mattonny is real (w/ matt)

halfpenny / whitford

Après un weekend de folie à Paris pour le fameux crunch suivi d'une gueule de bois plus grosse que lui, il était temps pour Jonny Halfpenny de retourner à l'entrainement. Levé aux aurores non sans un mal de crâne encore proéminent, il se prépare normalement, petit déjeuner complet, douche, sac de sport. Le jour se lève à peine quand Jonny quitte sa villa dans sa Ferrari 458 rouge. Il avait beau être un petit gars qui se voulait discret dans beaucoup d'aspect de sa vie, il s'était offert ce petit kiff de gamin qui jouait avec ses petites voitures rouges. C'était d'ailleurs peut-être un peu du gâchis de lui mettre ça entre les mains. Il ne dépassait pas les limitations de vitesse, en prenait le plus grand soin. Ne faisait que rarement vrombir le moteur de ce bolide. Encore trop sage. Il gare sa voiture sur le parking privé du club, et comme à son habitude, il est seul quand il rentre dans la salle de musculation. Ce n'était pas un entraînement d'équipe, juste un décrassage qu'il s'était décidé à faire pour se déculpabiliser d'avoir autant bu ces deux derniers weekends. Il avait d'ailleurs envoyé un message la veille à son complice de toujours pour l'intimer à faire de même. Pour le moment pas de Whitford en vue, il met de la musique sur son iPhone qu'il pose dans un coin de la salle, playlist sport et commence à soulever quelques poids pour se mettre en condition. We are the champions arriva dans sa playlist. Flashbacks de la victoire de l'Angleterre quelques jours auparavant lui remontait au cerveau. Si bien que, sans s'en rendre véritablement compte, il se met à chanter. Pas forcément faux mais pas forcément juste non plus, pris par l'euphorie des souvenirs. Les yeux fermés. Il les rouvre et se trouve face à face avec Matthew. Halfpenny se racle la gorge, se grattant la nuque. “Hey bro! So... how long have you been standing here?” Connaissant la chance du petit demi de mêlée/demi d'ouverture dans ce genre de situation, probablement suffisamment longtemps pour qu'il en entende parler pendant des semaines. Au moins, il n'était pas en train de penser à sa rupture, c'était déjà ça.  

halfpenny / whitford

Ils avaient passé un weekend sensationnel, inoubliable même. Jamais il n’oublierait un tel moment. Ils avaient tout préparé à la dernière minute, mais ils avaient pu vivre le Grand Chelem. La victoire de l’Angleterre restait dans la mémoire de Matt comme un objectif à atteindre. Il voulait être de la partie. Il voulait absolument jouer pour son pays, pas celui qui l’avait vu naitre et grandir, mais celui qu’on entendait à chaque fois qu’il prononçait son nom. La cuite qu’ils avaient prise était mémorable, et heureusement que Louise avait veillé sur les deux jeunes anglais. Plus motivé que jamais, Matthew Whitford reprenait l’entrainement aujourd’hui. Incité par son compère Halfpenny, il s’était levé encore plus tôt que d’habitude, non sans mal. Il avait passé la soirée de la veille avec son père à discuter de ses objectifs, mais pas seulement. Une vraie discussion qu’il allait bien sûr relater à son meilleur ami. S’engouffrant dans son Audi R8 qu’il souhaite vendre pour plus de commodités, il jette son sac de sport sur le siège passager et il lance son bolide sur les chapeaux de roues en direction du centre d’entrainement. Il n’y a qu’une voiture sur le parking et il n’a pas besoin de se demander à qui elle est. Jonny est déjà là, bien matinal comme s’il n’avait pas dormi. Il rentre dans l’infrastructure, direction les vestiaires pour se mettre en tenue de combat, comprenez un short et un débardeur qu’il favorise au t-shirt quand il va à la musculation. Une fois changé, il entend la musique émaner de la salle et il la rejoint, se rendant compte que Jonny est en plein solo sur la chanson de Queen. Il posa sa bouteille d’eau dans un coin et reste là à regarder son compagnon de toujours. Croisant les bras, debout, il se contente de l’écouter jusqu’à ce qu’il se rende compte de sa présence. Il se retient de rire, le jeune Whitford, parce que son ami se transcende dans sa chanson. Alors que le jeune Halfpenny se rend enfin compte de son arrivée, il se met à éclater de rire et se met à l’imiter en dansant légèrement pour lui répondre : « I’ve done my sentence…but committed no criiiiiiiiiime ! » Cette fois encore, le jeune Whitford se plait à chanter aussi faux qu’il le peut, refusant de montrer son talent, même à Jonny. « That was a funny version mate ! You alright, still on your little cloud ? » Il met alors le tapis de course en marche pour commencer à s’échauffer, courant à allure modérée pour le coureur qu’il est. « So how are you doing, Jonnyboy ? » Il espérait qu’il lui assurerait d’aller beaucoup mieux. Matt lui parlerait de sa conversation avec son père après s’en être assuré.  

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Bon, visiblement Matt avait tout vu et tout entendu. Jonny grimaça regardant partout ailleurs plutôt que son meilleur ami en train de l’imiter en ricanant. Il repose l’altère qui lui avait servit de micro pendant sa prestation, se gratte l’avant bras, se pince les lèvres. “Soooo….” Il marque une pause. “All of it really, uh…..”  Nouvelle pause. Il hoche la tête. “Cool cool”  Jonny ne savait plus où se mettre et grattait tout ce qui lui passait sous les doigts. Ils espéraient qu’ils passeraient vite à autre chose et se mit à son tour sur un tapis de course histoire de travailler un peu le reste du corps, de varier les plaisirs.  “Dude i’m never getting off of that little cloud! The cloud is the best!”  Voir leur équipe soulevé le trophée après un match à suspense, le soulagement de la victoire, ils s’étaient sauter dans les bras. Chantant swing low, sweet chariot bière en main se fichant bien des supporters français aux têtes dépitées. Ils étaient resté pour la cérémonie du trophée. Jonny s’était surpris à se dire qu’un jour peut-être ça serait lui. Il pouvait bien rêver. Il ferait tout pour ça lui arrive. Il mettrait tout en oeuvre. Le reste de la soirée, il ne s’en souvient que très peu. Il se souvient du mal de crâne le lendemain dans le lit sa chambre d’hôtel de luxe. Il sourit les yeux dans le vide. La chanson qui suit dans la playlist sport est « eye of the tiger », il monte la vitesse du tapis de course, emporté par la musique.  “I’m great, mate! You?”  Et c’était vrai, il allait bien. Il ne pensait plus à sa rupture. Bon évidemment, c’était encore là, on efface pas des années de relation d’un revers de main, mais ça allait. Il gérait. Il était concentré sur sa fin de saison, sur son avenir chez l’Union Bordeaux-Bègles, sur les souvenirs de ce crunch. Il avançait, lentement mais sûrement. Ça allait. “Glad to be back in training, my body needed this!” Jonny n’était pas au courant de la façon dont Whitford avait passé sa soirée de la veille. Il sentait bien que celui-ci prenait des pincettes avec lui quand il s’agissait de Louise, comme si il allait s’effondrer en pensant à sa relation passé. Du coup, il lui tendit une perche, histoire de lui faire comprendre qu’il pouvait en parler avec lui, s’il le souhaitait. “So how is your girl?”  Continuant de courir à un rythme soutenu.

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Quand Matt aborde le sujet de The Voice, Jonny a des flashbacks qui lui reviennent beaucoup moins agréables que ceux du Crunch. Des flashbacks de lui chantant sur un toit à gorge déployée. De lui prenant sa bouteille de bière en guise de micro et s’en renversant la moitié dessus, criant au gâchis. Il cache son visage avec ses mains. “Yeah… no. Please don’t do that!” Il s’ébouriffe les cheveux avant de monter sur le tapis de course tandis qu’ils évoquent le weekend passé à Paris. Jonny en avait encore des étoiles plein les yeux et des rêves et ambitions plein la tête. “It did mate, thanks again!” Ça lui avait ouvert les yeux sur beaucoup de choses. La première, sur le fait qu’il ferait mieux d’arrêter de boire autant, il avait assez de mal à supporter le mal de crâne et tout le bagage qui allait avec les lendemains de beuverie. Mais aussi qu’il ne devait pas regretter son ex-petite amie. Il avait vu les joueurs se faire congratuler et embrasser à la fin du match, le regard des petites amies fières de leurs hommes victorieux. Maïtena n’avait jamais été vraiment comme ça. Elle le félicitait mais sans plus. Elle ne venait que rarement au match d’ailleurs. Ils vivaient dans deux mondes trop distinct et ça marchait tant que Jonny était ici, resté jouer « petit ». Mais il avait des ambitions, comme tous les passionnés. Il voulait voir plus grand et c’était devenu incompatible avec son couple avec la jeune danseuse. Il s’en était rendu compte entre deux bières ce weekend-là. Il lâcha un léger rire, même pas étonné de la remarque du petit frère de son meilleur ami. C’était vraiment un mini-Matt ce gamin se dit Jonny à lui-même. “He has his brother’s fabulous compliments skills!” Taquina-t-il avant de tendre une perche à Matt pour parler de sa relation avec Louise. Il l’écouta lui expliquer qu’il avait demander conseil à son père. Jonny était toute ouïe. Qui sait peut-être qu’il pourrait lui aussi glaner quelques conseils précieux pour sa prochaine relation. Quoi qu’il n’était pas encore prêt à en arriver là. Pour plus tard quoi. Mais il comprit bien vite que c’est pas grâce à Papa Whitford qu’il trouverait la solution quand le rugbyman lui annonça que la solution trouvait par son père avait été de la mettre enceinte. “I’m not going to get her pregnant, am I?” Halfpenny explosa de rire, s’étouffant presque, il arrête le tapis de course ne pouvant s’arrêter de rire. “Sorry”, toujours hilare, il essaye de reprendre son sérieux et son souffle par la même occasion. “Dude was that a serious question?” Il avait failli sortir, « ah mais c’est ça que j’aurais du faire pour garder May! » mais il avait peur que ça mette mal à l’aise son compère et puis, aujourd’hui ce n’était pas autour de lui que la discussion tournait, il voulait être là pour son ami comme il avait été là pour lui en lui offrant ce weekend.

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Jonny le fera toujours rire avec ses petits airs de gamin. Au fond, il est resté un enfant tout penaud, et ça le fait rire car son ami est une vraie teigne sur le terrain, comme s’il avait un penchant schizophrène. « Don’t worry, I don’t want you to face their seats! »Il ne le fera jamais Matt, parce que déjà, lui ne le tenterait jamais. Et pourtant, le jeune rugbyman a bien des talents cachés que tout le monde ignore sauf peut-être sa mère qui l’a un jour surpris. Mais rien n’était plus satisfaisant que de voir Jonny croquer à nouveau la vie à pleines dents. Il était heureux et c’est tout ce qui importait à Whitford, parce qu’il mentirait s’il disait que ça ne l’avait pas touché de le trouver dans un tel état. Il détestait quand Jonny broyait du noir, et il détestait aussi May pour avoir détruit sa vie. Mais peu importe, elle serait bien mieux sans elle. Au fond, ils n’étaient juste pas compatibles, et un jour une jolie fille avec une tête bien faite viendrait frapper à sa porte et ne le quitterait plus. Il imaginait déjà Jonny se marier avant lui, et pourtant, c’était bel et bien lui qui avait une petite-amie maintenant, bien qu’ils n’aient jamais rendu ça officiel. En fait, le truc bien avec Louise, c’est que ça marchait sans en faire des tonnes, et ça lui allait bien comme ça, mais il n’était pas sûr que ça convienne à la jeune Archambault à la longue. C’était pour cela qu’il avait demandé de l’aide à son père, mais il n’était pas convaincu du résultat. Sa famille, il l’adorait, mais parfois il se demandait s’ils n’étaient pas un peu à part. « I hope he’ll have my rugby skills mate ! He’s playing well for his age ! » Il ne se laisse pas impressionner par les critiques détournées de son ami, il sait qu’il a toujours été une tâche pour faire des compliments. C’est toujours le cas aujourd’hui. Il ne sait même pas dire à Louise qu’elle est belle. Et puis, le fou-rire survient. Jonny se met à rire tellement fort, que Matt coupe également son effort faisant la grimace comme s’il avait dit quelque chose d’insensé. Il sait bien que ce n’est pas la chose à faire, mais il y avait bien une solution pour que Louise ne lui échappe pas ou se rende compte qu’il y a mieux ailleurs. « Nah that wasn’t, I mean I know that I’m not going to get her pregnant, but what should I do ? » Après cette réplique d’anthologie, son père lui avait fait comprendre qu’il n’avait rien eu à faire, que l’amour s’était chargé de tout, que sa mère aimait l’homme qu’il était et vice versa. Mais il était vrai qu’entre eux tout était arrivé très vite. Grimaçant, Matthew reprit : « You know that I care about her, but I’m not sure she knows it. I mean, I want things to get more... I don’t know...intimate? Well mate, do I have to tell her that I love her? I’m not sure I do, but... » Il ne finit pas sa phrase, attrapant sa gourde, il se mit à boire de l’eau en masse, comme s’il n’avait pas bu depuis dix ans. Il était possible que ce soit de l’amour comme son père, mais comment savoir ? Et puis est-ce qu’il parviendrait à mettre de côté ses habitudes pour elle ? Oublier les autres femmes, les sorties ? C’était une bonne question.  

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Fou rire incontrôlable quand le rugbyman lui demande à demi-mots si la solution miracle pour garder sa petite amie dans ses filets était de la mettre enceinte. Bien que Matthew soit un grand frère admirable pour son petit frère Gabriel, il avait beaucoup de mal à se l’imaginer père. Il arrivait encore moins à imaginer la frêle community manager enceinte jusqu’aux dents. Il s’imagina l’enfant déjà presque plus grand que sa mère à la naissance ayant hérité des gênes de son père. Et puis, ils les avaient vu ensemble, ils n’étaient définitivement pas prêt à être parents. Jonny devenait tout rouge à force de rire, il essuie ses yeux qui s’était remplis de larmes de rire. Ça le changeait des larmes qu’il avait versé depuis le texto de son ex-petite amie. Il lui demanda ce qu’il devait faire pour la garder. Bonne question. Si seulement Halfpenny avait eu une réponse toute faite à celle-ci… Il allait répondre qu’il ne savait pas mais l’anglais, visiblement complètement perdu dans tout ça reprit la parole. “You know that I care about her, but I’m not sure she knows it. I mean, I want things to get more... I don’t know...intimate? Well mate, do I have to tell her that I love her? I’m not sure I do, but...” Il le voit boire sa gourde comme si sa vie en dépendait, il écarquilla les yeux, ils avaient beau se connaître depuis la naissance, il n’avait jamais vu Whitford se mettre dans de tels états. “Mate, don’t tell her you love her to keep her. Cause if you end up realizing you don’t, you’re gonna break her and I quite like our community manager as it is!” Il se dit qu’il ferait mieux de lui apporter une solution ou du moins quelque chose de plus que juste lui dire de ne pas lui affirmer qu’il l’aimait s’il n’était pas sûr que ce soit le cas. “Look from what I think, she only knows the Matt you show everyone, the charming womanizer that can get anyone really. She’s probably just scared that you are going to… idk, get bored with her, want someone new once you got what you wanted from her. But she’s probably too scared to tell you that. I guess what I’m trying to say is, show her the real Matthew Whitford. The one I know. I don’t know, tell her something about yourself that you never told anybody, I mean besides me, cause you tell me everything right?!” Il marque une pause.  “Then again I don’t know I’m not a relationship expert but that’s what I’d do if I were you? See how it goes? What else did your dad say besides « getting her pregnant » any help there?”

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S’il a toujours veillé volontiers sur Gabriel, il ne se sentait pas l’étoffe d’un bon père. Etre grand-frère c’est sensiblement différent. On ne vit que des bons moments. Quand on est père, on se sent responsible de tout. Alors même s’il veut conserver sa relation avec Louise, il sait qu’il n’aurait jamais considéré l’option de la mettre enceinte. D’autant plus qu’il était trop concentré sur le rugby pour penser à sa vie de famille. Il n’a que vingt-et-un an, Matthew. Il est trop jeune pour avoir des enfants malgré le parcours de ses parents. Qui voudrait de lui comme père ? Il savait jouer avec les enfants, mais il n’avait jamais changé la couche de Gabriel. Pour autant, il se pourrait que le jeune Whitford murisse. Ca lui tient à cœur de faire les choses bien avec la jeune Archambault, et rien que ça, c’est un grand pas en avant. Un trop grand visiblement, lui qui angoisse un peu trop sur la question et qui reste pendu aux lèvres de son meilleur ami, persuadé qu’il possède la solution miracle. Jonny a la parole sage. Il lui demande de ne pas mentir à la jeune femme juste pour la garder parce que cela pourrait avoir des consequences dramatiques. Mais au fond, comment peut-il juger ses propres sentiments. Il ne la voit pas comme les autres femmes, c’est certain, et est-ce que Jonny saurait le déterminer à sa place ? « I know, but how am I supposed to know it is love ? What do you think about all this? » Pour autant, le jeune Halfpenny se lance dans un monologue et tout ce que Matt pense, c’est qu’il n’a pas tort. Il essaie de se montrer sous son meilleur jour, de sortir de sa carapace si robust, mais ça lui apparait vraiment compliqué, parce qu’au fond, le rugbyman a peur de la force des sentiments. Peur de s’éloigner du rugby, peur de souffrir, comme Jonny. Il tire une grimace parce qu’il a l’impression que personne ne voit les efforts qu’il fait chaque jour pour être le gendre idéal qu’il n’a jamais été. « But hey, it’s been a while and we still haven’t had sex! Is that not enough to prove the way I feel about her? » Non, ce n’est pas suffisant, et il l’apprendra forcément. Il secoue énergiquement la tête à la suggestion de Jonny. Lui dire quelque chose que personne ne sait à part lui, jamais. Parce qu’il a l’impression qu’il cible son passé d’enfant enrobé, et ça lui déplait. « Jonny, I’m not going to tell her I was the chubby one when I was a kid. This is not happening! » Il est catégorique et il n’en démordra pas, même s’il sait que Louise ne le critiquerait pas. Il hausse ensuite les épaules alors qu’il arrête le tapis, suffisamment échauffé pour répondre à l’interrogation de Jonny. Andy n’a selon lui pas été de très bon conseil. « Well my dad said, love will do it all, I won’t need to think about anything when it happens. » Et si c’était vrai?  

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 “I know, but how am I supposed to know it is love ? What do you think about all this?” Bonne question. Il pose beaucoup de bonne question aujourd’hui le Whitford, se dit Jonny. Il lui aurait bien sorti une réponse toute faite comme dans les films. Les papillons dans le ventre. Les pensées qui se tournent uniquement vers la personne aimée. Le besoin incessant d’être avec cette personne. Pourtant, dans la vraie vie, ça semblait bien plus compliqué à déterminer pour le jeune demi d’ouverture anglais. Alors, il se mit se demander comment lui il avait su qu’il aimait Maïtena, histoire de se raccrocher à quelque chose qui lui était familier. Il fronce les sourcils, plongé dans ses pensées. Douloureux souvenirs à remuer. Quand est-ce qu’il avait su qu’il l’aimait? Il se rend compte qu’il ne s’était jamais vraiment posé la question. Peut-être qu’il aurait du se poser la question. Ne pas être dans sa bulle de bonheur éternellement? Bulle qui lui avait explosé en pleine figure. Peut-être que si il avait réfléchit un peu plus à leur relation toutes ses années ça lui aurait éviter de se prendre la claque du siècle quand elle était partie. Il secoue la tête. Arrête de tout ramener à tout minot. “Well, all I can say about this is you definitely seem different with her, so she’s special to you. Is it love? Only you can figure that one out, I’m afraid…” Il grimace, ce n’était probablement pas la réponse que Matthew attendait de son meilleur ami, mais c’était la seule qu’Halfpenny avait à lui fournir. “But hey, it’s been a while and we still haven’t had sex! Is that not enough to prove the way I feel about her?” Là encore, il fronce le nez, se mordant l’intérieur de la joue, la réponse qu’il avait à offrir ne serait probablement pas des plus satisfaisantes pour le jeune Whitford. Il la lui présente en douceur, prenant des pincettes. “It’s a start…” Il marque une pause. Il allait rajouter qu’il faudrait probablement un peu plus mais Whitford avait déjà repris la parole. “ Jonny, I’m not going to tell her I was the chubby one when I was a kid. This is not happening! ” Jonny secoue la tête. Il savait que c’était un beaucoup trop gros pas à franchir pour le rugbyman, ce n’était pas ce qu’il proposait, du moins pas tout de suite. “Mate, Louise doesn’t strike me as the type of girl who would judge you on that but anyway, that’s not what I was suggesting just yet. Start small. I know you’re not ready to speak about that yet. Just find a little thing, anything really…” Il descend à son tour du tapis et s’assoit sur un banc avec des altères. Il écoute Matt lui exposait plus en détail la discussion avec le père Whitford et hausse un sourcil avant de lâcher. “Well that was just the least helpful advice ever…” Avant de rire légèrement. Décidément l’univers n’était pas décidé à leur donner les clés à ce mystère qu’était l’amour, apparement.

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Il n’est pas dupe, Matt. Il voit bien qu’il se comporte différemment depuis quelques temps. D’ailleurs, c’est parfois même aux dépens de Jonny, et il s’en veut un peu pour ça, car il accorde un peu plus de son temps libre à la jeune femme, et ça faisait bien longtemps que Jonny et Matt ne s’étaient pas retrouvés seuls tous les deux. Ca fait du bien au plus âgé des deux compères, et il a besoin de l’avis du jeune Halfpenny pour avancer. Au final, il est le moins mature des deux, et Jonny l’a toujours tiré vers le haut dans toutes les situations possibles. Ils sont plutôt d’accord sur le comportement du rugbyman avec la jeune Archambault. La petite française le met dans tous ses états. Mais de là à parler d’amour, ni l’un, ni l’autre ne souhaite s’avancer. Il soupire. « I feel quite weird when I am around her. I just want to impress her all the time. It never happened to me before. Guess it could be love, but it could be ephemeral too. » Seul l’avenir leur dirait. Jonny n’a pas l’air satisfait de lui-même, et pourtant, il aide sacrément le jeune Whitford. Et puis selon Whitford, l’abstinence n’est pas forcément la solution, surtout quand les sentiments s’en mêlent. Elle pourrait croire qu’il ne l’aime pas suffisamment et qu’il refuse de coucher avec elle, alors qu’il résiste afin de trouver le bon moment pour ne pas qu’elle pense être une femme de plus sur son tableau de chasse. Il soupire. Jonny pense que c’est un bon début, lui voit là un problème de plus à régler. Pourquoi est-ce si compliqué à gérer une relation ? Le jeune homme à la double nationalité voit presque cette relation comme un fardeau, parce qu’il est tenté de préserver son plus grand secret, celui qui le fragilise, celui qui le met à mal. S’il croyait que Jonny l’orientait dans cette direction, il s’est lourdement trompé. Pour autant, le jeune homme lui demande de faire une révélation. Il a beau se creuser la tête, il ne voit pas quoi. Alors il se contente d’écouter ce que Jonny a à dire à propos de Louise. Il sait bien qu’elle n’est pas le genre de fille à s’arrêter aux apparences, mais ça lui a suffisamment pourri son enfance pour qu’il décide de ne pas le mentionner. « I know it’s no big deal, but still can’t. And don’t you have any idea, cause I don’t see what I could share with her. » Il y a bien une chose, mais Jonny n’est même pas au courant lui-même. Matt ne chante pas du tout comme la casserole qu’il se plait à jouer la plupart du temps, et il sait même jouer de la guitare, mais plutôt mourir que de l’avouer. Se saisissant de poids, il les ajoute un à un sur la barre qu’il soulèvera pour quelques séries. Il éclate de rire à la remarque de son meilleur ami, rajoutant : « You know my dad, he’s never been very talkative. » Tel père, tel fils. Sur ce sujet du moins. Heureusement que le petit Halfpenny était là.  

halfpenny / whitford

Pour être honnête, Jonny aimait bien ce nouveau Matt et l’influence que la community manager avait sur lui. Il aimait savoir que quand il partirait pour l’Union Bordeaux-Bègles, son meilleur ami serait entre de bonnes mains, que quelqu’un serait là pour lui, pour le soutenir quand lui ne le pourrait pas. Ça lui était d’un certain réconfort. Voir son meilleur ami de toujours se poser autant de question le fait sourire, pas de moqueries, de fierté, de le voir évoluer ainsi. Même si ce n’était pas le genre de truc qu’il lui dirait en face. “I know it’s no big deal, but still can’t. And don’t you have any idea, cause I don’t see what I could share with her.” Pour rassurer Whitford, il croit bon d’ajouter “Matt it’s a big deal for you, I know you, and it’s ok, you don’t need to tell anyone if you’re not ready.” Ensuite il se gratte la nuque, cherchant quelque chose qu’il pourrait lui révéler. C’était bien beau de donner des solutions comme ça, sans exemple complet ça faisait foirer toute le logique pourtant si implacable du jeune Halfpenny. Il grimace bien incapable de trouver quelque chose de convaincant “I don’t know… but whatever you choose please don’t make it embarrassing for me too!” Étant jeune, ils en avaient fait des conneries tous les deux, si Matt décidait un jour de tout déballer à Louise, ça serait gênant pour lui aussi. Il continue de se remuer les méninges, si bien que ça se voit sur son visage, il manquait plus que la bulle avec les points de suspensions pour se croire dans un cartoon. “Or do something you never did with all those girls, that should be easier right?” Pourvu qu’il ne lui demande pas quoi parce que le pauvre allait finir par vraiment sécher. Il avait mis son romantic brain en pause depuis sa rupture du coup il était à court d’idée et de romantisme le petit rugbyman. “apple does not fall far from the tree” taquine le jeune Halfpenny quand Matthew dit que son père n’est pas très loquace. Même si au fond Jonny était bien content que son compère se confie à lui sur ce sujet, ça lui évitait de penser à ses propres problèmes, ses propres angoisses. Il avait bien besoin de ça. Arrêtez de se demander si il retrouverait un jour l’amour. Si ça se passerait bien avec sa nouvelle équipe à Bordeaux. Si ci, si ça. Tous les doutes avec lesquels son cerveau prenait un malin plaisir à le torturer et l’empêcher de dormir. Au moins avec Matt comme sur un terrain de rugby, tout était simple. Il continuait à soulever ses altères comme si de rien n’était, buvant un peu d’eau.

halfpenny / whitford

Il y avait une chose que Matt rêvait de faire avant de voir Jonny partir pour Bordeaux et lui dans un autre club. Il souhaitait savoir comment son ami l’avait toujours perçu. Ce qu’il détestait chez lui, ce qu’il appréciait en revanche, parce qu’il était persuadé qu’après tant d’années, Jonny avait pris sur lui pour faire en sorte d’accepter les mauvais côtés de son ami. Après tout, ils étaient plus que différents. Mais ils n’avaient jamais cessé de se supporter, malgré les désaccords, les choix plus que contestables de l’un, et le côté plus réservé de l’autre. Ce que Matt appréciait en présence d’Halfpenny, c’est qu’il était toujours lui-même, il ne prétendait jamais. Jonny, c’est la seule personne à le connaitre sur le bout des doigts. « I guess she’ll find out soon enough when she’ll go to my parents’. »Dit-il en haussant les épaules. Malheureusement, sa mère est bien trop fière de ses enfants et les exhibe dans toute la maison. Il sait que la jeune femme ne lui fera pas la remarque, qu’elle le trouvera au contraire mignon, mais c’était un sentiment personnel. Il détestait ces photos. Quant à trouver quelque chose à lui révéler, Matthew ne trouve aucune idée, de même pour Jonny qui ironise en le priant de ne pas l’inclure dans sa révélation. Le blondinet le regarde sceptique, comme s’il avait mal compris ce qu’il avait dit. « I will never do anything that could embarrass you mate, I know how to behave! » Leurs conneries elles avaient été faites en binôme, et pas pour se moquer de l’autre. Il protègerait toujours Jonny comme son petit frère, même si au fond c’était lui qui avait le plus besoin d’aide la plupart du temps. A force de réfléchir, le petit Halfpenny trouve une solution bien plus lumineuse que ce à quoi aurait pensé son homologue. « Like a surprise date? » Songe-t-il. Il se voit bien ridicule avec un bouquet de fleurs, habillé comme pour un premier rencard, mais peut-être que ça marcherait. Il prend à nouveau à boire, comme s’il n’avait pas bu depuis des années, sa bouteille étant déjà presque vide. Avec les autres, il n’avait fait que partager ses draps. Elles déguerpissaient toutes le lendemain matin parce qu’il n’offrait même pas le petit-déjeuner, pas parce qu’il était malpoli mais plutôt parce qu’il se levait toujours tôt pour aller à l’entrainement et la femme partageant son lit n’avait pas d’autre choix que de le suivre à l’extérieur de la maison. La blague de Jonny le fait doucement rire. Il est plutôt fier de son père et puis il n’a pas besoin de faire une dissertation pour se faire comprendre. « I guess I may look like my mum but I’m glad I have my father’s temper! »Il est un bon mélange des deux et ça lui va très bien. Il se saisit de sa barre et il la soulève le plus haut possible avant de la rejeter au sol et de souffler. Se reposant quelques secondes, il recommence cette phase deux fois. Puis enfin, jetant un regard à Jonny, il finit par poser une question sur un autre sujet que lui-même. « Dude, what about Isa? I mean, I’m pretty sure she’s onto you! » L’infirmière du club apprécie Jonny, ça ne fait aucun doute, et si ça lui permet de se changer les idées, alors mieux vaut que Matt lui file un coup de main.