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 So cold it burns, soft spoken words

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So cold it burns, soft spoken words - Page 2 _
MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyJeu 10 Mar - 22:57


La jeune femme est surprenante. L’Irish Coffee n’étant pas au gout de tout le monde, il comprend aisément qu’elle ne finira pas sa tasse. Pour autant, plutôt que de lui signifier, elle se plait à lui montrer qu’il s’est trompé. Ca le fait doucement rire. Elle a de la ressource, mais surtout beaucoup de caractère. Certes, elle use et abuse de phrases rocambolesques pour éviter de parler d’un sujet sérieux, mais qu’importe. L’essentiel c’est qu’elle se vide la tête et qu’elle se rende compte à quel point elle est bien plus valable que la dénommée Carla qu’elle s’est fabriquée. D’ailleurs, il se demande bien sur qui elle a pris exemple pour dresser un tel personnage. Mais ça l’amuse beaucoup. Elle est tellement différente de l’autre soir, qu’il a presque l’impression qu’elle possède deux personnalités, mais pas comme si elle était atteinte de schizophrénie. Plutôt comme si elle était capable d’endosser des rôles telle une grande actrice, capable de se muer dans des personnalités différentes et de les faire siennes. En revanche, elle ne semble pas connaitre le laisser-aller. Son emploi du temps, il le devine, est réglé à la seconde près. Elle s’interdit de craquer, elle cherche à éviter la moindre faille. Sauf qu’elle oublie, Laëtitia, qu’elle n’est pas un robot. « Pourquoi tu culpabilises ? C’est qu’une boisson. Un excès de temps en temps n’en est pas un ! » Il veut lui montrer qu’elle a le droit de s’offrir un peu de répit. Sinon, comment fait-elle pour respirer, pour dormir la nuit ? Son cerveau doit probablement se poser mille et une questions et c’est nocif pour son organisme. Shane, il est convaincu qu’il a un devoir envers elle. Celui de la protéger, de la ménager pour qu’elle apprenne à vivre, parce qu’elle ne sait pas ce que c’est, il le voit. La jeune Peretti ressemble à l’adolescent qu’il était, focalisé sur ses objectifs, à la seule différence, que son objectif n’avait jamais affecté son moral parce qu’il avait été entouré des bonnes personnes. Elle a besoin de retrouver un peu de liberté. Il cherche même à la persuader qu’un verre n’est qu’une simple goutte dans sa machine sportive, les rugbymen buvant comme des trous et n’ayant pas de problèmes lors de leurs matchs. Ils éliminent en salle de musculation ou sur le terrain. « Nous au rugby, on a la troisième mi-temps toutes les semaines ! » Il comprend qu’elle soit effrayée, et il voudrait lui dire qu’il ne faut pas, qu’on la soutiendra, qu’il la soutiendra même. Elle est fragile, mais sa volonté peut la mener loin. Il faut juste qu’elle accepte d’enrayer la machine, un petit peu, pour mieux la faire fonctionner. Le dysfonctionnement mène parfois à un fonctionnement optimal. Accepter de douter momentanément, c’est se renforcer inévitablement. « C’est pour ça que je pense qu’il faut faire les choses correctement. Ton entraineur il en pense quoi de ta mère ? » Il aimerait savoir si Vital n’en a pas déjà touché deux mots à la princesse du tennis. Madigan n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour cerner le personnage Peretti. Il a vu juste, elle est anxieuse au possible, elle ne laisse rien au hasard, mais il est temps que ça cesse. « En fait, tout ce dont tu as besoin, c’est de lâcher prise. » Retrouver confiance en elle, se reconstruire loin de sa génitrice qui est un peu trop envahissante. Il a de la peine pour elle alors qu’il l’écoute patiemment, cherchant rapidement des solutions, mais c’est un long process que d’accepter un tel changement. Mais contre toute attente, elle le désarçonne une fois de plus, choisissant la fuite plutôt que l’affrontement parce qu’il le sent, Laëtitia, elle a honte. Elle ne lui a pourtant rien demandé. C’est lui qui a fait le choix de s’intéresser à sa vie et de chercher à la sortir de son quotidien maussade. Elle s’est levée, et prend le chemin de la sortie, mais Shane se lève alors à son tour avec fracas, jetant un billet sur la table pour régler leur maigre commande, offrant un énorme pourboire, mais il n’en a que faire. L’Irlandais se lance à la poursuite de la joueuse de tennis, en l’interpelant pour la freiner dans sa hâte. « Non attends ! » Une fois qu’il l’a rattrapée, il se saisit de sa main, l’incitant à le suivre. « Viens avec moi. » Il veut lui montrer quelque chose. Un peu plus loin, il désigne un muret d’une hauteur d’un mètre pas plus. « Je veux que tu montes sur ce muret, que tu te mettes de dos, et que tu te laisses tomber. » Il serait là pour la rattraper. Mais il veut qu’elle accepte de chuter, de lui faire confiance, pour lui montrer qu’il suffit d’un rien pour triompher de la peur.
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyVen 11 Mar - 19:07

Il est  marrant, pense-t-elle, lâcher prise. C'est bien tout ce qu'il lui faut. Lâcher prise, chuter et saluer poliment le sol qui lui ouvre déjà grand ses bras. Être accueillie par la douceur inespérée de l'asphalte et marquer les esprits, dans le processus. Tout ce dont elle a besoin, c'est d'aller s'enterrer dans un coin paumé des landes, vivre de pain et de fromage, en compagnie d'une Betizu, allez, ça risquerait d'être saisissant au quotidien. Elle apprendrait à faire la différence entre l'adret et l'ubac, à reconnaître les signes d'averse et à faciliter la parturition des bêtes. Son téléviseur verrait son antenne capter une fois sur deux ; au moment d'Attention à la Marche, elle rirait aux gags pourris de Jean-Luc Reichmann et répondrait même aux questions qu'elle trouverait "grave faciles ! ". Elle  aurait l'eau courante, ce qui demeurerait surprenant vu l'état de la baraque ( une ancienne cabane de chasseur de cerfs). Secouant la tête pour balayer les images palpitantes invoquées par l'emploi du «  et si » , elle se rend compte que tout est au conditionnel. Elle met le nez dehors, la température a baissé de quelques degrés, elle frissonne. Sa veste n'est pas adaptée. Son t-shirt n'est pas adapté. Elle n'est pas adapté. Mais qu'est-ce qui peut bien clocher chez elle ? Elle entend à peine Shane lui emboîter le pas, en revanche, elle sent pleinement sa paume ferme agripper la sienne, main dans la main, la chaleur rayonner le long de son bras, elle lève des yeux écarquillés sur lui. Sourcils froncés, elle ne comprend rien, saisit à peine les paroles qu'il formule, concentrée sur leurs deux mains imbriquées. Elle se contente de le suivre et peut-être qu'instinctivement, elle pourrait le suivre n'importe où. Elle le lui a dit, plus tôt. Cette sensation semble vouloir jouer les affections chroniques, matant chaque fibre qui la compose. Ouais, ce type a l'air solide, assez solide pour supporter toutes ces névroses qui dévorent son existence et qui prennent forme dans la présence maternelle. « J'ai pas l'choix, apparemment » - embarquée, elle finit par piler, en même temps que lui, face à un muret. Un mur, métaphore pour. Pour quoi, Madigan ? semblent demander ses billes lazulites . Des précisions qu'il apporte, d'un ton amène. Elle le dévisage, incrédule. Le temps simplement que l'information soit traitée par son cerveau, le temps qu'elle accepte de passer à travers les barrières qu'elle s'impose. « Tu veux que ? Est-ce que t'as écouté une seule des paroles que j'ai dite , Shane ? » - elle jette un regard à leurs mains, toujours enchevêtrées. « J'en ai marre qu'on me donne des ordres, qu'on veuille à ma place. Tu sais ce que je veux ? Je vais plutôt te dire ce que je ne veux pas : monter sur ce fichu muret et encore moins me manger le bitume ». Elle se détache, les poings serrés. Elle est furieuse. Pas contre lui qui déploie tant de gentillesse à son égard, tant de patience. Furieuse contre elle-même, de se comporter comme une connasse ingrate. Ce qu'elle n'est pas. Laëtitia prend une profonde inspiration.« Désolée d'être une chieuse versatile » - et voilà encore, qu'elle poursuit sur cette pente  de dévalorisation perpétuelle. Elle grogne, finalement, avant d'entreprendre d'escalader le muret. Elle se hisse en haut sans trop de difficulté, observe quelques instants les environs. La dernière chose dont elle a besoin serait de se donner en spectacle. Ce qui est déjà peine perdue. « Et maintenant, je suis censée me mettre de dos et me laisser tomber dans tes bras, c'est ça ? ». Si le but lui échappe, la raison pour laquelle elle se prête au jeu , elle, non. Elle a besoin de lui. « Supposons que je tombe ? » - questionne-t-elle, en se tournant. « Supposons que quelqu'un ou quelque chose te distrait ? ». Et puis, malgré toutes les interrogations et la pétoche, elle se laisse aller vers lui.
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyDim 13 Mar - 22:00

Le doute a étreint Shane pendant de nombreuses années. Il ne veut pas que la carrière de Laëtitia devienne un fardeau pour elle. C’est déjà assez difficile de faire des sacrifices quand elle est notre passion, mais c’est d’autant plus irrespirable lorsqu’on fait les efforts tel un automate parce qu’on nous oblige à les faire. Shane s’il a subi l’abandon de sa carrière, c’est parce qu’il aurait crevé pour pouvoir jouer au rugby. Il aurait donné sa vie pour son sport, il se fichait bien des répercussions que cela engendrerait. L’Irlandais ne l’avait jamais confié à personne, mais la raison pour laquelle il a mis un terme à sa carrière n’est pas de son fait. Shane Madigan était fou de son sport, comme amoureux au premier regard de ce jeu plein de valeurs, généreux de l’effort. C’est tout bonnement impensable que le virtuose du rugby irlandais ait suivi l’avis des médecins sans sourciller. Si Shane en est là aujourd’hui, c’est à cause de sa mère, des larmes qu’elle a versées, de sa façon de l’implorer d’arrêter de se tuer la santé. Mine de rien, la pression constante de sa mère après la commotion de trop a eu raison de lui. Il a accepté de mettre son bonheur en cage pour que sa mère puisse continuer de sourire, elle qui ne supportait plus de le voir subir des protocoles commotions après des chocs violents, trop intenses pour son bébé, parce que c’est ce qu’il restait à ses yeux. Si Shane n’en tenait pas rigueur à sa mère, il était maintenant habité par le regret, et dans un sens, c’est ce qui le poussait à vouloir aider Laëtitia. Il fallait qu’elle fasse ses propres choix. Si elle n’aimait pas le tennis, elle pouvait arrêter. Si la présence de sa mère lui était indésirable, elle pouvait s’en séparer. Mais pour cela, il fallait qu’elle se libère de ses chaines. Mais ses désirs sont mal interprétés. Il n’a rien à y gagner dans l’histoire. Il ne voit que le fantôme de son passé se pencher sur la jeune joueuse. Et ça l’effraie. Laëtitia explose et laisse éclater sa colère face à l’Irlandais qui encaisse dans un silence imposé, le regard figé sur les traits durcis de l’ange blond devant lui. Oui, il l’a parfaitement écoutée, et sa demande est justement liée à ce qu’elle lui a conté. Il s’est mal exprimé l’étranger, il ne l’exigeait pas, il lui proposait, parce qu’il est convaincu que ça l’aidera. « Ce n’est pas un ordre… si tu ne le sens pas, ne le fais pas. » Se sent-il obligé de lui répondre, sans aucune expression. Il n’est pas peiné qu’elle s’en prenne à lui. Elle a le droit de laisser échapper tout ce qu’elle renferme depuis trop longtemps, et il est presque ravi qu’elle le fasse ici-même. Elle lui montre qu’elle est capable de faire des choix, et ça, c’est tout à son honneur. Un instant il a cru qu’ils allaient s’enfuir de ce monde, main dans la main, comme si une certaine alchimie était apparue au moment où leurs mains s’étaient jointes, jusqu’à ce que le charme se rompe une fois leurs mains déliées. « Ce n’est pas le cas! Tu as juste des choses à exprimer. » Lui assure-t-il dans un sourire. Un trop plein. La joueuse de tennis est arrivée à saturation, et il est temps que la vague se déverse sur les rochers. Shane est solide, il encaissera. Comme le roc de la côte, il sera encore là après la déferlante. La vague n’arrive pourtant pas. La jeune femme s’exécute en montant sur le muret et elle reformule afin de comprendre si elle a tout saisi. Shane confirme, c’est ce qu’il lui a expressément demandé : « C’est ça. » Mais elle n’a pas fini de douter la belle blonde. Elle cherche son approbation, elle cherche du réconfort là où il ne doit surtout pas lui en apporter. Il ne lui répond rien, se contentant de se préparer à la réceptionner, et comme il s’y attendait, la jeune Peretti se laisse tomber en arrière, en totale confiance, dans une chute de gymnaste, jusqu’à ce que l’Irlandais mette son corps en opposition et s’empare du corps léger de la joueuse de tennis qui a visiblement bien plus de caractère que ce qu’elle croit. « Tu vois. Tu as réussi. » Lui dit-il doucement, non sans fierté. La relâchant, il sent en effleurant la peau des doigts de Laëtitia que ces derniers sont froids. Il retire alors sa veste pour la lui passer autour de ses épaules. Puis, il lui explique où il veut en venir. « Tout est dans l’appréhension de la chute. Tu ne dois pas avoir peur de tomber. Après la chute, on se relève, et on avance. Parfois, il faut tomber pour mieux s’élever. » Cette fois, c’est parce qu’elle avait quelqu’un pour l’y aider, parce que parfois on a besoin de l’autre pour s’élever, parce que faire confiance à quelqu’un c’est accepter de chuter, accepter de se dévoiler, et donc d’être vulnérable. Cependant, c’est en accordant cette confiance que l’on peut tout autant toucher les étoiles. « Tu as pris une décision sans connaitre l’issue réelle, alors que tu doutais. C’est juste ce que je voulais te faire comprendre. C’est ça, lâcher prise. » Et il lui offre cette fois, un sourire plus que sincère.
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyLun 14 Mar - 19:16

Elle ne tombe pas. Elle ne chute pas. Elle s'envole ou en tout cas, c'est la sensation qui vient s'emparer d'elle. Légèreté, nanosecondes seulement, puis elle se sent sombrer , lovée dans des bras  vigoureux. Paupières closes, elle se contente de respirer, lentement, appréciant sa position, suspendue quelques instants au dessus du sol. Shane, il lui donne des ailes. Un sourire vient fendre ses lèvres. Elle entend sa voix, comme un écho lointain, la ramenant sur terre. Elle ouvre les paupières et au fond de ses tripes, légèreté squatte chaque centimètre. L’inquiétude s'est faite la malle, sans dire un mot. Elle aimerait rester comme ça, longtemps. Déchargée du poids, Madigan partageant son fardeau. La blondinette le fixe le cœur cognant contre sa cage thoracique, damné, frappant à ses tempes dans un afflux de sang qui fait bourdonner ses oreilles. Puis, elle se retrouve pieds fermement ancrés au sol, bulle éclatée, sous un ciel couleur lavande , soleil tire sa révérence bellement. Elle frissonne, encore sonnée par l'expérience qui, n'a rien d'exceptionnel mais à l'incidence tellement ...inattendue. Elle se passe une main dans les cheveux, écoutant attentivement ce que le grand brun lui dit, ne quittant pas son sourire du regard. Elle accueille sa veste en chuchotant un « merci » presque inaudible, elle resserre ses doigts sur les pans. Elle aime cette chaleur restée là, imprégnée dans le tissu. « C'était génial » - elle lance, en hochant la tête. Quelque chose, elle ne sait pas quoi, la pousse à vouloir s'exprimer, lui raconter des tas de trucs idiots, comme par exemple, le fait qu'elle a peur des escargots, qu'elle collectionne les billes, qu'elle trouve que ses yeux à lui, modulent son visage. Elle réprime les mots qui se forment sur sa langue et les remplace par d'autres. Plus sérieux, plus appropriés. « Parfois, quand on tombe, il y a des personnes pour nous rattraper...aussi » - mince, pense-t-elle, belle réplique, grosse cruche. Laëtitia se passe une main sur le visage, avisant d'un coup d'oeil sa montre, il est peut-être temps de rentrer. Peut-être temps de mettre fin à Laëtitia Peretti qui se transforme en midinette ( c'est putain de pénible, elle méprise les midinettes). Si on lui donne cinq minutes de plus, il se peut qu'elle se mette à miauler. Une vibration. Puis une autre. Et une autre. Tout autant d'excuses pour pouvoir à son tour, se faire la malle, aller rejoindre l'inquiétude, au pays des nuisances. Ou juste rejoindre ses parents ( et Vital). Vital, surtout. Il doit l'attendre, sur le terrain couvert, en faisant les cent pas, sa queue de cheval basse décrivant des arcs de cercle sur son dos aux muscles fins, fanatique des marcels. « J'ai aimé lâcher prise. Chiure, j'arrive pas à croire que je l'ai dit » - elle avoue, les mains jointes. Elle retire la veste, qu'elle lui tend, en se mordant la lèvre. Elle reste comme ça, comptant jusqu'à cinq dans sa tête. Elle préférerait rester là. Là où ailleurs. Mais, surement avec lui. Est-ce qu'il est rétractable ? Elle pourrait l’emmener avec elle, partout ? Idée intéressante. Elle hésite et finalement se rapproche de lui pour venir coller ses lèvres sur sa joue. Rapidement. Pourtant quand elle s'éloigne, elle a peut-être les pommettes un peu rosies. « Thank you very much » - lâche-t-elle, dans un anglais massacré, accent en prime pour renforcer le cliché français. « Il faut que j'y aille. Je dois  faire les frais des techniques de torture russes » - mais, elle sort son téléphone de sa poche. « Est-ce que, je peux avoir tes coordonnées ? ». Parce qu'elle a réussi à le trouver mais pas à dénicher son numéro.
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyMar 15 Mar - 2:01

Jamais il n’aurait cru que Laëtitia trouve un réel plaisir à appréhender la chute de cette manière. C’est un exercice que l’on apprend aux jeunes enfants pour leur apprendre la confiance en classe de gymnastique – sans la hauteur qu’il avait imposée à la jeune femme de vingt ans – et s’il l’avait tenté, il aurait cru qu’elle ne l’aurait fait sans comprendre la didactique cachée derrière ce geste anodin. Bien sûr il fallait aussi comprendre que pas tout le monde ne peut être un soutien, mais que l’on en a au moins un dans une vie. Lui en tout cas, il s’instaurait comme un, et il n’avait aucune explication. Il avait juste envie de l’aider, de lui permettre de se sublimer que ce soit dans le monde du sport ou bien juste de se réaliser en tant qu’être-vivant dans ce monde vaste et sans limites. Parce que la jeune Peretti a besoin d’un guide pour ne pas prendre l’eau, et lui, en s’occupant d’elle oublie ce qui le tracasse pour s’investir dans un autre projet. Si Laëtitia a croisé sa route, c’est pour une bonne raison, c’est ce qu’il souhaite croire. Il a l’impression qu’il s’est passé quelque chose au moment où elle a gagné ses bras, comme si l’un comme l’autre savait qu’ils étaient faits pour être ainsi. Pour autant Shane évitait de se focaliser sur ses ressentis, préférant nettement plus se concentrer sur ce que pouvait dire la jeune et talentueuse joueuse de tennis, bien que ça n’ait pas beaucoup de sens. Comment pouvait-elle s’exclamer de la sorte comme si elle sortait d’une attraction de montagnes russes ? C’était étonnant, mais mignon. La réplique suivante ne fait pas plus de sens, ou du moins est bien trop pleine de sens pour que l’Irlandais reste de marbre. Elle l’attendrit, elle n’a pas besoin de dire des choses alambiquées, trop compliquées, elle use de mots simples, et ça marche. « Oui, je comptais pas te laisser tomber… » Avoue-t-il en baissant d’un ton, presque mal à l’aise, le regard fuyant, une moue timide sur le visage. Il lui sourit pourtant, du moins il essaie. Ca doit ressembler à une grimace confuse, mais peu importe, elle saura voir qu’il est sincère. Le temps s’égraine et il sait que bientôt, elle devra se retrouver sur un court de tennis. Il savait ce que c’était, l’heure c’était l’heure. Jamais Madigan n’était arrivé une minute en retard à un entrainement, ça faisait partie de ses routines. Il savait qu’il ne serait pas performant s’il ne s’imposait pas des horaires. Il ressent presque une once de fierté à voir la joie communicative que déverse Laëtitia presque maladroitement tant elle ne doit pas avoir l’habitude et il se félicite d’avoir réussi sa mission. « J’espère que tu continueras de le faire, mais sous une autre forme. » Elle a appris à lâcher prise, à éviter de se cacher derrière un visage de marbre. Ce qui fait doucement sourire Shane, c’est qu’il a souvent recours à une absence d’émotions pour se protéger, mais en revanche, il savait tout aussi bien faire tomber les murs lorsqu’il le jugeait nécessaire. La jolie blonde lui rendit sa veste et alors qu’il s’en saisit, il se demande si elle n’en aura pas plus besoin que lui. « Tu peux la garder si tu as froid, je n’en ai pas besoin dans l’immédiat ! » Elle pourra lui rendre à l’occasion. Il a l’impression qu’en lui faisant la conversation, elle retardera son départ, comme s’il ne voulait pas qu’elle s’échappe. L’après-midi était agréable en sa compagnie. Plus encore qu’avec Carla. Se hissant jusqu’à lui, elle dépose un baiser sur sa joue, et l’Irlandais qui ne s’y était pas attendu, voit ses joues se teinter de vermillon. Il s’humecte les lèvres machinalement, presque nerveux. Heureusement, il est capable de s’enjouer et de lui répondre dans son accent irlandais bien marqué : « You’re more than welcome ! » Alors voilà, c’est ici qu’ils se quittent ? Déçu que ça se termine si vite, il se satisfait de l’audace de la jeune femme qui a pris le temps de sortir son téléphone pour lui demander ses coordonnées. Alors, il sort son smartphone également pour avoir en retour les siennes. « Oui, et par la même occasion tu me donnes les tiennes ? » Alors il se penche un peu pour lui dicter son numéro de téléphone avant d’attendre qu’elle en fasse de même. Et puis, il songe à une éventualité. Comment va-t-elle rallier son entrainement ? Réfléchissant, il finit par lui faire une proposition : « Tu veux peut-être que je t’y dépose ? Ma voiture est garée au lycée, t’y seras plus vite ! » Elle n’est qu’à quelques centaines de mettre d’ici, et puis après l’avoir déposée, il s’en ira rejoindre Alizée. Il l’avait presque oubliée…
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyMar 15 Mar - 20:04

Laëtitia enfile à nouveau la veste, beaucoup trop grande, manches trop longues, elle zippe la fermeture éclair. Elle le prend au mot, Shane n'en n'a pas besoin dans l'immédiat, elle se répète les paroles formulées , en enregistrant le numéro de téléphone qu'il lui dicte dans sa liste de contacts. Elle le renommera plus tard le Phare. Elle s'amusera même à y ajouter un émoticône particuliers et hésitera à l'appeler une bonne dizaine de fois avant d'abandonner l'idée. Parce que. C'est la seule excuse qu'elle trouvera ( et la seule qui lui semblera recevable, en tout cas, par sa conscience). A cet instant, elle garde son téléphone en main, sans esquisser un seul pas. Heureuse d'avoir enfin un numéro où le joindre. Fini l'espionnage de compte instagram, les heures d'hésitation,  toujours ne pas avoir le courage de s'y abonner. Parce qu'il pourrait l’interpréter comme une manière de. De « peu importe », elle pense , sur-pense et ça lui donne mal à la tête. Une autre vibration. Ça se voit tant que ça qu'elle n'a pas envie de partir ? Bizarre alors qu'elle ne rêvait que de ça, une heure auparavant, quelques minutes auparavant. Bizarre, non mais inexplicable. Du moins, pas explicable à ce moment précis, peut-être plus tard.  Et quand Shane lui propose de la raccompagner, elle lève ex abrupto le regard vers lui. 'Ce serait génial, je veux' ce sont les mots qui spontanément lui viennent en tête, pourtant, soucieuse des apparences (  sale habitude obtuse), après tout, il pourrait se demander si c'est humain de répéter le mot « génial » en l'espace de quelques minutes , elle répond plutôt : « Si ça ne te dérange pas, ça m'arrangerait. Si je dois prendre les transports en commun, je risque d'arriver avec plus de retard...» - ça, c'est le motif qu'elle lui expose, sans évoquer le fait qu'elle pourra ,comme ça, profiter un petit peu plus longtemps de sa présence, qu'elle trouve apaisante. Sans lui dire qu'elle aimerait bien sécher l'entrainement et qu'elle ne culpabiliserait même pas. Elle qui se fait du mouron pour tout et pour rien. Elle est déjà persuadée qu'elle serait capable de lâcher prise, en présence du Phare. Les lèvres étirées dans un sourire, Peretti se met en branle, emboîtant le pas du brun, arpentant la ligne d'asphalte qui serpente, à la même hauteur, irrémédiablement ramenée vers lui. Elle marche et se rend compte qu'elle n'est pas loin de le coller. Pas loin de s'agglutiner à lui, elle s'éloigne. Quelques mètres pour corriger sa trajectoire. Trajectoire corrigée, quelques mètres, seulement. Puis, le phénomène recommence. Trajectoire qui dérape. Merde marmonne-t-elle, résistant à l'envie d'aller se fracasser le crâne contre le mur le plus proche ( ou sur le capot de la première bagnole qu'elle croise). Histoire de dire Adieu à ce monde où le ridicule lui va si bien. « Et , t'en penses quoi de Laëtitia ? » - elle demande alors qu'ils abordent son véhicule, une grimace lui grignotant le nez et les pommettes. Question rigolote, un brin idiote mais tellement importante, la réponse l'est, en tout cas, à ses yeux. Après tout, peut-être que Carla est plus frivole, plus assurée, plus audacieuse. Elle est tellement 'plus' alors que Laëtitia est tellement 'moins'. Et si Shane préfère Carla. Même si c'est pas l'impression qu'il lui donne. « Enfin, Carla, Laëtitia, c'est vraiment...presque pareil ? » - mine de rien, ce qu'il lui a dit tantôt, ça l'a marqué. Une vibration, palpitation ou autre, en tout cas, cette-fois, c'est pas son cellulaire. Non.
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyJeu 17 Mar - 0:56

« Aucun problème ! » Souffle-t-il. Il le lui a proposé. Il ne veut pas l’admettre, mais il n’a pas envie que cette rencontre impromptue se termine. La fin de journée avait été bien trop agréable, pleine de surprises. Il a enfin pu apercevoir la véritable Laëtitia, loin de la joueuse appliquée et teigneuse sur le court, bien plus déroutante, mais surtout en mal de confiance. Et pourtant, elle était capable de le surprendre par un certain aplomb selon les situations, par sa capacité à retourner une situation à son avantage, et puis, avait-il besoin de se justifier sur le pourquoi du comment cette fille avait retenu son attention ? Elle l’avait fait. Il lui avait fait confiance, et à présent il avait envie de continuer de découvrir ce qu’elle était, le tout qu’elle formait. Elle l’intriguait rien qu’à travers ses mimiques, sa façon qu’elle avait de s’exprimer, de nouer les phrases entre elles. Donner son numéro de téléphone à la jeune femme c’est anodin, et pourtant, il se surprendrait presque en train de culpabiliser. Laëtitia Peretti, elle lui donne l’envie de la revoir, de passer plus de temps à ses côtés, et c’est condamnable n’est-ce pas ? Bien sûr, la belle joueuse de tennis n’y est pour rien, elle ignore tout de sa situation et elle n’a aucun geste déplacé envers lui. Il est capable de se perdre dans ses deux perles azur quand elle le regarde de la façon dont elle le fait. Elle semble chercher une prise pour se raccrocher, un rocher en pleine tempête, et lui se sent appelé, aimanté, sans aucune possibilité de lutter contre cette force surnaturelle. Ils se connaissent à peine, mais déjà, elle fait des dégâts dans le monde très terre à terre de l’Irlandais, telle une chimère changeant en un instant le monde morose en une île haute en couleurs. Alors qu’ils s’avancent en direction du lycée, là où il a laissé sa voiture garée, il songe à ce que lui évoque cette rencontre et surtout cet après-midi en sa présence, le seul mot qui lui vient c’est inoubliable. Parce que certains signes le rendent nerveux. Il a beaucoup à lui dire, mais aucun son ne sort de sa bouche. Il adapte son allure à la sienne, il a presque envie de renouer leurs mains, comme une promesse, comme pour lui murmurer que ce qu’ils ont construit en si peu de temps, est intemporel et n’aura jamais de fin. Laëtitia, elle reste dans ce schéma dans lequel elle a besoin de plaire et de se rassurer. Il n’a aucun qualificatif négatif qui lui vient en tête pour la décrire. Attachante. Ce mot se dessine sur ses lèvres, mais la seule réponse qu’il lui offre est bien moins précise. « C’est quelqu’un de bien. » Il le pense, mais il aimerait bien la satisfaire davantage, et les mots ne franchissent malheureusement pas la barrière de ses lèvres et ne restent que des pensées. Ouvrant la voiture en appuyant sur sa clé électronique, l’Irlandais s’y engouffre et avant même qu’il ne mette le contact, il lui avoue alors qu’il sourit à l’allusion qu’elle a fait à ses propos : « Je la préfère à Carla. Carla, elle en fait trop pour sauver les apparences. Laëtitia elle est bien comme elle est. Elle est vraie. » Bien sûr que Carla fait partie d’elle aussi et a des atouts que Laëtitia peine encore à afficher, mais c’est elle qui le subjugue et qui lui fait même oublier ce pourquoi il est venu. « Tu veux que je mette le chauffage ? » Demande-t-il innocemment, concerné par son état, alors qu’elle est toujours emmitouflée dans son manteau d’hiver, et il s’exécute quand même alors que la voiture quitte le parking et l’autoradio déclenche les airs célèbres d’une chanson de U2. L’Irlandais l’éteint machinalement. Ca fait trop cliché. Sa conduite est fluide, mais il est plutôt silencieux durant le trajet. Ils vont se quitter, et il n’en a aucune envie. Pour la première fois de sa vie, Shane laisse ses ressentis prendre le pas sur la raison. Jusqu’au moment où ils arrivent devant les courts de tennis. Freinant progressivement, le véhicule se stoppe et Shane retrouve sa langue : « C’est bien ici que tu t’entraines ? J’espère qu’il ne t’en voudra pas pour le retard, c’est ma faute. » Il se pince les lèvres et la contemple, en silence, sans ciller, comme dans l’attente de quelque chose, mais il ne sait pas quoi. Il est pris entre la tentation de rester ici pour l’observer jouer avec sa grâce naturelle et se retrouver chez lui à réfléchir à la prochaine séance des secondes. Mais une chose est sûre, toutes ses pensées seront dirigées vers ce petit bout de femme qui s’est habilement emparée de son rythme cardiaque et si c’est grisant, c’est aussi effrayant.
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Ludovic Peretti
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MessageSujet: Re: So cold it burns, soft spoken words   So cold it burns, soft spoken words - Page 2 EmptyJeu 17 Mar - 20:35

Ce n'est que le début. Le souffle qu'elle retient, les yeux rivés sur lui. Et ce visage dont elle commence à apprendre les traits, par cœur, par cœur, ouais. La main figée sur la poignée, Laëtitia s'impatiente, suspendue à ses lèvres qui mettent du temps à bouger, à articuler les mots qu'elle désespère d'entendre et qui auront un sacré impact. Certitude. Shane le devient tandis qu'il finit par répondre à sa question. Les mots sont simples et extraordinaires, vrais et stupéfiants. Il faut avouer que la blonde boit toutes ses paroles, elle ouvre la portière, pénètre dans le véhicule. Elle envoie paître tous les discours moralisateurs qui viennent rebondir contre sa boîte crânienne, dans la masse gluante située entre ses deux oreilles, elle se sent rompre, dégouliner ; Peretti tire sa révérence, elle fond, entame une combustion spontanée, perd la boule, le nord, tous ces sales trucs, en même temps. Elle met sa ceinture, dans un silence presque religieux. Tendue, elle hoche la tête, pensant que le chauffage ne changera rien. Parce qu'elle n'a pas froid, grâce à lui. A cause de lui. Syntaxe et sémantique agonisent dans une flaque de sang. Laëtitia, adossée, n'est plus que cette caricature de jeune femme « sage comme une image », qui semble paisible mais à l'intérieur le « ça » fait rage. Si elle savait et si lui, bon sang. Dysfonctionnement imprévisible, eux deux, assis là, côte à côte, tout bonnement. La vache, la vache , la foutue vache – songe-t-elle, les mains jointes sur ses cuisses. Mais qu'est-ce qu'elle fout là ? Elle entrouvre les lèvres, inspirant pour prononcer quelque chose, n'importe quoi, pour mettre à mal le silence qui s'installe, confortablement et qui se transforme en monstre de gêne. Misère, rien ne vient. Rien qui ne soit intelligent. Puis Laetitia elle perd tous ses traits d'esprit, réduite, elle l'est à l'oiseau qui étend ses ailes dans son bide, y'en a qui parlent de papillons, elle, elle n'a pas l'air d'y connaître grand chose. Elle évite son regard quand le sien tombe dessus, elle observe pensivement à travers la fenêtre les habitations floues, les enseignes qui défilent alors que tout ce à quoi elle cogite c'est. Une vibration continue, un appel ( énième) manqué. Elle voudrait manquer l'entrainement aussi. Est-ce qu'elle peut juste, l'ignorer ? Elle pourrait raconter un bobard, un autre, ils ne sont plus à ça près. Mais, ce n'est que le début. La voiture s'immobilise, temps traitre est passé beaucoup trop vite, à son piètre goût. Elle délaisse la fenêtre pour un autre paysage. Son visage et ses discontinuités et, tout ce qui fait qu'il lui paraît si singulier. « C'est ici » - elle ravale le « hélas » qui aimerait venir squatter sa réplique. Répit est banni de son vocabulaire, de son quotidien, elle sait qu'il le sait, Shane. Qu'il compatit et elle aimerait juste rester dans cette voiture, aussi. Jusqu'à l'année prochaine. Au moins. Si c'était possible, elle le ferait sans hésiter. «  Il m'en voudra, c'est sûr ...» elle souffle, un rire dans la voix - « mais, ça en aura largement valu la peine » - elle avoue, en détachant sa ceinture. Allez, sors. Elle s'extirpe avant d'ajouter quoique ce soit d'équivoque. Elle esquisse quelques pas, parade de fuite, celle d'une voleuse. Elle se ravise pourtant, revient sur ses pas, rouvre la portière. « Dis, si je garde ton manteau, y'a de grandes chances pour que tu veuilles le récupérer un jour, hein ? » - question sérieuse ? Plutôt niaise. « J'y vais, j'y vais... » - elle jette un regard au court où la silhouette du russe se détache clairement. Aïe, Aïe, Aïe. Elle va en prendre pour son grade. « Bon, cette fois, j'y vais » - elle claque la portière pour la deuxième fois en l'espace de trois minutes et court pour rejoindre son entraineur, non sans se tourner une dernière fois dans la direction de l'automobile, pour lancer un grand sourire au conducteur, avec dans son regard un air de, à plus. Satisfaite quelque part d'avoir mal agi.
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