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 (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça

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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyMer 2 Mar - 1:30

C’est la première fois que je vais les rencontrer. Les Whitford. Maman Aphélie a coupé les ponts avec une bonne partie de sa famille en même temps que de faire son coming-out. Il y a des gens conservateurs, qui n’ont pas apprécié son choix de vie, la voir avec une autre femme et s’il y avait des survivants dans son cercle familial, elle s’en est éloignée définitivement lorsque les deux femmes de ma vie m’ont adoptée. Elle a cependant gardé contact avec une cousine qui fête ses cinquante ans aujourd’hui et nous sommes invités. Après hésitation, Aphélie a finalement accepté de s’y rendre. Je crains que nous soyons mis à l’écart, les regards sur le couple qu’elles forment, avec un enfant adopté, là pour montrer à quel point elles s’aiment, me fait peur. Je n’aime déjà pas qu’on parle de moi en mal, derrière mon dos, alors voir sous mes propres yeux des personnes parler de nous, en négatif, ça me fait d’ores et déjà appréhendé. Je ne sais même pas si j’ai vraiment envie de les rencontrer, d’ailleurs. Ils ont l’air tellement fermé. Peut-être pas tous, mais ceux qui ont compté dans la vie de Maman A, oui. Je les juge peut-être un peu trop vite. « Tu es prête ? » Je détourne les yeux du miroir et affiche un sourire qui m’est rendu. Maman Céleste s’approche de moi, pose ses mains sur mes épaules et me rassure doucement : « Tout va bien se passer. On restera avec les moins hypocrites. » Je lâche un petit rire et acquiesce d’un signe de tête. « Ca me semble être une bonne solution. » Elle me fait signe de me tourner et boutonne ma robe. « Tu crois qu’elle regrette, parfois ? » Je ne me suis pas sentie coupable d’être une cause de sa solitude, parce que je ne le suis pas, mais parfois, il m’arrive de penser quelle pourrait être sa vie, si elle avait pris un chemin différent. En même temps, vivre en se mentant n’est pas la solution non plus. « Ta mère est épanouie, bien plus comme ça, qu’en vivant cachée. Mais bien sûr que ça la peine. » Céleste a eu des gens qui l’ont entourée, elle. Ses parents sont avant-gardistes. Ils souhaitaient que son bonheur. Aphélie n’a pas eu cette chance.

Nous arrivons sur les coups de midi. Il y a déjà du monde dans la grande salle réservée. Je tire sur ma robe bleu marine, comme si cette dernière qui m’arrive aux genoux, était finalement trop courte. Mes deux petites Mamans me poussent à entrer avec un sourire qui se veut réconfortant. Les retrouvailles se font et je sens dans la voix de certaines personnes, de l’amertume. Nerveuse, je m’éloigne avec les présentations vers le buffet pour prendre une coupe de champagne, lorsque mon regard croise celui de… Matt ? Etonnamment, ça me fait presque plaisir de le revoir, même si je me rappelle avoir été gêné lorsque je me suis réveillée auprès de lui, avec un mal de crâne phénoménal. C’est le seul que je connaisse. Je m’approche donc, d’un pas nullement déterminé et arrivée à sa hauteur, je le salue : « Hé. Salut. Qu’est-ce que tu fais là ? » Ou qu’est-ce que je suis censée faire ici, moi ? J’ai l’impression qu’entre lui et moi, la personne qui a le moins sa place, c’est moi. Toutes ces personnes autour de nous, je ne les connais ni d’Eve, ni d’Adam, alors qu’ils font partie de ma famille. Lui semble déjà plus détendu que moi et je l’envie. La journée va être longue.


Dernière édition par Jolene Whitford le Jeu 3 Mar - 17:47, édité 1 fois
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyMer 2 Mar - 22:15

Les Whitford ont toujours été soudés. La famille est grande, il faut déjà considérer qu’Andrew et Colleen ont quatre enfants, dont Matt est l’ainé. Ils avaient à peine dix-sept ans quand il est venu au monde. Aussi, il avait toujours été très proche de ses grands parents qui avaient veillé sur lui depuis son plus jeune âge alors que son père tentait d’embrasser une carrière de rugbyman et que a mère faisait ses études. Pourtant, ce n’était apparemment pas le cas de toute la famille. Son père avait une sœur, que Matt n’avait jamais rencontrée. Personne ne posait de question à qui que ce soit, on se contentait de dire qu’elle avait fait son choix. Matt ne s’embarrassait pas pour si peu et n’avait pas cherché plus loin. Le jeune homme accordait déjà beaucoup de son temps à sa famille. D’ailleurs, aujourd’hui, il avait fait en sorte d’être présent pour la cousine Eleanor qui elle aussi vivait en France. Seuls les grands-parents de Matt, Susan et Malcolm vivaient toujours dans le Greater Manchester et avaient fait le déplacement. Oh bien sûr, ils n’avaient rien déboursé. Leur petit-fils rugbyman avait même fait en sorte d’aller les chercher à l’aéroport. Il était aux petits soins avec eux, et ils étaient fiers de lui. Grace et Alisha, ses sœurs, se fichaient un peu plus de leur arrivée, trop préoccupées par leurs téléphones dernier cri. Quant à Gabriel, le petit dernier, il tenait à suivre son grand-frère partout où il allait, jusqu’à ce qu’il rejoigne ses cousins et cousines et qu’il pourrisse déjà sa chemise et son pantalon. L’anniversaire d’Eleanor se déroulait dans une grande salle louée pour l’occasion et décorée avec soin. Tout le monde était sur son trente-et-un et discutait gaiement. Matt s’avança vers le buffet pour porter de quoi se restaurer aux vieux Whitford quand son regard croise celui d’une personne qu’il ne s’attendait pas à trouver là. « Jolene ?! » Questionne-t-il sans véritablement poser la question. Il se souvient d’elle. Mais l’image qu’il retient d’elle, c’est la soirée bien trop arrosée qu’ils ont terminée dans son lit, dans les bras l’un de l’autre. Que fait-elle ici ? C’est pourtant elle qui pose la question la première. C’est avec un sourire qu’il rétorque : « Eh bien comme tu peux le voir je prends à manger au buffet pour mes grands-parents là-bas. Susan et Malcolm. » Il les montre d’un signe de tête, comme pour lui faire les présentations. Ses parents, sont en grande discussion avec d’autres membres de la famille. Jolene doit faire partie des amis d’Eleanor, bien qu’il n’ait pas vu beaucoup de personnes qui ne sont pas de la famille. « Et toi, tu fais quoi ici ? Tu connais Eleanor ? » Ca l’intrigue. Le monde est vraiment petit. Alors qu’il finit de remplir une assiette, c’est le moment que choisit Gabriel pour faire une apparition à côté de lui. Se penchant vers le petit garçon de six ans, il s’exprime à son attention : « Gabe, give this plate to Grandma Suzie! » L’enfant acquiesce et repart fièrement. « C’est mon petit frère, Gabriel ! » Indique-t-il à l’attention de Jolene. A ce rythme, il va lui présenter tout l’arbre généalogique, ne se doutant pas une seule seconde qu’elle en fait partie elle aussi.
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyMer 2 Mar - 22:41

Oui, il semble tout aussi surpris que moi. D’un geste automatique, je regarde en direction des personnes qu’il me désigne, en montant sur la pointe des pieds, comme si ça allait mieux m’aider à les visualiser, avant de redescendre sur terre et reposer mon attention sur Matt, accusant le coup, la nouvelle. Susan et Malcom. Aphélie m’en a parlé plusieurs fois, parfois avec regret, parfois avec amertume. Ce ne sont pas ses amis, ce sont ses parents et Matt en face de moi est leur petit fils. « Tu es un Whitford ? » Question stupide, il vient lui-même de me le confirmer. Pourtant, une part de moi continue d’espérer que dans les prochaines secondes, il s’amusera de mon interrogation en secouant la tête pour revenir sur ses dires, tandis que l’autre a conscience qu’il ne pourra que confirmer d’un signe de tête. Matthew, mon aventure d’un soir, avec qui j’ai couché avec un peu trop d’alcool dans le sang, n’est pas un inconnu, mais un Whitford. Un gars de ma famille adoptive. Autrement dit, un cousin. Pas de sang, certes, mais un cousin quand même et c’est… Aaaarg. « Eleanor ? » Je débarque. « Ah. Oui. C’est la seule que je connaisse véritablement. » Je suis une étrangère ici. Eleanor est l’une des rares personnes à avoir accepté la différence de sa cousine et je l’ai toujours admirée pour ça. Elle ne la juge pas, respecte ses préférences. Ce n’est même pas un choix, c’est comme ça. Elle n’a pas contrôlé ce qu’elle était, ne s’est pas levée un matin en se disant qu’elle allait embêter son cercle familial et s’éloigner de cette norme imposée par la population. Mes yeux se posent sur le petit Gabriel et avant qu’il ne parte, je lui adresse un faible sourire, assez embarrassée de connaître cet élément que Matt ignore encore. Nerveuse, je remets quelques mèches de cheveux derrière mon oreille et me décide enfin : « Je suis venue avec mes parents. Enfin, mes deux mamans. » Si gamine, j’avais du mal à l’assumer pleinement et à être fière de ma famille, à cause des moqueries, du fait qu’on me tenait à l’écart à cause de ça, du fait que je me tenais moi-même éloignée de tout le monde pour me protéger, aussi pour éviter d’expliquer constamment la raison pour laquelle je n’avais pas de père, aujourd’hui, c’est différent. Je suis fière d’être la fille de deux femmes qui m’ont donné tout l’amour dont j’ai besoin, bien que je me pose toujours beaucoup de questions sur mes parents biologiques. Je n’ai manqué de rien. « Céleste et Aphélie. » Je les désigne d’un signe de tête. « Aphélie Whitford. » Je préfère préciser, pour qu’il se rende compte, lui aussi, de la situation dans laquelle nous sommes. « Ce serait bien qu’on évite de dire comment ça s’est terminé entre nous, si tu veux bien. Je n’ai pas spécialement envie que lors de la première fête familiale à laquelle nous sommes invitées, l’on me montre du doigt en me désignant comme la fille des lesbiennes qui a trouvé le moyen de s’envoyer en l’air avec son cousin lors d’une soirée bien arrosée. » Je dis, en me penchant vers lui, afin que lui seul entende ma requête. J'en ai la nausée.


Dernière édition par Jolene Whitford le Jeu 3 Mar - 17:47, édité 1 fois
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyJeu 3 Mar - 16:37

La question qu’elle lui pose le désarçonne. S’il est un Whitford ? Mais personne ne l’ignore ! Il est certes l’un des plus français des Whitford puisque sa mère est Française et qu’il est né ici-même à Biarritz, mais il est fier de porter le patronyme de son père. « Ca semble si bizarre ?! » La regarde-t-il d’un air suspect. Elle doit être la seule personne présente à ignorer qu’il est Matt Whitford le joueur de rugby professionnel. Jolene a l’air vraiment étrange. C’est comme si elle venait d’avoir une attaque. Ca ne semble pour autant pas vraiment alarmer Matthew qui continue de l’observer en silence, finissant de remplir la deuxième assiette pour son grand-père. Gabriel arrive fièrement pour l’emporter, et alors qu’il ébouriffe les cheveux de son petit frère au passage, il préfère demander à Jolene quelle mouche l’a piquée : « Tu es sûre que ça va ? » Est-elle si surprise de le revoir ? Il ne s’était certes pas imaginé la revoir, mais on n’a pas la main mise sur les événements. Elle connait Eleanor, mais elle semble être à des années lumières de ce qu’il peut bien lui raconter. Il ne s’en opportune même pas. Matt n’est pas du genre à s’en formaliser, mais c’est alors qu’elle mentionne un détail qui le surprend davantage. A-t-il bien entendu ? Elle a deux mamans ? Comme une biologique et une adoptive, ou bien un couple homosexuel ? Est-ce quelqu’un ici est au courant ? Ils n’ont jamais été très ‘gay friendly’ dans la famille. Si le rugbyman plaisante souvent sur ce point, ce n’est que lorsqu’il est en compagnie de son meilleur ami Jonny, mais jamais il n’oserait aborder un tel sujet dans la famille. Parce que ça leur semble pas bien. Ils ne sont pas homophobes, mais ce n’est pas une cause qu’ils supportent non plus. « Avec tes deux…mamans ?! Tu veux dire qu’elles sont lesbiennes ? » Préfère-t-il demander, comme pour se rassurer. Mais il n’est pas au bout de ses peines car il n’en a pas fini avec les révélations. Elle lui montre deux femmes, dont une qui porte le même patronyme que lui, que sa famille. Et ça fait immédiatement tilt dans sa tête. La tante qu’il n’a jamais vue, c’est elle : Aphélie, ou Ophelia comme il a toujours cru qu’elle s’appelait. A jeter un coup d’œil à sa tante, il est catégorique, c’est bien la sœur de son père, il y a un fort air de famille. « Aphélie Whitford ? Euh attends, t’es pas en train de me dire que t’es la fille de ma tante inconnue ? » Et là, Matt se sent mal à l’aise. Elle vient de lui apprendre presque naturellement qu’ils sont cousins, ce qui signifie qu’ils ont eu une relation incestueuse. La nausée s’empare de lui, et il se passe une main dans les cheveux, un peu sous le choc tandis que sa cousine le prie de bien vouloir garder leurs ébats secrets, et il met tout de suite fin à la polémique. « J’ai pas franchement l’habitude de raconter ma vie sexuelle à ma famille… » Il fronce les sourcils. Sa mère le prend pour un ange, comme s’il n’allait pas papillonner à gauche, à droite. La situation est délicate et le jeune homme refuse d’y croire, alors il continue de la questionner maladroitement. « Mais t’es sûre que t’es une Whitford ? Je veux dire, c’était ta mère, enfin euh Aphélie la mère porteuse ? » Si elle ne possède que le titre de mère sans l’avoir mise au monde, ça serait déjà un peu plus rassurant. Cela lui rappelle inévitablement qu’il se doit de demander des détails sur ses relations d’un soir et qu’il évite de boire à flots. « Désolé, mais je trouve ça assez bizarre de coucher avec sa cousine… » S’excuse-t-il à moitié. Ce n’est pas bizarre selon le jeune homme, c’est juste répugnant. Même s’il avait apprécié la nuit à ses côtés. A l’heure actuelle, il ne voyait que les côtés sombres de leur relation.
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyJeu 3 Mar - 18:15

Si je suis sûre que ça va ? A dire vrai, moyennement, mais je feins que oui, avec un sourire collé au visage. Je suis aussi soulagée de ne pas être la seule à être mal à l’aise. J’acquiesce d’un signe de tête, assumant pleinement l’homosexualité de mes mamans. Ca ne me choque pas. Moi-même je me considère comme étant pansexuelle : les hommes, les femmes, les transexuels, ça ne me fait pas si peur que ça. C’est une chose qui me semble être normale, quand pour d’autres, c’est l’incompréhension. « C’est ça. Il y a un problème ? » Pour moi, il n’y en a aucun. Elles sont heureuses ensemble, ça devrait être suffisant pour qu’on les accepte, mais même si les choses évoluent, il y en aura toujours pour grimacer à la vue de deux personnes du même sexe se tenant la main. « Ca ne t’excite pas, deux femmes ensemble ? J’ai cru comprendre que c’était le fantasme des hommes. » C’est cliché, mais d’après Coraline, ma colocataire, c’est prouvé. Elle-même a fait les frais d’une expérience à trois, chose qui est encore mieux : elle et son amie se sont données à un homme qui était bien heureux d’être entre deux paires de seins. Tout le monde fait ce qu’il veut, mais personnellement, ce n’est pas mon délire. De un, je ne suis pas partageuse, de deux, je ne cesserai de me comparer à la deuxième femme. Et puis attendre pendant que l’autre prend son pied, juste en observant, ce n’est pas mon truc. « Enfin oui, pour te répondre, je suis la fille de ta tante inconnue. C’est la première fois que je viens à ce genre d’évènement. C’est normal qu’on ne se soit pas croisés avant. » Et peut-être bien que ça aurait été préférable de savoir… ? Ou peut-être pas, finalement. J’avoue prendre un certain plaisir à le voir dans un état second. Pour une fois que j’ai l’avantage avec une information que les autres n’ont pas. Je recule d’un pas, me désigne en partant du haut avec ma main, vers le bas. « Je suis une Whitford, oui. » Concernant la mère porteuse, ça, c’est autre chose… Je suis une enfant adoptée, je n’ai donc pas de sang avec mon cousin, mais la situation reste tout de même étrange. « Aphélie est ma mère porteuse. » Mais tout ça, il n’est pas obligé de le savoir. Je mords l’intérieur de ma joue pour ne pas rire, de peur qu’il calcule mon horrible mensonge. Très mauvaise menteuse, il n’est pas difficile de s’en apercevoir, mais je me cache rapidement derrière ma coupe de champagne dont j’en bois une gorgée. « Moi aussi. C’est répugnant. Sans vouloir t’offusquer… L’inceste, ce n’est franchement pas mon truc. Quand je pense que j’ai oublié ma pilule, ce jour-là. » Deuxième mensonge. Horrible fille que je suis. « J’aurais pu tomber enceinte. Tu imagines un peu notre enfant ? Il aurait pu être tout déformé, avoir des pieds plus petits que la normale, des yeux tout bizarres. » Je penche la tête sur le côté, un air amusé sur le visage. « Tout va bien ? »
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyDim 6 Mar - 1:00

La situation est caustique. Matt ne sait pas quoi dire. La retrouver ici à lui avouer tout un tas de choses surprenantes le désarçonne. Ils ont couché ensemble mais ça s’arrêtait là. Il ne voulait pas en savoir plus. Et pourtant, il y est contraint, parce qu’il y a un hic dans leur relation l’un à l’autre. Elle est en train de défendre les intérêts des homosexuels implicitement, et Matt n’en a absolument que faire. Tant qu’ils font leur vie discrètement, il s’en fiche, mais qu’on ne lui demande pas de militer. Alors quand elle lui demande s’il y a un problème, le garçon ne répond pas, ou plutôt il détourne la question : « Quelle importance ? » Qu’il y ait un problème ou non, elle ne pourra rien faire et lui non plus. La situation est telle qu’elle est. Mais quelque chose lui dit que ça risque de poser problème avec certaines personnes ici présentes, comme par exemple son père, mais il s’abstient de le mentionner. Il arque un sourcil à la mention d’un certain fantasme que les hommes auraient à la vue d’une femme avec une femme. Il croise les bras et s’étonne d’une telle généralité, et il renchérit même : « Ca devrait ? Non personnellement je vois pas pourquoi ça m’exciterait. Ca te fait fantasmer toi d’imaginer tes mamans en pleines préliminaires ? » Histoire de bien la gêner. Il ne sait pas ce qu’elle cherche, et ça lui pose problème. Il n’arrive pas à la cerner. Et puis, maintenant qu’il sait qu’elle est sa cousine, il commence à angoisser, beaucoup moins serein. Si son père l’apprend, ça risque de faire du grabuge. « Je crois que j’aurais préféré l’ignorer. » Sa tante inconnue, il aurait préféré qu’elle y reste dans le domaine de l’invisible, du non tangible. Là, ça complique nettement les choses. « Et tu vas me faire gober que t’ignorais qui j’étais ? » Lors de leur rencontre, il était persuadé qu’elle savait à qui elle avait affaire, d’autant plus qu’il n’avait pas qu’une petite notoriété ici, à Biarritz, il faisait partie des coqueluches locales, parce qu’il était jeune et talentueux au rugby, et parce qu’il avait une gueule d’ange. Jolene confirme le problème, ils ont eu une relation incestueuse, et il a du mal à s’y faire. Il se dégoute lui-même, et Matt attrape une coupe de champagne qu’il vide d’un trait alors que son père lui fait signe de loin d’y aller doucement sur la boisson. Ils savent tous les deux comment ça se termine. La troisième mi-temps est leur passe-temps favori, mais ils se sont toujours promis de rester sobres aux réunions familiales, avec plus ou moins de succès. Il failli recracher tout son champagne alors qu’elle lui annonçait en plus avoir oublié sa pilule. Le fait-elle exprès ? Troublé mais pas défait, il se défend en lui rappelant que si elle ne fait pas gaffe à ce qu’elle fait, lui a pris ses précautions. « Risque pas, je sors couvert ! On sait jamais, t’aurais pu avoir le VIH. » S’il aime batifoler, il sait aussi que changer de partenaire aussi souvent comporte des risques, et il ne lésine pas avec la santé. Sa pique est totalement déplacée, mais en plus il renchérit : « Remarque, t’aurais vraiment accumulé là… » Il n’aime pas qu’elle le mène par le bout du nez et il ne sait pas vraiment où cette conversation va les mener, mais il n’a même plus envie de penser au bon moment qu’ils ont passé.
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyLun 7 Mar - 20:46

« Ca en a pour moi. » Je hausse simplement les épaules. Je suis soulagée qu’il en reste là, qu’il ne les critique pas ouvertement si la situation lui posait vraiment problème. Je respecte l’avis de ceux qui n’adhèrent pas à cette vie, à condition qu’ils se montrent courtois et quelque part, c’est ce que Matt est. Du moins, à côté de moi, il n’a pas été désagréable, n’a pas arboré une petite moue de dégoût. Souvent, c’est comme ça que les gens réagissaient, ceux qui manquent d’ouverture à ce niveau. L’homosexualité a pourtant toujours existé, ça n’a rien d’anormal, finalement… Enfin ça, c’est de mon point de vue. Aujourd’hui, les choses évoluent bien. On en parle plus, on se cache moins. Si je venais à fréquenter une femme demain, je n’aurais pas honte de lui tenir la main dans la rue sans craindre qu’on me montre du doigt, ni de l’embrasser, chose plus délicate, mais dont je ne me priverai pas. Les hétérosexuels se bécotent bien sans gêne, pourquoi les autres n’en auraient pas le droit ? A mon tour, je croise les bras à sa question. « Mes deux mamans ensemble, bien sûr que non ! » Ah ! Rien que l’image… Non, je ne peux même pas l’imaginer. Ce sont mes petites mamans et je ne veux même pas savoir ce qu’elles font de leur temps libre. J’imagine qu’elles ne jouent pas qu’au Scrabble. « Mais deux femmes, oui, clairement. C’est beau et franchement, nous savons ce qui nous fait plaisir. Je t’assure que d’imaginer la langue d’une femme se promener sur le sexe de sa compagne, c’est carrément… Humm ! » J’en rajoute une couche, parce que je n’aime pas me laisser faire et encore moins ne pas avoir le dernier mot. C’est un défaut, chez moi, incorrigible.

Je l’observe de haut en bas, plissant les yeux en tentant désespérément de savoir où j’aurais pu entendre parler de lui, mais rien ne me vient. « Parce que t’es quelqu’un ? » Il est quoi ? Il est connu, un truc dans le genre ? Si j’ai couché avec lui, ce n’est certainement pas pour sa notoriété, mais parce que j’avais un coup dans le nez et qu’il me plaisait quand même bien. C’est qu’il est loin d’être repoussant le cousin ! Je comprends pourquoi je suis tombée dans ses bras. « Non, vraiment, je ne vois absolument pas qui tu es. Tu es champion d’échecs ? Danseur professionnel ? Excuse-moi, je fais fausse route ? » Qu’il me pardonne, mais je ne suis pas à l’affût de toute l’actualité people. « Dois-je te demander un autographe ? » Je demande, avec un ton sarcastique, avant de déchanter et perdre un peu de mon sourire. C’est qu’il en a tout autant, de la répartie et surprise, je ne sais pas quoi dire, à part rester la bouche entrouverte. « Bien joué. Tu m’as cloué le bec. » Ca craint d’admettre que j’ai perdu. « Et sinon ? T’arrives quand même à coucher avec des femmes lorsqu’elles sont sobres ou est-ce qu’elles sont assez lucides pour déguerpir ? » Mauvaise perdante. Mauvaise tout court.
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyVen 11 Mar - 22:39

Matt n’ira pas plus loin sur le sujet sensible. Il n’est pas des plus ouverts d’esprit mais pas non plus des plus fermés, tout ce qu’il veut, c’est passer à autre chose. Ca ne l’intéresse pas ce que fait sa tante, ça la regarde. Il ne lui rend pas des comptes sur ses aventures, lui. Et heureusement. Il n’en parlait déjà pas avec son paternel. Il y a des sujets qu’on a pas besoin de développer avec certaines personnes. Il vaut mieux se montrer plus discret et savoir se taire dans ces moments-là. Quoiqu’au final, le sujet revient sous une autre forme et il pense qu’il n’aura jamais la paix. Il se demande ce qu’elle cherche à l’emmener sur ce sujet épineux. Ne peut-elle pas juste se contenter de lui faire la conversation ? Il trouvait cependant bien drôle qu’elle ne puisse pas imaginer ses parents en plein acte alors qu’elle considérait excitant le fait qu’une femme soit avec une femme. C’était contradictoire. « Pourtant tes deux mamans sont des femmes. » Affirme-t-il, juste pour lui montrer qu’il existe un paradoxe dans ses propos et qu’elle n’est pas aussi ouverte que ce qu’elle peut le prétendre. Et puis, elle se perd encore dans ses délires coquins qui font irrémédiablement lever les yeux au ciel à Matt. Là, elle pousse le bouchon un peu trop loin et il ne peut s’empêcher de chercher son petit frère des yeux, et heureusement Gabriel est suffisamment loin pour ne pas avoir entendu. « Hey, fais gaffe à ce que tu dis, y a mon petit frère qui se balade dans la salle ! Garde tes remarques salaces pour te toucher chez toi ! » Lâche-t-il en fronçant les sourcils. Elle peut se permettre ce genre de réflexions quand ils sont seuls mais pas maintenant, pas alors que la famille emplissait la pièce. Et puis, il éclate de rire quand elle lui signifie complètement ignorer qui il est. Il ne pensait pas que cela puisse être possible, pas dans une ville qui respire le rugby, mais il faut avouer que certaines personnes n’aiment pas ce sport, et c’est leur droit. « Je suis rugbyman professionnel. » Dit-il en levant le voile sur sa profession. Il est bien trop impatient pour jouer aux échecs, et aussi gracieux qu’une boule de bowling. Il ne se vexe pas de l’ignorance de sa cousine, après tout ce n’est pas comme s’il cherchait à être reconnu, il aime juste jouer au rugby. Mais ça l’étonne que sa tante n’ait pas initié sa fille au rugby alors que son frère est entraineur de rugby. Quant à sa plaisanterie sur les autographes, il ne tilte pas une fois de plus, lui rétorquant encore une fois avec un vrai sourire. « Absolument pas, je suis en famille comme tu peux le voir, donc si tu en veux un, tu fais ta demande via le club ou si tu me recroises un jour par hasard ! » Il s’en amuse, il joue avec elle, et comme elle essaie d’avoir le dernier mot, il renchérit inévitablement. « Seulement quand elles valent la peine ! » Il lui fait un clin d’œil pour lui montrer qu’elle ne fait pas partie de celles-là, même s’il s’agit d’une énième plaisanterie.
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(Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça _
MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyDim 13 Mar - 22:07

« Certes. » Mais c’est différent. Deux femmes ensemble, en plein acte, que je ne connais pas, ou qui sont mes amies, ce n’est pas la même chose que d’imaginer quelqu’un de ma famille en plein acte. J’humidifie mes lèvres, observant mes pieds en cherchant les mots appropriés pour lui faire comprendre un point de vue qu’il, je suis certaine, a déjà compris. « Ecoute, c’est comme si je te demandais d’imaginer ton père en train de culbuter ta mère. » Qu’est-ce que je suis vulgaire. Enfin soit, faut tout de même remettre les choses dans l’ordre avec un exemple similaire au sien et c’est typiquement ça. En tant que fils, ça le dégoûte sans doute d’avoir ces images dans sa tête, comme ça a pu le dégoûter d’avoir pu croire qu’il avait couché avec sa cousine de sang. Je rajoute : « Je suis sûre qu’imaginer ton père se décharger sur elle est nettement moins excitant que de voir un porno d’un mec que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam, s’enfoncer dans une nana, bombasse, que tu aimerais toi aussi te faire. » Prise dans la conversation, dans le débat, je n’ai pas remarqué que je m’exprimais assez fort pour qu’on m’entende. Je vois des regards se poser sur moi, sur lui, sur nous et j’en rougis… Jusqu’à ce que je me dise que ce côté de la famille, je ne les verrai sans doute plus jamais. Ils doivent tous penser que les deux lesbiennes du coin ont adopté une fille cinglée, mais pourquoi pas. Je ne suis pas la plus saine d’esprit, ni la plus farouche. Matt doit bien le savoir, maintenant. « Ah. » Je soupire. « Ton petit frère a quel âge au fait ? » Il doit bien avoir entendu des trucs plus dégueulasses que ça. « Et s’teu plaît, je ne fais jamais ça seule. » C’est peut-être con, mais… C’est un truc que je ne fais jamais. Je n’ai même pas essayé une seule fois. Peut-être que finalement, sur certains points, je peux être coincée, oui.

En tout cas, j’ai le don de le faire rire un petit peu. « Oh. » En effet, j’étais loin de me douter qui il était. « Alors, je suis cousine avec quelqu’un de super connu ! » Matt a bien réussi sa vie. C’est quelqu’un qu’on admire dans les rues, à qui on demande de signer un papier qui doit valoir cher sur E-Bay, top pour ceux qui peinent à finir leur fin de mois. « Bravo. » Ce n’est pas ironique, ou hypocrite, c’est vraiment sincère. S’il fait quelque chose qui lui plaît… S’il sait vivre de sa passion pour ce sport, alors je ne peux que le féliciter. Dans la vie, il y a bien trop de monde qui sont dans des bureaux à ne pas avoir le choix. « Ahhh, je te déteste, Matt ! » Je m’exclame, en lui donnant un petit coup à l’épaule qui ne lui fera rien du tout, vu mon peu de force. « Tu m’as eue. » Je me tourne enfin face à la famille, sans pour autant m’éloigner. « Qui sont tous ces gens ? » Et pour la première fois, réellement, en les observant tous, je me rends compte à quel point je suis très loin d’eux. En tant qu’adoptée.
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MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyLun 14 Mar - 23:26


Il ricane haut et fort à l’éventualité d’imaginer ses parents en train de faire l’amour. Dommage pour Jolene, il n’est pas du genre à être outré pour si peu, même si le mot culbuter manque un peu de respect. Il préfère en rire, après tout, il n’y a pas mort d’homme. « Ce qui a du arriver un grand nombre de fois puisqu’on est quatre enfants ! » Il doute que ses parents n’aient couché ensemble que quatre fois dans leur vie, et peut-être même qu’il les a surement déjà entendus, mais il a dû l’oublier. Par contre, il se stoppe immédiatement à l’entente des propos suivants. Sa cousine est vraiment dénuée de toute pudeur. Il en reste coi, la bouche grande ouverte, prêt à gober les mouches. Et puis, remarquant que le silence règne tout d’un coup dans la salle, comme un choc de plus, les joues du jeune Whitford se mettent à gonfler, parce qu’il se retient de rire en se pinçant les lèvres mais que le fou rire le guette. C’est finalement ce qu’il fait, explosant de rire de façon plus que bruyante tandis que les multiples conversations reprennent autour de lui. « Eh bah au moins ça c’est fait, toute la famille te prend pour une cochonne ! Et pour ta gouverne si je veux me taper une meuf j’attends pas qu’elle se fasse culbuter par un autre, tu sais. J’aime pas passer en second ! » Il lui fait un petit clin d’œil comme pour lui prouver que les filles qui passent sur tout le monde, il les laisse aux autres. Il ne les prend pas forcément pour des trainées, mais si une femme n’est pas capable de se laisser un tant soit peu désirer, c’est qu’elle n’en vaut pas la peine. Sa cousine demande l’âge de son frère et elle le déroute, comme si ça n’était pas visible. Le dernier né de la fratrie Whitford est rentré cette année au cours préparatoire et il n’est pas plus grand que n’importe quel gamin de son âge. « Gabriel a six ans… » Ses parents étant très prévoyants, ils le reprennent même quand il prononce un gros mot devant son petit frère. Tout le monde se doit de montrer l’exemple. Elle se défend ensuite sur ses pratiques solitaires et Matt lève les yeux au ciel, ne la prenant pas du tout au sérieux. Tous les jeunes passent par là afin de découvrir leur corps, il s’imagine mal la demoiselle attendre le jour fatidique pour le découvrir. « Ca me regarde pas ce que tu fais chez toi ! » Ponctue-t-il d’un clin d’œil. Peut-être devraient-ils changer de sujet, car les regards se font toujours autant suspicieux et il ne tient pas à avoir à se justifier. En tout cas, elle  n’avait vraiment aucune idée de qui il était, et quelque part ça le rassure, ça veut dire qu’il peut encore sortir tranquille et ne pas être dérangé par des fans en délire. « Super connu, j’en suis pas là, mais on sait généralement qui je suis oui. » Déclare-t-il humblement. Il ne joue pas au rugby pour la célébrité. Tout ce qu’il veut c’est pouvoir jouer et vivre de sa passion, parce qu’il n’aurait probablement pas trouvé de métier qui lui convienne lui qui avait toujours été mauvais à l’école et qui n’avait jamais pensé à aucune reconversion. Il offrit un sourire à sa cousine, juste pour la remercier quand elle le félicite. C’est toujours appréciable de reconnaitre qu’il s’agit d’un véritable travail, car la carrière d’un joueur professionnel s’accompagne toujours de nombreux sacrifices. « Et toi tu fais quoi ? » Parce qu’il ne lui a pas vraiment demandé. Il la verrait bien gynécologue, aussi portée sur le sujet qu’elle l’est. « C’était facile ! » Lui rétorque-t-il alors qu’elle lui assène un coup sur l’épaule. Et puis, elle demande de faire les présentations. Il y a tellement de monde qu’il décide de commencer par les plus proches de lui. « Mon père c’est le grand brun barbu qui discute avec le rouquin qui est le mari d’une cousine. Ma mère c’est la magnifique blonde assise à la table de gauche et qui discute avec Eleanor. Mes sœurs Gracie et Alisha, ce sont les deux crétines qui gloussent avec le jeune homme là-bas que je ne connais pas. » Il jette un œil au reste : « Tu connais déjà Susan et Malcolm, nos grands-parents, et là-bas, il y a l’oncle Richard, c’est un gros pervers ! » Il y a bien trop de monde, alors il s’arrête-là pour les présentations. [/color]
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MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptySam 19 Mar - 23:05

Je lève les yeux au ciel à la réponse de ma tentative désespérée de le faire réagir, mais il est insensible, il trouve ça drôle, contrairement à tous ceux qui sont autour de nous et qui doivent me détester à cet instant précis. Il est clair que je ne tiens pas des Whitford dans ma manière d’être et de parler. La discrétion n’est pas toujours mon fort. En fait, je crois que je suis même intenable. « Ce n’est pas entièrement faux, mais ce n’est pas entièrement vrai non plus. » Je ne suis pas de celles qui se réservent pour le mariage, ou qui sont choquées dès que le mot « sexe » est prononcé. J’ai du respect pour moi-même, cependant, ne me donne pas suite à une phrase toute mignonne qu’un homme m’aura soufflée au creux de l’oreille. Contrairement aux hommes qui se félicitent entre eux pour leur nombre de conquêtes, les femmes se font insulter dès qu’elles en ont un peu trop.

« Et c’est le plus jeune ou il y en a d’autres derrière ? Vous êtes deux ? » Je me suis toujours demandée comment ça pourrait être de ne pas être fille unique. Matt, lui, a l’air de prendre son rôle de grand-frère très à cœur et je l’admire pour ça. Je ne doute pas que son petit frère saura vers qui se tourner au moindre souci. « Mais je ne faisais que te donner une petite précision à ce que tu me disais. » Je lève néanmoins les mains, comme pour me déculpabiliser de quelque chose, en répondant à son clin d’œil par un sourire. « T’es modeste, hein. » C’est honorable. Quand j’entends parler de célébrités qui ont rapidement pris le melon, alors qu’elles n’ont rien à envier, ou ces stars de la téléréalité qui finissent par faire le buzz parce qu’on les oublie… Il y en a qui tournent mal. Mon cousin a la tête sur les épaules, alors qu’il pourrait se permettre quelques caprices. « Tu sais quoi ? J’essaierai de m’intéresser un peu plus au rugby pour voir ce que tu donnes sur le terrain. Il y a bien un ami qui tentera de m’apprendre les règles de ton jeu. » C’est bien la seule personne de ma famille adoptive qui me donne envie de m’intéresser à elle. Matt n’est pas hautain avec moi. Il ne m’ignore pas, alors qu’avec tout ce que je lui ai dit, toutes les bêtises qui sont sorties d’entre mes lèvres, il aurait pu se permettre de m’envoyer bouler. « Je suis avocate. » Comme ça, ça fait classe et j’en suis fière, mais… S’il connaissait les coulisses, je doute qu’il me conseille un jour à quiconque aura des problèmes avec la justice. « Moins joyeux, mais tout aussi passionnant. » Pendant que les étudiants de ma promo allaient faire la fête, j’étais clouée dans ma chambre universitaire avec mes livres de droit, certes, mais j’exerce aujourd’hui, comme Matt avec le rugby, une profession qui me plaît énormément. Le jeu en valait la chandelle.

Je me tourne vers la famille, observe les gens qu’il me désigne. Son père. Matt ressemble plus à sa mère, je trouve. J’arbore un sourire en posant mon attention sur ses deux sœurs. C’est une famille nombreuse qu’il a là. « A ce point ? » demandé-je, en parlant de l’oncle Richard. « Il a une femme, des enfants ? Tu t’entends tous bien avec eux ? » Je me pince les lèvres, avant d’avouer : « J’ai toujours pensé du mal des Whitford. Le fait qu’ils n’aient pas accepté l’homosexualité de ma mère… Qu’ils n’aient pas réussi à faire cet effort pour leur fille. Au fond, si ça se trouve, ils souffrent tout autant qu’eux. Ils sont gentils, Susan et Malcom ? » Il pense que je les connais, mais pas du tout. Juste de nom, de vue, rapidement, mais à part un bonjour, je n’ai pas encore eu l’occasion de leur parler.
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MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyLun 21 Mar - 11:04

Matt n’est pas du genre très sérieux. Aussi, si Jolene compte le faire tiquer, elle ne risque pas d’avoir un quelconque résultat parce qu’il n’est pas aussi parfait que ce que sa famille prétend qu’il soit. Pas puritain pour deux sous, il est très libéré, et s’il n’est pas aussi démonstratif et cru que sa cousine, il est loin d’être un ange lui-même. Il aime batifoler, alors forcément, le sexe n’est pas tabou chez lui. Cependant, le natif de Biarritz n’est pas de ces hommes qui ne vivent que pour ça bien qu’il ne rentre que très rarement tout seul, c’est juste une envie partagée en soirée, mais il n’a pas le niveau de ceux qui remettent ça tous les soirs, parce qu’il a des standards à respecter et une réputation à ne pas entacher. Le rugby est bien trop important pour ça. « Gabe c’est le petit dernier. Ils voulaient quatre enfants mais bon ils ont attendu un peu pour le dernier parce que mes parents ont eu des enfants très jeunes. J’ai que seize ans d’écart avec eux. Mes sœurs sont arrivées à deux ans d’intervalle. 3 enfants à 21 ans, ça fait beaucoup ! » Il explique ainsi l’histoire peu commune de sa famille. Andy et Colleen ont eu un coup de foudre l’un pour l’autre alors que la jeune fille était en voyage scolaire en Angleterre. Après ça, ils ont longuement gardé contact et puis Andy l’a rejointe sur un coup de tête, trop amoureux. Ils n’avaient que seize ans que la jeune fille apprenait sa grossesse. Matt est né en 1995, et la belle histoire continua malgré une situation bancale puisque les deux jeunes sortaient à peine du bac, Alisha a vu le jour en 1997 et Gracie en 1999. Mais le couple ne pouvait pas demander indéfiniement de l’aide à la famille de Colleen qui ont quitté Toulon pour venir s’occuper de leurs progénitures, bien qu’Andrew soit disponible la plupart du temps étant entraineur de rugby, alors ils ont stoppé là leur rêve d’en avoir un quatrième. Et puis, il y a maintenant six ans, Gabriel a achevé leur rêve. Leur famille ils y tiennent dur comme fer, une situation pareille n’a fait que resserrer les liens entre tous. Matt se pince les lèvres dans un sourire face à la réaction de Jolene qui se déculpabilise. Il l’apprécie, ça en fait aucun doute. Quant à la modestie de Matt, peu de gens savent qu’il l’est, parce qu’il se donne un genre de beau-gosse arrogant du rugby alors qu’en famille il est bien différent. « Je ne fais que jouer au rugby tu sais, c’est pas quelque chose d’exceptionnel en soi, mais c’est ce qui me plait ! » Ce n’est parce que la carrière d’un sportif est éphémère qu’elle est bien payée, et parce qu’il s’agit d’un divertissement qui soulève les foules. Sa cousine semble vouloir s’intéresser à sa pratique et alors qu’il se sert un verre et qu’il lui en tend un autre, il essaie de la convaincre. « Les règles sont plutôt complexes, mais si ça te plait, tu te sortiras plus de ce sport ! C’est le meilleur ! » Lui vit des émotions sans égales. Jolene lui apprend qu’elle travaille dans le monde du droit. Elle aussi a réussi sa vie. Il trouve ce métier peu moral lorsqu’on est dans le pénal car on défend parfois des criminels, mais dans d’autres cas, les avocats font un boulot exceptionnel. « Tout de suite plus sérieux ! Dans quel domaine essentiellement ? » Pas que le rugby ne le soit pas. Alors pénal, droit maritime, droit des affaires ? Matt n’aurait jamais fait un bon avocat, c’est certain. Il poursuit avec sa présentation de la famille, et Jolene s’étonne de la qualification de l’oncle ce qui fait éclater de rire le jeune Matt qui lui assure : « L’oncle Richard c’est un adepte des blagues salaces, tu devrais bien t’entendre avec lui ! » Il serait probablement le seul à ne pas s’offusquer d’une relation incestueuse. « Il est divorcé. Ses enfants sont là-bas, ils ont quinze ans les jumeaux ! » De vraies tornades ces deux-là. Jolene semble étrangère à toute cette grande fratrie dont Matt ne cesse de faire l’éloge. « Oui, c’est une grande famille mais tout le monde est sympa, et puis on est tous très proches. » Les repas de famille dans leur jardin sont toujours très animés et c’est ça le bonheur. La jeune femme lui avoue qu’elle a toujours peu apprécié cette famille qui a rejeté Aphélie pour ce qu’elle était. Matt préfère donner sa version des faits. « Ils sont pas méchants du tout. Mais ce genre d’annonce, ça laisse jamais de marbre. Pour ce que je sais, ils lui en veulent pas, mais ils s’y font pas. C’est contre-nature. C’était déjà compliqué de gérer ma naissance alors que mon père n’avait que seize ans, puis celles d’Alisha et Gracie alors t’imagine une fille homosexuelle, ils ont dû se demander ce qu’ils avaient fait au bon Dieu ! » Il essaie de plaisanter parce qu’il sait que la situation a été très délicate et il sait aussi que si les Whitford ne sont pas homophobes, ils ne sont pas non plus gay-friendly, mais il vaut mieux éviter de créer une nouvelle polémique. « Et crois-moi, Susan et Malcolm sont des perles. J’ai grandi auprès de mes quatre grands-parents et ils sont adorables. » Parce que Susie et Mal ont momentanément quitté l’Angleterre et le Greater Manchester pour venir en aide à leur fils, pour leur famille. Si depuis, Matt a perdu son grand-père côté maternel, il est heureux que Malcolm et Susie soient encore là pour lui.
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MessageSujet: Re: (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça   (Matt) Le monde n'est finalement pas si grand que ça EmptyMer 23 Mar - 22:26

Ses parents méritent d’avoir des félicitations. Comme il dit, ça fait beaucoup. Ils n’ont pas dû profiter de leur jeunesse, comme n’importe quel jeune adulte, mais à entendre Matt en parler, c’était vraiment ce qu’ils voulaient. Une belle vie de famille, avec des enfants à chérir, à voir grandir. Ils s’en sont très bien sorti, à en voir mon cousin qui a la tête sur les épaules. Il est très loin de ne pas avoir eu ce qu’il souhaitait dans la vie, très loin de ce petit garçon qui a manqué de l’affection de ses parents. Ca se voit, qu’il semble heureux, ou alors il cache bien son jeu et son petit sourire n’est qu’apparence. « C’est beaucoup. » C’est WOW. Je trouve ça totalement dingue. Pour une femme, avoir porté quatre enfants et si jeune en plus ! Je n’aurais pas pu faire une telle chose. Je l’admire, c’est vrai. « Pour toi, peut-être que ce n’est pas exceptionnel, mais je suis sûre que tu donnes envie à des petits garçons de devenir un jour pareil que toi. Tu imagines le rêve, un peu ? C’est fantastique de faire rêver les autres. » C’est le domaine public. Les célébrités, ça fait ça. Et c’est encore mieux quand ceux qu’on admire ne sont pas hautains, n’ont pas pris la grosse tête et accepte un autographe sans grimacer, même si ce n’est pas évident à vivre. C’est une autre façon de vivre, j’imagine, mais le fait que l’anonymat ne soit pas préservé rend la chose moins attrayante. Quand je vois dans les journaux people ces stars qui se font paparazzier dans la rue… avec un hamburger, juste ça. Au moins, ce qui est sûr, c’est que l’infidélité ne se cache pas facilement. « Merci. » Dis-je, en prenant le verre qu’il me tend. Je souris face à tant de passion qui ressort dans le ton de sa voix. Je ne sais pas si je trouverai autant d’attachement à ce sport, mais je peux essayer de m’y intéresser, au moins pour le voir à l’œuvre. Ca me tient à cœur de me rapprocher de lui. « Je suis spécialisée dans le droit pénal. Après tout dépend… Ca m’arrive de défendre des cas désespérés, ceux qu’on ne veut pas défendre. » Je baisse les yeux, par peur du jugement qu’il pourrait avoir sur moi. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, peut-être parce que je sens dans le regard de mon client, qu’il regrette ses actes. Monsieur Leroy n’a pas voulu tout ça. Il s’est laissé embarquer dans une histoire qui l’a dépassé. J’essaie de voir du bon en chacun, même si ce n’est pas toujours évident. Mes affaires ne le sont jamais, de toute façon. « Oh ! Tu as vraiment une de ces images de moi. » Je regarde les jumeaux qu’il me désigne, essaie de mémoriser les visages de chaque personne qu’il m’a identifiée. Ils n’ont pas l’air détestable. « Contre-nature ? » Ce terme. Les yeux ronds, je me tourne vers lui. « Tu te moques moi ? Ca existe depuis des millénaires ! En quoi c’est contre-nature ? Parce que deux femmes ensemble ne peuvent procréer ? » Je hausse les épaules, bois une gorgée pour me détendre. Je sais que c’est encore un sujet délicat pour des gens. Je comprends qu’ils puissent avoir eu du mal avec cette différence, mais tout de même. « Ce n’est pourtant pas une tare. » J’acquiesce d’un signe de tête, voulant bien croire ce qu’il me dit.
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