(Minotaure) Staring at the clock all day

« Celui qui gagne c’est celui qui se met au-dessus alors! » Une personne extérieure à votre conversation vous prendrez pour deux homosexuels. En même temps, en seulement cinq minutes, vous vous dites que vous aimez, que vous allez vous touchez et maintenant, celui qui gagne sera dessus. C’est vraiment du n’importe quoi vos conversations. Puis l’alcool qui coule dans votre estomac n’arrange pas votre situation. Tu verses une nouvelle fois le liquide alcoolisé dans ton verre. Faut vraiment que tu manges. Tu sais que si tu ingurgite trop d’alcool rapidement et que tu ne manges pas, tu vas finir au lit vite fait, bien fait. Tu prends la dernière part de pizza. Tu lance le carton au sol, Simone, le chien en est bien content. Il se régale avec les croutes de pizza qui sont un peu trop crames à ton gout. Tu te dis qu’il faudrait peut-être que tu nourrisses ton chien convenablement. « Simone, gamelle » Tu poses ta manette avant de te redressait péniblement sur tes deux jambes. Le chien dans tes pieds, tu te diriges vers la cuisine. Le chien devait vraiment avoir la dalle, car il n’y avait plus grand-chose dans ses deux gamelles. Maitre indigne. En même temps, Cara s’en occupes plus que toi. A croire que c’est son chien et son appartement. Va falloir que tu te maries avec elle à la fin. Un petit sourire se fige sur ton visage à cette idée. Toi marié ? Ce n’est pas possible. Tu remplis à ras bord les deux gamelles et tu reviens vers l’autre Simon. Le grand blond te lance alors « Que dalle. Te foutre une branlée moi, puis une déroute, ça va te calmer! J’vais prendre Toad le champi hallucinogène, tu vas voir ! » Tu explose de rire, il est vraiment perché haut ce mec. Alors à ton tour, tu lui balance en te touchant les cheveux et fessant de petites manières de princesse. « J’vais prendre la princesse Peach, tu ne trouves pas que ça me ressemble tellement ? » Tu sélectionnes alors la princesse blonde et son joli petit kart rose pétard. Parfois, tu rendre dans des délires que personnes ne comprends. Enfin Simon n’est pas personne. Au fil de ses deux dernières années, il avait été un ami précieux. Tu te vois mal du jour au lendemain, ne plus avoir Simon dans ta vie. C’est peut-être un peu cucul la praline, mais Simon est un mec génial. Depuis qu’il est là, tu as l’impression d’avoir trouvé ton double un peu moins maléfiques. La seule différence qu’il y a entre vous deux, c’est les femmes. Toi, tu les collectionnes, lui, non. Enfin, c’est ce que tu en conclus, car tu ne l’as jamais vu avec une femme en couple. Peut-être est-il gay ? Si c’est le cas, c’est son choix. Tu ne vas pas le détester pour ça. Oui, t’es comme ça toi, tu n’es pas raciste, ni homophobe. Il y a de tout pour faire un monde. Toi, t’es conophobe ! Oui, t’as peur des cons. Pas cons, dans le sens conneries. Tu es le premier à en faire, donc tu aurais peur de toi-même. Non, tu n’aimes pas les cons. Les gens qui jugent une personne avant de l’avoir aborder. Tu n’aimes pas les gens qui critiquent les autres sur leurs physiques. Oui, t’es comme ça toi, malgré ton attitudes de je m’en foutiste… tu remarques que le norvégien dérailles complètement « Mec a se rythme là, ça sera moi dessus.» Tu lui remets correctement la manette dans les mains et tu lances le jeu…

Invité

La vérité c’est qu’on se moque mais Simon est un peu maudit, ou coincé dans deux visions de lui qui lui colle à la peau et le font bien rire, le plus souvent. Soit il passe pour une tapette en couple avec Numa, quand on demande pas s’il est pas en couple avec Mino quand on les voit se chamailler comme un vieux couple derrière le bar. Soit on lui colle l’étiquette de bitch des Favre, parce qu’on peut pas le rater, toujours collé au cul de l’un des membres de la famille, à croire qu’il essaie d’en devenir un membre à part entière par tous les moyens.. Ce qui, concrètement, n’est pas forcément très loin de la vérité. S’il a longtemps regretté d’être un frère aîné pour quelqu’un, en côtoyant cette famille, Simon s’est un peu mis à regretter de ne pas avoir une famille plus nombreuse, de ne pas se mêler à une masse de gamins pour qu’on l’oublie un peu, pour se sentir membre d’un groupe. C’est un peu paradoxale, parce qu’il aurait tout autant détester d’être le frangin de quelqu’un, mais au final, peut être que.. la vérité c’est qu’il sait pas, qu’il saura surement jamais, ce que ça fait de regarder des photos de famille imposante par le nombre de bambins accrochés aux basques des parents. Y a toujours deux types de cadres chez les Pratt; les deux fils et les cousins. On les mélange rarement et Simon voit si peu la famille de sa mère, perdue en Norvège, qu’il doit constamment recommencé à faire connaissance avec eux, soit parce qu’il y a encore eu un nouvel accouchement chez ses cousines, soit parce qu’il oublie à chaque fois qui est qui, qui fait quoi et tout le bordel. Alors ouais, il se colle aux Favre, parce que c’est l’image de ce qu’une famille idéale devrait être à ses yeux; un bordel terrible, des engueulades à faire trembler les murs et des réconciliations dans l’éclat des rires de la troupe. « Non, la pizza me convient, c’bon. » Qu’il répond, moqueur, en entendant le mot gamelle, le chien qui le dévisage d’un air perplexe avant de courir derrière son maître pour recevoir sa pâté. Ça le fait sourire et il reprend l’observation du poste de télé, sa main qui tâte à l’aveugle la table basse pour récupérer son verre et boire une nouvelle gorgée avant de tourner la tête pour regarder Mino et se fendre la poire. Quel con celui-là, quand même. « Déconne pas, tu va voir Mario débarquer à ta porte un jour, pour ‘refaire le conduit’ tu verras… Mais bon.. Tu serais trop bizarre en blonde, à la limite sur moi ça passe, tu vois. » Et pour marquer ses dires, il défait son chignon approximatif, plus un pêle-mêle de mèches mal coiffées, secoue sa crinière et envoie un clin d’oeil à son ami. La bouche en cul de poule, il a l’allure parfaite de la pouffe des années 2016 qui se fait sponsoriser par Canard WC. « Alors mon chou, qu’est-ce tu fous.. ah.. » Le Favre est revenu vers lui pour lui remettre la manette dans le bon sens, ce qui fait sourire Simon d’un air faussement innocent, toutes dents apparentes. « Qu’est-ce que ma vie serait, sans toi pour me guider.. Hein, mon amour. » Et il glousse comme une dinde avant de sautiller sur le canapé, impatient de débuter la partie, même s’il devine déjà qu’il va se faire laminer parce que l’écran est un peu trouble et qu’il a un oeil qui dit merde à l’autre. Il s’en fout, il reprend un verre, dans l’espoir que ça lui remette les neurones en place. Le mal par le mal, qu’on dit. La blague.

« Non, la pizza me convient, c’bon. » tu pouffe de rire. Qu’est-ce qu’il est con ! En même temps, il fallait s’en douter avec le nom qu’à ton chien par sa faute. Une mauvaise interprétation est vite arrivée. Tu as eu le temps de rapporter des bouteilles de bières, au cas où, les deux bouteilles qu’il a ramènerait ne soit pas suffisant pour votre soirée beuverie/jeu vidéo. Ça fait une éternité que tu n’as pas touché une manette que tu ne sais pas si tu seras capable de jouer correctement. Mais bon, Mario c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Enfin, en théorie. On verra si en pratique, c’est aussi le cas. Alors que tu viens de lui remettre dans le bon sens sa foutue manette, la grande blonde qu’est le norvégien te dis avec ses yeux de biche « Qu’est-ce que ma vie serait, sans toi pour me guider.. Hein, mon amour. » Tu le vois sautillé sur place, il est vraiment dingue, t’as vraiment l’impression de te répéter ce soir. L’alcool te fait radoter mon pauvre Mino ! Tu vas avoir l’Alzheimer avant l’heure. Autant boire un peu plus alors. Cette fois-ci, tu t’ouvres une bière. Tu sais que le mélange d’alcool n’est pas vraiment très conseiller, mais tu t’en tapes, ça te fais plus grand-chose maintenant. Entre le Caveau et les soirées que tu as l’habitude de faire, l’alcool ne te fais plus grand-chose. Tu rentres alors dans son délire, dans son jeu… « Il va peut-être falloir qu’on se marie alors. J’vois pas d’autre solution pour toi babe… » Tu attrapes un bout de ferraille qui trainer sur la table. Tu commences à le tordre dans tout le sens. Après quelques efforts ton œuvre ressemble enfin à quelque chose. Alors tu prends un air très sérieux. Tu fixes alors ton pote dans les yeux, qui était pas mal intriguer parce que tu étais en train de foutre. « Mr Pratt Simon, voulez-vous me faire l’honneur d’être mon époux ? » Ta connerie va vraiment très loin. Vraiment trop loin parfois. Tu sais que Simon adore ta famille. S’il n’est pas avec toi, tu mettrais ta main à couper qu’il est avec Numa. Sinon Alessia doit être dans ses pattes au bar. Peut-être ça serait le moyen de le faire réellement rentrer dans votre famille. Parce que même si Simon n’est pas un Favre par le jus d’olive qui coule dans vos veines, il en fait partie par l’amitié. « Mec attend avant de donner ta réponse, j’ai un truc à te demander… enfin, si Numa ne t’en a déjà pas parlé… » À cette instant-là, tu redeviens un peu plus sérieux. Là, t’as vraiment besoin de lui parler d’homme à homme. Tu as vraiment besoin de son avis. Parce qu'au final, son avis est aussi important que les membres de ta propre famille. Quand tu dis que Simon est presque un Favre, tu le prouves même à cet instant