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 whiplash (tullio)

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MessageSujet: whiplash (tullio)   whiplash (tullio) EmptyDim 10 Avr - 13:44

Tu t'extirpes de la voiture de ton « client », un sourire de satisfaction gravé sur la face. « Et que je ne vous y reprenne pas. L'amende serait beaucoup plus salée. » minaudes-tu avant de claquer la portière. L'homme te fixe d'un air mauvais à travers la vitre pendant que tu agites les doigts dans sa direction en te retenant d'éclater de rire. Se faire rouler n'est jamais agréable, t'en as conscience et tu jubiles. Tu te repasses toute la scène dans la tête pendant qu'il s'éloigne, le moment où t'as sorti ton insigne de flic alors qu'il commençait déjà à te tripoter la cuisse - ou comment faire débander un porc en moins de trois secondes. Ensuite, ç'avait été facile, trop facile, de lui proposer de s'arranger, et de lui piquer tout son fric jusqu'au dernier centime. Tu peux pas t'empêcher de te dire qu'en plus t'as fais une bonne action, ce sera un connard de moins sur la marché de la prostitution. Tu sors les billets pour les reconter encore, humectant ton pouce du bout de la langue à chaque billet. Cent, cent balles pour rien, quand tu vois comme c'est facile, tu te demandes comment des meufs peuvent accepter de remonter leur jupe pour ça. Y'a toujours moyen de contourner les règles et de piner le système, c'est c'que la vie t'a appris. Tu ranges le fric dans ta poche, et tu sors ton portable pour donner rendez vous à ton dealer, mais t'as pas le temps d'appuyer sur une touche. Tu sens deux mains se refermer sur tes épaules et te plaquer sur le mur. Aussitôt t'as l'esprit qui s'agite, qui s'emballe, qui s'enflamme, et les muscles qui se contractent. C'est quoi, c'est qui ? Le mec revenu se venger ? s'assurer, en t'faisant voler les dents, que t'attireras plus jamais personne dans tes filets ? Tu serres les mâchoires pendant qu'une main s'agrippe à tes cheveux pour te tordre la tête en arrière. « T'es pas du secteur toi. Pour qui tu bosses ? » d'emblée, t'élimines la piste du client en rogne, et tu ricanes. « T'as raté ta vocation, t'aurais du faire flic. » grognes-tu en essayant d'apperçevoir le visage de la femme qui t'écrase toujours la tête contre le mur rugueux. « Tu devrais envisager une reconversion. Faire le tapin c'est passé de mode tu sais. » « Tu te fout de ma gueule? » t'as pas le temps de répondre qu'elle t'encastre directement la tête dans le mur, tes dents s'entrechoquent et tu laisses du sang sur le bitume, pourtant tu lâches pas ton sourire. « On peut peut être s'arranger.. » elle te laisse pas finir ta phrase et te retourne pour que tu lui fasses face. « Tu fermes ta gueule et tu me files ce qu'il t'a donné. » Tu la fixes avec une lueur dans les yeux, une lueur toute inventée, de cette peur qui te fait défaut et que tu ne parviens pas à ressentir. T'opines du chef, et tu donnes des tremblements à tes mains quand tu fouille dans la poche intérieur de ta veste. « Magne ! » t'obtempère, mais c'est pas les billets qui apparaisse, c'est l'éclat de la lame de ton cran d'arrêt. Ton sourire s'étire comme elle recule dans le caniveau. « J'vais te saigner, je vais te retrouver, et je vais te saigner. » qu'elle crache en reculant vers le caniveau. Toi tu ricanes, t'as pas bougé, le couteau tendu devant toi, ultime barrage entre la chienne enragée et toi. Tu la toucheras pas, t'as jamais pu te résoudre à toucher à quelqu'un avec un couteau. Tu lui tends ton majeure, tout sourire, en commençant à reculer. T'as le palpitant qui bat à cent à l'heure, et la respiration hachée alors qu'elle recommence à avancer vers toi. « Allez, sans rancune. J'ai pas le temps de te refaire la tronche, on m'attend. » c'est sur cette dernière phrase, tu tournes les talons et tu détales à toute allure. Les pas et les insultes de la pute raisonnent derrière toi, mais tu prends rapidement de l'avance sur elle, tu bifurques dans la première rue que tu trouves. Il te faut une planque, tout de suite, t'as dabord l'idée d'aller te réfugier dans le hall de l'immeuble, mais c'est pas safe, ça ferme pas, et tu te retrouverais au point de départ. Alors ton regard tombe sur l'alignement de voiture sur le bord de la route et ton sourire renaît. Essoufflée, tu t'immobilises à côté de la plus vieille, il te faut moins d'une minute pour en crocheter la serrure, et plonger sur les sièges défoncés. La portière se referme avec un grincement à réveiller les morts. La bonne-femme est au bout de la rue, et tu reverrouilles illico alors qu'elle se jette sur la vitre en tapant des mains. Tu reprends ton souffle pendant qu'elle s’escrime sur l'habitacle avec la rage d'une démente. T'es prise de fou rire, un truc incontrôlable, qui te fait trembler de la tête au pied, et te plier en deux.
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MessageSujet: Re: whiplash (tullio)   whiplash (tullio) EmptyDim 10 Avr - 14:26

Ça lui est pas arrivé depuis un moment, alors qu’il rouvre les yeux, dans son lit, incapable de se souvenir de comment il est arrivé là, ni de ce qu’il a fait la veille, Tullio comprend, il saisit. Le black-out, total, sans avoir bu une seule goutte d’alcool, ou alors pas qu’il se souvienne, parce que le disque-dur a un peu grillé et c’est presque si la fumée ne s’échappe pas de sa caboche douloureuse. Le plafond, qu’il fixe de l’éclat bleu de ses yeux, ne lui apporte aucune réponse quant à son réveil ici, sans même savoir s’il dormait vraiment au final. C’est dérangeant, cette sensation dégueulasse d’avoir perdu un souvenir pour en garder d’autres et il se frotte les paupières de ses mains un peu fébriles, son corps tout entier qui tremble d’angoisse parce qu’il arrive pas à se remémorer. Y a les neurones qui s’agitent, qui se connectent comme ils peuvent, sa réflexion qui l’oblige à chercher dans sa mémoire déficiente, cette fois, ce qui lui échappe mais les dernières vingt-quatre heures ne lui reviennent pas. Oubli total. Perte de mémoire douloureuse, qui lui arrache un battement de coeur violent, le palpitant qui s’agite contre sa cage thoracique alors qu’il se redresse; rien. Le silence. Soit ses colocataires sont endormis, soit ils sont sortis et dans un cas comme dans l’autre Tullio n’arrive pas à savoir si ça l’arrange ou non. Le sol remue, mer imaginaire qui se déchaine sous ses pieds et l’oblige à se prendre le crâne, penché en avant, la migraine qui lui vrille les tempes, lui coupe le souffle et l’estomac qui se tort avec fièvre. Encore quelques minutes et le sicilien parvient à se relever, trainer sa carcasse jusqu’à son bureau pour fouiller le bordel à la recherche de son salut, de sa boulette médicinale comme il dit. Rien. C’est pas vraiment le manque qui le fait trembler de la tête au pied, c’est surtout le besoin, parce qu’il sent que ça carbure, là-dessous, que ses cheveux lui sont étrangement douloureux et il attrape sa veste, la somme qu’il lui faut et quitte l’appartement avec empressement. Quelques secondes d’hésitation, chemin qu’il perd, tourne en rond, avant de réussir à se repérer, la migraine qui, même si elle est toujours aussi là, semble moins violente une fois l’air extérieur qui lui caresse la peau, à moins qu’il ne commence à s’habituer au tambourinement du sang qui afflue, trop vite, jusqu’au moteur de son corps tout entier. Ses doigts fouillent ses poches, à la recherche d’une ultime cigarette, suffisante pour le faire patienter jusqu’à trouver son dealer habituel qui n’est pas au coin de sa rue comme tous les soirs. Rien, encore, toujours, juste un fin paquet de quelques feuilles. Ça le rend fou alors il mâchouille l’intérieur de sa joue avant de finalement tomber sur celui qu’il cherche, l’homme de la situation qui lui échange sa dose contre les seuls billets que Tullio a sur lui. C’est un habitué, le type lui fait même une petite ristourne en voyant la pâleur maladive de son visage. « T’as vu Jésus ou quoi ? » Sourcil arqué, le sicilien dévisage le grand mec, visiblement perplexe. « Non, ta soeur. C’tait pas franchement ce à quoi je m’attendais. » « Pas cool, mec.. Pas cool.. Pas les soeurs. » Et le poing du dealer tape quand même dans celui de Tullio qui fait demi-tour, d’un pas plus lent, presque détendu avant que ses doigts attrape le papier, pour y placer sa dose, qu’il roule et colle d’une caresse de sa langue, avant de le coincer au coin des lèvres et de l’allumer, la première latte qui lui arrache un soupir rassuré, libérateur. « Grazie al cielo.. » qu’il souffle, le nez en l’air, ses pas détendus et le bruit de la rue qui ne le perturbe plus, ou presque. Le sicilien est presque parvenu à son immeuble quand son regard s’arrête sur une tarée qui s’excite contre une porte et probablement qu’il serait pas à côté, sans trop s’y intéresser, si la bagnole sur laquelle elle tape n’était pas la sienne. Sourcils froncés, regard équivoque, Tullio se rapproche d’un pas rapide et son index vient tapoter doucement l’épaule de la nana en question. « Dis moi, connasse, ça te dirait que je te secoue comme tu l’fais avec ma caisse ? » C’est pas franchement une réponse à laquelle il attend une réponse, il fait déjà craquer ses doigts en la dévisageant, son joint coincé entre ses lèvres, quand son regard est attiré par le siège arrière. C’est un blague. Une putain de blague. Il sait que son pot de yaourt est pourri, mais de là à ce que les rats d’égouts viennent s’y foutre, faut pas pousser non plus. Et ça se marre en plus. « Je m’en fous de ta caisse pourrie, c’est elle que je veux. » Elle lui crache presque la gueule et Tullio lui chope le bras pour l’écarter de la vitre, qu’elle menace de défoncer, l’obligeant à reculer en serrant un peu plus son emprise. « Dégage. Maintenant. » Pas qu’il a envie de jouer les héros, parce que probablement que si l’autre fille s’était pas planquée dans sa voiture, Tullio les aurait laissé régler leurs comptes, mais là on parle de Titine, son petit bijou moisi. Et on s’en prend pas à Titine.
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MessageSujet: Re: whiplash (tullio)   whiplash (tullio) EmptyDim 10 Avr - 21:18

T'es incapable d'enrayer ton fou rire, si t'avais un miroir sous la main, tu lui mettrais volontiers sous le nez, histoire qu'elle prenne conscience de l'image qu'elle te renvoie. Ses cheveux hirsutes, cette veine qui a gonflé sur son front, ses grimaces ridicules et les postillons qu'elle envoient sur la vitre ne contribuent qu'à accentuer le ridicule de la situation. L'expression « elle en bave » prend soudainement tout son sens, et toi t'es incapable de te calmer, t'essaies même pas. Et puis ce mec débarque, venant interférer entre la harpie et toi. T'essuies la larme qui perle sur ta joue gauche en te rapprochant de la vite pour mieux voir le spectacle. T'entends pas ce qu'il lui dit, mais tu comprends tout de suite qu'il est en colère. Le propriétaire du pot de yaourt certainement. Tu comprends pas ce qu'il lui dit, mais t'as l'attention hapée par le joint qu'il a dans la bouche. Le cône fait echo à ton propre manque, et malgré toi, t'es déjà en train d'essayer d'imaginer un plan pour réussir à lui subtiliser son bien. Ton regard suit un instant le mouvement de balancier du joint toujours prisonnier des lèvres de l'inconnu. T'arques un sourcil en penchant la tête de côté, elle te dit quelque chose sa gueule, mais tu sais pas décider si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle, t'espère que tu lui dois pas de fric. Tu profites qu'il écarte la prostituée de la voiture pour abaisser légèrement la vitre. « Dégage. Maintenant. » le ton est dur, le type vraiment énervé, mais ça n'arrête pas la femme, et tu connais le milieu d'où elle vient. Tu sais que son besoin de fric est plus grand que le tiens, sa situation tellement plus précaire. Tu sais que les coups de son mac pleuvront sur elle ce soir si elle ne gagne pas de fric. Les motivations ne sont pas les mêmes, elle cherche à survivre. Si tu rentres sans ton argent ce soir, ça ne fera aucune réelle différence puisque le salaire de ta sœur tombe tous les mois quoi qu'il arrive. Mais la femme qui hurle en repoussant l'homme à deux mains, risque bien plus à rentrer les poches à sec de thune. C'est autre chose. Tu le sais, qu'avec tes magouilles tu rends les clients plus rares, et son taf plus difficile à faire. Ce n'est pas la première fois que tu te fais agresser. T'as compris l'histoire, mais t'aime trop jouer de l'autre côté de la ligne, t'es incapable de te ranger, d'être sage, de rentrer dans le cadre, parce que stabilité rime avec enfermement. Alors quand ça vrille, que tu prends le tonnerre dans la tronche, tu fais ce que tu sais faire de mieux, tu triches pour sauver ton cul. Tu sors ton portable et tu prends le ton de l'effarouchée. «  Allô ? Service de police ? Vous m'entendez monsieur l'agent ? J'ai besoin d'aide, mon pote est en train de se faire agresser, venez vite je vous en supplie ! » tu forces le trait, le ton, tu joues à merveille le concerto de tes geignements, assez pour que la femme sur le trottoire se fige. Tu continues tes jérémiades jusqu'à ce qu'elle ait disparu au coin de la rue. Tu décolles le combinet de ton oreille avec un rictus de satisfaction, la vitesse à laquelle tu passes de l'hystérie à l'impassibilité en a déjà choqué plus d'un. Tu relèves les yeux sur le type au joint sans te départir de ton sourire vaguement sournois, le scrutant des pieds à la tête. « T'y as cru ? » ricanes-tu en penchant la tête de côté. Tu te tournes à nouveau vers on portable. « Relax, la seule personne qui risque de débarquer c'est mon dealer. » tu lâches ça le plus tranquillement du monde, comme si t'avais pas le cul posé dans sa bagnole.
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MessageSujet: Re: whiplash (tullio)   whiplash (tullio) EmptyMar 12 Avr - 19:28

C’est pas le mec le plus patient sur lequel elle est tombée, cette catin des bas-fonds, qui semble avoir trop abusé de son corps, de sa peau, qui menace de glisser de son squelette. On l’a probablement trop secoué celle-là, ça expliquerait et le cerveau qui lui fuit par les narines, alors qu’elle continue à vociférer et sa gueule franchement de travers.. Ou alors c’est le pétard qu’il fume, qui déforme un peu la vision de Tullio, le regard vissé sur la nana qui a pas trop l’air de comprendre que le sicilien, qui essaie de rester sympathique, est à deux doigts de lui coller une baffe. Il s’en branle des féministes qui risquent de monter au créneau, de sa mère qui pourrait probablement lui coller une fessée si elle l’apprenait; Tullio il est pour l’égalité des sexes, ça commence par accepter qu’un homme puisse en coller une à une gonzesse qui, en plus, lui en a déjà collé une. Le sicilien coince son joint entre ses doigts alors que la main de la prostituée lui cogne le nez, parce qu’elle agite les bras, pour brasser de l’air plus que pour s’envoler et il grince des dents. Ça lui fout clairement les boules. Il se frotte un peu le museau, moins douloureux qu’il y paraît, mais Tullio est un maître dans l’art d’exagérer les choses et il finit par lui agripper les cheveux pour l’éloigner, une nouvelle fois, de sa putain de bagnole chérie qu’il aime. Merde. Elle a ses règles ou quoi ? Ça a beau lui effleurer l’esprit, le sicilien fait preuve d’un silence religieux, retient la réflexion pour pas aiguiser les nerfs déjà à vifs de l’autre connasse, son regard qui fait l’aller-retour entre elle et l’autre quiche qui se vautre dans sa bagnole. Ses yeux bleus se perdent dans le vide pendant quelque secondes, le cerveau qui peine à se mettre en route pour aligner deux pensées un minimum cohérente; non, il a beau réfléchir, il croit pas que ça soit la Saint Tullio aujourd’hui, peut être la Saint Cruste à la limite, pour expliquer qu’une nana qu’il a pas levé se retrouve sur sa banquette arrière. « Allô ? » Sourcil arqué, le sicilien tourne la tête vers l’intruse, celle qui s’est invitée dans son tas de boue, qu’il pense finalement à brûler, histoire de se débarrasser des tiques qu’elle a probablement déposé sur les sièges et, en même temps, de l’autre tarée qui se fige. Au moins, elle gueule plus et ça, franchement, c’est pas pour le déranger. Le grand brun souffle un coup, porte à nouveau son pétard à ses lèvres, qu’il rallume d’un cliquetis du briquet avant de souffler, et de regarder, comme un amateur de vaudeville, du dimanche, les deux gonzesses qui se dévisagent. Il aime pas trop l’idée de passer pour la victime dans l’affaire, mais pour appuyer les mots de la tronche de cake, il se pince le nez en soufflant, jouant le mec blessé. Il aurait peut être du faire du théâtre, qui sait, paraît, de toute façon, que c’est dans les gènes des italiens de savoir surjouer les situations.. Merde non, c’est plutôt dans le foot qu’il aurait du faire carrière alors.. Grimace. L’autre détale sans trop demander son reste, juste en se retournant pour jeter un dernier regard et à Tullio qui agite sa main, comme pour la saluer, comme pour l’inviter à revoir, puis sur la voiture. Elle peut bien relever la plaque, le tas de boue bouge pas depuis que le sicilien a eu son permis suspendu; si elle peut le lui cramer, par vengeance, qu’il puisse faire marcher l’assurance, lui ça l’arrange.. Oui, il aime Titine que quand ça l’arrange, faut dire ce qui est. Interpellé par l’autre dérangée, Tullio se tourne et la regarde d’un air un peu sceptique. « T’aurais au moins pu faire semblant d’allumer l’écran de ton téléphone. ‘Fin j’dis ça.. » Et en tirant une nouvelle latte, il appuie la main sur le capot et se penche un peu pour la regarder, en souriant d’un air un peu sévère. « Et ton dealer, il peut pas te trouver un autre endroit où crécher, que le fond de ma caisse ? » Son regard parcours la silhouette, l’intérieur de la vieille bagnole puis retourne se figer sur le visage de la nana. « A part te foutre una puttana à dos, squatter les tas de boue des autres et mater les joints comme si t’avais la dalle, tu fais quoi d’autre ? » Charmante manière de savoir s’il doit s’attendre à voir débarquer autre chose qu’une gonzesse blindée d’hormones à l’envie d’arracher les yeux globuleux de la squatteuse. Qu’il sache s’il reste là, planté comme un con, ou s’il retourne se coucher avec la crainte de voir, en première page du journal de demain, qu’on a retrouvé un corps dans sa pauvre bagnole. Parce que ça doit être chiant à nettoyer, le sang et la giclure de cervelle.
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MessageSujet: Re: whiplash (tullio)   whiplash (tullio) EmptyMer 13 Avr - 0:12

« T’aurais au moins pu faire semblant d’allumer l’écran de ton téléphone. ‘Fin j’dis ça.. » Déformation professionnelle, t'as toujours eu la fâcheuse manie de prendre les gens pour des cons.  « Pourquoi s'emmerder à faire des efforts de mise en scène alors que le public est déjà trop cramé pour apprécier la prestation ? » persiffles-tu en relevant le menton vers lui, la mine narquoise. Tu laisses volontairement planer le doute sur sa possible appartenance au public en question. Y'a son ombre qui se penche sur toi quand il se rapproche, mais t'en tiens pas vraiment compte, t'es déjà repartit à la rédaction de ton message pour le dealer. « Fuck it. » grognes-tu à mi-voix alors que les touches défoncées se rebelles sous tes doigts, le message finit quand même par s'afficher sous tes yeux. « t'as de la C ? tu bouges sur Iraty ? »  clair net et concis, t'envoie. « Et ton dealer, il peut pas te trouver un autre endroit où crécher, que le fond de ma caisse ? » ton sourire s'étire d'une oreille à l'autre lorque tu relèves la tête vers lui, c'est à ton tours de le scruter. Des tatouages sur une face de mourant. Sans blague, un chien de garde devant sa niche aurait sans doute l'air plus avenant que lui, ça te tire un ricanement. « Why, t'es intéressé ? T'as des problèmes pour te loger ? Pôpa et môman ont découvert que tu fumais du shit ? » tu demandes en fouillant tes poches à la recherches de ton tabac pour te rouler une clope. « « A part te foutre una puttana à dos, squatter les tas de boue des autres et mater les joints comme si t’avais la dalle, tu fais quoi d’autre ? » tu donnes un coup de langue sur le papier. « Je squatte aussi les putes des autres. » répliques-tu du tac au tac, en allumant ta clope. Imperceptiblement, t'as changé de regard, ils ont quoi tous ce soir avec leurs questions ?  « T'es flic ou c'est aussi un truc d'italien ? La diarrhée verbale j'veux dire ? » On t'a jamais appris à mâcher tes mots, à fermer ta grande gueule. A croire que tu trouves ça plus drôle quand ça pète de partout. Attirée par ce qui vrille plus encore que par ce qui brille.
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MessageSujet: Re: whiplash (tullio)   whiplash (tullio) EmptyMer 13 Avr - 18:22

C’est clairement pas le genre de situation fait pour lui calmer les neurones, radoucir la migraine qui plane encore, là, tapis dans le gras de sa cervelle qu’il essaie d’endormir à coup de grandes lattes d’herbe. A par lui éclater la pupille et le rendre un peu plus sensible à la lueur des lampadaires et des phares de voitures qui passent à leur niveau, c’est pas franchement très efficace. Faut dire que d’ordinaire, il s’envoie son cône dans sa chambre, allongé sur son plumard à fixer le plafond qui, souvent, se met à onduler et le fait délirer pendant bien vingt minutes. Pas cette fois. Il sait pas franchement d’où elle sort cette nana, ni vraiment ce qu’elle est venue foutre dans la pire bagnole du coin, pour se planquer, alors qu’y a de la caisse un peu plus solide tout autour, mais ça le gonfle déjà. D’un, parce qu’elle a l’air d’être le genre grande-gueule et que quand il est pas de bonne humeur, ça lui casse vite les pieds. De deux, parce qu’elle le prend franchement pour un con et qu’il se sent obligé de la dévisager d’un air sceptique et pas vraiment amusé. « Une chance que le public soit pas regardant, parce que ta performance elle vaut pas un clou. » Nouvelle expression à ajouter à son dictionnaire personnel de la langue française. Ça l’a bien fait marrer quand on la lui a sorti la dernière fois, même si à ce stade il sait même plus s’il l’a entendu de la bouche de quelqu’un ou s’il l’a lu, puis il s’en fout. Les français sont tarés. Tullio inspire un grand coup, garde son calme et se recule légèrement, des fois que l’autre pimbêche ait en tête d’enfin descendre du tas de taules dégueulasses qui tient sur quatre roues, plus par l’opération du Saint-Esprit qu’autre chose. « J’ai ce qu’il me faut, ça va. Il arque un sourcil et la dévisage, franchement indécis quand à l’endroit où la placer sur l’échelle de l’emmerdement. Elle est juste au-dessus du putois, c’est déjà pas mal, mais elle se situe pas loin du pied de chaise dans le doigt de pied. Prend pas tes problèmes pour une généralité, Cosette. » Allez hop, on place la petite référence littéraire, histoire de montrer qu’on est pas trop con et on tire une latte sur le pétard pour parfaire son allure du mec faussement modeste, pas trop mécontent d’avoir pu la placer, celle-là. Encore peu et il s’applaudit, cet abruti. Néanmoins, elle a de la réparti et ça, Tullio peut pas le lui enlever, même si franchement il sent que la conversation se cloisonne à de la joute verbale et à celui qui aura le dernier mot; vivement que le dealer arrive. Qu’il puisse se débarrasser d’elle. L’air de rien, le sicilien jette un regard à la rue, des fois que l’autre timbrée décide de revenir avec ses copines, parce que ça le ferait vraiment chier sur le coup. « Je suppose que ma diarrhée verbale est à la hauteur de ta constipation mentale. Il jette un regard à l’angle de la rue où a disparu l’autre nana, quelques minutes avant. Tu lui as fais quoi à celle-là, pour qu’elle ait envie de t’arracher les yeux ? » A voir si l’envie de l’autre de démembrer l’intruse est plus ou moins proportionnelle à l’envie de Tullio de la dégager de là par la peau du cul. Des fois qu’il puisse trouver une entente avec la prostituée.
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