(lisréa) why do i have to carry such a weight on my shoulders

un peu de shopping. voilà qui allait me faire un peu de bien. mais surtout c’était la compagnie plus que le shopping en soit qui me plaisait. ma soeur. j’allais passer un petit moment avec Lisa. je ne voulais pas l’embêter avec mes soucis. je préférais lui laisser entendre que je n’en avais pas d’ailleurs. j’avais pas envie qu’on ait pitié de moi. pitié de la fille qui avait perdu son enfant à six mois de grossesse. il y avait un problème avec moi, je le savais. mais je ne voulais pas qu’elle, Lisa, elle pose les yeux sur moi ainsi. qu’elle soit désolée pour moi. qu’elle pense même à ça. c’était certes vers elle que je m’étais tournée, quand j’avais découvert ma grossesse. c’était elle qui avait tenu ma main tous ces mois, alors maintenant qu’il n’y avait plus rien. c’était dur. c’était … j’avais l’impression de lui avoir promis quelque chose … qu’en réalité je ne pourrais pas lui offrir. et je m’en voulais. elle aurait été une tante merveilleuse. j’en étais sûre. y’avait qu’à la voir. forte, sûre d’elle, déterminée.

ma petite soeur avait tellement grandi. elle était devenue une belle jeune femme et une belle jeune femme qui avait sa vie. que je n’osais pas déranger pour l’embêter avec la mienne. de vie. « Lisa, c’est moi! T’es libre cet après midi pour une petite session de shopping? » j’avais essayé de prendre ma voix enjouée pour lui laisser le message avec l’heure et l’endroit où je serais. j’avais besoin de la voir. sa présence me manquait, et vu les heures supp’ que je faisais à la pelle au boulot, il est vrai que j’avais pas le temps de la voir aussi souvent qu’avant.

je l’attendais donc un café à la main et une clope dans l’autre sur un petit banc. j’avais hâte de la voir. mais je redoutais aussi. elle me connaissait. trop bien d’ailleurs. je voulais profiter des moments avec elle. pas repasser le passé. mais on verrait bien. Je pris une gorgée de mon délicieux café et une bouffée de la cigarette alors que je dessinais sur le sol des triangles, ronds et autres formes géométriques sur le pavé à l’aide de mon pied.

un soupir, j’avais hâte de voir Lisa. Elle me manquait c’était fou. C’était bizarre, j’avais envie de la voir, et en même temps, j’avais aussi pas envie. Comment dire. j’avais du mal à me dire qu’il n’y avait plus d’enfant sous mon nombril, et elle avait été celle qui m’avait accompagnée. La première à savoir, et celle qui m’avait rassurée dans mes moments de doute. La perte de son petit neveu ou sa petite nièce m’avait chamboulée, mais l’avait chamboulée elle aussi. J’avais pas envie de l’embêter avec ça. Même si au fond de moi je savais bien qu’elle n m’en voudrait pas de vouloir et même avoir besoin de passer du temps avec elle. Elle était ma soeur. Ma petite soeur. Je l’aime tellement. J’ai besoin d’elle oui. Il fallait bien l’avouer. Mais je devais la voir. Elle me manquait et depuis que j’avais déménagé de chez Raphaël j’avais pas eu l’occasion de la voir encore. Alors je l’attendais en ville, comme d’habitude, on avait notre petit point de rendez-vous. On en a fait des virées shopping toute les deux. Et la voila, elle arrive et d’un geste simple me prend la clope pour en tirer une bouffée. « La clope c’est mal! » dis-je en soupirant un peu, consciente du paradoxe de ma phrase, avant de rire doucement et lui répliquer un baiser après le sien. « tu vas m'offrir quoi alors aujourd'hui ? j'aurai le droit de choisir ? » c’était tout Lisa ça ! « Je sais pas encore. Si t’es sage on verra! » dis-je en lui lançant un radieux sourire. « Tu sais quoi, j’ai réalisé en commençant de vider les cartons que j’ai plus de robe digne de ce nom et que l’été arrive! » dis-je en prenant son bras pour l’entraine vers les boutiques.

« je n'ai jamais dit que j'étais une fille bien. » ça c’était tout Lisa. elle avait toujours la réponse à tout. si autrefois ça a pu m’agacer, maintenant ça m’amusait surtout. je ne répondais donc rien et me contentais de sourire largement. c’était toujours une clope en moins que je fumerai hein. je suis sûre que Raphaël n’approuverais pas du tout. et en même temps, enceinte je ‘ai jamais fumé. c’est uniquement à … la perte du bébé … que j’ai commencé à fumer. en cachette d’abord, et puis maintenant je ne m’en cachais plus du tout. c’était ma décision c’était mon corps. et puis je pense que surtout on n’osais pas me dire quoi que ça soit. et j’en jouais beaucoup. c’était fou l’effet qu’elle avait sur moi Lisa. c’était le meilleur anti-dépresseur du monde. la voir me faisait chaud au coeur et j’arrivais presque à oublier la pointe de culpabilité que je ne pouvais m’empêcher de ressentir à cause du fait qu’à cause de moi elle ne serait pas tata. mais bon. je l’avais appelée pour pouvoir penser à autre chose. et pouvoir me changer les idées. du shopping. des robes pour être plus précise. « alors c'est parti pour des robes ma chère, on devrait bien trouver des tas de choses. » et voila son entrain dont j’avais tant besoin. j’avais besoin de Lisa, c’était clair comme le jour.

on entre dans la boutique et ni une ni deux Lisa se met à prendre plein de choses qu’elle trouve sur les présentoir et quand je tente de protester elle me lance un de ses fameux « essaye d’ouvrir la bouche pour voir Dréa » et du coup je me contente de la suivre. j’ai pas vraiment le choix toutes manières. puis bon c’est comme ça avec elle. après quelques minutes de recherches méthodiques elle m’entraine vers les cabines et me pousse dans un des isoloir. si elle avait pu me déshabiller pour aller plus vite je parie qu’elle l’aurait fait. je m’exécutais donc lentement, un grand sourire aux lèvres. ne pensait qu’au moment présent. Je déboutonnais mon chemisier et le retirais quand j’entendis sa voix « tu sais Dadou, je crois que j'ai ... que j'ai fais une bêtise, ou que je vais en faire une ... » j’arquai un sourcil. une bêtise? comment ça. bien sûr j’vais pas ré-ouvrir le rideau maintenant pas à moitié à poil. « avec .. avec Luka. » là je suis encore plus surprise. mon chemisier tombe à terre et je réponds doucement, pour ne pas la brusquer. elle a besoin de parler c’est évident « comment ça? » dis-je doucement en continuant ce pour quoi on était là. qu’elle prenne son temps, moi j’avais tout le mien. je passais la première robe, un peu longue, en dessous du genou avec un col en dentelle. J’ouvrais le rideau et pris instinctivement la main de Lisa. « qu’est ce qui s’est passé? » demandais-je après avoir vérifié qu’on était seules dans le coin essayage. « ou pas encore passé. »

« je .. tu te souviens de mon anniversaire ? » j’allais avoir les explications. je me demandais ce qui avait bien pu se passer. elle semblait vraiment perdue! je ne m’occupe déjà plus de la robe que j’ai passée parce que toute mon attention se porte sur elle. ma petite soeur qui se confie à moi. ma petite soeur pour laquelle je serai toujours là. je hochais positivement de la tête. oui je m’en souvenais bien. il y avait eu une dispute entre elle et son copain, Mads. mais j’en savais pas plus moi. ou en tout cas apparemment pour le moment. « après la dispute j'étais ... énervée, j'étais furax et je me suis retrouvée à une autre fête et ... il s'est passé quelque chose d'étrange avec Luka. » j’ouvrais la bouche. je réalisais deux seconde après que ça n’étais pas fini, et en effet elle reprenait. « il était si proche de moi et ... putain, je m'en veux tellement Dréa ... j'ai pas su le repousser, j'ai pas su me ressaisir .. il ne c'est rien passé, il est parti se rendant compte de l'erreur mais depuis ... depuis j'ai ... j'ai tellement honte de cette soudaine attirance. » je fis une petite moue de réflexion. je ne savais pas trop quoi en penser. est ce que ça m’étonnait? non pas vraiment il fallait bien l’avouer. tous les trois étaient vraiment proches, et luka était pas mal, force était de le reconnaitre. c’était assez évident que ça arrive à un moment ou un autre. elle était perdue et se sentait probablement coupable de cette attirance. « vous vous êtes pas embrassés? » demandais-je pour confirmation. « tu sais Lisa … » je cherchais mes mots. « je ne pense pas que ça soit vraiment étonnant. » je levais les yeux sur elle « je veux dire, vous êtes proches tous les trois. mais est ce que depuis tu as ressenti de nouveau cette attirance n le voyant? » à moins qu’ils ne se soient pas revu depuis une semaine et qu’elle l’ait fui. ce qui ne serait pas étonnant quand on considère que c’est un trait des plus commun chez les DeMarchelier. Regardez moi et Raph’ …

Lisa semble perdue, et moi j’suis là pour elle comme elle est toujours là pour moi. c’est même pas une histoire de se sentir redevable de quoi que ça soit, c’est juste que, c’est ma soeur quoi, la question n’a même pas lieu d’être. même si elle ne me soutenait pas, je serais là. mais comme l’une comme l’autre on a la même vision des choses, bah … c’est ainsi que ça se passe. et là je dois avouer qu’elle semble vraiment troublée. alors je l’écoutais. mais la situation qu’elle me décrivait ne m’étonnait pas plus que ça en définitive. « je .. non, non non on ne s'est pas embrassé, dieu merci, il a retrouvé ses esprits juste à temps. » je voyais bien la scène. je comprenais tout à fait ce qui c’était passé. et non, ça ne m’étonnait pas vraiment en fait. « je ne l'ai pas encore revu depuis ... je l'évites, je les évites lui et Mads. » je baissais les yeux. c’était bien un truc commun à nous ça, la fuite. il est probable qu’en sa situation j’aurais fait pareil. et puis c’était pas comme si j’avais vu Raphaël hier hein … « j'ai l'impression que .. que ça devait arriver, j'veux dire dans ton intonation, t'es pas surprise, comment ça se fait ? » je souriais un petit peu et m’adossais à la cabine. « parce que non, je suis pas surprise du tout. » je souriais encore et passais une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de continuer « c’était à prévoir. » dis-je « non pas que je dise que tu as l’intention de tromper Mads ou quoi que ce soit hein. non loin de là. juste tu sais, quand on est proche de quelqu’un. il peut toujours y avoir des moments d’ambiguité. c’est obligé. je crois à l’amitié homme femme, tu me connais » je souriais « mais la proximité apporte parfois des rapprochements. après ça passe ou ça reste, ça c’est comme ça. je suis même étonnée que ça ne vous soit pas arrivés plus tôt même. » je posais instinctivement mes mains sur mon ventre à présent vide. « d’ailleurs, tu sais très bien que Raph’ et moi on était amis avant » j’étais optimiste même si Raph était mon ex. je souriais un peu et posais ma main sur sa joue. « te prends pas la tête. c’est normal que ça te perturbe, mais il ne s’est rien passé. t’as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit. c’est Mads que tu aimes, n’est de pas? » murmurais-je. mais même si c’était Luka qu’elle aimait, ça changerait rien pour moi. quoi ou qui qu’elle choisisse elle restait ma petite Lisa. ma petite soeur. « même si c’est un moment désagréable, il est passé, peut être que la complicité mettra du temps à revenir, mais c’est vécu, c’est fait, je veux dire. » je retournais dans la cabine pour passer une seconde robe. blanche avec des motifs fleuris, des coquelicots. un peu évasée devant mais dos nu. « tu as pensé à le dire à Mads? » demandais-je en la regardant.

elle était perdue et j’avais envie de l’aider. mais est-ce que mon avis pourrait l’aider. avis hein pas conseil, parce que je ne suis pas ce celle qui aime réellement donner de conseils, c’est beaucoup trop directif; et jamais je ne dicterais à Lisa sa conduite. c’était pas comme ça qu’on fonctionnait. je lui donnais mon opinion mon point de vue et mon avis sur ce qu’elle me confiait. peut être parfois n’était elle pas d’accord avec moi. mais elle savait bien que ça n’était que subjectif, que ça ne tenait qu’à moi. sa situation n’était pas si difficile à imaginer selon moi. c’était pas étonnant du tout. et elle semblait surprise que je ne suis pas choquée ou au moins un peu étonnée de ce qui s’est passé. mais c’était Mads qu’elle aimait. elle me le confirmait de nouveau et je n’en doutais pas. il ne s’était rien passé hormis un échange intense de regard. mais la question de l’avouer à son copain c’était pas pareil. « oui .. non ... je ... j'ai pas envie qu'il le prenne mal, qu'il pense qu'il se passe quelque chose et en même temps j'me dis que si je lui cache c'est parce qu'il y a quelque chose tu vois ... je suis dans une impasse et je ne sais pas comment faire, quoi faire et ça me prends la tête à un point que t'imagine pas ... pfiou, des fois j'me demande ce que j'ai fais pour avoir un karma de merde comme ça. » je me mordais la lèvre un peu, cachée par le rideau. « je comprends. » je fis une petite pause pour réfléchir un peu. « mais tu sais, je suis persuadée que ce n’était rien. » dis-je en ouvrant le rideau pour lui montrer la nouvelle robe. et surtout lui parler face-à-face. « s’il devait se passer quelque chose, tu crois pas qu’il se serait passé déjà quelque chose? » j’essayais de la rassurer. mais comme elle disait, on avait un karma de merde, c’était clair! « hé, Lisa … » je pris ses mains dans les miennes pour la calmer. « Calme toi. » dis-je en prenant une grande inspiration afin qu’elle m’imite. « Ca va aller. » dis-je en dégageant une mèche de ses cheveux de devant ses yeux. elle était si belle ma soeur, et j’aimais pas la voir perdue comme ça. surtout qu’en vrai, je savais pas quoi lui dire pour l’aider à avancer. puis je la prenais dans mes bas. j’avais besoin de ce contact. j’avais besoin de contact. c’était tout con hein. mais c’était un besoin. parfois j’étais comme une idiote dans la rue à avoir besoin de contact. juste être proche de quelqu’un. être contre quelqu’un. peut être que le contact pourrait l’aider elle aussi ?

Lisa était perdue et ça se voyait. mais j’étais certaine qu’elle trouverait une solution. parce que c’était Lisa et que j’avais confiance en elle! c’état forcément ce qui allait se passer. et moi … bah moi je serai là. toujours. un petit sourire aux lèvres j’essayais de la calmer, de lui faire entendre raison, ou plutôt, de l’apaiser. ça allait bien se passer. « je .. je sais, il faut que je me calme. tu sais, ça me prend la tête tout ça, ça me fait ... bizarre. mais je vais me calmer tu sais ça me fait du bien, d'en parler. de t'en parler surtout parce que je gardais ça que pour moi et ... enfin, merci de m'écouter Dadou. » je souriais et puis la serrais contre moi quand elle venait se blottir dans mes bras. de ma main je paraissais ses cheveux, la gardait le plus près possible de moi. tout allait aller bien, j’y veillerais personnellement. « je sais ma puce. je sais » dis-je alors que je fermais les yeux et posais ma tête contre la sienne. « je serais toujours là Lisa! tu le sais bien! » dis-je simplement. ma soeur. mes soeurs c’était toute ma vie, il n’était pas question que je les laisse sombrer dans quoi que ce soit.

« sinon, je préfère largement cette robe que la précédente. » et elle nous sort de ce « moment spécial » comme ça. un retour à la réalité abrupt mais qui me fait rire. parce que c’est tout Lisa ça! je me recule un peu et baisse les yeux sur la robe. « je crois que je préfère celle là aussi. » je confirmais en ne me regardant dans le miroir que maintenant. « comment .. comment tu vas toi ? ton nouvel appartement, tu t'y fais ? je viendrai dans la semaine je pense » je la regardais dans le miroir, trop inquiète de ce que mon regard pourrait révéler si je la regardais en face. « genre, soirée pizzas ou quelque chose comme ça, je n'ai pas trop de cours en ce moment donc tu me diras d'accord ? » là je me retournais vers elle. « ça va » répondis-je vite. peut être un peu trop mais passons « c’est un peu petit mais tu es la bienvenue n’importe quand. au boulot ils me forcent à prendre tous mes après midi. apparemment après ce que j’ai vécu j’en aurai besoin. » dis-je en levant les yeux au ciel. « donc au pire envoie un texto et passe. » je retournais dans la cabine pour essayer la troisième et dernière robe. « et pis tu sais qu’il y aura toujours une bouteille de blanc au frais qui t’attends! » dis-je en repassant la tête à travers le rideau quelques secondes. la troisième robe était jaune ocre avec des reflets dorés. serrée à la taille mais partant en corolle au niveau des genoux. « ce que je donnerai pas pour une soirée entre soeurs! » dis-je en sortant de l’isoloir.

« je sais, comme je serai toujours là pour toi dadou » un petit moment émotion. le reste de mes hormones me firent avoir les larmes aux yeux. hé oui c’était pas non plus tout à fait dissipé ça. mais je tenais à ma soeur, et elle tenait à moi. c’était comme ça les soeurs DeMarchelier! et encore, la troisième n’est pas là. elles et moi étions fusionnelles. c’était sans aucun doute une de mes plus grandes fiertés. « tu sais très bien que ça peut s'arranger pour la soirée entre soeurs, déjà, je suis là, toujours disponible ... bon, les après-midi, ça va être compliqué tu sais, parce que j'ai cours moi, mais sinon oui, je suis carrément partante pour une bonne bouteille de blanc, tu me connais, je ne résiste pas au vin blanc. » je souriais doucement et hochais de la tête, j’avais pas pensé aux cours effectivement, mais ça ne voulait pas dire qu’on n’arriverait pas à se voir, comme on dit, quand on eut on peut, et chez les DeMarchelier, on connait pas le mot « non ». « je savais très bien que j’arriverais à t’avoir avec le vin blanc » dis-je en la taquinant.

la dernière robe était jaune, ce n’était pas ma couleur préférée, mais on me disait souvent qu’elle m’allait bien au teint. et puis moi je prenais toujours les conseils de Lisa, c’était plus son département que le mien ça. « elle est pas mal, mais sérieusement, la deuxième était vraiment la plus belle, et puis elle t'allait mieux et puis ... bon, bah tu sais que je ne suis pas vraiment fan du jaune alors forcément, c'est celle d'avant que je préfère. » je souriais doucement et hochais de la tête. « oui c’est vrai que c’était aussi la seconde que je préférais. » je retournais un instant dans la cabine et la prit du porte manteau. « je la prend alors? » demandais-je. quand j’étais en sortie shopping avec elle c’était toujours pareil! je n’achèterai jamais rien sans son approbation!