Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Raphaël Fauvette
Raphaël Fauvette
staff ◊ cute little pearl

messages : 139 pseudo : cupcake avatar + © : ezra miller + angel dust
âge : 25 ans.
statut civil : célibataire, au coeur libre. pour le moment.
job/études : ni étudiant, ni au boulot, il dessine et bulle chez lui.
LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptyLun 4 Avr - 21:39

une comète et des épiphanies

• raphaël se concentre. il fronce un peu les sourcils et plisse les lèvres. ses yeux furètent entre son modèle, qui prend la pose pour lui depuis un certain temps maintenant, et sa toile, sur laquelle il crayonne furieusement. il veut rendre la beauté fragile qu'il a repéré chez elle. cette sorte d'impression qu'elle est éphémère, et qu'elle pourrait lui glisser entre les doigts à n'importe quel moment. il veut donner tout ça. elle ne parle pas, contrairement à son dernier modèle. elle ne le regarde presque pas, juste quand il le lui demande, en un souffle, en un murmure inaudible, qui lui suffit. il est fasciné, subjugué, par ses yeux et ses minuscules tâches de rousseur, presque invisibles. il est fasciné par ce qui se dégage de la comète, comme il l'aime l'appeler. ses doigts posent le crayon, ses yeux embrassent le dessin, sa main hésite entre aquarelle, fusain ou acrylique. il ne sait pas. il ferme les yeux et laisse le hasard le guider. aquarelle.
• elle n'a toujours pas bougé et il en a soudainement conscience. elle n'a pas esquissé le moindre mouvement, à part sa jolie poitrine qui monte et redescend. elle est spéciale celle-là. elle n'essaie as de capter son attention dès qu'il relève les yeux, c'est presque comme si elle cherchait à fuir. il se lève, et la regarde un peu mieux. il sourit. il faut qu'il la mette en confiance. parce que même si son âme d'artiste est pleinement satisfaite, son corps d'homme demande son dû. mais il a envie, depuis quelques temps, d'être réellement doux avec elle. d'être tendre. il approche sa main, doucement, comme pour l'aider à se relever. il penche la tête sur le côté et sourit « tu es fascinemment belle. » il sait que fascinemment n'est pas un mot qui existe, mais c'est le seul qui lui est venu en tête pour qualifier la belle brune.
• il a sorti deux tasses, remplies de café chaud. elle mérite bien ça, pour avoir été aussi patiente. cette fois, pour la peindre, il ne veut pas qu'elle pose. il veut qu'elle vive, il veut qu'elle bouge, qu'elle se balade dans l'appartement comme si elle était dans son palais, comme si elle était dans son monde. il veut voir la fée de cristal qui l'a séduit, il veut voir la comète, la rose du matin. il se lève un instant, glisse une petite pilule sous sa langue, puis revient voir la belle brune. ses doigts effleurent doucement l'ovale de son visage, tandis qu'un sourire fasciné prend place sur ses lèvres. « tu es une des plus belles muses que j'aie jamais eu. »
fiche (c) AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptyMer 6 Avr - 1:09


poète des couleurs cherche comète perdue
raph & lys


joli cœur de verre battant d'un rythme effréné, en des murmures lancinants de plus en plus puissants, de plus en plus sincères. empressements éreintés secouant son corps de poupée, la pauvre enfant des rêves se sent dépassée par tant d'authenticité.
sentiments argentés se brisant sur les rives de ses pensées, échoués dans le désert de  ses peurs morbides, qui planent sur son âme semblable à des rapaces affamés, traquant l'agneau gisant en elle. elle tremble, de ces frissons légers secouant son corps transi par ce feu soudain. ses poils s'hérissent sur sa peau pâle et glacée, alors que celle-ci paraît subir les braises d'un feu ardent, crépitant,
, là où son âme est vulnérable, pareille à une colombe entre les crocs d'une bête sauvage, terriblement effrayante.
lys se sent redevenir enfant apeurée par le grand méchant loup, face à cet être artiste jouant de ses pinceaux pour retranscrire ses émotions. elle en a mal de ce regard fasciné sur sa peau d'ivoire, si mal qu'elle rêverait de s'arracher la peau de ses ongles et quitter ce corps engourdi par l'effroi de la vulnérabilité. dans un coin de sa  tête tornade, chamboulée de tout côté, une infime voix de  velours ne cesse  de lui répéter: "pourquoi es-tu là, sombre idiote ? pourquoi jouer avec le feu, lorsque son ombre  même  te pétrifie ?"  et elle, âme en papier mâché, ne sait que répondre face à cette fatale accusation. la lys, reine de glace, ne s'est jamais laissé embrasé, pas même par la passion éclatante des étoiles.
alors, pourquoi, le laisser lui, l'embraser toute entière, la consumer de ses yeux de peintre affamé d'art, l'art de ses courbes, l'art de son âme, de son visage fuyant ?
pourtant, lys est là, se prête à son jeu des couleurs et demeure figée, ses yeux océans tentant de s'évader du pouvoir ensorcelant de son regard transis. lys se sent nue, aussi nue que les arbres démunis de leurs feuilles sous le joug de l'hiver,
un hiver brûlant.
l'insistance de son visage en écho aux tremblements de son corps la déconcerte, se  sentant projetée à des millions d'années lumières de  sa tour  d'ivoire qu'elle pensait imprenable. tout est chamboulé en elle, en passant par sa propre raison lui ordonnant de fuir cette marée émotionnelle face à son cœur l'écartant d'un élan empressé, l'élan de la curiosité, ou de l'avidité ?

soudainement, l'artiste se défait de son masque d'inspiration, esquissant un mouvement vers elle, se rapprochant dangereusement vers elle, si près d'elle, trop près.
cette main tendue vers elle, sonne comme un éclair dans sa poitrine exténuée par le poids des sensations, les sensations déferlantes d'une jeune fille trop longtemps retenue prisonnière de ses valeurs étroites et austères.
sa voix, se dépose comme un frisson sur son visage, la caressant d'avant en arrière, doucereusement. sur ses joues pâles s'inscrit alors deux aubes naissantes, lys ne pouvant contenir sa gêne affolée.
elle se relève prudemment, alors que celui-ci lui tend une tasse emplie de café chaud, dont l'odeur flotte dans les airs jusqu'à caresser ses narines, de cette chaleur s'additionnant à celle de son blizzard solaire intérieur. cette proximité physique la déstabilise intensément, lys préférant observer, toucher de son regard,  mais jamais de ses mains, les objets de ses désirs, par peur de se brûler, fatalement,
et d'en succomber.

pourtant, lorsque ses doigts effleurent les contours de son visage d'une douceur particulière, elle ne se recule pas, ne se détourne pas, affronte le torrent de ses émotions et dépose ses yeux dans les siens, le temps d'un instant fragile et éphémère, mais bien réel, bien authentique, au-delà de tout ce dont elle rêva jusqu'à présent, plus fort encore.
chandelle consumée, ce mal explosant en elle l'apaise d'un sentiment qu'elle n'avait jusqu'à alors jamais ressenti, le sentiment d'être en vie, et d'exister,  réellement exister,
dans sa voix, son regard.
lys n'est plus ombre, chimère d'une pensée se découpant  dans  l'horizon, mais être transcendé, en harmonie avec une autre âme, instant magique, instant unique.
de sa voix papillon, elle ose enfin briser le silence instauré en un rire fragile:
" je suppose que tu dis ces mots à chaque nouvelle muse qui connaît le privilège d'être ton sujet ? "
aucune jalousie ne vient troubler ses paroles, mais un simple amusement, un besoin de relâcher la tension de ses muscles tendus et de cette peur continue. soudainement, elle  se détache de lui pour vagabonder entre les meubles de son appartement, occasion sublime pour elle de rompre la tension de leurs deux regards et l'appel de son corps vers le sien, comme une pause d'or entre les vagues tumultueuses de son âme étouffée, un moyen de reprendre pied, retrouver une once d'oxygène et respirer,
ne pas oublier de respirer.
" j'aime beaucoup ton chez toi, il a une âme, une véritable authenticité, comme si tu avais déteint sur lui. "
son regard fouille les moindres recoins de ce palais fantaisiste, atteinte par cette impression d'explorer son âme à lui.
ange en détresse succombant à ses désirs palpitants, combien d'ailes va t-elle briser dans ce douloureux échange enflammé ?


© ACIDBRAIN
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël Fauvette
Raphaël Fauvette
staff ◊ cute little pearl

messages : 139 pseudo : cupcake avatar + © : ezra miller + angel dust
âge : 25 ans.
statut civil : célibataire, au coeur libre. pour le moment.
job/études : ni étudiant, ni au boulot, il dessine et bulle chez lui.
LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptyMer 6 Avr - 12:50

une comète et des épiphanies

• il lui caresse le visage et elle le regarde. ses yeux de diamant transpercent le jeune homme, et il a l'impression qu'il peut lire à travers lui. il chute, vite et fort. son cœur tambourine entre ses côtes, encore et toujours, au même rythme que sa descente vertigineuse. il est perdu. il ne sait plus ni quoi dire ni quoi faire. il pensait qu'elle se déroberait, comme elle le faisait parfois. mais pas cette fois. cette fois elle le regardait. et il sentit ce lien, ce nœud dans sa poitrine, qui comprimait ses poumons, se nœud qui se faisait lentement, avec chacun de ses organes vitaux. alors, il tente de se soustraire à ces deux iris presque translucides, ces deux iris qui parvenaient, par leur seule couleur, par leur seul regard, à faire ressortir en lui des choses qu'il pensait avoir enfouies, déchirées, qu'il pensait avoir rendues impossibles. " je suppose que tu dis ces mots à chaque nouvelle muse qui connaît le privilège d'être ton sujet ? " elle lit en lui, il n'y a aucune autre alternative. oui, il a déjà dit cette phrase là au moins des dizaines de fois. mais cette fois-ci c'est différent. pas parce que c'est la vérité -d'un point de vue objectif, lys n'était pas la plus belle qu'il soit-. mais parce que cette fois, il avait envie de dire autre chose. il avait envie de changer les mots, de changer leur sens. seulement, il se contentait de répéter cette même suite, comme pour s'en convaincre. comme pour se convaincre qu'elle était comme les autres. et puis il y a son rire. son rire léger, son rire doux, comme la caresse d'une plume, d'une plume perdue, d,'une plume qui s'est détachée et qui se contente de planer, et de virevolter au gré du vent. il aime ce rire, d'une manière qu'il ne devrait pas.
• elle se lève et il la voit se déplacer, son pas léger sur le carrelage ne faisant presque aucun bruit. la muse est de cristal et de plume. ses cheveux se balancent dans son dos au gré des mouvements de sa taille fine. elle regarde tout autour d'elle." j'aime beaucoup ton chez toi, il a une âme, une véritable authenticité, comme si tu avais déteint sur lui. " il y a un désordre monstrueux, comme toujours. des gouttes de peinture se sont posées ça et là, il y a même des traces de main. c'est devenu une décoration à part entière, qu'il renouvelle chaque fois après avoir fait le ménage. ce n'est pas non plus une porcherie, mais la mère de l'artiste n'hésiterait pas à lui dire que ce n'est pas un endroit où l'on peu recevoir une fille. mais c'est son atelier et il y tient. il tient à le retrouver comme ça. c'est sa toile. il vit dans sa propre œuvre d'art. ou du moins il essaie. il aimerait pouvoir distordre le temps et l'espace, comme lys semble le faire avec tant d'aisance. il aimerait pouvoir se détacher de la réalité, pouvoir s'envoler, sans rien, juste par le pouvoir de son imagination. elle est sa miss acacia, il est son homme horloge. et une pensée indomptable s'envole dans son esprit, mordant de tous ses crocs dans le cœur de raphaël. s'habituer à la voir virevolter dans sa cuisine, comme si elle était chez elle. faire de chez lui son chez elle.. la douleur est immense. la peur plus grande encore. la morsure brûle, la morsure saigne. mais il préfère encore souffrir de ces pensées sauvages que de souffrir de ce qu'il a lui-même infligé à toutes ces autres filles avant elle.
• raphaël ne sait pas aimer. il ne sait pas comment on fait. ça le dépasse totalement. il ne sait pas comment on peut aimer jusqu'à ce que la personne envahisse nos pensées. et il ne sait pas comment on peut aimer sur le long-terme. lui, il a besoin de changement. il a besoin de nouvelles couleurs à sa palette, il a besoin de voir la vingt-cinquième heure. quand ce qui est exceptionnel devient banal, il se lasse. il n'aime pas assez longtemps, mais surtout, pas assez fort. et il n'aime pas être amoureux. il n'aime pas que sa vision d'artiste soit modifiée par des sentiments de longue durée. il aime l'instant, il aime l'attitude. il n'aime pas la perfection. il aime l'amusement, il ne sait pas être sérieux. dans tous les cas, aimer n'est pas une option envisageable. ni pour lui, ni pour elle. « c'est surtout mon atelier, plus que mon appartement, c'est normal. puis, j'y passe les trois quarts de mon temps, j'y laisse ma marque, c'est normal aussi. » il lui sourit un peu. puis, sans un bruit, il attrape pinceau, verre d'eau, toile et aquarelle, et revient s'asseoir à la cuisine. et il commence à peindre. « fais comme si je n'y étais pas. tu peux me parler si tu veux. pas la peine de poser. je veux juste capter ce que tu me fais ressentir quand je te vois comme ça. » il la veut pure et naturelle.
fiche (c) AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptyJeu 7 Avr - 15:49


poète des couleurs cherche comète perdue
raph & lys


dans le cœur de lys, gît une peur terrible. cadavre exquis délicatement abandonné au creux de cet organe musculeux couleur carmin. elle l'oppresse, la tiraille, la bouffe de l'intérieur, bête infâme et affamée se nourrissant de son âme, de sa chair, de son sang,
jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien d'elle.
en cet instant crépitant, la peur est telle que lys a déjà le sentiment de n'e plus être, si ce n'est os et restes ensanglantés. si elle l'écoutait, succombait à ce poing enserrant sa poitrine, les larmes s'écouleraient sur ses joues pâles tels des flocons délicats et l'embaumeraient de cette vulnérabilité la caractérisant comme fille des rêves, jamais réellement présente à la réalité. pourtant, cette fois-ci, cette fois unique, elle nage entre les entrailles de cette réalité ébahie, elle la vit comme moment saisissant paralysant ses membres défaillants, elle la sent vibrer en elle, tambouriner à la porte de son esprit, sauvagement, brutalement, comment s'en échapper ? prisonnière du concret, lys se sent abandonnée dans la tanière d'un loup affamé, et ce loup, il est artiste, il est maître des sensations, mais surtout détenteur de ses peurs, comme s'il avait été envoyé par cet être divin portant un regard inquisiteur sur le monde du haut de son nuage sanctifié. envoyé pour la broyer, la détruire, donner raison à ses effrois et l'abandonner à ses rêves porteurs de sécurité.
cet ange déchu face à elle ne répond pas, et dans son regard, elle y lit ce qu'elle savait déjà. il a bien été envoyé pour saccager son être d'innocence. comme tant d'autres avant elle. et si lys se pliait à ses valeurs de lucidité, elle tournerait les talons et reviendrait s'allonger sur cette plage à s'imaginer des mirages, moins authentiques que ce flot d'émotions la déchirant, mais plus pacifiques, plus paisibles et bien plus bénéfiques pour son cœur sensible,
pétale de rose fragile brisée sous les hurlements du vent.
son vent à lui, au peintre de ses peurs mortelles. de plus en plus puissant, elle le sait, si elle reste si près de lui, elle finira par être emportée, pulvérisée dans une tempête démesurée.
et elle ne veut pas se scinder, exploser, devenir fragments parsemant les sols de l'univers, vulgairement amochée et fatalement solitaire.
pourtant, elle se sent déjà partagé entre sa raison et sa passion, que choisir ? que risquer ? que perdre ? que vivre ?
l'une lui susurre, lys, toi qui a tant attendu, résisté, résiste encore, tu te sais mortelle, accepte cette vérité et protège toi de tout ce qui pourrait t'achever, dont lui.
l'autre lui murmure, lys, tu dois vivre délivrée de l'effroi du lendemain, car celui-ci en sera toujours identique.
deux certitudes la lacérant brutalement, alors comme pour jongler entre elles, elle s'écarte de lui et entreprend de visiter chaque lieu de son appartement respirant dangereusement la folie d'un homme séduit par l’éphémère. loin de lui et du poids de son regard, lys se sent plus légère, une nouvelle fois plume entre les atmosphères, flottant dans sa bulle bien à elle, son univers personnel, que personne jusque là n'avait osé franchir.
il lui répond, en un léger sourire qu'elle ignore subtilement, se contentant d'observer chaque élément de la pièce, tout sauf lui.
elle a soudainement bien trop peur de se retourner vers lui, bien trop peur de sombrer à nouveau dans une spirale de sentiments, des sentiments qu'elle ne contrôle pas et dont elle aimerait désespérément contrôler et les jeter à la mer, entre les folies de l'océan, là où personne ne se risquera à aller les chercher.
et alors, lys vivra statue de glace éternellement, mais statue qui ne se verra jamais brisé, par quiconque.
il lui murmure des mots qui font le tour de son cœur sans pour autant l'effleurer. cette distance soudainement instaurée la réconforte de cette paix qu'elle chérit tant. elle hoche la tête légèrement, ne souhaitant pas briser ce silence, reflet de sa sérénité retrouvée. du coin de l’œil, elle l'entrevoit effectuer quelques mouvements élancés sur sa toile de couleurs, l'artiste est à l'oeuvre.
lys a conscience de son regard captant le moindre de ses mouvements, félin affûté capturant l'essence de son corps. le fait d'être regardé avec tant d'insistance une nouvelle fois la pousse dangereusement vers le ravin sans fin de l'inconfort. et elle ne souhaite pas y replonger. alors, elle s'imagine au creux de ses rêves de paix, elle s'imagine marcher entre les étoiles illuminés, les planètes endiablés, les comètes embrasés, elle s'imagine dans un univers la rendant plus vraie, dans son regard, ses mouvements, l'intensité de son visage soudainement plus rêveur, plus libéré du poids de ses maux.
doux rêve, doux rêve, exutoire à toute réalité, exutoire au poids de son regard à lui, le poids de ses sentiments à elle, exutoire dans lequel elle sent mieux, moins présente, mais plus vivante.
le silence se fait dans l'appartement, un silence dont lys s'éprend, s'englobe toute entière, s'en nourrit pour calmer les battements de son petit cœur craintif. elle aimerait demeurer dans cet instant de transcendance entre réalité et rêve sur un fond mélodieux de silence durant des heures entières, des jours, des années. ses pas continuent de la porter vers les désirs de son regard, vagabondant dans cette antre artistique, qu'elle visualise pourtant sous la forme d'une galaxie pleines de couleurs, explosant sous ses iris tels des feux d'artifices exaltés.
alors, lys en oublie presque l'artiste et son regard et le bruit délicat de ses pinceaux martelant la toile et plus que tout, cette peur enfouie en elle, elle en oublie tout, comme dans un autre monde, dans le corps d'un autre elle, l'esprit de la paix lui appartient et elle le porte d'une grâce silencieuse. ses doigts se déposent sur les meubles poussiéreux, son regard fouille le moindre détail, ne laissant aucune image s'échapper, comme pour marquer à l'encre noire entre ses pensées la photographie de ce lieu peu commun.
soudainement, lys à la fois lunaire et solaire s'éveille en un éclat et se tournant vers lui, comme si elle se souvenait subitement de sa présence, elle lui demande:
" tu aurais de la musique ? mélanger peinture et art musical peut donner un assez beau mélange. "
lys, comme une enfant, soudainement prise d'un désir d'abandonner le silence pour offrir son âme aux voluptés d'une musique, peu importe laquelle, elle souhaite juste s'y abandonner. s'il souhaite de l'authenticité, il en aura à sa guise sous les ondes de la musique glissant sur sa peau, seul univers constitué de réel pouvant combler lys,
lunatique comme le ciel, parfois hiver, parfois été, son esprit est à lui seul un univers déréglé dont elle seule a le secret.


© ACIDBRAIN
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël Fauvette
Raphaël Fauvette
staff ◊ cute little pearl

messages : 139 pseudo : cupcake avatar + © : ezra miller + angel dust
âge : 25 ans.
statut civil : célibataire, au coeur libre. pour le moment.
job/études : ni étudiant, ni au boulot, il dessine et bulle chez lui.
LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptyJeu 7 Avr - 19:12

une comète et des épiphanies

•• il la regarde s'envoler entre les meubles, il la regarde fuir, fuir loin de lui. oui, fuis loin, petite muse. fuis loin avant qu'il brise ton cœur de verre et ton corps de cristal. il la regarde virevolter, il la regarde tout toucher du bout des doigts. elle lui évoque le ciel, le ciel bleu sans nuages de l'été, le ciel porteur de tant de chaleur, mais aussi lointain et infini. il délaisse sa palette de rouges et de violets pour se concentrer sur ce même bleu évanescent. elle semble l'ignorer, elle semble avoir oublié qu'il existait. comme il le voulait. il n'est pas sûr que l'amour la transcenderait, la ferait paraître tout autre. non. elle est différente par nature des autres filles. elle n'a pas besoin de lui pour cela. elle n'a pas besoin de lui pour être belle, elle n'a pas besoin de lui pour irradier de cette douceur solaire. et ça le dérange. il avait l'habitude d'être au centre de leur monde, d'être leur soleil, celui qui réchauffait leurs regards, qui les rendait belles, qui les rendait parfaites. il avait l'habitude qu'elles se donnent à lui, qu'elles acceptent, sans même réfléchir, de lui appartenir. sans même se douter de ce qu'il leur ferait.
• mais lys était différente. lys savait ériger une distance, une carapace de glace entre eux, qui la rendait inaccessible. qui la sublimait, par de doux reflets bleu-argentés, et dessinant sur sa peau d'albâtre de complexes arabesques gelées. lys, la princesse de l'hiver. lys la reine de glace, mais aussi lys le feu, lys la flammèche en constant mouvement. la danseuse improvisée. l'onde d'énergie pure. lys le silence, mais lys et les regards parlants. il secoua un peu la tête, en mélangeant ses couleurs. non. il ne devait pas continuer à penser cela. parce que sinon, lui, l'homme horloge, mourrait, pris au piège, lentement dévoré par l'Amour arachnidien. son esprit ne serait plus qu'un volcan grondant, son cœur se fissurerait, son estomac ne serait plus que tornade, ouragan de squelettes de papillons. il ne voulait pas voir son visage à la place de celui de chaque brune. il ne voulait pas voir les pluies acides de ses yeux, chaque matin, en réalisant qu'il souffrait, qu'il s'était laissé faire. il ne voulait pas supplier. il ne voulait pas l'Aimer.
• elle lui demande de mettre de la musique. il n'a rien contre. elle a un sourire solaire, étalé sur des lèvres rosées douloureusement désirables. il souffre de ne pas pouvoir les recouvrir de baiser. brûle de ne pouvoir les maltraiter, du bout de ses dents, pour ensuite passer tendrement sa langue sur les marques que les incisives aiguisées auraient laissé. tout son corps lui hurlait de la sublimer encore, encore et encore, par des milliers de papillons, de baisers-plumes, comme autant de coups de pinceau sur sa silhouette de porcelaine. il sort son téléphone et met une musique, au hasard. nirvana. la voix torturée et douloureuse de kurt cobain s'élève doucement. la guitare est basse, rauque, comme souffrante. les paroles sont explicites. raphaël ferme les yeux un instant, quand soudain, le rythme s'accélère. il reprend son tableau, la laissant onduler, la laissant s'offrir à la musique. mais il se brûle, se coupe et se blesse, chaque fois qu'il approche de la toile. son regard est happé par le corps de sa muse, qui danse, sans se soucier de lui, juste devant.
• il la veut. il veut qu'elle soit sienne, il veut laisser sa marque dans son cou. il veut que n'importe qui, en la voyant sortir de l'appartement, puisse se dire qu'elle est passée dans son lit. il veut qu'elle s'offre à lui comme elle s'offre à cette guitare, comme elle s'abandonne à des paroles si outrageusement franches. il veut la voir devenir toute autre. il veut se brûler, il veut que la tigresse qu'il sait enfouie au fond d'elle, entre les flammes ardentes, resorte et le griffe, lui laissant elle aussi sa marque. elle est différente pour cela aussi. parce que quand il la regarde, il a envie d'être sien. il a envie d'être sa muse à elle. il a envie d'être une planète gravitant autour d'elle. alors il se lève, comme hypnotisés par ce rythme transpirant de sexe. il se lève, oubliant ses couleurs, oubliant tout derrière lui. il l'attrape par les hanches et écrase violemment sa bouche contre la sienne.
fiche (c) AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptyJeu 7 Avr - 23:19


poète des couleurs cherche comète perdue
raph & lys



l'art de vivre se transmet par les folies sublimes de la musique, temple érigé sous les ondes dévastatrices, les voix provocatrices, les émotions régénératrices. comme saisie par une main invisible, lys se sent transporté sur une toute autre planète, là où la peur devient fantôme du passé, ombre se dissipant en un adieu semblant définitif. là-bas, plus rien ne compte, plus rien n'existe, si ce n'est les percussions du son démon l'envahissant d'une puissance démesurée, la puissances des âmes égarées sur les chemins sinueux de la résurrection.
parce que sans détour, ni omission, lys meurt dès la première note et s'éveille d'une nouvelle vie, plus démentielle encore, dès la seconde note, s'envolant entre les spirales du son roi. une résurrection dans toute sa splendeur pour une nouvelle vigueur, une nouvelle confiance, une nouvelle existence. lys n'est plus la fragile, la timide, la délicate poupée de porcelaine. mais, l'être enflammé du feu de la passion musicale, cette passion brûlant dangereusement en elle, exaltée, lave ardente la consumant toute entière, en un soupir de bonheur.
ses yeux sont clos, mais pourtant grands ouverts sur cette autre univers s'étendant face à elle, elle le voit, le sent, ressent pleinement, tel milles et uns papillons de nuits s'acharnant à l'intérieur de son enveloppe charnelle pour lui donner cette impression soudaine d'exister, de vivre comme jamais. son corps se balance , d'une grâce naissante, une aisance nouvelle, lys n'est plus qu'une ombre abandonnée entre les sentiers des effrois les plus profonds, dans l'être de cette gamine un peu bancale se dresse l'âme même de la musique, la possédant toute entière. danse, danse, danse, à en perdre le souffle, danse à t'en perdre, à en oublier le monde et ses courbes menaçantes.
alors, elle danse, virevolte telle un cygne dans sa robe blanche virevoltant autour d'elle, comme dans un rêve. sublime rêve duquel elle ne voudrait jamais s'échapper. si elle devait se trouver être prisonnière d'une émotion, ou d'un monde, elle voudrait que ce soit celle-ci, celui-ci. cette confiance irradiante saisissant le moindre de ses mouvements dans ce monde de musicalité intemporel.
l'artiste la persécutant de son regard n'est plus, plus qu'une image lointaine dont l'existence semble soudainement dérisoire. dérisoire parce qu'elle n'est plus lys, mais quelque chose de plus grand, faisant parti d'un tout vrombissant, discordant, profondément intense.
elle aimerait hurler, hurler à en perdre toute raison, tout sentiment, devenant nirvana à elle-seule. les paroles sont tels des coups de marteaux dans sa tête, s'amplifiant sous le poids de sa passion, sous le poids de ses mouvements se faisant de plus en plus amples, de plus en plus prononcés, elle vole lys, si haut dans le ciel qu'elle semble inatteignable, telle une étoile éclairant les obscurités du ciel, intouchable et éternelle.
qui oserait la toucher, à présent qu'elle est si haut, si loin ?
à la fois emplie de milles et unes sensations, et pleine d'un vide protecteur. lys est enfin délivrée de ses émotions, lames lancées au travers le pièce vers elle. et de son agilité naturelle, elle les évite une à une, les yeux fermés.
rape me
rape me, my friend
rape me
rape me again.

les paroles font échos en elle, échos sauvages, échos violents, ils la dévorent toute entière et elle aime ça, plus que tout au monde, plus qu'aucune autre sensation. seule la musique possède ce pouvoir sur elle, pouvoir malfaisant mais incroyablement saisissant. elle les murmure du bout de ses lèvres, littéralement transcendée.
plus rien n'existe, plus rien n'est vrai, si ce n'est les voix enragées et les ondes de musiques l'enveloppant d'un cocon de plumes légères, aussi légères que son corps possédé par le rythme, ce rythme endiablé. elle devient à elle seule son propre havre de paix, son idéal.
elle n'est plus comète perdue, mais comète embrasée prête à enflammer tout être se dressant sur son passage de feu et de sang. le rock vibre en elle, sous la forme de vagues, vagues surprenantes recouvrant chaque parcelle de son corps. elle se noie, étouffe, au cœur de cet océan déchaîné,
mais jamais elle ne voudrait reprendre son souffle, comme si lys hurlait dans un silence sublime: prends mon souffle, prends le à jamais.

pourtant, cet autre monde, toutes ces sensations, tout ce qu'elle ressent et croit être sien dans une idée d'éternité ne sont que des illusions. splendides illusions se découpant à la surface de sa naïveté, son innocence d'enfant encore profondément ancrée en elle. elle qui était prête à pleurer pour un mirage l'enveloppant d'une protection se révélant être un leurre éhonté. elle qui se pensait en sécurité, là, dans l'antre de l'artiste, dangereux loup la contemplant de son regard vorace. comme un éclair s'abattant sur elle, une montagne s'écroulant sur son corps frêle, le soleil explosant littéralement et emportant dans son sillage toutes les planètes du système solaire, dont elle, l'immaculée planète.
ses bras s'emparent de son corps d'une violence vertigineuse, ses lèvres viennent se poser sur les siennes, poison émotionnel emplissant ses poumons.
cette fois-ci, lys ressent le sentiment, véritable et non illusion, d'étouffer, suffoquer. prisonnière de son emprise, elle ne peut détacher ses lèvres des siennes, s'accrochant sauvagement. spectatrice de son propre corps, pétrifiée, ce soudain rappel à l'amère vérité appelle son cœur à tambouriner brutalement, fanfare démenée à lui seul. incapable d'effectuer le moindre acte brutal, pacifique dans l'âme et tremblante telle la terre secouée par un séisme, ses mains fébriles tentent de le repousser, alors qu'aucun ne s'échappe de sa gorge.
son esprit tournoie, étoiles en tout sens, tout va bien trop vite, la gracile jeune femme se sent défaillir, elle qui se trouvait chamboulé par une simple caresse, se sent ainsi succomber à la terreur d'un tel contact, violation de son cercle de protection vis-à-vis des autres depuis son enfance, jamais personne n'avait osé franchir ces limites. mais, lui, l'artiste impulsif l'avait livré à ses peurs les plus obscures en quelques pas.
et durant l'espace d'un infime instant, elle avait trouvé la sensation de ses lèvres brûlantes presque agréable.
jusqu'à ce que tout remonte, soudainement, cet effroi constant et la douleur s'en résultant, lys n'est pas prête à encaisser tant d'intensité. lui mordant férocement ses lèvres, elle profite de sa douleur soudaine pour se reculer, s'éloigner le plus loin possible,
loin, loin, très loin,
à des millions d'années lumières.

désorientée, elle quitte la pièce dans laquelle elle se trouvait pour se nicher dans la salle de bains, en dehors de son regard, de son corps terriblement attirant, et de ses lèvres, ces lèvres dont le contact sauvage semble marqué à l'encre rouge sur les siennes. glissant contre la porte, elle s'assoit, le dos contre sa surface lisse,  tentant de respirer à nouveau.
respire, respire, respire lys.
murmure délicat embaumant son corps transi par les tremblements, prise d'un froid ardent, les larmes jaillissent de ses yeux dans un silence violent.

son cœur en cristal transpire d'une perdition qu'il ne peut comprendre, combattre,
vaincre.  


© ACIDBRAIN
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël Fauvette
Raphaël Fauvette
staff ◊ cute little pearl

messages : 139 pseudo : cupcake avatar + © : ezra miller + angel dust
âge : 25 ans.
statut civil : célibataire, au coeur libre. pour le moment.
job/études : ni étudiant, ni au boulot, il dessine et bulle chez lui.
LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) EmptySam 9 Avr - 12:17

une comète et des épiphanies

• raphaël l'embrasse comme jamais il n'avait embrassé qui que ce soit. si la passion initiale avait été la même que celle qui avait débuté la plupart de ses baisers avec ses autres muses, il y avait quelque chose. quelque chose d'intense. quelque chose de fou. quelque chose de follement inspirant. une sensation qui lui semble à la fois éphémère et éternelle et dont il sait qu'il ne pourra pas se lasser. il est soudainement devenu le feu même. et ses lèvres-flammes liquéfient la bouche de glace de lys. il a envie de ne jamais quitter cette bouche si désirable, que ce baiser se prolonge encore et encore, jusqu'à ce qu'il oublie o il est, qui il est, jusqu'à ce qu'il entre, tout en douceur, dans le monde stellaire de la jeune femme. il ne veut plus être raphaël le briseur de cœurs, raphaël l'artiste affamé, raphaël l'amoureux de l'éphémère. il veut être une étoile, son étoile, à elle. il veut briller au fin fond de ses pupilles, et il veut la voir, chaque fois qu'elle s'envole, il veut qu'elle s'envole vers lui. il veut faire partie de son monde, quitte à perdre tout ce qui fait de lui un humain. i veut pouvoir l'admirer, nuit et jour, ne jamais ôter ses yeux d'elle. parce que jamais il n'a vu de muse plus inspirante, plus délicate. il veut être de son monde autant qu'il veut qu'elle soit son monde à lui.
• il a les yeux clos, comme pour mieux profiter de leur échange, comme pour empêcher l'univers de le distraire de ce baiser enflammé et violent, trop violent, et aussi brûlant que le cœur d'une étoile. alors il ne voit pas la terreur. il ne voit pas ses yeux chercher de l'air et appeler au secours. tout comme il ne comprend pas qu'elle tente de le repousser. et puis ses dents à elle entament ses lèvres à lui. une perle de sang se forme à la surface, mais sur le coup, peu lui importe. il lui semble apercevoir une tigresse. alors, entrouvrant les yeux, il la voit fuir et s'en aller, loin de lui. et il comprend. il se rappelle. il se rappelle à quel point elle semblait fuir le moindre contact physique, le moindre effleurement. il avait violé son périmètre de sécurité, avec sa faim trop grande pour être contenue. il l'avait effrayée, lui et sa passion coupante. il l'avait brûlée avec ses lèvres-flammes. il ne savait pas bien où elle était allé. mais il avait besoin de temps seul, pour redescendre de son étoile. il s'assied un instant et passe sa main dans ses cheveux. il n'aurait jamais dû. il n'aurait jamais dû l'embrasser. parce que même s'il aimait les baisers, il essayait de faire en sorte qu'ils soient tous identiques. celui là avait eu la saveur piquante des émotions et des sentiments. ces mêmes choses qu'il tentait de bannir de son cœur.
• il ne voulait pas l'aimer, pour ne pas la casser. parce qu'il avait aussi une sorte d'étrange tendre affection pour elle, pour cette fille, perdue dans le monde des rêves. il ne voulait pas lui faire subir tant de désillusions. il n'avait pas assez de confiance en lui-même pour pouvoir la rassurer et lui dire qu'il ne partirait jamais. il était à la conquête de l'éternel éphémère. il était un aventurier. il n'était pas sûr que son cœur survive à la routine. elle avait le parfum et la sensation de ce qu'il cherchait depuis tant d'années, mais comment en être sûr ? quelqu'un lui aurait sûrement dit de faire confiance à son cœur. mais il considérait cet être comme source de confusion, de trahison, et de souffrance. raphaël détestait souffrir. il détestait la culpabilité, qui l'étreignait parfois quand il se détournait un moment de sa sœur pour prendre un cachet rose ou vert. il détestait la compassion qui le traversait quand il voyait un enfant se blesser. parce que les sentiments que son cœur créait en lui faussaient sa perception des choses. et il était un artiste. il ne pouvait pas se permettre de voir les choses de travers. il créait les émotions chez les autres. il ne devait pas se laisser influencer par elles.
• il se leva. et la caresse du vent sur son visage lui fit prendre conscience des perles salées qui inondaient ses joues. il avait pleuré, et pleurait encore, sans même s'en rendre compte. il ne comprenait pas vraiment comment c'était possible. pourquoi pleurait-il ? parce que son cœur lui criait d'accepter cette ultime vérité. et qu'il la niait, se confortant dans de douloureuses illusions. parce que les lames acérées du regret déchirait son être de l'intérieur. parce qu'il comprenait certaines choses, soudainement. et qu'un incendie ravageait son esprit et son âme. il ne devait pas la revoir. plus jamais. il avait trouvé l'éternel éphémère. mais il n'en voulait pas. c'était cette vie d'errance qui le rassurait. une fois l'objectif atteint, il ne serait plus rien. il serait plongé dans une autre vie, loin de tout ce qu'il n'avait jamais connu. et rien d'autre ne l'effrayait moins que ça. il ne voulait pas changer, il ne voulait pas de cet autre monde, il ne voulait pas de cet autre univers, il ne voulait pas quitter la terre, il ne voulait pas s'envoler, vers l'étoile enfin retrouvée. il marcha dans son appartement et toqua à la porte de la salle de bains. il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire, ni de comment il devait le faire. mais il le ferait. pour son propre bien. la maladie de l'égoïsme évoluait doucement dans son cœur.
fiche (c) AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) _
MessageSujet: Re: LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)   LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
LYS + (poète des couleurs cherche comète perdue)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (ellao) | la licorne ne sera jamais perdue.
»  ❀ Ade _ Je cherche tes défaux en traduisant tes mots
» héééé macarena (cherche pas le titre de ouf)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Laughing Out Loud :: La vie en rose :: rps-
Sauter vers: