(jonny) cinq ans après et toujours cette même sensation

La nuit a été courte. Tu t’es couchée au alentour de deux heure du matin. A la base, tu voulais partir tôt au lit, vu que le lendemain, tu devais te lever tôt pour faire quelques courses et être tranquille l’après-midi. Seulement, tu as une idée folle qui t’es passée par la tête. Tu es dans ton lit et tu tentes le diable. Tu as quoi à perdre au final ? Un sms et quelques minutes de solitude. S’il ne répond pas c’est que tu ne comptes pas pour lui. S’il répond, tu seras heureuse de renouer le contact pour un bref instant. Lui, c’est le garçon qui fait battre encore ton cœur. Lui, c’est tout simplement ton premier amour et celui que tu auras toute ta vie. Si un autre homme doit partager ta vie, tu ne l’aimeras pas comme tu l’aime lui. Il est responsable de tout. De tes sourires, de ton cœur qui bat quand tu vois qu’il poste une nouvelle photo sur son Instagram, de ta tristesse quand tu repenses au cinq que tu as vécu sans lui. Lui, c’est tout simplement ton Jonny. Tu l’observes de loin maintenant, tu ne penses plus avoir ta place auprès de lui quand tu as vu cette photo avec cette rousse. Il a tourné la page Margaux, alors que toi, tu restes buté encore à lire la première phrase. Au fil de la conversation, quand il t’a dit qu’il venait seul, tu as eu un espoir. Ton espoir à grandit, quand il t’a dit à demain mot qu’il était célibataire. Ton cas ne s’est pas arranger quand il t’a fait des compliments sur comment tu étais avant. Comme un con, tu t’es jeté dans tes coussins parce que tu étais rouge comme une tomate, d’ailleurs, ton chat t’a prise pour une timbrée. Tu espères qu’il se rendra compte que tu seras toujours là pour lui, qu’importe la place qu’il t’attribue. Il est important Jonny pour toi. Aussi important que Maona et que ta maman. D’ailleurs, c’est maman qui t’a pousser à lui écrire, elle t’avait envoyé un email avec quelques photos de vous trois – Maona, Jonny et toi – enfants, il y en avait quelque uns de toi et lui. Tu étais nostalgique quand tu lui avais envoyé ce message. Tu te lèves à huit heures, tu prends une douche rapide en tente de te réveiller et tu vas faire tes courses à moitié endormie. Tu commences à stresser quand l’heure du déjeuner arrive. Tu n’as pas faim. Tu observes ton chat qui est en pleine toilette. « Non Mr Celeste pas derrière les oreilles » Ton chat, c’est monsieur météo, tu as plus confiance en lui qu’à Catherine Laborde ou Evelyne Dhéliat. Non, pour toi Mr Celeste est ton météorologue personnel. Il ne s’est encore jamais trompé. Quand il se lave derrière les oreilles, tu es sur qu’il faut que tu te couver. Aujourd’hui ça ne sera pas le cas, car en vingt minutes d’observation, il n’a pas tenté de mettre sa patte derrière son oreille. Tu te décides enfin à te préparer. Tu es là, planté devant ton armoire pour voir ce que tu vas mettre pour ta sortie. Tu as déjà balancé une dizaine de tenue. Les unes trop habillée, les autres trop découverte. « Punaise Margaux, c’est que Jonny, il t’a déjà vue dans des tenues un peu moins glorieuse » Oui, Margaux, c’est que Jonny. Tu n’as pas besoin de te mettre sur ton trente-et-un, puis vous allez finir à la plage. La tenue la plus simple sera la mieux. Tu enfiles ton bikini noir, un de tes préférés sur lequel tu enfiles un short un peu trop court et un petit débardeur. Tu rajustes un peu tes boucles châtains avant de mettre un soupçon de rouge à lèvre. Simple et naturel. C’est bon ça fera l’affaire. Ce n’est pas un rendez-vous galant, c’est "juste un vieux copain" que tu revois. Oui, vieux copain, mes fesses. Tu attrapes ton sac de plage et tu dis au revoir à ton chat qui dort tranquillement sur le lit. Une dizaine plus tard, tu es devant le glacier de votre enfance. Il y a toujours le même patron, tu discutes un peu en attendant le jeune rugbyman, qui n’a pas l’air d’arriver. « Tant pis» que tu lâches doucement « je vais vous prendre une glace à la cerise et à la vanille » Il te tend ta commende et tu vas vers le petit muret qui surplombe la plage. Tu te poses là et t’attend, peut-être qu’il a eu un imprévu et qu’il arrivera un peu plus tard. Tu hausses les épaules et tu ajoutes les cheveux dans la vent « j’aurais une glace d’avance pas grave » tu sens certains regards masculins se poser sur toi, mais tu n’y prêtes pas attention. Toi ce que tu veux voir, c’est deux grands iris clairs et son sourire. Tu n’es pas difficile.

ton regard se perd à l’horizon. Cet endroit te fait remonter des tas de souvenirs. Tu reviens dix ans en arrière où les seuls soucis que tu avais été de savoir qu’est-ce que tu ferais comme bêtises avec ta plus grande copine Maona et si ton amoureux t’aimerait encore. La vie à dix ans était bien plus simple que celle de vingt-et-un ans. Parfois tu aimerais revenir à cette période. Tu prends une bouchée de plus de ta glace. Tu es perdue dans tes pensées quand tu sens quelqu’un s’approcher de toi. Enfin, tu sens son souffle avant de voir son visage. Pitié que ça ne soit pas un pervers ? « c’est bien ici pour le bisou magique. » ouf, sauvée. Cette voix, tu l’as connais trop bien. Elle est un peu plus masculin, un peu plus grave, mais elle a toujours cette intonation que tu aimes. Il ne t’a pas posé un plan finalement. Ton cœur bat à la même vitesse que cette nuit. Tu hoches la tête bêtement en lui montrant ton poignet. Poignet au git une griffure. Mr Celeste n’a pas aimé que tu lui fasses des infidélités avec un autre monsieur aux grands yeux clairs. Mr Celeste, c’est ton Jonny de substitution. Comme tu ne peux pas avoir le vrai, t’as un chat avec la même nuance de bleu. Tu es perchée ma pauvre. Tu l’observes comme si c’était la première fois que tu le voyais. Enfin c’est la première fois que tu le vois en tant qu’homme. Il te regarde avec ce sourire qui te fait craquer. Punaise, reprend toi Margaux, tu vas finir par baver devant lui. Il te demande de te presser à finir ta glace pour que tu finisses à la flotte. « Tu devras attendre un peu, j’ai envie de la savourer rien que pour t’embêter. » tu as envie de l’embêter. Tu as envie que soit comme quand vous aviez dix ans. Bon en vrai, t’as envie d’aller à l’eau, tu attends que ça depuis que tu l’as ‘obliger’ à te proposer une sortie. Le connaissant, il n’aurait jamais proposé de te voir si tu ne lui avais pas fait comprendre que toi, tu voulais le voir rapidement. Tu es presque une manipulatrice. Tu te redresses et t’étires de tout ton long, comme un chat. Mr Celeste sort de ce corps. Tu es tentée par un truc, t’es tentée mais tu ne sais pas si tu peux le faire. Et puis zut, on ne vit qu’une fois. « Hum, même s’ils sont courts, c’est toujours agréable » que tu lui dis après avoir retiré ta main de ses cheveux. T’as pas pu t’empêcher. C’est ton tique quand tu es enfin étais avec lui. Tu avais toujours eu une main dans ses cheveux, à les entortiller. Si tu aurais continué à la voir et qu’il était encore avec sa copine de l’époque, tu aurais été frustrée de pas le faire. Peut-être que ce n’est pas un mal. Tu sais parfaitement que tu aurais été jalouse de cette fille. Cette fille qui te volait TON Jonny. « Bon t’as peur que je te coule à rester sur mon muret ? » que tu lui demande en voyant qu’il ne bouge pas. Ton geste était peut-être déplacé finalement. Tant pis, au pire, vous vous êtes dit assez de choses hier soir pour que ce geste soit banal. Tu lui as quand même dit que tu étais vierge.

elle lui montre son poignet, il sourit bêtement posant ses doigts délicatement sous celui-ci comme s’il avait peur de le casser avec ses grosses mains de rugbyman et le porte jusqu’à ses lèvres pour le fameux bisou magique promis la veille. il repose ensuite son regard sur elle avec un regard niais, gamin. « alors ça a marché? » tout bête, son visage s’éclairant d’une lueur enfantine qu’on ne lui avait pas vu depuis bien longtemps. il la fusille du regard quand elle annonce qu’elle va prendre son temps pour savourer sa glace rien que pour l’embêter. il n’arrive cependant pas à garder son sérieux bien longtemps et finit par lui envoler une bouchée avant de sourire fièrement comme un gamin. « alleeeeez finis la, promis je t’en offre une autre après…! » il retombe en enfance avec ses supplications comme s’il était en train de demander un gateau à sa mère. ça lui fait du bien de retrouver le vieux jonny. celui qu’il était avant que son coeur soit brisé par la rouquine à qui il avait accordé bien trop d’importance. elle se lève, il ne peut s’empêcher de la suivre du regard, comme un con. elle passe sa main dans ses cheveux, il revient en arrière. ferme inconsciemment les yeux quelques instants, un sourire se dessinant sur ses lèvres. « en effet toujours aussi agréable » ne peut-il s’empêcher de répondre comme envouté. il secoue la tête et se racle la gorge, reprenant ses esprits. «  Bon t’as peur que je te coule à rester sur mon muret ? » il se lève à son tour, en riant légèrement. « je t’en prie… toi… me couler…. avec quel muscle? » elle a voulu le taquiner, ils seront deux à ce petit jeu là. il lui prend la main et l’emmène sur le sable. Il lâche sa main une fois qu’ils sont un peu plus près de l’eau et enlève son t-shirt, laissant voir les griffures du chat de la veille sur son torse. Il la dispense de bisous magiques pour les siennes, ça serait trop bizarre en public ou tout court d’ailleurs. « je te laisse trente secondes pour te mettre en maillot, après ça, maillot ou pas, tu finis dans l’eau toute habillée! » dit-il avant de commencer à compter comme s’ils faisaient une partie de cache cache. une fois le compte fini, il passe un bras dans son dos et l’autre sous ses genoux et la soulève comme il soulèverait un sac de plume et s’avance vers l’eau avant de l’y lâcher une fois que la profondeur de l’eau était suffisante. puis il fait mine de partir, et prend de l’élan pour plonger sous une vague non loin d’elle prenant bien soin de faire un maximum d’éclaboussure au passage, secouant la tête pour essorer ses cheveux, non s’en l’éclabousser d’avantage. « oops, je t’ai mouillé peut-être? » ajoute-t-il innocemment. un vrai gamin.

« ça a l’air de fonctionner. J’ai déjà plus mal. Merci Jonny » que tu lui dis en venant planter un baiser sur sa joue. Ça toujours été si simple avec lui. Tu n’as pas à réfléchir pour faire les choses. Peut-être elles seront mal interprétées, mais tu ne peux pas te freiner quand tu es avec lui. Tu le connais depuis l’enfance, alors pourquoi tu ferais des chichis pour des détails. Tu as perdue cinq années de ta vie à cause d’une fille trop jalouse, tu ne peux pas les rattraper alors autant faire comme si de rien n’était et de revenir la Margaux que tu étais avec Jonny. La fille simple avec toujours un sourire afficher sur ton visage. D’ailleurs, il est encore présent sur ton visage depuis qu’il t’a envoyé sa première réponse. Puis tu ris comme une enfant quand il croque dans ta glace, il n’en reste pas grand-chose après son passage. « toi, tu me connais trop bien, tu sais que mon péché mignon c’est les glaces » il te prend par les sentiments le jeune hommes. Tu finis rapidement le cornet, tu voulais l’embêter, mais au final, tu plonges la première. Pourquoi doit-il avoir des yeux et un sourire que te fais fondre et devenir niaise. Tu es forcée de le suivre – enfin pas à contrecœur - parce qu’il a pris ta main dans la sienne. Punaise elles sont énormes maintenant, s’il sert un peu trop fort, il risque de te briser ton outil de travail. Seulement, Jonny c’est Jonny, il ne te ferait pas du mal. Il ne t’en a jamais fait volontairement, ce n’est pas maintenant qu’il va-t’en faire. Après quelques instants, la main dans la main, il se stoppe devant l’océan. Il te lâche pour ce mettre torse nu. Margaux, ne bave pas, reste zen, puis écoute ce qu’il a à te dire. Merde trente seconde, t’as juste le temps de lâcher ton sac et de tout enlever qu’il te prend dans ses bras. Vous cette position qu’à le prince charment en portant sa princesse. C’est la même. Tu as les battements de ton cœur qui s’accélèrent, heureusement qu’ils ne sont pas en haut-parleurs parce que ça ferait un bordel terrible. Tu l’attrape fermement par les épaules. Tu sais quel triste sort, il va t’arriver. Il s’éloigne de bord de l’eau pour aller un peu plus profondément. « Non… Non… Non… JONNNYYYYYYYY» que tu hurles quand tu le sens te relâcher. Tu atterries dans l’eau comme un vache. Tu reviens à la surface rapidement. Tu es trempes, heureusement que tu n’as pas fait de fantaisie niveau maquillage, sinon tu ressemblerais à un panda. Tu ramènes tes cheveux en arrière  « Non du tout, je suis naturellement trempée. » que tu lui dis en plaisantant. Bien sûr qu’il t’a mouillée et pas qu’un peu. Il n’y a plus rien de sec sur toi. «tu ne perds rien pour attendre Jonny » tu sais que c’est perdu d’avance, mais tu tentes quand même. Tu t’approches rapidement de lui, sans qu’il est le temps de partir loin et tu lui sautes finalement dessus, en essayant de le faire tomber en provoquant ta propre chute. Sauf que ça marche pas, t’atterrie directement dans ses bras. A croire, qu’il rattrape un ballon de rugby. « heu merde désolé. » tu es gênée d’être aussi proche de lui. De lui, de son corps, de sa bouche, de ses yeux. Éloigne-toi vite Margaux. Réagis. Tu t’éloignes un peu, pour reprendre un peu de distant entre toi et ce garçon qui fait battre encore ton cœur

un air satisfait vient éclairé le visage du rugbyman quand elle dit que ça a l’air de fonctionner et vient poser un baiser sur sa joue qui rosit. « dans ce cas je sais dans quoi me reconvertir après le rugby, distributeur de bisous magiques. » qu’il plaisante. il tente de la soudoyer en lui promettant une glace, et… ça fonctionne, au final elle n’a pas tant changé que ça depuis la dernière fois qu’ils se sont vus, toujours amoureuse de ses glaces. « comme si je t’avais faite! » qu’il ajoute fièrement. puis il l’emmène sur la plage. il la laisse se mettre en maillot, non sans profiter légèrement, discrètement du spectacle. découvrant la femme qu’elle était devenu. puis il la soulève comme une princesse, comme il le faisait quand ils étaient gamins, avec beaucoup plus de dextérité qu’à l’époque cependant. elle s’accroche à lui pour pas tomber il l’a décroche non sans avoir préciser « t’inquiètes elle est bonne » avant de la lâcher comme un vieux sac à patate dans l’eau. il est fier de lui. il sourit, il a fait sa connerie, il est content. il éclate de rire à la voir tremper ainsi, lui annoncer qu’elle est naturellement trempée. il prend un air songeur qu’il accentue en se grattant le menton. « c’est marrant je me souvenais pas de ce détail, ça a du m’échapper. » un faux air choqué traverse son visage quand elle le menace et lui dit qu’il ne paie rien pour attendre. il croise les bras sur son torse, la toisant du regard, un léger air de défi. il se demande bien ce qu’elle compte faire avec ses petits bras. elle lui saute dessus, il la rattrape au vol, prêt à l’entrainer dans sa chute si elle parvenait à le faire vaciller. Mais non. Il ne bouge pas d’un centimètre.  « c’est tout t’as tout mis? » s’amuse-t-il. ça le dérange pas lui de l’avoir dans ses bras, tout près, au contraire, il apprécie ce contact plus qu’il ne l’aurait imaginer, plus qu’il ne saurait l’avouer. elle se recule, il la lâche. elle s’excuse. ses joues rosissent une nouvelle fois. il passe sa main dans ses cheveux, se laissant tomber en arrière dans l’eau, se retrouvant à faire la planche, flottant au rythme des vagues. « c’est rien t’inquiètes » il lui fait un timide sourire et fait un petit mouvement de main, pour l’éclabousser pour essayer de rompre la tension qui s’était créée entre les deux gamins devenus adultes qu’ils étaient. comme si ça allait éteindre le feu qui brulait encore ses joues. il avait presque envie de plonger la tête dans l’eau pour ne plus en ressortir, de gêne. il fait moins le malin le grand gaillard face à elle.

« tu m’as trop souvent vu pleurer. Je suis une pleureuse de nature donc je suis toujours trempée » ton enfance a été remplie de larmes. A cause de ton père. A cause de ta maman. A cause de ton départ. A cause que tu le quittes. Tu es vraiment une fille trop sensible. Seulement, c’est ce qui fait que tu es toi. « t’en fait pas Jonny, quand tu t’y attendras le moins, je te réglerais ton compte. La patience est ma vertu » que tu lui chuchote à l’oreille avant de capter que tu es un peu trop proche de lui. Ça te dérange pas enfaite, mais tu sais que tu vas t’imaginer des choses. De choses peut-être pas réelles, parce que depuis toujours t’es amoureuse de lui. Il n’y a que eu Jonny dans ta tête, dans ton corps et dans ton corps. Jonny qui tu voyais dans tous les mecs qui te fessait la cour pendant tes études de kinésithérapeute. Tu aurais pu l’oublier avec un autre, mais c‘était comme si tu rompais une promesse silencieuse que tu t’étais faite. Tu vois ses joues rougir, ça doit ne pas être pour toi. Il doit prendre des coups de soleil rapidement. Tu le regarde faire la planche, tu remarques enfin les griffures qu’à fait son chat. « Croquette ne t’a vraiment pas loupé » que tu lui dit en caressant du bout du doigt les entailles. Tu es contradictoire comme fille, il y a cinq seconde tu étais gênée dans ses bras et là, tu le tripotes, tu vas devoir prendre une place à l’asile ma fille. Tu regardes à droite puis à gauche, il y a personne autour de vous. Tu tentes le diable, tu n’écoutes pas ton cœur, tu n’écoutes pas ta tête, t’agit sans réfléchir et tu lui fais ton bisou magique. Tu restes là planter près de lui, lui sur le dos en train de flotter calmement, toi la main sur son torse. Tu regardes l’horizon est tu te confies à lui. T’arrives à lui parler, ça n’a pas changé entre vous. La seule chose qui est différente c’est l’attirance que tu as pour lui. Elle s’amplifie encore plus depuis que tu l'as retrouvé. C’est ça qui te gênes, que toi, tu sois attiré par lui et pas lui. Enfin, tu sais plus ce qui se passe dans sa tête. du moment où tu l’as connu à trois ans jusqu’à tes douze ans, il te disait tout. « tu sais, je pensais qu’en agissant comme on le fessait et bien, je pensais que ça serait plus simple, mais ça ne l’est pas du tout. » tu secoues la tête non, c’est difficile de faire comme si vous aviez huit ans, non c’est trop difficile pour toi d’essayer de redevenir celle que tu étais avant. Tu l’aimais déjà ton Jonny, mais d’un amour innocent, là ce n’est pas pareil. « t’es plus le Jonny gamin que je connaissais. Ce que je veux dire c’est que mentalement oui, mais physiquement, c’est déstabilisant d’être aussi proche de toi. Tu es devenue quelqu’un de charismatique. Tu l’étais à l’époque, mais là, c’est pire. Tu es… tu es beau voilà ce que je veux dire. » autant que tu sois honnête, tu l’as toujours été avec lui. Au pire des cas, il s’éloignera. Tu préfères lui dire ce qui se passe à l’intérieur. C’est peut-être pas le bon moment, mais tant pis. Foutu pout foutu, autant tout lui dire. Tu aurais préféré que vos retrouvailles se passent autrement. Tu aurais peut-être dû lui proposer de boire un café, dans un café vous êtes un peu plus habillé. La plage, ce n’est pas bon pour ton cerveau, non vraiment pas. Tes yeux profitent un peu et tes doigts aussi sans t’en rentre compte. Tu parles trop et tu ne regardes pas ce que tu fais. « enfin, j’ai l’impression de devenir folle à l’intérieur. » puis tu ajoutes avant de le regarder dans les yeux. « c’est étrange comme sensation. »

c’est vrai il l’a souvent vu pleurer mais c’est pas pour ça qu’il dirait que c’est une pleureuse. il aurait pleurer pour moins lui. « j’ai pas souvenir de pleurs qui était pas entièrement justifié.. donc je dirais pas que t’es une pleureuse de nature non… » il avait envie de lui caresser la joue du boue du pouce en disant ça. il ressentait le besoin de la protéger comme il l’avait toujours fait. de la prendre dans ses bras. il l’avait dans ses bras. mais c’était plus pareil. c’est pas un petit garçon et une petite fille pleins d’innocence. c’est un homme et une femme, qui ont été frappé par les hormones et les sentiments amoureux depuis. quand elle lui chuchote à l’oreille qu’elle aurait sa vengeance, il ne peut s’empêcher de se mordre discrètement la lèvre. il hausse les sourcils. « tu peux toujours essayer! » qu’il rétorque un grand sourire aux lèvres. il fait la planche il essaye de calmer son palpitant qui fait des siennes depuis qu’elle est près de lui. quand elle caresse son torse, les petits plaies aiguisé par le sel, il se laisse faire, il la regarde faire, ses yeux perçants bleus scrutant ses traits. il ne peut pas s’empêcher d’être surpris quand elle vient poser ses lèvres sur son torse. pour son bisou magique. il penche sa tête en arrière regarde le ciel, il sait pas où se mettre. il continue de flotter et il l’écoute parler, la main sur son torse. presque machinalement il vient poser sa main sur celle de la jeune femme et la caresse du pouce. « t’es… » il arrive pas à trouver les mots il est comme un con. «  t’es pas la margaux gamine non plus. » il se racle la gorge « je veux dire, t’étais déjà magnifique mais… là t’es… wow. je pense que c’est le mot qu’utiliserait littéralement tous les mecs sur cette plage en te voyant. » ses connes de joue continue de rougir, il est pas doué pour ces choses là. il est tellement perturbé qu’il voit pas la vague arriver et l’envoyer vers le fond comme un con. il remonte à la surface avec une vieille algue sur la gueule qu’il envoie valser. comme s’il était pas suffisamment gêné comme ça. le rouge sur ses joues est toujours plus présent. pourtant il peut pas s’empêcher de détacher ses yeux d’elle. il essaye de se sortir de sa gêne en faisant une petite blague « avoue c’était ta vengeance c’est toi qui a commandé la vague. » il sourit mais ne peut détourner son regard du sien, il a qu’une envie c’est de l’embrasser. faut qu’il se retienne, il a plus huit ans, il a pas le droit de l’embrasser comme ça. si?

tu sens son énorme main recouvrir la tienne. Il risque de retirer ta main parce que tu l’embêtes. Toi et tes tics, ce n’est pas dieu possible. Finalement tu sens son pouce te caresser. Tu lâches un discret soupire, tu es bien là. Tu es heureuse à cet instant. D’être aussi près de lui, de l’avoir que pour toi pendant quelques heures. Il t’en suffit de peu pour être heureuse. Oui, tu l’avoues, que tu es facilement heureuse quand tu es avec lui. Tu es heureuse d’entendre son compliment, déjà, il te l’avait dit dans la nuit que tu étais belle à l’époque. Ça fait battre ton corps, des papillons commencent à tourbillonner dans ton estomac. Là, il te le dit à haute voix, puis il a l’air d’apprécier la fille que tu es devenu. Ça te fais chaud au cœur. « je m’en fiche un peu de ce que les autres garçons utilise comme mot. Moi j’ai juste envie de savoir ce que pense un seul de ses hommes sur cette plage, enfin le seul mec qui est en train de flotter à cet instant. » que tu lui dit avec un petit sourire timide. Après la Margaux gênée nous avons la Margaux la timide qui est de retour. Tu essaies de lui faire comprendre par des phrases simples qu’il a toujours cette place dans ton cœur. De lui faire comprendre que tu es toujours amoureuse de lui. Tu aimerais que ça soit réciproque, tu aimerais qu’il ne t’ait pas oublié lui non plus. Tu aimerais pleins de choses, mais tu n’as pas la capacité de les exaucer. De plus Jonny, c’est l’homme qui a dû mal à dire ce qu’il ressent. Enfin il a sa façon à lui de les dire. Tu connais le langage Jonny aussi bien que le français. « Jonny, atten… » tu n’as pas le temps de le prévenir ou de le retenir que la vague est déjà sur vous. Toi, tu as le temps de te préparer, tu sautes comme tu fessais gamine pour pas être emporter par la vague. Enfin cette vague a fait des dégâts, t’as failli être à moitié nue. Tu as eu le temps de retenir ta poitrine et le bas de ton maillot comme tu pouvais. Margaux, la prochaine fois, tu mettras un maillot qui tient, pas un maillot pour faire bronzette. Finalement après quelques secondes, il remonte à la surface. Toujours aussi rouge, est-ce que c’est toi qui es à l’origine de ça ? Tu aimerais bien. Il fait une blague, te disant que c’est toi qui à commander cette fichue vague. « tu sais je suis pas la reine ou la déesse de la mer, je commende pas l’eau. Ce n’est pas ma faute, ma vengeance n’est pas pour maintenant, j’ai quatre mois pour ça. » Jonny arrête de me regarde comme ça, arrête de me sourire de cette façon. Jonny je t’en prie. Jonny arrête, sinon je sens que je vais faire une bêtise. Seulement, il n’arrête pas, il te regarde encore comme ça. Je t’avais prévenu Jonny, ça sera de ta faute tout ça. Tu l’avertis mentalement, mais il n’a pas l’air de comprend. Tu diminues l’écart entre vous en deux enjambées. Tu ne sais pas ce qui te prend mais tu poses tes lèvres sur les siennes. Enfin, tu sais très bien ce qui se passe ! Depuis qu’il t’a dit qu’il était seul par message, tu as vu qu’il y avait peut-être une dernière chance pour toi. Depuis qu’il a posé ses grands yeux bleus sur toi, t’as envie qu'il soit à toi. Rien qu’à toi. Maintenant, nous avons la Margaux égoïste. Tu plantes un bisou timide sur ses lèvres, comme quand Jonny l’a fait quand vous aviez huit ans. La sensation dont tu lui parlais est encore présente, elle se réveille à chaque fois que tu le vois. Elle était déjà là quand tu avais huit ans. Tu restes quelques secondes près de lui avant de te retirer. « je suis désolée… » puis tu secoues la tête et tu plantes tes yeux dans les siennes «…non, je ne suis pas désolée cette fois, j’en avais envie » merde tu as peut-être fait une bêtise, il ne dit rien, ne fait rien, il reste planté là devant toi. tu bégayes alors « je vais… heu… je vais retourner sur la plage… je commence à avoir froid» non, tu as pas du tout froid, tu as la fièvre qui se repend dans tout ton corps. Tu t’éloignes en te touchant les lèvres. Tu aimes cette sensation salée sur tes lèvres. Tu sais que tu vas aimer ce gout maintenant. Avant tu aimais la cerise à cause de son premier bisou sous le cerisier de l’école et maintenant, tu vas vouloir du salé dans ta vie, à cause de ton premier bisous à toi. Tu reviens sur le sable près de tes affaires. Tu sors ta serviette et tu t’installes dessus. Tu donnerais tout pour être dans ton lit, pour te rouler sous la couette après ce que tu viens de faire. « Margaux, tu es stupide pourquoi tu as fait ça ?» tu ne sais même pas s’il t’a suivi ou s’il est resté dans l’eau. Tu ne sais plus du tout où tu en es. Tu as le cœur qui bat la chamade, tu as ce gout de sel sur les lèvres. Tu n’as plus huit ans Margaux, tu en as bientôt vingt-et-un et tu ne peux pas embrassée un garçon comme ça. tu peux pas l’embrasser sans savoir ce qu’il ressent lui.          

se faire lessiver par cette vague comme un con ne fut pas la plus grosse surprise de sa journée. loin de là. elle vient poser ses lèvres sur les siennes. il revoit le cerisier. il rouvre les yeux quand leurs lèvres se détachent. presque bouche bée. elle s’excuse, retire ses excuses et s’enfuie sans qu’il ne soit parvenu à prononcer le moindre mot. il reste planté la comme un benêt. pensant sa langue furtivement sur ses lèvres. what just happened? il secoue la tête et la cherche du regard, elle est partie s’allonger sur sa serviette. à grandes enjambées il se dirige vers elle. « sinon y a moyen que j’en place une avec toi ou? » annonce-t-il en souriant, il s’agenouille à coté d’elle et prend sa main pour la faire se redresser un peu à sa hauteur, assise. il va être plein de sable il a pas pensé à prendre une serviette. la sensation rugueuse sous ses genoux est loin d’être agréable mais il a connu pire en rugby. et il a d’autres choses en tête. enfin une chose en tête. pour une fois, il ne tergiverse pas. enfin, il y va doucement quand même, pour ne pas la brusquer, lui permettre de se reculer si besoin était. il pose sa main sur sa joue, s’avance tout doucement, son regard faisant des vas et viens entre ses yeux et ses lèvres. ses lèvres viennent délicatement toucher celle du petit bout de femme qui était entre ses mains. beaucoup moins chastement que des années en arrière. prêt à arrêter si toutefois elle en exprimait le souhait d’une quelconque manière. son pouce caressant sa joue, le coin de ses lèvres. il n’avait pas embrassé une femme aussi intensément depuis… depuis jamais en fait. même avec may, y avait pas cette connexion inexplicable qui rendait tout beaucoup plus fort. il finit par se détacher d’elle. se demandant comment elle allait réagir. si elle allait lui mettre une gifle ou quelque chose dans le genre. elle reste silencieuse et ne laisse rien paraître. le rouge lui monte aux joues une nouvelle fois. il se racle la gorge. « euh je te devais une glace non? » finit-il par dire en se grattant la nuque. est-ce qu’il viendrait pas de faire une grosse connerie?…  

tu es sur ta serviette, tu te caches les yeux. Tu ne sais plus du tout où te mettre. Tu viens de l'embrasser sans réfléchir. T'en avais envie, tu l'as averti mentalement, mais il n'a pas eu l'air de comprendre. Bordel, il tarde à venir donc ce n'est pas un bon présage.« sinon y a moyen que j'en place une avec toi ou? » tu entends sa voix tout près de toi. Il risque de te dire que tu n'aurais pas dû. Tu ne vois pas son sourire, parce qu'il est juste pile devant le soleil. Tu es éblouie alors tu ne vois pas grand-chose. « que… quoi…» il prend ta main et t'aider à te redresser. Qu'est-ce qu'il est en train de faire ? Tu es en panique totale. Tu te redresses quand même, tu l'observes te dévisager. Sa main vient en douceur sur ta joue et là, tu meurs. Il vient poser ses lèvres sur les tiennes. Il t'embrasse à son tour. Il a encore le gout du sel sur les lèvres. Tu poses ta main sur son bras et tu le sers doucement. Tu as peur de lui faire mal, enfin même s'il ne doit rien ressentir à ce contact. Tu ne te retires pas, tu ne peux pas partir, parce que c'est ce que tu attends depuis toujours. Ses doigts caressent ton visage, tu frisonnes de plaisir. Il s'éloigne de toi, tu regrettes qu'il brise votre baiser, puis il te demande si la glace est toujours d'actualité. Au diable la glace, toi tu as faim d'autre chose « Je crois que la glace attendra quelques minutes. En attendant, vient là » Tu l'observes avant te poser une nouvelle fois tes lèvres contre les siennes. Tu l'embrasses comme tu n'as encore jamais embrassé personne. Il y a eu deux ou trois autres garçons dans ta vie, mais pas de relations qui ont durée. Non tu cherches toujours à les comparer à l'homme qui est près de toi. Ce n'est plus les baisers juvéniles que vous échangiez dans le passé, non là, ils sont plus intenses. Ce sont des bisous de grands comme vous disiez quand vous regardiez les jeunes de dix-huit s'embrassaient. Parfois,vous disiez même beurk. Seulement, ce n'est pas si beurk que ça. « tu crois que je suis en train de faire le même rêve depuis cinq ans ou c'est vraiment réel ? » que tu lui demandes toute timide. Comprendra qui voudra ? Enfin, tu lui envoies des signes simples qu'il devrait comprendre s'il n'est pas idiot. Tu attends ce moment depuis si longtemps. Depuis que tu l'as quittée enfaite. Il n'y a eu que Jonny dans ta tête  

il l’embrasse doucement, il ose pas trop. il sait pas vraiment ce qu’il est en train de faire en fait. il suit son instinct. c’est pas quelque chose qu’il a tendance à faire hors du terrain. normalement, il réfléchit à tout avant d’agir. pourtant quand elle l’a embrassé et qu’elle l’a fuit. il avait qu’une seule envie c’est de regouter à ses lèvres. lui faire comprendre que lui aussi il en a envie. ou que ça les mène d’ailleurs. il la sent frissonner. « t’as froid? » innocent petit jonny. la glace attendra donc, elle reprend possession de ses lèvres. ils s’embrassent comme des adultes, à en perdre le souffle, ne semblant plus pouvoir se détacher des lèvres de l’autre bien longtemps. « tu crois que je suis en train de faire le même rêve depuis cinq ans ou c’est vraiment réel ? »  il sourit bêtement, pose une nouvelle fois ses lèvres sur celle de la jeune femme avant de demander, presque niais « alors comme ça t’as rêvé de moi? tu veux que je te pinces pour vérifier que c’est réel ou ça, ça te suffira. » il passe sa main précédemment sur sa joue, dans ses cheveux, sa nuque, doucement toujours, comme si il avait peur de la casser. elle lui a dit qu’elle était vierge mais il ne sait pas jusqu’où elle est allé à part ça, il veut pas la brusquer ou la mettre mal à l’aise, surtout qu’il a le temps, ils ont tout leur temps, les quatre mois d’été, et après ils seront tous les deux à bordeaux de toute façon. pourtant son bras libre, instinctivement, vient se placer autour d’elle, pour la réchauffer, toujours persuadé qu’elle frissonne parce qu’elle a froid, après tout c’est la raison qu’elle a donné pour sortir de l’eau. soudain comme une révélation, il se prend une réalité en pleine face et se détache une nouvelle fois de ses lèvres. «  t’es sûr que c’est ce que tu veux… je veux dire… t’es sûre que c’est moi que tu veux. je veux dire… je suis pas matt mais… quand il s’est mis en couple avec louise, la community manager, elle a reçu beaucoup d’insultes et l’équipe l’a vu différemment… enfin je veux dire… je sais pas je ferais mieux de me taire. fais moi taire… » rouge comme une tomate il baisse les yeux. bon sang jonny tu pouvais pas juste apprécier le moment, il faut que tu bafouilles que tu lui fasses ton grand discours.. pourquoi? pour la faire fuire comme may a fui? t’es pas possible jonny.

Tu secoues la tête quand il te demande si tu as froid. Non loin de là, t’as trop chaud. Tu as chaud parce que tu l’embrasses, parce que tu ressens des trucs nouveaux en toi. Tu ne sais pas comment tu le fais atterrie sur ta serviette, assez grande pour vous deux. Tu sais que s’il reste dans le sable comme ça, ça va pas être agréable et il va avoir mal aux jambes. Puis tu es trop gênée pour le moment pour lui proposer un massage. Alors tu le fais venir prés de toi. Il te sourit quand tu lui dis que tu rêves de lui. « oui je rêve souvent de toi Jonny » oh oui, tu rêves de lui. Au début, c’était innocemment, mais depuis quelques mois, depuis que t’es tombée sur une photo de lui torse nu, bah c’est un peu moins innocemment. Tu te réveilles en sueur, t’as chaud de partout et cette sensation étrange dans le bas-ventre. Des rêves un peu trop osée pour la vierge que tu es. Puis il passe sa main dans tes cheveux pour la mettre sur ta nuque et t’attirer à lui. Tu es dans ses bras maintenant, tu l’embrasses dans l’urgence. Comme si tu allais te réveiller quelques secondes plus tard. Tu poses toi aussi ta main dans sa nuque et tu laisses ta main reprendre sa bonne vieille habitude. Tu lui caresses doucement le cuir chevelure. T’es bien comme ça. «did i mention i need you » que tu lui dis toute sourire entre deux baisers.« sorry my english is soooo bad » tu préfères t’excuser d’avance. L’anglais, ce n’est pas ton truc, non pourtant ta maman est trilingue et t’as jamais réussi à parler correctement l’anglais. Alors que Jonny lui oui, alors tu fais un petit effort pour lui, pour lui dire ce que tu ressens. « t’es sûr que c’est ce que tu veux… je veux dire… t’es sûre que c’est moi que tu veux. je veux dire… je suis pas matt mais… quand il s’est mis en couple avec louise, la community manager, elle a reçu beaucoup d’insultes et l’équipe l’a vu différemment… enfin je veux dire… je sais pas je ferais mieux de me taire. fais moi taire… » et là, c’est le drame. Il te refroidit d’un coup. Tu es vexée, oui, tu es vexée qu’il te demande si c’est lui que tu veux. Bien sûr que tu c’est lui et lui seul que tu veux. « Bon Jonny, je vais te le dire qu’une seule fois. Alors écoute moi et enregistre bien ce que je vais te dire » tu lui relèves la tête en posant ta main sous son menton, tu le fixes bien droit dans les yeux. Il faut qu’il te regarde pendant que tu lui dis ce que tu as sur le cœur. tu ne t’attendais pas à dire ses choses-là aussi rapidement. Tu ne t’attendais même pas à l’embrasser seulement une heure après vos retrouvailles. « Cette Louise à une place importante dans votre équipe donc c’est peut-être normal, enfin pas normal, mais elle était bien plus visible à sortir avec ton ami. Moi, je ne suis, enfin je serais que la kinésithérapeute, je serais dans l’ombre. » oui tu seras dans son ombre, les kinésithérapeutes, on les voit rarement sur le terrain ou autour du terrain. Tu seras là à attendre sagement dans ta pièce que le match se termine ou que l’un d’eux débarque en cour de match. « écoute Jonny, ça toujours été toi que j’ai voulu depuis… bah depuis toujours. Depuis que j’ai trois ans, je sais que c’est toi. Depuis que tu m’as offert un peu de ton gouter quand Mao était malade. Je le sais encore plus depuis que j’ai huit ans, quand tu m’as embrassée sous ce cerisier alors que je ne m’attendais à ce que personne ne vienne me faire un bisou. Cela n’a fait que se confirmer quand j’ai eu onze ans et que je suis partie pour Bordeaux et que tu m’as donné ça… » tu quittes un instant son regard pour attraper le collier que tu as posé dans ton sac de plage. Tu l’as laissé là pour pas le perdre dans l’océan. Ce n’est pas une pierre précieuse ou un diamant, mais il compte énormément pour toi. À la base, c’était une bague, devenu trop petite depuis le temps, tu l’as transformé en collier. Collier que tu viens mettre à ton cou. « je le sais depuis que je t’ai vu la dernière fois à seize ans pour un de tes matchs. Je l’ai su à mes dix-huit ans quand tu n’as plus fait partie de ma vie. Je le sais depuis toujours Jonny. Tu me rends folle, folle dans le bon sens. Je suis folle amoureuse de toi depuis que j’ai trois ans. Alors oui, c’est toi que je veux » t’es prête à pleurer, mais tu te retiens. Tu as l’impression qu’il doute de toi. tu voulais attendre pour lui dire tout ça. tu voulais attendre de voir comment ça se passe entre vous pour pouvoir lui dire. « Puis je vais te dire, je t’ai menti hier quand je t’ai dis que c’était pas à cause de toi que j’étais encore vierge. Oui, je suis vierge à cause de toi. j’ai voulu t’oublier l’été de mes dix-huit ans, j’ai voulu passer à autre chose. J’ai eu deux ou trois petits-amis depuis, enfin, on ne peut pas dire que c’était mes petits amis, à chaque fois, je stoppais tous parce que je l’ai comparé toujours à toi. Il a pas les mêmes yeux que Jonny, il est moins attentionné que Jonny, il n’a pas le sourire de Jonny. Tu as toujours été dans ma tête. C’est à cause de toi aujourd’hui si je suis kiné, parce que j’aimais trop de faire des papouilles ou te toucher pour que tu ailles mieux. J’ai un chat qui à la même couleur d’iris que toi. Alors oui, je sais que c’est toi que je veux. Je te veux toi, si je dois supporter des insultes ou autres, tant que je suis heureuse avec toi ça me convient parfaitement. Je préfère être heureuse avec toi que dans ton entourage et ne pas être à toi. » Puis tu le fixes une dernière fois, tu caresses alors sa joue. « c’est toi qui va devoir choisir pour moi. Je sais ce que je veux, mais je ne sais pas ce que toi, tu veux. Soit tu m’embrasses et on voit où ça nous-même soit… » tu avales ta salive, tu as dû mal à sortir la phrase qui va suivre « soit tu ne fais rien et à ce moment-là, je pars. Je quitte définitivement ta vie. Je demanderais à un de mes collègues de te masser quand tu en auras besoin. Je ne pourrais pas le faire moi, je ne pourrais pas, pas après ce qui vient de se passer là, parce que je sais que j’en voudrais plus. J’en veux toujours plus quand il s’agit de toi. » tu n’oses plus le regarder. « soit tu m’embrasses et je reste soit tu ne fais rien et je pars. Le choix t’appartient » Tu es vache quand même, tu sais que Jonny a dû mal avec ces choses-là et tu lui demandes de le faire. Cette fois-ci, tu ne fuis pas, tu attends qu’il fasse quelques choses ou pas. Tu attends une réponse de sa part.

encore une fois jonny t’aurais mieux fait de fermer ta boite à camembert comme vous disiez à l’époque. mais il voulait qu’elle soit sûr. il voulait pas qu’elle soit détruite dans le processus. qu’elle se lance sans se rendre compte que ça sera pas forcément facile pour elle. il avait pas dit ça pour la faire fuir. juste pour qu’elle sache. il s’attendait pas au long discours qui allait le suivre et réchauffer son petit coeur endormi. il ne s’attend pas non plus à ce qu’elle sortie la bague qu’il lui avait offerte avant qu’elle parte pour bordeaux. il la sent fébrile, fragile, aux bords des larmes il a juste envie de retirer sa question et de la prendre dans ses bras. il ferme les yeux quand elle lui caresse la joue. les rouvres quand elle lui pose son ultimatum. il s’assoit correctement sur la serviette, allonge ses jambes, enlève le sable de ses genoux et lui prend la main pour qu’elle vienne s’installer confortablement sur ses jambes, son regard bleu planté dans les siens. « viens là. » il pose sa main dans son dos tout doucement le caressant de son pouce. «  margaux, t’as pas besoin de me poser un ultimatum pour que je t’embrasse tu sais… » sa main libre se pose une nouvelle fois sur sa joue, tendrement. il s’approche de ses lèvres et stoppe quelques instants à quelques centimètres de sa bouche. « vraiment pas. » il reprend possession de ses lèvres, l’approchant encore un peu plus de lui. maintenant qu’il y a re-gouté c’est comme s’il ne pouvait plus les lâcher. « pars pas… pas encore. » qu’il lui dit tout bas, dans l’oreille, presque suppliant. presque comme le gamin qui avait essayé de la retenir, de la garder un peu plus longtemps quand elle a du partir pour bordeaux. inconsciemment, il prend une des mains de la jeune femme et la place sur son torse, à l’emplacement de son coeur, comme si elle pouvait ressentir à quel point il battait fort à cette instant précis. puis il reprend d’assaut ses lèvres, tendrement, passionnément mais avec une douceur infinie pour ne pas la brusquer, caressant ses cheveux, son dos, son visage, tout ce qui lui passe sous la main avec une extrême précaution.  

tu attends sagement qu'il te réponde. Qu'il fasse un geste pour que tu saches s'il veut de toi dans sa vie ou pas. Tu attends cette réponse depuis bien longtemps, tu as juste eu le courage de lui demander aujourd'hui. Tu le regardes bouge, s'installer comme il le faut sur ta serviette. Bordel, mais Jonny dit quelque chose, j'ai le cœur qui va exploser, j'espère que tu n'es pas en train de prendre la pose pour faire bronzette. Tu l'observes, il ne dégage aucune émotion, tu ne vois rien, juste ses deux yeux bleus qui te détaillent. Puis il dit deux mots, deux mots qui te soulagent. Il te dit de venir, donc c'est qu'il te veut. Il veut de toi dans sa vie. Tu serais presque à faire la danse de la victoire, mais tu lui obéis docilement. Tu grimpes sur ses cuisses musclées et tu plantes ton regard dans le sien. Tu es toute ouïe, tu attends ses mots comme le saint graal « je sais que tu n'en as pas besoin. Je voulais simplement que tu saches ce que j'ai au fond du cœur depuis que je t'ai rencontrée, je n'avais encore jamais eu l'occasion de te dire quoi que ce soit. » non, tu as jamais eu l'occasion de lui dire. Quand tu avais voulu lui en faire part, tout lui dire, il était déjà en couple, alors tu avais renoncé à lui dire. « pars pas… pas encore. » il pose ta paume sur son torse, à l'emplacement où devrait être son cœur. tu es impressionnée par sa carrure, ses muscles, tu es presque là à baver devant Jonny puis tu sens un léger battement contre ta paume. Tu aimerais bien y placer ton oreille, mais tu n'oses pas. Tu as peu de passer pour une fille niaise. Tu n'as jamais eu de petit ami, enfin pas durant ton adolescence, alors tu ne sais pas ce qu'il faut faire et pas faire. « je vais pas partir Jonny. J'ai plus envie de partir sans toi. » tu caresses doucement ses lèvres du bout du doigt. Puis tu parcoures un peu tout son visage, c'est la première fois que tu es aussi proche de lui et aussi peu vêtue « enfin je partirais dans quatre mois, mais cette fois-ci, je veux que ça soit avec toi. » tu plantes un petit bisous sur ses lèvres « promit ? » tu plantes tes iris hazel dans son magnifique regard qui t'hypnotise depuis toujours. Tu le regardes en lui tendant ton auriculaire. Tu retombes en enfance, tu veux que vous fassiez la promesse du petit doigt. Toute timide, sans le regarder dans les yeux, tu lâches dans un murmure à peine audible « par contre, tout ça c'est nouveau pour moi. J'ai jamais été touché par personne, alors ne soit pas surprit de certaines de mes réactions. » tu lui dis ça à cause de ses mains qui parcourent ton corps, à cause de ce qui se passent en toi. tu ne sais pas si c'est normal. On dirait que tu as quinze ans et que c'est ton premier petit-ami. Enfin tu en as bientôt vingt-et-un et Jonny est ton premier petit ami enfin tu penses vu la tournure des choses, alors c'est presque pareil au final.