BENDO + (i need a doctor)

« je comptais pas le faire, t'inquiètes. » qu'elle te répond, et tu sais quelque part que c'est vrai, qu'elle ne le fera pas, qu'elle ne le dira pas, parce que tu peux avoir confiance en vénus. vénus c'est une perle, même si tu ne lui diras pas. tu lui demandes quand même, tu lui précises, pour qu'elle ne soit pas tentée d'en parler. au cas où .. tu sais qu'elle pourrait, mais tu sais aussi qu'elle a énormément de respect pour toi, malgré tout, tu sais qu'elle est attachée même si elle ne le dira pas, elle non plus. alors tu as confiance en vénus. de ce fait, tu la protèges, de ce fait, tu vas retrouver les types et les tuer, simplement. c'est comme ça que tu fonctionnes, c'est comme ça que tu protèges les personnes auxquelles tu tiens. c'est ainsi, tu ne changeras pas non. « je crois que tu l'as dans la peau, cette fille. j'dis pas que t'en es amoureux, parce que perso, je sais pas ce que c'est. mais il me semble bien que c'est ça. que tu l'as dans la tête. et bonne chance pour l'en sortir. elle te plaît j'imagine ? » qu'elle te lance alors qu'elle caresse doucement ta joue. tu la laisses faire parce que ça ne te dérange pas, au contraire, même si tu n'es pas tellement habitué à ce genre de contact. tu n'as jamais eu d'affection, enfant, tu n'avais pas d'attention non. t'avais une mère qui n'en était pas une. une salope, c'est tout, qui a procréé pour garder son putain de mari friqué. c'est tout ce qu'elle est. une femme parmi tant d'autres. l'affection, tu connais pas, ce genre de gestes, tu n'en as pas l'habitude mais c'est agréable, ça te plaît alors tu te surprends à sourire doucement en fermant les yeux. « elle est sublime. » que tu lui souffles simplement, alma c'est un ange, un ange déchu que tu aides, tant bien que mal, un ange que tu tombes de soulever, de ramener à al surface, tant bien que mal. « mais elle est interdite, ma vie est trop dangereuse pour que je lui laisse courir le risque .. puis, pour quoi faire au final ? » ouais, à quoi ça te mènerait ? avec ta vie, t'as fait une croix sur tout ça, tu veux pas de gosses, tu veux pas de famille, non, tu veux pas tout ça toi. t'en as rien à faire de tout ça, c'est pas ton truc. ça serait passager et ça lui ferait du mal, chose que tu ne veux pas.

• il ferme les yeux et il sourit quand tu lui caresses la joue doucement, alors, tu continues. ça non plus, tu n'en parleras jamais. personne n'a besoin de le savoir. c'est votre lien. ce n'est pas que du respect, ou un peu de complicité et beaucoup de sexe, c'est autre chose. c'est du respect, un peu de tendresse, et une coucherie de temps en temps. très rarement. t'as l'impression que désormais il te respecte trop pour ça. ça ne te dérange pas. il te dit qu'elle est sublime, selon lui et tu souris. c'est donc ça. c'est bien ce que tu pensais. tu a beau dire que tu ne penses pas que c'est de l'amour, ça y ressemble. pas un amour profond et construit, juste une ébauche, comme le premier mouvement d'une chorégraphie, qui vient spontanément sur la musique. et puis, il retourne à son pessimisme. alors tu soupires. pas d'un air exaspéré, énervé, ou quoi que ce soit. juste d'un air un peu las. tu sais que toi, le jour où tu trouveras quelqu'un, ce ne sera pas demain la veille. à part eux, tes amis, ton gang, et mercure, tout le monde voit en la prostitution quelque chose de faux. des filles qui font ça pour le plaisir, des filles qui ne pensent qu'au sexe. et que des filles d'ailleurs, alors que la prostitution masculine existe aussi, quoique plus discrète. tu comprends qu'il ne veuille pas de ça. mais tu sens, au final, qu'il en a besoin. il a pas besoin d'être en couple, pas avec la première inconnue venue. il est pas en manque d'affection. mais il a besoin d'être proche de cette fille. alors tu lui réponds doucement. « pour avoir une raison de vivre. pour avoir quelque chose de bon dans ta vie. tu peux avoir des proches, des gens comme elle, et les tenir éloignés en même temps de ton monde. ce serait quelqu'un pour t'accueillir quand tu rentres. une raison à tout cet argent. quelqu'un pour veiller sur toi, aussi, et pour te donner de la tendresse. je te parle pas de te marier et avoir des gosses, parce que bon sang, ces idées là me paraissent ridicules et dégoûtantes d'hypocrisie. mais juste, avoir quelqu'un qui t'aime, entièrement, pleinement. pour réparer ton cœur, pour laver tes mains. un diamant dans ta vie, tu vois ? » t'es proche de lui, plus que tu ne l'es avec les autres. son bonheur t'importe. son bonheur personnel. à quoi bon amasser tant de fric si c'est pour ne pas réellement en profiter, hein ? cette question, tu te l'es posée à toi-même, sans réponse. t'en fais profiter ta famille. t'en feras profiter tes neveux et nièces, que tu couvriras de cadeaux, même si tu dois ramener d'autres personnes dans le réseau, même si tu dois faire plus de clients.

tu te laisses faire, tu la laisses faire. tu profites simplement, tu fermes tes yeux et tu t'expriment. t'en as besoin, affreusement besoin, parce que ce sont des choses que tu ne peux dire à personne d'autres non. si ça se sait, tu sais qu'elle risque gros Alma. si ça se sait .. tu sais que tes ennemis trouveront une nouvelle cible pour te faire plier et t'as pas envie qu'il lui arrive de telles choses. « pour avoir une raison de vivre. pour avoir quelque chose de bon dans ta vie. tu peux avoir des proches, des gens comme elle, et les tenir éloignés en même temps de ton monde. ce serait quelqu'un pour t'accueillir quand tu rentres. une raison à tout cet argent. quelqu'un pour veiller sur toi, aussi, et pour te donner de la tendresse. je te parle pas de te marier et avoir des gosses, parce que bon sang, ces idées là me paraissent ridicules et dégoûtantes d'hypocrisie. mais juste, avoir quelqu'un qui t'aime, entièrement, pleinement. pour réparer ton cœur, pour laver tes mains. un diamant dans ta vie, tu vois ? » tu l'écoutes, attentivement, chaque mot s'invitant dans ton esprit, dans ton coeur de glace. t'ouvres finalement tes yeux, tes yeux de glace et tu la regardes vénus. elle est tellement censée comme fille que tu ne comprends pas toujours qu'est-ce qu'elle fout ici. pourquoi elle n'a pas pris ses études, pourquoi elle a pas fait quelque chose de sa vie, quelque chose d'autres ? et en même temps, tu te dis que tu fais pareil, t'as pas fait autre chose, t'es resté dans tes trafics quitte à éloigner les gens qui sont autour de toi. t'es pas mieux, finalement. « elle mérite mieux. » tu lui souffles, finalement. « j'vais pas être égoïste et la confronter ça tout ça, puis ça serait pour combien de temps sérieusement ? quelques mois ? un an ? » tu reprends, doucement, tu finis par abaisser doucement sa main que tu poses sur ta cuisse, simplement avant de tourner ton regard et trouver le sien. « j'peux pas lui donner ce qu'elle veut. » tu lui dis, simplement. la stabilité, c'est pas ton truc; faire les choses bien, non plus. tu fais les choses à ta manière, t'as les mains remplies de sang et tu assumes, sauf que t'assumerais pas de la mener dans cette vie. « alors vaut mieux que je l'oublie »

• il te dit que cette fille mérite mieux. et à cet argument, tu ne peux rien répondre de complètement vrai. de sûr. de certain. mais tu veux essayer. parce que même si lui a du sang sur les mains, même si toi tu es sale de ces mains inconnues, vous méritez aussi d'avoir un peu de bonheur dans votre vie. vous méritez d'avoir quelque chose à vous raccrocher. quelque chose qui vous rappelle que vous n'êtes pas que ça. qu'il n'est pas une brute meurtrière, que tu n'es pas un objet sexuel quelconque, un simple jouet. toi, c'est ta famille. tu crois plus vraiment en l'amour pour toi. tu sas que personne voudra jamais d'une pute. « mais si c'est toi qu'elle veut, elle s'en foutra de ton mieux. si c'est toi qu'elle veut, elle sera comme toi. elle ne verra que toi. » tu essaies de le convaincre. mais tu sais que c'est peine perdue, tu connais ce gars tu sais comment il est, tu sais comment il fonctionne. il pense que c'est égoïste de faire ça. c'est pas tout à fait faux, c'est vrai. il pose sa main sur ta cuisse, doucement. et tu le vis pas comme une agression. plutôt de la même manière que toi quand tu lui as caressé la joue. et c'est reposant. après cette soirée, cette tendresse, cette affection silencieuse, venant de quelqu'un d'autre que tes frères, c'est apaisant. « et alors ? quelques mois, un an, à se sentir plus léger, ce serait pas mieux ? à avoir quelqu'un pour te soutenir, en permanence. quelqu'un qui te rappelle que tu n'es pas seul contre le monde entier. même si ça ne dure pas, ça rendrait pas ta vie un peu plus facile ? ça allégerait pas un peu ton cœur ? » ça compte pour toi, qu'il aille bien. alors, si il a un moyen de vivre encore mieux, c'est ton rôle de le pousser, doucement. non. de l'encourager. s'il décide qu'il ne veut pas, tu laisseras tomber. mais s'il doute de nouveau, et s'il a de nouveau besoin d'encouragements, tu seras là. il conclut par le fait qu'il ferait mieux de l'oublier. il te regarde. droit dans les yeux. et tu sais pourquoi il dit ça, tu sais à quoi il fait référence en parlant de ce qu'elle veut. « tu... tu pourrais quitter le trafic. le gang, toute cette merde. t'as assez de fric pour vivre plus que décemment avec un boulot normal. jveux dire, aaron, ou echo, peut-être pas nino après le coup qu'il nous a fait, mais un des gars, ou même moi, on reprendrait ta place. et on s'assurera que tu sois tranquille. tu... tu pourras arrêter la coke aussi, et tu pourras apprendre à vivre normalement. lui offrir ce qu'elle veut. t'en es capable, bendo. je le sais. et je sais que quelque part t'aimerais bien. j'me trompe rarement sur ce genre de choses, je crois. tout ce qu'il faut c'est que tu le veuilles. et moi je t'aiderai à faire tout ce qu'il faut. tu mérites tout ça. tu fais le gars sans cœur, mais je sais que t'en as un. et il est plus grand que tu l'imagines. »

« mais si c'est toi qu'elle veut, elle s'en foutra de ton mieux. si c'est toi qu'elle veut, elle sera comme toi. elle ne verra que toi. » mais c’est exactement ce qui te fait peur quelque part, qu’elle ne veuille que toi. Uniquement toi, et si toi, tu avais besoin qu’elle ne veuille pas que toi non. T’en sais trop rien finalement, alors tu te contentes de bouger ta tête, de la hocher dans un sens, puis dans l’autre, parce que t’en sais trop rien . « et alors ? quelques mois, un an, à se sentir plus léger, ce serait pas mieux ? à avoir quelqu'un pour te soutenir, en permanence. quelqu'un qui te rappelle que tu n'es pas seul contre le monde entier. même si ça ne dure pas, ça rendrait pas ta vie un peu plus facile ? ça allégerait pas un peu ton cœur ? » tu souris, parce qu’elle est censée la petite vénus, elle n’est pas stupide et elle tente, coûte que coûte, de te défaire de tes doutes, mais t’en sais trop rien toi. « tu... tu pourrais quitter le trafic. le gang, toute cette merde. t'as assez de fric pour vivre plus que décemment avec un boulot normal. jveux dire, aaron, ou echo, peut-être pas nino après le coup qu'il nous a fait, mais un des gars, ou même moi, on reprendrait ta place. et on s'assurera que tu sois tranquille. tu... tu pourras arrêter la coke aussi, et tu pourras apprendre à vivre normalement. lui offrir ce qu'elle veut. t'en es capable, bendo. je le sais. et je sais que quelque part t'aimerais bien. j'me trompe rarement sur ce genre de choses, je crois. tout ce qu'il faut c'est que tu le veuilles. et moi je t'aiderai à faire tout ce qu'il faut. tu mérites tout ça. tu fais le gars sans cœur, mais je sais que t'en as un. et il est plus grand que tu l'imagines. »tu retires ta main, tu te cales un peu mieux dans le canapé.
« tu sais très bien que je ne lâcherai jamais ce que j’ai construit. Malgré tout, ça reste tout ce que j’ai alors je ne lâcherai pas le gang, surtout pour une femme. Malheureusement, il faut qu’on m’accepte comme ça, avec tous les défauts que je transporte sur mes épaules. Mais j’veux pas qu’elle se sente obligée, ou quoique ce soit j’ai … j’ai déjà tenté tu sais. »tu marches une légèrement pause avant de reprendre tes explications. « je suis restée deux ans avec la même femme, quand j’étais plus jeune, sur Paris .. ça c’est mal terminé, bien mal terminé. Elle était menacée, et j’ai pas eu le choix de mettre fin à tout ça. J’ai pas la vie qu’il faut, mais en même temps, je m’en déferai jamais alors voilà où j’en suis. » tu finis par te lever du canapé et tu te baisses doucement. Tu la prends dans tes bras, sans lui laisser le choix et tu la transportes ainsi, jusqu’à la chambre.
« maintenant, tu as besoin de repos. »

• il t'explique qu'il ne pourra jamais lâcher le gang, parce que c'est tout ce qu'il a. et tu demandes comment il fait. parce que tu as oublié comment tu faisais, toi, avant, avant que ta famille débarque. avant que tu aies ton jumeau sur qui te reposer presque complètement. tu ne sais plus vraiment, tu as oublié, et des fois, ça te perturbe. tu ne t'en souviens plus, mais tu avais la danse. tu avais des amies et des amis là-bas. pas très fiable, et pas vraiment de confiance, mais c'était des gens qui eux aussi avaient une trousse de soins. certaines filles faisaient le trottoir aussi, et il y avait une sorte de solidarité entre vous, même si elles faisaient ça pour payer les calmants à base de morphine auxquels elles étaient accro. tu avais tout ce monde. alors tu as du mal à imaginer être aussi seul. et tu comprends pourquoi il tient tant à vous, même s'il ne le montre pas. et puis il te raconte ça. bendo est déjà pas très loquace d'habitude, alors, parler de son passé, ça n'est presque jamais arrivé. et tu te rends compte d'à quel point il a confiance en toi. tu l'écoutes attentivement. tu te demandes ce qui est arrivé aux gars qui ont menacé son ex copine, et ton regard se baisse vers les mains de ton chef. tu le sais. tu n'as pas besoin de te poser la question, et encore moins de la lui poser. alors tu poses juste ta main sur son avant-bras. tu ne peux pas le forcer à prendre une décision, et tu te doutes que ce genre d'expériences n'invite pas à retenter un truc pareil. mais tu as l'impression que cette fois-ci ce sera différent. tu ne sais ni pourquoi ni comment, et tu ne sais même pas si c'est vrai. mais tu l'espères. parce qu'un chef comme ça mérite d'avoir un peu de positif, un peu de joie et de bonheur dans sa vie qui te paraît bien sombre, en comparaison de la tienne. il se lève et puis, il te porte dans ses bras en te disant que tu dois te reposer. et c'est vrai. tu sens la fatigue dans tes membres endoloris toujours par les coups que tu as reçu. tu ne cherches même pas à protester, chose que tu aurais faite en temps normal. tu te cales juste un peu mieux, ton visage contre son torse, t tu marmonnes. « toi aussi, faudrait que tu te reposes. tu vas être crevé après. et si t'es crevé, t'es moins vigilant. et j'sais pas qui c'est cette fille, alors je pourrais même pas aller le lui dire et la soutenir. ce s'rait con. » tu le dis pas, pas vraiment, mais toi aussi, tu veilles un peu sur lui. tu fais attention à lui, parce qu'il est pas juste votre chef. il a des sentiments. il est humain. et c'est ton rôle de veiller à ça.

« toi aussi, faudrait que tu te reposes. tu vas être crevé après. et si t'es crevé, t'es moins vigilant. et j'sais pas qui c'est cette fille, alors je pourrais même pas aller le lui dire et la soutenir. ce s'rait con. » qu'elle te réplique rapidement et toi, tu souris simplement avant de venir la déposer dans le lit, sagement. tu viens mettre la couverture par dessus son petit corps et tu la regardes. « oui, je vais me reposer aussi. » c'est tout ce que tu lui réponds, tu n'as pas besoin d'en dire plus en même temps alors tu retires ton jean, tu retires ton t-shirt et tu fais le tour du lit pour venir te poser à ton tour. tu t'allonges là, sous les couvertures, et tu regardes le plafond, quelques secondes avant de fermer tes yeux. ça ne te gêne pas de dormir avec vénus, ce n'est pas la première fois, et tu sais qu'elle sera sage également, qu'elle ne te dérangera pas. alors tu te poses tranquillement presque trop serein jusqu'à ce que tu te rendes compte que ton arme est restée au salon. alors tu te relèves rapidement, tu retournes au salon et tu reviens avec ton arme que tu poses sur la table de chevet. tu sais que sans elle à proximité, tu ne pourras jamais dormir. t'as trop de démons oui, t'as trop d'ennemis aussi alors il vaut mieux prévenir que guérir. d'autant que tu n'es pas seul non, vénus est là, elle est donc sous ta responsabilité en quelques sortes et tu t'en voudrais qu'il lui arrive quoique ce soit.