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 (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.

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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptySam 23 Avr - 17:12

Toute ma rage, toute la tension, tout redescend d’un coup lorsque j’ai atteint le sommet, en elle. Mes mains se desserrent, laissent des marques sur sa peau, des marques rouges, des griffures, à force de les avoir enfoncés dans sa chair. Elle en a laissé aussi. Je ne le sens pas, impossible, mais je vois sur mes bras que ses ongles ont laissé un beau souvenir. Je relâche sa jambe, silencieusement, me rhabille, en jetant quelques coups d’œil sur elle, sur son corps auquel je n’ai pas résisté bien longtemps. Cette fille, Romane, je la déteste tellement pour tout ce qu’elle m’a dit, pour m’avoir reproché des choses qui me font culpabiliser. Je n’aime pas avoir des regrets, je n’aime pas m’en vouloir, mais quand il est question de June, c’est différent. Elle a raison, Romane, de me dire que j’aurais pu la protéger de mon frère. Si j’avais vu venir la chose, je l’aurais fait avec plaisir et elle ne serait pas tétraplégique. J’aimerais que mes « et si » puissent sauver mon monde, puissent le refaire entièrement à ma sauce. Mais ça n’arrivera pas. June restera dans un fauteuil, à ne pas pouvoir bouger, à être dépendante des gens qui l’entourent. Elle voudra toujours en finir avec la vie, alors que je ne serai jamais d’accord avec cette démarche. Impossible de la laisser partir. Et je sens que pour sa petite sœur qui a bien profité de June de bien des manières, c’est la même chose. Je n’arrive pas à savoir pourquoi exactement. Est-ce que c’est sincère ? Ou est-ce que c’est par intérêt ? Elle ne va plus pouvoir lui rendre visite, lui demander des conseils. Romane sans June, c’est la fin. June sans Romane, j’ai toujours jugé que ce serait un bon renouveau. Romane est un bâton dans ses roues, un boulet au pied, un gros sac de farine sur le dos. Romane, c’est un poids lourd. Mais putain qu’est-ce qu’elle est bien foutue, qu’est-ce qu’elle bouge bien. Et cette manière que j’ai de la détester, de lui faire mal, autant qu’elle me fait mal. Si ça ne concernait pas June, j’arriverais presque à aimer ça. C’est parce que ça concerne ma meilleure amie, que c’est aussi douloureux, Romane a ce qu’il faut pour m’achever. Je boutonne mon jeans, la dévisage. Si June apprenait ce qui vient de se passer, elle me tuerait. Pas avec ses membres immobiles, mais avec son regard noir qu’elle me lancerait et sa voix assassine. Je tourne la tête vers un type qui vient de s’enfuir en courant, auquel je n’ai pas fait attention, puis m’appuie contre le mur, à côté de Romane, la tête penchée en arrière. « Comment voulais-tu que je sache, pour June ? Elle est gay. Elle n’intéressait pas mon frère. Je ne le pensais pas assez con pour faire un truc pareil. » Je le pensais un peu plus juste que ça. Je sors mon paquet de cigarettes, en coince une entre mes lèvres. Avoir sauté la sœur de June, ça m’a fait décuver.

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Isaïse Heathcliff
Isaïse Heathcliff
member ◊ cute little nemo

messages : 231 pseudo : NO NAME. avatar + © : giza lagarce + © beating heart (av.) alaska. (sign.)
(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. 99eLXn0B

«tu sais isaïse, je crois qu’on est de la même espèce toi et moi. je pense que si c’était possible, nous sortirons du même moule, on est les mêmes. je pense qu’on cache nos sentiments derrière une épaisse carapace, que nous ne souhaitons pas aimer les autres de peur de nous détruire.» mino favre


âge : vingt-trois ans.
statut civil : l'amour c'est des putain de conneries, c'est pour les masochistes; elle se tient loin de ça.
adresse : appartement 2015, milady avec mino.
job/études : prof de surf + mécanicienne dans un garage.
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptySam 23 Avr - 17:56

Un dernier coup de reins et voilà que je sens le temps se figer durant un court instant, tranquillement la tempête dans mon corps s'éloigne et je redescend retrouvant la réalité. Je sens ces mains se desserrer sur moi, mon coeur reprend tranquillement un rythme régulier et j'ai l'impression de me sentir hyper légère, comme si l'endorphine prenait le dessus sur mon être en entier. Puis, y'a ce silence qui reprend du service et je retombe sur mes pieds, me reculant à mon tour cherchant du regard mes vêtements. Vêtements que j'enfile à mon tour souhaitant éviter son regard alors que je sais pertinemment qu'il m'observe du coin de l'oeil tout en s'habillant. Bon sang, si June savait ce qui vient de se produire dans cette petite ruelle en arrière du bruit assourdissant du bar, elle me tuerait après m'avoir engueuler comme personne. J'ai l'impression de pouvoir encore sentir son parfum sur ma peau, comme témoin de notre moment d'égarement. Des marques sur ma peau font également office de souvenir sur ma peau légèrement bronzée. Bordel, je peux pas croire que j'ai baisé le meilleur ami de ma soeur, le mec que je déteste le plus au monde. Soudainement, j'entends un bruit de pas et mes yeux se plissent alors que je remarque quelqu'un qui semble prendre la fuite, témoin de ce que l'on vient de vivre? J'espère que non, honnêtement à ce moment précis cet inconnu il m'importe peu. Je termine d'enfiler mon haut, pendant qu'il prend la parole; «Comment voulais-tu que je sache, pour June ? Elle est gay. Elle n’intéressait pas mon frère. Je ne le pensais pas assez con pour faire un truc pareil. » Ça me fait grimacer, son frère est véritablement un con de première ça y'a pas de doutes; c'est à cause de lui si ma petite étoile est écorchée de cette manière c'est à cause de lui, si elle doit dépendre d'aide soignante 24h/24h. C'est à cause de lui que notre famille a basculée, putain que je le hais. Mes sourcils se froncent légèrement alors que je dis simplement; « Ouais et alors, qu'elle soit gay ça change rien au fait que t'aurais dû veiller sur elle ce soir là.»

Encore une fois, ce sujet m'agace et je sais très bien que ça va toujours tenir en rond. J'ai soudainement envie de fumer moi aussi, pourtant j'étais détendue après cette baise; mais là de reparler de ça, ça me remet sur les nerfs. Je tâte donc mon jeans à la recherche de mon zippo, puis je le trouve enfin et je sors une clope de mon paquet, puis sans un mot je me tourne un peu vers Loeiz pour y allumer sa clope qu'il a lâchement coincé au coin de ses lèvres. Ses lèvres, j'peux encore les sentir sur ma peau; de manière sauvages et fiévreuses, enragées aussi. Finalement, j'allume la mienne et j'en tire une bonne bouffée pour emplir mes poumons de cette merde toxique. Mes yeux claires se posent sur mes chaussures, puis je dis comme ça sans mettre de gants blancs; « Il est préférable que je croise pas ton frère, dans l'coin.» Ouais, je sais c'est sa famille, c'est son sang tout ça, mais ça empêche pas que si je le revois quelque part je lui arrange le portrait. Je souffle cette fumée dans l'air du soir, l'endroit est tranquille, l'air est frais ça fait du bien. Je glisse mes doigts de ma main libre et je bouge un peu ma tignasse pour lui redonner un peu de sens, parce qu'avec  notre ébat, je dois avoir les cheveux en bataille. De nouveau, j'ai une pensée pour elle; ma grande soeur et des flashs me viennent en tête et je nous revois assis sur son lit alors qu'elle me brossait les cheveux délicatement comme une vraie maman en me répétant sans cesse que j'étais magnifique. Honnêtement, j'ai rien de magnifique, c'est elle la magnifique étoile; moins j'ai rien à voir, comme si on appartenait pas au même univers elle et moi. June a toujours su ce qu'elle faisait où elle allait, alors que moi je suis une pauvre comète perdue.  
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptySam 23 Avr - 18:40

Je sais. Je sais tout ça. Je sais que j’aurais dû être là. Je sais qu’il n’aurait jamais dû profiter d’elle. Mais je sais encore plus que la petite là, près de moi, n’a pas à me faire la morale. Pour qui elle se prend à me parler comme ça ? « J’te dirai bien d’aller te faire foutre, mais j’suis déjà passé par là. » Ca l’a détendu, mais pour peu de temps. Parce qu’elle et moi, c’est comme ça, toujours à se prendre la tête, toujours à se disputer pour des choses qui en valent la peine. « Depuis quand tu t’inquiètes pour ta sœur ? La dernière fois, t’as pas souhaité qu’elle crève ? » June m’en a parlé et je sais comment enfoncer le clou dans la plaie, moi aussi, parce qu’il n’y a pas que moi qui dois avoir mal, il n’y a pas que moi qui doit culpabiliser. Elle aussi n’a pas été là pour elle quand j’y pense et elle se permet maintenant de me tomber dessus parce que je n’ai pas joué mon rôle, alors qu’elle a été horrible dans le sien ? C’est une plaisanterie. Je tourne la tête vers Romane qui me souffle sa fumée, volontairement, involontairement, ça m’est égal. Je balaye la fumée d’un geste de la main et m’agace : « Et tu vas faire quoi avec ta taille de guêpe ? » Ce qui m’énerve, ce n’est pas qu’elle souhaite refaire le portrait de mon frère, qu’elle désire faire justice elle-même. Ce qui est chiant, c’est qu’elle a décidé de jouer le rôle de la frangine, pour une fois, alors qu’elle s’est toujours servie de June qui a été là pour elle à n’importe quel moment quand elle allait mal, à la ramasser à la petite cuillère, à laisser entre parenthèse sa vie lorsque Miss Casse-couilles avait décidé de la lui pourrir. C’est comme ça que je vois les choses. Romane passait presque en premier dans la vie de sa sœur. Elle aurait pu faire n’importe quoi, June, pour elle, même lui pardonner tout et n’importe quoi, lui pardonner d’avoir souhaité sa mort, des paroles blessantes qu’elle ne pensait pas, d’après June, mais elles ont été dites. Et suite à ça, elle est devenue tétra. Je ne suis pas croyant, je ne suis pas superstitieux, mais si je croyais à tout ça, je dirai presque que c’est le destin, un retour de bâton pour lui faire les dents. Elle souffre. Et ça me fait du bien de l’enfoncer, qu’on souffre avec moi, sur le même sujet. Je me sens moins seul. « Elle t’a dit ce qu’elle voulait faire ? » J’ignore si elle lui a parlé de son plan, celui de se rendre dans un pays étranger. Ca ne m’étonnerait pas qu’elle ne lui en ait pas parlé tant c’est délicat, tant elle souhaite la préserver, ne pas lui faire de peine. Je me tourne d’un quart, m’appuie contre le mur avec mon épaule. « Elle veut mourir. Elle te l’a dit ? » Une réaction. Qu’elle me prouve qu’elle n’en a pas rien à faire, qu’elle n’est pas d’accord, qu’elle refuse, comme moi je refuse. June ne peut pas s’en aller comme ça, nous laisser. C’est égoïste, mais je veux qu’elle vive.

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Isaïse Heathcliff
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. 99eLXn0B

«tu sais isaïse, je crois qu’on est de la même espèce toi et moi. je pense que si c’était possible, nous sortirons du même moule, on est les mêmes. je pense qu’on cache nos sentiments derrière une épaisse carapace, que nous ne souhaitons pas aimer les autres de peur de nous détruire.» mino favre


âge : vingt-trois ans.
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MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptySam 23 Avr - 19:46

« Depuis quand tu t’inquiètes pour ta sœur ? La dernière fois, t’as pas souhaité qu’elle crève ? » Depuis quand? Depuis que ma mère m'a appelée un soir en panique au téléphone sur les petites heures du matin alors que j'étais complètement dans les vapes rentrant d'une soirée. Elle était tellement paniquée et en pleure que je ne comprend pas ce qu'elle me disait, je me souviens de lui avoir demander à deux reprises de se calmer, que je n'arrivais pas à la comprendre puis elle avait finit par me dire que June était aux urgences qu'elle avait tentée de se tuer. Je me souviens d'avoir été prise d'un vertige, je me rappelle de notre cette fameuse dispute où je lui avais lancée à la figure que je souhaitais qu'elle crève que se serait plus facile si elle venait à disparaître. Je me souviens m'être dit que l'univers avait entendu mes mots et qu'à cause de moi, ma soeur avait voulu en finir avec la vie. Je m'inquiète pour ma soeur depuis que je me suis rendue à l'hôpital et que je l'ai vue dans ce lit, je m'inquiète pour elle depuis le moment où les médecins ont dit qu'elle ne pourrait plus jamais être comme avant, qu'elle était maintenant tétra; coincée dans ce fauteuil roulant trop grand pour elle, pour le reste de sa putain de vie. Je m'inquiète pour ma soeur chaque jour, chaque minutes, constamment. M'enfin, tout ça, il n'a pas besoin de l'entendre ça ne le regarde pas au final, il n'a pas tout les droits parce qu'il a le rôle du soi-disant meilleur ami de ma soeur. Pourtant, ces paroles me heurtent et me font un mal de chien, évidemment j'aurais dû me douter que June allait finir par lui raconter.Mon coeur se comprime dans ma poitrine et mes yeux se plongent dans les siens un bref instant, mais aucun mot ne sort de ma bouche, ne réussit à franchir la barrière de mes lèvres. J'ai honte, je culpabilise pour tout ça. Tout ce que je me trouve à dire dans un souffle c'est; « Sale connard...» Voilà ce qu'il est, un véritable connard de merde qui me pourrit la vie. Puis voilà qu'il me relance en me demandant ce que je compte faire à son frangin, honnêtement je ne sais pas trop; puis j'ai l'impression à chaque fois que je pense à ce que je pourrais lui faire, d'entendre la voix de June dans ma tête qui me dit que la vengeance au final ça ne changera rien à sa situation, elle a tellement raison. À nouveau, je tire sur ma clope étant tout autant agacé qu'il peut l'être; « J'aimerais...»

débutai-je en cherchant les mots pour ensuite poursuivre; « J'aimerais, qu'il culpabilise pour le reste de sa vie, qu'il est constamment l'image de ma soeur dans son putain de fauteuil et que ça l'empêche de dormir la nuit.» C'est vrai que je n'ai pas été la petite soeur idéale pour elle, c'est vrai que contrairement à elle ne ne faisait pas des pieds et des mains pour l'aider parce que j'avais cette jalousie maladive qui me rongeait à chaque fois que je posais mon regard sur elle. Puis voilà qu'il appuie son épaule légèrement contre le mur pour me regarder. « Elle t’a dit ce qu’elle voulait faire ? » Doucement, mes sourcils se froncent je ne comprend pas trop de quoi il parle et Loeiz le comprend assez rapidement, alors il enchaîne sans attendre; « Elle veut mourir. Elle te l’a dit ? » Elle veut mourir, ces mots me frappent de plein fouet; j'ai l'impression de ressentir encore ce même vertige qu'il y a un an, on dirait que mes oreilles bourdonnent alors que mon regard océan se fige dans le sien. Automatiquement, ma main libre vient se heurter contre sa joue, comment ose-t-il dire une chose aussi blessante, June ne veut pas mourir, June souffre c'est vrai, je peux le voir dans ses yeux lorsque je vais lui rendre visite, mais elle ne veut pas mourir c'est des conneries. Il veut juste que je souffre encore plus. Un claquement se fait entendre dans la tranquillité de la nuit, je sens des larmes au bord de mes yeux. Ma mâchoire se contracte et j'explose; « Je t'interdis de dire ça!» Sans attendre, je me détache du mur où l'on se trouve j'ai l'impression d'avoir du mal à respirer, si ce connard souhaitait m'achever c'est réussi. Je fais quelque pas pour finalement me retrouver au milieu de cette ruelle et je me retourne vivement; « Va t'faire foutre Faure! Comment tu peux dire une chose aussi terrible, juste dans l'unique but de m'atteindre. Tu penses un peu à elle hein!Tu penses un peu à June!» Voilà que j'hurle ma rage à présent, des larmes roulent sur mes joues et voilà que pour l'une des rares fois, je me montre vulnérable malgré toute la rage que j'ai en moi. Des larmes que je m'empresse d'effacer la trace en les essuyant du revers de la main. Malheureusement pour moi, les larmes continuent de couler à flot sur mon visage et mes jambes tremblotent, j'ai l'impression que je vais m'effondrer. June pense-t-elle vraiment à mourir? Pense-t-elle à s'enfuir ailleurs en me laissant toute seule avec nos parents, les parents d'ailleurs sont-ils au courant de ce soi-disant souhait de la part de leur fille aînée. Je me rends pas compte, mais je secoue la tête pour chasser cette connerie de ma tête, non elle ne peut pas faire ça, elle ne peut pas penser ça.
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyDim 24 Avr - 16:12

« Sale, je ne dirai pas. Connard, j’accepte volontiers. » Ca ne me touche pas. A force de l’entendre de la bouche des petites pétasses dans son genre, j’ai bien fini par me faire une raison. Puis c’est le cas. Je ne suis pas tendre, je les manipule, je fais de leur malheur un plaisir. Alors j’approuve. Je tire une taffe, puis part à rire tant son souhait est insensé. Mon frère, culpabiliser ? Ca se voit qu’elle ne le connait pas. Ce n’est pas du tout son genre. Il n’en a rien à foutre de June, de sa situation. Ce n’est pas son problème. Il ne voit pas que tout ça, c’est parce qu’il lui a fait mal, l’a humilié. Il a sa vie, sa copine qui est à ses bottes, aux miennes aussi. Moi, ce que j’aimerais, c’est qu’il finisse sa vie dans le même état que June, qu’il se rende compte de ce que c’est, que toutes les nanas lui tournent le dos, qu’il se fasse humilier de la plus cruelle des manières. C’est mon sang, mais ce n’est pas un être que j’apprécie. S’il était en train de crever sous mes yeux, s’il avait besoin d’aide, je ne lui tendrais pas ma main. Sa main s’abat sur ma joue et le choc de celle-ci me fait tourner la tête. La douleur n’est pas. Je ne ressens rien, à part son mal-être, sa colère, à travers ce geste, son regard qui se plante dans le mien. Elle ne s’y attendait pas à celle-là, pourtant, c’est la stricte vérité. Je n’invente rien. June veut s’en aller. Ce discours, rares sont les personnes à le connaître. Moi, Maylee-Rose, cette fille qui est de son côté. Maintenant sa petite sœur qui fait claquer ses chaussures dans la nuit. Je me redresse, la main appuyée contre le mur, l’autre s’appuyant sur ma taille. Ah parce qu’elle croit que je dis ça juste pour l’emmerder ? J’ai autre chose à foutre que de mentir sur la seule personne qui compte à mes yeux. « Oh arrête, tu vas pas chialer, en plus. » J’suis pas à l’aise. Je comprends sa peine, je la ressens. Je comprends qu’elle s’effondre et en même temps, je ne la suis pas. Elle lui balance des mots cassants, blessants, souhaite sa mort et maintenant, elle fait celle qui est touchée ? J’ai du mal. « June veut mourir. » Il se passe comme un truc qui s’appelle la compassion en moi, qui me fait sortir un mouchoir de ma poche que je lui tends, non sans une grimace. « J’pense qu’à elle au cas où tu ne le saurais pas. » Je pense qu’à son bien être, mais dans le monde des vivants. Je me suis déjà renseigné sur une intervention qui est impossible, je me suis renseigné en envoyant un courriel à l’un des meilleurs des Etats-Unis qui m’a répondu la même chose. June doit vivre avec. « C’est la vérité. Je refuse. » C’est beaucoup trop à supporter. Une vie sans June, ce n’est plus une vie. Je ne l’imagine pas. J’ai rencontré une personne qui me ressemble, qui me comprend, à qui je peux dire tout et n’importe quoi sans me prendre une grosse claque dans la gueule, de par une déception ou autre. June ne me déçoit pas. « Parle-lui. Peut-être qu’elle t’écoutera, toi. » Si sa sœur a gardé le silence, c’était pour ne pas la blesser, peut-être, et elle m’en voudra probablement de lui en avoir touché deux mots, mais elle ne m’écoute pas. Je doute qu’elle l’écoute, elle, mais un infime espoir est là.

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Isaïse Heathcliff
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«tu sais isaïse, je crois qu’on est de la même espèce toi et moi. je pense que si c’était possible, nous sortirons du même moule, on est les mêmes. je pense qu’on cache nos sentiments derrière une épaisse carapace, que nous ne souhaitons pas aimer les autres de peur de nous détruire.» mino favre


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MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyDim 24 Avr - 18:40

« Oh arrête, tu vas pas chialer, en plus. » Ce mec est vraiment insensible, en même temps depuis toutes ces années j'ai le rôle de la méchante et profiteuse petite soeur, du coup je ne peux pas lui en vouloir de réagir de cette façon alors que je sais pertinemment qu'il veut protéger June à tout prix, même la protéger de moi. Je fais mine de ne pas avoir entendu ces propos essayant de reprendre sur moi, ce n'est pas dans mes habitudes de flancher aussi rapidement que ça. J'demeure en plein milieu de cette ruelle complètement perdue devant l'annonce de cette nouvelle, bientôt les tremblements finissent par cesser un peu et je reprend un certain contrôle de moi-même. J'ai mal à l'intérieur de moi, j'arrive pas à mettre un mot sur ce que je ressens, mais c'est terrible. J'pense soudain à l'idée de rentrer de nouveau dans ce bar et m'enfiler des verres pour ne plus ressentir cette douleur qui m'envahit, cette peine immense et ce sentiment d'impuissance qui m'habite. Je finis par jeter mon mégot de clope que j'ai consumée en moins de deux.« June veut mourir. » Me répète-t-il comme si je n'avais pas compris, je détourne les yeux alors que je ressens cette déchirure en moi, putain j'ai mal. Étrangement, le fait de l'entendre me le répéter me fait prendre conscience que c'est pas une plaisanterie, c'est ce que ma grande soeur souhaite réellement en finir avec la vie, ce n'est pas le choix de personne ça provient d'elle, c'est son propre désir. Ma lèvre inférieure tremblote un peu et je pousse un maigre soupir alors que mon regard divague un peu vers la gauche, quelques secondes c'est trop d'un coup, je ne sais pas comment gérer tout ça. Alors que je rapporte mon attention sur lui, il me tend un mouchoir non sans y laisser une grimace probablement dû à mon commentaire que j'ai lâché précédemment. Commentaire avoué sur le coup de l'émotion qu'encore une fois je ne pense pas entièrement. Je sais à quel point ma soeur tient à lui, je sais à quel point ils sont proches et qu'ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre, je sais tout ça. Encore une fois, j'ai cette vague de jalousie qui me submerge et je me dis que moi aussi j'aimerais avoir ce type de relation qu'il peut avoir avec ma soeur, je sais aussi que c'est en grande partie de ma faute si on a jamais réussi à être aussi proche l'une de l'autre et c'est pas parce que June n'a pas essayée au contraire. Je m'empare de son mouchoir sans un mot, venant essuyer la morve qui doit me couler du nez, charmant... Et voilà qu'il m'avoue, que c'est la vérité et qu'il refuse. De mon côté, je refuse aussi qu'elle puisse envisager cette éventualité, je refuse qu'elle soit loin de moi, mais d'un autre côté je sais très bien que ma soeur est une femme décidée et qu'elle soit dans un fauteuil et qu'elle ne puisse plus sentir ses membres ne changera rien au fait que sa décision est prise et qu'elle risque pas d'y revenir de si tôt. « Parle-lui. Peut-être qu’elle t’écoutera, toi. »

Mon corps se fige et je laisse échapper un rire nerveux d'entre mes lèvres, puis j'ajoute; « Tu penses sincèrement qu'elle m'écoutera, elle doit pensée que je l'encourage à l'faire, tu l'as dit toi-même j'ai souhaité qu'elle crève...» Je viens baisser le regard au sol, mes pensées s'embrouillent dans ma tête et de nouveau je rapporte mon attention sur lui en disant; « Je peux essayer, mais tu connais ma soeur mieux que personne et tu sais que lorsqu'elle a une idée en tête, elle ne l'a pas dans les pieds.» Déterminée, son sens de la détermination c'est ce que j'apprécie le plus chez elle. Une capacité qui semble me manquer apparemment puisque j'ai abandonné mes études en design intérieur alors que c'est ma passion. Je me pince les lèvres toujours en continuant de l'observer, puis j'ose lui demander; « Tu m'accompagneras lorsque j'irai la voir? J'veux dire... Si jamais elle refuse, peut-être qu'en étant avec moi, elle reviendra sur sa décision.» Ce que j'avance c'est vrai, mais en même temps j'ai la trouille de me retrouver seule devant ma soeur et de la convaincre de ne pas partir, de mourir. Je manque de courage tout simplement.


Dernière édition par Romane Blondel le Mar 26 Avr - 5:43, édité 1 fois
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyLun 25 Avr - 14:51

June est une femme complètement barrée, mais elle a aussi la tête sur les épaules. Quand elle m’en a parlé, la seule personne à s’être énervée, c’est moi, parce que les mots prononcés par sa sœur sont horribles, blessants, injustes. Mais June… Elle, elle a su qu’elle ne les pensait pas, que c’était sur le coup de la colère. Ca l’a blessée, c’est certain, mais elle a compris tout de suite que ça dépassait sa pensée. Romane souffre, d’après ce qu’elle m’a soufflé. Elle est bien moins intransigeante que moi, moins rancunière aussi, bien qu’elle le soit tout de même. Et elle prend bien plus de recul que je ne saurais en prendre dans toute ma vie. « Franchement, j’ai pas apprécié ce que tu lui as balancé dans la gueule. Ta sœur a toujours été là pour toi, elle a fait ce qu’elle pouvait, elle t’a ouvert la porte dans les pires moments, même après chaque prise de tête. Tu lui en as fait voir de toutes les couleurs. » J’ai essayé de l’éloigner d’elle à plusieurs reprises, faire prendre conscience à June que sa frangine ne lui apporterait rien de bon, qu’elle devait lâcher prise, ne pas jouer constamment le rôle de la grande sœur, alors que la petite ne lui en était même pas reconnaissante, mais je n’ai pas réussi. June, quand elle a quelqu’un qu’elle apprécie en tête, c’est pour toujours. Et puis c’est la famille… Ca aussi, c’est important à ses yeux, bien plus que quelques querelles. « Mais c’est ta sœur. June… Elle t’adore. Elle entend tout ce que tu dis, elle voit tout ce par quoi tu passes. » Elle n’est pas aveugle. Je ne sais pas trop pourquoi je lui dis toutes ces choses… Ce n’est pas pour qu’elle se sente mieux, que ça la soulage d’un poids, mais plutôt pour qu’elle se rende compte que si moi je ne la porte pas dans mon cœur, elle a une place privilégiée dans celui de June. Romane a raison quand elle dit que lorsque June a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs, mais peut-être que… Je suis désespéré. Voilà. Mais j’essaie d’y croire, pour moi, pour tout le monde. Il semblerait que je sois l’une des rares personnes à ne pas avoir baissé les bras. Je lâche ma clope par terre et l’écrase, en relevant les yeux vers Romane qui demande ma présence. Pour une fois, ça ne me dérange pas d’être dans son camp, de la suivre, de lui tenir la main, presque, parce qu’il s’agit de June. Nous avons tous les deux le même objectif. « Quand ? Pas dans dix jours. » Je suis pressé. June n’attend pas. Qu’il y ait un choc dû à la révélation, que Romane ait besoin de temps pour assimiler la nouvelle, ça m’est égal. Elle n’a pas besoin de réfléchir à un discours, elle a juste à se montrer sincère avec sa frangine, à lui dire des choses vraies, mais qui ne sont pas blessantes pour autant. « Allez, viens, je te raccompagne. » Loeiz n’est pas galant, n’est pas protecteur. Un peu. Avec les gens que j’apprécie. Et Romane, c’est la petite sœur de June. Elle a beau avoir l’âge de faire ce qu’elle veut, je ne peux pas la laisser dans les rues à une heure pareille. S’il lui arrivait un truc, June m’en voudrait de ne pas avoir été là, ne me pardonnerait pas de l’avoir délaissée. Je m’approche, saisis sa main dans la mienne et marche dans la ruelle, pour en sortir.

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Isaïse Heathcliff
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«tu sais isaïse, je crois qu’on est de la même espèce toi et moi. je pense que si c’était possible, nous sortirons du même moule, on est les mêmes. je pense qu’on cache nos sentiments derrière une épaisse carapace, que nous ne souhaitons pas aimer les autres de peur de nous détruire.» mino favre


âge : vingt-trois ans.
statut civil : l'amour c'est des putain de conneries, c'est pour les masochistes; elle se tient loin de ça.
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MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyMar 26 Avr - 5:28

« Franchement, j’ai pas apprécié ce que tu lui as balancé dans la gueule. Ta sœur a toujours été là pour toi, elle a fait ce qu’elle pouvait, elle t’a ouvert la porte dans les pires moments, même après chaque prise de tête. Tu lui en as fait voir de toutes les couleurs. » Je sens de nouveau la culpabilité m'envahir, je ne peux pas rétorquer à ça, sachant qu'il a parfaitement raison, mais j'ai cette envie de lui gueuler dessus que malgré qu'elle ait été là pour moi durant la majeure partie de ma vie, cela n'empêchait pas le fait qu'elle m'agaçait avec sa perfection et son trajet de vie sans frasques. J'ai envie de lui gueuler qu'au final, ce que je souhaite le plus profondément c'est que mes parents soient aussi fiers de moi qu'ils ont pu l'être d'elle. J'ai également envie que ma grande soeur soit fière de moi, qu'elle voit que je peux entreprendre des projets d'envergures moi aussi. En même temps, j'ai toujours cette peur qui me paralyse et qui m'empêche de me réaliser pleinement. J'ai tellement eu d'échecs au courant de ma vie, j'ai tellement vue souvent la déception dans le regard de mes parents qu'aujourd'hui, j'ai cette crainte d'encore les décevoir et cela m'empêche de m'épanouir pleinement. J'ai pas besoin d'un psy pour reconnaître tout ça, je le sais déjà très bien. Je l'écoute et je sais à quel point il a tenté de m'éloigner d'elle, je m'en rendais bien compte, mais à chaque fois June finissait par revenir auprès de moi, elle l'a toujours fait. Je garde mes deux prunelles pâles dans les siennes alors qu'il continue son monologue; « Mais c’est ta sœur. June… Elle t’adore. Elle entend tout ce que tu dis, elle voit tout ce par quoi tu passes. »

J'ai soudainement l'impression de sentir un peu d'humanité chez Loeiz, ça m'ébranle un peu, mais je ne laisse rien transparaître alors qu'encore une fois, il a entièrement raison de ce qu'il avance. Malgré sa condition, June est conscience de tout ce qui se passe; du coup je me dois d'aller lui parler de discuter avec elle de ce sujet délicat, de me conduire en adulte responsable et lui faire comprendre que j'ai besoin d'elle. J'acquiesce d'un léger mouvement de tête, alors que je ressers ma veste en cuire contre moi pour m'empêcher d'avoir froid. Puis, il me demande quand je serai prête à discuter avec ma soeur, honnêtement je ne sais pas trop; j'ai encore du mal à encaisser la nouvelle, mais je comprend avec ces propos qu'il ne souhaite pas attendre dix ans. Je grimace un peu, pour finalement lui répondre; « T'inquiète, tu n'auras pas à attendre jusque là, je dois juste... encaisser tout ça.» Avouai-je en détournant une nouvelle fois le regard, lorsqu'on parle d'émotions j'ai affreusement du mal, du coup je dois prendre un temps pour que cette nouvelle m'entre complètement en tête parce que honnêtement, actuellement ça sonne encore improbable et flou dans mon esprit. Il finit par reprendre la parole et accompagne ses mots en me prenant la main; « Allez, viens, je te raccompagne. » Lorsque ma main retrouve la sienne, j'ai l'impression de ressentir un frisson et je me contente de mettre ça sur la faute du vent et de la température froide. Tout naturellement alors que l'on quitte en silence cette fameuse ruelle, mes doigts viennent s'entrelacer aux siens et mon regard se pose vers l'horizon. Je demeure silencieuse me contentant de marcher, évidemment mon cerveau roule à toute vitesse et j'essaie toujours de comprendre la décision de ma grande soeur. Après un temps, j'ose lui demander; « Ça fait longtemps, qu'elle t'a parlée de ça?» J'ai du mal à dire les vrais mots, à dire -de vouloir mourir- c'est extrêmement douloureux à penser et encore plus à prononcer, comme si en prononçant ça prenait une proportion encore plus réelle. Mes yeux viennent se poser sur lui, alors que nous continuons de marcher. J'anticipe sa réponse et je me demande si June planifie ça depuis longtemps, ou alors si c'est tout récent. « Bon sang... Les parents ne doivent pas être au courant, du moins pas maintenant, maman risque d'y laisser sa peau à son tour.» Dis-je pour moi-même, réalisant que Loeiz a très bien entendu. J'ai comme cette envie d'être rassurée et étrangement de sentir le contact de ma main dans la sienne alors que c'est un geste des plus banals me rassure énormément. Soudainement, je repense à ce que nous venons de vivre dans cette fameuse ruelle, ce moment d'égarement et de pulsions; mes lèvres se pincent et je me dis que June ne doit pas être au courant de ça, elle n'a pas besoin de savoir. « Pour ce qui c'est passé... June ne doit pas être au courant.» Dis-je simplement, comme si c'était une évidence je sais pertinemment qu'ils se confient beaucoup de trucs, mais ça je préférais ne pas l'ébruiter. « Connaissant ma soeur, elle pourrait faire payer un gorille pour te castrer à froid.» Un sourire amusé se loge sur mon visage et pour la première fois depuis cette discussion tendue, je laisse échappé un rire en n'osant pas le regarder.
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyMer 27 Avr - 2:51

Encaisser ? Ca me ferait presque rire. On ne peut pas encaisser une nouvelle pareille, impossible. C’est juste que y’a pas le choix. June ne nous laisse pas le choix, même si je me plais à croire que c’est tout le contraire, qu’elle nous donne l’opportunité de prendre une décision pour elle en retardant le plus possible l’échéance de son retrait dans ce monde. Une boule s’installe au creux de mon estomac, alors que je sens ses doigts s’entrelacer aux miens. Surpris, je pose mon attention sur eux, puis sur elle. C’est un geste… tendre ? Ca n’a rien à voir avec les mots blessants qu’on s’envoie en pleine figure, ni à notre attitude. Ca ne ressemble en rien à ce que je connais. Les filles, elles se contentent de me détester, de faire ce que je leur demande, pas d’avoir des gestes envers moi qui sont spontanés, loin d’être forcés. C’est déroutant, étrange, ça ne me met pas très à l’aise non plus et en même temps, nous sommes du même bateau tous les deux. C’est peut-être sa façon d’avoir un peu de soutien. Je ne la repousse pas, peut-être que je devrais ? J’avance dans la ruelle, le visage tourné vers le bout de celle-ci. « Un mois. Ca fait un mois qu’elle m’en a parlé. Elle m’a demandé l’autorisation de s’en aller, je ne la lui ai pas donnée. » C’est comme si elle me demandait de lui tendre un couteau pour qu’elle s’égorge, ou la corde pour qu’elle se pende. Je ne l’accepterai jamais. J’ai espoir qu’elle attende que je lui dise oui pour se lancer, mais je crains qu’elle se lasse, qu’elle finisse par faire les démarches, qu’elle parte à l’étranger en me laissant une simple lettre comme Adieu. Je déglutis à cette pensée qui me fait mal. Mon cœur saigne. Je resserre la main de Romane dans la mienne, sans m’en rendre vraiment compte. C’est le seul soutien que j’ai… Ses doigts autour les miens pour me faire tenir le choc. Un verre d’alcool supplémentaire ne m’aurait pas déplu et c’est probablement ce que je vais faire dès que je rentrerai chez moi. Ouvrir le placard, sortir une bouteille de Whisky et boire au goulot. Je hausse les épaules : les parents Blondel, je n’en ai rien à cirer. Ce n’est pas eux qui m’importent le plus. Je ne suis même pas certain qu’ils m’apprécient, c’est pour dire. A sa requête, je arque un sourcil, fronce l’autre. June tient tellement à sa sœur qu’elle m’en voudrait si elle savait. « Comme si j’allais raconter à June que j’avais sauté sa petite sœur. Tout à fait mon genre de me jeter dans la gueule du loup, oui. » C’est débile. Elle s’entend quand elle parle ? Si une personne pouvait balancer une pareille histoire à June, ce n’est pas moi, mais Romane. Je la soupçonne d’être assez mauvaise avec sa sœur pour vouloir foutre la pagaille entre elle et moi, son meilleur ami. « Au moins ça fait rire une personne, c’est déjà ça. » dis-je, en lâchant un soupir. Nous sortons de la ruelle et je la tire vers la droite, où ma voiture est garée. Je lâche sa main, déverrouille la caisse et prend place à l’intérieur. Lorsqu’elle se trouve à côté, attachée, je démarre la voiture. « Toujours chez tes parents ou bien… ? Guide-moi. » Je ne connais pas son chez elle, pour m’y être jamais aventuré. Si ça se trouve, elle se trouve toujours au crochet de papa et maman et dans ce cas, la route je la connais sur le bout des doigts pour avoir accompagné June plus d’une fois sur place. « Tu ne la mérites pas, June. » dis-je, avec sincérité. Se rend-elle compte de la chance qu’elle a ? « Pourquoi tu t'es acharnée sur elle ? » La réponse, je ne suis pas certain de l'obtenir avec ce que je lui ai balancé dans la figure, mais qui ne tente rien n'a rien. Avec un peu de chance, je l'aurais tellement énervée qu'elle me donnera la réponse à ma question.

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Isaïse Heathcliff
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«tu sais isaïse, je crois qu’on est de la même espèce toi et moi. je pense que si c’était possible, nous sortirons du même moule, on est les mêmes. je pense qu’on cache nos sentiments derrière une épaisse carapace, que nous ne souhaitons pas aimer les autres de peur de nous détruire.» mino favre


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MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyMer 27 Avr - 3:46

« Un mois. Ca fait un mois qu’elle m’en a parlé. Elle m’a demandé l’autorisation de s’en aller, je ne la lui ai pas donnée. » Un mois, un mois qu'elle m'épargne qu'elle m'en a pas parlée. Je dois avouée ressentir une déception de ne pas avoir été mise au courant, mais en même temps je connais très bien ma grande soeur et je sais qu'elle souhaitait me protéger en omettant de m'en parler. Un mois, quatre semaines qu'elle y songe; qu'elle songe à partir, abréger ses souffrances. Au final, est-ce que je peux lui en vouloir? Peut-être que moi aussi je penserais à la même chose qu'elle à cette option. Peut-être que moi aussi en voyant ma vie, mon état actuel j'aurais juste le goût de partir. J'aime ma soeur, malgré tout ce que j'ai pu lui faire endurer au courant de ma vie, j'aime ma soeur plus que tout et de la voir dans ce fauteuil roulant 24h sur 24, ce n'est pas une vie du moins ce n'est pas la vie qui devait l'attendre au départ. June était promut à une brillante carrière, elle était d'ailleurs interne au moment des événements. Depuis toujours, elle rêvait de devenir un médecin, un grand médecin et elle avait les aptitudes et les attitudes pour en devenir un. Le coeur sur la main, d'une grande générosité c'était le genre de femme que l'on se devait de croiser au moins une fois dans sa vie et moi j'avais la chance d'être sa grande soeur, chance que j'ai lamentablement laissé passer par pure jalousie, par égoïsme et égocentrisme aussi. J'ai souvent pensé juste à mon petit bonheur personnel sans prendre le temps de me soucier du bonheur des autres, de son bonheur. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pas vue les signaux d'alarme qu'elle m'a probablement lancée suite avant de commettre sa tentative. J'étais beaucoup trop occupée à sortir, à boire et m'étourdir que prendre le temps de m'arrêter un peu et songer à elle, comme elle pouvait le faire pour moi. Toujours en continuant de marcher, je pouvais sentir la brise me caresser le visage et j'avais l'impression de décuver tranquillement, évidemment le choc de la nouvelle m'avait aussi aidée. Soudainement, je sentis ma main se comprimer dans la sienne et mes yeux se posèrent sur ceux-ci brièvement, je pouvais sentir l'émotion de Loeiz a travers ma main et ça me chamboulait, bien que je ne le montrais pas de le voir dans cet état complètement sans ressource me faisait de la peine.« Comme si j’allais raconter à June que j’avais sauté sa petite sœur. Tout à fait mon genre de me jeter dans la gueule du loup, oui. »

Bien sûr, évidemment qu'il n'en parlerait pas; je ne sais pas pourquoi exactement j'ai voulu le spécifier, mais bon. Alors qu'un rire s'échappe de ma bouche suite à ma plaisanterie, je réalise que Loeiz ne rigole pas, mais qu'un soupir s'échappe de sa bouche et à son commentaire, je roule légèrement des yeux; « Au moins ça fait rire une personne, c’est déjà ça. » Il vient à me tire vers la droite pour se diriger vers sa voiture, il finit par lâcher ma main pour y déverouiller les portes et il y entre, chose que je fais moi aussi en prenant place sur le siège passager prenant soin de boucler ma ceinture. « Toujours chez tes parents ou bien… ? Guide-moi. » Je grimace un peu, à ces paroles j'ai l'impression qu'il me prend encore pour une pauvre gamine, puis un soupir franchit mes lèvres alors que je lui indique l'endroit où je réside, j'ai un appartement depuis un an déjà et j'ai acquis de l'indépendance malgré ce qu'il peut penser de moi, j'ai constamment l'impression d'être jugé et ça m'agace. « Je reste plus chez mes parents, depuis un an... Mon loft est situé dans le quartier St-Charles.» J'y demeure avec mon coloc depuis un an, c'est pas très grand et on se marche parfois sur les pieds, mais j'adore cet endroit que je ne manque pas de décorer aux goûts du jours. Finalement, la voiture se met en route et mes yeux se rivent vers l'avant, alors qu'il reprend la parole; « Tu ne la mérites pas, June. » Encore une fois, je reçois ces mots comme une claque en pleine gueule. Je sais que je ne la mérite pas June, June c'est une sainte, une fille parfaite, qui ne méritait pas tout ce que j'ai pu lui faire subir. Mon coeur se compresse dans ma poitrine et voilà qu'il ose me poser la question fatidique; « Pourquoi tu t'es acharnée sur elle ? » Je fronce les sourcils, je sens l'agacement monter en moi et la tempête qui approche, ce mec à le don de me faire sortir de mes gonds de me pousser à bout. Sans me rendre compte, mes doigts se sont agrippés à mon siège et je n'ose pas le regarder, ces mots repassent en boucle dans ma tête; - Tu ne la mérite pas June, tu ne la mérite pas June, tu ne la mérites...- « Par jalousie, voilà pourquoi!» Cette phrase a franchit mes lèvres sans que j'ai le temps de les retenir, je sens soudainement un poids se retirer de mes épaules et je tourne enfin mon regard vers lui pour le regarder, puis j'enchaîne; « T'es content Faure, t'as eu ce que tu voulais?» Je lâche un rire nerveux alors que je sens les larmes encore une fois perlés au coin de mes yeux, puis je rapporte mon regard cette fois à ma fenêtre pour y regarder à l'extérieur. J'ai plus envie de parler pour le reste du trajet, j'ai juste envie de rentrer à mon loft et me noyer dans une bouteille de dieu sait quoi. J'ai plus envie de ressentir cette rage constante et moi et cette douleur, je veux juste que ça arrête. Soudainement, après un long moment je brise de nouveau le silence; « Arrête ta voiture.» Mes mots sont francs, il ne semble pas me porter d'attention alors encore une fois la tempête s'installe en moi et j'explose; « Arrête, ta putain de voiture!» Je sens les larmes me monter aux yeux alors que je ne le regarde pas, ma main vient se poser sur la poignée et j'ai juste une envie en sortir. J'ai l'impression de manquer d'air, je ne sais pas trop ce qui se passe, mais j'ai besoin d'air. La panique monte d'un cran, et j'ai cette pression dans ma cage thoracique.
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(Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. _
MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptyMer 27 Avr - 16:48

Je prends la direction de Saint-Charles, attendant patiemment la réponse qu’elle m’apportera, qui ne va pas tarder à venir. Je la sens se tendre, être sur le point d’exploser et ça sort. La jalousie ? C’est la surprise. Jalousie de quoi ? De June, du fait qu’elle ait réussi à percer dans le milieu médical, qu’elle avait une bonne place ? Le fait qu’elle s’assume pleinement, qu’elle n’ait pas froid aux yeux, qu’elle ait assez de charisme pour attirer l’attention, pour qu’on l’apprécie ? Cette fille est imparfaitement parfaite, avec tous les défauts qu’elle peut avoir. C’est mon double au féminin. Je tourne la tête vers Romane, furtivement, assez pour voir ses larmes au coin des yeux. « Tu dois te réjouir qu’elle soit tétra. T’as plus à être jalouse de rien, tellement sa vie est foutue en l’air. » lâché-je, sèchement. En cadeau de Noël, je sais à quel point les gens aimeraient m’acheter une part d’humanité, un peu de gentillesse. C’est surtout la colère qui parle, l’envie de me comporter comme le dernier des connards avec la petite sœur. Le silence s’installe pendant lequel la raison de sa mauvaise entente tourne en boucle dans ma tête. J’étais loin de penser qu’elle était envieuse de ce que possédait ma meilleure amie. Romane s’emporte, mais je n’arrête pas de conduire, j’accélère même lorsqu’elle m’ordonne une deuxième fois de m’arrêter. « Tu vas te calmer, oui ! T’as cru que tu pouvais me parler comme un chien ou quoi ?! » C’est écrit con de service sur mon front ? Hésitant, je pose ma main sur sa cuisse que je presse. Je n’ai pas pour habitude d’être tendre avec les nanas, qu’elle en profite, ça ne durera pas longtemps. Mais je ne sais pas… Elle a ce truc qui me rappelle ma relation avec mon frangin. J’ai été à sa place. Dès que la grossesse s’est fait savoir, il n’y en a eu que pour lui et quand il a montré le bout de son nez, ça s’est aggravé. Les parents sont bien plus fiers de lui qu’ils ne le seront de moi. Les Faure ont leur préférence. Je peine à prendre position dans l’histoire de famille de June et Romane, parce que June est ma meilleure amie, parce que Romane, de par ses ressentis, me donne l’impression d’être un peu plus proche d’elle. Tout ce que je sais, c’est que June, de son côté, n’a jamais pris Romane de haut, qu’elle la considérait comme son égal. Tout ce qu’elle souhaite, c’est que sa frangine soit… heureuse, quelque chose comme ça. Ne quittant pas la route des yeux, je glisse ma main de sa jambe à ses cheveux, puis repose ma main sur le volant, déconcerté par mes propres gestes, mon attitude peu habituelle. Je ralentis en arrivant dans le quartier Saint-Charles, jette un œil aux habitations, me stoppe face au numéro de l’immeuble. « Ca a l’air bien pourri de l’extérieur. T’as vraiment des goûts merdiques. » Il fallait que je sorte une connerie, une moquerie pour casser le moment précédent. Je crains qu’elle prenne l’habitude si je ne me comporte pas de nouveau comme le pire des connards. « Au fait. » Je sors de mon portefeuille un billet coincé dedans, m’approche de Romane et le glisse à l’entrée de son soutien-gorge. « C’est ce qu’on donne après que les traînées donnent leurs corps. » Une boule s’installe au creux de mon estomac. Je me sens… coupable. C’est comme ça que je fonctionne, je donne toujours un billet aux femmes que je me tape, mais là… J’me sens minable de lui dire ça. « C’était bien sympa en tout cas. Tu pourras te vanter auprès de tes copines que Loeiz Faure t’a fait grimper aux rideaux. » Je ne peux pourtant pas m’empêcher d’en rajouter une couche. Je tire sur sa lèvre inférieure et lui adresse un sourire malin. J’me sens mal. Ouais. C’est vraiment possible ?

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«tu sais isaïse, je crois qu’on est de la même espèce toi et moi. je pense que si c’était possible, nous sortirons du même moule, on est les mêmes. je pense qu’on cache nos sentiments derrière une épaisse carapace, que nous ne souhaitons pas aimer les autres de peur de nous détruire.» mino favre


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MessageSujet: Re: (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant.   (Romane) Après un moment intense... Je te hais toujours autant. EmptySam 30 Avr - 0:01

Crise de panique voilà ce que je suis entrain de faire, je pensais avoir mis ça derrière moi; la dernière crise que j'ai fais remonte à quelque temps du coup je me pensais correcte, à croire que les crises ne disparaissent jamais complètement, elle ne fait qu'attendre la prochaine tout simplement. Dans les endroits où je peux faire une crise de panique, il faut que ce soit dans la voiture du mec que je déteste le plus, génial, la vie semble littéralement contre moi. J'ai dû mal à reprendre le contrôle et je lui ordonne presque d'arrêter sa voiture, au lieu de ça je le sens accélérer et me répondre du tac au tac;« Tu vas te calmer, oui ! T’as cru que tu pouvais me parler comme un chien ou quoi ?! » Aucun mot ne sort de ma bouche, soudainement je sens sa main se presser contre ma cuisse et je tente de reprendre sur moi de me calmer. J'inspire et j'expire doucement essayant de ne pas m'affoler, sa main contre ma cuisse m'a transmis un choc électrique sur le coup, encore une fois je transpose une cause sur cet effet en me disant que c'est dû à ma crise de panique tout simplement. Je n'ose pas le regarder, mon regard rivé vers l'avant j'utilise toute mon énergie pour me détendre. Puis doucement je sens sa main qui c'était perdue sur ma cuisse se glisser dans mes cheveux et peu à peu, le calme semble être revenu. Je me sens complètement vidée comme si je venais de courir un marathon, avec cette crise j'ai même pas réalisé qu'on était déjà devant le loft. Évidemment, il ne manque pas de faire un commentaire; « Ca a l’air bien pourri de l’extérieur. T’as vraiment des goûts merdiques. » Mes yeux se posent finalement sur lui, puis je répond aussitôt; « J'comptais pas te proposer de visiter l'intérieur de toute façon.» Je détache ma ceinture et me penche pour m'emparer de mon sac à mains, au moment où je me redresse il brise le silence; « C’est ce qu’on donne après que les traînées donnent leurs corps. »

Encore une fois, j'ai l'impression de recevoir une claque en pleine gueule alors que je sens le billet à sur le bord de mon soutien-gorge, sale connard. Je grimace et voilà qu'il en rajoute une couche supplémentaire; « C’était bien sympa en tout cas. Tu pourras te vanter auprès de tes copines que Loeiz Faure t’a fait grimper aux rideaux. » Je laisse échappé un rire, laissant transparaître une onze de sarcasme, puis j'acquiesce en faisant un faible hochement de tête; évidemment le naturel revient au galop c'était évident. « Ou pas.» J'hausse les épaules, puis je sors le billet en disant; « Garde-le, tu risques d'en avoir besoin pour la prochaine vraie pute que tu baiseras, quand tu sentiras la solitude te ronger.» Je lâche le billet, mon ton de voix est froid; moi aussi je retombe à mon naturel et honnêtement c'est comme ça entre nous, ça ne risque pas de changer. Je lui lance un dernier regard, puis je sors de la voiture et  claque la porte de sa bagnole et je contourne la voiture sans lui lancer un regard, puis soudainement je me retourne et j'affiche un sourire insolent tout en prenant soin de lui faire un doigt d'honneur, je demeure là quelque secondes et je continue mon chemin pour entrer dans l'immeuble. Le fait de me retrouver seule, fait que mon cerveau se remémore malgré moi, des images de notre ébat dans cette fameuse ruelle. Je plisse les yeux pour tenter de chasser tout ça, pourtant je ne peux pas m'empêcher de détourner les yeux vers la porte et jeter un oeil à savoir s'il est toujours là, dans sa bagnole pourrie ou s'il a fichu le camp. Puis, je me décide à gravir les escaliers; le claquement de mes chaussures résonnent, l'endroit est plongé dans le silence aussi stupide que cela puisse paraître, j'ai comme l'envie d'en redemander encore; d'évacuer cette rage en moi en ayant mon corps près du sien, bon sang que je le hais.  
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