(eneko) it’s dark inside

« Ce serait pourtant la vérité. » Oihana a été échangé à la naissance. Qu’ils le veuillent ou non, c’est comme ça. Il n’y a aucune excuse à inventer. Cependant, il comprend qu’elle ne se sente pas encore prête. C’est encore tout frais dans sa tête. Elle vient tout juste de l’apprendre et il va lui falloir du temps et pour l’accepter et pour prendre une décision qui semble être prise, d’après ce qu’il a entendu. Dès qu’elle sentira que c’est le moment, elle ira les voir, les rencontrer, elle semble en avoir envie et il ne peut qu’être derrière elle. Forcément qu’il est touché pour son oncle, mais il l’avait prévenu que ça arriverait et par la même occasion, il s’est fait une raison lui aussi. Il craignait cependant qu’elle s’éloigne, qu’elle le prenne encore plus mal que ça… Ca le surprend, en bien. Ca le rassure. Il acquiesce d’un signe de tête lorsqu’elle parle de leur rendre visite, les voir sans qu’ils ne sachent qui elle est vraiment. « Très bien. Ecoute, préviens-moi quand tu te décides à le faire. Tiens-moi au courant sur l’avancée. J’aimerais être au courant. Ce serait bien que ton père le soit aussi, mais je peux comprendre que tu n’en aies pas envie. » C’est délicat. Eneko pose une main sur son épaule, puis dépose un baiser sur sa joue. « Tu n’as qu’à venir à l’appartement ce soir. Là, il faudrait que je retourne travailler… Laisser en plan Gaël comme je viens de le faire, pour un dossier aussi important… Je suis sûr que tu peux comprendre. Et puis on en reparle ce soir autour d’un repas. Qu’est-ce que tu en dis ? Ca te va ? » Il n’aime pas la laisser comme ça, mais elle est bien plus détendue et peut-être que ce soir, elle le sera encore plus.

« Oui je te tiendrais au courant si j’ai l’intention de faire quelque chose. Pour le moment, je suis un peu perdue. Je n’en veux plus à papa, il a fait ce qu’il a pu et ça restera toujours mon petit papa d’amour. Il m’a élevé, m’a aimer, m’a vu grandir, m’a supporter, je ne peux pas lui en vouloir alors qu’il a tant fait pour moi. Je serais vraiment égoïste et sans cœur de le prendre pour l’unique responsable. » tu souris tendrement à ton parrain quand il vient déposer un baiser sur ta joue. Il n’a pas souvent des gestes d’attention, mais tu profites des rarement moment comme celui-là. Il te dit qu’il doit fini un travail avec Gaël. Tu viens de te souvenir que le pauvre homme était là avec lui quand tu as débarquée comme une hystérique dans le bureau du trentenaire. Ils étaient tous deux penchés sur des plans avant ton arrivée. Tu avais dû l’interrompre dans quelques choses d’important. Maintenant, tu t’en voulais un peu. Tu aurais peut-être dû lui téléphoner pour savoir s’il était disponible avant de te pointer là. Il te propose de rediscuter de tout cela autour d’un repas. «J’aurais aimé te dire oui, mais là, je dois refuser j’ai autre chose de prévu » Sauf que tu lui ment, tu lui ment délibérément. Tu n’as rien de prévu, tu as juste envie d’être seule. Tu as envie te glisser sous tes couettes, tu n’as pas envie de ressasser toute cette histoire une fois de plus. « Je t’embrasse Eneko. Je te dis à un de ses jours » Tu lui poses deux baisers sur ses joues. Tu ne lui laisses pas le temps de répondre à ta refus de venir chez lui. Tu sais que tu le verras très prochainement. Enfin ce que tu ne sais pas encore, c’est que tu vas partir dans deux jours dans le Gers. Que tu reviendras au bout d’une semaine, sans l’envie d’en apprendre plus sur ta famille. Tu t’engueuleras avec Eneko pour des publications innocentes sur Instagram. Que tu ne le verras qu’en face à face, un mois plus tard, pour un dîner avec le pauvre Bastien qui n’avait pas mériter d’être questionner par ton parrain. En passant la porte, tu étais loin d’imaginer que ta vie ne serait plus comme avant.