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 trahison (demetrio)

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trahison (demetrio) _
MessageSujet: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 19:11

tu ne sais même plus ce que tu fais ici. t'as disjoncté, simplement. ça va faire deux semaines, oui, deux semaines que tu as accepté cette signature, cette pseudo-vente, ce partenariat étrange et prématuré. tu regrettes, tu regrettes amèrement. tu as essayé, d'être forte, tu as essayé de te montrer forte, indépendante, sûre de toi, mais ce type est imbuvable, ce type a quelque chose contre toi. au début, tu pensais qu'il était très exigeant, qu'il voulait que tout fonctionne correctement, puis petit à petit, il a commencé à insulté. pas tes employés, non, mais toi. en huit clos, il t'insulte, te rabaisse, t'informe que t'as rien à faire là, et encore moins dans ce pays. tu comprends, petit à petit, qu'il est raciste, simplement, purement. tu as du mal à l'accepter, tu as énormément de mal à venir bosser, ça se ressent entièrement dans ton travail. tu fais tout à reculons, même venir travailler. c'est infecte. dès que tu le croises, tu te demandes ce qu'il va te sortir, t'as peur de ce type quelque part. oui, t'as peur que ses mots deviennent des gestes. tu ne sais pas ce qu'il est prêt à faire, mais tu ressens parfaitement la haine qu'il a à ton égard, tu sens que s'il pouvait, il te renverrait dans ton pays, loin d'ici. sauf que toi, t'as jamais eu ta place nulle part, t'avais pas ta place au Pakistan et maintenant, t'as même plus l'impression de l'avoir en France. c'est compliqué, comme situation, d'autant que tu n'as pas les papiers français. t'as peur que ça te retombe dessus, t'as peur d'être expulsé au fond. t'en sais rien, de quoi ils sont tous capables. parce que tu es intimement persuadée que le grand patron, ce Lezcano, il est dans le coup, tu es persuadée qu'il faut tout pour que tu craques, et ce soir, tu craques. complètement. t'as décidé de sortir, t'as enfilé un jean, un débardeur, une petite veste et t'es sortie. tu ne savais pas où aller, t'as d'abord pensé à ce bar, un des seuls que tu connais, celui où tout a commencé, celui où t'as osé foutre en l'air ton avenir. tu t'es ravisée, mauvaise idée. très mauvaise idée. alors t'as pris le premier qui est venu, qui te semblait avoir le moins de poivrots. les 100 marches. c'est comme ça qu'il s'appelle. t'es maintenant attablée, dans un coin du bar, et tu bois ton whisky. c'est déjà le troisième, tu sens qu'il commence finalement à faire un peu d'effet, c'est sûrement ce qui te fait envoyer un message totalement absurde à ce Lezcano. oui, tu lui envoies un message, sans trop réfléchir. " vous n'êtes pas un homme de parole, vous n'êtes qu'un moins que rien, vous avez gagné. " « je peux m'asseoir ? » demande un homme, qui doit avoir dans la trentaine. bien habillé, pas un brin agressif. tu secoues la tête, négativement. tu ne recherches rien toi. t'es juste là, seule,et tu veux le rester. tu te méfies, de tout le monde, t'as confiance qu'en très peu de monde. « vous pourriez, oui, mais je ne vous donnerai rien. » t'es honnête, il n'y a pas de raison de ne pas l'être. il sourit, étrangement, et il passe son chemin pour revenir au bar; tu reçois un nouveau message. c'est lui, il te répond bien vite. étrange. tu ne comprends pas; tu renvoies un autre message, et tu lui dis où t'es. tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais tu le fais.
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 21:00

Je regarde à deux fois le message avant d’y répondre, lui demander où elle se trouve. Je ne suis pas un homme de parole ? Un moins que rien ? La porte du domicile de mon père, une immense demeure qui n’a absolument rien à voir avec la petite maison dans laquelle nous vivions autrefois, laquelle il a vendu pour mes études. Ce n’était qu’un retour des choses que de lui offrir un endroit où il fait bon vivre. « Fils, tu tombes très bien. » Je relève les yeux du téléphone portable pour entrer, le suivre dans le couloir. « J’ai mon ami, tu sais. » Non, je ne sais pas, mais je vois à présent que je mets les pieds dans le salon. Monsieur Leibnitz, le responsable d’un tel merdier. Il n’imagine pas à quel point la situation dans laquelle il me met, m’est inconfortable. Je n’ai pas pour habitude de traiter avec mes associés, comme je le fais avec Anam Khiel, à qui je donne un peu trop de disponibilité. « Nous parlions justement de toi. » Ou plutôt de ce qu’il en est. Poliment, je salue l’homme d’un signe de tête et y mêle la parole : « Bonsoir. » Il me rend ma politesse, m’adresse un sourire. Je le détaille, alors que mon père continue, alors que je sens mon appareil vibrer dans ma main et je suis à deux doigts d’y jeter un coup d’œil pour y lire sa réponse. Je sais que c’est elle, je le sens. « Des affaires. » dis-je, pour reprendre le fil de la conversation. « Oui, en effet. Disons que j’ai un projet en cours et je serai très intéressé pour y faire participer Izario. » J’acquiesce d’un signe de tête, compréhensif en apparence. « Il va falloir patienter encore un peu. La propriétaire de cette agence a quelques appréhensions. Il ne faut pas la brusquer, le contrat n’est donc pas encore signé, mais nous faisons quelques essais ensemble. » C’est un mensonge, purement et j’ignore exactement ce qui me pousse à agir ainsi. C’est terminé, les papiers, il pourrait en obtenir une copie s’il le désirait, il pourrait faire ce qu’il veut de cette agence, repositionner son fils, le remettre dans le droit chemin, mais je ne lui donne pas l’occasion d’avoir connaissance de tout ça. Je pose mon attention sur mon téléphone et ajoute, après avoir lu le message, en regardant les deux hommes dans les yeux : « Je crains de ne pouvoir rester, j’ai un imprévu de dernière minute, mais nous en reparlerons. Je vous tiens au courant de l’avancée. » Il n’insiste pas, mon père me raccompagne jusqu’à la porte, me propose de boire au moins quelque chose, mais je refuse et quand il s’inquiète, ayant remarqué une petite tension dans ma façon de me tenir, je fais ce qu’il faut pour le rassurer. Il remarque les choses, il me connait, mieux que personne. Je prends la direction du bar que je ne connais pas, dont la devanture est très loin de ressembler à tous ces établissements que je peux fréquenter. Il y a quelques personnes qui bloquent le passage, dehors, qui fument une cigarette et je resterai bien une minute pour m’en entamer une, mais je décide plutôt de m’engouffrer dans ce lieu où il y a de la musique, un petit groupe qui joue de la musique, qui attire du monde. Je la vois enfin, attablée, avec un verre, son whisky habituel en face d’elle. Je m’avance, pose une main sur le dossier de la chaise. « Bonsoir. » dis-je, en m’installant. « Pouvez-vous être plus explicite ? » Je fais signe au serveur de venir à cette table, alors que je ne tourne pas autour du pot pour annoncer la couleur de notre discussion. « Comprenez que recevoir un tel message de votre part est déroutant. De plus, j’apprécie rarement de me faire insulter par messagerie. » Se dire les choses en face à face, les exprimer, je trouve ça bien plus correct, d’autant plus que je suis convaincu qu’il s’agit-là d’un malentendu.
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 21:22

Le temps passe, et tu regardes ton verre. qu'est-ce que tu vas faire ? qu'est-ce que tu vas devenir ? t'en sais rien, t'es perdue. t'as juste envie de rentrer chez toi finalement; oui, tu vas rentre chez toi, tu vas te mettre dans ton lit, tu vas aller te mettre en boule dans ton lit et regretter tes choix. finalement, c'est pas lui, la moins que rien, c'est bel et bien toi. tu le sais. « Bonsoir. » t'entends finalement, tu lèves ta tête, tu croises son regard bleuté, ardent, fumant. tu le regardes et tu te perds là. il est là ? qu'est-ce qu'il fait là ? t'en sais rien .. tu ne comprends pas ce que tu fais là avec lui. ou plutôt ce qu'il fait là, lui. il s'installe, en face de toi, et tu te perds doucement. t'as envie de t'enterrer, là maintenant. « Pouvez-vous être plus explicite ? » il appelle le serveur, commande quelque chose. il compte réellement rester là ? devant toi ? non, il faut qu'il s'en aille, tu ne veu pas lui faire face. par message, c'était bien suffisant. « Comprenez que recevoir un tel message de votre part est déroutant. De plus, j’apprécie rarement de me faire insulter par messagerie. » tu hoches la tête, tu prends ton verre et tu le bois d'une seule traite. tu le reposes doucement, sur la table. « je .. je me suis trompée de destinataire. désolée. » tu réponds, tu mens. c'est plus facile de mentir, oui plus facile, plutôt que de te montrer faible devant lui, pourtant ça se voit, que tu mens, tu ne sais pas réellement mentir, surtout quand t'as un peu trop bu. « en fait, non, non, je ne me suis pas trompée. vous me prenez pour qui au juste ? » que tu lui balances, sans retenu, pourtant tu parles doucement, très doucement, ta voix est basse. « vous vouliez me descendre c'est ça ? vous vouliez me faire tomber ? et bien, bravo, vous avez réussi monsieur lezcano. vous avez gagné. bravo. vous pourrez augmenter votre homme, il a fait un travail exceptionnel. » tu lui réponds, t'es pas haineuse, t'es juste toi. tu essaies de montrer le moins d'émotions, pourtant, t'es blessée. c'est ça, t'es blessée, parce que pendant un instant, t'as vraiment voulu lui faire confiance.
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 21:55

Une simple erreur ? Je lâche un soupir tant, agacé par un mensonge qui n’est pas convaincant et elle reprend, parle, murmure et je ne saisis toujours pas ce qui se passe, pourquoi ces mots. En quoi est-ce que j’ai gagné ? J’aurais pu comprendre, si j’avais lancé la machine de guerre, mais son ennemi principal n’est au courant de rien. Mon verre de vin arrive et j’en bois une gorgée, grimace à la sensation de ce liquide qui brûle ma gorge. Il n’est pas bon, voilà l’une des raisons pour lesquelles je n’aime pas fréquenter ces lieux bas de gamme. Les bouteilles ne sont pas à la hauteur. « Insinuez-vous qu’il avait la lourde tâche de vous rendre la vie difficile ? » Cette histoire m’échappe totalement. Je ne suis au courant de rien. Les seuls éléments que j’ai à ma portée sont positifs, Lowell m’a donné de très bons retours, à chaque fois qu’il allait sur le terrain. J’ai suffisamment travaillé avec lui pour savoir qu’il n’y a rien à craindre. Je lui fais confiance, mais à en voir sa réaction, ses dires, je ne devrais pas. « Si vous étiez un peu plus précise dans vos accusations, peut-être que pourrais-je vous aider à y voir plus clair. » Que s’est-il passé ? Elle est convaincue que je suis de mèche, que je suis le responsable de toute cette histoire. « Sachez qu’il avait uniquement pour ordre de vous aider à concevoir votre projet. Il est talentueux, compétent, il aurait pu vous apporter bien des choses. Tout ce qu’il entreprend, il le réussit. C’est la raison pour laquelle il travaille avec vous. Avec un homme comme lui, vous auriez été bien entourée. » C’est du moins ce que je pensais, avant ce soir, avant de lui faire face. Il sait ce qu’il fait, mais où a-t-il dégénéré et pourquoi ? « Mais j’ai la sensation de faire fausse route. » Je la détaille, ne peux pas faire plus que ce que je fais là. Me croire sur parole, il semblerait qu’avec cette nouvelle tournure, elle ne puisse le faire. J’avais essayé d’obtenir sa confiance et bien qu’elle ne me l’avait pas encore accordée, j’étais en bonne voie. « Que s’est-il donc passé pour que vous vous mettiez dans un pareil état ? » Pour qu’elle me tombe dessus de la sorte, criant presque au complot ? « Mademoiselle Khiel. » soufflé-je, en me détendant, posant ma main sur le bas du verre de vin. « Mon objectif n’est pas de vous mettre des bâtons dans les roues. Si j’avais voulu vous descendre, je l’aurais fait de moi-même. Pour faire ce sale travail, je suis la personne la plus expérimentée. Rappelez-vous, nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même. »
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 22:21

« Insinuez-vous qu’il avait la lourde tâche de vous rendre la vie difficile ? » évidemment, bien sûr, quoi d'autre ? « évidemment, quoi d'autre.  » tu murmures, plus doucement, un peu plus pour toi-même qu'autre chose. « Si vous étiez un peu plus précise dans vos accusations, peut-être que pourrais-je vous aider à y voir plus clair. Sachez qu’il avait uniquement pour ordre de vous aider à concevoir votre projet. Il est talentueux, compétent, il aurait pu vous apporter bien des choses. Tout ce qu’il entreprend, il le réussit. C’est la raison pour laquelle il travaille avec vous. Avec un homme comme lui, vous auriez été bien entourée. Mais j’ai la sensation de faire fausse route. » complètement oui, il fais fausse route. c'est n'importe quoi, ce type n'est pas compétent, c'est un connard, un vrai con, qui ne respecte pas. tu ne sais pas s'il a un problème avec le fait que tu sois étrangère, ou alors que tu sois une femme. ou même les deux peut-être ? t'en sais rien, tu ne l'aimes pas, tu ne l'apprécies pas. « Que s’est-il donc passé pour que vous vous mettiez dans un pareil état ? Mademoiselle Khiel. » qu'il finit par souffler, ayant alors toute ton attention. « Mon objectif n’est pas de vous mettre des bâtons dans les roues. Si j’avais voulu vous descendre, je l’aurais fait de moi-même. Pour faire ce sale travail, je suis la personne la plus expérimentée. Rappelez-vous, nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même. » qu'il termine et tu pourrais presque t'adoucir. tu te rapproches un peu de lui, tu t'avances un peu le long de la table. « je .. je soupçonne votre homme d'être ...  » t'oses pas le dire, parce que t'as peur qu'il ne te croit pas, tu as peur qu'il pense que tu exagère. « il ne m'apprécie pas. pas du tout.  » que tu souffles, finalement. tu n'aimes pas être au centre de l'attention, tu détestes ça, tu détestes être là, à te plaindre, tu ne te plains pas. jamais. ce n'est pas dans tes habitudes. « il est raciste. » que tu finis par avouer, le coeur lourd. tu t'adosses de nouveau sur ta chaise, tu essaies de réfléchir, tu essaies de vite réfléchir. « je .. j'ai besoin d'aller aux toilettes.  » tu as peur d'être là, alors tu t'enfuis. t'aimes pas être aussi lâche, faible. tu t'éclipses rapidement, et tu termines aux toilettes des dames. tu t'appuies contre les robinets et tu restes là, quelques secondes, tu observes la glace. qu'est-ce que tu fais anam ? tu perds le contrôle. totalement, tu perds le contrôle. t'entends la porte s'ouvrir, tu ne fais pas attention, jusqu'à ce que tu le vois. « je croyais que vous n'alliez rien offrir, vous auriez pu me dire, que vous attendiez quelqu'un. » tu le regardes, de haut en bas, tu secoues la tête, négativement. « je.. je ne l'attendais pas. » t'as rien d'autres à dire et tu recules déjà alors qu'il avance. t'es pas toi même, tu ne sais plus vraiment quoi dire, quoi faire. « vous êtes vraiment ... belle, vous sentez l'exotisme. » tu secoues la tête, jusqu'à te retrouver le dos contre le mur. « reculez, reculez maintenant. » tu cries pas, tu n'alertes pas, tu ne veux pas te montrer faible, ni même attiser son envie.
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 22:47

Je patiente, reste attentif, j’attends qu’elle me confie enfin de quoi il en retourne, j’attends son avis sur cet homme, avis qu’elle peine à prononcer, plisse les yeux lorsqu’elle m’avoue son ressenti. Lowell est un homme dur, qui ne sourit pas vraiment, qui répond aussi sèchement que moi, parfois, à un degré différent cependant, mais est-ce qu’on peut vraiment dire qu’il apprécie ou non ceux avec qui il collabore ? La surprise est là lorsque l’annonce tombe. Habitué à garder le contrôle sur moi-même, ça ne doit pas se lire sur mon visage, pourtant, je suis bien surpris de ce qu’elle avance et n’ai pas le temps de réagir que la voilà déjà en train de prendre ses jambes à son cou. Mes doigts se resserrent autour du verre, tandis que je la suis du regard. Je ne serai pas étonné si elle s’enfuyait par la petite fenêtre des toilettes, mais je lui laisse le bénéfice du doute, jusqu’à ce que mon attention se pose sur cet homme qui n’a eu de cesse de la regarder, qui a les yeux rivés sur la direction vers laquelle elle s’est éclipsée. Il se mord les lèvres, puis se lève et prend la même direction. Une mauvaise intuition me pousse à me lever, à les suivre. Il a déjà disparu, pourrait être dans la pièce qui le concerne, mais cette petite voix qui tourne dans ma tête me murmure que non. « Vous êtes tellement… attirante. Vous me faites perdre les pédales. » que j’entends, alors que je me décide à ouvrir la porte. Mon sang ne fait qu’un tour en l’apercevant si proche d’elle, à faire un pas supplémentaire, à poser sa main sur son bras. Vif, je m’approche, pose brutalement une main sur le torse de l’homme, geste qui le fait reculer. « Ne vous en approchez plus. Partez. » dis-je, sèchement, le cœur battant. Je sens son regard sur moi, sa surprise, sa faiblesse aussi, puisqu’il fait un pas en arrière. « Je… Je ne faisais que répondre aux appels de cette petite… » Il ne termine pas sa phrase, comprend en plantant ses yeux dans mon regard assassin que s’il le fait, il le regrettera, alors il se dirige vers la porte, l’ouvre, la claque derrière lui. Après quelques secondes, je réagis, lui fais face, pose une main sur son bras. « Tout va bien ? » demandé-je, pour m’assurer de son état, sans la quitter des yeux. C’est une femme forte, dans tout ce qu’elle me montre, dans sa façon d’être, de parler, bien qu’elle ne le soit pas totalement. Ce soir, sans doute avec l’aide de l’alcool, elle m’a semblé plus fragile que la dernière fois. Cette femme me touche, beaucoup. Et à l’instant même où j’ai vu cet inconnu la suivre, j’ai appréhendé. J’ai eu peur qu’il lui arrive quelque chose.
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 23:03

« ne t'inquiète pas, je ne te veux que du bien. » tu secoues la tête, une nouvelle fois, tu secoues ta tête, tu veux juste qu'il parte, qu'il recule. tu as peur, et en même temps non, tu n'as pas peur. tu as déjà vécu ça, notamment quand tu vivais dans la rue, ils t'ont déjà approché, de cette manière, mais tu avais ton chien à cette époque. il était là, lui pour te protéger, et il t'a sauvé de nombreuses fois. alors tu ne sais pas ce qu'il faut faire. crier ne semble pas une bonne solution. tu fermes les yeux, comme si ça allait disparaître, comme s'il allait disparaître. « Vous êtes tellement… attirante. Vous me faites perdre les pédales. » qu'il dit, mais toi, tu n'as rien demandé, toi, tu n'es pas aguicheuse, tu n'as rien à offrir, rien à donner. tu veux juste qu'on te laisse toute seule. il touche ton bras, te serre avant de se reculer, tu ne comprends pas, jusqu'à entendre une voix. « Ne vous en approchez plus. Partez. » c'est Lezcano, c'est sa voix, son timbre que tu reconnais. tu ouvres les yeux, tu le vois, sa main posée sur le torse de l'homme. « Je… Je ne faisais que répondre aux appels de cette petite… » tu n'as rien fait, tu ne lui as rien fait. tu ne comprends pas, comment il peut mentir de la sorte. mais il s'écarte, ne termine pas et s'en va. tu reprends finalement ton souffle quand tu entends la porte se fermer. « Tout va bien ? » tu hoches la tête, sans trop savoir comment tu y arrives. « je.. » tu passes une main sur ton visage, tu essaies de respirer, de penser à respirer. tu as besoin d'oxygène. tu te rends compte alors, qu'il a sa main sur ton bras. « oui, oui, ça va aller..  » tu es confuse. « je veux rentrer chez moi. » que tu lui confies, finalement, tu lèves ton regard vers lui, tu l'observes. il t'a sauvé, quelque part, il t'a sauvé, vraiment. « merci. » tu ne souris pas, tu n'en as pas la force, mais tu es polie malgré tout ce qu'il vient de se passer, tu n'oublies pas ta bonne éducation. tu finis par bouger et vous sortez de là, tu sors des toilettes et tu regardes votre table. ton siège est vide. il n'y a plus ton sac, ni même ta veste. « oh non .. non, mon sac, il n'y a plus mon sac. » tu paniques. tu n'as plus ton portefeuille, tu n'as plus tes clés, tu n'as plus rien. tu respires, tu essaies de te souvenir ce qu'il y avait là-dedans. il y avait ton porte-monnaie oui, mais peut-être pas ton portefeuille. tu espères, parce que refaire tes papiers ... ta carte de séjour, bon sang, non, t'imagines déjà le bazar que ça pourrait être. mais tu avais bien les clés de chez toi. tu tapotes tes poches. non, elle ne sont pas sur toi, il n'y a que ton téléphone. tu trembles. qu'est-ce qu'il se passe au juste ? pourquoi est-ce que tout s'écroule. « on m'a volé mon sac. »
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 23:35

« Je vous raccompagne. » dis-je, doucement, sans répondre lorsqu’elle me remercie. Elle n’avait pas à le faire, je ne pouvais définitivement pas la laisser entre les mains de cet homme. Je sors mon portefeuille, puis un billet pour payer les consommations, quand une autre bricole lui tombe dessus. « Vous les attirez les problèmes, ce soir. » Pire qu’un aimant. Si j’ai constamment la chance avec moi, c’est tout son contraire. Il n’y a plus de sac, plus de veste, plus rien. Je n’y ai pas fait plus attention que ça lorsque je les ai suivi. J’aurais pu les récupérer au passage, mais c’était bien le cadet de mes soucis. « Je ne vais pas vous laisser comme ça. Venez. » Je pose ma main dans son dos pour la guider, voyant bien qu’elle n’est pas dans son état normal, qu’elle est prise de panique et m’arrête face au comptoir où je dépose un billet sans demander mon reste. Je pousse la porte du bar et une fois à l’extérieur, compose le numéro de mon associé le plus proche, celui que je contacte au moindre problème, qui répond toujours présent, tout en retirant mon trench noir que je pose sur ses épaules. « C’est Lezcano. Rends-moi un service. Il faudrait faire opposition sur la carte bancaire d’Anam Khiel, déclarer le vol de son sac avec ses papiers, changer les serrures de son logement, qu’elle y ait accès demain au plus tard. Je t’envoie son adresse dans les minutes à venir. Merci. » Je raccroche après avoir eu sa confirmation, guide la jeune femme jusqu’à mon véhicule garé juste en face de nous et lui ouvre la portière. « J’ai suffisamment de place chez moi pour vous y accueillir ce soir, cette nuit. Dès demain, vous pourrez rejoindre votre logement. Il me faudrait l’adresse. » Je me penche à l’intérieur du véhicule, trouve à l’intérieur de la boîte à gants un bloc de post-it et un crayon que je pose sur le tableau de bord. « De quoi avez-vous besoin ? » Ces petites choses banales dont tout le monde a besoin, comme une brosse à dents. Je n’ai pas ça en stock. Je ne suis pas habitué à recevoir de la visite, pas comme ça, pas habitué à proposer mon toit à d’autres personnes que mes plus proches amis, et encore, c’est rare que ça arrive. « Avez-vous mangé ? » S’il y a une chose que je ne fais pas, c’est la cuisine, pas parce que je ne sais pas cuisiner, mais parce que le temps me manque sans arrêt. Je commande, je mange à l’extérieur et les placards doivent avoir le strict nécessaire, principalement pour le petit déjeuner.
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trahison (demetrio) _
MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyMer 8 Juin - 23:48

« Vous les attirez les problèmes, ce soir. » depuis que tu as osé signer ces papiers, tu attires les problèmes, t'es un aimant à problème. t'es en train de tout perdre, petit à petit. tu n'as le temps de rien dire qu'il t'emmène déjà avec lui. toi, tu ne veux pas venir avec lui, tu veux rentrer chez toi, mais .. mais comment ? t'en sais rien. « Je ne vais pas vous laisser comme ça. Venez. C’est Lezcano. Rends-moi un service. Il faudrait faire opposition sur la carte bancaire d’Anam Khiel, déclarer le vol de son sac avec ses papiers, changer les serrures de son logement, qu’elle y ait accès demain au plus tard. Je t’envoie son adresse dans les minutes à venir. Merci. » qu'il raconte au téléphone. a qui est-ce qu'il parle ? il peut faire des choses comme ça ? il ouvre la portière, mais tu ne rentres pas tout de suite. « J’ai suffisamment de place chez moi pour vous y accueillir ce soir, cette nuit. Dès demain, vous pourrez rejoindre votre logement. Il me faudrait l’adresse. » qu'il continue, sur de lui, si sûr de lui; t'as envie de t'appuyer sur lui, t'as envie de te laisser guider, t'as envie de le laisser faire pour une fois. t'as envie de te reposer sur lui. t'en as tellement envie, ça te semble si simple. il sort un bloc note, un crayon. finalement tu prends place dans la voiture, toujours sans rien dire. ça te semble mieux, de ne rien dire. tu as peur, de dire n'importe quoi. « De quoi avez-vous besoin ? » tu secoues la tête. tu n'as besoin de rien, tu t'en fiches de ne rien avoir pour une fois, tu as vécu bien pire. tu as vécu tellement pire. une nuit sans rien, ce ne sera pas compliqué, vraiment pas. « de rien, je n'ai besoin de rien. » tu n'es pas dans la rue là, tu vas même être accueillie ... est-ce que tu fais bien de te laisser faire ? est-ce que tu fais bien de te laisser guider ? est-ce qu'il ne cache pas son jeu ? n'aurait-il pas tout manigancer, une fois encore ? tu as du mal à penser de cette manière. « Avez-vous mangé ? » qu'il continue à te demander alors qu'il est maintenant dans la voiture, au volant. cette voiture doit valoir le prix de ton appartement. peut-être même plus. « je n'ai pas faim. » tu ne peux rien avaler, tu as l'impression d'avoir perdu ce qui t'es le plus cher. les clés de chez toi, et tes papiers. tu n'as plus rien, tu te sens vide. tu prends le bloc note et tu y inscris ton adresse rapidement, tu le reposes ensuite sur tableau de bord, sagement. « vous n'êtes pas obligé, je .. pourrai contacter une amie, ne vous dérangez pas pour moi. » pourquoi tu dis ça alors que tu es déjà montée dans sa voiture ? tu n'en sais rien, peut-être parce que ta conscience revient petit à petit. peut-être qu'il faudrait que tu sortes de cette voiture quand que ça ne déclenche d'autres problèmes non ? « je peux trouver autre chose. »
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyJeu 9 Juin - 0:25

« Bien… N’hésitez pas à m’en faire part, si quelque chose vous vient à l’esprit. » Je démarre, sans plus attendre, donnant ainsi une réponse silencieuse à ce qu’elle me souffle. « Ne vous donnez pas cette peine. Je vous le propose. » Tout va bien. Je ne suis pas dérangé par cet imprévu, je suis surtout peu habitué, simplement. D’après mes souvenirs, je n’ai encore jamais eu à héberger une femme que je ne connaissais pas. Aucune femme avec qui j’ai partagé un moment intense ont vu la couleur de mes murs. L’hôtel était ma solution, certainement parce que mon lieu de vie m’est personnel, qu’il y a des choses que je ne souhaite pas spécialement montrer à des femmes que je ne reverrai plus jamais. Quant à mon ex, ce n’était pas la même maison. C’est donc une première, mais je n’appréhende pas pour autant. Je profite d’un feu rouge pour récupérer le bloc et envoyer l’adresse à mon associé, puis reprends la route vers le centre-ville, jusqu’à cette villa en bord de mer, isolée des autres, pour avoir ma tranquillité. Le voisinage n’est pas ma tasse de thé, comme les gens en général. Lorsque ça ne concerne pas le milieu professionnel, je suis tout de suite plus perdu, je manque de repère. Le portail s’ouvre et je me gare à l’extérieur, juste avant l’entrée du garage. « Suivez-moi. » dis-je, en quittant le véhicule. J’ouvre la porte et la laisse entrer, refermant derrière nous, la guide jusqu’à la pièce de vie. C’est grand et la baie vitrée qui donne sur la mer donne un peu plus d’espace encore. J’ai conscience qu’elle n’est peut-être pas habituée à ces grandeurs. « Mettez-vous à l’aise. » dis-je, doucement, en essayant de la détendre. « Je vous sers un verre ? » Un café ? Je doute que ça l’aide à se poser un peu, alors je ne le lui propose pas. Je passe derrière le comptoir de la cuisine à l’américaine, y dépose un verre que je remplis d’un bon whisky que je lui apporte. « Il semblerait que ce soit votre boisson préférée. » dis-je, en lui tendant le verre. « Vous attirez souvent la malchance, comme ce soir ? » Je n’ai jamais vu ça. Les coups durs, elle les enchaîne. « Ne vous inquiétez pas. » ajouté-je, pour la rassurer. C’est pris en charge. Demain, elle retrouvera quelques repères, déjà et il faudra qu’elle fasse les démarches pour ses papiers, mais elle en a assez bavé pour ce soir, autant lui changer les idées. « Quelles sont vos origines ? » Par des questions qui sont un peu banales, mais pas inintéressantes pour autant. « Quel âge avez-vous Mademoiselle Khiel ? » C’est une question que je me suis posé, il n’y a pas si longtemps, mais je ne l’ai pas interrogé là-dessus, je ne voyais finalement pas l’intérêt de le faire, mais maintenant qu’elle est là, dans cet environnement qui est le mien, autant en profiter pour en savoir un peu plus.
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyJeu 9 Juin - 0:38

« Bien… N’hésitez pas à m’en faire part, si quelque chose vous vient à l’esprit. Ne vous donnez pas cette peine. Je vous le propose. » tu ne dis rien, tu ne dis rien, parce que tu n'as rien à dire. alors tu acceptes avec ton silence. doucement vous arrivez à destination. tu observes cet immense portail, qui s'ouvre, électriquement, évidemment. tu peux ainsi observer une villa, immense, vraiment immense. tu n'en crois pas tes yeux, c'est ... tu n'as même pas les mots. tu sors du véhicule, tu restes ébahie. « Suivez-moi. » tu acceptes, jusqu'à entrer dans la maison. c'est immense, et toi, tu te sens si petite, si minuscule là, dans cette pièce au plafond trop haut, aux murs trop éloignés. « Mettez-vous à l’aise. Je vous sers un verre ? Il semblerait que ce soit votre boisson préférée. » tu lui offres un léger sourire en prenant le verre que tu ne portes pas tout de suite à ta bouche, toi, t'es bloquée sur la baie vitrée, sur cette vue qu'il possède. c'est magnifique. tu pourrais rester des heures là, à contempler la vue. « Vous attirez souvent la malchance, comme ce soir ? Ne vous inquiétez pas. » tu hausses les épaules. « normalement, non. c'est une première, vous devez être mon chat noir.» que tu avoues. « Quelles sont vos origines ? Quel âge avez-vous Mademoiselle Khiel ? » tu te retournes cette fois, pour lui faire face. tu prends ton verre, tu bois une légère gorgée, tu fermes les yeux en même temps que le liquide entre dans ton organisme. « je suis née au Pakistan, à Karachi. » que tu lui avoues, que tu te confies doucement. ta voix est toujours aussi faible, est toujours aussi mal assurée; tu n'es pas à l'aise, tu n'es pas chez toi, tu es chez cet homme, que tu ne connais pas. « et j'ai vingt-six ans. » que tu rajoutes, finalement, pour le contenter, pour répondre à ses questions. « vous êtes jeune. » ce n'est pas une question, tu ne lui poses pas de question, tu le vois, tu le sais, tu le sens. il est jeune même s'il ne veut pas forcément faire jeune. tu te retournes vers la vue. « est-ce que vous m'avez cru ? pour votre homme ? » tu te demandes, tu te poses la question. « vous vivez seul ici ? » ça aussi, tu te demandes, parce que c'est grand. « je.. désolée, je suis désolée, je suis trop intrusive, certainement sa faute.» que tu dis en levant ton verre.
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyJeu 9 Juin - 1:11

« A ce point. » Son chat noir, moi qui suis très chanceux. Le Pakistan et cette grande ville, je connais, de nom. C’est une ville que je n’ai pas visité, sauf en photographie, pas plus. « Il y a longtemps que vous êtes arrivée en France ? » Elle est effectivement très jeune, deux ans de moins que moi, même si je ne les fais pas toujours, mes vingt-huit ans, avec ce style vestimentaire qui peut me vieillir aux yeux de certains et mon air refermé, sévère. Je ne ressemble pas à toutes ces personnes de mon âge qui prennent le temps de faire la fête à chaque fin de semaine. Je ne connais pas ces choses-là et je n’en suis pas malheureux. J’acquiesce d’un signe de tête, confirmant sa remarque. « Moins que vous. » Je n’annonce pas mon âge, je lui souffle un indice qui n’en est pas vraiment un. Sa question me décontenance, la première, la seconde aussi, mais j’y réponds, calmement, un sourire amusé sur le visage. « Si ce n’est pas indiscret, combien avez-vous bu de verres ? » D’autant que ce ne sont pas les mêmes marques de whisky, que ce mélange ne doit pas l’aider. « Je vis seul, oui. J’apprécie l’espace, les grandes pièces. Ma claustrophobie n’aide pas à me limiter. » C’est épuré, la villa pourrait être facilement habitable par six personnes au moins. C’est excessif et ça me convient parfaitement. « Quant à Lowell… J’ai été très surpris d’apprendre ce que vous m’aviez confié. Je travaille avec cet homme depuis tellement d’années et jusque-là, je n’avais jamais eu de mauvais retour. Au contraire, tout ce qu’il a entrepris, il les a réussis à la perfection. » Je reviens dans la cuisine, sors une casserole et mets de l’eau à bouillir. « Il ne m’a jamais habitué à autre chose. Alors, c’est surprenant, évidemment. » Je sors une tasse, sa coupole et rempli la boule à thé de thé vert à la menthe. « Mais je vous crois. En y réfléchissant bien, certaines de ses allusions vous donnent raison. J’aurais simplement apprécié que vous m’en parliez plus tôt. Pourquoi avoir laissé la situation se dégrader ? » L’eau maintenant chaude, je la verse dans la tasse et reviens dans le salon, pose le tout sur la table basse. « Vous aviez besoin de vous prouver quelque chose ? » Je ne lui jette pas la pierre, j’ai tendance à vouloir me débrouiller par mes propres moyens, aussi, bien que j’ai des personnes autour de moi que je peux solliciter aussi souvent que je le souhaite et qui ne me répondront jamais par la négative. « Ou me craignez-vous ? »
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyVen 10 Juin - 13:43

« Il y a longtemps que vous êtes arrivée en France ? » tu te demandes bien, pourquoi est-ce que ça l'intéresse autant. pourquoi est-ce qu'il veut savoir ce genre de choses. sûrement pour faire la conversation, ou quelque chose de ce genre, c'est ce que tu te dis. puis, tu lui dois bien quelques réponses après tout, il t'accueille chez lui. c'est le minimum que tu puisses faire.  « j'avais presque quinze ans. » tu t'en souviens parfaitement. oui, tu es arrivée à pied, t'as traversé les frontières depuis le Pakistan, ça t'a pris des mois pour arriver en France. tu ne sais même pas pourquoi tu es venue ici, en France. ça a été dur au début. pas le fait de vivre dans la rue, mais le fait d'être étrangère, de courir pour sauver ta vie, de te cacher pour ne pas être expulsée et renvoyée au pays, mais aussi d'apprendre la langue française. « Moins que vous. » qu'il te dit finalement, pour son âge. il doit avoir la trentaine, à peine. « Si ce n’est pas indiscret, combien avez-vous bu de verres ? » qu'il file sur sa demande, et tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres alors que tu comptes dans ta tête. « quatre whisky totalement ignoble au bar, et un ici. donc on peut dire 5 verres. » que tu lui réponds, le plus honnêtement possible. « Je vis seul, oui. J’apprécie l’espace, les grandes pièces. Ma claustrophobie n’aide pas à me limiter. Quant à Lowell… J’ai été très surpris d’apprendre ce que vous m’aviez confié. Je travaille avec cet homme depuis tellement d’années et jusque-là, je n’avais jamais eu de mauvais retour. Au contraire, tout ce qu’il a entrepris, il les a réussis à la perfection. Il ne m’a jamais habitué à autre chose. Alors, c’est surprenant, évidemment. Mais je vous crois. En y réfléchissant bien, certaines de ses allusions vous donnent raison. J’aurais simplement apprécié que vous m’en parliez plus tôt. Pourquoi avoir laissé la situation se dégrader ? » c'est rapide et spontané comme question, tu ne réponds pas, pas tout de suite, alors qu'il enchaîne tout en continuant la préparation de son thé. « Vous aviez besoin de vous prouver quelque chose ? Ou me craignez-vous ? » qu'il finit par supposer. tu prends une nouvelle gorgée du whisky, trop goûteux pour être bu à la va vite. « je pensais qu'il se calmerait, je pensais que c'était simplement une mauvaise passe. je pensais qu'il était surtout déçu de devoir bosser pour une si petite chose alors que vous possédez tellement d'entreprises. je ne pensais pas que ça venait de moi. je ne pensais pas que mes origines lui posaient problèmes » tu lui réponds doucement, sur une petite voix, de plus en plus basse. « puis j'ai compris, mais ... ce n'est pas dans mes habitudes de me plaindre. je ne me plains pas, je me bats. sauf qu'il a été plus fort puisque finalement je suis, devant vous, à faire ce que je déteste faire. » tu conclus, presque. « je ne vous crains pas. mais ... vous êtes impressionnant. cette manière que vous avez de fixer les gens .. »
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyVen 10 Juin - 14:29

Quinze ans, c’est jeune et en même temps, pas tant que ça. Pour un enfant, arriver dans un autre pays, c’est déjà difficile, mais pour un adolescent qui avait tellement de repères, qui avait fait un bout de sa vie dans un endroit qui lui échappe des mains du jour au lendemain, ce doit être pire que tout. « Totalement ignoble… On ne peut pas dire que vous ayez choisi le meilleur bar qui soit. Le vin l’était tout autant. » Je ne l’ai même pas terminé tant la gorgée était difficile à avaler. Pour quelqu’un comme moi qui est habitué à la dégustation, aux bonnes bouteilles, je n’aurais pas dû prendre le risque. Je l’ai fait, pour l’accompagner, en pensant que nous allions rester un certain temps sur place, mais la prochaine fois, je commanderai une source sûre : le thé. Ce sera toujours meilleur que ce que j’ai pu goûter là. Alors qu’elle se justifie sur la situation avec Lowell, je m’assois sur le canapé, porte la tasse à mes lèvres en lui désignant une place non loin de moi. Lowel… Je sais qu’il peine à travailler avec les femmes, mais jusqu’alors j’étais convaincu que son professionnalisme prenait le pas sur le reste. Et maintenant il faut que je fasse face à sa colère, haine - ? - contre les personnes étrangères. Aux yeux de cet homme, elle a deux vices. « Parfois, il faut savoir demander un peu d’aide. Avec tout le respect que j’ai pour vous, il n’aurait fait qu’une bouchée de vous. Dès qu’une personne a un peu de pouvoir, elle en profite et pas toujours de la bonne manière. Je ne suis pas une exception. » avoué-je, avec honnêteté. Je lui ai donné la preuve il y a à peine trente minutes de ça, en jouant de mes relations pour faire opposition sur sa carte. Je n’ai aucun droit de le faire, mais je connais suffisamment de personnes dans chaque domaine pour faire ce que je souhaite. Un pouvoir dont j’ai abusé pour la soulager. « Pourtant, je n’ai pas le souvenir de vous avoir vu détourner votre regard. Vous êtes plutôt douée, pour me tenir tête. » dis-je, en buvant une gorgée de thé, tout en plantant mes yeux dans les siens. Rares sont ceux qui ne baissent pas les yeux face à moi. J’impressionne, j’en ai conscience et j’en joue énormément. « Et pour me remettre à ma place, via SMS. » J’insiste sur le dernier mot, mais pas seulement. J’ignore si c’est avec l’aide de l’alcool qu’elle a bu, ou si c’est par naturel, mais elle m’a bien dit ce qu’elle pensait dans ce bar. « Je dois admettre que ce n’est pas déplaisant. » J’aime les défis. Je n’aime pas qu’on me refuse quoi que ce soit, mais la difficulté me plait.
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MessageSujet: Re: trahison (demetrio)   trahison (demetrio) EmptyVen 10 Juin - 14:43

« Totalement ignoble… On ne peut pas dire que vous ayez choisi le meilleur bar qui soit. Le vin l’était tout autant. » tu souris, un peu plus, c'est vrai que tu n'avais certainement pas choisi le meilleur, mais c'est ça, de ne pas savoir où aller. c'est ça, de ne pas sortir assez souvent, tu n'avais pas d'adresse correcte alors tu t'étais installée dans le premier. « j'avoue ne pas avoir regardé les critiques avant d'entrer. j'ai pris le premier qui s'est présenté à moi. » bar évidemment, tu ne parles pas d'hommes, puisque tu ne prends ni le premier, ni le dernier. tu ne t'en approches pas, pas comme ils voudraient. « Parfois, il faut savoir demander un peu d’aide. Avec tout le respect que j’ai pour vous, il n’aurait fait qu’une bouchée de vous. Dès qu’une personne a un peu de pouvoir, elle en profite et pas toujours de la bonne manière. Je ne suis pas une exception. » tu l'as bien senti, qu'il t'était supérieure, qu'il allait te rendre la vie impossible. tu as tenu deux semaines, ce n'est rien quelque part. tu n'as pas su tenir plus longtemps avant de déraper. « j'en ai pris conscience, oui, que je ne faisais certainement pas le poids. » tu n'as pas honte de l'avouer, de le dire, c'est vrai. tu le regardes, sans relâche, alors que t'es là installée dans ce canapé, trop grand également, trop impressionnant. tu t'es installée à cette place qu'il t'a désigné, sagement. docilement, tu t'es exécutée. « Pourtant, je n’ai pas le souvenir de vous avoir vu détourner votre regard. Vous êtes plutôt douée, pour me tenir tête. » et tu continues, de le fixer, droit dans les yeux. oui, tu continues, tu ne baisses pas les yeux, peut-être parce qu'ils sont exceptionnels, ses yeux, tu n'en as jamais vu des comme ça. « Et pour me remettre à ma place, via SMS. Je dois admettre que ce n’est pas déplaisant. » tu souris, tu pourrais être gênée et baisser le regard, mais tu n'en fais rien, tu restes clouée sur lui. « j'ai eu affaire à des personnes bien plus impressionnantes que vous, monsieur Lezcano. » et tu n'avais pas l'expérience que tu as maintenant, et tu étais jeune, trop jeune pour être confrontée à cette réalité de la vie. bien trop jeune. il t'impressionne c'est vrai, mais tu sais aussi que tu peux garder le contact visuel, parce qu'il ne te fera pas de mal. tu vois cette aura qui l'entoure, il n'a pas mauvais fond. « ça pourrait se reproduire vous savez, surtout si vous ne trouvez pas ça déplaisant. » tu ris, doucement, un léger rire qui s'échappe de tes lèvres alors que tu bois une nouvelle gorgée, finissant ainsi ton verre. tu le gardes en main, tu ne peux pas le poser sur la table sans la peur d'abîmer la table. tout est trop précieux ici. tu passes une main dans tes cheveux, pas réflexe. « peut-être que la prochaine fois, je vous remettrez à votre place en face à face qui sait. » et tu souris, tu as cet air amusé, tu n'en penses pas un mot, tu sais que tu n'aurais pas du, parce que tu as énormément de respect pour cet homme. « la soirée a été longue, je devrais peut-être vous laisser vous reposer. » tu n'en as pas tellement envie, tu n'as pas envie de te retrouver toute seule dans une chambre que tu ne connais pas, mais tu n'as pas le choix. c'est ce qui est à faire maintenant non ?
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