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 (Maona) Tu me manques

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(Maona) Tu me manques _
MessageSujet: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 19:59

Ce message, Eneko ne s’y attendait pas. Il est apparut à un moment où il en avait besoin, à un moment où ne plus avoir de nouvelles de Maona devenait insoutenable. Il s’est passé quatre jours, déjà. Quatre jours durant lesquels il a essayé de se raisonner, de se dire que c’était la meilleure chose pour eux deux, qu’ils ne pouvaient pas continuer à se voir avec ce qu’ils ont appris. Ce secret gardé par Solange, leur mère, qu’il n’aurait pas voulu découvrir. Sa curiosité l’a poussé à jeter un œil sur son dossier et il l’a regretté amèrement, tout au long des journées d’enfer qu’il a passé sans elle, sans son regard qu’il aurait voulu croiser dans les couloirs, mais elle n’est pas venue. Jamais. Et il a même cru un instant qu’elle ne reviendrait jamais… Que c’était fichu, qu’elle s’était définitivement éloignée de lui. Pis, qu’elle ne voulait plus le voir. Il avait des doutes, elle vient de lui redonner un petit espoir en lui faisant part de son manque de lui. Un manque auquel il ne pouvait pas faire autrement que de répondre, un manque partagé. Sage ? Il ne l’est pas. Raisonnable ? Il n’a pas envie de l’être. Il plonge son portable dans sa poche de manteau, attrape ses clés qui sont sur la table basse. Gaël relève les yeux vers lui, se demandant ce qui se passe. « Ca s’est arrangé avec Anna ? » La première chose à laquelle son ami pense, mais non, il ne s’agit pas de ça et Anna est d’ailleurs très loin dans ses pensées. Il lui a envoyé les papiers du divorce, encore une fois, a exigé qu’elle les signe, mais elle n’y a toujours pas répondu, a souhaité qu’ils en parlent, parce que pour une fois, elle a quelque chose contre lui, quelque chose pour le faire rester : son entreprise. Il n’a tout simplement pas eu l’envie de discuter de ce qui s’était passé avec Maona. Trop tôt pour s’y attarder, encore. « Non, pas vraiment. Je dois faire un tour, ne m’attends pas pour le match de rugby. » Il ne sait pas s’il sera là, il ne sait pas comment les choses vont se dérouler entre sa stagiaire et lui, mais il a envie de la voir, peu importe comment se passera leur discussion. Il a besoin de la toucher et la distance qui le sépare d’elle et qui n’est pas si énorme, lui semble être des centaines de kilomètres. Son cœur bat très fort, plus vite au fil des mètres qu’il parcourt. Enfin, Eneko arrive en bas de chez elle, reprend son téléphone et rédige un message, afin de la prévenir de son arrivée, tout en sortant de son véhicule. Il ne peut pas l’attendre seulement à l’intérieur. Il a besoin de l’accueillir, lorsqu’elle descendra, de la prendre dans ses bras, de ne pas être gêné par sa ceinture de sécurité, ou par le levier de vitesse qui l’empêchera d’avoir la position qu’il souhaite. Eneko se sent comme un gamin, un adolescent qui a les mains moites, qui va voir pour la première fois la femme pour qui il en pince. Et c’est bien ça le truc. Il n’est pas seulement attaché à elle, il ressent des choses fortes, des choses qu’il ne sait pas bien définir, mais qui sont pourtant bien présentes. Elle apparaît enfin et aussitôt, Eneko fait un pas vers elle, hésitant à poser sa main sur son bras, mais il le fait, étant dans l’incapacité de résister. Son regard plonge dans le sien, le fixe, puis observe chacun de ses traits qui lui ont tant manqué. Ce visage qu’il n’a pas oublié, qui apparaît dès qu’il ferme les yeux. « Tu m’as manqué. » C’est la première fois depuis leurs retrouvailles dans les couloirs de sa boîte, qu’il la tutoie. Le vouvoiement entre eux s’est installé, ne s’est jamais retiré, jusqu’à ce qu’elle le fasse, lors de sa reprise de contact, dans son message. Ca brise la barrière du patron et de la stagiaire. Ca les rapproche… Alors qu’il se sent si éloigné d’elle. « Ca fait du bien de te voir. » avoue-t-il, en osant passer ses doigts dans sa chevelure. Il ne devrait pas, il le sait. Ils sont frère et sœur. Il ne cesse de se le répéter, mais c’est plus fort que lui. Il est totalement accro de ce petit bout de femme.
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(Maona) Tu me manques _
MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 20:32

tu n'as pas pu résister, tu as été faible. faible. tu es totalement et entière lâche. tu en te comprends même pas toi-même. comment as-tu pu lui envoyer un message alors que tu as juste l'impression de sombrer dans les abîmes. peut-être justement parce qu'il n'y a que lui qui peut t'aider à les combattre, uniquement lui qui peut te sortir de cet enfer dans lequel vous vous êtes plongés. peut-être parce qu'il traverse la même chose, ressent lui aussi toutes ces choses interdites par les moeurs, qui pourtant, ne veulent pas s'ancrer dans ton esprit. tu redoutes une réponde mais tu redoutes encore plus le manque de réponse, alors tu restes scotchée à ton téléphone il vibre. trop longtemps, ce n'est pas un message, c'est un appel. tu regardes qui cherche à te joindre. maman. non, pas elle, pas ça. elle est là, comme pour te rappeler à l'ordre, te rappeler que c'est mal que tu fais quelque chose de mal. tu fermes les yeux et tu raccroches sans répondre. tu coupes l'appel pour lui faire comprendre que tu lui en veux. plus que tout au monde, tu lui en veux terriblement de t'avoir caché une telle chose, tu lui en veux aussi pour le mal qu'elle lui a certainement fait ... à lui, à Eneko. il semblait désemparé par ta ... votre mère. si tu ne connaissais pas son existence, c'est parce qu'elle l'a tout simplement abandonné, et tu on n'abandonnes pas ses enfants. il te répond, ton palpitant s'agite dans ta poitrine. il vient. il vient te chercher. pourtant tu as l'impression que tu vas exploser ? tu respires, longuement, tu attends son message qui t'indiquera qu'il est là. il ne tarde pas à arriver en même temps que celui de ta mère qui te demande de la rappeler parce qu'elle a des choses importantes à te dire. tu ne réponds pas, tu réponds à Eneko. un petit j'arrive timide s'inscrit sur l'écran. tu prends ton sac, tu te regardes une dernière fois dans le miroir. tu as une sale tête, heureusement que le maquillage existe. tu descends vite les marches, quatre à quatre jusqu'à arriver dehors. il est là. il est époustouflant, il est magnifique, il est superbe. tu respires de nouveau, tu respires enfin. tu avais oublié, comment c'était de ne pas se sentir oppressée, tu avais oublié cette sensation de vivre, simplement vivre au lieu de seulement exister. il s'approche doucement, semble hésiter, pendant que tu ne bouges pas. pas un geste de recul. tu aimerais le toucher mais tu te retiens pendant qu'il frôle ton bras.   « Tu m’as manqué. » les mots te vont droit au coeur, ils te piquent, ils explosent en toi, en de millier de petits papillons qui virevoltent. « Ca fait du bien de te voir. » sa main tente quelque chose, passe doucement dans ta chevelure, celle qui se laisse bercer par la brise environnante. ta main vient à la rencontre de la sienne. ça t’électrise mais ça ne te fait pas mal, pas comme ça devrait le faire, pas comme c'est inscrit. non, pas comme ça. ta main se pose sur la sienne, sur le dos de sa main et vient l'appuyer doucement, jusqu'à ce qu'elle rencontre ta joue. tu profites de ce simple contact interdit, de ce simple contact qui semble faire renaître ton coeur. « tu m'as aussi manqué Eneko ... tellement manqué. » tu lui avoues, à ton tour. les mots sont différents lorsqu'ils sont prononcés à la place d'écrit. tu relâches sa main, parce que ta raison est toujours présente et te rappelle doucement à l'ordre. elle te crie de rentrer chez toi,de le laisser là avant d'être complètement damnée, avant d'être perdue. mais tu ne bouges pas, oh non, tu ne peux pas et tu ne veux pas bouger. « comment est-ce que tu vas ? » tu ne lui avais pas demandé par message, tu n'avais pas pu, alors que lui, l'avait fait. tu lui avais avoué, que tu n'allais pas bien. là maintenant, t'as juste envie de le prendre par la main et le ramener chez toi, t'as juste envie de t'enfermer dans ta bulle, avec lui, et ne plus penser à ce qu'il se passe autour de vous.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 21:17

Cette main, ce geste. Il se demande comment il a fait pour s’en passer durant plusieurs jours. Il l’a fait une fois, mais c’était différent, c’était parce que leur histoire tenait la route et qu’il savait qu’ils allaient se revoir. Là, il n’est sûr de rien. Si ça se trouve, après ça, après qu’elle ait insisté pour partir de sa boîte, ce sera terminé. Alors il en profite autant qu’il peut, ferme les yeux quelques secondes, le temps de profiter pleinement de sa main sur sa joue, à elle. Elle est douce. Il la caresse, tendrement, en rouvrant les yeux afin de ne plus la perdre de vue, de peur qu’elle s’échappe, qu’il se retrouve encore au petit matin sans elle qu’il ne veut pourtant pas abandonner, mais tout le pousse à le faire. Des raisons justifiées aux yeux de tous, qui le seraient aux siens, s’il n’était pas concerné, parce que les relations incestueuses, ce n’est pas son truc, parce que c’est malsain de coucher avec sa sœur, d’en être autant épris qu’il ne l’est, mais il est concerné, il ne savait pas qui elle était avant de s’attacher autant à elle et maintenant, il n’arrive pas à faire marche arrière, à l’oublier, elle, tout ce qu’elle lui a apporté. C’est comme si on lui offrait enfin une porte de secours, une issue et qu’on la lui condamnait sous ses yeux sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit et c’est invivable. Alors, au lieu de rester là, planter devant la porte, il aimerait pouvoir la détruire et retrouver ce qu’il a perdu. Ce qui se trouve sous ses yeux. Cette femme qui est en manque, aussi. Ces mots le touche, lui resserre le cœur, mais ça le soulage de le savoir. Elle n’a pas tiré un trait définitif sur lui. « Eh bien… On peut dire que j’ai connu des jours meilleurs. » dit-il, en s’efforçant de dire qu’il ne va pas bien, qu’il va mal, que ça le détruit, tout ça, mais il se reprend : « Je ne vais pas bien. » Parce qu’elle a été honnête avec lui, parce qu’il se doit de l’être avec elle aussi. Ca le touche, cette situation, comme elle. Et à défaut de pouvoir être bien ensemble, ils peuvent aller mal, s’accompagner dans leur détresse. « Je n’avais pas pris conscience à quel point je t’avais dans la peau, avant de te perdre. » Il dépose un baiser sur son front, par nécessité, parce que c’est l’une des rares contacts qu’il a le droit de faire, sans que quelqu’un ne se retourne sur eux en les pointant du doigt. Personne ne se doute qu’ils sont de la même famille, mais lui il sait et c’est comme si tout le monde pouvait le lire dans leurs yeux. Il tire sa main qui est dans la sienne et l’encercle d’un bras, enfouissant son visage au creux de son cou. Son odeur l’enivre, lui donne l’impression de se retrouver, d’exister un peu. Il se libère de sa main, la plonge dans ses cheveux, l’appuie sur sa nuque, afin de la garder contre lui, de sentir encore son corps contre le sien. « Tu me manques. Tu me manques. Je n’arrive pas à oublier. » souffle-t-il, le cœur lourd, battant, avant de coller son front contre le sien. « Je sais que je ne devrais pas, mais je n’arrive pas à ne pas te vouloir. » C’est mauvais, c’est interdit, c’est tout ce que personne ne veut, mais c’est plus fort que lui. Il la veut. Il pourrait donner n’importe quoi pour effacer ce lien familial entre eux.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 21:41

il est là, contre toi, et c'est tout ce dont tu avais besoin. tu t'en rends compte maintenant, même si tu n'avais aucun doute là-dessus tu savais qu'il te manquait, plus que de raison, qu'il te manquait plus que tout. mais entre le savoir et t'en rendre compte, c'est différent. entre le vivre et le penser, ce n'est pas pareil. sa main dans la tienne, ça te réchauffe le coeur, ça te fait du bien. tu en as besoin. de ça et encore ça. rien que lui. « Eh bien… On peut dire que j’ai connu des jours meilleurs. Je ne vais pas bien. » il t'avoue, il se confie, il te parle. il te parle à toi, de ce qu'il ressent de ce qu'il pense, de ce qu'il peut avoir en tête et t'as juste envie de fondre dans ses bras. tu as besoin de fondre dans ses bras, de ne penser qu'à lui, uniquement et seulement lui. « Je n’avais pas pris conscience à quel point je t’avais dans la peau, avant de te perdre. » ton petit coeur s'arrête, et redémarre au plus vite. il s'affole, il s'envole alors que ses lèvres se déposent sur ton front. tu aimerais qu'elles descendent, sur tes lèvres, sur tes joues, sur ton cou. mais c'est malsain alors tu te contentes de ça. tu souffles, tu respires, il laisse doucement ta main, la délaisse jusqu'à finalement te ramener contre lui. tu sens son corps qui se presse au tien, tu sens son odeur, son souffle chaud. c'est trop pour que tu t'abstiennes de le toucher, c'est trop fort, trop intense pour que tu restes sage, pourtant tu le devrais. et comme pour traduire tes pensées, il prend la parole. « Tu me manques. Tu me manques. Je n’arrive pas à oublier. Je sais que je ne devrais pas, mais je n’arrive pas à ne pas te vouloir. » son front se colle au tien, ton regard capte le tien. immédiatement. irrémédiablement, totalement attiré au sien. tu le veux. plus que tout. tu le veux. toi aussi, tu l'as dans la peau, toi aussi, tu ne réclames que lui. « je n'ai que toi en tête, à chaque moment de la journée, je n'ai que toi en tête. je ... je sais que c'est mal, qu'il faut que je t'oublie, mais je ne peux pas, j'ai besoin de toi. » mais tu n'as pas besoin de lui comme un grand frère, pas comme tu devrais le voir, tu l'as dans ta tête comme ton amant, comme l'homme que tu désires. c'est surement pour ça que tes lèvres se déposent furtivement dans son cou. « j'ai fais n'importe quoi ces derniers jours, j'ai ... j'ai sombré Eneko ... je suis vide sans toi, je suis totalement perdue. je suis partagée dans le bien et le mal. sauf que mon coeur me pousse vers le mal, il me pousse inlassablement vers toi.  » tu lui souffles doucement, tendrement. « montes avec moi, monte chez moi, s'il te plaît, je ne peux pas aller autre part, je ne peux pas faire semblant, c'est trop dur, je ne peux pas le supporter, c'est trop fort. c'est trop fort ce que je ressens. » c'est inquiétant, c'est intense, c'est passionné et ça te fait du mal et du bien. c'est une sensation incontrôlable. tu le veux, le désires plus que tout, mais tu as aussi peur de le perdre. est-ce que tu pourrais te contenter du normal? non vraiment pas. tu ne peux pas.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 22:37

Toutes ces choses qu’il ne pensait pas entendre un jour, Maona les lui dit et ça lui réchauffe le cœur de savoir que même la pire chose qui peut leur arriver, ne parvient pas à les séparer. Les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre sont au même point. Ils sont trop forts pour être étouffés. Eneko s’est demandé comment c’était possible qu’elle ait une si grosse emprise sur lui en si peu de temps, comment elle a réussi à le faire changer à ce point, parce qu’il n’était pas comme ça autrefois, il ne se connait pas dépendant de quelqu’un à ce point et ça lui convenait, jusqu’à ce qu’il tombe sur elle. « Je suis toujours là, Mao. Je ne te lâcherai que si tu ne veux vraiment plus de moi. » Lui aussi a besoin d’elle, terriblement. Il est dépendant de sa personne, ne peut pas tirer un trait sur ce qu’ils ont et si elle le lui demandait, il aurait vraiment du mal à le faire. Pour la première fois, il voit autre chose que lui, bien plus loin que son propre intérêt. Le sien, plutôt. « J’ai besoin de toi, moi aussi. » Elle n’a pas idée à quel point sa vie est devenue un calvaire depuis qu’ils n’ont plus aucun contact. Ou si, elle a bien une idée, puisqu’elle-même le vit, lui fait savoir que ces derniers jours ont été difficile. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Qu’il s’interroge, alors qu’il caresse sa joue avec son pouce, restant attentif et quand elle lui demande de monter avec lui, l’homme n’hésite pas une seconde, la soulève dans ses bras et la guide jusqu’à la porte de l’immeuble. Il ne veut pas la voir perdue, ni vide. Il veut revoir ce sourire qu’elle lui offrait il y a encore une semaine de ça, lorsqu’ils étaient tous les deux à Lyon, qu’ils vivaient selon leurs envies. Pendant qu’elle ouvre la porte avec son code, il la bloque contre celle-ci. « Je te l’ai dit, je ne suis pas raisonnable lorsqu’il s’agit de toi, de nous. » Il y a un « nous », maintenant. « Et ça m’est égal de savoir que ce que nous faisons c’est mal. Je ne me considère pas comme étant ton frère, de toute façon. » Sa mère ne s’est jamais occupée de lui. Pourquoi devrait-il penser à elle et à ce que pourraient penser les autres ? Il ne s’est jamais autant senti bien avec une femme que maintenant. Lorsqu’ils pénètrent dans l’immeuble, il appelle l’ascenseur qui arrive en quelques secondes et c’est le souffle rapide qu’il pose ses mains sur ses hanches en la poussant vers la paroi de la cabine. Les portes se referment derrière eux, ses lèvres atteignent les siennes avec fougue. Lui non plus, ne peut pas faire comme si de rien n’était, comme si tout ce qu’il y avait entre eux n’était qu’une petite passade, comme l’a fait savoir Anna. Eneko ne fait pas une crise de la trentaine passé. Il est tombé sous le charme d’une demoiselle de dix ans de moins que lui. « Tu me rends fou de toi, ça tu le sais ? » souffle-t-il, entre deux baisers, plus chaud encore que les précédents.


Dernière édition par Eneko Deribay le Lun 28 Mar - 23:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 23:08

« Je suis toujours là, Mao. Je ne te lâcherai que si tu ne veux vraiment plus de moi. » C'était bien ça le problème, tu ne voudras jamais te séparer de lui parce que tu le veux, n'importe quand n'importe où tant que c'est tout le temps. « ça n'arrivera jamais ça. » que tu finis par lui confier, parce que tu as tant besoin de lui que tu ne pourrais pas t'en détacher si facilement, pas en un claquement de doigt, même votre état, votre relation, votre lien de sang ne peut t'en défaire. peu de choses pouvaient rivaliser. « J’ai besoin de toi, moi aussi. » il a besoin de toi, besoin de toi en tant que femme, en tant que tel, besoin de toi et pas de quelqu'un d'autre. lui-même ne lui suffit plus, toi qui le voyais si imposant, si charismatique, si exigeant semble avoir été pris à son propre jeu, semble avoir été déformé par toi. toi la petite mao, toi la petite étudiante qui ne devrait pas se retrouver dans ses bras, là, maintenant. « Qu’est-ce que tu as fait ? » tu secoues la tête, doucement, de droite à gauche. tu ne veux pas lui dire maintenant, tu ne veux pas voir la fureur traversée ses yeux, ou même la peine. non, tu ne peux pas lui dire que tu as failli te laisser faire par un type dans un bar parce que tu pensais ne mériter que ça. tu ne peux pas lui parler de ce genre de choses maintenant parce qu'il n'a pas besoin d'entendre ça. a moins qu'il ne cherche réellement à savoir. tu lui proposes de monter chez toi. il t'entraîne à sa suite pour réponse. tu composes le code, tu te trompes une fois, perturbée par lui, par son contact qui t'a tant manqué. « Je te l’ai dit, je ne suis pas raisonnable lorsqu’il s’agit de toi, de nous.  Et ça m’est égal de savoir que ce que nous faisons c’est mal. Je ne me considère pas comme étant ton frère, de toute façon. » tu ne réponds pas, tu hoches la tête avant de vous précipiter vers l'ascenseur. à peine les portes s'ouvrent-elle qu'il te plaque contre le mur opposé. tu ne cherches pas à savoir où il te mène tant que tu le suis, tant que tu vas là où il est, tu te fiches pas mal de l'endroit. c'est alors que tu retrouves le goût de ses lèvres, que tu retrouves la fougue et la passion entre ses mains, entre ses caresses, entre ses gestes. tu revis. simplement. tu revis. « Tu me rends fou de toi, ça tu le sais ? » tu le sais de plus en plus, qu'il et fou de toi, tu le sens de plus en plus. doucement, la cabine s'arrête, les portes s'ouvrent sur un homme. tu te détaches immédiatement d'Eneko, dans un rire gêné. tu te cales dans le coin, contre le torse d'Eneko, jusqu'à ce que tu arrives à ton étage. ta main dans la sienne, tu l'emmènes avec toi, tu te dépêches de déverrouiller la porte d'entrée avant d'entrer et la refermer une fois qu'Eneko est à l'intérieur. tu regardes ton appartement .. il est ... il n'est pas normal, il est laissé pour compte, tu n'as pas fait le ménage depuis qu'il est venu, la vaisselle s'accumule, tu as même tes vêtements qui traînent de partout. « je ... je n'ai pas eu le courage de m'occuper de quelque chose. » que tu souffle doucement. tu t'avances vers lui, tu le fais reculer en avançant jusqu'à ce qu'il trouve le canapé sur lequel il s'assoit. tu montes à califourchon sur lui et plantes ton regard dans le sien. sans gêne. tu encadres son visage de tes mains. « je ne te considère pas non plus comme mon frère, on ne se ressemble en rien. je ne peux pas empêcher mon coeur de te réclamer, je ne peux pas m'empêcher d'avoir ce manque de toi. tu as pris une place si importante que tu es devenu mon oxygène Eneko. je suis désolée, d'être si expressive, mais j'ai eu le temps de penser ... beaucoup trop de temps, j'ai fais des choses horribles je ... je n'ai plus d'estime de moi-même sans toi et j'ai eu des pensées atroces ces derniers jours.  » tes lèvres se posent à la commissure des siennes, mais tu finis par te reculer, pour t'asseoir à ses côtés plutôt que sur lui. tu te poses en tailleur et tes mains viennes s'accrocher aux siennes comme pour garder irrémédiablement le contact. « je refuse de croire que c'est la fin. je ne peux pas m'y résoudre mais ... mais j'ai besoin de savoir pourquoi. pourquoi est-ce qu'elle m'a caché ça, pourquoi est-ce qu'elle t'a caché ça je ... Solange, elle m'harcèle, elle vient tous les soirs, sonner à l'interphone. je ... je ne sais pas quoi faire.  »
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyLun 28 Mar - 23:55

Le baiser s’arrête, net. Les portes s’ouvrent, Eneko croise les yeux d’un homme qui est surpris de trouver un couple si proche intimement, dans une cabine publique, mais il garde contenance, n’est même pas gêné de s’afficher. Il a juste profité d’une proximité qu’ils n’avaient pas eu depuis trop longtemps à son goût, à récupéré ce qui lui appartenait. L’inconnu, en revanche, semble être terriblement gêné et ça le fait presque sourire de sentir la tension qui règne. Il enroule un bras autour de Maona avec un naturel déconcertant, qui l’étonne toujours autant lorsqu’il se rend compte d’un geste qui est devenu si naturel à ses yeux et qu’il ne donnait jamais auparavant, sauf si on le lui demandait, mais elle n’a pas besoin de le lui demander. Arrivés à leur étage, il la suit jusqu’à chez elle, entre à l’intérieur, non sans cacher son étonnement. La dernière fois qu’il a laissé cet endroit, c’était rangé, propre, il n’y avait pas de vêtements qui traînaient partout. Ca n’a plus rien à voir. Ca s’assemble avec l’état dans lequel elle se trouve. Dans sa tête, c’est un vrai bazar, chez elle aussi. « Tu ne connais pas ce qu’un un lave-vaisselle, ça se voit. » dit-il, sur le ton de la plaisanterie. Il recule, parce qu’elle le guide, jusqu’au canapé où il s’assoit et pose ses mains sur ses jambes dès qu’elle se retrouve sur lui, la dévisage en remontant ses mains sur ses bras. Eneko est touché, sent qu’il a vraiment une place dans son cœur, dans sa vie et ça lui fait du bien de l’entendre. Les mots qu’elle prononce sont si forts, aussi bien positivement que négativement : son manque d’estime d’elle, ses pensées qu’il ne tient pas à imaginer. La perdre, la savoir loin de lui, c’est une chose. Qu’il lui arrive un truc grave, c’en est une autre. Il resserre avec tendresse ses mains, lorsqu’elle reprend, sur leur mère cette fois-ci. Doucement, il pose sa main sur son visage, effleure son nez, son front, ses joues, ses lèvres, comme s’il apprenait son visage par cœur, bien qu’il le connaisse déjà sur le bout des doigts, à force de l’avoir touché, regardé. « Je ne t’en veux pas d’être expressive, même si… Je ne suis pas habitué à tout ça. On ne m’a pas habitué à ça. La tendresse, l’affection, les mots doux… Les belles phrases. Je ne connais pas. Je suis à peine capable de prendre ma filleule dans mes bras. » avoue-t-il. « Et généralement, c’est elle qui vient après moi. » Comme la fois dernière où elle était en pleurs et qu’elle s’est réfugiée dans ses bras. Elle en avait eu besoin, il a été là pour la réconforter, mais il n’est pas toujours à l’aise avec ça. « Tu me changes, Maona. Tu me fais devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de meilleur que ce que je suis. » Ce n’est pas pour autant qu’il se sent être quelqu’un de bien, mais pour elle, il a envie de le devenir, de lui donner l’attention suffisante qu’elle demande, de se corriger un peu, de faire des efforts sur lui-même sur sa jalousie, sa possessivité, comme avec Gaël. D’apprendre à lui faire confiance, tout simplement. « Tu es une femme merveilleuse, n’en doute pas. » Ca lui brise le cœur de savoir qu’elle n’a plus aucune estime d’elle-même, ça le pousse d’autant plus à rester auprès d’elle, à ne pas baisser les bras, à envoyer balader toutes les normes qui peuvent exister. Il penche la tête en arrière, pour réfléchir. Réfléchir à Solange, à leur passé, à ce qui a pu la pousser à ne rien dire et il le sait. C’est quelque part dans sa mémoire. « J’étais gosse quand elle a perdu son job. Elle s’est retrouvée avec si peu de ressources pour m’élever que mon père a dû me prendre à sa charge et elle s’est peu à peu relevée. Le dernier souvenir que j’en ai, c’est un souvenir de mes douze ans. » Ca le met mal à l’aise d’en parler, de revenir là-dessus, mais il continue. « Je lui ai demandé de me reprendre. Il me semble qu’elle devait déjà fréquenter l’homme qui doit être ton père, je suppose. Sa vie recommençait, elle avait une nouvelle chance, une petite famille qu’elle avait envie de préserver, de nous, de ses erreurs du passé. Son ancienne vie n’était pas des plus simples. J’ai coupé les ponts avec elle ce jour-là. Voilà pourquoi elle ne t’a pas dit que j’existais, parce que je n’existe pas dans sa vie. Ca fait trop longtemps que nous nous sommes séparés. » Il a l’impression de ne pas compter, de ne jamais avoir compté même, mais il balaye d’un geste de la main cette histoire. « Ca n’a pas d’importance. » Ca en a, mais il s’efforce d’ignorer. C’est plus facile. « Tu n’as qu’à la contacter. » Il lui en veut, c’est certain, mais il sait aussi que pour Maona, elle a été à la hauteur. Il caresse tendrement sa jambe, puis dépose un baiser sur le coin de ses lèvres. « Appelle-la. Elle a été là pour toi. Mon histoire n’est pas la tienne, même si ça nous pose problème aujourd'hui. » Ca lui coûte de dire ça, alors qu’il la déteste, mais il prend sur lui, parce qu’il pense à la petite femme dont il ne peut plus se passer.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 0:17

« Je ne t’en veux pas d’être expressive, même si… Je ne suis pas habitué à tout ça. On ne m’a pas habitué à ça. La tendresse, l’affection, les mots doux… Les belles phrases. Je ne connais pas. Je suis à peine capable de prendre ma filleule dans mes bras. Et généralement, c’est elle qui vient après moi. » alors come ça, il a une filleule ? tu prends l'information, doucement, que tu gardes dans un coin de ta tête. « Tu me changes, Maona. Tu me fais devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de meilleur que ce que je suis. Tu es une femme merveilleuse, n’en doute pas. » tu le regardes, tu caresses doucement sa joue. « tu es quelqu'un de bien Eneko, n'en doute pas, tu es quelqu'un de bien avec moi, je ne pense pas te changer, je pense que tu es comme ça mais que tu ne t'en rends pas compte. je t'ai toujours vu comme ça, depuis le début. » que tu lui souffles doucement, avant de te confier sur ta mère. ta mère, qui se trouve être votre mère. cette personne que tu pensais connaître et qui pourtant, te cache des choses énorme, te cache ta famille, même si au fond de toi, tu as envie de la remercier de ne pas te l'avoir dis, parce que sinon, tu n'aurais jamais connu ça, tu n'aurais jamais connu Eneko sous cet angle, tu n'aurais jamais ressenti ces choses formidables. « je ne suis merveilleuse qu'à tes yeux, je n'étais pas merveilleuse devant les types du bar, je n'étais qu'une âme perdue et bien trop fragile pour se défendre. » tu lui avoues doucement la vérité, petite dose par petite dose. « J’étais gosse quand elle a perdu son job. Elle s’est retrouvée avec si peu de ressources pour m’élever que mon père a dû me prendre à sa charge et elle s’est peu à peu relevée. Le dernier souvenir que j’en ai, c’est un souvenir de mes douze ans. Je lui ai demandé de me reprendre. Il me semble qu’elle devait déjà fréquenter l’homme qui doit être ton père, je suppose. Sa vie recommençait, elle avait une nouvelle chance, une petite famille qu’elle avait envie de préserver, de nous, de ses erreurs du passé. Son ancienne vie n’était pas des plus simples. J’ai coupé les ponts avec elle ce jour-là. Voilà pourquoi elle ne t’a pas dit que j’existais, parce que je n’existe pas dans sa vie. Ca fait trop longtemps que nous nous sommes séparés. » tu prends les informations, tu prends ce qu'il dit à la lettre, tu découvres une autre facette de ta vie, de la vie de ta mère, quelque chose que tu n'avais jamais pensé. quelque chose que tu n'aurais jamais imaginé. « ce n'est pas en dissimulant une partie de sa vie qu'elle aurait pu faire des choses meilleures ... » « Ca n’a pas d’importance. Tu n’as qu’à la contacter. Appelle-la. Elle a été là pour toi. Mon histoire n’est pas la tienne, même si ça nous pose problème aujourd'hui. » tu approches tes lèvres des siennes. tu ne peux pas l'appeler, tu ne peux pas faire ça, parce que ... parce que l'appeler ça voudrait dire donner des explications, parler d'Eneko, ça voudrait dire mettre au placard votre relation inacceptable et ça, tu ne peux pas. « je ne peux pas faire ça, je ... si je fais ça, elle aura une place danc ma vie, sauf que cette place ne peut pas être partagée, je ne pourrai pas te voir toi, et la voir elle. je ne peux pas me partager en deux, et .. et j'ai besoin de toi. oui, elle a été là pour moi, toujours, trop mais elle m'a menti, elle a caché sa famille, qui me dit qu'elle ne compte pas refaire la même chose avec moi. je ne veux pas te perdre toi. » oui, tu serais prête à choisir Eneko à la place de ta mère, c'est injuste, peut-être même un coup de tête, quelque chose comme ça. « je ... j'ai peur ... parce qu'elle n'acceptera jamais ce qu'on fait, elle ... elle a beaucoup de contrôle sur moi, elle a toujours eu beaucoup de contrôle sur moi. comme tu en as sur moi, malgré moi, malgré toi. je ... pourquoi est-ce que la vie est si compliquée ... pourquoi ... il faut que je contacte mon père, je pense qu'il pourra m'éclairer sur la situation, plus que ma mère je ... tu le connais ? mon père ? »

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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 1:47

Il n’en est pas convaincu, mais il apprécie ce qu’elle essaie de lui faire comprendre. Il est touché qu’elle puisse penser du bien de lui, alors qu’il pense tout le contraire et au fond, ça lui importe peu, tant qu’il voit de la lumière dans ses yeux lorsqu’il les croise. Que le reste du monde le juge pour toutes les mauvaises choses qu’ils sont en train de faire, ça lui est égal ça aussi, parce qu’il a trouvé la personne avec qui se sentir bien, une personne qui a bien plus d’importance que lui. Il ne vit plus seulement pour lui, mais pour eux, parce qu’elle aussi, c’est son oxygène. « Non, je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas tendre, je ne suis pas affectif, je ne laisse pas passer la femme qui partage ma vie avant le travail. Je ne fais pas toutes ces choses que je fais avec toi. Je me découvre une nouvelle facette et c’est grâce à toi. Je ne sais pas comment te dire à quel point tu es en train de m’apporter quelque chose de nouveau dans ma vie, quelque chose que personne avant toi n’avait pu ou su faire. Je n’arrive même pas à comprendre comment tu as pu voir ce que tu vois là au tout début tant je me sens différent, là, maintenant. » C’est en partie parce que son cœur bat plus que de raison. Il s’est embarqué dans leur relation, tête baissée, d’abord en pensant qu’il s’agissait d’une attirance physique, que c’était très fort, très intense, mais il a appris à la découvrir. Elle s’est confiée à lui, lui a ouvert son cœur qu’il ne pense toujours pas mériter, mais dont il prend tout de même la clé, parce qu’il sent malgré tout qu’il est le seul à pouvoir combler ce vide qu’elle ressent sans lui, ce vide qu’il souhaite remplir en étant à la hauteur de ce qu’elle peut espérer. Quelque chose de vrai. Quelque chose que ces gars qui traînent dans les bars à en devenir ivre ne pourront pas lui apporter. « Tu as terminé dans un bar ? » demande-t-il, inquiet. « Ils t’ont fait quelque chose ? Ils t’ont touché ? » Il a peur. Peur de ce qui pourrait lui être arrivée sans lui, peur qu’on ait pu lui faire du mal. Il espère que non, qu’ils se sont contentés de partir, après l’avoir observé sombrer pendant quelques minutes et il s’en veut de ne pas avoir été là pour elle à ce moment. Eneko hausse les épaules. Il n’en sait rien de comment elle voyait les choses, sa mère, il ne sait pas ce qui s’est passé dans sa tête et il n’a pas envie de savoir, d’avoir la moindre explication. Tout ce qu’il voit, tout ce qu’il sait, c’est qu’elle a laissé un gamin qui était en besoin d’elle, qui avait besoin d’aide pour se sortir d’un enfer dans lequel son père l’avait gentiment convié, sans même le vouloir, ni sans s’en être rendu compte. Cette femme n’est rien pour lui. Mais elle est beaucoup pour Mao. Eneko fait disparaître le peu de distance qu’il y a entre leurs lèvres pour lui voler un baiser qui lui est nécessaire pour continuer. « Est-ce que tu es en train de me dire que tu me choisis moi ? » Ce n’est pas ce qu’il demandait. Ca le surprend. Personne encore ne l’avait choisi, pas comme ça, ou seulement par défaut. Il baisse les yeux sur leurs mains liées ensemble, ne sachant pas comment elle prendrait cette affaire, ce qu’elle pourrait dire. Il ne connait pas cette facette de leur mère. Lui a eu que les mauvais côtés. Si c’était pour lui, elle le laisserait vivre sa vie sans s’en mêler, mais c’est tout le contraire avec Maona. Elle l’envahit. Eneko effleure ses lèvres de ses doigts, qui glissent jusqu’à son cou, alors qu’il cherche les bons mots. « J’aimerais que ce soit plus simple, je t’assure. » Tout est compliqué, depuis le début. Son mariage, maintenant ça. Leur relation n’a jamais été très simple. Il s’inquiéterait si jamais elle le devenait. « Je ne le connais pas, non. Je ne connais pas son nouvel entourage. Elle n’a jamais souhaité vous présenter à nous, tu sais. Je ne suis même pas certain que mon propre père le connaît. » Peut-être que oui, il est nettement moins rancunier qu’il ne l’est. Leur relation est différente de celle qu’Eneko a avec Solange. « Tu voudrais lui parler de tout ça ? De nous deux ? De moi ? » Ca le déstabilise. Eneko n’est pas vraiment l’homme qu’un père apprécie.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 19:41

« Non, je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas tendre, je ne suis pas affectif, je ne laisse pas passer la femme qui partage ma vie avant le travail. Je ne fais pas toutes ces choses que je fais avec toi. Je me découvre une nouvelle facette et c’est grâce à toi. Je ne sais pas comment te dire à quel point tu es en train de m’apporter quelque chose de nouveau dans ma vie, quelque chose que personne avant toi n’avait pu ou su faire. Je n’arrive même pas à comprendre comment tu as pu voir ce que tu vois là au tout début tant je me sens différent, là, maintenant. » tu le regardes, intensément, parce que tu ne le comprends pas, mais ce n'est pas ça que tu retiens.  ce que tu retiens, c'est qu'il se sent différent avec toi, qu'il se sent meilleur. c'est ça que tu retiens et qui accapare tes pensées parce que tu as du mal à réellement le comprendre. tu n'es pourtant pas magicienne, et tu n'as absolument rien fait pour le changer lui. non, toi, tout ce que tu voulais, c'était qu'il te regarde toi mais avec un regard différent de celui qu'il peut porter sur les autres femmes. c'était tout ce que tu voulais de sa part. tu n'as pas cherché à obtenir plus, pas comme lui à tenté de le faire avec toi. « je t'ai toujours vu ainsi.  » tu lui fais comprendre, par ces quelques mots que tu n'es pas totalement en accord avec ce qu'il dit tu n'es pas totalement réceptive parce que d'après toi, il a toujours été comme ça, il ne s'en rendait juste pas encore compte. « Tu as terminé dans un bar ? Ils t’ont fait quelque chose ? Ils t’ont touché ? » tu presses un peu plus fort sa main dans les tiennes, comme pour le rassurer, mais aussi le mettre en garde, tu ne souhaites pas qu'il s'énerve, mais tu vas être honnête, tu vas lui raconter. « peut-être même plusieurs, je ne tiens plus la vodka comme avant je ... on m'a touché, oui, j'ai de vagues souvenirs Eneko, ne t'énerve pas, je vois dans tes yeux que tu t'énerves. je ne dis rien si tu deviens furieux, je ne veux pas que tu sois furieux contre moi. je suis désolée, j'étais ... je n'étais pas moi-même.  » finalement, tu optes pour les excuses, parce que tu vois cette couleur sombre se former dans ses pupilles, une couleur que tu as déjà vu lorsque vous étiez à lyon, une couleur qui te terrifie. « Est-ce que tu es en train de me dire que tu me choisis moi ? » ses lèvres trouvent les tiennes, furtivement, comme pour se donner du courage, comme pour te donner du courage. « c'est une éventualité.  » que tu murmures, limite honteuse de faire un telle choix, limite honteuse de le préférer à celle qui t'a élevé. « je ... j'ai honte tu sais parce que je n'ai pas eu la même mère que toi, j'ai eu une solange différente mais .. mais elle a toujours été étrange. je .... toi, tu ne m'as pas menti.  » que tu finis par conclure, n'étant pas rassurée dans la tournure du monologue, légèrement désespérée devant l'idée de devoir choisir car peut-être que finalement tu en serais incapable. au fond. « J’aimerais que ce soit plus simple, je t’assure. Je ne le connais pas, non. Je ne connais pas son nouvel entourage. Elle n’a jamais souhaité vous présenter à nous, tu sais. Je ne suis même pas certain que mon propre père le connaît. Tu voudrais lui parler de tout ça ? De nous deux ? De moi ? » tu hoches doucement la tête, de haut en bas, avant de formuler tes pensées.  « je ne comprends pas comment elle a pu faire ça.  » pourquoi elle t'a caché toi, et ton père à sa famille, pourquoi elle vous a éloigné comme ça d'une situation pourtant merveilleuse. dans ta tête, la réponse germe doucement mais sûrement. elle a tout simplement honte de toi, assez honte pour te cacher, assez honte pour t'emprisonner dans sa tour de fer, loin de tout ce qui pourrait t'ouvrir les yeux. tu ne comprends pas ce que tu as pu fair. alors tu te lèves, doucement, tu coupes le contact avec Eneko et tu vas chercher deux verres propres que tu dégotes difficilement.  « tu veux boire quelque chose ? et pour ta gouverne, je n'ai pas de lave-vaisselle.  » que tu finis par lui dire, revenant sur le début de la conversation, sans prévenir. toi, tu sais de quoi tu as besoin, tu sais à quoi tu tournes en ce moment, tu sais ce qui te manque. la vodka. irrépressiblement. « j'aimerai lui parler ... j'aimerai lui parler pour comprendre. pour qu'il m'éclaire, qu'il m'explique, parce que j'ai confiance en lui, je sais qu'il ne me mentira pas. je sais que si je lui demande, il me dira la vérité sans tourner autour du pot. Je sais qu'il ira à l'encontre de ma mère pour moi, parce qu'il m'aime et qu'il veut le meilleur pour moi.  » oui, ton père, c'est tout pour toi. tu l'aimes irraisonnablement. « je n'irai peut-être pas jusqu'à lui parler de toi, je veux dire ... de nous deux, parce que ce qu'il pense de moi est trop important et je ne supporterai pas que son regard change. mais je lui parlerai de toi, comme ce frère caché dont je n'avais pas connaissance, au moins pour savoir s'il était au courant.  » tu lui sers alors un verre, d'eau comme il t'a demandé, et tu te sers un verre de vodka. tu évites son regard désapprobateur avec talent avant de te rasseoir sur le canapé. « j'en ai besoin  » que tu réponds à son regard.

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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 20:43

« Tu as vu quelque chose que personne n’avait vu, dans ce cas. » Pas même lui. Pas même Anna. Il n’a pas le souvenir d’avoir eu des conversations si poussées. Elle ne le connaît pas vraiment, au fond, puisqu’il lui a fait savoir ce qu’il voulait bien dire et Anna n’a pas cherché plus loin, bien qu’elle ait été déçu, à plusieurs reprises, de ne pas en savoir plus sur son passé, sur lui. Elle pense même que sa mère est décédée, c’est pour dire. C’était plus facile pour Eneko de passer à autre chose, de ne pas constamment revenir sur le sujet. Solange est morte dans un accident de la route et il en a souffert gamin, ça s’est arrêté là. La vérité est bien différente, douloureuse… Et elle revient comme un cheveu sur la soupe. Ils se prennent tous les deux une bourrasque en plein visage. Son inquiétude se transforme peu à peu en colère lorsqu’elle fait preuve d’honnêteté. Il imagine des hommes s’approcher d’elle, la draguer, flirter ouvertement, sans passer par quatre chemins. Il souffle, d’exaspération, essaie de garder son calme en détournant ses yeux, fixant le mur. Il ne revient pas sur le sujet pour le moment, l’arrête même, le temps que sa colère s’apaise, même s’il aimerait en savoir plus, évidemment. « Je ne te demande pas de choisir. Je ne souhaite pas être celui qui t’éloigne d’une personne que tu aimes. » Evidemment, il aimerait mieux qu’ils n’en parlent pas énormément, qu’elle ne lui parle pas toujours de leur mère, du fait qu’elle s’est encore montrée très excessive avec elle, beaucoup trop passionnée, trop étouffante, parce qu’il n’a pas eu tout ça et que mine de rien, il l’envie, de l’avoir eu près d’elle, si présente. Il est ravi pour Maona, évidemment, parce qu’il aurait été peiné qu’elle ait connu le même sort que lui et quelque part, il se sent reconnaissant envers Solange d’avoir changé, de ne pas lui avoir fait le même mal qu’à lui. Mais ça le détruit de savoir qu’elle s’est montrée plus à la hauteur avec sa nouvelle famille, que la leur, qu’elle a laissé de côté. « Mais je suis touché d’être ton premier choix. » Bien plus qu’elle ne peut le penser. Il est important à ses yeux, il le sent. Eneko caresse tendrement son visage, en l’écoutant, peiné qu’elle se sente si honteuse. Il aimerait qu’elle ne le soit pas, mais il comprend sa situation compliquée. « Je pense qu’elle était trop attachée à ce qu’elle construisait pour le gâcher. Du moins, c’est comme ça que je l’ai ressenti. » Et il l’a mal vécu. Eneko hausse les épaules, incapable d’analyser correctement la situation, trop impliqué, trop concerné. Il la suit des yeux lorsqu’elle se lève, lui demande un verre d’eau en réponse. Il ne sait pas si son père pourra lui donner toutes les réponses. Est-ce qu’il est au courant, déjà ? Est-ce qu’elle lui a parlé de son ancienne vie ? Il n’en est pas convaincu, mais Solange n’a cessé de le surprendre ces derniers temps, alors pourquoi pas ? « Alors parle-lui. Parle-lui de ce qui se passe. De moi, en tant que… frère. » Il soupire. Ce statut, il ne l’aime pas, il le dérange. Etre présenté comme frère, ça ne lui plaît pas, mais elle n’a pas besoin de le présenter autrement et lui n’a pas envie de les détruire plus. « Tu comptes lui en parler quand ? » demande-t-il, en la voyant réapparaître avec son verre et le sien. Un verre alcoolisé, un verre de vodka. Eneko n’aime pas quand elle boit, surtout quand elle boit trop et qu’il n’est pas là pour garder un œil sur elle. Ca le ramène aussitôt à ce qu’elle lui disait plus tôt. Il saisit son verre, la regarde avec un air réprobateur. « Je n’aime pas quand tu bois. » C’est nouveau, depuis qu’il sait qu’elle n’était pas dans un très bon état, qu’elle n’était plus si consciente que ça il y a quelques jours. Quand il sent qu’il est suffisamment calme pour prendre la parole, il demande : « Comment on t’a touché ? » C’est sec, c’est plus fort que lui. Il ferme les yeux, expire fort, et penche la tête en arrière, la laissant tomber sur le dossier du canapé. C’est tellement facile de s’énerver, surtout sur un sujet comme ça. Il n’aime pas voir les hommes rôder autour d’elle et de savoir qu’ils ont profité de son taux d’alcoolémie, ça le rend furieux, mais il prend sur lui, resserre ses doigts sur son pantalon noir. « Raconte-moi. » Qu’il demande, plus doucement. Il se demande comment il arrive à faire ça, alors qu’il est en train de bouillir de l’intérieur.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 21:05

« Je ne te demande pas de choisir. Je ne souhaite pas être celui qui t’éloigne d’une personne que tu aimes. » est-ce que tu aimes ta mère ? oui, bien sûr, bien sûr que tu l'aimes, énormément, plus que tout. c'est ta mère, c'est une personne très importante à tes yeux et elle a toujours été là, malgré tout. mais maintenant qu'eneko rentre dans l'équation, tu ne sais pas tellement quoi penser, tu ne sais pas tellement quoi faire, parce que tu as juste l'impression qu'il t'accapare toute entière, qu'il prend ton âme et l'enferme entre ses doigts. « je sais, je sais bien, mais ... mais tu comprends la situation.  » par là, tu entends le fait qu'il ne l'apprécie pas, tu entends le fait qu'elle l'ait caché, tu entends aussi le fait que votre relation ne serait en rien approuvée par ta .. votre mère. elle ne serait pas approuvée, elle serait jugée, peut-être même dénoncée, t'en sais trop rien. tu as comme l'impression que les deux personnes sont totalement incompatibles. « Mais je suis touché d’être ton premier choix.  Je pense qu’elle était trop attachée à ce qu’elle construisait pour le gâcher. Du moins, c’est comme ça que je l’ai ressenti. » il est plus que ton premier choix, il est tout. une grosse partie de toi-même. il est le feu qui te brûle, il est l'eau qui te tient en vie. mais ça, ça tu te le garderas bien de lui dire, tu as ouvert une porte de ton coeur, mais pas encore la totalité. « Alors parle-lui. Parle-lui de ce qui se passe. De moi, en tant que… frère.  Tu comptes lui en parler quand ? » le mot frère te monte à la tête, l'encercle, jour avec comme si tu n'étais qu'une poupée de chiffon. tu ne résistes pas à l'envie de souffler en entendant ce mot, tu te crispes irrémédiablement, parce que tu ne veux pas l'entendre, pas de sa bouche, tu as trop de mal à le supporter. « le plus tôt possible avant que je n'implose de l'intérieur à cause de toutes ces questions. je te dirai, quand j'aurai eu le courage de l'appeler.  » tu lui souris, tendrement avant de te rendre compte que ce n'est pas les questions qui vont imploser, mais c'est ce mal qui te ronge de l'intérieur qui va te mener à ta perte. alors tu reviens, avec son verre, et le tien. « Je n’aime pas quand tu bois. » tu hausses doucement les épaules, mais tu t'en fiches pour le coup, de savoir ce qu'il pense quand tu vois. « et moi, je n'aime pas quand tu es marié.  » c'est franc, c'est direct, c'est simple. c'est une réponse trop simple, trop facile à éjecter. mais tu l'as fait, parce qu'il a voulu retirer ce qui t'aide à tenir. alors tu laisses le liquides descendre, entement, dans ton organisme. « Comment on t’a touché ? » ça claque à tes oreilles, ça râpe, c'est acide, ça te fait mal et en même temps non. il revient sur le sujet, certainement parce que tu as sorti ton verre, certainement parce que les effluves d'alcool lui rappelle que tu as vu, et que tu as finis dans un bar. quoique tu as peut-être d'abord commencé dans le bar. quelque chose comme ça, dans n'importe quel sens.  « Raconte-moi. » ses doigts se crispent, tu le vois. il te semble pourtant si calme en cet instant. c'est fou. tu poses ta main libre sur la sienne, pendant que l'autre s'affère à garder ton verre bien droit. « tu ... tu es sûr que tu veux savoir ? » que tu souffles doucement, il hoche la tête pour toute réponse. « je ... je ne sais pas si c'est une bonne idée ...  » il insiste, évidemment, alors tu prends sur toi. « bon d'accord ... je .. je suis allée au bar, parce que je n'avais pas d'autre endroit où aller, parce que mon appartement me rappelait trop ... toi. simplement. alors j'ai bu. et j'ai encore bu. j'ai parlé aussi je crois, au barman, de ce qui m'arrivait. et puis ... et puis il y a ce type qui est venu se poser à côté de moi, au comptoir. il n'a pas été désagréable, jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. il voulait .. me tenir compagnie, d'après ses mots, puis ... puis j'ai senti sa main sur ma cuisse. » tu prends une gorgée de courage, une gorgée d'alcool. « je ... j'ai sursauté mais je n'ai rien dit. je n'ai rien pu dire parce qu'il y avait cette voix qui me disait que je ne méritais que ça. » tu baisses le regard honteuse. « alors il a continué. il a continué à remonter sa main sur ma cuisse. il allait beaucoup trop haut, je ne voulais pas et .. et le barman est intervenu, sans lui je pense que ... ça aurait mal fini. sauf que je ne pouvais pas rester là, dans ce bar, et je ne marchais pas vraiment droit. alors le barman m'a proposé de me raccompagner chez moi. je ne voulais pas lui dire où j'habitais, j'ai menti et j'ai fini chez lui. » tu t'arrêtes le temps qu'il accumule les informations. le temps qu'il parle, dise quelque chose; tu sens sa colère monter. va-t-il s'énerver contre toi ? tu serres ton verre, le porte une nouvelle fois à tes lèvres, et tu le finis. simplement.
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MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 21:58

Eneko la comprend. C’est délicat, pour tous les deux. Il imagine que si leur mère venait qu’à apprendre leur relation, si Maona venait à lui apprendre qu’elle s’était rapprochée de lui, plus que de raison, elle désapprouverait pour plein de raisons. Déjà, parce que ce n’est pas moral, qu’un frère et une sœur ne peuvent pas faire ce qu’ils font, ne faire plus qu’un, ressentir des choses plus forte que deux membres de la même famille. Et ensuite parce qu’elle lui a prouvé, de par son abandon, qu’elle ne le pensait pas à la hauteur de ce qu’elle était. Il n’est rien à ses yeux et Solange tient tellement à sa fille, qu’elle ne serait forcément pas d’accord pour qu’ils se fréquentent. Ca la mettrait dans une mauvaise position. Elle a sans doute rêvé pour sa fille qu’elle rencontre un homme bon, qui prenne soin d’elle… Et il veut prendre soin d’elle, bien sûr… Mais ce ne sera jamais le gendre idéal, qu’elle a sans doute toujours voulu pour Maona. Ce ne sera jamais un homme avec qui elle s’entendra, tant il la déteste, tant il a envie de lui crier dessus, de lui faire mal, avec tous les mots blessants qu’il a sur le cœur et qu’il n’a jamais pu sortir. Eneko ne souhaite pas lui demander de faire un choix, mais il sait que s’il ne le fait pas, Solange serait prête à le lui imposera. Parce que ce n’est pas normal. Il y réfléchit au fur et à mesure que ça lui vient, essaie de trouver une solution. Se cacher, encore, ça commence à le rendre impatient. Il n’est même pas certain que son père puisse vraiment tout comprendre, mais elle le connait, elle sait comment il pourrait réagir et il ne désire qu’à lui faire confiance. Eneko presse doucement sa main, hoche la tête. Les problèmes restent dans son esprit, ne sortent pas. Les solutions ne se battent pas au portillon et les choses ont du mal à devenir claires, lorsqu’elle boit son verre. Sa mâchoire se crispe. « C’est un reproche que tu me fais ? C’est une situation temporaire, Maona. » lâche-t-il, durement, avant qu’il n’acquiesce. Oui, il veut savoir. Il veut tout savoir, dans les moindres détails, pour tout connaître, comme s’il avait été sur les lieux, bien que se connaissant, il sait très bien qu’il aurait mis un terme à la situation avant même que ça n’aille plus loin qu’un mot de travers. « Mao. » l’interpelle-t-il, autoritaire, l’incitant à raconter. Le récit commence. A force qu’elle raconte, le regard d’Eneko devient plus sombre, ses mains se resserrent sur le canapé. Il aurait préféré qu’elle reste dans cet appartement qui lui rappelait lui, même s’il comprend ce qu’elle a pu ressentir pour l’avoir lui-même ressenti en entrant dans son bureau, en y restant des heures… Et dans cette salle de pause. Même l’entrée des toilettes pour femmes lui rappelaient elle, leur dispute, la fois où il a pris la décision de faire des efforts avec Gaël. Il imagine la main de cet homme qu’il ne connait pas, qui s’est permis de la toucher, comme il n’aurait pas dû faire. Cette même main remonter le long de sa cuisse. Son si peu d’estime d’elle. Et ce barman qui s’ajoute à l’addition, comme si ce n’était déjà pas assez. C’en est trop. « Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre vous ? » Oui c’en est trop, mais il a besoin de savoir. Il attrape subitement le verre qu’elle tient dans la main, qui est vide. « Pourquoi tu t’infliges ça ? » Il le pose, brutalement, sur la table. Il n’aime pas lorsqu’elle boit, lorsqu’elle se noie dans l’alcool pour aller mieux, pour prendre les choses plus simplement. « Tu n’as pas eu assez de cette nuit pour boire à ne plus pouvoir repousser un homme ? Ce n’est certainement pas en buvant que la situation s’arrangera. » Eneko est violent dans ses propos ; ce qu’il a entendu, ça le met hors de lui, bien qu’il tente de garder plus ou moins contrôle sur lui, ça se remarque dans ses yeux, qu’il ne nage pas dans l’euphorie. « Je préfère mille fois que tu m’appelles, plutôt que tu termines dans un bar à te rouler par terre. Enfin, Mao, tu imagines ce qui aurait pu se passer ? Tu imagines un instant ce qui aurait pu t’arriver ? » Il pose sa main sur sa nuque, plante ses yeux dans les siens. Il est inquiet pour elle. « Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. » Il tient trop à elle pour ça. Il ne le supporterait pas.
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(Maona) Tu me manques _
MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 22:32

« C’est un reproche que tu me fais ? C’est une situation temporaire, Maona. » est-ce un reproche . oui et non. plutôt de l'auto-défense, plutôt la seule chose qui a osé traverser ton esprit, plutôt l'unique chose qui a eu te sauver, la seule chose que tu as su dire et que tu as osé dire surtout. puis temporaire, certes mais belle et bien réalité. présente, dérangeante, omniprésente. temporaire mais dans ton esprit, temporaire mais chez lui. temporaire mais beaucoup plus officielle que ce que vous faites vous. puis, en y réfléchissant, vous ne serez jamais officiels, vous ne pourrez jamais l'être, pas avec cette relation que vous entretenez, pas comme vous le faites, tu le sais, tu le sens, et ça te dérange. forcément. tu lui racontes alors, tu lui parles, lui expliques la situation parce qu'il a besoin de l'entendre. du moins, il veut l'entendre mais n'en a pas forcément besoin. pas à ton avis. il pourrait simplement fermer les yeux, mais peut-être que son imagination est bien pire que la réalité. c'est ce qui te pousse à parler. ça, et ses réprimandes, évidemment. « Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre vous ? » tu secoues la tête négativement. « il m'a écouté, j'ai paniqué, il m'a laissé son lit, a dormi sur le canapé et au petit matin, je me suis éclipsée.  » est-ce que ça te sauve, est-ce que ça t'empêche de sombrer dans le dégoût de sa part ? tu ne sais si c'est de la colère ou de la tristesse, de la peine ou du refus que tu peux lire en lui. « Pourquoi tu t’infliges ça ? » qu'il te demande en te prenant ton verre. vide. tu t'en fiches il est vide; et c'est bien ça le problème, tu t'en fiches parce qu'il est vide. ça ne te fait rien, qu'il soit sec, brutal, ou quoique ce soit. non, ça ne te fait rien, parce que ton verre est vide. « Tu n’as pas eu assez de cette nuit pour boire à ne plus pouvoir repousser un homme ? Ce n’est certainement pas en buvant que la situation s’arrangera. » qu'est-ce qu'il en sait ? il a essayé ? il a tenté pour voir ? parce que toi, le temps d'une soirée, tu as oublié, tu l'as oublié, tu as oublié que ce que tu faisais était mal, tu as oublié le temps de quelques heures que tu étais maudite et que tu n'en sortirais pas indemne de cette relation. tu as oublié, et ça t'a fait un bien fou, de juste passer à côté sans t'y attarder, un bien nécessaire, tu sais que tu en as besoin pour vivre. « Je préfère mille fois que tu m’appelles, plutôt que tu termines dans un bar à te rouler par terre. Enfin, Mao, tu imagines ce qui aurait pu se passer ? Tu imagines un instant ce qui aurait pu t’arriver ? Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. » ses yeux dans les siens, tu imagines tout ce qu'il aurait pu t'arriver mais .. est-ce que c'est plus grave que coucher avec ton frère ? tu ne penses pas, non, ça n'aurait pas été plus grave, finalement, alors qu'est-ce qu'il attend que tu dises ? que tu regrettes. parce que tu regrettes. évidemment. tu ne veux pas le froisser, tu ne veux pas qu'il s'énerve contre toi. « je ... j'ai pas réfléchis. je suis désolée Eneko, vraiment, si je te l'ai dis, c'est parce que je ne veux rien te cacher, parce que je ne veux pas que tu penses que je te cache des choses.  » tes mains attrapent doucement son visage, et pour te sortir de cette situation, tu poses tes lèvres sur les siennes, comme pour lui faire oublier tes mots précédents, comme pour te faire oublier que tu réclames un nouveau verre. que tu en as besoin. « qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? pour te calmer ? je vois bien que tu es en colère et .. et je ne voulais pas te voir pour que tu me reproches des choses, je voulais te voir parce que tu me manquais. énormément. » tellement que ça en ait pas normal. tellement que tu ne peux plus avancer sans lui. tellement que tu as besoin d'un verre plein, bien trop souvent.
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(Maona) Tu me manques _
MessageSujet: Re: (Maona) Tu me manques   (Maona) Tu me manques EmptyMar 29 Mar - 23:14

Ca le rassure, soudainement, de savoir qu’il ne s’est rien passé entre eux. Il n’aurait peut-être pas dû l’interroger à ce propos, lui faire plus confiance, mais il avait besoin de l’entendre lui dire qu’entre cet homme qui l’a hébergée, et elle, il n’y avait rien eu, que l’alcool n’avait pas suffit à ce qu’elle se laisse aller dans les bras d’un autre. Il n’aurait pas aimé, déjà qu’il n’aime pas qu’un homme s’intéresse de trop près à elle, là, ça aurait été la goutte d’eau. Mais il est toujours d’avis qu’il aurait pu lui arriver n’importe quoi à cette soirée, qu’elle aurait pu tomber sur quelqu’un de malhonnête, malsain, qui ne lui veut pas que du bien. Il imagine le pire, même s’il ne s’est pas passé, même si elle s’en est sorti sans qu’on la salisse. Pourtant, il sent que c’est déjà le cas, que leur relation est en train de la détruire, de par l’interdit. Leur lien familial va au-delà du mariage. C’est pire que tout. Eneko se calme, peu à peu, parce que les raisons pour lesquelles elle lui a tout avoué, ça le touche et il est conscient qu’à force de se mettre en colère, il l’encourage à lui cacher des choses, alors il se détend, doucement, sûrement, hoche la tête pour lui dire qu’il a compris le message. « Je ne veux pas que tu me caches des choses, mais comprends-moi… C’est difficile de ne pas réagir au quart de tour. » Quand il entend ça, il a juste envie de se lever, d’aller retrouver ce type qui lui a manqué de respect, qui a profité de sa vulnérabilité, pour aller lui faire comprendre que ce n’est plus à faire, qu’il ne doit même pas poser ses yeux sur elle. Mieux, qu’il doit baisser les yeux lorsqu’il la croise dans les rues. Mais il ne le connait pas, ne sait pas à quoi il ressemble et ce n’est pas le moment de péter un câble, alors il se détend, comme il peut, en l’observant, elle qui semble être suffisamment mal pour qu’il en rajoute. « Je tiens à toi et je ne supporterai pas qu’on puisse te faire du mal, est-ce que tu comprends Mao ? Alors s’il te plaît, ne te mets plus en difficulté volontairement. » Pas quand il n’est pas là. Il espère cependant que ça ne se reproduira plus, qu’elle n’ira pas au-delà d’un ou deux verres lorsqu’elle sortira. Et qu’elle ne sera évidemment pas seule, attablée au comptoir d’un bar. Il dépose un baiser sur chacune de ses mains, puis les prend dans les siennes, la tirant doucement vers lui, jusqu’à ce qu’elle se retrouve sur ses genoux. « Promets-moi que ça n’arrivera plus. » Il la voit aller mal, s’inquiète que ça empire. Il n’est pas habitué à cette image, qu’elle est en train de lui donner. Eneko aimerait faire plus, mais il ne peut pas changer ce qui est fait. « Est-ce que je peux avoir confiance en toi ? » Il ne demande que ça, pouvoir avoir confiance en elle, les yeux fermés, conduire à l’aveugle en étant guidé par le son de sa voix. Comme pour lui donner un peu de lumière dans l’obscurité, il se confie : « Gaël m’héberge en ce moment. » Tendrement, il caresse ses cuisses d’une main, puise passe l’autre dans son dos, sous son haut. Son pouce longe sa colonne vertébrale, à plusieurs reprises. « Ca fait quelques jours que je ne vois plus Anna. » Il est encore marié, mais il n’a jamais autant voulu leur séparation que maintenant et si ce n’est pas fait officiellement, ça l’est officieusement. Eneko place son index en-dessous de son menton, l’obligeant à le regarder dans les yeux. « Tu vois, les choses peuvent s’arranger. Au moins un peu. » Ce n’est pas parfait, mais c’est tout ce qu’il peut lui offrir, pour le moment.
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