(aydan) a friend in need is a friend indeed

J’étais pas en forme en ce moment, et, j’en étais consciente. Oui j’avais toujours du mal à me remettre de cette rupture. Surtout je me posais plein de questions. Sur moi, sur lui, sur notre relation. C’était pas vraiment encourageant. J’étais démoralisée. Il avait probablement manqué de quelque chose avec moi, mais quoi!? Puisqu’il ne m’avait jamais rien dit. Parce que … je pensais qu’on avait une bonne relation, au bout de dix ans quand meme. Mais voila qu’il y avait des secrets entre nous. De son côté parce que du mien je n’en avais pas. Je ne faisais rien qui puisse être un secret. J’étais au boulot, ou avec ma famille. Ca avait été comme ça depuis dix ans. Mais même non, avant. Je pensais qu’on avait une relation assez proche. Mais non … je soupirais un peu et haussais les épaules. Assise sur mon canapé je caressais mes chats qui étaient tous collés à moi en ce moment. J’avais mis Julian à la porte, on se retrouvais donc tous les cinq en tête à tête. Cheddar était de loin le plus malin, il se collait toujours à moi, comme s’il était celui qui sentait le plus que j’avais besoin de me sentir entourée. Emmental lui c’était celui qui faisait la bouillotte dans mon lit. Roquefort m’accompagnais quand je mangeais, le gros patapouf était en train de devenir une vraie boule sur pattes. J’avais jamais assez de bras pour les câliner tous et pourtant … j’avais l’impression de vouloir un autre chaton. Un petit bébé sur lequel porter toute mon attention. « vous en pensez quoi? Un petit chaton pour vous tenir compagnie. Un petit bébé qui va vous demander tout plein d’attention. » dis-je en grattouillant le menton de mon bon vieux Gruyère qui ronronnait le plus fort possible. Tous les quatre étaient donc face à moi et me regardaient de leur grands yeux . Ils avaient l’air d’accord, non. « D’accord, ce soir je reviens avec un petit dernier. »

Je marchais dans le refuge et regardais à droite et à gauche les animaux autour de moi. « Oh tiens, tu es trop mignon toi! » mumurais-je en tapotant sur la cage d’un joli perroquet. « Mais avec mes petits chatons à la maison je pense pas que ça passerait bien. » souriais-je en attendant qu’un employé vienne me conseiller.

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matilda ∞ aydan

Le réveil avait été très difficile ce matin. S’il avait passé une soirée plutôt tranquille, Gabriel était venu frapper à sa porte vers quatre heures du matin car son chat n’allait pas bien. Rien de très grave à priori mais il avait fallu rassurer le maître du petit Elios qui était mort de peur. Et après… après il n’avait plus su se rendormir. Ca lui faisait toujours cet effet quand il voyait Gabriel depuis leur rupture ; il avait du mal à s’arrêter de penser à lui. Et pourtant il aurait voulu ! Il aurait voulu se le sortir de la tête une bonne fois pour toutes, arrêter de souffrir. Tout le monde le pensait heureux le petit Aydan et c’était normal car il faisait tout pour convaincre les autres et pour se convaincre lui-même. Mais à l’heure actuelle il manquait vraiment quelque chose dans sa vie… ou quelqu’un, plutôt. Gabriel. Il aurait pu profiter de cette nuit pour tenter sa chance encore une fois mais le blond avait préféré le consoler plutôt que de remettre leurs problèmes sur le tapis. Il y avait eu quelques rapprochements… Mais ça s’arrêtait encore là pour l’instant.
« Aydan, réveille-toi, tu dors sur le comptoir ! » Le garçon sursauta. C’était rare qu’on le reprenne comme ça, lui qui avait toujours plein d’énergie à revendre. Mais le sommeil c’était sacré chez lui et quand on le privait de quelques heures pourtant bien méritées, il était à plat pour la journée ! « Oui, pardon ! » On lui proposa de rentrer chez lui mais Aydan secoua la tête. Il aimait travailler et il s’était engagé dans cette association, alors il ne voulait pas faillir à sa tâche. Pour se tenir occupé, il se dirigea vers une jeune femme qui observait les chatons et se présenta. « Bonjour ! Je m’appelle Aydan, je travaille ici. Est-ce que je peux vous aider ? » Adopter à la SPA n’avait rien de très facile, contrairement à l’animalerie.