who are you ? (auna)

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"on ne peut pas être ensemble" les mots résonnent, encore et encore dans ton esprit qui s'embrouille toujours un peu plus. tu l'as regardé dans le blanc des yeux, t'as pas trébuché non, t'es pas tombée, t'es reste droite comme un i en le regardant t'expliquer par a + b que ce n'était pas possible. tu t'en fiches, tu t'es arrêtée à, on ne peut pas être ensemble. lui, qui te disait de si jolis mots, lui qui te disait qu'il t'avait dans la peau, tout ça, ce n'était rien non. tout ça, ce n'était que de la baise finalement, il a voulu te prendre, chez lui, dans son lit, sa douche et c'est tout ce qu'il voulait. ton coeur s'est émietté, spontanément, il s'est arrêté, s'est brisé et t'as eu la sensation que ce n'était pas la première fois que tu vivais une telle chose. quand il t'a dit qu'il devait retourner chercher quelque chose dans la voiture, tu t'es juste éclipsée. à quoi bon rester ? aucune raison. t'as pris la fuite, tes jambes à ton cou et t'a couru oui, comme une dératée, tu t'es pas arrêtée jamais non. tu ne pouvais pas non, t'arrêter, alors tu as continué sans trop savoir où aller. tu t'es finalement trouvée là, au pied de ce cours d'eau. tu l'as regardé, danser, encore et encore, avant de retirer ta robe et de plonger dans l'eau. chaleur suffocante, besoin d'oxygène, t'as plongé. simplement, t'es revenue peut-être une heure plus tard et tu t'es endormie, là, sur le sol, à même le sol. t'as ouvert les yeux à cause des rayons du soleil qui sont venus te réveiller. que faire maintenant. rentrer chez toi ? mais .. c'est où chez toi au juste ? ailleurs, loin, bien loin et t'as pas pu le rattraper. t'as besoin de tes souvenirs, plus que jamais, t'as besoin de ta mémoire. alors tu essaies, tu forces, pour trouver quelque chose, pour savoir mais ça te fait plus mal qu'autre chose. tu secoues la tête, tu t'assoies, tu tends tes jambes, qui viennent se perdre dans l'eau et tu sors ton téléphone, tu ne regardes pas les messages d'Eneko. tu t'en fiches, il n'avait qu'à s'inquiéter avant de te berner de la sorte. tu le détestes. vraiment. tu ouvres ton répertoire et tu regardes ces noms, qui ne te disent rien. azel ... aurèle. aurèle. ça reste, ça sonne. ça t'anime presque. tu regardes le nom, tu restes bloquée dessus avant de finalement appuyer sur la touche appel. une sonnerie, deux sonnerie. quelle heure est-il ? cinq heures du matin peut-être ? quelque chose comme ça. tu vas déranger cette personne. tu t'en veux déjà, t'es à deux doigts de raccrocher quand de l'autre côté, t'entends une douce réponse, à moitié endormie, qui s'évapore dans le combiné. « je.. c'est Mao. » tu souffles, espérant trouver un repère, un appuie, espérant comprendre ce qu'il t'arrive maintenant et ce que tu dois faire.

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Les journées de travail sont éreintantes depuis quelques temps pour le jeune infirmier. Un de ses collègues semble l’avoir remarqué. Il se fait du souci pour Maona, Aurèle. Son accident l’a affecté. De la savoir à l’hôpital lui a fait un électrochoc comme si l’histoire se répétait et il pense irrémédiablement à son frère jumeau, Pierre. Elle s’en est sortie la douce Chatelain, mais de leur idylle, il ne reste pas l’ombre d’un souvenir. Elle a oublié ce dernier mois à ses côtés. Il ne s’en formalise pas véritablement, mais c’est dur à encaisser. Se comporter comme son infirmier, c’est juste pas suffisant. Il voudrait la prendre dans ses bras, la rassurer, lui dire que tout ira bien parce qu’ils sont tous les deux, mais il ne peut pas. Elle ne comprendrait pas. Le médecin est formel, elle recouvrera la mémoire, mais il faut stimuler son cerveau. Alors, Aurèle, il se dit qu’il pourrait peut-être lui montrer des endroits qu’ils ont fréquentés ensemble, mais quel infirmier fait ça ? Ca semblerait déplacé. Il espère donc en silence qu’elle se souvienne d’elle-même. Heureusement, ce soir, il n’est pas de garde. Il est fatigué le grand blond, il a besoin de repos. Ce soir, il a juste planifié de se détendre sur son canapé en regardant un film ou une série, il n’a pas encore choisi. Il s’est commandé une pizza et alors qu’il s’installe sur le canapé, il trouve sous le coussin un t-shirt à Maona. Elle lui manque. Elle a crée un vide ici, parce qu’elle vivait dans cette petite maison avant son accident et si elle ne se souvient même pas de qui il est, lui n’a pas la mémoire qui flanche. Il est contrarié, et il ne s’intéresse que très peu au film qu’il a lancé. Epuisé, il finit par s’endormir comme une masse, jusqu’à ce que son téléphone se mette à sonner et le réveille en sursaut. Le cherchant en tâtonnant, il finit par l’attraper sur la petite table ne regardant même pas qui l’appelle et la tête enfarinée, il répond doucement. « Allo… » A une telle heure, c’est toujours une urgence. Il ne cache pas sa surprise quand il entend la voix de Maona au bout du fil. L’inquiétude reprend, mais les doutes reviennent aussi. Sait-elle à qui elle a affaire ? Se réinstallant sur le canapé, s’ébouriffant les cheveux au passage, il ne cache pas son étonnement. « Mao ?! Tout va bien ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu veux que je vienne ? » Il ne sait même pas où elle est en fin de compte. Est-elle à l’hôpital ? Il aurait dû s’assurer qu’elle avait un endroit où dormir. « T’es où ?! » Il en pose des questions, mais soudain, il se met à réfléchir. Se pourrait-il qu’elle n’ait aucune idée de son identité ? Il s’exprime comme si elle avait retrouvé la mémoire. Et si ça n’était pas arrivé ? Elle le trouverait bien trop amical quand il se pointerait. La situation est définitivement trop compliquée.

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« Mao ?! Tout va bien ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu veux que je vienne ? » cette voix fait trembler ton coeur, cette voix accapare ton esprit et ne le relâche pas. t'arrive simplement pas à comprendre. qui est-il ? qui est cet homme qui semble si inquiet pour toi ? t'as le coeur qui bat à la vitesse de la lumière, le sang qui pulse dans tes veines, encore et encore alors que tu restes accrochée à ton téléphone. once d'espoir. once de curiosité. once d'envie. « T’es où ?! » qu'il rajoute, toujours aussi inquiet. tu ne sais pas quoi dire. est-ce que tu veux le voir ? est-ce que tu veux savoir qui il est ? t'en as besoin, affreusement besoin, plus que jamais besoin de retrouver qui tu es, de retrouver ta vie. peut-être que ça doit commencer par retrouver les gens que tu as oublié. t'as mal partout, t'as mal physiquement oui, d'avoir dormi à même le sol, mais le pire c'est psychologiquement, tu ne sais même plus qui tu es. t'es dans un sale état, il t'a mis dans un sale état et pourtant, tu tentes encore de rebondir. hier, tu as appris que tu avais été adoptée, qu'il était ton frère, pas de sang, mais ... d'autre chose, mais aussi qu'il ne pouvait plus être avec toi. t'as besoin de repère, t'as besoin de quelque chose qui pourra te soutenir, définitivement. « viens ... au cours d'eau sur iraty .. » c'est tout ce que tu dis et tu raccroches, sans un mot. t'as eu peur, oui, peur des questions qu'il allait te poser, mais surtout des réponses que tu n'aurais pas, que tu ne pourrais pas lui fournir. alors t'as raccroché t'espère juste qu'il ne va pas trop paniquer non plus. tu attends, patiemment, toi et ta mine de déterrée. t'as pas pleuré, non, t'as pas les yeux rougis, t'as les yeux seulement fatiguée. t'as l'impression d'être passée au rouleau compresseur. tu trembles, certainement le froid, t'es encore toute mouillée de la veille. tu as tombée malade, c'est certain. t'entends finalement des pas arriver, tu te retournes, t'as pas vraiment la force de te lever. alors tu te retournes et l'observe. c'est .. ton infirmer. qu'est-ce qu'il fait ici ? « vous .. comment m'avez vous trouvé ? » tu demandes, soucieuse oui, mais pas effrayée pour un sous. c'est un ange, cet homme. il s'est montré attentif dès ton réveil, puis il a ce petit quelque chose dans le regard qui t'anime sauf que tu ne sais pas pourquoi. tu n'en comprend spas la raison non. « j'attendais quelqu'un .. j'attends .. Aur.. » et tu te stoppes, doucement, dans ta lancée. tu clignes des yeux, un mal de crâne intense. ton cerveau tente, mais rien ne vient. qui est-il ? qui est ce Aurèle ?

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Il ne réalise pas vraiment ce qu’il se passe. Il est plus de cinq heures du matin, il est lessivé et a encore du mal à émerger mais tout ce qu’il comprend, c’est que Maona a besoin de lui, alors il n’hésitera pas une seule seconde. Essayant de se réveiller comme il le peut, il attend une réponse de la jeune femme qui ne tarde pas, mais qui coupe également court à la conversation. Elle lui demande de la rejoindre au cours d’eau à Iraty. Elle a donc passé la nuit dehors. S’étirant de tout son long, le fils du Breton allume la lumière et s’empresse d’aller fouiller dans son placard, prenant les premiers trucs qui viennent. Un t-shirt blanc, un jean, ça fera l’affaire. Il se fiche bien de ne pas être coiffé, d’avoir une gueule de déterré, il y a des choses qui n’attendent pas. Avant de fermer la porte, il récupère une veste histoire de pouvoir couvrir Maona, et puis une fois dehors, il fait demi tour, cherchant dans les affaires de la jeune femme quelques affaires pour lui permettre de se changer. Il met tout ça dans un sac à dos et puis le voilà parti pour de bon. Il se demande si elle se souvient. Il se demande pourquoi elle l’a appelé si tardivement. Tout se bouscule. Est-elle de retour ? Comment doit-il réagir une fois qu’il sera en face d’elle ? Il se gare dans Iraty et se met en route en accélérant le pas jusqu’au cours d’eau à pied. Il traverse la forêt et tombe sur la jeune femme. Elle n’a pas l’air dans son assiette, mais ça, il le sait déjà. Ca doit être frustrant de perdre la mémoire. Il n’imagine même pas oublier son frère jumeau. Alors qu’il se pointe le sac à la main, la jeune femme le toise du regard comme s’il n’était pas le bienvenu et il comprend alors son erreur. Elle ne se souvient de rien, ou du moins, toujours pas. Il se pince les lèvres, il ne sait même pas comment réagir. Il est tenté de lui mentir, mais à quoi ça servirait ? Elle finirait par le découvrir. Peut-être est-il temps de lui dire la vérité ? Mais ça ne l’aiderait pas. Pris de court, il balbutie : « Euuuuh…Je… » Mais il se doit de trouver quelque chose à dire. « Tu m’as appelé, Maona. » Lâche-t-il alors honnêtement. Et il a fait aussi vite qu’il le pouvait. Elle lui fait comprendre qu’elle attendait quelqu’un, sans se douter que cette personne c’est lui, et s’il ne sait toujours pas ce qu’il doit lui dire, il sort la veste du sac à dos, lui tendant pour qu’elle se réchauffe un peu. « Tiens, mets ça, t’auras moins froid. » A l’ordinaire il l’aurait ramenée contre lui, l’enlaçant de ses bras pour la protéger des basses températures, mais il ne sait pas s’il a le droit. Prenant une profonde inspiration, il avoue alors : « C’est moi Aurèle… » Parce qu’elle a cherché à prononcé son prénom, sans être sûre d’avoir le droit de le révéler. Lui, il a pris la décision de le lui dire, mais pas sûr qu’il lui révèle toute l’histoire. « Ca va ? » S’inquiète-t-il alors qu’il s’avance vers elle et s’accroupit pour être à sa hauteur.

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tu regardes cet homme, que tu connais, pour l'avoir croisé à l'hôpital, tu l'observes dans bas. tu poses tes mains dans la terre pour trouver appuies, pour trouver un semblant de force pour te tenir encore. oui, encore quelques minutes. tu penches légèrement ta tête en l'observant. « Euuuuh…Je… Tu m’as appelé, Maona. » il finit par souffler, t'avouer, tu le regardes, encore plus intensément. Aurèle ? c'est lui ? pourquoi ... pourquoi as-tu le numéro personnel de ton infirmier ? tu le connaissais avec ton accident ? qu'est-ce que tu as oublié de lui ? tu fermes tes yeux, doucement. trop de questions. beaucoup trop. tu te perds dans ce brouillard d'ignorance qui t'encercle. ne pas savoir est déstabilisant, oui, mais ne pas savoir alors que les autres savent, c'est encore plus frustrant. il sort une veste de son sac à dos, tu l'observes faire, interloquée par tant d'attendre lorsqu'il te la tend. pour .. toi ? il t'a apporté une veste ? t'as juste envie de pleurer mais encore une fois, ça en vient pas, tu retiens tout même si ce n'était que des pleurs d'émotion tu te retiens. « Tiens, mets ça, t’auras moins froid. » qu'il te dit, et tu prends la veste en lui offrant un timide sourire. tu viens la poser sur tes épaules, tu finis quand même par passer tes bras dans les manches et te recouvrir le haut du corps. l'odeur vient titiller tes narines, cette odeur que tu connais mais qui ne ravive pas non plus tes souvenirs. tu te sens un peu plus apaisée, comme si c'était ce qu'il fallait faire, comme si tu étais entre de bonnes mains. « merci.. » qu'il te semble bon de préciser. « C’est moi Aurèle… » ça sort, d'un seul coup, et tu le regardes toujours avec passion. Aurèle. « Aurèle » que tu finis par dire à haute voix. le prénom claque dans ton palais, se perd sur tes lèvres, s'identifie dans ta voix, doucement. c'est Aurèle. « Ca va ? » qu'il finit par demander. question tout à fait en adéquation avec la situation. tu le laisses approcher, il vient s'accroupir, et toi, tu le fixes. il émane de lui une douce aura qui ne t'inquiète pas, au contraire, qui te rassure, tu le savais, tu l'avais déjà ressenti, à l'hôpital. tu gardes la veste bien en place, tu respires, doucement. « non. » que tu avoues, honnêtement, non, tu ne vas pas bien. tout va de travers, rien ne va. alors non, tu ne vas pas bien. « j'ai besoin de me souvenir. » que tu continues, tu te confies, sans gêne, parce que c'est Aurèle, parce que tu avais son numéro dans ton téléphone, parce qu'il semble te connaître et s'inquiéter pour toi. parce qu'il est venu à cinq heure du matin et qu'il t'a apporté une veste. c'est Aurèle. « je t'ai oublié ? » tu finis par le questionner. c'est pourtant évident, tu ne vois pas, la manière dont il te regarde. « j'ai peur de ne jamais me souvenir.. » petite chose fragile qui tente de s'exprimer.

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Elle semble désarçonnée par ses gestes, comme s’il était étrange. Mais Aurèle ne peut s’arrêter à ça. Il s’agit de Maona. Pour elle, il ferait n’importe quoi. Il irait même jusqu’à décrocher la lune si elle le lui demandait. La situation lui est difficile à accepter car il a l’impression de ne servir à rien, d’appartenir au passé, mais il a bon espoir que les choses changent. Elle a dû le remarquer, il pose sur elle un regard bien différent que celui qu’il peut offrir aux autres. Il ne l’explique pas. Tout s’est enchainé très vite, et il aurait aimé que ça dure. La vie en a décidé autrement, mais tout n’est pas perdu. Comment lui faire comprendre sans lui révéler que tous les deux étaient bien plus proches que ce qu’elle le pense ? La tâche n’est pas aisée. Elle le remercie pour la veste et il lui sourit légèrement pour lui signifier que ce n’est pas grand-chose. « Je t’ai porté d’autres vêtements aussi si tu souhaites te changer… » Ca lui mettra probablement la puce à l’oreille. Ou alors peut-être que ça l’effrayera. Il ne sait plus, et il a peur des répercussions que ça pourrait causer alors il trouve un mensonge adapté à la situation. « Ce sont les vêtements avec lesquels tu es arrivée à l’hôpital… » Il s’humecte les lèvres, se mord la lèvre inférieure, pour éviter de flancher, pour ne pas tout lui balancer. Elle doit en passer par le processus normal, c’est à elle de se souvenir, pas à lui de tout lui raconter, et pourtant, il aimerait tellement tout lui raconter, parce que peut-être qu’elle lui reviendrait plus rapidement. Comme il s’y attendait, la jeune femme se confie à lui en expriment son désarroi. La situation est compliquée pour elle, et il ne peut que le comprendre. Les souvenirs forgent une personne, sans ces derniers on se sent vide, on n’est plus la même personne. Posant son regard dans le sien, il avance sa main pour lui relever le menton vers son visage. A ce moment-même, il n’a qu’une envie, c’est de poser ses lèvres sur les siennes et de raviver la flamme par ce biais. Mais il se contente de chercher à la rassurer : « Ca viendra. Sois patiente. » Lui qui ne l’est plus cherche à la consoler dans son malaise. C’est alors qu’elle lui demande si elle l’a oublié. Oui Maona, tu as oublié ce que vous incarnez, tu as oublié votre rencontre et le café déversé sur le t-shirt d’Aurèle, tu as oublié tant de choses, mais ça reviendra. Il fait la moue, muant cette dernière en un sourire amusé. « Peut-être un peu, mais c’est pas de ta faute. » Alors qu’elle lui confie sa crainte la plus importante, Aurèle s’installe à côté d’elle et il serre ses mains dans les siennes exerçant cette simple pression juste pour la soutenir. «Tu la retrouveras. On va surmonter ça. Je te le promets. » On. Un autre indice. Et si chaque indice permettait de créer une dynamique vers la recouvrance de la mémoire ?

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un fin sourire sur ses lèvres, un sourire qui te donne un peu d'espoir. « Je t’ai porté d’autres vêtements aussi si tu souhaites te changer… » qu'il commence, tu le regardes, interloquée ... des vêtements ? les tiens ? « Ce sont les vêtements avec lesquels tu es arrivée à l’hôpital… » un sourire se dessine sur tes lèvres, il est timide mais bien présent oui, alors tu le regardes. des vêtements, du jour de l'hôpital, évidemment, quoi d'autre ... t'as eu ton coeur qui a raté un battement, t'as eu une once d'espoir qui s'est infiltrée dans tes veines comme un produit illicite. « oui, je .. après. ma robe est trempée. » tu lui dis, lui expliques, calmement, il doit bien le voir d'ailleurs qu'elle est trempée ta robe. tu sens finalement sa main qui se crée un chemin sous ton visage. doux contact. contact électrisant. l'adrénaline qui s'infiltre à son tour. tu le regardes, droit dans les yeux, tu te perds doucement dans ses prunelles. c'est étrange comme dans un autre cadre, tout est différent, tu as du mal à reconnaître ton infirmier, là, maintenant. tu ne vois plus ton infirmier, tu vois .. Aurèle. « Ca viendra. Sois patiente. » qu'il te confie et t'as envie de le croire oui, quand il te regarde ainsi, quand il te touche ainsi, t'as envie de croire que c'est vrai, que ça viendra; si seulement .. « Peut-être un peu, mais c’est pas de ta faute. » alors oui, il te confirme finalement, même si tu commençais à t'en douter. tu l'as oublié. tu t'en veux, affreusement, lui qui semble si doux et attentif, tu l'as oublié. il finit par s'asseoir à tes côtés, dans la terre. il attrape tes mains, deuxième contact qui te paralyse étrangement, mais qui t'anime, également. «Tu la retrouveras. On va surmonter ça. Je te le promets. » tu souris, instinctivement devant ses mots. tu regardes ses yeux, ses lèvres, sa mâchoire, tu baisses ton regard jusqu'à vos mains, liées. « on ?» tu le questionnes, par réflexe, même si tu sais qu'il fera comme les autres, qu'il ne te dira rien, qu'il se contentera d'esquisser un de ses si jolis sourires. tu avances doucement, vers lui, quelques centimètres, à peine visible mais pourtant bien présent. « je sais, tu ne peux pas me dire mais .. » tu ne termines pas, tu le regardes dans les yeux. « tu t'inquiétais au téléphone .. tu tiens à moi ? » peut-être que tu es trop abrupte, peut-être que tu poses pas les bonnes questions, peut-être que tu mets les deux pieds dans le plat même, tu ne sais plus trop. « est-ce que .. tu veux bien me prendre dans tes bras ? » une petite voix, à peine audible. t'es cette petite poupée toute faible qui a besoin d'affection, de soin, de se sentir simplement aimée.

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Aurèle est perdu. Elle lui manque tellement Maona, qu’il ne parvient plus à se retenir alors qu’ils sont seuls tous les deux, à l’abri des regards. Ils se sont longtemps cachés d’ailleurs avant que la jeune femme ne perde la mémoire, mais dissimuler leur relation alors qu’elle ne s’en souvient pas et donc la lui cacher à elle également, c’est insoutenable. Il voudrait lui dire la vérité, sentir ses lèvres sur les siennes pour lui rappeler ô combien elle est importante à ses yeux, mais il a peur que par sa faute, elle ne fasse pas l’effort de remonter dans ses souvenirs. Si ça se trouve, elle croit toujours qu’elle est avec Eneko. Il ne veut pas s’en formaliser pour autant, il veut croire que bientôt les choses rentreront dans l’ordre. Il n’est pas sûr qu’elle ait cru à son mensonge, mais elle fait en sorte de le croire à sa façon. Maona est trempée, et pour un infirmier, il n’est pas très prévoyant le bougre. Parce qu’il en oublie de la réchauffer. En fait, il n’a pas oublié, c’est juste que la prendre dans ses bras serait un pas de plus vers un déballage qu’il n’est pas sûr de vouloir lancer. Il ne veut que son bien. Chaque contact avec elle est grisant et le transporte ailleurs. Aurèle et Maona, c’est une belle histoire transformée en tragédie homérique des temps modernes. Elle est magnifique la jeune Chatelain. A ses yeux, elle est la plus belle créature que le monde ait vu naitre. Il peut s’estimer heureux de l’avoir dans sa vie. Elle embellit son quotidien, elle transcende chaque paysage. Avec elle, le temps s’arrête. Il ne veut plus la quitter, il veut s’occuper d’elle comme on veille sur sa progéniture, il veut la voir sourire comme lors de ces trente jours merveilleux, il souhaite lui transmettre tout ce qu’elle lui évoque. Il aimerait que jamais le soleil ne se lève. Elle tique sur le pronom employé, et Aurèle n’a plus envie de mentir ni de la maintenir dans le secret alors il énonce une vérité qu’il ne peut renier. « Je t’aiderais à surmonter cette épreuve. » Ne voit-elle pas comme il la regarde ? Ne voit-elle pas que dans son regard, il y a cette flamme qui prend toujours plus d’ampleur ? Elle se rapproche de lui et le questionne, et une énième fois, le jeune Arnaud se met à sourire et acquiesce. « Je tiens à toi, oui. Et plus que ce que tu ne le crois. » A la demande formulée par la douce Chatelain, qui fait figure de petite fille en détresse, il se déplace, sans un mot et vient se poser derrière elle s’asseyant en laissant ses jambes encadrer le corps frêle de Maona et de ses bras, il l’enlace en la rapprochant un maximum de lui, sentant son cœur s’emballer. Elle ne le sait pas Maona, mais ils sont réunis. Du bout des doigts, il effleure la joue de sa petite-amie, parce qu’au final, elle n’est pas la seule à avoir besoin de contact. Lui aussi.

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il y a quelque chose que tu n'arrives pas à saisir non. non, il y a quelques chose que tu ne saisis pas dans son regard. quelque chose de beau, quelque chose d'attendrissant mais tu n'arrives pas à mettre la main dessus alors tu restes bloquée sur ses lèvres, son regard, sur chacun de ses mouvements qui te paraissent pourtant biaisés ... retenus. tu n'essaies pas de comprendre, parce que tu comprends bien que ce n'est pas comme ça que ça fonctionnera non, tu comprends que tu n'y arriveras pas de la sorte, alors tu ne tentes pas, tu te reposes. « Je t’aiderais à surmonter cette épreuve. » qu'il t'avoue finalement et c'est ton coeur qui rate un battement devant ses mots. il veut être là, tu ne le connais pas ... enfin, tu ne te souviens pas de lui, mais lui, il est prêt à être présent pour toi, pour t'aider, t'épauler. tu fonds, littéralement, c'est tout ton âme qui est projetée vers lui.« Je tiens à toi, oui. Et plus que ce que tu ne le crois. » plus que tu ne le crois, ses mots résonnent encore et encore là, dans ton esprit, ton coeur qui s'agite, mais tu ne sais pourquoi .. il te manque tellement de choses, tellement de parties de cette histoire que tu as du mal à te laisser complètement aller jusqu'à ... jusqu'à ce qu'il passe derrière toi et t'enlace de ses bras, t'encercle de ses jambes. tu te retrouves alors dans l'étau réconfortant de ses bras, de son corps. tu te sens protégée, aimée tu dirais même. peut-être une hallucination de ton cerveau. tu te blottis alors contre lui, tu relâches tes muscles, doucement. tu as l'impression de faire des infidélités à Eneko, et en même temps non. il ne veut plus de toi, certes, mais tu te sens si bien là, dans les bras d'Aurèle que tu n'arrives pas à comprendre pourquoi. « je suis désolée pour l'odeur .. je dois sentir la vase. » que tu souffles, alors qu'il caresse ta joue. tu lèves ton regard, peut-être trop rapidement vers lui puisque tu te retrouves à quelques centimètres de ses lèvres. tu le baisses immédiatement, gênée. « désolée .. » tu souffles, les joues rougies de honte. tu as failli l'embrasser, un inconnu et ... et pas si inconnu que ça mais .. est-ce que vous avez vécu quelque chose tous les deux ? quand tu sens ses bras autour de toi, t'as envie de croire que oui, t'as envie de penser que ce n'est pas juste ton corps à la recherche d'affection mais plutôt que c'est bel et bien ton corps qui retrouve ses repères. tu aimerais, vraiment. « je suis désolée, de t'avoir réveillé aussi tôt .. j'avais .. j'étais ... perdue, je voulais essayer de comprendre, j'ai pris mon téléphone et je suis tombée sur ton nom, je voulais savoir qui tu étais pour moi. » que tu lui avoues finalement, presque à demi-mot. tu l'évites, son regard, tu fixes l'eau qui se remet à danser devant tes yeux, tu respires doucement, alors que ton coeur ne cesse de s'emballer. c'est exactement ce dont tu avais besoin. te perdre quelques instants, être dans ses bras. « tu as peut-être des choses à faire, je ne veux pas te retenir .. » mais t'es toute seule, et t'as besoin d'un toit ... t'as besoin d'une vie, et il semble être capable de t'offrir tout ça, est-ce que tu abuserais pas un peu ? possible oui, t'oses pas demander, alors tu gardes tes lèvres serrées. tu donnerais beaucoup pour une douche.

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La situation est inédite. Les médecins diront qu’il ne faudrait pas la brusquer de la sorte à la mettre dans une situation si inconfortable, elle risque de se sentir déprimée à cause de lui, parce qu’elle ne parvient pas à se souvenir et que l’impatience amène la frustration. Mais il n’y pense pas à tout ça Aurèle, parce qu’il veut la retrouver, il veut qu’elle retrouve ce qui leur fait défaut depuis quelques temps, il veut qu’elle ressente à nouveau ce qu’elle vivait à ses côtés. Ensemble, ils n’avaient besoin de rien d’autre. A ce moment, alors que Maona se blottit dans ses bras, le jeune Arnaud se fiche bien du reste. Il voudrait que le temps s’arrête, que chaque seconde dure une éternité. Il n’est pourtant pas de ces gars mielleux, amoureux transis. Il est plutôt le genre de garçon à ne pas trop se dévoiler, pas s’ouvrir au monde, et encore plus depuis la disparition soudaine de son frère jumeau. Pierre. Il y pense encore, parce qu’au fond, il a tout raconté à Maona ; sa vulnérabilité, sa peine à exprimer ce qu’il ressent et cette envie de sauver tout le monde qui le contrarie parfois au boulot. La belle Chatelain se décontracte enfin, et ça apaise les pensées du blond qui tout de suite sourit et laisse échapper un rire à la remarque de la jeune femme. « Qui sait ? Peut-être que tu vas lancer une nouvelle mode. L’eau de vase, par Maona Chatelain ! » Il essaie de détendre l’atmosphère à sa manière car il se doute bien que le cerveau de Maona doit bouillonner. Leurs regards se croisent, et le temps s’arrête. Leurs lèvres manquent de se retrouver, et à cet instant il aurait cru qu’il l’avait retrouvée. La distance entre eux et leur bonheur apparait si maigre, et pourtant infranchissable. Elle s’excuse et il secoue la tête. « Ne t’excuse pas, Mao… » Il ne peut la blâmer, c’est lui qui la pousse dans une situation où elle ne devrait probablement pas se trouver. Peut-il lui dire qui il est pour elle ? Il ne sait pas. Il doute tant l’infirmier qu’il ne sait plus quoi faire ni quoi dire. Il est heureux qu’elle l’ait appelé. « Tu as bien fait de m’appeler. » Il lui semble que leurs cœurs battent à l’unisson, comme en symbiose total. Ses doigts, ils joignent ceux de Maona qui exprime une certaine gêne et il sait ce qu’il a à faire. « J’ai en effet quelque chose à faire…T’offrir un toit. Que dirais-tu d’un bon petit-déjeuner ? Tu pourras aussi prendre une douche ou un bain, enfin… faire comme chez toi. » Parce qu’au fond Maona, chez lui, c’est chez toi. Et il espère que retrouver sa maison lui provoquera des souvenirs, leurs souvenirs. Elle risque de ne pas comprendre en retrouvant ses affaires chez lui, ses produits de beauté dans la salle de bains, ses sous-vêtements sous leur lit, mais il serait là pour l’aider à comprendre.

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« Qui sait ? Peut-être que tu vas lancer une nouvelle mode. L’eau de vase, par Maona Chatelain ! » cette fois, tu souris, tu laisses même un petit rire échapper d’entre tes lèvres. Une nouvelle mode. Le nouveau parfum à la mode. Ça se saurait oui, si c’était une odeur agréable ; tu es même gênée de le lui faire sentir quelque part. « j’en serai choquée, mais pourquoi pas … un parfum pour faire fuir dans ce cas. » tu rajoutes, un sourire aux lèvres alors que vos lèvres se frôlent de justesse. Ton cœur bondit dans ta poitrine et tu t’excuse, à demi-mot, comme tu peux. « Ne t’excuse pas, Mao… » qu’il reprend, qu’il t’avoue, et tu souris, mais cette fois tu regardes devant toi, tu regardes l’étendue d’eau, de manière à ce qu’il ne voit pas ton sourire. Il se passe quelque chose, il se passe quelque chose que tu n’arrives pourtant pas à saisir correctement. « Tu as bien fait de m’appeler. » Il te rassure alors. Vraiment ? tu ne l’as pas dérangé ? sa main trouve la tienne, il entremêle tes doigts aux siens et tu poses ta tête contre son torse avant de te reprendre. Il a peut-être des choses à faire, il a peut-être du travail, ou quoique ce soit non ? « J’ai en effet quelque chose à faire…T’offrir un toit. Que dirais-tu d’un bon petit-déjeuner ? Tu pourras aussi prendre une douche ou un bain, enfin… faire comme chez toi. » tu te retournes, pour capter son regard et tu souris, un beau sourire qui s’affiche sur tes lèvres. Tu n’as pas peur non, tu n’as pas peur de te retrouver seule avec lui, chez lui, tu n’as pas peur de le suivre ; est-ce que tu devrais ? non, tu ne penses pas, tu avais son numéro de téléphone, il semble vouloir t’aider et .. et tu es tellement faible, là maintenant, que tu donnerais tout pour qu’on t’épaule, pour qu’on te soulève, simplement alors tu souris. « du coup, tu es en train de confirmer que mon odeur n’est pas forcément la bonne .. » tu lui sors, le sourire aux lèvres. « si je ne te dérange pas, alors oui .. je veux bien … je veux bien te suivre chez toi. » tu réponds et en moins de temps qu’il ne faut, il t’aide à te relever, tes jambes flanchent doucement, mais tu te reprends rapidement pour finalement le suivre. Tu gardes la veste, bien en place sur tes épaules. Vous arrivez devant sa voiture, et tu te stoppes doucement en la regardant. Tu t’arrêtes, tu la regardes. Doux flash, tu la reconnais, tu la connais même, tu l’as déjà vu. Tu ne sais pas où, ni même dans quelle condition, mais tu connais cette voiture. « je .. je suis déjà montée dans ta voiture. » ce n’est pas une question, non, c’est une affirmation, entièrement présente, tu connais cette voiture, tu le sais, tu le sens, tu le vois dans une souvenir, étrange mais présent. Un souvenir qui t’appartient.

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Maona reste la même malgré ce qu’elle a traversé. Il retrouve son humour, sa façon de tout dédramatiser, de ne pas se prendre au sérieux. Elle manie l’autodérision à la perfection. Si elle sent la vase, il ne l’a même pas remarqué, parce qu’il se fiche bien de l’odeur qu’elle peut avoir en ce moment. Il est juste heureux de l’avoir à ses côtés, dans ses bras. « Je dois être immunisé contre ce parfum alors… » Qu’il ajoute en esquissant une petite moue espiègle. Il a tant de mal à lui résister. Tant de mal à ne pas exploser et lui balancer toute la vérité. Il souhaite juste qu’elle lui revienne, qu’elle puisse enfin le rassurer sur son état et lui dire qu’elle et lui c’est gravé, ça ne s’oublie plus. Est-ce qu’elle commence à s’apercevoir que leur relation n’est pas exactement celle d’un infirmier et sa patiente mais bien plus ? Peut-être. Parce qu’Aurèle ne parvient plus vraiment à se contenir, le manque devient trop important. Au moment où elle pose sa tête sur son torse, il ferme les yeux, juste le temps d’écouter son cœur qui s’agite dans sa poitrine comme un forcené, pressé de sortir de sa cage thoracique. Il ne pense même pas à ses horaires de travail de la journée, il s’est uniquement mis en tête de lui dédier sa journée. Pas sûr que l’hôpital apprécie, mais il sait qu’il peut compter sur Rémi pour le dépanner et prendre sa journée de boulot à la place de la sienne. Ils s’arrangent toujours. Elle semble enchantée à l’idée de l’accompagner chez lui, chez eux. Sans se douter de ce qui l’y attend, elle lui fait confiance, et il apprécie. La Maona amnésique n’a pas perdu ce lien avec lui. Il éclate de rire à sa remarque et il lève les yeux au ciel : « Ce n’est pas ce que j’ai dit, je pensais plus à te réchauffer par le biais d’une douche ou d’un bain chaud. » Dit-il innocemment avant d’en rajouter. « Quoi que, j’ai un gel douche chez moi qui sent particulièrement bon. » Il s’agit de celui qu’elle utilisait qui trône toujours fièrement sur le rebord de la baignoire. Alors qu’elle accepte, il l’aide à se relever, récupérant le sac au passage et au moment où il ouvre la voiture à l’aide du bouton de la clé électronique, il remarque que Maona s’est arrêtée, comme sous l’emprise d’un choc. Il la regarde, puis son regard bleuté bifurque vers sa voiture et il s’étonne à l’entente des mots qu’elle prononce. Alors les souvenirs reviennent peu à peu. Il acquiesce. « Oui. Y a quelque chose d’autre qui te revient ? Un détail ? Même anodin. » Quel genre de souvenir a-t-elle pu retrouver ? Finalement c’est en stimulant sa mémoire que les souvenirs reviennent. Aurèle se plante alors devant elle, posant ses mains sur ses épaules pour la rassurer. « Tu n’es pas obligée de me dire… Tu veux toujours me suivre chez moi ? » Parce qu’elle est peut-être effrayée à l’idée de retrouver son passé.

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« Je dois être immunisé contre ce parfum alors… » tu souris, certainement comme une idiote. oui, ce doit être ça. finalement, tu restes quelques minutes dans ses bras, dans les bras de cet inconnu qui finalement n'en est pas vraiment un. tu ne sais pas tellement vers quoi t'orienter, tu ne sais pas quoi comprendre, mais tu es bel et bien là. « Ce n’est pas ce que j’ai dit, je pensais plus à te réchauffer par le biais d’une douche ou d’un bain chaud. Quoi que, j’ai un gel douche chez moi qui sent particulièrement bon. » tu souris, encore et tu tournes ta tête vers lui. « j'ai hâte de sentir ce gel douche alors .. attention, j'aime pas la publicité mensongère moi. » tu le préviens, avec une petite mine boudeuse. vous finissez par aller jusqu'à sa voiture où tu te stoppes net en la voyant. tu la connais, sa voiture, tu sais que tu la connais, tu le sens. « Oui. Y a quelque chose d’autre qui te revient ? Un détail ? Même anodin. » tu gardes ton regard fixé sur la voiture, tu tentes, tu essaies de te souvenir, tu forces sur ton esprit pour qu'il fasse des efforts quand il vient vers toi et pose ses mains sur tes épaules. « Tu n’es pas obligée de me dire… Tu veux toujours me suivre chez moi ? » qu'il te confie, rapidement et toi tu secoues la tête sans réfléchir, à la négative. tu lèves tes mains qui viennent se poser sur ses avant bras. « j'ai confiance .. en toi .. je veux dire .. je ne me souviens pas non, mais .. tout m'attire vers toi, tout me dicte de te suivre et de te faire confiance. je n'ai plus rien Aurèle, je n'ai plus rien alors je m'accroche à ces petites sensations qui me poussent vers l'avant. » tu lui expliques calmement, sans quitter ses prunelles, tu veux lui faire comprendre que tu as besoin de lui, plus que n'importe qui. tu as besoin de ton passé, tu as besoin d'une personne qui te guide, d'une personne capable de t'aider pour te souvenir. « je m'accroche à toi. » que tu lui avoues, devenant alors rouge pivoine, tu lâches d'ailleurs ses avant-bras, doucement, pour remettre tes bras le long de ton corps. « ta voiture, je la connais, c'est un signe suffisant pour que je te suive n'importe où. mes souvenirs ne sont pas là, j'ai seulement des flashs, de temps en temps, ça me prend, des bribes de souvenirs, rien de plus. » tu lui expliques, simplement. « allons chez toi, s'il te plaît Aurèle, je donnerai tout pour un bon bain bien chaud. » tu lui demandes finalement, avec un sourire, sincère, bel et bien présent.

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« Je crois que tu ne seras pas déçue ! » Qu’il avance, sûr de lui. Aurèle se dit que peut-être une odeur, une saveur, un tout petit rien serait capable de lui ramener sa Maona, celle à qui il s’est attaché à une vitesse incroyable, celle pour qui il serait prêt à tout. Quelque part, il sait que la jeune femme a dû être animée par une sensation bizarre pour l’appeler à une heure si avancée dans la nuit, mais à aucun moment il ne le regrette. Ca sera long, mais il veut se persuader que les souvenirs de Maona sont quelque part dans l’espace et qu’elle parviendra à tous les récupérer. Ce qui est frustrant pour lui, c’est qu’elle se souvient de sa vie avec Eneko mais qu’elle n’a aucun souvenir du passé le plus proche, en l’occurrence celui qui le concerne. Est-ce parce qu’intérieurement il ne sera jamais à la hauteur du grand Deribay ? A ces pensées, il tire une moue, mais les propos de la jeune femme et le contact électrisant de ses mains sur ses avant-bras le tirent de ses songes et la moue se transforme en un sourire flatté. La confiance n’est pas une chose que vous contrôlez. La petite blonde semble se fier à ce qu’elle ressent et intérieurement le jeune Arnaud la remercie. Elle veut s’accrocher à lui. Son regard se perd dans les prunelles de la douce Chatelain, son ventre se noue. A ce moment-même, il n’a qu’une envie, l’embrasser. Prendre possession de ses lèvres et recommencer leur belle histoire, s’enchainer à elle pour l’éternité. Mais alors qu’il approche son visage du sien, Maona fait preuve de pudeur et s’écarte, ce qui pousse le jeune infirmier à s’arrêter brusquement et se mordre la lèvre, presque frustré. C’est trop tôt, qu’il pense. Il est temps de rentrer, de lui offrir ce qu’elle demande et il l’invite alors à monter dans la voiture, lui ouvrant la portière. L’avoir à côté de lui de nouveau dans cette voiture, bouscule tout dans sa tête, parce que tous ses souvenirs remontent un à un à la surface. Jusqu’à présent silencieux, Aurèle finit par ouvrir la bouche, rongé par la frustration. « Tu sais, c’est pas facile pour moi de gérer tout ça… Je devrais même pas te le dire, les médecins veulent que tu fasses ton chemin toute seule, mais c’est franchement pas facile… Je suis juste content que tu ailles bien. » Il ne peut définitivement pas lui dire tout ce qu’il a sur le cœur. Les yeux rivés sur la route jusque-là, il s’octroie un instant pour poser le regard sur elle. « Merci de me faire confiance, Mao. » Mais reviens-lui. Ils arrivent alors à une charmante petite maison. La sienne. « C’est là. Fais comme chez toi. » Dit-il alors qu’il sort de la voiture après l’avoir garée. Il n’y a pas un chat dehors, il est encore tôt. Rentrant chez lui, il ouvre les volets et puis indique à Mao la pièce qu’elle recherche. « La salle de bain est ici, si t’as besoin de quoique ce soit, tu m’appelles, je vais te préparer un petit-déjeuner. » Et comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher, il dépose un baiser sur la tempe de la jeune femme avant de s’éclipser dans sa cuisine, se maudissant d’agir de la sorte.

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tu te retrouves rapidement dans sa voiture, et tu restes silencieuse là, tu restes là, à attendre. tu ne sais pas vraiment quoi lui dire, quoi sortir. tu ne sais pas, alors tu gardes le silence, un silence qui commence à peser. « Tu sais, c’est pas facile pour moi de gérer tout ça… Je devrais même pas te le dire, les médecins veulent que tu fasses ton chemin toute seule, mais c’est franchement pas facile… Je suis juste content que tu ailles bien. » pour lui, ce n'est pas facile à gérer pour lui .. est-ce que tu dois comprendre ... vous êtes proches, c'est indéniable, vous étiez proches, mais à quel point ? il semble réellement tenir à toi, plus que de raison, et tu as mal, tellement mal de ne pas te souvenir de lui. « Merci de me faire confiance, Mao. » tu ne pourrais faire autrement, tu ne pourrais pas ne pas lui faire confiance parce que tu en as besoin, tu en as même envie alors tu ne réponds rien, tu souris simplement. vous arrivez rapidement devant une petite maison qui te dit étrangement quelque chose. « C’est là. Fais comme chez toi. La salle de bain est ici, si t’as besoin de quoique ce soit, tu m’appelles, je vais te préparer un petit-déjeuner. » il t'indique une porte, tu hoches la tête, doucement simplement, un sourire. « Merci Aurèle. » et tu files dans la pièce. tu la refermes derrière toi, tu ne fermes pas à clé non, tu regardes le bain, tu hésites, tu optes finalement pour la douche, ça sera plus rapide puis tu ne veux pas utiliser toute son eau non plus. tu retires ta robe tout vaseuse, tes sous-vêtements et tu grimpes dans la douche, et tu mets l'eau chaude en route. tu restes dessous un bon moment. tu sens les gel douche un à un pour choisir lequel utilisé. le premier est un parfum de fille, tu trouves ça étrange, est-ce qu'il a quelqu'un dans sa vie ? tu aimes cette odeur, malgré tout tu cherches un autre gel douche. le deuxième est bien plus masculin, il t'emporte même quelque part. nous flash. toi. lui. Aurèle. ses lèvres sur les tiennes. tu reviens rapidement, tu sens ton corps qui bat la chamade. est-ce que tu étais avec ... tu ne comprends pas. est-ce vrai ? tu finis de te laver, tu prends une serviette que tu enroules sur ton corps et tu te rends compte alors que tu n'as pas de vêtement de rechange. tu ouvres la porte, légèrement. « Aurèle ? je ... je n'ai pas de vêtement de rechange je .. j'ai oublié est-ce que tu .. tu en as ? tu pourrais me les apporter s'il te plaît ? » tu lui demandes en parlant fort alors que tu es là avec seulement une serviette te recouvrant et tes cheveux humides descendant en cascade sur ta peau.