good morning (sacha)

Ce que Numa n'avait jamais su, c'est qu'avant mon départ, j'avais fortement hésité à lui laisser Iceberg, parce que les deux avaient un tel lien, que j'avais honte de le briser. Mais encore une fois, j'avais pensé plus à moi et j'étais donc partie en l'emportant, ce que j'avais regretté plus d'une fois, vu qu'il m'en avait fait voir de toutes les couleurs pour se venger. Il ne fallut que quelques secondes avant que la réplique du jeune homme me tire un nouveau petit sourire. Il n'avait pas tort, je ne faisais jamais comme tout le monde et surprendre mon entourage était un atout... Ou pas. Cela dépendait des situations. C'était un peu grâce à ça que j'avais réussis à le séduire, en plus de le connaître depuis longtemps et j'espérais bien que cela marcherait une seconde fois. Enfin, pour ça il fallait déjà que je réussisse à m'excuser de vive voix face à lui et que je lui fasse comprendre que mes sentiments pour lui étaient toujours intacts, ce qui allaient être compliqué. C'est pour ça que tu m'aime.... Que tu m'aimais non ? Je me mordis la lèvre me traitant intérieurement d'idiote.Grâce à ça, aucune de tes journées se ressemblaient. A peine ma phrase terminée qu'Iceberg émit un petit aboiement, comme s'il voulait approuver mes paroles. Enfin, j'espérais que c'était pour ça et pas pour le contraire. Une tartine en main, je continuai de l'observer, essayant vainement de voir ce qu'il pensait ou pouvait encore ressentir pour moi mais malheureusement, j'avais beau le connaître quasiment par coeur,je n'y arrivais pas et s'en était agaçant. En l'entendant me dire que pour ne pas que je parte de la soirée, il serait capable de m'attacher à Simon, je pris une mine presque effrayée. Tu veux ma mort, avoue-le. Je suis certaine que c'est lui qui va me détester le plus et tu veux m'attacher à lui ? Mais bon si j'arrive à me faire pardonner, je pourrai surement passer un bon moment en sa compagnie. Je lui fis un petit sourire taquin avant d'éclater de rire. C'était évident que jamais rien ne se passerai entre lui et moi mais c'était plus fort que moi, j'avais besoin de l'embêter. Alors que je terminais, sans vraiment m'en rendre compte, ma seconde tasse de café, je l'écoutais attentivement faire son petit monologue. C'était rare qu'il fasse de si grande théorie et sans reprendre son souffle. J'avais presque envie de le féliciter. Je sais bien que tu as raison mais voilà, c'est plus fort que moi. Normalement c'est toi qui devrait me détester le plus, ne plus vouloir me voir et pourtant c'est toi qui m'héberges. D'ailleurs, ce détail on va peut-être le laisser de côté hein... J'ai pas envie qu'il te tue à cause de ça. Je reposai lentement ma tasse sur la table et déposa quelques secondes mon regard sur l'horloge de la cuisine. Bientôt, bientôt il allait partir travailler et cela me faisait bizarre, parce que je sentais que la situation allait redevenir bizarre au moment où il devrait quitter l’appartement pour quelques heures.

il était vrai que tu ne savais jamais à quoi t'attendre avec la blonde. tu ne savais jamais ce qu'elle avait prévu, ce qu'elle avait décidé ou ce qu'elle voulait. elle pouvait changer du tout au tout sans même laisser un mot pour prévenir. ça avait ce côté spontané si irrésistible qui faisait qu'elle était elle-même. sacha. tu avais d'ailleurs eu peur qu'elle change, lorsque vous vous êtes mis ensemble. aucun changement. rien. elle avait été la même, du début à la fin. encore une fois, quand elle est partie, qu'elle a fui, tu avais été surpris. forcément, c'était son truc, les surprises. tu n'avais pas été en super forme pendant une bonne semaine. encore maintenant, tu ne savais que penser. tu comprenais, dans un sens. tu étais ... insupportable, mais tu avais eu besoin d'elle. plus qu'à n'importe quel moment.  « c'est vrai, que je savais jamais à quoi m'attendre ! » tu tentes un sourire, et tu tentes surtout de ne pas relever le lapsus, ce bout de phrase qui en dit long. est-ce que tu l'aimais toujours sacha ? tu n'en savais rien, tu étais toujours attaché à elle, tellement que tu n'avais pas pu la voir pieuter chez quelqu'un d'autre. tellement que tu avais besoin de l'avoir auprès de toi. affection, c'était certain. le doute subsistait à cause de sa putain de fuite. tu ne savais que penser réellement. tu parles de simon, elle réagit au quart de tour. c'est certainement celui qui sera le plus dur à convaincre, celui qui ne va pas mâcher ses mots. seulement, lorsqu'elle insinue qu'il pourra être de bonne compagnie, t'as envie de fermer les yeux et oublier cette phrase. mais tu ne peux pas, elle est là et tourne dans ton esprit. non, ce n'est pas possible, entre eux. finalement, est-ce que tu supporterais de la voir avec quelqu'un d'autre ? la question est compliquée ... mais t'as envie de penser que tant qu'elle est heureuse : oui. « tu sais très bien que j'ai toujours été ce type bizarre, que j'suis pas rancunier. j'vais pas te dire que j'ai pas souffert, ça serait te mentir. » tu commences à parler, tout en rangeant ta tasse machinalement, comme si tu avais besoin de bouger et ne pas la regarder. « j'ai eu du mal, à l'accepter ... ton départ, mais j'peux pas ne plus te parler, parce qu'avant d'être avec moi, tu étais avant tout mon amie.  » c'est pas faux, sacha était ton amie, avant tout, et cette amie te manquait. cette complicité entre vous te manquait. « j'ai pas envie de me retrouver tous les matins dans cet état, dans cette incertitude, dans la peur des mots. j'ai pas envie de me demander ce que j'peux bien te dire. » tu te confiait, clairement, parce que tu n'avais jamais eu peur de confier tes sentiments, tu n'étais pas ce type sans coeur, oh ça non, tu avais un coeur, énorme, et souvent il était au creux de ta paume. « alors j'essaie de te pardonner, petit à petit, j'essaie de faire en sorte que ça aille mieux. c'est tout. » tu termines, tu nettoies maintenant ton pan de table. « j'vais devoir aller me préparer, pour bosser. » peut-être que tu tentes la fuite.

Ce qui m'avait le plus manqué durant le temps où je n'étais pas à ses côtés, c'était sa spontanéité, sa joie de vivre et le fait qu'avec lui aucun jour ne se ressemblait. Le temps m'avait paru bien long sans lui et surtout, j'avais eu l'impression que toutes mes journées se ressemblaient. Je me levais lentement pour aller déposer ma tasse dans l'évier, deux cafés me suffiraient pour le moment, surtout que je n'avais pas une journée bien remplie. Alors que j'allais retourner m'asseoir pour terminer ma tartine, les parole de Numa me firent stopper net dans mon élan. Je m'étais toujours douté que je l'avais fais souffrir et que ça avait du lui coûter beaucoup de me demander de venir quelques temps chez lui, mais jamais je n'aurais pensé qu'il me le dirait de vive voix. Enfin, je connaissais assez le jeune homme pour savoir qu'il n'était pas du genre à cacher ses sentiments. Lentement, je m'approchai de lui et déposai lentement l0une de mes mains sur ces bras. Je ne l'avais plus touché depuis mon retour et son contact me fit légèrement frémir et me fit en même temps du bien, cela m'avait vraiment manqué. Je m'en doute bien Numa et... Vraiment, oui vraiment je suis désolé de m'être enfuie comme une voleuse. Te voir allongée sur ce lit ou assis sur ce fauteuil m'était insupportable. Je me suis conduite comme une vraie gamine. Je baissai légèrement la tête, ne sachant plus vraiment quoi dire ni quoi faire. Je n'étais même pas certaine que mon geste soit approprié même s'il était totalement anodin. Juste avant qu'il ne se lève et sans réfléchir du tout à mon geste, je déposai un léger baiser sur sa joue. Je voulais qu'il me pardonne, j'avais envie de retrouver la complicité que nous avions dans le passé mais je savais que tout cela allait prendre du temps. Je me mordis la lèvre et me dépêcha de retourner m'asseoir. Franchement Numa, je sais pas comment tu fais. Si on m'avait fait ce que je t'ai fais, je ne suis pas certaine que je pourrais pardonner à la personne. Un léger soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Je ferai n'importe quoi pour retrouver ce qu'on a perdu. Si je pouvais retourner dans le passé, je le ferai et soit certain que je te laisserai pas. J'ai fais souffrir trop de monde en partant. Je pris rapidement la fin de ma tartine en main pour la mettre ensuite dans ma bouche, parce que me connaissant, j'allais encore lui dévoiler ce que je ne voulais pas ce qu'il sache maintenant. Je n'avais pas envie qu'il sache que j'avais toujours des sentiments pour lui. J'avais peur qu'il me rejette à cause de ça. Une très légère grimace apparu sur mon visage quand Numa dit tout haut, ce que je venais de penser tout bas. Oui, je sais... Tu peux y aller sans soucis, je finirai de range, vu que j'ai tout mon temps.

sa main vient contre ton bras, te touche, lentement et tu frissonnes, lentement, forcément. tu n'avais pas eu un contact de ce genre depuis qu'elle était revenue et dans un sens, c'était bien perturbant. tu ne savais pas réellement quoi penser, pas exactement en tous les cas. alors tu fermes les yeux, tu passes à autre chose, t'essaies de faire abstraction, simplement. puis le baiser vient, sur ta joue, ses lèvres touchent ta peau et tu restes calmes, tu essaies du moins. tu essaies de ne pas montrer que ça te perturbe. forcément.  « parlons pas de ça, c'était insupportable pour moi aussi. » combien de fois tu gueulais, tu te plaignais, tu râlais et tu envoyais tout le monde chier. tu t'énervais pour rien, tu gueulais sur tout le monde. tu étais devenu horrible, indomptable. tu avais eu le sang chaud, tu devenais impatient, impulsif et donc tout le contraire de ce que tu étais normalement. tu la comprenais, dans un sens, qu'elle soit partie, même si tu ne l'avais pas supporté, même si tu étais tombé plus bas que terre, même si tu avais eu envie de disparaître, toi aussi, à ton tour. partir et ne plus revenir. mais tu n'avais pas pu, non, puisque tu ne pouvais à peine bouger. « si tu es prête à tout je pense qu'on y arrivera sacha, je ne me fais pas de soucis. » ta main vient doucement frôler son dos, comme pour la rassurer, lui indiquer que tout ira bien, que ça s'arrangera, parce que tu le voulais et qu'elle aussi le voulait alors il n'y avait pas de raison que ça ne fonctionne pas n'est-ce pas ? tu allais y mettre du tien, tu allais tenter de la pardonner pour tout. du coup, tu ranges, doucement, lentement, et tu lui annonces qu'il faut que tu ailles te préparer. « c'est ça, et j'veux que ce soit nickel quand je rentre, attention hein. » tu ris, forcément, c'est de l'humour, rien d'autre, tu profites, tu cherches. c'était plus pour détendre la situation qu'autre chose, parce que tu en avais besoin et qu'elle aussi. « j'déconne, je file à la douche avant que rory ne se réveille, sinon, je peux attendre ce soir pour avoir accès à la salle de bain. » la blonde avait une certaine tendance à squatter la salle de bain pendant des heures.

Pourquoi je venais de déposer ma main sur sa peau et pourquoi ensuite j'avais déposé mes lèvres sur sa joue ? Franchement, il y a des fois où je mériterai des claques. Je savais au fond de moi que cela m'avait manqué, que la douceur de sa peau m'avait manqué et que c'était un peu comme si j'étais devenue durant quelques instants un drogué un manque. Il avait fallut ça pour que je réalise qu'il m'avait encore plus manqué que je l'avais pensé et que maintenant j'allais souffrir encore plus. J'aquiessai lentement à sa demande d'arrêter de parler du passé et son frôlement dans mon dos me fis parcourir petit frisson dans le dos. Mon dieu, s'il savait quel effet ça ne faisait rien que ça... Il ne m'aurait certainement pas touché. Une fois assise, je me dépêchai de terminer ma tartine, parce que mine de rien, je devais également me préparer si je voulais passer dans les agences et visiter quelques appartement. Je ne pu que sourire quand Numa me dit qu'on arriverait certainement à passer ce cap, qu'on réussirait à retrouver notre ancienne amitié. Une fois ma tartine terminée, je repris les ingrédients qui trônaient toujours sur la table et commença donc à ranger. Sa remarque me fit éclater de rire et j'allais me planter devant lui, les poings sur les hanches. Non mais dit donc, est-ce que par hasard tu serais entrain de me donner des ordres ? Tu voudrais pas que je range aussi le salon et ta chambre au passage ? Ben quoi ? J'essayais vaguement de trouver un prétexte pour entrer dans sa chambre, même si je me doutais bien que cela n'allait pas marcher si facilement. Je n'étais pa du genre bordélique, mais je n'étais pas non plus le genre maniaque. T'as raison, tu devrais te dépêcher, sinon c'est moi qui prend ta place sous la douche. Bon, si t'es sage je te laisserai peut-être un peu d'eau chaude. Un petit sourire naquit sur mes lèvres alors que je ramassai rapidement les miettes que nous avions faits en mangeant nos tartines. Une autre idée était passé dans ma petite tête en ce qui concernait la douche, mais bien entendu, j'allais me la garder pour moi.

elle se lève, elle se cale devant toi et tente de t'impressionner. forcément, t'as ce petit sourire qui vient lentement se poser sur tes lèvres, comme si elle pouvait te faire peur. elle t'impressionne pas, pas maintenant, pas là. non, elle te donne envie de sourire, elle te donne envie d'apprécier le moment. c'est plutôt une bonne chose n'est-ce pas ?  « ma chambre, ça devrait aller, concernant le salon ... si tu veux faire la poussière, libre à toi de t'occuper. » tu tentes, tu cherches, tu charries, parce que ça te fait rire, parce que t'as envie de l'embêter la blonde, parce que t'es comme ça, tout simplement. puis après ta chambre ... c'est ta chambre, c'est étrange, mais c'est ton espace, ton truc à toi. t'es pas un type avec beaucoup de secrets, mais il se trouve que ta chambre, c'est cette pièce interdite. y'a pas grand monde qui le droit d'entrer et sortir. c'est étrange, mais c'est comme ça, c'est ton jardin secret, ton coin à toi. « bon je file, avant que tu ne décides de prendre ma place. » tu hausses les épaules, et tu disparais, déjà vers la salle de bain. l'eau coule, lentement sur ton corps, pendant que tu réfléchis sous la douche, comme une personne lambda. sauf que toi, tu réfléchis à ta vie, et tout ce qui être autour de ta vie. c'est à ce moment que ta jambe décide de faire des siennes sans que tu ne t'y attendes. elle te lâche ... elle t'intercepte et te stoppe. tu trébuches, tu perds l'équilibre et tu chutes. simplement, lentement, mais dans un bruit sourd. tu tombes, tu te cognes contre le carrelage froid de la douche et tu jures. forcément. tu jures et te retiens de crier, te retient de gueuler, pour plusieurs raisons. d'abord sacha, qui doit pas être loin et qui n'a certainement pas envie de revivre ça. puis rory, qui doit dormir. tu te retiens. l'eau continue de se déverser alors que t'es là, affaiblis, comme un moins que rien et que tu attends. tu attends que ta jambe te revienne. qu'elle décide de te laisser te lever. en cet instant, tu pries pour que ça arrive vite, et tu pries, surtout, pour que sacha ne t'est pas entendu, même si tu as un grand doute.

Je savais même pas pourquoi je lui avais proposé de nettoyer sa chambre. Depuis que je le connaissais, je n'avais quasiment jamais mis les pieds dedans, sauf que nous étions en couple. Quoique, même-là j'avais du patienter avant de pouvoir partager son lit. Je souris à sa remarque sur la poussière, parce que je devais avouer que cela ne m'étonnait même pas qu'il me le propose. Se taquiner comme ça, ça m'avait beaucoup manqué et j'étais contente d'avoir retrouver ces petits moments de bonheur. Et bien, monsieur devient exigeant... Je verrai si je vais t'obéir ou pas. Toujours debout en face de lui, je lui tirai la langue comme une enfant, avant d'éclater de rire. Rire... Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas laissé aller comme ça et ça me faisait vraiment du bien. Rapidement, la conversation tourna sur la salle de bain et l'envie que je prenne sa place sous le jet d'eau. Faudrait de tout façon que j'y aille aussi, alors que se soit avant ou après lui, ça m'était totalement égale. Oui file et dépêche-toi, sinon je te rejoins sous le jet d'eau chaude. Un grand sourire sur les lèvres, je me dirigeai tranquillement vers l'évier pour nettoyer toute trace de notre petit déjeuner, pendant que Numa filait se préparer pour bosser. Je chantonnais un air totalement au hasard, un air que j'avais certainement du entendre à la radio, quand j'entendis un bruit sourd venant d'une autre pièce de l’appartement. Mon regard se déposa sur Iceberg pour voir s'il était toujours à mes côtàs, parce que c'était un chien très maladroit et c'était toujours le premier à faire tomber des objets et quand je le vis, tranquillement couché, je compris rapidement que c'était un de mes colocataires qui venaient d'avoir un soucis. Laissant tout en plan, je sortis rapidement de la cuisine et sans savoir pourquoi, me dirigea directement vers la salle de bain, mon instinct me disant de m'y rendre. A peine la porte ouverte, je compris ce qui venait de se passer et en moins de deux secondes, je me retrouvais accroupis à ses côtés. NUMA ! Qu'est-ce qui c'est passé, t'as mal où ? Ne bouge surtout pas hein... Mais comment t'as fais ça ! Je me revoyais des mois en arrière, quasiment dans la même position avec Numa inconscient dans les bras, attendant l'ambulance qui devait le conduire à l'hôpital. Mon cœur battait à tout rompre et en bien évidemment, je me retrouvai totalement trempée à ses côtés, ne sachant pas quoi faire. Je voulais le bouger, mais j'avais peur de lui faire mal. Heureusement, il était conscient, ce qui allait un peu me faciliter la tâche. Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? J'étais totalement désemparé mais je voulais lui prouver que cette fois-ci j'allais être présente pour lui, que je n'allais pas l'abandonner comme je l'avais fais dans le passé.

t'as envie de chialer, t'as envie de tout envoyer chier, t'as juste envie de prendre une pelle et t'enterrer maintenant. tes yeux sont bloqués sur elle, sur cette jambe, cette putain de jambe. tu la regardes, tu l'épies, tu la foudroies du regard et t'essaie de comprendre pourquoi. pourquoi toi. qu'est-ce que tu as fait pour mériter ça. t'es fou, t'es insipide, t'es hors de toi parce que t'es là, tu bouges pas, tu peux pas bouger. t'entends même pas la porte qui s'ouvre, tu l'entends pas, ta blonde, tu n'entends plus rien parce que t'es plus là. numa est plus là, il s'est éloigné, il est parti et t'as laissé là, dans cette douche. elle s'affolait, évidemment, alors que toi, tu ne réagissais toujours pas. t'avais juste envie qu'elle parte, qu'elle dégage, qu'elle s'éloigne comme elle savait si bien le faire. tu ne voulais pas qu'elle vive ça, qu'elle revive ça. tu ne voulais pas qu'elle te voit comme ça. c'était tout le contraire de ce que tu avais besoin.  « sors » c'est un murmure. il est simple, il est net, il est pourtant violent, précis et radical. tu ne la regardes toujours pas, tu n'oses simplement pas lever ton regard vers elle. tu veux qu'elle parte, tu veux qu'elle s'en aille. tu as besoin qu'elle s'en aille avant que tu ne t'énerves réellement. tu ne veux pas t'énerver contre elle, tu ne veux pas tout recommencer. tu veux juste être seul, seul avec toi même, seul avec tes problèmes, seul avec la douleur. cette douleur qui t'habite depuis l'accident. du coup, t'es toujours là, assis dans la douche et tu bouges pas. tu attends simplement qu'elle s'en aille. t'aimerai te lever, t'aimerai sortir, mais tu ne le peux tout simplement pas. de temps en temps, tu redeviens cette loque, tu redeviens ce type dépendant qui ne peut pas vivre seul, ce type qui a besoin d'aide, ce type que tu détestes, ce type que t'as envie de voir mourir. tes traits sont marqués, ils sont flous et haineux, tu le sais, tu le sens, mais tu ne peux pas faire autrement. tu comprends pas pourquoi elle est toujours là. « sors s'il te plait sacha .... j'veux pas m'énerver contre toi, pas encore. » t'as peut-être besoin de t'expliquer, t'as peut-être besoin qu'elle comprenne que ce n'est pas contre elle, pas totalement, que c'est plus pour la protéger. tu veux qu'elle comprenne que c'est ce dont tu as besoin, qu'elle s'éloigne de toi. pour son bien.

J'étais totalement démunie face à lui, je ne savais pas du tout quoi dire ni quoi faire. La seule chose dont j'étais certaine, c'est que je ne voulais pas le laisser. Je voulais lui prouver que j'avais les épaules pour surmonter cette épreuve. Je voulais lui montrer que maintenant que j'étais de retour, je voulais l'aider, me racheter de ma fuite et de mon abandon. Alors que je cherchais vainement un moyen de l'aider, je l'entendis me dire que je devais sortir. Je déposai mon regard dans le sien et secoua négativement la tête. Exclu Numa ! Je suis là et je compte rester, tu ne me feras pas sortir de cette pièce. J'étais tellement perturbée par la situation, que je n'avais même pas réalisé qu'il était totalement nu en face de moi. Comme quoi la situation était vraiment étrange. Alors que je regardai autour de moi, pour trouver quelque chose qui pourrait m'aider à l'aider, la voix du jeune homme retentit une nouvelle fois à mes oreilles. Il voulait vraiment que je sorte et au ton de sa voix, je savais qu'il ne plaisantait pas. Mon cerveau me disait de lui obéir, tandis que mon coeur me disait l'opposé. Lequel suivre ? Je l'observai quelques instants et finalement je me remis sur mes pieds et recula de quelques pas. Et tu vas faire quoi une fois que je serais sortie hein ? Attendre que la magie opère, qu'un petit lutin vienne t'aider ? Et qu'une fois à l'extérieur je me sente une nouvelle fois mal parce que je t'aurais laissé tout seul alors que j'étais là pour t'aider ? Sans même attendre une réponse de sa part, je retournai à ses côté et observa son corps, essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Une chose est sûre, tu n'iras pas bosser aujourd'hui ! Parce que tu as très bien pu te faire très mal au dos. Sans m'en rendre compte, mes doigts commencèrent à toucher sa peau mouillée et dénudée pour voir où il pouvait avoir mal et surtout qu'est-ce qu'il l'avait fait tomber. Tu vas pouvoir m'engueuler, me détester encore plus qu'avant mais sache que je te laisserai pas seul dans cette situation. Si je suis revenue c'est pour toi et là tu as besoin de moi. Alors accepte mon aide. Mon regard plongé dans le sien, j'essayais de voir s'il cachait quelques signes de douleur, parce que je me doutais bien qu'en tombant, il c'était retenu de jurer voir même de crier.

elle se lève, elle se déplace, elle revient, elle s'agenouille de nouveau. elle est toujours là, elle te contredis, elle cherche quelque chose, elle veut rester et toi, tu veux qu'elle parte. t'as envie de lui crier dessus, mais tu te retiens, tu fais tout ce que tu peux pour te retenir, pour rester zen et calme, tu essaies de garder tes esprits.  « j'ai pas besoin de toi » encore une fois, c'est un simple murmure. tu peux te débrouiller sans elle, tu l'as déjà fait, puis c'est pas la première fois que ça t'arrive, bien au contraire. c'est souvent que l'autre elle te lâche, qu'elle s'arrête de fonctionner. elle te fixe, ses pupilles te fixent et t'as envie de t'échapper de cette emprise, t'as envie de t'éloigner. « arrête sacha. arrête » tu continues sur le même ton, pour lui signifier que c'est sans espoir pour elle, qu'elle ne peut pas s'accrocher, pas cette fois, tu ne lui en laisseras pas l'occasion, certainement pas. ses doigts sur ta peau ne te procurent aucune sensation tellement tu bloques tout. un barrage impressionnant est une nouvelle fois en train de se construire entre toi et le reste du monde. il faut qu'elle parte. « dégage, maintenant ... vas-t-en ou je vais devenir méchant. prends la fuite tant qu'il est encore temps. » tes mots sont violents. ils sont durs et ta voix exprime quelque chose d'étrange. est-ce que t'aimerait qu'elle reste ? non, tu n'en as vraiment pas envie, tu veux qu'elle s'en aille. tu en as besoin. la douleur est intense, bien trop intense. tu attrapes ses poignets, tu l'éloignes, tu éloignes ses mains, tu éloignes ses doigts, et tu l'éloignes elle. tu plantes finalement ton regard dans le sien et tu la fixes. tu tentes un dernier regard, un regard de pitié, de demande. tu tentes une dernière fois de la faire sortir. si elle reste ... tu sens la crise de nerf arriver. pourtant, tu ne veux pas que ça arrive. c'est tout ce que tu détestes. alors tes mains la retiennent, l'empêchent de s'avancer encore plus pendant que l'eau continue de couler sur toi, l'éclaboussant au passage. tu t'en fiches d'être nu, tu t'en fiches d'être mauvais, tout ce que tu veux, c'est qu'elle ne te vois ni faible, ni haineux. c'est tout ce que tu demandes. est-ce trop en demander ? tu ne penses pas pourtant.

Je n'ai qu'une chose en tête, celle de l'aider, de lui prouver que cette fois-ci j'étais là pour lui. Quand il me dit une nouvelle fois de partir, cela ne m'étonna pas vraiment et au fond de moi je savais que je devais reculer, le laisser seul comme il me le demande si doucement. Pourtant je n'y arrive pas. Je ne veux pas qu'il pense que je prends encore une fois la fuite, que je vais de nouveau le laisser seul. Je le regarde ne sachant vraiment quoi faire ni quoi dire. Mon cerveau tourne à tout allure, essayant vainement de trouver une solution à mon problème. Alors que j'essayais toujours de trouver n endroit où il aurait pu se faire mal, je sentis ses doigts entourer mes poignets et me faire reculer. Je plongeai mon regard dans le sien, me demandant bien ce qu'il allait me dire ou me faire. Je n'avais pas peur de lui, jamais il ne me ferait de mal je le savais mais son regard était... Différent. Je voyais bien qu'il n'était plus vraiment lui-même. Je plongeai mon regard dans le sien et baissa finalement la tête, sachant que cette fois je ne pouvais plus lutter. Je détachai mes poignets de ses doigts et recula lentement pour finalement atteindre la porte de la salle de bain. Si tu as besoin de quelque chose... Je ne savais même pas pourquoi je lui avais dis ça, parce que je savais que jamais il allait me demander de l'aide. Je le regardai encore quelques instants et finis par sortir, fermant avec soin la porte. J'aurais pu aller me réfugier dans ma chambre mais à la place je me laissais glisser le long de sa porte de chambre, entourant mes jambes de mes bras, ma tête sur mes genoux. Je ne savais plus si c'était des gouttes d'eau ou des larmes qui roulaient le long de mes joues. Moi qui était revenue pour lui, pour essayer de reprendre quelque chose en sa compagnie, je me demandais si j'arriverai à le lui faire comprendre.

ta mâchoire se serre, tes muscles se contractent alors qu'elle finit enfin par reculer. elle s'écarte, elle s'éloigne, et disparaît. la porte se referme sur elle. t'as envie de hurler, de crier ta douleur et ta peine mais tu ne le fais pas. tu souffles. tu inspires. tu expires, tu tentes de reprendre le contrôle et au bout de quelques secondes, tu te relèves. lentement, doucement. tu fermes l'eau et tu sors de l'eau. une serviette autour de la taille, tu t'appuies sur le lavabo. le miroir reflète ta silhouette que tu ne supportes pas de regarder. ton poing vient s'écraser sur l'évier. tu grimaces, forcément, puis tu t'habilles, faut que tu sortes d'ici, mais t'as peur. t'es effrayé parce que t'as pas envie d'affronter le regard de sacha, parce que tu vas devoir lui expliquer, lui indiquer que ce n'est pas elle, que tu n'as rien contre elle ... enfin, pas par rapport à tout ça, que c'est autre chose, une autre chose, mais t'as pas envie de croiser ses yeux. mais tu finis par sortir, en boitant légèrement, tu t'y habitues, à cette douleur. tu sors, et tu la vois la blonde, assise devant la porte de ta chambre, la tête entre les genoux. immédiatement, tu t'en veux, tu t'en veux tellement de lui avoir parlé de cette manière, d'avoir été aussi violent alors que tout ce qu'elle voulait, c'était t'aider. elle était partie d'un bon sentiment, que tu avais lâchement rejeté. tu t'en voulais. tu viens alors t'accroupir face à elle, ta jambe crie mais tu n'y fais pas attention. tes mains se posent sur ses genoux.  « sacha je ... » que tu commences par dire, tu ne sais pas quoi lui dire. par quoi commencer. « excuse-moi je ... » c'est compliqué, c'est difficile de parler, de t'exprimer. t'hésite, tu te perds, lentement, les mots s’emmêlent. « ne le prends pas pour toi, s'il te plait, ne pense pas que c'est ta faute je ... c'est ... ma jambe. je ... j'suis pas totalement guéri, des fois, elle ... elle se bloque et voilà ce qui arrive. » tu cherches son regard. « j'veux pas qu'on me voit comme ça, j'veux plus être dépendant de mon entourage. »

J'étais lamentablement assise devant la porte de mon ex espérant... Espérant quoi d'abord ? Entendre mon prénom de la salle de bain ? Peut-être bien et pourtant je savais que jamais il ne m’appellerait. Iceberg vint rapidement à mes pieds, laissant un léger gémissement s'échapper de sa gueule, comme s'il voulait que je lui dise ce que j'avais, pourquoi je me trouvais dans un tel état. Maintenant, je priais pour que Rory ne sorte pas à cet instant de sa chambre, parce que je n'étais vraiment pas en état pour devoir donner une explication. Alors que j'avais l'impression d'être assise là depuis des heures, j'entendis enfin la porte de la salle de bain s'ouvrir et donc Numa en sortir. Ma tête ne se releva même pas pour le regarder, ayant honte de mon comportement. J'aurais du sortir dès qu'il me l'avait demander et pas en faire comme je voulais, une fois de plus. Alors que je pensais qu'il passerait à côté de moi, je sentis ses mains se déposer sur mes genoux. De tout façon je lui bloquai l'entrée de sa chambre, alors même s'il m'en voulait, il devait me parler, pour au moins que je lui laisse la place de passer. Je l'écoutais, la tête toujours baissé, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. Je le laissais parler, m'expliquer que cela lui arrivait de temps en temps et se fut à ce moment-là que je décidai de relever la tête pour plonger mon regard dans le sien. Je m'en veux tellement Numa. Jamais, non jamais j'aurais du te laisser. J'aurais du faire comme aujourd'hui, prendre mon courage à deux mains et t'aider à te remettre. C'est... C'est ce que je voulais faire maintenant. T'aider, être là comme j'aurais du l'être dans le passé. Un long soupir s'échappa d'entre mes lèvres et mes deux mains se posèrent sur les siennes, pendant qu'un mince sourire vint se déposer sur mon visage. Avoir de l'aide de temps en temps ne veut pas dire que tu es dépendant des autres. Et je veux être là pour toi, je veux pouvoir t'aider en cas de besoin. Lentement, l'une de mes mains alla se déposer sur l'une de ces joues, pendant que je plongeai encore plus au fond de son regard. Je veux te prouver que je peux être là pour toi, dans n'importe quelle situation. Je grelottais légèrement, parce que j'étais toujours mouillée et que malgré la chaleur de l'appartement, je ne portais quasiment rien mais je me demandais si je grelottais vraiment à cause du froid ou à cause de la situation dans laquelle je me trouvais et donc de la proximité du jeune homme.

ses mains se posent d'abord sur les tiennes, puis l'une d'entre elle s'égare vers ta joue pendant que tu l'observes. tu la fixes pendant qu'elle parle, qu'elle s'explique, qu'elle s'excuse dans un sens. elle cherche quelque chose, et le trouve petit à petit. ce passage jusqu'à ton âme, jusqu'au passé, jusqu'aux souvenirs. elle le trouve et s'y engouffre alors que tu n'y fais rien pour l'empêcher. t'as envie de la croire, t'as envie de penser que c'est possible, que c'est vrai, qu'elle sera là, à l'avenir et pourtant ... pourtant il y a cette voix qui reste là et qui t'indique de faire attention, qui te demande de ne pas boire toutes les paroles comme ça. simple, elle te demande de ne pas être naïf, pas une fois de plus. « j'te cache pas qu'il va me falloir un peu de temps pour ... pour accepter la situation. » tu lui dis, simplement, puis tu passes tes mains sous ses épaules et tu la soulèvent. tu fais abstraction de la douleur, elle était bien plus intense tout à l'heure, alors tu peux la supporter. maintenant. tu la soulèves et l'emmène dans la salle de bain avec toi. tu prends une serviette et tu la passes sur ses épaules. « j'veux pas revenir dans le passé. je veux plus avoir besoin des autres pour me sortir de certaines situations. n'en parle pas. j'veux dire, aux autres, ne leur dis pas que ça va pas mieux s'il te plait. » étais-tu en train de partager un secret avec sacha ? en effet oui, c'était bien ça. puis en même temps, elle vivait ici, avec toi, avec rory, elle allait forcément être confrontée à cette situation plus d'une fois. tu allais t'égarer et tomber plus d'une fois donc tu ne pouvais lui cacher éternellement. tu la sèches, lentement, frottant sa peau contre la serviette de bain avant de remettre une mèche de ses cheveux en place. « arrête de t'inquiéter pour moi. ça se lit sur ton visage. ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude maintenant. et je vais finir par être en retard au boulot. » c'était fou, comme tu pouvais changer du tout au tout. comme ton caractère changeait trop vite.

J'aurai du aller dans ma chambre en sortant de la salle de bain, j'aurai du aller m'enfermer pour laisser les larmes couler sans que personne ne le voient et pour qu'il puisse vaquer à ses occupations. A la place, j'étais assise contre sa porte, lui accroupis en face de moi. Mes lèvres déferlaient un flot de mots que je ne pouvais pas retenir. J'étais entrain de lui dire quasiment tout ce que j'avais sur le coeur, tout ce que je voulais lui dire depuis que j'étais revenue en ville. Peut-être que c'est trop tard, peut-être qu'il ne veut plus de moi mais il fallait qu'il le sache, qu'il sache que je tenais toujours autant à lui et que cette fois-ci il pouvait me faire confiance. Je lui souris faiblement, laissant mes doigts se promener sur sa joue encore humide. Je sais et c'est pour ça qu'il faut que je me trouve un appartement. Cela serait plus simple, tu ne crois pas ? Mon regard dans le sien, tout mon coeur lui criait que je ne voulais pas quitter cet appartement, que je voulais rester à ses côtés. Pourtant, pour une fois, il fallait que je fasse l'adulte et que reste raisonnable. Me trouver un logement était la meilleure solution, même si je savais qu'il allait de nouveau me dire que je pouvais rester le temps que je voulais ici. Avant que je n'aies le temps de dire quoique se soit, je me retrouvai dans ses bras pour aller dans la salle de bain. Je voyais bien qu'il faisait un effort pour me porter et donc que as jambe n'était pas tout à fait guérie. J'ouvris la bouche pour protester mais au même moment il me posa dans la salle de bain pour commencer de me sécher. Je le laissais faire, laissant mon regard se promener sur son corps à moitié dénudé pendant qu'il me parlait. J’acquiesçai lentement à sa demande. Promis, je ne dirais rien à personne et cela ne va pas être difficile, vu que quasiment personne ne me parle. Un léger rire s'échappa d'entre mes lèvres pendant que je me réchauffai légèrement grâce à lui. Mais promets moi quand cas de besoin, tu me le diras Numa.Je plongeai mon regard dans le sien, en espérant vraiment qu'il allait le faire, même si au fond je savais qu'il était trop fier pour faire appel à moi. Quand je l'entendis me dire que je ne devais pas m'inquiéter pour lui, je lui tirais légèrement la langue. Vraiment, il me connaissait vraiment par coeur, même un peu trop par coeur. Je m'inquiète si je veux d'abord et puis je n'aime pas savoir que tu ne vas pas bien. Si tu ne te sens pas bien, je ne me sentiras pas bien. Et tu veux vraiment aller bosser alors que t'es pas encore à 100% ? J'avais peur qu'en allant bosser, il se fasse encore plus mal que maintenant. Je n'avais pas pas envie de savoir qu'il n'était pas au mieux de sa forme mais le connaissant également par coeur, je savais que quoique je dise ou que je fasse, il allait quand même partir.