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 [Alma] And I was dancing in the rain

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[Alma] And I was dancing in the rain _
MessageSujet: [Alma] And I was dancing in the rain   [Alma] And I was dancing in the rain EmptyVen 8 Avr - 11:03


And I was dancing in the rain
ft. Alma


Sa cigarette entre les lèvres, ses mains qui caressent les planches de dessin, la cendre qui s’écrase sur les feuilles crayonnées, sourcils froncés. Sa radio crache des rythmes qu’il écoute à peine, qui lui permettent juste de faire un bruit de fond pour ne pas entendre ses colocataires qui s’amusent à il ne sait trop quoi dans le salon. Pas de silence, jamais, pour pas se retrouver seul avec ses propres pensées, qui le dérangent, qui l’agacent. Nul. Nul. Mauvais. Ses doigts extirpent la cigarette de ses lèvres mâchouillées, abimées, pour l’écraser dans un cendrier, vestige d’une canette de bière découpée, qui traîne sur le bureau depuis trop longtemps pour se souvenir d’où il la sort. Appuyant son dos contre le dossier de sa chaise, une jambe croisée qui tient le portfolio contre le bord du bureau, il souffle, se frotte le visage, glisse ses doigts dans les cheveux et puis, ça lui vient, d’un coup. Bouffée de rage, de colère, de dégoût aussi peut être. Cerveau qui brûle, neurones qui se court-circuitent et sa main, dans un geste nerveux, qui envoie balade la pochette, qui vole dans pièce et se cogne à la porte, dessins qui s’éparpillent sur le sol, cadavres de son inspiration ruinée. « Merda! » Sa main sur sa nuque, il se lève, déambule, avant de se vautrer sur son lit pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet, sortir un joint qu’il allume après quelques ratés, les mains qui tremblent. Première latte de la semaine, fumée qui s’élève dans la pièce et l’oblige à ouvrir sa fenêtre, pour éviter que l’odeur ne se répandant dans le reste de l’appartement et qu’on vienne le déranger. Humeur massacrante, il reste allongé sur son matelas, la cendre qui lui tombe sur les joues, dans le cou et l’herbe qui lui monte doucement au crâne, apaise la turbine qui ralentit, sa réflexion qui se fait plus hasardeuse, moins douloureuse, moins violente, plus douce.. Tullio se redresse un peu, le bleu de ses yeux qui se mêle aux traits d’un crayon hésitant, une ombre qui se profile sur le blanc du papier, un pied en pointe et c’est comme si, tout à coup, l’oeuvre prenait vie et qu’elle se mettait à tourner, toute seule, jolie danseuse en poudre de graphite. Ça lui donne le tournis et il frôle le coma, quelques secondes, peut être plusieurs minutes, mais il finit par attraper son téléphone, pour n’y découvrir aucun message. Comment pourrait-on lui répondre, alors qu’il se cache derrière le petit écran, quant on lui répète de se débrouiller, d’aller chercher ces informations, qui semblent l’intéresser, par lui-même.

C’est décidé, ou aidé par son pétard qu’il abandonne - éteint - sur le bord de sa table, qu’il attrape sa veste pour quitter l’appartement, sans prêter attention à ce que ses colocataires semblent lui balancer alors qu’il claque la porte. Tullio n’est pas un lâche, du moins c’est ce qu’il essaie de se répéter, pour se convaincre, alors qu’il saute dans un taxi, à fouiller son portefeuille pour trouver le montant qu’on lui demande une fois arrivé, ses derniers billets qui partent en fumée, pour une volonté qui vacille, tremblote alors qu’il lève les yeux pour regarder l’immeuble. Ça doit venir de lui, de son imagination, parce que le sicilien n’a pas encore mis les pieds à l’intérieur, que ça pue déjà le désinfectant et la douleur, que les murs compriment, suintant de la peur et des espoirs vains. Putain qu’il aime pas ça. Qu’il s’aime pas quand il est comme ça. Grimace au visage, Tullio finit par passer les portes, l’air franchement moins décidé qu’en montant dans la voiture qui repart déjà, sans lui laisser la possibilité de revenir sur sa décision. Son regard fuit un peu les visages de la salle d’attente, les couples qui vadrouillent, les cris d’un enfant qu’on emmène vers une salle d’examen, les rires d’un autre qu’on amuse pour le distraire et Tullio, au milieu, qui se dit qu’il aimerait bien, lui aussi, que quelqu’un fasse le guignol. « Malverti.. » Qu’il se contente de demander à l’accueil, la secrétaire qui le dévisage d’un air un peu étrange, surement que ses pupilles légèrement dilatées n’échappent pas à son regard acéré, mais le sicilien sourit, avec toute l’innocence qu’il possède encore, qui défigure ses traits un peu sévères. « Chambre 35. » Finit-elle par lui lâcher après avoir pianoté un moment sur son clavier, non sans le regarder disparaître dans le couloir, probablement pour le surveiller, alors qu’il a la sensation que ses pieds s’engluent dans le sol à mesure qu’il approche de la fameuse chambre. Merde. Elle est là. A quoi s’attendait-il aussi ? Qu’il est con quand il s’y met. La porte entrouverte lui laisse un aperçu de sa silhouette sur le lit, des draps trop pâles, son visage qui l’est tout autant et ça le fout en rogne, vraiment, sans qu’il sache si c’est la situation dans laquelle elle se trouve ou la posture dans laquelle elle le met, qui le rend aussi mauvais. « Toc toc toc. » Crache-t-il, de sa voix un peu traînante, son accent bizarrement moins présent, alors qu’il entre à peine dans la pièce, se contenant de reste l’épaule appuyée contre le mur, son regard posé sur elle.

© ACIDBRAIN
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Alma Malverti
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t'as peur de péter un câble, de lui faire une scène; de lui hurler de foutre le camp, de lui dire qu'il est comme un véritable cancer pour toi; totalement nocif pour ta santé psychologique et émotive. -alma malverti


âge : vingt-cinq ans.
statut civil : closed.
adresse : de retour chez les parents; souhaite reprendre son ancien appartement.
job/études : anciennement danseuse contemporaine.
clubs, associations : -
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MessageSujet: Re: [Alma] And I was dancing in the rain   [Alma] And I was dancing in the rain EmptySam 9 Avr - 18:57



and i was dancing in the rain

ft. Tullio Parietti.

[Alma] And I was dancing in the rain Tumblr_ml4359jNSR1rm83v1o10_250
Aujourd'hui, le temps est un peu maussade; les nuages se sont invités et ont couvert le ciel pour donner à l'atmosphère ce léger air triste. Les médecins sont passés voir la belle italienne dans l'avant-midi pour l'examen de routine et doucement avec les mois, leurs discours ont changés. Ceux-ci qui avaient un côté plus "pessimiste" concernant son état, change tranquillement de discours en disant qu'elle s'engage sur la bonne voix malgré la situation. Puis tranquillement ces hommes et ces femmes en blouse blanche retournent à leurs occupations et voilà qu'Alma se retrouve seule. Seule avec ses songes, seule avec elle-même. C'est dans ce genre de moment de solitude que le cafard lui prend, que la rage monte en elle et s'estompe par la suite comme une grosse tempête dans son corps. Doucement, elle jette un oeil à sa gauche et remarque son roman sur la petite table de chevet, elle s'étire un peu et s'en empare pour y faire la lecture et s'échapper un peu dans l'univers de l'histoire le temps d'oublier un petit moment la situation actuelle. Tranquillement, elle se place dans la peau de cette héroïne, de cette policière forte qui résout une multitude de crimes en tout genre. Alma se fond littéralement dans l'histoire et elle a l'impression que le décor a changé qu'elle n'est plus dans cette petite chambre d'hôpital, mais plutôt dans un bureau où l'héroïne y remplit sa paperasse habituelle. La jolie italienne savoure les mots, les pages se tournent voilà qu'à un moment où elle fait la lecture d'une scène, son coeur s'emballe un peu et elle a l'impression de ne plus rien voir à cause des larmes qui envahissent ses yeux.

L'histoire du roman s'entremêle avec sa propre histoire, cette agression qu'elle a subit quelques mois plutôt. Son souffle se fait de plus en plus court, son coeur semble s'oppresser dans sa poitrine et voilà que ses doigts se crispent autour de ce fameux livre, une larme coule le long de sa joue et vient s'échouer sur ces pages. Finalement, ça devient trop donc d'un coup elle ferme le livre et le lâche comme s'il allait lui brûler la peau. Voilà qu'elle se met à se permet de pleurer en silence alors qu'il y a absence de visite. Cela dure un temps, puis doucement elle finit par se reprendre et elle réalise que le temps est comme elle; maussade aujourd'hui, plus fébrile, plus triste aussi. Alma inspire pour reprendre un certain contrôle, et elle s'essuie pour y chasser cette empreinte de tristesse de son visage, puis elle décide de fermer les yeux espérant que le sommeil vienne la chercher pendant un temps, pour encore une fois lui permettre d'oublier. Finalement, le silence l'emporte un peu trop longtemps et voilà qu'elle finit par se réveiller légèrement désorientée, mais elle reprend facilement ses repères, puis un soupir franchit ses lèvres charnues. Les minutes s'écoulent et alors qu'elle a les yeux rivés la fenêtre, elle entend une voix; « Toc toc toc. » Doucement, ses yeux se tournent et croisent ceux de Tullio. Elle ne sait pas trop comment réagir sur le coup, une multitude d'émotions se mélange en elle, de la surprise, de l'incompréhension, une gêne aussi qu'il la voit dans cet état. Sa muse, voilà ce qu'elle était pour lui. Cette danseuse qu'il transposait sur ses pages blanches à l'aide son crayon. Danseuse en graphite qui maintenant n'est que poussière chose du passé. Sa gorge se serre et elle demeure là, à le regarder essayant de déchiffrer quelque chose en lui. Quelque chose qui pourrait la rassurer un peu, une angoisse monte en elle avec une très grande nostalgie qui la rend fragile. « Tullio...» Finit-elle par souffler simplement, comme si elle voulait s'assurer qu'il était vraiment là. Elle pensait qu'il ne viendrait jamais, dans les personnes qu'elle espérait voir autour d'elle dans cette épreuve; Tullio en faisait partie. Du coup, elle se questionna intérieurement se demandant si ce n'est pas Nino qui l'avait convaincu de venir, mais au final elle s'en foutait au moins il était là. « Entre...» Reprend-t-elle comme on mentionne quand quelqu'un se présente chez soi.
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MessageSujet: Re: [Alma] And I was dancing in the rain   [Alma] And I was dancing in the rain EmptyDim 10 Avr - 2:11


And I was dancing in the rain
ft. Alma


Il a cette volonté vacillante, palpable, qui fait vibrer son coeur et que les autres appelles lâcheté, parce que c’est à ça que ça ressemble, à s’y méprendre et Tullio ne leur en veut pas trop. Ne leur en veut plus. Il a finit par comprendre qu’ils ne pouvaient pas savoir, qu’ils ne lui sont pas suffisamment proches pour saisir toute la subtilité de sa pensée, de ses sentiments. Plutôt que de l’imaginer comme il est réellement, un émotif et un sensible, on lui colle la parure du parfait salopard, du type sans coeur qui jette à la poubelle les souvenirs imparfaits mais si merveilleux d’une amitié qui, finalement, lui a probablement paru être autre chose. Mais personne ne peut saisir cette connexion étrange, particulière qui anime l’âme de la muse et de l’artiste. C’est quelque chose qui vient d’ailleurs, d’au-delà, qui ne s’explique pas mais qui s’exprime dans les regards acérés, les gestes perfectionnistes et le crayon qui capture, dans des traits parfois grossiers, parfois délicats, toute la subtilité de l’émotion qu’elle lui fait ressentir. Qu’elle lui a fait vivre sans peut être même s’en être aperçue. Sentiment étrange qui faisait d’elle son tout, son absolu nécessité pour délier les fils de son imagination, de sa créativité, qu’il a mis sous silence, scellé de son ignorance pour l’abandonner à son triste sort. Finalement les autres, ces juges critiques, ont raison, sans doute, quand ils donnent à Tullio l’arrogance de l’homme froid, supérieur à tous et capable de rayer une existence entière, entrée en collision avec la sienne, d’une feuille de papier froissée. Alma était son modèle, l’oiseau aux plumes d’or qu’il enfermait dans sa cage, pour ne la laisser s’envoler que sous son regard perçant, son envol contrôlé par ses doigts fébriles et son crayon raccourci. Alma était extraordinaire, danseuse stellaire qui touchait le ciel du bout des doigts, figée sur une pointe, élancée dans une arabesque parfaite. Elle était belle. Pas comme les standards de beautés veulent qu’elle le soit, mais parce qu’elle était aérienne, mystique et heureuse, en tourbillonnant. C’est cette image là qui le hante, principalement, alors qu’il s’approche de la porte, qu’il s’appuie contre le mur et que son regard océan se pose sur elle.

C’est douloureux, peut être plus que ce qu’il imaginait. Et ressentir la peine, c’est insupportable pour quelqu’un comme lui, pour un type qui dit se foutre de tout et tout le monde, qui crache sur le monde du haut de son podium en carton. On le dit roi des cons, mais il sent que sa couronne lui tombe, qu’il perd son prestige d’enflure alors qu’elle capte sa présence, visiblement perdue entre ce qu’elle s’imagine être un songe et la réalité. Pendant quelques secondes, Tullio s’imagine repartir, la laisser dans ce semi-coma et lui donner l’espoir, fumeux, qu’il est là, encore.. Il pourrait partir. Il veut partir. Mais il bouge pas. Pieds vissés sur le sol, épaule clouée au mur, il a le souffle un peu court alors qu’il n’a pas bougé depuis qu’il est là, mais c’est son air surprit, agréablement ou non, quand elle le remet, enfin, quand elle comprend. Il est là. Lui-même n’en revient pas vraiment et pourtant, le sicilien finit par se décoller de son support, étrangement réconfortant, pour s’approcher lentement, la dégaine mal assurée qu’il cache sous un demi-sourire charmeur ou charmant. « Sympathique, la décoration. » Il souffle à son tour, presque moqueur, le regard qui glisse sur les murs impersonnels qui mériteraient bien un petit coup de pinceau, histoire d’égayer le tout. A croire que la mort rôde dans les parages, le blanc de la tapisserie donnant à la chambre une allure de nuage qui le rend nauséeux, lui file un soudain vertige qu’il ne se connait pas. Ses yeux caressent le visage d’Alma et il s’approche encore un peu, sa main qui caresse son bras, dans un mouvement fugace, alors qu’il repère un siège et puis le fauteuil, triste rappel de ce qui le pousse à être là, de ce qui la cloue dans ce lit. Il a pas l’histoire complète, seulement une espèce de rage maladive à l’égard du coupable, celui qui a coupé les ailes de son joli oiseau. Alors, boudeur, Tullio attrape le fauteuil roulant, se glisse dedans et se rapproche de la fenêtre, pour regarder le temps gris, triste et sortir une cigarette qu’il se colle derrière l’oreille. « J’suppose que les règles ont pas changé, on peut pas fumer ici.. » Il soupire, les jambes étalées et les chevilles croisées, les roues qu’il bloque de la manette, manquant de faire reculer le fauteuil et de se retrouver le cul par terre. Il semble à l’aise, sans doute plus que la malade qui est ici depuis plus longtemps que lui. Tullio ne la regarde pas vraiment, si ce n’est du coin de l’oeil, sans poser la question qu’on doit trop lui lancer, dans l’espoir que la réponse change à chaque fois qu’elle l’entend. Il ne voit pas l’intérêt de lui demander comment elle va, quand lui-même ne va pas bien de la voir ainsi, ça n’aurait pas de sens. Pour peu que ça en ait parfois, avec lui.

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Alma Malverti
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t'as peur de péter un câble, de lui faire une scène; de lui hurler de foutre le camp, de lui dire qu'il est comme un véritable cancer pour toi; totalement nocif pour ta santé psychologique et émotive. -alma malverti


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MessageSujet: Re: [Alma] And I was dancing in the rain   [Alma] And I was dancing in the rain EmptyDim 10 Avr - 4:16



and i was dancing in the rain

ft. Tullio Parietti.

[Alma] And I was dancing in the rain Tumblr_ml4359jNSR1rm83v1o10_250
Comme la plupart des visiteurs qui viennent lui rendre visite, ils ne peuvent pas s'empêcher de s'attarder sur les murs blancs et ternes de cette petite chambre. La jeune femme continue de l'observer alors qu'il se décide enfin à entrer dans la pièce, faisant comme tout les autres c'est-à-dire s'attarder aux murs blancs de l'endroit. La belle italienne peut remarquer sur l'expression du visage de Tullio qui semble sous le choc, déstabilisé, malgré le fait qu'il n'ose pas le démontrer, elle le connait. « Sympathique, la décoration. » Dit-il avec un sourire semi-charmeur, charmant. Il s'avance encore un peu après avoir jeter un regard d'ensemble à la pièce, il se concentre sur elle. Ils s'observent en silence, puis doucement il vient caresser son bras d'un geste fluide et rapide à la fois, alors que son regard vient se perdre sur le fauteuil roulant trônant dans la pièce. Symbole concret qui lui rappelle constamment son état physique, puis sans s'y entendre elle le voit se glisser dans ce fameux fauteuil roulant pour se diriger à la fenêtre comme s'il avait oublié qu'elle se trouvait elle aussi dans cette même pièce. Doucement, la belle se redresse un peu dans son lit à l'aide de ses bras, puis elle continue de l'observer alors qu'il est à la fenêtre. « J’suppose que les règles ont pas changé, on peut pas fumer ici.. » Mentionne-t-il en prenant discrètement une cigarette cachée derrière son oreille, évidemment il est défendu de fumer dans l'établissement et malheureusement ça ne changera pas. Malgré tout, ça lui affiche un léger sourire à peine visible à la commissure des lèvres et elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Malgré qu'il soit dos à elle, Alma le voit bien qu'il lui jette des regards en coin. La belle italienne ne sait pas trop comment réagir, puis ses sourcils se froncent alors qu'elle cherche les bons mots, quelques secondes s'écoulent alors que rien ne sort puis elle finit par dire; « Tu dessines toujours?»

Alma sait à quel point, Tullio est doué elle sait également à quel point l'art et le dessin prend une grande place dans sa vie, du coup elle espère qu'il l'exerce encore. La jeune femme a dû mal à imaginer qu'il ne puisse plus s'exprimer sur ses feuilles blanches. Elle sait que la plupart des gens qui sont prêts d'elle ont un goût de vengeance dans le regard à propos de son agression et il serait faux de dire que la principale actrice dans cette histoire n'a pas un envie de vengeance, souvent lorsqu'elle s'endort le soir elle a cette rage qui s'installe et elle rêve de lui rendre la monnaie de sa pièce à ce type, mais en même temps est-ce qu'elle serait entièrement en paix? Elle a des doutes là-dessus. Un soupir franchit les lèvres de la jeune femme, puis elle penche la tête légèrement sur le côté avec un sourire pâle au coin des lèvres et elle prend la parole; « Il est confortable mon fauteuil?» "mon" fauteuil, ça lui roule dans la bouche, mais elle ne peut pas faire autrement que de dire les vraies choses. Le silence s'installe entre les deux individus, ce n'est pas un silence gênant du moins Alma ne ressent pas de malaise quelconque ceci dit, elle aimerait bien qu'il se retourne un peu pour voir son regard océan, ce regard qu'elle trouve réconfortant et à la fois enfantin aussi par moment. Les secondes s'écoulent, les minutes aussi et voilà qu'elle laisse échapper ces mots d'entre ses lèvres; « J'ai cru que tu viendrais pas...» Ce n'était pas une accusation, une leçon de moral simplement qu'elle s'était mise à abandonner l'idée qu'il puisse venir la voir alors qu'elle n'est plus comme avant.
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MessageSujet: Re: [Alma] And I was dancing in the rain   [Alma] And I was dancing in the rain EmptyLun 11 Avr - 13:20


And I was dancing in the rain
ft. Alma


Malgré la pâleur maladive des murs, il y a une sorte d’espoir qui se cache dans la tapisserie, perdu quelque part dans une fissure que Tullio repère d’un oeil agacé, les nerfs du perfectionniste qui sont à vifs. Le blanc renvoie fatalement à la page blanche, syndrome douloureux qui vous écrase l’âme et vous ronge les organes jusqu’à l’épuisement, jusqu’au cerveau malade de trop travailler, de trop lutter.. mais il y a aussi cette idée de recommencement, de nouveau départ, de trouver les bons crayons pour teinter dans une nouvelle palette de couleurs pastels une histoire qui a déraillé, une vie qui a pris un tournant un peu trop vite et qui s’est pris la fatalité du destin dans la tronche. Néanmoins ça lui échappe un peu, à Tullio, ce besoin qu’a l’administration des centres hospitaliers de retirer toute touches de chaleur, de favoriser l’impersonnel à la douceur d’une peinture qui invite au rêve, à l’évasion. A croire qu’on vous force à faire face à votre malheur, à embrasser avec fougue et déraison la douleur de votre avenir brisé. C’est triste et sale. Plus violent qu’un coup dans l’estomac et ça lui fout la nausée, à Tullio, alors il s’obstine à fixer le paysage qu’il aperçoit à travers la vitre propre, si bien frottée qu’il est bien tenté d’y appuyer sa main pour vérifier qu’il y a un rempart entre son corps et le vide. La seule chose qui le lui affirme, c’est le reflet que ça lui renvoie, le double d’Alma qui s’y perd, qui se fond avec les arbres du jardin, une vue qui le laisse un peu sceptique; l’herbe verdoyante, tendre, bousillée par les pas lents et fébriles des patients qui s’y hasardent, à la recherche d’un brin de liberté toute relative. Y a pas d’avenir entre ces murs, mais y’a pas plus de futur dans le petit parc protégé par des haies hautes, suffisamment pour qu’un malade ne puisse l’escalader qu’en rêvant, pas assez pour qu’un fou décide de sauter par-dessus. Il le sait, le sicilien, il l’a déjà fait, à cette époque où il se croyait à l’abri de tout, à l’abri du malheur qui ne frappe jamais que les autres, avant que ça vienne toquer à sa porte, avant que trois lignes, dans le journal, ne vienne lui annoncer que ça y est.. Que c’est arrivé. C’est pas Tullio qui a reçu la balle, qui s’est fait mettre à terre et qui n’a plus la sensation de ses jambes sous son bassin, mais c’est tout comme. Parce qu’il est sensible, qu’il est émotif et que le désarroi d’Alma, il le ressent comme s’il était le sien, parce que c’est ça, le lien entre un artiste et sa muse. C’est être touché par la tendresse des traits, l’expression d’euphorie cachée dans un regard étincelant, le coeur transporté par la silhouette délicate de sa danseuse étoile, comète échoué dans un lit qui pue le désinfectant. C’est qu’il a oublié que le propre d’une étoile filante, de se décrocher et de perdre l’équilibre, jusqu’à chuter, à l’infini. « De temps en temps.. » Qu’il souffle, avant de tourner le visage vers elle. Qu’est-ce qu’il peut faire ? Lui mentir, lui balancer que depuis qu’elle est là, il a son inspiration qui déraille, son cerveau qui ne suit plus rien ? Non. C’est pas son genre, pas avec elle. Ça n’apporterait pas plus, pas moins, de lui faire miroiter l’idée qu’elle lui soit éternelle.

Ses doigts s’agitent contre les roues du fauteuil qu’il manipule d’un air absent, les yeux océans perdus, à nouveau, dans le reflet de la vitre. Y a la colère qui se dessine, légèrement, au fond de sa pupille sombre, noir profond qui donne sur le néant. Il en sait plus s’il en veut à l’assassin de lui avoir pris un de ses sujets favoris, ou d’avoir porté un coup au coeur léger d’une amie. D’Alma. Sa jolie petite Alma. Alors il s’occupe, s’amuse à avancer et reculer en jouant des bras sur les roues, avant de baisser le regard vers le sol pour de redresser le cou pour dévisager la patiente. Mot qui sonne comme erroné. C’est moche. Parce que ça sous-entend qu’elle attend, qu’elle reste là et que sa patience travaille dans l’attente de.. De quoi au juste ? « Confortable je sais pas, je peux pas comparer.. mais il est très maniable. » Et pour appuyer ses dires, il lève les pieds et se fait rouler jusqu’au lit, son genou gauche qui se cogne doucement au métal du système de soulève du matelas. Il sourit, mutin. S’autorise même à tourner sur lui-même, avant de se tourner pour se placer face à elle. Et il arrête. De faire l’idiot. De sourire. D’avoir l’air de ne rien remarquer. Ses traits s’affaissent un peu, une moue étrange sur son visage et Tullio soupire avant de croiser les bras sur son torse. « J’ai failli ne pas venir. » Qu’il avoue comme ça, de but en blanc, sans fioritures, sans tartines d’excuses invraisemblables. Il voulait pas venir. C’est surtout ça. Il veut pas, mais il sait qu’il a besoin d’être là, parce que quelque part, il a besoin qu’Alma soit encore ici, dans le coi, dans les parages, à portée de main. « Je n’aime pas ça.. Et sa main se balade dans l’air, souligne la couleur terne des murs et au-delà; le bruit des machines des chambres avoisinantes, l’odeur si particulière de la maladie, du désespoir.. Puis il finit par pointer l’index vers Alma, un air un peu étrange sur le visage. Mais toi, si. » Comme si c’était son affection pour elle qui l’avait poussé à se bouger, finalement et peut être que, quelque part, c’est ce qui a joué. Ou le fait de n’avoir de réponses de personne. L’intérêt étant qu’il est là, non ? Ça doit forcément peser dans la balance, ça..

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Alma Malverti
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MessageSujet: Re: [Alma] And I was dancing in the rain   [Alma] And I was dancing in the rain EmptyMar 19 Avr - 2:33



and i was dancing in the rain

ft. Tullio Parietti.

[Alma] And I was dancing in the rain Tumblr_ml4359jNSR1rm83v1o10_250
Un lien invisible et fort qui les unit l'un à l'autre. L'artiste qui a besoin de sa muse pour continuer à s'épanouir, le jeune homme avait besoin d'elle c'était un fait, mais d'un autre côté la belle italienne avait également besoin de lui. C'est drôle, mais d'être la muse de quelqu'un lui permettait de se sentir importante aux yeux de quelqu'un, quelqu'un outre que sa famille proche. Pourtant, Alma n'est pas le genre de femme a vouloir avoir l'attention sur elle, les projecteurs tout ça, un peu contradictoire quand même lorsqu'on y pense puisque la belle souhaitait devenir danseuse professionnelle et frôler les planches de diverses salles. Bref, elle avait également besoin de se sentir belle et par l'entremise de son crayon c'est ce que le jeune artiste réussissait à faire, montrer sa beauté au grand jour. Une beauté naturelle et unique, il réussissait à faire en sorte que la fille que l'on pouvait apercevoir sur ses dessins c'était la même fille que l'on pouvait croiser dans la rue, sans aucun artifices juste elle. Maladroitement, Alma demande si son fauteuil est confortable, elle ne sait pas trop exactement pourquoi c'est sorti de sa bouche et voilà qu'il lui répond; Confortable je sais pas, je peux pas comparer.. mais il est très maniable. » Il vient à lui prouver en bougeant un peu, tournoyant sur lui-même avec ce sourire gamin aux lèvres, malgré la situation triste Alma ne peut pas s'empêcher de laisser transparaître un doux sourire en le voyant comme ça et elle prend soin d'enregistrer cette image dans un coin de son esprit, qu'elle réutilisera probablement lorsqu'elle sera plus déprimée. Puis voilà, que son visage se transforme un peu et la belle italienne comprend alors qu'ils sont dans un sujet plus délicat, moins banal.« J’ai failli ne pas venir. » Le coeur d'Alma se serre à ces dires, mais elle comprend, elle comprend parfaitement. Demeurant silencieuse, elle l'incite inconsciemment à continuer et c'est ce qu'il fait en désignant les lieux d'un revers de la main tout en s'exprimant; « Je n’aime pas ça..» L'ambiance, ces murs blancs, la mort qui rôde dans les passages à chaque heure du jour comme de la nuit, surtout la nuit, la belle italienne est parfaitement d'accord elle aussi, elle n'apprécie pas du tout l'endroit et si elle pouvait s'enfuir là maintenant elle le ferait sans hésitation, malheureusement elle semble être condamnée à y rester encore un bon moment. «Mais toi, si. » Ces mots tombent, et le coeur de la jeune femme semble manquer un battement assurément l'effet de surprise. L'émotion lui monte dans la gorge et elle déglutit maladroitement, puis ses prunelles s'embrument d'eau. L'émotive Alma prend cette confidence comme un baume sur ses plais invisibles. Elle ne perd pas le regard océan du jeune homme, alors que son index est toujours pointé vers elle, puis elle lâche un petit rire relevant les yeux au plafond pour empêcher ses larmes de s'échapper. Puis doucement, elle vient à rapporter son regard vers lui et elle lâche comme si c'était une évidence; « Moi aussi...» Déclaration d'amour, pas réellement, du moins pas le genre d'amour que l'on peut penser. Déclaration que l'artiste peut faire à sa muse et inversement comme si une promesse se scellait, comme si malgré les tempêtes à venir, ils seront jamais loin l'un de l'autre. Alma finit par renifler doucement, puis elle dit sur un ton moqueur; « Tu joues le malin, tu veux faire couler mon mascara; avoue.» Sacré Alma toujours la phrase pourrie pour d'étendre l'atmosphère, du maquillage ça fait des lunes qu'elle n'a pas mis ça et honnêtement ça lui ferait peut-être du bien éventuellement d'en avoir ça lui offrirait un peu de couleurs. Parlant de couleurs, la belle italienne est bien décidée à remédier à la situation avec les murs de sa chambre elle doit juste en discuter avec le département médical.
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