stay with me (dorian)

i want you to stay

Elle avait besoin de sortir ce soir Tara, prendre l’air, respirer. Pour une fois qu’elle ne travaillait pas elle se voyait mal rester chez elle à ruminer, penser à des choses qui lui ferait du mal, attendre le retour de son mari sans le désirer vraiment. Elle ne l’aimait pas. Sans doute ne l’aimerait – elle jamais. Mariage blanc, elle s’était sentie obligée, forcée de se marier avec cet homme qu’elle venait à peine de rencontrer – il fallait coûte que coûte qu’elle reste en France et il était sa solution, du moins c’est ce qu’elle croyait. Elle croyait mal, parce qu’il allait la rendre plus démuni qu’elle ne l’était, la piéger, l’envoyer faire l’escort avec d’autres hommes – ça la rendait folle. Mais ce soir, ce soir Tara avait sa soirée. Ce soir, elle pouvait faire ce qu’elle voulait et elle n’allait pas se faire prier. Enfilant une petite robe, elle sortit de chez elle rapidement et se dirigea vers le bar où travaillait Dorian. Elle avait envie de le voir, lui sourire. Sa présence la rassurait, l’apaisait, lui rappelait sans doute un peu trop sa sœur – mais c’était un souvenir positif, son sourire qui revenait. Ça ne lui faisait pas mal, au contraire, ça la calmait, d’avoir encore quelqu’un auprès d’elle qu’elle connaissait, la dernière personne à l’avoir vu vivante, son seul point de repère pour aller jusqu’à elle. Dorian au bar, elle attendait qu’il finisse son service. Sans doute n’en avait-il pu que pour une petite demie-heure ou heure. Elle sirote ses cocktails en le regardant servir de loin, repousse les mecs qui s’approchent un peu trop près d’elle – ça lui rappelle trop tout ceux qu’elle doit accompagner le soir en soirée, puis avec qui elle doit monter dans une chambre, tous ces hommes qu’elle commence doucement à haïr, qui la répugne. Mais ils ne sont pas tous comme ça, Dorian n’est pas comme ça. Mais y’a comme son cerveau qui tourne plus rond quand il le voit se faire draguer par cette autre blonde. Bien sûr qu’il avait autre chose à faire que passer la soirée avec elle alors qu’il pouvait coucher avec une fille si jolie. Elle boit cul-sec son dernier verre, elle les compte plus vraiment finalement. Elle aimerait bien aller le voir Dorian, lui dire qu’elle a besoin de lui, qu’elle veut qu’il reste avec elle ce soir, mais elle passerait pour quoi, une fille déespérée ? Elle lui a jamais dit, qu’elle n’aimait pas son mari. Elle ne lui a jamais dit non plus qu’elle était escort-girl. Qu’est ce qu’il sait d’elle, finalement, à part qu’elle est la sœur de Théa ? Tara se lève et s’agite, se dirige vers le bar « Tu m’offres un autre verre de Margarita dis ? » Elle lui lance à Dorian alors que son haleine sentait déjà la tequila à 10 mètres.

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Soir de service. C’est uniquement dans cet environnement que Dorian se sent bien. Les bruits ne sont pas des coups de feu, ni des cris. Ils sont remplacés par des rires et la musique qui résonne dans toute la pièce. Ca le change du silence perturbant dans lequel il s’enferme chez lui, lorsqu’il est confronté à son passé, des images horribles qui passent et repassent en boucle dans sa tête qui n’explose pas. Elle est parfois euthanasiée avec la tonne de médicaments qu’il prend pour oublier. Et c’est ce qu’il fait lorsqu’il se trouve derrière ce bar, à le tenir, à répondre aux commandes et aux sourires qu’on lui adresse. Pour avoir déjà bossé dans le milieu, il sait à quel point les barmen attirent l’œil. Lui ne fait pas que ça, il délie aussi les langues des femmes qui squattent en face de lui. Celle du soir est blonde, a les yeux verts et est venue avec des amies, mais ces dernières sont parties finir la nuit dans une discothèque, là où elles pourront se trémousser et trouver des hommes qui seront à leur goût, parce que c’est la gent féminine qui décide. Et la blonde l’a choisi, lui. Ses mains autour de son verre, elle lui fait la conversation, lui pose des questions sur son travail, sur la fréquentation de ce lieu qui doit bien l’occuper. Après avoir servi un couple, elle lui fait signe de son index pour qu’il se rapproche, puis se redresse de son tabouret pour lui murmurer quelques mots au creux de l’oreille. Une invitation à continuer la soirée ailleurs, après son service. C’est franc, honnête, ça ne lui plaît pas, parce qu’il aime bien dominer, faire le premier pas, mais il accepte pourtant d’un hochement de tête. Avoir de la compagnie, c’est ce qu’il recherche à longueur de temps. Il n’y a que comme ça qu’il ne se noie pas dans ses souvenirs, alors puisque l’occasion se présente, il ne la manque pas, mais compte bien faire comprendre que c’est lui qui mène la barque malgré tout. Un coup d’œil à sa montre lui informe qu’il n’en a pour vingt-cinq minutes encore, pas plus. Quelqu’un le remplacera par la suite, jusqu’à une bonne partie de la nuit. Il range des verres en-dessous du bar, prépare un Mojito en redressant la tête vers la voix qui demande après lui, une voix qu’il ne connaît trop bien et l’odeur avec. « Encore ?! » C’est une interrogation, sans vraiment en être une. Dorian s’étonne, la scrute, les sourcils froncés, sans avoir la moindre envie de répondre à sa requête de manière positive. Ca l’inquiète lorsqu’elle boit trop et ce dernier verre qu’elle quémande sera un verre de trop s’il cède, chose qu’il ne compte pas faire. Dorian pose un bras sur le comptoir et rapproche son visage du sien. « Tu passes un mauvais moment ou t’as envie de te prendre une cuite pour le fun ? » Plus que vingt-deux minutes à faire, mais le temps lui semble trop long à l’instant même où il comprend que quelque chose cloche. Ses yeux ne trouvent plus aucun intérêt à regarder une autre femme qu’elle. Il sort des gâteaux apéritifs et des olives qu’il pose face à elle, avec un cure-dent qu’il plante sur une olive. Il a envie de lui faire passer un peu l’alcool, mais n’est pas sûr qu’à ce stade, ça y fasse quelque chose. « Mange. J’en ai pour quoi… vingt minutes. » Dorian a oublié la blonde pour une autre qui a bien plus d’importance. Le choix est vite fait, il n’a pas besoin de réfléchir. « Ca ne va pas ? » Tara est là depuis un mois, a, d'après ce qu'il sait, une vie qui semble bien rangée, quelqu'un présent pour elle, mais il a du mal à s'éloigner de son rôle protecteur, avec elle. Au lieu du verre alcoolisé, Dorian pose un verre d'eau, face à elle. « Je n'ai certainement pas envie que tu dégobilles tout dans ma caisse. »

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Elle aurait pu passer sa soirée à le regarder, à l’attendre. L’attendre en finissant des verres qui finiraient par lui faire mal au crane, mais elle s’en fichait Tara, elle réfléchissait pas à ça. En Ukraine, elle ne buvait presque pas, jamais. En France, depuis son arrivée, elle s’était bien rattrapée. Elle n’avait pourtant pas vraiment envie de boire, elle s’en rendait même pas compte, que c’était une façon de noyer son désespoir, de sortir tout ce qui n’allait pas de sa mémoire. Elle buvait comme si c’était normal, comme si ça n’allait rien lui faire, comme si elle tenait l’alcool elle qui, au contraire, en était incapable. Au bout de quelques verres, on la voyait déjà trébucher, rire à gorge déployée, les yeux trop rouge, elle trop enjouée. Valait mieux ça que pleurer, elle préférait ça, elle voulait oublier. Oublier qu’un mari qu’elle n’aimait pas l’attendait chez elle, oublier qu’elle devrait déjà être rentrée. Oublier qu’elle  avait un métier minable. Oublier que sa sœur n’était plus. Qu’elle avait disparu, disparu pour toujours, qu’elle ne reviendrait plus. Comment se remettre de la mort d’une sœur ? Inoubliable, ineffaçable. Tara elle était plus rien, plus rien qu’une fille qui essayait de survivre, de ne pas couler, d’aider ses parents comme elle le pouvait. Mais s’il le savait, ses parents, qu’elle se retrouvait là le cas, accoudée à ce bar, sifflant des Margarita sans s’arrêter, sans réfléchir, sans se demander ce qu’on pouvait bien penser d’elle : elle s’en fichait. Sauf Dorian non Dorian, elle s’en foutait pas. Il avait pas envie qu’il la voit comme ça, bourrée, mais c’était déjà trop tard quand elle le rejoignit au bar. Et puis il s’était fait dragué toute la soirée par sa poupée, il devait même pas l’avoir remarquée, elle. « T’es barman ou flic ? » Elle lui rétorque quand il l’assomme de questions et ne lui rend pas de verre. Elle n’avait pas envie qu’il s’inquiète pour elle, qu’il s’occupe d’elle. Ou peut-être que justement, elle en avait trop envie. Qu’il lâche cette fille-là qui avait envie de le mettre dans son lit et qu’il prenne soin d’elle. « Toi en tout cas t’as l’air de passer un bon moment …  » Elle lance un regard – noir – vers la blonde qui l’attendait non loin de là, sirotant son cocktail, les yeux toujours rivés sur lui. Tara lève les yeux au ciel, même si elle aurait préféré rester impassible. Elle ne comprenait même pas vraiment pourquoi cette fille l’énervait, ni pourquoi elle avait eu besoin de se bourrer ce soir, ni pourquoi elle avait tant envie que Dorian reste avec elle, et non avec une autre. Sans doute parce qu’il avait toujours été là, depuis la mort de sa sœur. Sans doute parce qu’elle avait besoin de lui, parce qu’il la connaissait mieux que beaucoup d’autres. Mieux, tout en en connaissant si peu. « Je vais pas .. »Elle a un haut le cœur. Elle voulait lui dire qu’elle n’allait pas vomir, qu’elle allait bien, qu’elle n’avait pas tant bu que ça. Elle attrape le verre d’eau, boit quelques gorgées avant de rouvrir les yeux vers Dorian. Elle s’était faite belle, ce soir, et pourtant, après tous ces verres, elle avait l’impression de ne plus rien avoir de sexy ou de glamour, elle n’était plus qu’une pauvre fille accoudée à un bar. « C’est tes olives, elles étaient plus bonnes. » La bonne excuse. « Ça va. T’es pas obligé de rester avec moi tu sais, la fille là-bas elle t’attend encore, elle va se noyer à force de baver en te regardant.  » Tara rit. Mais elle rit surtout parce qu’elle sait que Dorian restera avec elle, qu’il ne la laissera pas. Elle lui dit de partir parce qu’elle ne veut pas qu’il soit obligé de rester, mais elle sait qu’il le fera, parce qu’il a toujours été là.

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Avec Tara ? Il est les deux. Le barman pour la servir à condition que ce soit modérément et le flic pour garder un œil sur elle, de loin ou de près. Il s’inquiète toujours lorsqu’il est question d’elle. Il a peur que l’alcool soit un moyen d’oublier des choses, de se noyer, au lieu de penser. Dorian est inquiet qu’elle soit aussi faible que lui en sombrant dans une dépendance qu’elle peinera à se débarrasser. Mais il sait aussi bien qu’elle n’est pas comme lui, Tara. Ce n’est pas elle qui va se laisser influencer par un dealer qui lui proposera de la farine pour voir les étoiles. Du moins, il espère qu’elle soit plus forte que lui pour résister à ce genre de tentations. C’est pour ça qu’il a arrêté. A défaut de se lever le matin en se projetant dans l’avenir, il se lève en se disant qu’il y a quelqu’un qui compte sur lui. C’est une manière de se motiver à passer la journée : même s’ils ne peuvent se voir tous les jours, il sait qu’un message peut suffire à changer ça. Là encore, il le prouve en oubliant son ex-future-aventure. « Je suis ton ami. Ca devrait être suffisant pour te poser la question. » Dorian prend ce droit. Il jette un œil à la blonde, se sentant presque mal à l’aise qu’elle ait remarqué ce qui se passait entre eux. « Ca va. Elle est plutôt… sympa. » A en voir son regard, il y a fort à parier que Tara et la cliente ne s’entendent pas. Lui n’aime pas son côté je fais le premier pas, mais il apprécie que sa cliente ne lui parle pas du passé, qu’elle se focalise sur le présent et sur ce qui était censé venir après. Leur nuit ensemble. Chose qui ne se fera finalement pas. Dorian n’a même pas à hésiter : c’est Tara. Le reste, ça n’a pas d’importance. Il prend soin de la sœur aînée de Thea, il se l’est promis et avec tout l’attachement qu’il a pour elle, ce n’est pas aujourd’hui que ça changera. L’homme affiche un air satisfait en l’observant boire le verre d’eau pour faire passer sa nausée. « Tu vas pas ? Tu vas pas quoi, Tara ? » Il la taquine, s’amuse de son accusation soudaine. « Mes olives ? Avoue plutôt que t’as pas mal picolé. » Il secoue la tête, observant du coin de l’œil la blonde qui a les yeux rivés sur lui. Elle a perdu son ticket lorsqu’il a compris qu’il allait passer le reste de la soirée avec Tara. « Je m’en fous de cette fille. C’était juste pour passer le temps. » Admet-il. Pour elle aussi, c’était pour ça. Ca n’avait rien de sérieux. Si ça avait été le cas, elle aurait agi d’une autre manière, ne lui aurait pas fait une proposition suggestive. Les filles comme ça, ça ne veut pas discuter. Ca attend juste un bon moment, pas une longue discussion et ça lui va très bien, lui. Il ne juge pas. Mais il a autre chose à faire. « Tu vas me dire, maintenant, pourquoi t’as sombré dans l’alcool le temps d’une soirée, ou bien faut que je t’arrache les mots de la bouche ? » A l’autre bout du comptoir, un gars demande après moi en me faisant un signe de la main. « On se fait un truc après ? » Peut-être bien qu’elle a son mari qui l’attend, mais l’idée qu’elle puisse rentrer sans profiter d’elle lui déplaît. Dorian s’éloigne le temps d’un moment, pour prendre la commande à l’autre bout. C’était sans compter l’intervention de la blondinette qui n’a pas aimé se sentir à l’écart. Doucement, elle s’approche, puis en dévisageant Tara des yeux, lance : « Dis, t’as pas trouvé mieux pour te faire remarquer que te mettre minable ? Ce n’est pas en ressemblant à une pauvre fille que tu vas attirer les mecs. »

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Mais qu’est ce qu’elle croyait, Tara ? Qu’elle allait débarquer au bar où travaillait Dorian sans prévenir et qu’il ne regarderait plus qu’elle ? Qu’il oublierait que des tas d’autres filles lui font les yeux doux ? Des filles sans doute plus belles ou en tout cas moins ... Moins compliquée. Moins détruite. Moins secouée. Moins bourrée aussi, pas comme Tara l’était là maintenant. Elle avait l’air de quoi, accoudée au bar comme une idiote ? Elle avait l’air de quoi les yeux rougis par l’alcool, incapable de tenir sur ses jambes, son haleine qui trahissait le nombre de verres qu’elle venait d’ingurgiter ?  Elle savait pas pourquoi elle se mettait dans cet état, encore moins pourquoi elle le faisait devant lui, Dorian. Lui pour qui elle aurait pu faire le  tour de toute la ville juste pour trouver le bar dans lequel il travaillait, lui pour qui elle aurait du rester sobre, mais pour maintenant c’était un peu tard pour les remords. « Quand tu dis sympa, tu fais référence à ses cheveux délavés ou ses seins siliconés ?  » Tara pouffe, mange une nouvelle Olive. Faut qu’elle se taise, elle dit n’importe quoi, y’a la jalousie qui la bouffe alors qu’elle devrait même pas. Pourquoi elle serait jalouse de cette fille ? Pourquoi elle voudrait tellement que Dorian la regarde elle plutôt que l’autre ? Pourquoi elle a toujours tant besoin d’attirer son attention alors que des dizaines d’autres mecs dans ce bar voudraient bien d’elle ? Peut être bien qu’elle aurait du faire ça, aller draguer de son côté elle aussi, voir la réaction du beau brun mais tout ça.. Elle n’en avait même pas envie. Le regard des hommes qui se posaient sur elle étaient chaque jour les mêmes dans cette boite de strip-tease où elle travaillait. Regardée, toisée comme un objet de désir, un objet qu’on aimerait s’offrir … Que certains s’offraient. Tara se détester de devoir faire ça pour rester en France, se payer un loyer. Elle se battait pour ses parents mais elle savait aussi qu’il la tuerait s’ils étaient au courant – elle mentait, inventait des petits boulots, serveuse, femme de ménage, vendeuse. Des bobards à gogo. Comment elle pouvait leur dire qu’elle devait se déshabiller devant des hommes, offrir son corps pour quelques billets comme la pire des trainées ? « Tu vois l’alcool c’est comme toi et cette fille, c’était pour passer le temps. » Elle lui rétorque, levant légèrement les yeux au ciel en essayant de siroter la fin de son dernier cocktail dans son verre – vide. Qu’est ce qu’elle pouvait bien lui dire ? Qu’elle venait de rentrer d’une soirée au boulot où des hommes l’avaient encore prise pour leur chose, leur poupée ? Il n’était pas au courant et ne devait jamais l’être. Elle n’avait pas envie que lui aussi la regarde avec ses yeux là. Elle avait l’impression que tous les hommes la regardaient comme ça, sauf lui. Elle les voyait tous comme des monstres, sauf lui. Elle voulait tous les éviter, sauf lui. « C’est une proposition indécente ? » Elle lui répond un sourire malicieux sur les lèvres quand il lui propose de faire quelque chose ensemble, après. Puis elle se rend compte qu’elle devrait pas dire ça, y’a l’alcool qui tape contre ses tempes et pourtant ça l’empêche pas de dire n’importe quoi.  Mais alors qu’elle voulait rajouter quelque chose, comme qu’elle rigolait -  bien sur-, la blonde qui avait fait du rentre dedans à Dorian finit par venir lui cracher son venin. Paroles brutales, blessantes, méchantes, venues d’une fille qui n’avait rien à dire, rien à faire là. Tara, elle a envie de lui crier à la figure des choses qui la mettront à terre, mais elle semble être ce genre de fille que rien n’atteint et à qui rien ne fait peur. « Tu vois le garçon là bas ? » Elle pose ses yeux sur Dorian, en train de servir ses derniers vers avant de rendre son service et de terminer sa journée. « C’pas avec toi qu’il va repartir ce soir alors peut être que finalement ça marche, d’être une pauvre fille.  » Ca marchait surtout de s’appeler Tara, d’être la sœur d’une femme que Dorian avait beaucoup aimé. Elle savait que sans ce lien qui les reliait, rien ne serait sans doute pareil, et peut être qu’il n’aurait jamais posé les yeux sur elle.

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