tourne toi vers le soleil (nino) (+18)

seul, nino se retrouve seul, encore. et c'est cette solitude qui le laisse face à ses pensées obscures, celle qui le dévorent, qui lui broient les viscères et lui bouffent les méninges. installé à une table, il enchaîne les verres sans plaisir, sans conviction. tout est de sa faute de toute façon. rien ne serait arrivé s'il n'avait pas été un petit merdeux, un sale petit con. des mois maintenant et toujours cette même haine envers lui-même, ces mêmes regrets, cette même honte. ça le tue de la voir dans cet état, de ne plus apercevoir cette même étincelle dans ses yeux, de ne pas la voir danser comme elle aimait tant le faire. parfois dans ses rêves il la revoit. ils sont plus jeunes et elle est brillante, comme toujours. elle virevolte et tout le monde autour n'a d'yeux que pour elle, pour cette valse, cette grâce qui émane d'elle. pris d'un haut le coeur, il porte la main à sa bouche. ce n'est pas l'alcool qui fait effet, voilà bien des années qu'il ne ressent plus rien, mais l'idée même qu'il ait pu malgré lui foutre la vie de sa soeur en l'air. un mal de crâne lui foudroie le cerveau. à trop réfléchir, à trop s'apitoyer il se retrouvait avec des maux de têtes à répétitions. nino se masse les tempes, soupirant face à l'injustice du monde. puis il avale d'une traite le restant de son verre. c'est là qu'il la voit, cette fille qui l'observe. elle est attablée avec quelques copines, elle rit faussement à quelques vannes envoyées par-ci par-là et pourtant elle ne semble obnubilée que par ce type seule et dans sa bulle. nino, il lui adresse un sourire. par habitude ou par politesse plus que par désir. il sait que s'il se dirige vers elle, quelques mots suffiront à passer une nuit à s'oublier dans les bras l'un de l'autre, mais il n'en veut pas. il ne veut pas de ça et il ne pourrait pas car ce sera la considéré comme un moyen d'oublier. alors il se lève et se dirige vers la sortie. il n'a plus rien à faire ici et il sait que s'il reste encore il finira ivre mort, incapable de rentrer chez lui. mademoiselle, non. encore une fois non. il n'entend que des bribes de cette conversation mêlée au brouhaha infernale des fumeurs devant le bar. quelques regards sont tournés vers la scène qui se déroule, plus ou moins discrètement. quelques rires, d'autres lèvent les yeux au ciel et certains s'en contre-fiche puisque eux aussi commencent à être attaqués par l'alcool. au début nino ne la reconnaît pas. en même temps comment pouvait-il se douter que ce serait elle ? puis il passe devant le barman et il la reconnaît. maona. sa bouche s'entre-ouvre et il ne pige pas. pourquoi, comment, fais chier. laissez je m'occupe d'elle. le barman le dévisage, inquiet et méfiant. puis nino lui assure qu'il l'a connaît, même s'il sait qu'au fond cette affirmation ne devrait pas être suffisante. il attrape mao par les épaules et essaye de fixer son regard. putain mao, t'es torchée... en soit il espère qu'elle l'enverra pas balader. parce qu'il craint que si elle se casse sans lui, cette soirée tourne mal pour elle.

nino il n'en revient pas, de la voir comme ça. cette personne ne peut pas être la maona qu'il a connu, elle ne lui ressemble en rien. non, mao c'est la douceur et la gaité à l'état pur elle ne peut pas avoir sombré ainsi. non qu'elle répond. non. simplement alors que c'était évident et qu'elle ne pouvait pas le nier. il essaye de la tenir parce qu'elle ne parvient pas même à rester stable. son regard est vide, visqueux de celle qui a bien trop bu, son haleine empeste tellement l'alcool que même nino s'en rend compte. je ... j'ai des choses à faire ... enfin, faut que j'aille dans un autre bar je ... tu veux quelque chose Nino ? il arque un sourcil. un autre bar, est-ce qu'elle est sérieuse. il s'apprête à lui réponde quand elle se casse sans attendre la réponse à sa question. le barman fait un signe à nino signifiant à la fois qu'il laisse l'affaire et que de toute évidence ils se connaissent bien. elle tangue tel un navire perdue en pleine tempête. c'est triste à voir, ça fait mal au coeur. la question qui le taraude est pourquoi ? pourquoi maona irait à se mettre dans un état pareil. discrètement, ou peut-être pas, nino se met à la suivre. il sait qu'elle ne s'en rendra pas compte de toute façon, mais il préfère rester derrière elle, être certain qu'elle rentre entière chez elle. puis elle trébuche et il se précipite vers elle. sauf que ses réflexes ne sont plus exactement ce qu'ils étaient quelques heures plus tôt, lorsque son sang n'était fait que de cellules métaboliques et non pas imprégné d'alcool. lorsqu'il s'agenouille pour l'aider à se relever, leur regard se croise et il voit ces larmes qui s'échappent de ses paupières. je .. ça va pas .. un maigre sourire de compassion se dessine sur ses lèvres l'espace de quelques secondes. attrapant ses mains il l'aide à se relever et la serre dans ses bras. caressant doucement sa chevelure il finit par y déposer un baiser. nino il a envie de l'engueuler, de lui faire la morale même s'il n'est pas le mieux placé pour ça. mais il sait que ce n'est pas la meilleure chose à faire à cette heure-ci, que de toute évidence elle n'en retiendra rien et qu'elle n'a pas besoin de ça. qu'elle a juste besoin de quelqu'un qui soit là. qu'est-ce qu'il ne va pas ? dis moi ... il tente de lui obtenir des confessions pas pour s'en servir contre elle, au contraire, mais parce qu'il désire sincèrement qu'elle aille mieux. il désire retrouver la maona dantan.

elle est là contre son torse, la tête reposée près de son épaule. malgré son état, ça lui fait un bien fou à nino, de l'avoir là tout proche de lui. elle lui a manqué, plus qu'il ne pourrait jamais l'avouer. elle était l'élément le plus stable dans sa vie, la personne la plus patiente qu'il n'ait jamais connu. il n'était pas assez bien pour elle et pourtant elle est restée, longtemps, trop longtemps avec lui. il ne la pas traité comme il l'aurait dû, la délaissant beaucoup trop souvent, mettant de côté leur relation au profit de ses affaires qui ne l'ont aujourd'hui mené à rien de bien. il le sait maintenant, mais bien trop tard. j'peux pas. il comprend pas. il ne voit pas pourquoi elle ne pourrait pas laisser les mots s'échapper de ses lèvres. peut-être n'a-t-elle plus assez confiance en lui pour se confesser. il aime pas rester dans l'inconnu, ne pas savoir, ne pas avoir de réponse à ses questions. mais il respect son choix et ne la pousse pas à bout. pourtant la curiosité le ronge et il espère qu'elle finira par ouvrir les vannes et lui dévoiler ce qui la ronge assez pour qu'elle boive à ne plus avoir le contrôle de son corps. le temps d'un instant plusieurs scénarios se mêlent dans sa tête. nino s'imagine mille et une raisons dans sa tête, mais aucune ne semble probable. emmène moi chez toi. s'il te plait nino. elle a ce regard d'un agneau qui lui fend le coeur. ses yeux clairs rencontrent les siens et le scrute avec tant d'intensité qu'il doit luter pour ne pas détourner le regard. à cet instant il ne peut s'empêche de constater à quel point elle est belle, mais comme ça, mais bourrée. un vent de nostalgie l'entraîne et il se demande si lui aussi avait le pouvoir de la mettre dans un tel état. monstrueux pouvoir. je ne veux pas rester seule ... viens chez moi sinon. et elle le serre plus fort encore, comme si sa vie en dépendait, comme si cette simple prise la raccrochait à la terre. juste ne ... juste ne me laisse pas. traçant désormais les traits de son visage il l'observe, essayant de déchiffrer les expressions de son visage, la lueur de ses yeux. je te laisses pas, t'en fais pas. puis il dépose un baiser sur son front. nino, il est pas non plus capable de conduire. de toute façon il est venu à pied jusqu'ici. viens, suis moi on va prendre un taxis pour rentrer chez toi. marcher serait bien trop long et fastidieux. puis maona elle habitait pas la porte à côté. ils auraient très bien pu se rendre chez lui, mais nino sait qu'elle risquerait de lui en vouloir le lendemain, lorsqu'il l'alcool aura complètement été absorbée. il sait que c'est bien plus mal vue si elle se retrouve chez lui, à dormir dans une tenue qu'il lui aura prêté. puis ça lui rappellerait trop de souvenirs et il n'a pas besoin de ça en ce moment, il ne veut pas penser à tout ce qu'il a pu faire de mal, la situation d'alma étant amplement suffisante.

trouver un taxi n'a pas été chose difficile. à cette heure-ci et dans un coin comme celui-ci, ils en arrivent par dizaine pour déposer et ramener les nombreux fêtards qui surplombent la rue. l'adresse il l'a donne instinctivement, sans vraiment réfléchir et ça lui fait bizarre. ça lui fait étrange de s'en souvenir, de la connaître encore par coeur alors que tout est fini. elle l'a largué, mais c'est lui qui l'a laissé tombé en premier. pourtant il avait gardé en mémoire toutes ces petites choses futiles la concernant. comme son adresse, l'étage et peut-être même les quatre voir six premiers chiffres de son numéro de téléphone. en voiture le chemin n'est pas long. hormis les quelques passants pour la plupart ivres, les routes sont fluides et le taxi les mènent rapidement à destination. nino prend la peine de remercier le chauffeur même si le billet qu'il sort de sa poche lui arrache le coeur pour une aussi petite course. tous des voleurs. maona se débrouille mieux que ce à quoi il s'attendait. elle compose son code, trouve ses clés et leur permet d'entrer dans son appartement sans grande difficulté. dans l'entrée, nino reste quelques instants figé. ça lui fait bizarre de se retrouver ici, dans cet appartement. un léger frison le parcours lors qu'il se remémore les moments passés dans cette pièce. la complicité qui vibrait entre eux. les sentiments bien réels qu'il a éprouvé à son égard puis enfouis lorsqu'elle l'a quitté. maona c'est peut-être bien la seule fille pour qui il a ressenti quelques choses un jour, même s'il n'a pas su le lui montrer. perdu dans ses pensées il en oublie presque la raison de sa présence dans cet appartement et c'est le contact des bras de maona qui le ramène à la réalité. à nouveau elle le serre de toutes ses forces, elle se colle contre son dos, dépendante de son contact. nino je ... je ... je suis ... je suis perdue. évident. il s'en était rendu compte à l'instant même où il l'avait aperçu. où il avait été spectateur de son ébriété. doucement il attrape ses mains pour les desserrer et ainsi lui permettre de se retourner et de lui faire face. toujours les mains dans les siennes il la questionne du regard, cherchant à déceler cette vérité enfouie. il est désolé de la voir ainsi, _a lui fait mal au coeur, ça le déchire que celle qu'il avait toujours vu rayonnante ne brille plus. je sais.. je le vois. mais mao, si tu ne me parles pas je pourrais pas t'aider.. lui aussi était perdu, confus même puisqu'il ne parvenait toujours pas à comprendre comment elle avait pu sombrer de la sorte.

nino ne mesure à quel point maona semble perdue qu'elle lui annonce une fois de plus qu'elle ne peut pas se confier à lui. désormais il sait que ce n'est pas par manque de confiance en lui, autrement elle ne lui aurait pas demandé de rester auprès d'elle. elle ne l'aurait pas prier de ne pas la laisser tomber. mais dans ce cas il ne voyait aucune raison qui pouvait l'empêcher d'avouer la vérité, aussi terrible pouvait elle l'être, nino était bien mal placé pour juger qui que ce soit. j'peux pas .. j'peux pas te dire. je n'veux pas que .. que ton regard change sur moi. si .. je .. non. tu vas me juger. tu vas me juger et tu vas partir. il fronce les sourcils. tu penses vraiment que je suis le mieux placé pour pouvoir te juger ? et je t'ai dis, je ne pars pas et quoi que tu dises ça ne changera pas. il l'avait longtemps laisser tomber, il était souvent partis sans donner de nouvelles parce qu'il ne jugeait pas cela utile. puis maintenant qu'elle lui tombait dans les bras. maintenant qu'il désirait se racheter, il  comptait bien ne pas la laisser seule lorsqu'elle avait le plus besoin de compagnie. je .. j'ai fais ... je .. des trucs interdits. des trucs pas bien ... des trucs qui me bouffent. des choses ... je .. infaisables, ce genre de choses interdites, malsaines je ... je suis sale. désormais elle ne parvient plus à le regarder directement dans les yeux, comme nino lorsqu'il n'arrivait pas à assumer ses torts concernant la condition d'alma. un petit rire s'échappe de ses lèvres. pas de ces rires moqueurs, mais simplement parce qu'il n'arrive pas à concevoir une telle chose. d'un point de vue plus général il n'imagine rien d'aussi sale que ce que lui a pu faire auparavant. rien en comparaison à son passé. et, à l'évidence, rien n'est infaisable puisque l'on trouve toujours le moyen de détourner les règles. tu parles à quelqu'un qui a les mains si crasseuses que même la javel ne peut rien pour son cas. puis il le sent. il le sent qu'elle se laisse aller, que les vannes s'ouvrent enfin, qu'elle se libère. alors il attend que les mots sortent, il les absorbe un à un, au fil de sa phrase. je suis tombée dans les bras de la mauvaise personne ... je suis tombée dans les bras de mon .. de mon ... frère. et il tombe des nues parce qu'il comprend plus rien. au début il pense que c'est l'alcool qui la fait divaguer, puis il se met à accepter. après tout pour que maona sombre dans un état tel que celui-ci seul un chaos pouvait la mettre à terre. je... ton frère ? mais.. deux minutes t'as un frère ? nino il ne la juge pas, comme promis. et, au final, ce qui l'interpelle le plus est la découverte d'un nouveau membre de sa famille. mais il comprend. il conçoit qu'elle se sente salie par cet inceste, par ce contact interdit. ne pars pas ... d'un geste de la main, il relève son visage pour rejoindre son regard. démontrant ainsi que l'image qu'il avait d'elle ne changerait en rien suite à cet avoeux. où tu veux que j'aille d'autre puisque tu as besoin de moi ici.

je ne le savais pas nino .. je ne le savais pas ... ma mère ... notre ? elle ... elle nous l'avait caché. l'existence de l'un et l'autre ... c'est affreux. ses paroles sont confuses, se mélangent. nino il n'y comprend rien. il n'assimile pas que la mère de maona ait pu avoir une double vie, un autre enfant, ou tout du moins que maona puisse avoir un frère. puis il se met à empiler les morceaux, à les assembler et à comprendre le caractère incestueux de cet aveu. mais il l'a pardonne même s'il n'a rien à voir avec cette histoire. il la pardonne pour elle, à sa place. parce qu'il sait lui trouver les excuses. des excuses évidentes, puisqu'elle n'en savait rien elle non plus. qu'elle ne savait pas qui il était avant de commettre l'irréparable. puis sans qu'il n'y prenne garde ses lèvres se posent délicatement sur les siennes, les pressent avec envie et besoin. sur la défensive car surpris il fini par se détendre, fermant les yeux, se laissant bercer par ce baiser inattendu, par ce qu'il a connu, par ces souvenirs d'une époque révolue. ses lèvres ont le goût de vodka, dans un mélange de mélancolie et de nostalgie. les yeux mi-clos il presse en retour ses lèvres contre celle de maona, profitant de cet instant de courte durée, profitant de ce qu'elle lui offre tant qu'elle le veut encore. parce qu'il sait qu'elle s'accroche à lui parce qu'elle est malheureuse, parce qu'elle se sent mal dans sa peau, dans sa tête. mais lorsque tout sera terminé, lorsque son sang sera purifié, il ne reste de lui que cet abruti qui n'a pas su se montrer présent par le passé. du moins c'est de cette façon qu'il voit, qu'il ressent les choses. elle s'écarte et ancre son regard dans le sien. il est difficile à tenir, à supporter, mais il laisse ses pupilles fixer les siennes avec intensité. je ... - te tracasses pas. je suis peut-être con, mais pas stupide ... j'ai compris. qu'il la rassure accompagnant ses paroles d'un sourire charmeur. maona est sans aucun doute la fille qui a le plus compté à ses yeux. il le sait, mais ne l'assumera jamais. elle compte encore beaucoup pour lui, pour ce qu'elle a fait, mais aussi pour ce qu'elle est et représente. alors lors de ce baiser c'est de l'envie qu'il ressent, c'est un désir de retour en arrière, de revivre l'instant passé. mais il ne peut pas. parce que même si elle est torturée à l'idée de fricoter avec son frangin, il le voit. il sait qu'elle l'aime, plus qu'elle ne le voudrait, plus qu'elle ne l'assumera jamais. et l'alcool qui coule dans ses veines, cet agent désinhibiteur. il ne peut pas car ce serait aussi profiter d'elle dans un moment de faiblesse. viens, faut que tu te reposes. qu'il dit calmement et lâche une de ses mains pour n'en garder qu'une. l'attirant avec lui en direction de sa chambre.

dans sa chambre elle se déshabille sans pudeur, sans gêne. nino lui tourne le regard tout en la surveillant du coin de l'oeil. même s'il l'a déjà vu dans une tenue plus déshabillée que celle-ci il ne se sent pas à l'aise de profiter de cette situation pour se rincer l'oeil. presque dénudée elle lui impose de s'asseoir sur le lit et il s’exécute sans broncher. en réalité il est légèrement déboussolé, désorienté par cette situation. dans un sens son esprit vague vers cette maona qu'il ne reconnaît pas et les raisons pour lesquelles elle a besoin de boire pour oublier, d'un autre il ne peut s'empêcher de repenser aux souvenirs qu'il a d'eux, de leur couple, de leur histoire. je ... bouge pas. il ne bouge pas et l'observe mettre, avec plus de facilité qu'il ne l'espérait, un tee-shirt qu'il connait bien, un vieux haut dont le confort est la qualité première avant toute forme d'esthétisme. je ne regrette pas. je ne regrette pas de t'avoir embrassé nino. il fixe ses pupilles, ancre son regard dans le sien, essayant de déchiffrer les mystères qui s'y trouvent. tu ne regrettes pas, maintenant, qu'il pense toujours persuadée qu'elle l'enverra balader le lendemain matin. sa tête reposée contre son épaule, il sent son souffle chatouiller son cou, parcourir sa nuque. son souffle léger et court. même si je ... je suis ... pas très  sobre. un petit rire s'échappe, malgré lui, de ses lèvres face à cette réplique très perspicace. pas très sobre en effet, pas du tout même je dirais. moqueur et complice, il la taquine doucement sur son état d'ébriété qui n'est plus à prouver. mais au fond il sent et il espère que ce n'est pas seul l'alcool qui a parlé ce soir, mais qu'elle était bien là, juste derrière. tu peux rester ? rester avec moi, toute la nuit ? je ne veux pas dormir seule ... nino, il ne comptait pas partir. tout du moins pas avant qu'elle ne se soit pas endormie et pour sa conscience il l'aurait certainement surveillé dans son sommeil pour être certain qu'elle ne s'étouffe pas. depuis alma, il avait tendance à voir le mal partout où il n'était pas, trop excessif à la manière d'hyperboles. pour autant il ne pensait pas qu'elle le lui proposerait. pas après l'avoir embrasser et confier ne pas le regretter. dans un sens il aurait préféré qu'elle soit sobre ou du moins beaucoup moins éméchée. de cette façon il aurait pu la voir elle, maona, et non cette coquille d'elle. bien sûr. maona, elle est assise sur ses genoux. il sent le contact de ses cuisses nues sur son jeans et son coeur s'emballe quand il fixe à nouveau son regard. cette demande, il ne sait comment la prendre alors il esquive, encore, repoussant toutes pensées obscènes malgré que l'envie de la serre dans ses bras et de presser à nouveau ses lèvres contre les siennes, le dévore. viens, allonge toi je vais me mettre à côté de toi. il la laisse s’exécuter tout en se mettant à son tour à l'aise. retirant son jeans, il le laisse de côté et décide de garder son haut pour ne pas paraître trop invasif demain lorsqu'elle se réveillera. puis il s'allonge sur le lit, près d'elle comme il le lui avait promis.