you're right. (leeo)

« je sais. je deviens un vrai moulin à parole. » ourtant, tu es timide. vraiment timide. mais quand tu es gênée, tu es capable de débiter une centaine de mots dans la minute. tu l’embrasses. tu prends sa main. tu le guides dans son bureau. tu le fais s’asseoir. tu t’installes à califourchon sur lui. tu te montres audacieuse. vraiment audacieuse. tu ne sais pas d’où ça sort. tu n’avais jamais agis comme ça. vraiment jamais agis de cette façon, mais tu suis tes pulsions et ça n’a pas l’air de déplaire à leeo. ça n’a vraiment pas l’air de lui déplaire. tu lui demandes s’il est certain de lui. il te retourne la question. tu ne t’attendais pas vraiment à ce retournement de situation. « je… oui, mais je n’ai pas posé cette question pour rien. » tu espères qu’il comprenne que tu n’as pas envie qu’il vienne un jour à le regretter. tu ne lui demandes pas de quitter sa femme. il ne la quittera jamais pour toi. c’est une certitude dans ta tête. tu ne sais même pas comment il peut s’intéresser à toi alors quitter sa femme pour toi, tu n’y crois pas une seule petite seconde. tu ne vois pas cette relation comme quelque chose qui peut durer plus de six mois dans le meilleur des cas. au-delà des six mois, tu t’attacheras réellement, mais tu acceptes les règles du jeu. accepter le fait que ça peut se finir en deux secondes demain, dans une semaine ou dans un mois. tu devras te contenter des instants comme celui-là. des instants volés. non, ce n’est pas une situation que tu as choisi. s’il y a des femmes que ça fait fantasmer, c’est loin d’être ton cas. tu es juste tombée bêtement amoureuse et tu n’y peux rien. alors tu essayeras de faire en sorte que cela se passe pour le mieux, sans trop de casses d’un côté comme de l’autre. il t’embrasse. une main sur ta joue. la température monte d'un cran. « j’ai tous les droits ? » tu lui demandes en souriant malicieusement. tu vas devoir fixer des limites. il te le dit. tu souris légèrement. c’est une bonne idée, sans poser de limites ça risque vite de dégénérer. « je n’envie vraiment pas ton poste. » prendre des décisions importants. fixer des limites ce n’était pas pour toi. toi tu te contentais de suivre les ordres, mais là tu allais devoir faire un effort. il te demande s’il en a le droit. leeo t’embrasse. « oui tu as le droit. » il demande ton approbation. il niche sa tête dans ton cou où il dépose des baisers. « oui. » il te questionne de la même façon. leeo déboutonne le premier bouton de ton chemisier avant d’y poser ses lèvres. tu sens tes joues s'empourprer. « oui, mais pas un bouton de plus. d’ailleurs… » tu t’interromps pour fermer le second bouton de sa chemise. « c’est bien mieux comme ça. » tu lui proposes d’aller à melbourne. tu ne comptes pas lui présenter ta famille ou autre c’est une proposition totalement intéressée. il refuse. instinctivement tu fais la moue, pas parce qu’il refuse juste parce tu sais qu’il ne te dit pas tout. « tu sais que je travaille pour toi depuis longtemps ? je sais quand tu n’es pas totalement à l’aise. je peux comprendre si c’est trop tôt pour toi. je ne comptais pas te présenter à ma famille, mais je peux comprendre qu’un voyage c’est trop pour toi. je préfère que tu me le dise honnêtement. » ça fait presque six ans que es avec sam donc tu as un peu tout à apprendre, même si dans le cas actuel, tu ne dois rien attendre. tu ne le présenteras jamais à personne. tu ne pourras pas l’appeler le soir comme tu avais l’habitude de le faire avec sam. les dimanches chez tes parents, ton anniversaire, les fêtes de famille, ça sera sans lui. toujours sans lui. tu n’es même pas certaine qu’un jour, il ira en australie avec toi. pourtant, tu es prête à subir tout ça. tu es prête à ne pas partager sa vie quotidienne et ne pas pouvoir l’embrasser en public. tu lui demandes si tu peux le tutoyer. question un peu absurde. tu veux juste qu’il te réponde par la positive. il approuve en précisant que tant que vous étiez tous les deux, tu pouvais le faire. il t’embrasse et tu sens ses mains glisser le long de ton dos. il met fin au baiser et te conseille de t’asseoir ailleurs si tu veux qu’il respecte tes limites. tes yeux ronds comme des soucoupes. « à ce point-là ? » ça t’étonne un peu. tu ne te pensais pas capable de lui procurer autant d’effet. tu l’embrasses furtivement avant de te lever. tu t’assois sur la chaise devant le bureau. chaise que tu as l’habitude d’occuper. quand tu es dans son bureau. très vite toute ton assurance est en chute libre. quand tu es contre lui, tu te sens prête à tout assumer, mais loin de lui tu n’en n’as plus les épaules. tu penses forcément à après. à l’après. il est clair que tu ne pourras plus travailler avec lui une fois qu’il en aura eu assez de toi. tu ne roules vraiment pas sur l’or. tu ne peux pas te permettre de perdre ton emploi. toi tu as besoin de travailler pour payer ton appartement, les charges, les courses et mettre de côté pour la retraite de tes parents. tu réfléchis trop. beaucoup trop. tu changes d’avis comme une girouette. il y a moins d'une minute tu étais prête à tout accepter pour être avec lui et maintenant c'est un peu moins le cas. « est-ce que tu es heureux avec ta femme ? » tu te pinces les lèvres avant de reprendre. « j’ai besoin de savoir ce qu’il en est. » vraiment besoin de savoir. « si tout va bien avec ta femme, je ne pourrai pas leeo, je ne pourrais jamais. » tu te stoppes. « je ne suis pas idiote, je sais que tu ne quitteras jamais ta femme pour moi ce n’est pas pour ça que je te le demande. »

Tu ne poses pas de questions, si tu te mets à t’interroger sur ce qui est bien ou non, tu vas réaliser que tromper ta femme, lui faire du mal c’est tout ce que tu déteste, tu te détesteras pour être ce genre de type, celui que tu as toujours qualifié de salaud. Alors tu n’y penses pas, tu la regardes dans les yeux avec une certaine tendresse qui te perturbes « Ça va, ça me va promis » tu mens, tu te mens à toi-même sans t’en rendre compte. Des dizaines de questions se bousculent dans ta tête mais tu les ignore, tu chasses ta superbe femme de tes pensées et tu oublies tout ce qui a de l’importance, pour cet instant de bonheur, cet seconde ou pendant un moment tu es pleinement heureux, alors au diable les principes du parfait mari. Ton regard se plonge dans ses grands yeux, elle est tellement belle, tu as directement remarqué son regard quand elle est entrée dans la pièce la première fois, tu ne lui as jamais dit mais elle est comme hypnotique, ton cœur s’emballe quand tu la regardes, et ton corps brûle d’excitation « Tout ce que tu veux, sans limites » tu en meurs d’envie, tu veux l’embrasser jusqu’à quatre heures du matin et même plus. Contrairement à toi, elle veut des limites, tu es légèrement frustré mais dans le fond l’attente rend les choses encore plus intenses, tu penses à ce jour et une bouffée de chaleur s’empare de tout être. Tes lèvres se baladent sur sa peau, elle est si douce, tu devines presque le parfum de sa crème, tu embrasses chaque parcelle de sa gorge jusqu’à ce qu’elle t’arrête, qu’elle te pose une limite « Tu es cruelle, sexy, mais cruelle » tu précises avec un petit sourire avant de prendre un air un peu plus sérieux, ta main glisses dans ses cheveux blonds et un sourire étire tes lèvres « Je pense que c’est un peu tôt oui, mais comme tu l’as dit tu me connais depuis très longtemps et tu sais que je ne suis pas du genre à prendre des vacances… » tu ne t’ai jamais absenté, jamais, sauf pour les voyages d’affaires mais depuis huit ans, tu n’as pas pris de vacances, tu as pris un week-end pendant ton mariage mais rien de plus, tu aimes ta boite, tu vis pour ta boite et tu ne t’imagines pas la laisser entre parenthèses même pour une femme aussi belle qu’Airlie. Elle est assise sur toi, ses jambes sont contre les tiennes, sa poitrine frôle ton torse et sa bouche est sur la tienne, tu es un homme, tu as envie d’elle depuis vraiment longtemps, tu as fantasmé sur elle a de nombreuses reprises, tu devines la couleur de sa lingerie alors tu es excité comme n’importe quel homme le serait. Ton sexe se gonfle légèrement dans ton boxer et tu sais qu’il finira par exploser si elle reste sur toi, elle te fait rire, elle a l’air choquée « Tu es très excitante et attirante » tu espères ne pas la blesser avec tes mots mais si ça ne tenait qu’à toi tu lui dirais qu’elle est bonne. Elle se lève, la pression redescend d’un cran, elle s’assoit en face de toi et ton regard se pose sur ses longues jambes, tu te mords la lèvre « Tu n’as pas conscience de l’effet que tu me fais » t’es un volcan à l’intérieur et t’aimerais qu’elle te libère, qu’elle te laisse aller plus loin, une étape de plus, sans aller trop loin bien entendu, mais t’aimerais pouvoir lui retirer son haut et balader ta bouche sur son ventre et découvrir sa poitrine, en attendant tu laisses ton imagination faire le boulot. Elle te parle de ta femme et tu arques un sourcil en entendant sa question, à ton sens c’est totalement stupide « Evidemment, si tout allait bien, je tromperais ma femme » ça te semble même impensable, t’u n’es pas ce genre de gars, celui qui trompe sa femme a tout vent juste pour le plaisir d’avoir une femme différente chaque soir. Tu te redresse dans ta chaise et tu penses à Thelma, à votre histoire, à ton mariage, à la dernière fois que tu as eu aussi envie d’elle, a votre dernière nuit ensemble, elle te semble si loin « Je ne dirais pas que je suis malheureux mais ce n’est pas un mariage que je te souhaite, j’espère que le jour où tu décideras t’épouser quelqu’un tu le feras par amour, parce que l’idée de vivre une seconde de plus sans lui te semble impossible » tu ne l’as pas ressenti et tu ne le ressent toujours pas à son égard. Tu l’apprécies, sincère, elle est plus gentille que ce qu’elle laisse entrevoir mais tu ne l’aimes pas, tu ne l’aimes pas comme tu devrais aimer ton épouse. Divorcer, quitter ta femme, elle évoque l’idée, tu n’y as jamais pensé, même si ce n’est pas rose entre elle et toi, l’idée de te séparer d’elle n’a jamais été au cœur de vos discussions, tu fais ta vie, elle fait la sienne d’une certaine façon « Je sais que tu ne le demandes pas pour ça, mais je n’ai pas envie de me prendre la tête d’accord ? J’ai juste envie de profiter de cet instant sans réfléchir ou penser à demain » tu as bien trop peur que demain en se levant elle décide que ce qui s’est passé dans ce bureau était une erreur. Tu quittes ta chaise et t’approches d’elle, tu la regardes de haut en bas et lui tends la main pour qu’elle se lève « Laisse-moi t’embrasser, te toucher, te caresser… » tu en meurs d’envie, ta main glisse sur sa taille, tu la rapproches de toi, la tension est intense et chaude.

ça sonne faux. tu le sens faux dans ses paroles. immédiatement, tu culpabilises. tu as l’impression de porter le poids du monde sur tes épaules. tu t’es trop précipitée. beaucoup trop précipitée. tu as fait abstraction des personnes que cette relation extra-conjugale pourrait blesser. sa femme est imbuvable avec toi, mais ce n’est pas pour autant qu’elle mérite de souffrir si un jour, elle venait à l’apprendre. tu te rends compte que non ça ne lui va pas et toi si tu passes outres durant quelques heures, tu risques de le regretter demain, enfin à ton réveil quand tu seras enfin dans ton lit. tu es vraiment idiote. tu as agi impulsivement et voilà le résultat. tu ne veux faire souffrir personne et encore moins sam. ça fait presque six ans que tu es en couple avec lui et tu le connais depuis quasiment toujours. il t’a proposé de revenir et d’habiter avec lui. et toi, tu es là dans les bras de leeo. ce n’est pas toi. il te donne tous les droits, mais ça n’empêche cette boule que tu as dans la gorge. tu poses tes limites. il respecte. il te taquine. « tu es le premier à me le dire. » tu en avais eu des compliments sur ton physique, mais jamais dans ces termes. « par contre cruelle, je ne m’y attendais pas. » il passe ses mains dans tes cheveux. tu le connais. tu le connais même très bien. tu ne le vois plus quelques jours par semaine comme la première année, depuis deux ans, tu le vois quotidiennement. « oui je sais. c’était idiot de toute façon de te le proposer et puis ça ne se fait pas. » tu ne pouvais pas décemment rompre et te retrouver quelques heures plus tard dans les bras de leeo. il ne pouvait pas s’absenter presque du jour au lendemain. il prévoit ses déplacement beaucoup plus en avance. tu sais qu'il ne prends jamais réellement de vacances. il a une femme, il ne peut pas partir comme bon lui semble. il te demande d’aller t’asseoir ailleurs. tu es un peu étonnée. tu ne pensais pas pouvoir faire autant d’effet à un homme aussi rapidement. surtout à lui. il se justifie. « oh … je vois. » tu ne discutes pas plus. tu te lèves et tu t’assois à ta place habituelle quand tu viens dans son bureau. tu t’installes sagement. tu n’as pas conscience de l’effet que tu lui fais, il souligne. tu hausses les épaules. tu ne trouves pas quoi lui répondre et pour cause, tu réfléchis trop. beaucoup trop. tu changes d’avis comme une girouette. il y a moins d'une minute, tu étais prête à tout accepter pour être avec lui. pour avoir un peu, l’impression que tu comptes et maintenant, ce n’est plus vraiment le cas. tu lui poses la question qui te brûle les lèvres. question que jamais tu n’aurais imaginé poser à un homme. celle qui peut tout gâcher, tu en es consciente, mais tu prends quand même le risque. tu lui demandes s’il est heureux avec sa femme. tu précises pourquoi tu le questionnes. tu lui signales que si c’est le cas, tu ne pouvais pas donner suite. « évidemment, si tout allait bien, je tromperais ma femme. » tu sentais de l’ironie dans sa phrase. tu devais t’y attendre. il avait l’air droit dans ses baskets. « je ne dirais pas que je suis malheureux mais ce n’est pas un mariage que je te souhaite, j’espère que le jour où tu décideras t’épouser quelqu’un, tu le feras par amour, parce que l’idée de vivre une seconde de plus sans lui te semble impossible. » tu comprends que c’est un mariage arrangé, cependant, il n’est pas malheureux. tu ne peux rien envisager avec lui. vraiment rien. tu en avais conscience, mais le fait que c’est lui qui te le dise. ça te ramène directement à la réalité. ce n’est pas toi. vraiment pas toi. tu veux une relation sérieuse. tu ne veux pas le voir deux heures par-ci une heure par-là. tu voulais les choses que tu avais avec sam. si ça venait à s’apprendre et que ça se répandait tes parents en souffriraient et toi ? toi, tu pouvais dire adieu à tes principes. ça va te suivre à vie. les gens qui te collent l'étiquette de salope. parce qu’en poursuivant, c’est l’adjectif qui te qualifierait le mieux. tu l’entends parler, mais il te semble à des millions de kilomètres. tu es ailleurs, quand tu retrouves tes esprits. il est à côté de toi il te tends la main. tu hésites, mais tu finis par la prendre. « leeo … je. » tu cherches les mots justes pour lui dire que tu ne peux pas. tu ne peux pas profiter sans penser à l’après encore moins après ses confidences. tu ne peux pas te contenter du peu de temps qu'il peut t'offrir. « je ne peux pas leeo. ça ne te convient pas et je n’ai pas les épaules pour supporter tout ça … » de tromper sam. de supporter le fait qu’il ne soit pas entièrement à toi. de supporter d’être la seconde. de supporter les sacrifices que cette relation engage. « je n’ai pas les épaules pour ça… pas à dix-neuf ans. » tu enlèves sa main de ta taille. « je suis désolée, mais non. » tu ressens très rapidement la sensation d'étouffement, les palpitations, les vertiges, les jambes en coton. tu te rassoies. tu connais très bien cette sensation. crise de spasmophilie. le résultat de tes pensées négatives et du manque de sommeil. tu essayes de te concentrer sur ta respiration. tu laisses tomber tes bras sur tes cuisses. il ne faut pas que s’aggrave vous êtes bloqués ici. sans aucuns moyens de communiquer avec le monde extérieur. tu ne l’avais pas prévenu pour tes crises tu n’en faisais plus depuis au moins quatre ans et puis tu pensais pas que ça pouvait arriver au travail. ta famille pouvait gérer sam aussi. ils savaient quoi faire si ça prenait de l’ampleur, mais pas leeo. il suffisait de pas grand chose juste de te faire penser à autre chose, de te parler sans cesse. tu es incapable de lui adresser un mot ou des conseils si jamais la crise s'intensifie.

Elle a un pouvoir sur toi, tu ignores comment mais elle te pousse dans tes retranchements, elle te fait aller au-dessus de tes principes et elle te fait ignorer ta raison au profil de ton cœur, mais tu ne peux pas lui dire ce que tu ressens parce que si tu le fais tu lui laisses le pouvoir d’entrer dans ton âme et de pénétrer tes sentiments les plus intime. Et si elle a ce pouvoir, tu es mort. Personne ne lui a jamais dit, tu es surpris, c’est impossible, elle est parfaite, son corps, ses courbes, son visage, son sourire, son regard, tout chez elle respire la beauté, l’innocence et la douceur « Ton copain ne t’as jamais dit que tu étais à couper le souffle ? » ça t’étonne, elle est attirante et elle doit attirer tous les hommes autour d’elle, elle doit faire fantasmer tous les mecs de la boite et cette idée te dérange soudainement. Parler de ta femme te met toujours mal à l’aise, tu ne sais même pas ce que tu ressens réellement pour elle, elle est superbe, c’est une femme magnifique, elle est aussi très intelligente, elle vient d’une grande famille et pour beaucoup elle serait la femme idéale mais elle ne t’a jamais laissé voir ce qui se trouvait dans son cœur, elle est restée fermé de ce côté, elle ne t’a pas laissé t’aimer comme tu voudrais l’aimer. Alors tu en est là, tu rentres chaque soir, tu l’embrasses, de temps à temps tu assouvis tes besoins d’hommes dans ses bras, mais ce que tu voudrais c’est pouvoir être épris d’elle, aimer chacun de ses défauts, pouvoir te confier à ta femme et partager toute ta vie avec elle, chacun de tes secrets. Pendant une seconde, tu imagines que cette relation, tu la possèdes avec Airlie, elle te comprend et t’écoute dès qu’il le faut « Et toi, tu es heureuse avec Sam ? » puisqu’elle t’a demandé, tu lui poses la question à ton tour, elle est jeune, elle a la vie devant elle mais surtout elle n’a pris aucun engagement devant dieu et devant sa famille et la tienne, tu as promis ; si elle le souhaitait elle serait libre alors peut-être que dans le fond elle est amoureuse et heureuse avec lui. En tout cas ce soir tu as besoin de la sentir contre toi, tu sens la chaleur de ton corps prêt du tien et tu réalises que tu as besoin d’elle, ta main glisse sur sa hanche, sur sa taille et elle te la retire, tu ne comprends pas, elle t’a laissé sous-entendre qu’elle voulait se baiser autant que toi, et pour la énième fois elle change d’avis en te regardant dans les yeux, du moins tu le prends comme ça. Elle n’a pas les épaules, ses mots se répète sans cesses dans ta tête, pendant plusieurs secondes, tu as l’impression qu’elle se fiche de toi, que tout ce que vous venez de partager était un mensonge, dans le fond elle a joué avec toi ce soir. Tu te détache d’elle, elle s’assois et tu fais de ton mieux pour ne pas t’énerver « Il ne s’est rien passé ce soir, rien du tout » cette fois c’est toi qui lui dit, elle t’avait demandé d’oublier ce qui c’était passé entre vous, d’oublier votre premier baiser et aujourd’hui tu oublies, tu décides d’oublier ce que vous venez d’échanger toi et elle et en une seconde l’excitation que tu ressentais disparait totalement. Tu jettes un œil dehors, tu serres du poing, tu n’as qu’une seule envie c’est sortir d’ici, pour une fois tu as juste envie de quitter ta boite « Tu peux rester ici ce soir, essayes de dormir un peu » tu lui dis d’un ton assez sec, puis tu attrapes ta veste que tu enfiles à nouveau, tu lui lance un dernier regard, tu es tellement déçu, ton cœur se serre presque, tu avais envisagé d’être heureux pendant quelques petites heures mais ce n’est pas ce qu’elle veut, ce qu’elle souhaite c’est que tu quittes ta femme pour être avec elle mais ce n’est pas ce que tu veux, du moins pas maintenant et tu t’es promis de ne pas la faire souffrir. Tu quittes ton bureau, tu la laisses seule avec ses pensées, tu te balades un peu avant de rejoindre une de salles de conférence que tu apprécies, elle est grande, tu t’y enfermes, tu t’installes dans un des fauteuils, et tu fermes les yeux décidés à oublier cette soirée pour toujours.

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