(Maona) I need you now

« Je compte plus ? » répète-t-il, en secouant la tête. Il ne sait pas s’il y croit. Il sait qu’elle l’aime, elle lui a donné toutes les preuves dont il avait besoin cette nuit, lorsqu’elle s’est montrée présente. Elle l’aime au point de ne pas le juger, de le prendre dans ses bras, de le pousser dans la douche lors d’une crise, aussi de ne pas insister plus sur ce qui le tracasse autant, tout en laissant une porte ouverte. Oh ça oui, il sait qu’elle l’aime. « Je te rappelle que j’étais ce premier type qui passe. » Et il aurait largement aimé que ce soit un inconnu, plutôt qu’un gars qui compte. Eneko ne se sent pas en sécurité. Il ne le connaît même pas, ne sait pas de quoi il a l’air. « C’est ça. » Il ne s’en cache pas, c’est exactement ce qu’il vient de faire. Il lui demande de faire un choix, ne peut pas adhérer au fait qu’elle continue de le fréquenter, de lui parler, de le voir, pas après tout ce qui s’est passé. Et c’est aussi pour ça qu’il aurait aimé que ce soit un inconnu. Il n’aurait pas eu ce problème. Il aurait moins douté. Même si Maona le choisissait lui, il a conscience qu’il aurait constamment des doutes quand même. « Ce n’est pas ce que tu aurais fait si je t’avais trompé ? » A son regard, il lit la surprise, alors il ajoute, pour qu’elle se mette un peu à sa place, exprimer aussi ce qu’il ressent au quotidien. « Ce n’est pas ce que tu aurais fait si, chaque jour en me voyant, tu voyais cette femme qui me touche, qui m’embrasse, qui gémit sous mes caresses en prononçant sans se lasser mon prénom ? » Il s’approche, supprime la distance et pose ses mains sur ses cuisses, une fois qu’elle se retrouve sur le canapé. « Ce n’est pas ce que tu m’aurais demandé si tu l’imaginais coller sa poitrine contre mon torse, si tu m’imaginais lui donner des coups de rein ? » Il se redresse, se rapproche de la fenêtre où il respire l’air frais. Il essaie de se calmer, d’être moins sec, mais le sujet le touche beaucoup, alors il n’y va pas de main morte. Et il continue : « Est-ce que tu aurais supporté que je la voie encore après t’avoir trahie ? Sois honnête ! Tu l’aurais supporté ? » Il s’interroge, se le demande, même si au fond, ça ne risque certainement pas d’arriver. S’il laisse une nouvelle chance à leur relation, ce n’est pas pour aller se plonger dans les bras d’une autre. « Parce que c’est typiquement ce à quoi je pense souvent, lorsqu’on est ensemble. Et moi je ne le supporte pas, alors oui. Oui, Mao, je te pose un ultimatum qui me semble justifié et clairement approprié. Ca ne te plaît pas ? Sincèrement, ça m’est égal. » Et ça lui est aussi égal que Nino s’inquiète pour son état. « Si je suis dans ta vie, lui n’a rien à faire dans la tienne. Qu’il s’en fasse pour toi, ça me passe au-dessus de la tête. Vraiment. » Si c’est lui le père ? Il se la pose, la question. C’est une possibilité à laquelle il n’échappe pas, qui le torture. Eneko tire une chaise et s’y installe, en passant ses mains sur son visage. « Je sais que de voir la ressemblance entre lui et ton ex me dérangera. Clairement, Mao. Ca ne va pas me plaire. Ca ne me plaît pas de l’imaginer. » Il essaie d’y voir clair, mais il est perdu, il ne sait pas. Il sait que ça va le replonger dans cette trahison, qu’il ne pourra définitivement pas oublier. « J’aimerais être le père. » qu’il finit par dire, après avoir entendu son monologue. C’est de la folie, très certainement. Et il est convaincu qu’il sera le pire des gaffeurs… Qu’il ne sera pas à la hauteur. Mais il aimerait être le père, oui. Eneko s’approche de Maona, se pose sur le canapé, à ses côtés. « J’ai vraiment envie d’être le père. » Il attrape doucement ses mains. « Je ne suis absolument pas préparé. Je suis plus que paniqué à l’idée d’être parent. Je n’en voulais pas maintenant. Un jour, mais pas maintenant. Mais j’ai des ressources, de très bonnes ressources. Le côté financier n’est pas un problème. » Il caresse son visage, puis finit par lui voler un carré de chocolat. Eneko se laisse tomber sur le dossier du canapé et engouffre le chocolat dans sa bouche. « Je n’arrive pas à croire que tu es enceinte. » Lui aussi, il l’aime. Tellement fort. Il ne le lui dit pas, mais il le pense, sincèrement.

Ca y est, elle comprend. Ca l’a épuisé moralement de lui faire part de ce à quoi il pense, tout le temps, sans pouvoir s’en empêcher. C’est dans son inconscient, ça revient lorsqu’il ne s’y attend pas, lorsqu’il prend une pause, qu’il y pense un peu. Il suffit d’un rien, d’une bouteille d’alcool. Mais ça lui a fait du bien de lui confier ça, de lui expliquer à quel point il ne considère pas son aventure comme quelque chose d’anodin, quelque chose qu’il oublie. Et il aimerait qu’elle l’aide un peu, qu’elle lui facilite la vie, en ne voyant plus l’homme avec qui elle a passé une nuit dans ses bras, alors qu’il était toujours là, avec elle. Alors qu’elle lui appartenait toujours. C’est simple. Le choix, elle peut le faire. Eneko lui laisse l’opportunité de faire le meilleur choix à ses yeux, mais il ne reviendra pas en arrière, ne changera pas d’avis. Ce gars, il ne peut pas le saquer. Il le déteste avant même de le connaître et il ne souhaite pas avoir cet énergumène dans les parages. Surtout s’ils envisagent de créer une… famille. S’il sait qu’il meurt d’envie d’être le Papa de ce petit, il ignore comment les choses se passeront dans le futur. « Si tu ne le vois plus… Ce sera déjà ça. » Un petit poids en moins, même si le Nino, il est toujours là, sans être présent. Eneko a besoin de temps. Il a aussi besoin qu’elle respecte ce qu’elle lui dit. Il ne lui fait pas assez confiance pour croire que la relation qu’elle entretient avec Nino se terminera comme elle le lui dit. Il aimerait pourtant la croire, les yeux fermés, mais les promesses faites lorsqu’elle était dépendante de l’alcool et qu’elle ne tenait pas lui font penser que ça pourrait recommencer. Eneko a juste besoin d’un peu de temps pour reconstruire ce qu’ils avaient, un peu plus solidement. « Je reste parce que j’ai besoin de toi dans ma vie. Je reste parce que tu m’es nécessaire. Tu es importante pour moi. Je reste parce que j’ai tellement aimé dormir à tes côtés, te regarder avant de me lever. » Eneko reste parce qu’il est fou amoureux de cette femme, tout simplement. Il n’y a qu’elle qui fait battre son cœur, qu’elle pour le briser. Elle a le pouvoir de faire ce qu’elle veut, quand elle veut. De le rendre aussi heureux que malheureux. Mais elle veut son bien, il le sait. Il pose une main sur ses cuisses et passe son autre bras autour de ses épaules. « Tu m’as. Je suis à toi. Quant à l’argent… Pour le moment, ce sera comme ça. » Il dépose un baiser au coin de ses lèvres, puis les glisse jusqu’à son cou. Il ne se voit pas la laisser de côté, la laisser se débrouiller seule, parce qu’elle ne veut pas vivre à son crochet. Ca ne le dérange pas et puis elle pourra toujours participer un peu plus tard. Ce n’est vraiment pas ce qui le torture le plus. « Je n’en sais rien, Mao, je n’en sais rien… » Il aimerait lui répondre que non, il ne gâchera pas tout, mais il ne sait pas. « J’appréhende que ce ne soit pas le mien. J’appréhende, vraiment. Je ne veux pas qu’il grandisse en manquant de l’affection de ses parents. » Il n’est pas question qu’il refasse les mêmes erreurs que ses parents, pas question qu’il devienne l’homme qu’est son père. Celui pour qui il a eu du respect, mais qui n’a pas suffisamment été là pour lui. « J’appréhende d’être un mauvais parent. » Il acquiesce d’un signe de tête, sautant sur la perche qu’elle lui tend. Oui, il a besoin de réfléchir un peu, d’y voir plus clair, de s’entendre penser, parce que tout s’embrouille. Lui non plus ne veut pas regretter. Un sourire, le premier de la journée, de la nuit, se glisse sur son visage. « Une baleine… » répète-t-il, en secouant la tête. Il pose sa main sur son ventre, par-dessus la main de Maona. Il capture la tablette de chocolat qu’il repose dans son placard, puis la prend dans ses bras, la soulève et l’amène jusque dans la chambre. Il a bien remarqué qu’elle baillait. Eneko l’allonge sur le lit et la rejoint. Là, il repose sa main sur son ventre. « Tu en as envie, toi ? » Ce n'est pas rien. C'est un enfant.

Huit mois. Huit mois, c’est peu et en même temps c’est long. Eneko a peur d’exploser, de ne pas pouvoir tenir le coup, de ne pas profiter pleinement de ce qui va venir, avec toutes les questions qu’il se pose. Une tourne en boucle dans sa tête : et s’il n’était pas le père, qu’est-ce qu’il ferait ? Est-ce qu’il pourrait vraiment supporter le fait de n’avoir aucun lien de sang avec cet enfant ? Parce que s’il espère que cette crevette soit de là, peut-être bien pour reprendre les choses à zéro, il y a cinquante pour cent de chance que ce soit de l’autre. Et est-ce qu’il pourrait supporter de le regarder et de se remémorer, à chaque fois, Mao dans les bras du vrai père ? Il lui semble évident que peu importe le résultat, l’enfant est là dans de mauvaises circonstances et qu’il aura toujours un petit goût amer. Il essaie de ne plus y penser, de laisser son cerveau en mode Off le temps de quelques minutes, pour se focaliser sur Maona et la fameuse question qu’il lui pose. Oui, il est là. Il va grandir, au fil des mois, prendre une place de plus en plus importante. Il l’a déjà pris, finalement, puisqu’il représente ce dont elle avait besoin pour ne plus boire une seule goutte d’alcool. Eneko pourrait être ravi, voir ça positivement, mais il se vexe. Il retire sa main de son ventre et s’allonge sur le dos, près d’elle, en se cachant les yeux avec son bras, comme s’il y avait une lumière aveuglante. « Tu ferais tout, sans moi. Ce n’est pas moi qui te sors de là, c’est cet enfant qui n’est peut-être pas de moi, cet enfant qui est peut-être un lien permanent avec Nino. Tu n’as pas besoin de moi pour t’en sortir. » Il en est convaincu. Et il ne sait pas très bien où se placer. C’est beaucoup de choses en peu de temps. Le fait de s’être effondré, d’avoir craqué, puis d’apprendre une chose qu’elle ne voulait pas lui avouer. Eneko est perdu, il a besoin d’assimiler. Les prochains jours, les prochaines semaines, il y pensera certainement tous les jours. « Je me renseignerai demain. Il faut que je sache s’il n’y a pas un moyen de savoir qui est le père avant le terme de la grossesse. » Ca lui importe. Le bébé regardera toujours Maona comme sa Maman, mais il n’a pas envie d’être considéré comme celui qu’il n’est pas, ni de mentir. Si ce n’est pas lui, impossible de prendre le rôle de ce qu’il n’est pas. « Si ce n’est pas moi… Je serai tout de même là pour t’aider. » C’était sa question précédente, à laquelle il n’avait pas répondu. Il l’avait volontairement mise de côté, parce qu’il ne savait pas comment y répondre. Eneko veut qu’elle sache qu’il ne s’en ira pas pour autant, qu’il sera toujours près d’elle. « Mais je ne pourrais pas faire plus que ça. Déjà que sa venue va constamment me rappeler comment il est arrivé… Ce sera la goutte de trop. Je tiens à toi, plus que de raison, Mao. » dit-il, en tournant la tête vers Maona. « Mais il y a des choses que je ne vais pas oublier, des choses que je ne te pardonnerai pas. Si jamais on se laisse une autre chance… Il va me falloir un peu de temps pour que ma rancœur s’atténue. » Il aimerait claquer des doigts et l’alléger. Eneko préfère être honnête. Il sait comment il fonctionne pour être déjà passé par là. Il sait aussi qu’il est vraiment amoureux et qu’il n’arrive pas à se passer d’elle. Alors il essaie, vraiment. Ses efforts sont décuplés par dix, contrairement à son histoire avec Anna et c’est dû à ce qu’il ressent.

Lui aussi, il veut cette chance. Lui aussi, il veut oublier, retrouver confiance. Il l’écoute, sans broncher, pose ses mains sur ses jambes, les remonte délicatement le long de celles-ci alors que ses yeux ne quittent pas les siens. Il a besoin d’entendre toutes choses, il essaie d’y croire. Impossible qu’il passe à côté de cette occasion, qu’il ne saute pas sur cette chance qu’ils peuvent s’offrir, sous peine de le regretter. Eneko, il n’a pas envie d’être avec quelqu’un d’autre que Maona. Il n’arrive pas à l’oublier. Il n’arrive pas à se mettre en tête une autre femme. Ses pensées reviennent toujours vers elle qui sait comment le toucher, comment l’apaiser, comment le blesser. S’il peine à se projeter ces derniers temps, il n’y arrive pas du tout si ça ne la concerne pas, parce que depuis qu’il la connait, depuis qu’elle a pris cette place importante dans sa vie, tous ses projets la concernaient. Il les a seulement mis en pause avec tous les problèmes qui leur sont tombés dessus. Il ferme les yeux quelques secondes, au contact de ses doigts sur sa joue. Est-ce qu’il a vraiment eu un impact sur elle ? Dans sa vie ? Ces dernières semaines ? Il se sentait tellement inutile, à ne pas savoir quoi faire, ni comment gérer une situation qui lui échappait des mains, à dire des choses qui entraient par une oreille et sortaient de l’autre. A son souvenir, la seule chose concrète qu’il ait fait, c’est de la calmer au centre et d’exiger auprès de son père qu’il remplisse un formulaire de sortie, sans avoir la certitude que ça allait aller ensuite. Il n’arrive pas à comprendre ce qu’il a bien pu faire d’autre, mais il ne la contredit pas pour autant. « Je ne comprends pas. » Il se contente d’exprimer son incompréhension. Tout ça, ça lui échappe. Il est peut-être trop concerné pour tout saisir. Il rouvre les yeux, puis pose une main sur son visage, qui vient se perdre dans sa chevelure. « J’ai pris un avocat. Les choses sont… compliquées, mais ça va se faire. » Il n’en doute plus, maintenant. Les choses trainent en longueur, il faut que tout ça, ça s’arrête. « Il faut que j’aille voir Anna aujourd’hui. Je m’inquiète à son sujet. » avoue-t-il, en repensant à ce que lui a dit Cameron. Il va faire ce qu’il faut, va prendre les choses en main et ça ne lui plaît pas. Il appréhende de ce qu’il pourrait bien dire, ou faire. Eneko n’a pas envie que son beau-père se mêle de ça. Cet homme est malsain, mauvais. Il n’a aucune bonne intention, surtout le concernant. Ses doigts se crispent sur sa cuisse en pensant au fait qu’il pourrait lui faire mal, à Maona, s’il apprenait leur histoire, mais il se détend en repensant à un possible déménagement. « J’ai repéré un chalet, sur Iraty. Il est en mauvais état, très mauvais état, mais je me suis pris d’affection pour cet endroit qui pourrait être retapé, qui pourrait accueillir… trois personnes. » Il pense à eux, à ce petit bébé. A ce mini-elle, peut-être ce mini-lui aussi. Ses bras s’enroulent autour de son petit corps et un sourire se hisse jusqu’au coin de ses lèvres. C’est ça, qu’il veut. Tout recommencer, reprendre du début. « On peut essayer de faire ça. On peut essayer de tout reprendre. » Ce serait la meilleure chose à faire. Eneko se redresse assez pour déposer un baiser sur le dessus de sa tête. Il l’aime, cette femme. Il l’aime plus que tout. « Lorsque mon divorce sera prononcé, on officialisera les choses entre nous. Tu pourras me présenter à ta bande d'amis. Je te présenterai les miens. » Une nouvelle étape, quelque chose qui sonne la fin de son histoire avec Anna, le début d’un renouveau. Oui, il peut essayer d'avancer, avec sa Maona.

« Je n’en sais rien. Je ne sais pas du tout. » Peut-être, oui, qu’elle a des problèmes. Ca ne l’étonnerait pas, mais il espère que non, que Cameron n’a pas encore eu l’occasion de lui rendre visite, qu’il n’a rien fait. Oui, il s’inquiète beaucoup. « Ne t’inquiète pas. Ca ne te concerne pas. » Lui dit-il, ayant besoin de la rassurer, pour qu’elle ne s’en fasse pas. Il aimerait pouvoir lui parler du problème, de ce qui le touche autant, de ce qui l’ennuie, mais il ne le fait pas, pas encore. Pas alors qu’ils viennent tout juste de se retrouver, de prendre la décision d’essayer de nouveau, ensemble. « Tu me tiendras au courant pour le centre. Tu n’auras qu’à m’envoyer un message. On peut se voir après. Ou ce soir pour en parler. » Son adoption. Il se doute que ça doit avoir une grosse place dans sa tête. Ils n’ont pas encore eu l’occasion d’en discuter, mais ça l’intrigue. Il aimerait se tenir au courant de ce qu’elle compte faire, de ses démarches. D’après ce qu’il entend, il comprend qu’elle souhaite retrouver ses parents biologiques. « Hm hm. » Bien sûr, qu’il le pense. Il pense à cette chambre qu’ils partageront. Il pense à cette autre chambre, celle qui sera la sienne, à cette crevette qui grandit. Il a vraiment envie que ce soit le sien. Il a envie d’y croire. De croire à une vie tous ensemble. Ils ne se complètent peut-être pas sur tous les plans, notamment sur la cuisine, mais ils aiment les imperfections de leur couple. Ils sont fusionnels. Ils sont bien mieux ensemble que séparément. « Oui, on pourrait faire ça. Je te le montrerai. Quand tu veux. Si l’endroit te plait, si ça te convient, on pourrait faire les plans. » Il se voit déjà en train de débattre sur certaines choses, sur la décoration aussi. Eneko a envie de toutes ces choses. Eneko rabat les draps sur eux en fermant les yeux, en arborant un sourire aux phrases qu’elle prononce. Oui, ce sera mieux qu’aujourd’hui, moins bien qu’après-demain. « Bonne nuit Mao. » dit-il, dans un murmure, en déposant une dernière fois ses lèvres sur sa tempe. Le sommeil ne tarde pas à venir tant cette discussion l’a apaisé, tant son contact lui fait du bien. Eneko, il a besoin de Maona.