Sujet: we need to talk about your mom {r. clément} Ven 19 Fév - 20:13
T'avais mis du temps pour le convaincre. Au départ, il t'avait sans doute pris pour un pervers, un serial killer ou peut-être même les deux. Il faut dire que ta méthode d'approche avait été étrange. Tu avais attendu qu'il sorte du lycée. Tu l'avais abordé simplement. Tu t'étais présenté puis avais dit tout naturellement : « J'aurais besoin de vous parler de votre mère. » Il avait arqué un sourcil, sans doute émis un grognement. Tu t'étais dit que la partie n'était pas gagné. Alors, t'avais usé de mille et un argument jusqu'à trouver celui qui faisait mouche. Ou bien peut-être avait-il dit qu'il viendrait juste pour que tu cesses de lui tenir le crachoir. Plus tu voyais le temps passer, plus tu te disais qu'il ne viendrait finalement pas et qu'il allait te poser un magnifique lapin. Après dix minutes à te poser de nombreuses questions et à t'avouer vaincu, tu entends quelqu'un frapper à ta porte. Tu te lèves doucement et viens ouvrir la porte. Il s'agit de Clément. Tu hoches la tête en guise de bonjour. Tes lèvres dessinent un très léger sourire. Tu es certain qu'il a du se faire violence pour se rendre jusqu'à ton cabinet. « Merci d'être venu. Vraiment. » D'un geste de la main, tu lui présentes le siège en face de ton bureau. Tu te demandes bien comment va se comporter ce jeune homme au visage fermé. Tu n'as pas envie de vivre un entretien monologue, c'étaient définitivement les plus épuisants.
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Sujet: Re: we need to talk about your mom {r. clément} Dim 21 Fév - 21:51
« we need to talk about your mom »
Il avait des choses à faire des milliers d'trucs à ranger, laver et ce type n'avait rien d'autre à foutre que de l'attendre à la sortie du lycée. Pas à 500 mètres, histoires de lui éviter les regards inquisiteurs, tu vois ! Non ! Juste devant, limite collé au portail d'entrée, histoire que tout le monde remarque sa présence... C'était un type charmant du genre grand, plutôt bien foutu, qui fait un petit speech de présentation pour finalement lui parler de la madre. Sa mère. Ö grande maîtresse du botox et du je m'en foutisme. Oui cette mère là. Cette maman que t'as certainement croisé dans les rues du centre ville... T'sais la femme blonde vénitienne, teint uv-fié et lèvres cul d'poule. Ah bah tu vois quand tu veux! Beeeh, ouais c'est sa mère, écoute on choisit pas ses parents. Cette femme qui lui avait tant fait défaut, mais qu'il voulait rendre fière. Euh...Sans grand succès. 'Fin bref, il lui à pas lâché l'crachoir pendant au moins vingt minutes, lui expliquant sans trop de détail qu'il voudrait le voir et blablabla. Truc chiant à mourir, même pour quelqu'un d'patient j'vous jure. Bref (oui encore), il a parlé d'sa mère, mais aussi d'son frère et d'sa soeur, et là, ni une ni deux ça a... 'Fin tu vois, ça a débloqué un truc dans sa tête et c'est comme ça qu'il s'est retrouvé chez lui, chez ce psychologue dont j'te parle depuis tout à l'heure, merde, suis un peu !
Il frappe à sa porte, le coeur lourd, décidé à en finir rapidement. Ce type ne lui inspire pas confiance. Il attend, et entre finalement, sans répondre à son hochement de tête, ni même à ses paroles. Rien à battre. Clément veut faire vite, cent mille choses l'attendent encore en rentrant, alors il prend place nonchalamment sur le fauteuil que lui indique le psy. « Bon j'suis là, déballez votre baratin qu'on en finisse. »
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