfin si j’ai le choix – tu aurais le droit à une meilleure annonce. C’est trop tôt pour le mariage, ça ne fait que deux semaines qu’on est ensemble. Je suis peut-être amoureuse de lui depuis que j’ai huit ans, mais je ne dirais pas oui aussi rapidement. Je suis folle, mais pas à ce point-là. On a toute notre vie pour ça » bravo Margaux te voilà une fois de plus en train de faire de longs monologues à n’en plus finir. Tu t’étais pourtant promise d’arrêter, mais chasser le naturel, il revient au galop. Tu apprendras à te taire quand tu seras face à Jonny, pour ce qui est de Greg, il devra le supporter. C’était soit l’un soit l’autre. Autant l’embêter ton grand frère d’une certaine façon. Tu peux pas rivaliser avec tes muscles, mais avec ta capacité à débiter des monologues, il ne fait pas le poids l’australien. « non c’est au sujet de maman Laurence » tu lui en dit pas plus, mais normalement, ça devrait lui faire plaisir. Enfin, tu espères. Puis tu pars sur cet engin de malheur et tu tiens tes trente minutes avant de revenir vers lui. tu ne sais même pas ce que tu veux travailler. Tu n’es pas une experte de la musculation toi. Certes tu fais du jogging et tu suis un entrainement à la mode sur les réseaux sociaux, mais tu ne sais pas ce que tu veux muscler dans ton corps. peut-être tes fesses et ton ventre, pourquoi pas « Je sais pas, tu m’as dit gentiment que j’étais flasque, alors à toi, de me dire ce qu’il faut que je travailles. Fessier, abdos, bras, comme tu veux, je dois me faire pardonner. Puis j’ai une séance de photo d’ici peut donc faut que je sois quand même un peu potable » tu viens de te rappeler de ce fameux rendez-vous pour une marque de lingerie. autant que tu fasses un peu de sport pour le rendu visuelle. « tu peux me montrer et je ferais après »

Bien sûr qu’elle a toujours le dernier mot. Elle sait comme mener Greg par le bout du nez. Cela a toujours été comme ça. Enfin, elle n’abuse pas de son charme de petite sœur de cœur, non, elle n’a jamais été comme ça Margaux. Elle est bien trop douce pour ça. « Ma parole, tu as envie que je sois une poule pointeuse aussi tôt pour avoir un filleul ? » La jeune fille lui donne une petite claque derrière la tête. Elle n’en revient pas de ce qu’il est en train de dire. À croire que c’est une fille facile la petite Margaux. Elle est amoureuse de Jonny, certes, mais pour le moment, elle ne se sent pas encore prête. Ce n’est pas qu’il lui met la pression ou quoi que ce soit, seulement, elle veut se prouver qu’on peut être en couple et qu’il n’y a pas besoin de sexe pour que ça marche. Enfin certain arrive à vivre comme ça, mais est-ce que ça peut être le cas avec cette jeunesse aussi dépravé ? Non peut-être pas, peut-être que Jonny en aura marre et qu’il la laissera tomber. Elle a le cœur qui se sert, rien qu’en passant à cela. Oublie Margaux, te mets pas des idées noires en tête. « non mais oh, je suis pas comme ses filles qui ouvrent les cuisses pour vous flatter. » elle ne le dit pas méchamment, mais de la façon qu’il a sorti ça, elle avait pensé qu’il la voit comme ses filles qui sont en train de le fixer. Jalouse ? Non, elle n’a jamais vu Greg autrement que comme un frère. Seulement, elle se sent un peu à l’écart de toutes ses filles de son âge. Elle n’a toujours vécu qu’à travers Jonny, Maona, Greg. Elle n’a vu que partent eux et aujourd’hui, elle se sent un peu exclue de leur vie en général. Elle n’a jamais profité de rien, attendant sagement pendant que tous fessaient leur vie. Elle n’est jamais sortie en boîte avec ses copines de classe, elle n’a pas eu le coup de foudre pour personne, elle n’a pas profité de sa jeune. Il est peut-être temps qu’elle change, qu’elle se remette en question. « Si je suis encore en vie après ton entraînement de sadique, je te le dirais peut-être. Sinon tu devras annoncer ma mort à ma mère et à ma marraine d’amour. Ta vie serait un enfer après ça. » La jeune femme s’applique à faire tous les mouvements que lui indique l’Australien. La séance traine en longueur, elle n’en peut plus, elle est à bout de souffle, de force, mais docilement, elle tient le coup. Courage Margaux ! Elle veut se prouver qu’elle peut aller au bout de chose. Le sport, ce n’est pas son truc, mais bon, elle se motive, elle ne flanche pas, elle a tellement de choses à se prouver. L’Australien lui dit après des mouvements d’étirements pour fini l’entrainement sécurité qu’elle peut filer sous la douche. « Merci, je crois que je n’aurais pas tenue dix minutes de plus » Elle se dirige rapidement vers la douche, il ne faudrait pas qu’il change d’avis en cours de route. Elle se précipite, elle se glisse sous une douche à température ambiante. Sentir l’eau fraiche sur son corps encore douloureux après la scène lui fait du bien. Elle enfile une petite robe d’été et laisse ses cheveux blonds séchés librement sur ses épaules. Quelques minutes, elle revient vers l’endroit où se trouve le bureau de Greg. « On est parti ? »

Elle passe la porte du bureau, Margaux ne s’était pas rendu compte que celui qu’elle considère comme un frère était en train de se changer. Elle l’a déjà vu torse nu, un bon nombre de fois quand ils allaient ensemble à la plage, mais elle s’attendait pas de le voir à cet instant là comme ça. À quelques minutes près, elle aurait vu une chose qu’elle souhaite ne jamais voir. Margaux est pudique, Margaux n’aime pas se montrer et encore moi voir des choses de ce genre-là. Parfois, elle se demande ce qu’elle fiche dans le massage. Elle se doute qu’un jour, un mec un peu trop pervers fera tombée sa serviette ou pire, elle pourrait être à l’origine d’une érection. Elle n’est pas encore prête mentalement. Pourtant à pratiquement vingt-et-un ans, elle devrait déjà avoir vu des fesses et des parties génitales depuis longtemps. « Ah merde désolé, j’aurais dû frapper » Margaux cache pas tes yeux, sinon, il risque de se foutre de ta gueule. Fixe un point derrière lui et fait comme si tu n’étais pas gênée. Fait comme si c’était tout à fait normal. Au pire des torses, elle en a déjà vu à la plage ou sur sa table de massage. Respire un bon coup, il est peut-être temps que tu te décoinces un peu. Elle se voit mal arrivée à Bordeaux et devoir rougir à chaque fois qu’un homme vient se faire passer. « On prend ta voiture. Je suis à pied, j’ai eu un accident et malheureusement, j’ai pas encore récupère la nouvelle. » elle ne sait même pas si elle l’avait avertie ce fameux jour. Elle était encore sous le choc, elle avait juste envoyé un sms au meilleur ami de son copain pour lui dire qu’elle était à l’hôpital. Celui-ci n’avait pas de batterie, donc elle avait joué l’emmerdeuse. Greg pose enfin un question sérieuse – ouai c’est de bonne guerre, il taquine Margaux sur sa virginité, elle rit sur son manque de sérieux – un question qu’elle s’est souvent poser « C’était ce que j’avais en tête au début. Je voulais revenir définitivement suite à l’envie de maman de repartir à Melbourne. Seulement j’ai peur de me lancer seule Greg, ce n’est pas que je doute de moi, de mes capacités, mais peut-être que je me sens trop jeune pour monter mon cabinet » puis elle repense à son premier stage d’été. Elle s’était retrouvée un peu par hasard dans cet endroit. Coup de chance ou destin ? Elle ne sait pas, mais elle avait aimée. « Ce qui m’aurait beaucoup plu et ce que j’aurais aimé faire, c’est être kiné dans une salle de sport. Enfin j’ai eu l’occasion de faire un stage dans un truc de genre. Je t’explique, c’est d’avoir une salle ou un local pour un kiné dans une salle comme la tienne. Pas besoin pour les clients d’aller à perpette pour se faire masser ou pour de la rééducation. J’avais ça en tête depuis un moment. Seulement mon problème c’est que j’ose pas » ils commencent à s’approcher de la voiture de Greg. La jeune femme sens son portable vibrait dans son sac à main. Elle le sort, affiche un largue sourire quand elle voit le nom du destinataire. Elle l’ouvre rapidement et c’est les montagnes russes entre elle. « Greg, je peux te demander un truc ? » Ses yeux se voilent et elle se jette dans les bras de celui qui est son protecteur. « Il veut pas de moi Greg, il s’en va et il veut pas que je le suive. Il me largue par sms. »

Elle n’avait pas pu répondre à Greg pour son accident ni pour sa proportion de s’installer à l’étage de sa salle. Le sms était venu gâcher cette après-midi qui s’annonçait pourtant bien. Pourquoi fallait-il qu’il y est quelque chose qui ternissent ses journées. L’accident, le cancer de son père, Maona qui s’éloignait doucement et maintenant Jonny qui la larguée comme un vulgaire déché. Elle ne pleure pas, mais elle a mal. Qu’elle idiote, elle a été, elle l’a attendu toute son adolescence, elle ne voyait que par lui et aujourd’hui, il ne voulait pas d’elle dans sa vie. Pauvre Margaux. « ça sert à rien Gregory, il a fait son choix, il ne sait pas ce qu’il perd » vaine consolation de sa part. Elle ne veut pas craquer là, elle préfère pleurer en solitaire, comme ça a toujours été le cas. Margaux, c’est le genre de fille qui cache ses malheurs derrière des sourires. Elle n’aime pas que les gens soient de la peine pour elle ou éprouvent de la pitié à son égard. Seulement là, elle est dans le bras de l’Australien, le mec qui la vue dans des états pas possible. Ils sont grandis presque ensemble. Alors elle se lâche, elle ouvre les vannes, tant pis s’il se moque d’elle à l’avenir. Elle a besoin de ça, d’être dans les bras de quelqu’un qui compte pour elle, qui ne l’abandonnera pas à la moindre difficulté. Après quelques sanglots, la jeune femme redresse son visage pour planter ses iris humides ceux du coach sportif. « dit-moi Greg, tu crois qu’il y a encore de l’espoir pour mon cas ou je vais finir ma vie encore pucelle et avec une trentaine de chats ? » Margaux sait pertinemment que l’Australien ne prendre pas des pincettes pour lui répondre. Elle ne le déteste pas pour son franc parlé, justement, elle préfère qu’il lui dise les choses clairement et un peu brutalement que la prendre comme si elle était en porcelaine « au pire, tu devrais me supporter toute ta vie ! » le gaillard lui demande alors si elle veut rentrer chez elle. Non, elle ne veut définitivement plus mettre les pieds là-bas, ça lui rappellerait trop Jonny. « non je ne veux pas aller chez moi, j’ai besoin de me changer un peu les idées. » avant d’ajouter un peu plus clairement « amène moi dans un endroit où je n’aurais jamais eu le courage d’aller par moi-même. je te fais confiance. » La demoiselle se sépare de son étreinte chaleureuse « pour en revenir à l’accident, c’est rien de grave. Un papi n’a pas vu le feu rouge et à atterrie dans ma voiture. Plus de peur que de mal, j’ai rien à part quelques bleues. » elle s’installe alors dans le véhicule. La question de Greg est toujours en boucle dans sa tête. « ton offre serait toujours là même si je décide de rester ici ? » elle l'observe rentrer dans l'habitacle de sa voiture. Elle s'était jamais rendu compte qu'il était si imposant ou la voiture est un brin trop petite. à moins que ça vienne depuis qu'elle voit les hommes différents, depuis qu'elle a vu son ex très peu vêtue. «vu que je n’ai plus aucun port d’attache à Bordeaux. si je reste, je repartirais complètement à zéro ici, pas d’appartement, pas de job, pas de mec. »

Pourquoi ce sms est-il arrivé maintenant alors qu’elle était avec lui ? La blonde secoue la tête, elle connait parfaitement Gregory, depuis le temps, elle sait comment il réagit. Elle aurait voulu éviter ce genre de réaction, seulement ça lui fait plaisir, au moins, elle a la preuve qu’il sera toujours là pour elle. La bordelaise préférerait éviter un combat de coqs ! Si Jonny réagissait rapidement, elle en avait eu la preuve avec le livreur de pizza un brin pervers. Gregory, lui, excellait dans ce domaine-là ! Jonny devait surement être loin à l’heure qu’il est. Le rugbyman savait très bien que la kiné serait venue lui réclamer des explications. Il n’était plus le même depuis son histoire avec la rousse, elle l’avait remarquée, elle avait secrètement espérée qu’il redeviendrait celui qu’elle a toujours connu. Seulement les rêves d’enfant ne se réalisent jamais. L’étreinte de l’Australien lui fait du bien. Greg avait ce truc qui l’apaisait constamment. Si Margaux avait écoutée ses envies, elle serait allée vers lui à chaque fois qu’elle avait un coup de mou. Seulement, elle s’était freinée, elle ne pouvait pas déboulée comme ça chez lui ou à la salle. De plus, à l’époque, il était en couple, sa copine l’aurait peut-être pas bien prit ! Puis elle ne voulait pas être le sujet d’une dispute. « Dis pas de bêtises Margaux… Regarde-toi ! T’es sublime, tous les gars veulent de toi… Ils ne sont juste pas tous valables. Je dis pas non. » Greg l’avait déjà complimenté sur la jeune femme qu’elle était devenue, seulement, elle s’était toujours dit que c’était l’œil professionnel qui parlait. Là, c’est hors-concept. Elle est un peu surprise par ses dires et surtout par ce regard. Elle ne sait pas quoi dire, elle avait dit ça sur le ton de la plaisanterie ou pas peut-être. Margaux a toujours vu Greg comme un frère, elle ne l’avait jamais vu différemment. Si elle n’avait pas toujours eu Jonny en tête depuis sa plus tendre enfance, elle sait que son cœur aurait pu battre pour l’Australien. Ce n’est pas le mauvais bougre, il a parfois des réactions un peu brusque, mais il est adorable et attentionné avec elle. Il a toujours été là quand la jeune femme avait besoin de lui, qu’il soit en Australie ou ici en France. Enfin elle le pense parce qu’au final, elle ne sera jamais ! Est-ce que c’est le fait de se faire larguée qui lui fait halluciner ? Son cerveau ne réfléchit plus correctement quand elle est bouleversée. « J’ai cru t’avoir envoyer un sms pourtant, enfin sur le coup, j’ai pensée plus à lui qu’à toi. Je me sens un peu honteuse pour le coup, tu seras avertie en premier la prochaine fois » Oui change de sujet, c’est bien mieux pour ton petit cerveaux ma grande ! Margaux espère sincèrement que plus aucun accident ne lui arrivera. Elle n’aime pas les hôpitaux, elle déteste ça depuis toujours. Elle est rassurée, son offre est toujours bonne et il lui propose même de vivre sous son toit. Un sourire se peint enfin sur le visage de la jeune femme. « J’ai l’impression de profiter un peu de toi pour le coup, mais je peux pas vraiment refuser. Je préfère largement vivre avec toi que d’être en colocation avec une personne que je ne connais pas. » C’est vrai, elle a l’impression que Greg est un peu sa roue de secours, enfin il aurait été dans le même cas qu’elle, Margaux lui aurait fait la même proposition. « Tu sais à quoi tu t’engages en me proposant de vivre avec toi ? Non seulement, tu vas devoir te coltiner ma personne, mais en plus mon chat ! Après si tu es toujours d’accord, je paye une partie de ton loyer, je sais faire à manger, faire des lessives, le ménage. Je te promets tu ne remarqueras pas ma présence. » Margaux le suit tranquillement jusqu’à l’accueil de l’établissement. Elle le laisse dire et faire, elle n’a pas l’habitude de vernir dans ce genre d’endroit. Elle n’ose pas grand-chose de nouveau la jeune Laurence, c’est peut-être ça qui la freine au final. « Oh quelle chance Madame, votre mari vous comble ! Amusez-vous bien ! » Elle n’a pas vraiment suivit la discussion, elle était absorbée à regarder les lieux. La femme de Greg ? Une fois de plus, son cœur rate un battement. Reprends toi ma belle ! D’ailleurs, il ne relève même pas, étrange. Elle tourne la tête vers Gregory surprise qu’il amplifie pas la situation ou dire simplement que c’est juste une amie. Margaux s’avance un peu plus près de l’Australien, passe une main autour de sa taille avec une idée en tête. Greg, ce n’est pas bien de chambouler le petit cœur de Margaux, attention à toi ! « Oh oui, il me comble assez, c’est le mari idéal ! Je suis bien chanceuse de l’avoir rien que pour moi » Elle plante un bisou énergique sur la joue de Greg pas très loin de sa bouche. C'est peut-être un peu trop, maintenant que c'est fait, la blonde ne peut pas revenir en arrière. La vendeuse lui sourit et leur indique le chemin a prendre. Elle sourit doucement, elle n’avait jamais vu Greg régir de la sorte, il est mignon avec ses joues toutes rouges. Peut-être qu'elle lui a casser son coup au final ? Ça ne peut pas être elle qui est l'origine de ça. Elle en est presque déçue alors elle s'écarte doucement de lui. « Merde, je fais la maligne, je sais pas comment marche ce genre d’endroit et je n’ai pas de maillot ! »

Le mois de juin avait été définitivement le plus pourri de sa vie. Margaux était passée par toutes les émotions possibles. Son retour ici lui avait fait beaucoup de bien. Biarritz était non seulement sa ville de naissance, mais aussi sa ville de cœur. Si elle n’avait pu dû suivre sa mère à Bordeaux, elle serait restée volontiers. Les gens qui comptaient le plus pour elle était ici. Maona, l’autre blonde qui formait le duo infernal était native d’ici, sa cousine Airlie venait d’aménager, il y avait eu aussi son ex, mais c’était aujourd'hui de l’histoire ancienne. N’oublions pas le plus important, il y avait bien évidemment l’Australien qui se tenait en face à elle. Quand elle avait eu dix-huit ans, elle avait désiré revenir, mais elle ne pouvait pas se permettre de louer un appartement ou de déranger une personne de son entourage. Parce que oui, Margaux est comme ça, même si elle se sait apprécier, la blonde à parfois l’impression d’être de trop ou de déranger. Ce sentiment lui vient de son géniteur, qui voyait en elle une erreur de la nature. Père qui à l’heure actuelle est entre la vie et la mort à cause d’un cancer en phase terminale. Elle avait été le voir, mais celui-ci n’avait pas voulu de sa présence. La jeune femme avait encore rêvé à une réconciliation. Le mois s’était alors achevé aujourd’hui et elle venait de se faire larguer par sms. La demoiselle espérait sincèrement que le mois de juillet serait plus clément avec elle ! « Je m’installe quand je veux vraiment ? » Ses yeux pétillent, un sentiment de bonheur s’installe en elle. Revenir vivre ici, c’est la meilleure chose qui pourrait lui arriver. De plus, l’Australien et elle se connaissent depuis une vingtaine d’années donc elle préfère vivre avec lui, s’installer chez lui. Enfin, elle partira gentiment, le jour où il le lui demandera. Greg ne va quand même pas passer sa vie à loger Margaux non ? Il aura un jour sa famille à lui.« j’ai encore quelques affaires à régler sur Bordeaux et la location ici finie, le 13 ou le 15 Juillet, je sais plus trop. Je viendrais bousculer ta tranquillité à ce moment-là. Ah oui que je suis blonde, tu as Biggie ! Il est toujours… heu… bien portant ? Mr Celeste risque de le remuer un peu » Cela fessait une éternité qu’elle n’avait pas été chez lui, cela devait être l’été dernier. Ils n’avaient plus eu l’occasion de se voir, entre ses études à Bordeaux et sa salle qui marchait à plein poumon. C’était pour cela qu’elle acceptait aussi sa proposition, ils avaient du temps à rattraper ! De plus avec Greg, elle ne risquait rien non ? Ils se connaissent parfaitement après tout. Margaux est toujours cette fille qui fait de grands monologues pour rien parfois, mais bon, elle a toujours besoin de raconter l’histoire de A à Z, parce que les résumés, elle ne sait pas faire. « Je pense que tu me connais assez pour savoir que si je ne fais pas ça, j’aurais l’impression de te déranger ou de profiter. Alors je fais ce que j’ai dit, un point c’est tout ! Oui peut-être, à croire que maintenant, c’est le bon moment » La scène à l’accueil passait, ils se dirigent vers la salle de massage. Margaux se stoppe net après les paroles de son ami. Comment ça en serviette ? Elle devient pale. « Quoi ?! Pas besoin ! Ça veut dire qu’on sera tout nu sous la serviette ? Oh mon dieu. » Elle nue sous une serviette et lui aussi, elle déglutit. Merde, est-ce qu’il veut vraiment qu’elle se détende ou qu’elle s’imagine des trucs maintenant ? Elle est en train de prier silencieusement le seigneur pour pas que le mois de juin vienne faire tomber l’une des deux serviettes. Ça serait le truc le plus gênant qui peut se produire. Docilement, elle se laisse faire. Margaux vérifie à chaque occasion si sa serviette ne se fait pas la malle. Ce n’est pas qu’elle a honte de son corps, mais elle est un brin pudique. Une fois sortie, elle voit le visage de Westerly peint d’une grimace. Merde, il n’a pas dû être correctement massé et il le lui confirme. « Je suis sensée me détendre et tu me fais travailler ? Tu as de la chance que masser les gens me détende plus que de laisser mon dos à quelqu’un d’autre. Allonge-toi, je reviens dans pas longtemps » Une main sur sa poitrine, pour maintenir cette fichue serviette, elle repart vers la salle de massage. « Tiens prend ça » Margaux tend une autre serviette à son ami pour qu’il repose sa tête, même si ses avant-bras ont l’air plus confortable. « Ta cruche s’appelle Rebecca. Elle m’a fait l’éloge de ta plastique et elle serait bien intéressée par ta personne. Elle s’est alors excusée, je pense qu’elle a entendu ma réplique à l’entrée. Je crois que je t’ai cassée ton coup ! » Elle rit doucement tout en mettant un peu d’huile dans sa paume. Margaux avait été demander un peu d’huile d’Arnica, car elle savait les bienfaits de cette plante. Elle ne jure que par ça, vu qu'elle n'a eu que occasion de masser des sportifs. « J’ai une seule demande à te faire par contre ! » Elle le voit acquiescer « Cette serviette veut ma pudicité, alors je préfèrerais éviter un malaise entre nous deux. Je te demande juste de garder ta tête là où elle est ! » Elle dit les choses simplement, comme elles le sont, parce qu’au fond, elle sait qu’avec Gregory, elle peut tout lui dire sans passer par quatre chemins. Une fois la recommandation faite, elle pose ses deux mains dans son bas du dos et commence alors son massage. « si ça ne va pas, tu me le dis ! »