risibles amours.

ses mains contre ta peau te réchauffe doucement. comme avant, comme à cette époque avant qu'elle ne te brise en mille morceaux, avant qu'elle ne piétine ton coeur. tu lui en veux, forcément, mais devant elle, t'as juste l'impression d'être une de ces douceurs dans les pâtisserie, un de ces gâteaux tout mignon, tout beau, qui ne peut évincer l'inévitable. elle te contre, elle t'indique la bonne route à suivre, celle qu'ils ne diront tous. celle que tes amis veulent que tu prennes pour aller. seulement, et si tu n'allais jamais mieux ? et si c'était pire ? et si ... et si tout s'effondrait un peu plus et que tu restais bloqué à vie. tu ne pouvais pas prendre le risque de revivre cette année. tu ne pouvais pas puis tu n'en avais tout simplement pas la force. « je ... je ne peux pas lia, je ne peux pas courir le risque de rester bloquer, je ne peux pas faire ça. je préfère être comme ça parce que je ne pourrais pas supporter de revivre tout ça. » tu marques une petite pause pendant qu'elle passe ses mains sur tes lèvres. il faut que tu te recules, mais tu n'en as pas la force. « tu n'étais pas là lia. tu n'étais pas là pour me voir, mais j'ai blessé énormément de monde pendant cette période. je ... j'étais quelqu'un d'autre, j'étais ... méchant, vicieux, haineux. j'en voulais à tout le monde. j'ai perdu des gens importants pour moi. » une petite blonde revient dans ton esprit, la belle sacha s’immisce doucement sans réellement que tu ne puisses la dévier. tu ne réagis pas plus. ce sont les personnes comme elle, que tu ne veux pas blesser une nouvelle fois, que tu ne veux pas perdre une nouvelle fois. « je ne me ferai pas opérer une nouvelle fois. » c'est catégorique.

je ... je ne peux pas lia, je ne peux pas courir le risque de rester bloquer, je ne peux pas faire ça. je préfère être comme ça parce que je ne pourrais pas supporter de revivre tout ça. tu ne peux pas t'empêcher de caresser son visage, d'apprécier ce contact et de te laisser porter de les mouvements de tes doigts. tu veux apaiser ce trop-pleins qui étouffe le coeur de numa. tu veux l'aider. bien que tu ne penses pas être la personne dont il a besoin. tu n'étais pas là lia. tu n'étais pas là pour me voir, mais j'ai blessé énormément de monde pendant cette période. je ... j'étais quelqu'un d'autre, j'étais ... méchant, vicieux, haineux. j'en voulais à tout le monde. j'ai perdu des gens importants pour moi. et tu le comprends. tu le comprends parce que n'importe quelle personne dont le rêve se briserait en mille morceau réagirait de la sorte. je ne me ferai pas opérer une nouvelle fois. et tu acquiesces en silence. parce que tu n'iras pas à l'encontre de ses volontés. toi, lia, tu n'es personne pour lui dicter la manière dont il préférable qu'il agisse. un frisson te parcoure, probablement le froid mêlé à l'effet de vos retrouvailles. est-ce que je peux oser te proposer de venir manger chez moi ? tu préfères modifier le sens de votre discutions. parce que c'est ce que tu aimerais que l'on fasse à sa place. lui faire oublier. pour lui procurer d'autres sensations, de nouvelles émotions. qu'il retrouve goût à la vie, sous un autre angle. je comprendrais si c'est trop pour toi ... je ne veux pas m'imposer dans ton quotidien. sincèrement. même si ton coeur te cri que tu l'aimes toujours. c'est impensable. anormal à tes yeux. pas après autant d'années de séparation.

elle change de sujet, et tu l'en remercies, intérieurement, tu avais besoin qu'elle change de sujet, qu'elle passe à autre chose parce que tu as du mal avec cet épisode de ta vie. mais tu as aussi du mal avec elle, parce qu'elle est partie. seulement là, tu ne veux pas qu'elle parte, tout ce que tu veux, c'est te retrouver avec elle, seulement elle, uniquement elle. alors, lorsqu'elle te propose de venir manger, chez elle, tu as l'impression qu'elle lit dans tes pensées. qu'elle s'injecte à l'intérieur et trouve exactement ce qu'il lui faut. « tu en t'imposes pas. » que tu lui dis alors, doucement. tu prends sa main dans la tienne, délicatement. tu caresses le dos de sa main avec ton pouce sans pour autant arrêter de la regarder. mais tu te mets en marche vers chez elle, parce que tu sais qu'elle est revenue dans cette maison qui hante une bonne partie de tes pensées depuis qu'elle est partie. « et je veux passer du temps avec toi. ça fait si longtemps que ... qu'on ne s'est pas vu, j'ai besoin de savoir ... de savoir ce que tu as fait pendant tout ce temps. » besoin de savoir ce que tu avais fait de mal pour qu'elle disparaisse du jour au lendemain, savoir ce qu'elle, elle avait fait durant tout ce temps, ce qu'elle avait vu, rencontré. tu avais beaucoup trop de questions pour la laisser s'échapper. tu avais ce besoin de rattraper le temps perdu, comme deux vieux amis n'est-ce pas ? rien de plus ? ta main dans la sienne te dit pourtant le contraire, mais tu chasses ces voix perturbatrices pour te concentrer sur autre chose. « je suis content, que tu sois de retour. tu m'as manqué lia. » ouais, elle t'a manqué, elle a manqué à ton petit coeur qu'elle a détruit, qu'elle a laissé sans réponse.

tu doutes. te questionnes. tu t'interroges sur la réaction que numa va posséder face à ta proposition. c'est étrange. ce qui se passe entre vous est réellement étrange. inattendu. mais tellement fort en même temps. tu ne t'imposes pas. surprise, tu réceptionnes la douceur de sa main contre la tienne. et tu le suis. tu le suis vers ton domicile. il connaît le chemin. évidemment. ton émotion est vive. l'ensemble de ton être en ébullition malgré le vent qui frappe ton corps mouillé et que tu fais frisonner. et je veux passer du temps avec toi. ça fait si longtemps que ... qu'on ne s'est pas vu, j'ai besoin de savoir ... de savoir ce que tu as fait pendant tout ce temps. silencieuse, tu acquiesces, en accord avec ses paroles qui expriment un besoin que tu partages également. tu ne pensais sincèrement pas que ton chemin croiserai aussi rapidement le sien. vous marchez. tu te laisses porter par sa force. par le mouvement de son corps. tu le suis. il mène votre danse. ta maison approche. elle est là. à quelques pas. tu habites tout près de l'océan. c'était le souhait de tes parents lorsqu'ils se sont installés à biarritz. pouvoir savourer la mer. profiter de cette beauté naturelle. je suis content, que tu sois de retour. tu m'as manqué lia. tu t'arrêtes soudainement d'avancer. pour te glisser face à lui. ta main sur sa joue. tes lèvres qui se déposent sur les siennes pour un simple baiser. furtif mais passionné. rapide mais rempli d'une douceur que tu ne te connaissais plus. tu m'as également beaucoup manqué que tu murmures avant de lui tourner le dos afin de pénétrer au sein de ta maison. tu laisses la porte ouverte. libre à lui d'y pénétrer, ou non. tu te déshabilles en marchant, le contact de ta combinaison te dérange. tu te retrouves rapidement nue, et tu te précipites dans ta salle de bain afin d'y prendre une douche de quelques secondes destinée à réchauffer ton corps. tu enfiles des sous-vêtements et une robe noire. puis tu réapparaît. sans savoir si numa t'a suivi après ce baiser. tu as voulu suivre tes envies. tes pulsions. mais l'as-t-il accepté ?

 tu dis ces mots, ces mots que tu as sur le coeur. à ce moment, elle s'arrête, elle s'arrête, se retourne vers toi, encercle ton visage d'une main et doucement, furtivement, secrètement ses lèvres se posent sur les tiennes. elle parle, mais tu ne l'entends plus, elle bouge mais tu ne la suis plus. elle entre mais tu restes devant la porte d'entrée, incapable de bouger. incapable de faire le moindre mouvement. non, tu es absorbé par ce qu'il vient de se passer. tu vois à peine qu'elle se déshabille presque devant toi, tu ne le vois presque pas alors qu'elle se faufile plus loin. elle vient te t'embrasser, ses lèvres se sont posées sur les tiennes et une multitudes de souvenirs sont venus jusqu'à toi, ils t'ont pris aux tripes, immédiatement et ils t'ont fait mal, un mal qui s'est transformé en bien, un bien qui se re-transformera en mal, tu le sais, tu le sens. c'est indéniable. alors tu finis par entrer, tu connais la maison par coeur. tu entres, tu vas directement t'installer dans la cuisine. tu t'assois sur le plan de travail quand tu entends l'eau coulée. elle doit être à la douche. tu réfléchis, tu penses, à mille à l'heure. tu essaies de trouver une raison, quelque chose qui te ramène à la raison plus précisément, mais rien ne vient. le néant. elle réapparaît, tu l'entends descendre les marches, elle s'attarde dans le hall avant de venir jusqu'ici. elle s'arrête en te voyant. que pensait-elle ? que tu prendrais te jambes à ton cou ? ce n'est pas toi qui fui pourtant, c'est elle. et maintenant ? tu parles de ce baiser ou alors tu fais comme si tout allait bien ? comme si tu n'étais pas en train de te torture l'esprit. « je .. tu veux manger quoi ? » la solution de facilité semble la plus simple, la plus appréciable.

il est toujours là. rassurée. surprise. tu t'approches de lui. rejoignant à ton tour la cuisine. votre situation, cette situation, est étrange. une tension est palpable. des sentiments vous bousculent. une probable rancœur s'élève de l'âme de numa. vous devez parler. échanger. discuter. mais surtout, partager. les années sont passées. pourtant. une plaie vient de se rouvrir. elle n'a pas eu le temps de cicatriser. pourquoi ? tu souhaites comprendre. mettre des mots sur ce qui se passe. te tracasse. je .. tu veux manger quoi ? sans lui répondre, tu prépares la cuisson de pâtes. tu sors du saumon de ton frigo, un couteau, une plaque. et tu découpes. tu préfères rester debout. tes cheveux mouillés obligent ta robe à coller ta peau. minutieuse, tu découpes de fines lamelles de saumon. tu as envie de manger des tagliatelles. ce plat devrait le satisfaire. il l'aimait. il y a quelques années. j'imagine que tu as des questions à me poser. tu lui demandes. glissant ton regard à la rencontre du sien. c'est une évidence. tu es partie. du jour au lendemain. sans lui offrir de véritable explication. à sa place, c'est la première chose que tu aurais faites. lui demander. pourquoi. et comment as-tu pu délaisser cet amour. j'ai eu envie de t'embrasser à l'instant même où je t'ai vu. ta sincérité. tu n'es pas pudique. dévoiler tes sentiments ne te procure aucune gêne. tu es seulement atrocement perturbée par cette réalité. tu crois que c'est possible de retrouver des sentiments aussi fort que l'amour après des années de séparation ? toi, tu le questionnes. comme ça. sans passer par de chemins intermédiaires ou de phrases destinées à atténuées la vérité. tu ne réalises pas que ton retour est probablement aussi puissant que l'impact d'une bombe. ta franchise dévoile une certaine forme de naïveté. mais tu as envie, besoin, d'extérioriser. tu ne fais pas partie de ceux qui attendent. si tu dois vivre quelque chose, tu le fais. maintenant. tu ne le remet pas au lendemain.

Elle en répond pas, se contente d'agir, elle prend ce qu'il lui faut, pendant que tu ne bouges pas du plan de travail. toujours assis dessus, tu l'observe, la regarder faire, tu la contemples, tu la laisses faire, tu ne sais pas quoi dire. j'imagine que tu as des questions à me poser. tu hoches doucement la tête. tu ne sais seulement pas laquelle commencer, tu ne sais pas comment le lui poser. trop d'informations tournent en boucle dans ton esprit. elles te perdent, te délaissent, te laissent en plan. j'ai eu envie de t'embrasser à l'instant même où je t'ai vu. tu crois que c'est possible de retrouver des sentiments aussi fort que l'amour après des années de séparation ? toi aussi, toi aussi tu as eu envie de la toucher dès que tu l'a revu. tu as eu envie de la rejoindre, de l'embrasser, de la prendre dans tes bras. je ... j'en sais rien lia je ...   tu t'emmêles parce qu'il n'y a pas de mot assez fort pour lui exprimer, pour lui faire comprendre ce qu'il se déroule dans ton esprit. pourquoi est-ce que tu as fais ça ... pourquoi est-ce que tu es partie sans même te retourner ? tu ... tu m'as détruit lia, tu m'as détruit, tu m'as brisé le coeur. tu étais de ces types qui n'avaient pas peur de parler de ce qu'il ressente, tu ne te cachais pas derrière de longues phrases, ou derrière des mots compliqués. non, toi, tu parlais de sentiments, tu parlais de ce qu'il se passait en toi. et ça me détruit d'être aussi loin de toi en ce moment, j'ai tellement ... tellement envie de te prendre dans mes bras, mon coeur te réclame pendant que ma conscience m'ordonne de fuir, de te fuir.   Oui, bien entendu que lia tu l'as dans la peau, lia de la ressens dans chaque petites parcelles de ton coeur, parce que lia c'est ton premier amour, lia c'est cette femme qu'on ne peut oublier même si elle disparaît. alors je pense que le temps ne change rien. 

je ... j'en sais rien lia je ... pourquoi est-ce que tu as fais ça ... pourquoi est-ce que tu es partie sans même te retourner ? tu ... tu m'as détruit lia, tu m'as détruit, tu m'as brisé le coeur. tu l'écoutes sans détourner ton regard qui le fixe. tu veux assumer, affronter cet homme que tu as laissé derrière toi. cet homme que tu n'as jamais su oublier. jamais. les souvenirs sont restés. à jamais marqués sur ta peau, dans le creux de ton âme. il s'est forgé une place indétrônable dans ton palpitant. celui du premier. la première fois. premiers frissons. premières aventures. premières émotions, larmes, projections. mais tu es partie. c'est difficile à comprendre. surtout lorsqu'on a masqué la réalité. et ça me détruit d'être aussi loin de toi en ce moment, j'ai tellement ... tellement envie de te prendre dans mes bras, mon coeur te réclame pendant que ma conscience m'ordonne de fuir, de te fuir. tu comprends, le comprends, parce que tu partages les mêmes sentiments. tu aimerais d'ailleurs, pouvoir suivre ton corps qui appelle le sien. mais non. les paroles sont nécessaires pour habillées les gestes. d'ordinaire, tu préfères les mouvements aux mots. sauf que cette fois, c'est différent. alors je pense que le temps ne change rien. tu reposes ton couteau. le saumon est prêt. l'eau tremble. tu t'éloignes pour y verser des pâtes. puis tu reviens. ton regard de nouveau dans le sien. tes bras qui se tendent en avant, dans l'espoir de croiser ses mains. de pouvoir les capturer. quand mes parents m'ont annoncé qu'ils voulaient retourner vivre à bali, je savais que je devais les suivre. j'ai préféré quitter biarritz en te disant que je ne t'aimais plus pour que ce soit moins douloureux pour moi. tu n'as pas peur d'avouer tes tords. des années sont passées. maintenant qu'il est face à toi. tu lui dois la vérité. c'était égoïste, mais tu n'imagines pas à quel point ce fut douloureux pour moi. un brin nerveuse, tu ne t'attendais pas à ce que vos retrouvailles ravivent cette douleur qui t'a parcouru des mois après votre séparation. tu as toujours eu une pensée pour numa. toujours. où que tu sois. sachant pertinemment que tu ne pouvais pas aimer comme tu l'as aimé. mais tu t'es tout de même laissée vivre. profitant des passions éphémères que tu as su croisé sur ton chemin. je ne veux sincèrement pas foutre le bordel dans ton quotidien numa, je ne suis pas revenue dans le but de te retrouver. l'honnêteté. mais je dois avouer que j'ai sous-estimé l'effet que me ferait nos retrouvailles. j'ai envie de toi numa. comme jamais. tu as envie de te perdre contre son corps, de te laisser enivrer par son odeur, de jouer avec sa peau, ses lèvres. de vibrer. d'éprouver. mais c'est facile. trop facile.

elle revient vers toi, te fixe. ses yeux se plantent dans les tiens et tu es totalement à son écoute. quand mes parents m'ont annoncé qu'ils voulaient retourner vivre à bali, je savais que je devais les suivre. j'ai préféré quitter biarritz en te disant que je ne t'aimais plus pour que ce soit moins douloureux pour moi. c'était égoïste, mais tu n'imagines pas à quel point ce fut douloureux pour moi. tu comprends petit à petit, que tout ce qu'elle a fait, c'est te mentir. te mentir alors qu'elle aurait tout simplement pu te dire la vérité. simplement. uniquement. pourquoi mentir ? pourquoi tu ne pouvais tout simplement pas me dire que tu devais partir ... je ... j'ai douté, j'ai douté pendant des mois, me demandant ce que j'avais fais, me demandant si tu m'avais aimé, au moins le temps de quelques jours. tu aurais pu partir sans mentir, ça n'aurait pas été plus douloureux lia. peut-être qu'elle préférait simplement que tu passes à autre chose, sauf qu'on n'oublie pas les premières sensations, on n'oublie pas les premières fois, on n'oublie pas lia. je ne veux sincèrement pas foutre le bordel dans ton quotidien numa, je ne suis pas revenue dans le but de te retrouver. mais je dois avouer que j'ai sous-estimé l'effet que me ferait nos retrouvailles. j'ai envie de toi numa. les mots sont forts, les mots sont vivants. ils s'accrochent dans ton esprit, s'accrochent doucement dans ta tête alors que tu descends de ton plan de travail pour te rapprocher d'elle. tu la bloques doucement contre le plan de travail, sans perdre son regard. même si tu n'es pas revenue dans ce but, on sait tous les deux que ça va foutre le bordel. que tu lui réponds simplement. ta main vient doucement caresser, frôler sa jour. tout doucement, tendrement, comme si tu avais peur qu'elle s'écarte, qu'elle disparaisse, qu'elle s'évapore comme une brise de fumée. lia je ... moi aussi j'ai envie de toi. sentir ses mains, ses lèvres, ses caresses, ses cheveux te caresser le dos. tu frémis, tu trembles, doucement, tu remets une mèche de ses cheveu humides hors de ton champ de vision, hors de son visage et tes lèvres s'approchent, doucement. puis tu te recules, comme si c'était la meilleure chose à faire. mais je ... je ne peux pas, j'ai ... j'ai quelqu'un.  tu mens, tu trouves le mensonge le plus potable que ton esprit peut confectionner en situation de crise. tu veux la repousser, tu veux qu'elle se mette des barrières que toi, tu es incapable de poser.

pourquoi mentir ? pourquoi tu ne pouvais tout simplement pas me dire que tu devais partir ... je ... j'ai douté, j'ai douté pendant des mois, me demandant ce que j'avais fais, me demandant si tu m'avais aimé, au moins le temps de quelques jours. tu aurais pu partir sans mentir, ça n'aurait pas été plus douloureux lia. et malgré l'impact de ses paroles sur ta sensibilité, tu ne bouges pas. tu réceptionnes. silencieuse. tes yeux brillent. tu ne veux pas détourner le regard. tu ne veux pas lui fuir de nouveau. c'est important. important que tu te tiennes face à lui. que tu assumes. pour lui permettre de tourner la page. pour te permettre d'avancer. et lorsqu'il s'approche de toi. tu sens le rythme de ton coeur s'accélérer, s'emballer, s'envoler. tout revient. tu laisses son corps coincé le tien. tu n'oses plus respirer. plus bouger. c'est violent. même si tu n'es pas revenue dans ce but, on sait tous les deux que ça va foutre le bordel. sombre réalité. ses mains parcourent ton visage. c'est doux. fort. ça te fais vibrer et éveille l'ensemble de tes sens. ton sang se réveille, gronde, commence son ébullition. tes lèvres s’entrouvrent. tu as chaud. lia je ... moi aussi j'ai envie de toi. un vertige. vos lèvres qui se rapprochent, encore, et toujours plus. ça se frôle. ça se touche. mais. ça bloque. mais je ... je ne peux pas, j'ai ... j'ai quelqu'un. et pour la première fois, tu refermes tes paupières. tu as besoin de respirer. tes mains se plaquent sur ton torse et tu le repousses. maladroite. tu te décales, enfonces tes mains dans tes cheveux. tu frottes tes propres tempes. un brin désemparée. tu n'as pas l'habitude de perdre le contrôle. tu ne pensais pas qu'apprendre que numa aime quelque d'autre pourrait te blesser. à ce point. ça te tire le palpitant, l'écorche. je t'ai justement menti pour que tu réapprennes à aimer plus rapidement. tu n'arrives pas à sourire. ni à être heureuse pour lui. quel égoïsme, encore. je ne voulais pas être cet amour perdu de l'autre côté du globe, celle qu'on attend indéfiniment, sans savoir si elle va nous revenir. une fois de plus, tu fais primer l'honnêteté. bien qu'elle soit douloureuse à extérioriser. si douloureuse que tu sens cette larme s'emparer de ta peau, glisser le long de ta joue. j'espère qu'elle te rend heureux. après tout, c'est l'essentiel. ce qui compte. toi, tu n'es personne. tu n'as pas le droit de réclamer une place dans son coeur. pas le droit de t'insérer dans son quotidien comme si tu possédais le droit d'y entrer et d'y ressortir à ta guise. avec d'autres, peut-être. mais pas lui. pas après avoir aimé avec démesure.

vous êtes si proches, si proches que tu dois t'en défaire avant de sombrer de nouveau, avant de t'accrocher une nouvelle fois à elle. tu tentes le mensonge, elle le prend. elle le gobe. elle l'accepte. en quelques sortes. te repousse. se décale. sort de ton emprise. casse la bulle, l'éclate. je t'ai justement menti pour que tu réapprennes à aimer plus rapidement. plus rapidement ? tu n'as jamais aimé plus rapidement, tu n'as jamais su t'en remettre de cette rupture, pensant sans arrêt que tu étais maudit, que tu les ramenais tous, que tu les cherchais tous. comme si tu n'avais tout simplement pas le droit d'être aimé, comme si tu n'avais tout simplement pas le droit d'être heureux. seule sacha avait su te redonner un peu de confiance. jusqu'à ce qu'elle quitte le bateau à son tour, pendant qu'il était en train de sombrer. je ne voulais pas être cet amour perdu de l'autre côté du globe, celle qu'on attend indéfiniment, sans savoir si elle va nous revenir. c'est ce que tu as été, que tu as envie de lui dire. elle a été ton amour perdu, ton amour impossible, celui que tu attendais, pendant qu'il reviendrait à un moment donné. tu as voulu et longtemps espérer, mais voilà que ça arrive et que tu es perdu. j'espère qu'elle te rend heureux. tu fermes les yeux, tu fermes tes paupières parce que ça te fait du mal. de mentir. ça te fait du mal, et en plus tu ne sais pas mentir. tu n'as jamais su. tu ne sais pas cacher ce que tu ressens aussi. tu n'as jamais su, et tu ne sauras jamais. lia ... tu .. tu as été cet amour perdu, quoique tu puisses penser. tu l'as été parce que je t'aimais, je t'aimais plus que tout. plus que toi même, plus que ta propre fierté. tu l'aimais et tu ne voyais qu'elle. ce n'était pas que le premier amour, c'était le coup de foudre. c'était l'amour, avec le grand a comme on dit. et je t'aime encore. oh ça oui, tu l'aimes, tu le sais, tu le sens, dans chaque parcelle de peaux, tu le sens, que tu l'aimes. que tu as besoin de son contact. tu omets la réponse à sa question, parce que tu ne veux pas lui mentir. simplement.

lia ... tu .. tu as été cet amour perdu, quoique tu puisses penser. tu l'as été parce que je t'aimais, je t'aimais plus que tout. c'est réellement difficile pour toi de ne pas bouger. de ne pas te laisser porter par ton palpitant. agripper sa peau. te perdre au contact de son corps. c'est réellement difficile de te satisfaire de vos paroles. tu as besoin d'actes, de gestes. d'extérioriser ce trop-pleins qui est en train de t'étouffer. de te faire agoniser de l'intérieur. t'es salement triste. mais en même temps tellement émue. totalement bouleversée. et je t'aime encore. souffle coupé. l’ébullition. tu n'entends plus que ton coeur. sa mélodie rythme l'ensemble de ton corps. tu as l'impression que tes veines vont sortir de leur cage corporelle. que tu vas t'écrouler. le bout de tes doigts tremblent. ta vue se noircit. se brouille. tu n'es plus maître de ta raison. elle s'est évaporée. et toi, tu es toujours au contact de son corps. tes mains sur sa nuque. j'espère qu'elle comprendra que tu souffles avant de capturer ses lèvres. dénuée de retenue. tu l'embrasses. lui souffles cet amour que tu possèdes toujours pour lui. cet amour qui gronde au fin fond de ton âme. qui n'a jamais réussi à s'échapper réellement. il est, et restera toujours ancré dans ton palpitant. le capitaine de ton âme, le maître des clefs de ton coeur. tes doigts qui s’enfoncent dans ses cheveux, ton bassin qui vient se coller au sien. tu ne veux pas qu'il t'échappe. pas qu'il s'échappe. parce qu'ainsi, tu as la perturbante sensation de te retrouver en harmonie avec toi-même. d'être là où tu as toujours dû être. à ses côtés. sienne. peu capable d’atténuer tes gestes, tu laisses tes mains glisser sous son t-shirt. douce et délicate. tu parcoures sa peau. laisse tes doigts le redécouvrir. le chercher. le caresser. dans l’ultime but de le faire frissonner de plaisir. tu as tellement envie de te perdre contre sa peau. de fonder contre ses membres. pour ne faire qu'un. arrêtes-moi avant qu'il ne soit trop tard. simple recommandation. parce que ta raison guette. veille sur vos coeurs. veut s'assurer que les coups et blessures portées par votre oubli et livraison à la folie posséderont une ampleur minime. tu ne veux pas vous faire du mal. tu veux simplement l'aimer, comme avant.

oh ça oui, tu l'aimes, tu l'as dans la peau. lia. tu l'as dans la peau. malgré ce qu'on peut penser, même si elle t'a brisé le coeur, tu n'as pas su la détester. tu n'as jamais su l'oublier complètement. le temps n'y a rien fait. j'espère qu'elle comprendra ses lèvres s'embrasent contre les tiennes, rapidement, intensément. tes mains agrippent ses hanches qui se rapprochent un peu plus de ton corps. ses mains se perdent dans tes cheveux pendant que ton âme se perd en elle. tu te perds dans ce baiser, ce baiser qui n'a rien à voir avec celui sur le seuil de la porte. absolument rien. là, tu sens beaucoup plus de choses, tu ressens tout un univers qui s'attarde, doucement. ses lèvres sont exquises, elles ont le même goût qu'avant. le contrôle n'est plus d'actualité. ni le mensonge, ni même les regrets, encore moins ta conscience qui tente de te raisonner. tu n'es plus présent, tu es dans sa bulle, dans votre bulle. ses mains sur ton torse te font doucement frissonner, frissonner de plaisir. ton bassin se colle un peu plus au sien. l'empêche ainsi de s'en aller. arrêtes-moi avant qu'il ne soit trop tard. c'est peut-être la phrase de trop. celle qui fait revenir ta conscience à pas de loups. tu repenses à ce qu'elle t'a fait ... pire, à ce qu'elle pourrait te faire de nouveau. tu dois fuir, partir, avant qu'il ne soit trop tard. tu dois partir et vite, seulement tes mains restent accrochées à ses hanches. la soulève, rapidement et l'oblige à t'encercler la taille de ses jambes. sa robe remonte petit à petit alors que tu la poses sur le plan de travail, que tes lèvres descendent dans son cou, remonte à son oreille pour murmurer quelques mots pendant que tes mains se sont stoppées net.si tu comptes repartir alors ... repousse moi lia. parce que la première fois, tu as su tenir, tu as su revenir, mais tu n'es pas sûr de survivre à une deuxième fois. tu n'es pas sur de t'en sortir cette fois là. tu ne peux pas partir toi, tu ne peux pas tout arrête alors qu'elle te réclame, alors qu'elle t'embrasse, alors que ses mains te parcourent, parce que ça t'a trop manqué. parce que tu es un homme faible. non, tu es un homme amoureux.

tout s'embrase. ton corps qui s'élève, tes cuisses accrochées à son bassin, ses lèvres dans ta nuque. paupières closes. chaleur déstabilisante. désir naissant, grandissant. ton ventre qui vrille. et cette fièvre qui fais valser ta raison, ta conscience. la folie te gagne. te transperce. te guide. tu prends de la hauteur. ton coeur s'élève, c'est doux. fort. passionnel. si tu comptes repartir alors ... repousse moi lia. tes paupières se referment encore plus sur elles-mêmes. tu le sais. tu lui dois la vérité, encore. tes mains remontent le long de son torse. agrippent son visage. tu l'obliges à te regarder, à ancrer ton regard dans le sien. triste nuance dans ton regard, mêlée à cet amour que tu redécouvres et que tu lui offres par le biais de tes yeux qui se perdent dans l'océan que sont les siens. numa, je ne peux pas te promettre que je vais rester indéfiniment à biarritz. parce que voyager, découvrir, se perdre dans des lieux inconnus. c'est une nécessité. voyageuse dans l'âme. tu aimes parcourir les terres de votre monde. voir le soleil différemment. tes lèvres au plus proches des siennes, tu le frôles. je suis désolée. tu refermes tes paupières. une larme, puis deux, capturent ta peau. glissent le long de tes joues surprises par cette vive émotion. cette fois, tu ne veux pas lui mentir. tu préfères lui permettre de partir avant qu'il ne soit trop tard. mais tu possèdes tant de mal à te décrocher de son corps. de son âme.

Ses mains emprisonnent ton visage et tu sens le coup de grâce arriver. tu sens la fin, tu sens qu'elle va t'abattre comme elle abattrait la dernière carte gagnante. tu te perds dans son regard de feu, de braise, tu pourrais rester là des heures à le contempler. mais elle s'engage sur une route sinueuse. numa, je ne peux pas te promettre que je vais rester indéfiniment à biarritz. parce qu'elle est lia, et que lia ne reste pas en plan, parce que lia a besoin de bouger. tout simplement parce que lia n'est pas faite pour toi. elle n'est pas faite pour toi alors que tout ton corps la réclame, alors que toute ton âme la veut. je suis désolée. tes paupières se relèvent doucement sur ses mots qui te touchent, qui te vont droit au coeur. elles se soulèvent aussi devant sa voix cassée, sa voix qui se brise pendant qu'elle se brise un petit peu plus là, tout contre toi. là, dans tes bras, elle fond et tu fonds avec elle. lia non. non, ne pleurs pas. que tu viens doucement lui murmurer à l'oreille, tout en serrant un peu plus tes mains dans son dos, tout en pressant un peu plus ton corps contre le sien dans le but de la rassurer. tes mains viennent doucement essayer ses douces larmes avec une tendresse à son apogée pendant que tu cherches son regard. tu en as besoin, besoin qu'elle te regarde. lia, regarde-moi. que tu lui demandes, simplement pour qu'elle cherche à son tour ton regard. ne pleur pas ... tu es si belle ma lia, ne pleur pas pour moi. ça te déchire en deux parce qu'elle est franche, parce qu'il y a cette idée que c'est impossible, qu'elle rejette sans arrêt votre destinée comme si elle ne pouvait pas l'accepter. ne me promets rien, je n'ai pas besoin de promesse, j'ai seulement besoin de toi de son âme. de ses lèvres. de ses mains. de son regard. de tout ce qui la compose et qui te fait chavirer. à chaque instant. je ... tu veux que je m'éloigne ? tu veux entendre un non, tu veux qu'elle te demande de rester tu veux qu'elle soit aussi dépendante de toi que tu l'es d'elle. tu en as besoin, de sentir son amour, cet amour dont tu as tant douté quand elle est partie. cet amour qui t'a empêché de faire ce que tu voulais de ta vie.