demandes moi ce que je fais ici, je te répondrais que je suis tombée amoureuse de l'endroit. | renaud

elle avait encore fait une bêtise, pauline. oh, pas une grosse, non, mais juste suffisante, pour devoir aller au garage. garage pour lequel elle connaissait parfaitement la route à emprunter, maintenant qu'elle y allait très souvent. pour tout et pour rien. pauline, elle s'inquiétait beaucoup, et encore plus au sujet de la voiture. elle avait toujours mal, au coeur, à l'esprit, depuis ce soir d'horreur. alors le moindre bruit suspect, le moindre déraillement, le moindre soucis, sur sa voiture... et c'était une pauline qui fonçait au garage pour vérifier ça. si ça tenait qu'à elle, pauline, elle aurait prit les transports en communs. mais c'est trop compliqué, et en plus, la voiture pour transporter tous ses cahiers, c'est beaucoup plus pratique. alors elle prend sur elle, et puis, de toutes manières, elle sort pas de biarritz. ce qui était sûr, c'est qu'elle avait un problème qu'elle ne saurait décrire au niveau des roues. et elle avait vraiment peur. elle s'en est rendu compte quand elle envoyait un message à son frère. quand elle a démarré, il y a eu pleins de bruits, pleins de crissements. et elle a sacrément paniqué, pauline. alors, comme c'était la fin de la journée, elle avait décidé de passer au garage, pour voir quand est-ce que renaud pourrait prendre sa voiture. si elle avait su, elle aurait déposée le petit jules au garage de son oncle, mais il avait déjà été récupéré quand elle s'en est rendue compte. la directrice de l'école dans laquelle pauline travaille l'avait mise au courant. aussi c'est normal, tous les professeurs qui s'occupaient de jules devaient le savoir : ses parents étaient morts très récemment, et donc c'était encore un traumatisme, pour l'enfant. alors il ne fallait pas parler des parents, pour ne pas le brusquer. et pauline avait de la peine pour le petit. lui qui était si adorable, si gentil. il n'avait pas eu de chance. alors quand la blonde se gare devant le garage, elle se doute qu'elle verrait sûrement le petit, en compagnie de son oncle. parce que vu comment il lui avait déjà parlé de son oncle, l'enfant était en admiration devant lui, et il l'aimait, énormément. ça se voyait dans ses yeux, quand renaud venait le chercher. et pauline avait déjà pu voir à quel point le carpentier aimait aussi son neveu. son fils par adoption, presque, maintenant. et elle n'a pas tord : quand elle entre, le petit est là, sur une chaise, prêt du comptoir. « pauline ! » il cries dès qu'il la voit, avec un grand sourire. « rebonjour jules, ton oncle est là ? » l'enfant répond oui, d'un signe de tête, et elle, elle se dirige vers l'entrepot, là où renaud devait être, vu le bruit. sauf qu'elle ne voit pas qu'il entre lui même dans la pièce, et qu'elle lui rentre dedans. « oh mince, excusez-moi. » elle dit, d'une petite voix, d'une voix désolée. mais elle ne s'est pas rendue compte que c'est renaud, que c'est cet homme qu'elle a embrassé il y a une dizaine d'année, que c'est cet homme qui dès qu'elle le voit, fait battre son coeur à une vitesse telle qu'elle l'entend résonner dans sa tête, et lui foute la boule au ventre. elle met quelques secondes à s'en apercevoir, et quand c'est enfin le cas... le rouge lui monte aux joues.

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« alors Jules, ta journée c’est bien passée ? » tu viens de récupère ton neveu à l’école. Il est seize heures et tu as laissé les reines du garage à ton employé et meilleur ami. Il t’avait proposé de prendre la responsabilité du garage pour quelques minutes, le temps que tu récupères ton neveu. Il s’était même proposer après l’enterrement de ton frère aîné pour récupère Jules si tu voulais finir des voitures importantes. Seulement, Jules est habitué à ce que ce soit toi et seulement toi qui vienne le chercher. Depuis que Charles, son père avait été promu médecin en chef et que sa mère était la secrétaire, tu avais pris la responsabilité de venir chercher ton neveu. Quitte à fermer le garage une heure, mais tu voulais être là pour lui. Comme Charles avait été là pour toi. Tu lui devais bien ça à ton frère. Puis Jules, c’est le plus parfait des garçons. Ce n’est pas parce que tu es son oncle ou son parrain que tu dis ça. Jules c’est un petit gars de dix ans, très généreux et d’une gentillesse rare. Il essaie de montrer qu’il n’est pas triste depuis la perte de ses parents. Il cache sa peine avec les autres, car toi, il se lâche. Jules, c’est toute ta vie, tu veux que son bonheur. Tu ne voulais pas qu’il finisse dans un foyer pour orphelin alors tu as proposé d’être son tuteur légal. Vous êtes arrivés au garage. Ton garage. Ce n’est pas un endroit à la mode, c’est un petit truc à l’ancienne. Vous savez comme dans les films. Un petit entrepôt avec une pièce pour le standard. Un garage de famille, vous avez des vieux habitués qui ne viennent que chez vous. Quand on leur parle du dernier centre de montage ou automobile, ils ne veulent pas en entendre parler. Pour eux, c’est que le garage du fils Carpentier qui est bien. « Jules, tu peux rester tout seul cinq minutes, j’ai un appel à passer ? Si jamais un client arrive tu m’interromps ? » il hoche la tête, il est sur ses cahiers. Il ne te demande pas souvent ton aide, parce qu’il sait que tonton Renaud, ce n’est pas un intello. Tonton Renaud, c’est un bricolo. Ta conversation dure. Un client te questionne sur un souci de moteur. Tu ne peux pas le renseigner si tu n’as pas sa voiture devant les yeux. tu lui propose un rendez-vous. Tu retournes vers la pièce où est Jules quand tu rentres en collision avec une personne. « oh mince, excusez-moi. » cette voix. Tu l’as reconnais bien trop vite. Un peu trop vite. Tu l’aimes cette voix, mais tu ne le montre pas. « Pauline ? ça va ?» tu poses tes deux mains sur ses avant-bras pour éviter qu’elle ne chute. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » tu aimerais lui faire pleins de chose à Pauline. Pauline t’a failli aller lui demander de sortir avec toi. Pauline t’as voulu l’embrasser une deuxième fois. Pauline tu n’as pas pu l’approcher à cause d’Emilie. Tu as choisi la mauvaise fille à l’époque. Puis tu sais pas si Pauline à quelqu’un dans sa vie maintenant.

lui, il reste simple, il reste souriant, il reste détendu, il reste renaud, quoi. et pauline elle réussit toujours pas à ouvrir sa petite bouche en coeur. enfin, dans le sens où elle arrive pas à dire un seul mot, parce que sa bouche, elle est entrouverte, depuis au moins dix bonnes secondes. c'est quand il pose ses mains sur les avant-bras de pauline, qu'elle frissonne et qu'elle se ressaisie, plus ou moins. il lui a demandé si ça allait, et pauline, elle vient tout juste de capter. un peu longue à la détente, la miss, quand même. mais c'est parce que c'est renaud, et uniquement parce que c'est lui, parce que d'habitude, ça lui arrive pas. puis faut dire qu'elle était pas préparée à lui rentrer dedans, la miss. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » elle cligne des yeux. pourquoi elle était venue, déjà ? pour l'instant, elle voit que renaud, qui lui sourit toujours. et elle, elle se rend compte qu'elle sourit pas. alors elle se met à lui faire son plus beau sourire, pour gagner un peu de temps, pour réfléchir. mais on voit bien dans ses yeux qu'elle cherche. puis elle se souvient. elle est au garage. elle est là pour sa voiture ! sinon, pour quoi d'autre serait-elle venue, si ce n'était pas sa voiture ? renaud, oui renaud, certes, pour renaud... mais elle essaye d'être subtile, la pauline. alors elle vient pour le voir, uniquement si elle a quelque chose à faire pour sa voiture. c'est peut-être aussi d'ailleurs pour ça qu'elle a peur à chaque fois qu'il y a un bruit suspect, non ? elle veut tellement y aller, qu'elle devient parano, et qu'elle se convainc elle même qu'il se passe quelque chose de dangereux sur sa voiture. « ça va, ça va... » elle répond, toujours un peu sonnée par cette arrivée fracassante. « ça va. » elle répète, encore. parce qu'elle perd ses moyens, la pauline. « euh, oui, euh... moi ça va, mais, ma voiture, je crois pas, enfin, je sais pas trop, il s'est passé quelque chose de bizarre et, euh... » elle a chaud, pauline. se trouver aussi prêt de renaud, ça faisait longtemps. dix ans, en fait. et la dernière fois, c'était parce qu'ils s'étaient embrassés... et là, se retrouver aussi prêt de lui, ça lui donnait envie de recommencer. mais pauline, elle voulait pas. parce qu'elle savait qu'il était parfait pour elle, oui, mais elle savait pas s'il avait quelqu'un de nouveau dans sa vie, après cette nana là, dont elle se souvient même plus le nom. faut dire qu'elle en était jalouse, alors bien sûr qu'elle retiendra pas le nom. « oui, voilà, c'est ça, hum, elle a fait un bruit bizarre tout à l'heure quand j'ai démarré. je crois que ça vient des pneus, mais je suis pas sûre... je voudrais pas te déranger, je venais pour prendre rendez-vous. » et elle sourit encore, en se reculant néanmoins un peu. se retrouver si prêt de renaud, ça lui faisait bizarre. et elle savait qu'elle ne pourrait pas lui parler convenablement si leurs visages restaient aussi prêts.

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tu l’observe, tu attends qu’elle te disse quelque chose. Elle a l’air perdue dans ses pensées ou totalement tétanisé. Si elle est au garage, c’est pour une bonne raison. Elle passe souvent, mais tu sais pourquoi. Enfin tu sais par ta cousine, tu avais eu écho de comment été mort son père. Tu ne veux pas lui en parler parce qu’au final Pauline, tu ne la connais pas vraiment. Enfin, tu ne la connais pas personnellement. Tu la connais grace à Sina ta cousine. Tu prends de temps en temps de ses nouvelles par son biai. Tu la vois à l’école, mais tu n’oses pas trop la déranger. Tu as peur d’être une fois de plus repousser par une femme. Emilie t’a brisé, tu te remets doucement à sortir, mais c’est plus pareil. Tu ne fais plus confiance aux femmes. Tu n’es pas encore prêt à te remettre en couple. « euh, oui, euh... moi ça va, mais, ma voiture, je crois pas, enfin, je sais pas trop, il s'est passé quelque chose de bizarre et, euh... oui, voilà, c'est ça, hum, elle a fait un bruit bizarre tout à l'heure quand j'ai démarré. Je crois que ça vient des pneus, mais je suis pas sûre... je voudrais pas te déranger, je venais pour prendre rendez-vous. » tu l’écoute attentivement. Cette pauline alors, tu lui souris tendrement. Tu peux comprendre ses peurs, une voiture peut-être un danger pour quelqu’un si elle n’est pas bien entretenu. « hé Pauline ne t’inquiète pas, tu me déranges pas du tout. Tu passes quand tu veux, tu sais. Les amis passent en priorité ici. » tu essaie de la rassurer du mieux que tu peux. Tu n’es pas du tout douée dans ce domaine-là. Quand Emilie pleurait, tu n’arrivais pas à la consoler et elle te hurlait dessus à chaque fois. Même la fois où elle a fait sa fausse couche, tu as voulu être là pour elle en lui disant que ce n’était pas grave qu’il y aurait une prochaine fois, tu t’étais pris une claque, alors tu la ferme bien souvent. Toi tu es plus doué en mécanique de voiture, quand mécanique du coeur «Ta voiture est à l'extérieur ? » elle hoche la tête. Tu veux qu'elle soit où idiot ? dans son sac à main peut-être. Elle te met dans un état d'idiot. Tu pars vers l’extérieur vers son véhicule que tu connais maintenant. Tu as déjà quelque heures à ton « tu peux me tenir ça » que tu lui demandes en lui tendant ton blouson et ton portable. T’es obligé d’aller sous sa voiture pour voir si quelque chose cloche. Tu fais rapidement ton exception. Il y a un problème, tu le vois rapidement. Tu te redresse alors et tu lui reprends ton bazar des mains. Tu arrives à frôler son avant-bras au passage. « tu as bien fait de passer, ça me dit rien qui vaille. J’en ai pour une bonne semaine de travaux. Est-ce qu’on peut faire un compromit ? Enfin un service pour un service. » tu te passes la main dans les cheveux. Tu es gêné de lui demander ça à elle.

elle fond devant son sourire à lui. elle fond devant la tendresse et la patience qu'il a vis à vis d'elle. elle se rend bien compte, que ses venues répétées au garage peuvent paraître suspectes, elle se rend bien compte, qu'il doit en avoir marre de voir son visage, elle se rend bien compte que sa voiture n'est pas toute jeune. elle a prit celle de sa mère. et sa mère à pris celle de son père. parce que la voiture de l'accident, elle est encore en état de marche. ils l'ont juste fait réparer. elle avait pas grand chose de brisé. c'est surtout le choc, qui a signé la fin du père de pauline. et pauline elle voulait pas remettre un seul pied dans cette voiture, quand ils l'ont reprise. la mère de pauline connaissait un garagiste, un ami, dans une ville voisine de biarritz. il a fait la réparation presque gratuitement, et ça revenait bien moins cher que de racheter une autre voiture. alors même si c'était glauque, même si c'était étrange, c'est ce que madame aavik à décidée de faire. mais pauline ne pouvait plus voir cette voiture sans revivre la scène, ou du moins, lors des premières années. maintenant ça va mieux, maintenant elle peut la voir, mais elle ne veut toujours pas rentrer dedans. « hé Pauline ne t’inquiète pas, tu me déranges pas du tout. Tu passes quand tu veux, tu sais. Les amis passent en priorité ici. » et là, pauline, elle a l'impression de sourire comme une gamine : niaisement. comme une gamine à qui un adolescent, un copain du grand frère, un fils des amis de la famille, un garçon qu'elle collerait tout le temps, un garçon qu'on dirait, plus tard, qu'elle en était amoureuse à une dizaine d'année, aurait fait un bisous sur la joue, ou à qui il aurait fait un compliment. oui, ce genre de sourire, timide, discret, décoré par des joues rosées, par des yeux dans lesquelles brillent des étincelles, qu'on a toutes eues, plus jeune. ce genre de sourire qui nous font passer pour des idiotes, mais qui peuvent aussi être adorables. et là, à cet instant, pauline avait l'impression de passer pour une idiote. alors elle espérait que renaud n'ait pas fait attention à ce changement facial de sa part. « merci... » elle murmure. un petit mot, discret, qu'il n'a peut-être pas entendu, parce qu'il demande à l'instant où elle répond si sa voiture est dehors, ce qu'elle répond par un simple hochement de tête. elle avait eu de la chance, elle avait trouvé une place, juste devant le garage. sa question pouvait paraître bête, mais pauline, elle le voyait pas comme ça du tout. pauline elle trouvait ça adorable qu'il lui consacre du temps, ou plutôt, qu'il consacre du temps à sa voiture, pour voir si tout va bien, si elle ne s'en fait pas pour rien. alors il part, vers l’extérieur, ils laissent jules à l'intérieur, de toutes manières, pauline avait vu qu'il travaillait, sûrement les devoirs que sa collègue avait donné. « tu peux me tenir ça ? » elle regarde ce qu'il lui tend un peu déboussolée. pas qu'elle trouve ça étrange, ou qu'elle ne veuille pas prendre ses affaires, mais parce qu'il avait retiré son blouson, et que ses bras musclés de mécanicien habitué la surprenait. elle n'y avait jamais vraiment fait attention, quand ils étaient plus jeunes. sûrement que son dos et ses bras étaient moins développés, à vingt ans. alors elle s'empare des affaires qu'il lui tend : un téléphone et le-dit blouson. elle dit rien, elle fait, juste. et elle le voit passer sous la voiture, en ouvrant grand les yeux. c'est là qu'elle se sent gênée. et si elle était venue pour rien ? et si sa voiture allait très bien ? elle aurait dérangée renaud pour rien, elle l'aurait fait passer sous sa vieille voiture, sur le goudron sale de la route de la rue. il passe quelques minutes sous la voiture, des minutes qu'elle trouve longues. alors s'il passe autant de temps, c'est qu'il y a bien quelque chose ? que c'est grave ? et si justement, comme il ne trouve rien, il cherche encore ? elle se pose pleins de questions, elle est attentive au moindre bruit, à la moindre parole, au moindre geste de la part de renaud. puis il revient finalement, et après s'être redressé, reprend ses affaires. quand sa main frôle l'avant bras nu du fait de la veste retroussée de la blonde, elle frissonne un peu. un peu beaucoup. « tu as bien fait de passer, ça me dit rien qui vaille. J’en ai pour une bonne semaine de travaux. Est-ce qu’on peut faire un compromit ? Enfin un service pour un service. » elle soupire. de soulagement, parce qu'elle ne l'a pas dérangé pour rien ? d'inquiétude, parce qu'une semaine sans voiture, ça sera difficile ? de joie parce qu'il va s'en occuper ? ou bien de peur, parce que ça semble grave vu le ton employé par renaud, et parce qu'elle aurait très bien pu ne pas venir, et avoir un accident ? elle n'en sait rien, peut-être un peu de tout ça. puis sa dernière partie... sa question, pauline elle y répond automatiquement. elle ne réfléchit pas. parce qu'elle est comme ça, elle veut aider, et parce que renaud l'aide, alors elle lui doit bien ça. « oui, oui, bien sûr, tout ce que tu veux. » elle se mord la lèvre inférieure. tout ce qu'il veut ? elle vient d'insinuer qu'elle ferait n'importe quoi pour lui. mais ça semble presque démesuré. et pourtant, c'est vrai. elle ferait n'importe quoi, pour l'aider avec la voiture même si elle n'est pas bien douée, même pas du tout, avec jules, par rapport à la garde du petit, à ses besoins d'enfants, ou n'importe quoi d'autre, parce qu'elle voudrait qu'il y ait plus, c'est évident. « hum... tu penses que c'est grave ? je veux dire, pour la voiture ? je sais pas, je viens souvent, en ce moment, j'ai l'impression de venir pour rien, ou pour des choses grosses, et, je sais bien que, je veux dire, la voiture, elle est vieille et, peut-être que je devrais la changer, ça t'embêtera bien moins avec toutes ces réparations...» elle s'arrête en se mordant volontairement la langue. elle n'aligne aucune phrase concrète, française. et pauline, elle fronce les sourcils, d'inquiétude, puis elle sourit un peu, d'inquiétude aussi. la voiture, c'est pas son truc.

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C’est mauvais signe, vraiment mauvais signe. Enfin c’est rien de grave. Tu as juste à commender les pieces, tu les auras le surlendemain et tu en auras pour quelques heures de travail « oui, oui, bien sûr, tout ce que tu veux. » tu n’as pas le temps de lui expliquer ce que tu as en tête qu’elle te coupe déjà la parole. Les femmes alors, toujours en train de papoter et ne vous permettant pas d’en placer une. La seule chose que tu as à faire c’est l’écouter. Puis d’un côté Pauline ça te dérange pas beaucoup de l’écouter faire des monologue. Tu aimes bien sa voix à Pauline. « hum... tu penses que c'est grave ? Je veux dire, pour la voiture ? Je ne sais pas, je viens souvent, en ce moment, j'ai l'impression de venir pour rien, ou pour des choses grosses, et, je sais bien que, je veux dire, la voiture, elle est vieille et, peut-être que je devrais la changer, ça t'embêtera bien moins avec toutes ces réparations... » « Malheureusement on n’a plus de voiture de prêt. Les deux qu’on a sont déjà prêter à des clients qui ont des soucis un peu plus importants. » tu tentes de la rassurer comme tu peux, mais tu n’es pas douer pour ça. Enfin, tu sais qu’elle a perdu son père à cause d’un accident de la route. Il est normal qu’elle s’inquiète, ça ne te dérange pas de la voir souvent au garage. Il vaut mieux ça qu’elle aille voir un autre garagiste et qu’il la plume. Tu connais une partie de son histoire toi, donc tu ne profiteras pas de non icapacité à comprendre les voitures. Tu ne l’as encore jamais fait et ce n’est pas maintenant que tu vas le faire. « Ce n’est pas un soucis qui t’aurait couté un accident, mais ça peut devenir dangereux si tu avais laissé le temps passé. Tu n’as pas à t’acheter une voiture ressente. Tu dépenserais trop d’argent alors que ce n’est pas excessif comme réparation. Puis si tu veux, je peux te faire un prix. » tu te passes une main dans la nuque. « Je voulais te proposer de t’accompagner. Enfin, tu es sur ma route, enfin d’après ma cousine, donc je peux vous déposer Jules et toi, tous les matins si tu le souhaite et venir vous chercher. A moins que ton compagnon puisse le faire ? » douce façon de lui demander si elle avait quelqu’un dans sa vie. Tu n’es pas du genre à poser les questions directement sous tes airs de grand garçon gaillard et effronté, tu es un grand timide quand une femme te plais. Alors tu poses des questions sans que la femme s’aperçoit que tu veux une information clef. « si je t’amènes, en contrepartie, j’aimerais bien que tu m’aides avec Jules. Enfin, j’étais très mauvais à l’école et il me pose des questions auxquelles je suis incapable de répondre. » puis tu continues « mais si ton compagnon peut, mon offre est nulle. »

il lui explique qu'ils n'ont plus de voiture de prêt, mais après tout, les voitures, elle s'en fiche bien. ça l'arrange même, de ne plus avoir à prendre la voiture. elle angoissera moins, chaque matins, à chaque fois qu'elle sortira de ton garage, à chaque fois qu'une voiture la dépassera, à chaque fois qu'elle prendra un rond point, un carrefour. c'est vrai que c'est embêtant, au niveau du travail, mais si c'est ça, elle peut rester plus tard le soir, pour corriger les cahiers, et ne pas avoir à le faire chez elle, pour ne pas les transporter. comme ça, elle prendra les transports, ou mieux : elle marchera. oui. marcher. c'est bon pour la santé, en plus. ils disent qu'il faut marcher au moins une heure par jour, pour rester en forme. et puis, elle s'en fiche aussi, parce que renaud est adorable à la rassurer. bon, c'est vrai qu'il ne s'y prend pas très bien, mais elle s'en fiche, pauline. ça la touche, qu'il essaye, en lui disant qu'elle n'a pas besoin de racheter une voiture, que ce n'est pas cher. mais ce qui l'inquiète -et d'ailleurs ça se voit sur son visage-, c'est que si elle n'avait pas réagit à temps -d'après ce qu'elle comprend de ce que renaud lui dit-, ç'aurait pu être grave. et puis, il y a le mot accident, qui résonne dans sa tête. accident, c'est ce dont elle a peur, accident, c'est ce qu'elle redoute. alors entendre ces mots, ça lui donne le tournis. puis il propose de lui faire un prix, aussi. et là, pauline, elle se sent gênée. non-non, elle payera tout. ce n'est pas ça le problème. elle mettra le prix qu'il faudra, pour sa sécurité, et pour la sécurité des autres, aussi. parce qu'elle se souvient très bien que la voiture de son père, elle avait aucun soucis. c'est ceux d'en face, qui ont causés l'accident. pas papa. « non, pas de prix, je payerais, ne t'en fais pas pour ça ! » elle répond, d'une voix douce. puis elle le voit, lever le bras, passer sa main dans sa nuque, et l'expression qu'il a à cet instant, pauline, ça la fait craquer. « Je voulais te proposer de t’accompagner. Enfin, tu es sur ma route, enfin d’après ma cousine, donc je peux vous déposer Jules et toi, tous les matins si tu le souhaite et venir vous chercher. A moins que ton compagnon puisse le faire ? » d'où la précision pour les voitures de prêt. pauline elle écoute. pauline elle cligne des yeux. puis pauline, elle rigole. nerveusement. très nerveusement. il avait dit compagnon ? pauline, elle en avait pas, de compagnon. pauline, elle est seule, et elle est bien, seule. elle cherche rien, elle cherche qu'une personne, mais cette personne, elle a trop peur de l'approcher directement. c'est pour ça qu'elle passe plus ou moins par le garage, aussi, qu'elle en profite. une pierre deux coups, comme on dit. puis, elle se demande pourquoi renaud pense qu'elle a un compagnon. qu'est-ce qui peut lui faire penser quelque chose comme ça ? c'est vrai, à trente ans, les gens sont généralement en couples. mais il en existe, comme pauline, comme d'autre, qui restent seuls. qui n'ont pas encore trouvés la bonne, ou peut-être même qui l'ont trouvés, mais qui l'attendent. mais elle le laisse continuer. ça lui laisse le temps de réfléchir calmement, à pauline. ne pas répondre sans filtre, ne pas dire de bêtise. réfléchir. se poser. rester zen. « si je t’amènes, en contrepartie, j’aimerais bien que tu m’aides avec Jules. Enfin, j’étais très mauvais à l’école et il me pose des questions auxquelles je suis incapable de répondre. » il est adorable. elle le trouve adorable. lui proposer de l'amener, de venir la chercher. oui, pauline elle sait maintenant que renaud c'est quelqu'un de bien. enfin, elle le sait depuis longtemps, à vrai dire. mais là, elle voit qu'il n'a pas changé. puis s'occuper de jules, pauline elle adore ça. jules, elle l'a eut en classe, il y a deux ans, quand elle s'occupait des ce2. cette année, elle fait les cm2, mais elle n'a pas jules en charge, et tant mieux. sinon, elle ne pourrait pas aider renaud et les devoirs de jules. là, elle peut. et elle en est ravie. puis il rajoute autre chose, sur le compagnon de pauline. compagnon mon cul, oui. le seul compagnon qu'elle a, c'est peut-être son chat typhon. et encore, il est toujours dehors, alors elle est bien seule, pauline. mais elle le regarde, tendrement, elle lui sourit, de jolies pommettes dessinées sur le haut de ses joues. « je voudrais pas te déranger... mais si tu dis que c'est sur le chemin, oui, pourquoi pas. et puis pour jules, il n'y a aucun soucis. si tu veux, même, parfois, si tu es occupé au garage, on pourra rentrer à pied lui et moi, on irait chez moi, c'est calme, il n'y a personne, et je le ferais s'avancer pour ses devoirs. » c'est une bonne entente, que lui a proposé renaud. alors bien sûr qu'elle l'accepte. même si ça la gêne énormément, de devoir l'obliger à passer par chez elle le matin, ou la déposer, le soir. il doit avoir mieux à faire. puis, d'une manière assez discrète, elle avait fait passer qu'elle était bien seule, et aucun compagnon en vue. même si elle n'était pas vraiment sûre que renaud s'y intéresse. mais au fond, elle espérait, juste un peu -ou même beaucoup-. « et puis, tu sais, si vraiment jules te poses des questions, tu peux toujours m'appeler, ou m'envoyer un message, enfin... » et là, elle se rend compte qu'en réalité, renaud n'a pas son numéro. qu'il ne l'a jamais eu, et qu'elle n'a pas non plus le sien en retour. elle se frappe la main contre le front. non mais, elle avait encore été maladroite, parlée plus vite qu'elle ne pensait ! elle grimace, remonte ses iris bleues vers le visage de renaud qui la dépasse d'une bonne dizaine de centimètres et termine. « oublies, ça sera compliqué, comme tu n'as pas mon numéro... » si elle le pouvait, pauline, elle se cacherait sous une boîte. ou elle se ferait aussi petite qu'une souris, et elle filerait, ni vue ni connue. mais pauline, bah, elle fait un mètre soixante dix, et elle peut pas rapetisser. en plus, elle a l'impression de demander implicitement le numéro de renaud, là, maintenant, tout de suite. d'une manière pas très discrète, d'ailleurs.

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« je voudrais pas te déranger... mais si tu dis que c'est sur le chemin, oui, pourquoi pas. et puis pour jules, il n'y a aucun soucis. si tu veux, même, parfois, si tu es occupé au garage, on pourra rentrer à pied lui et moi, on irait chez moi, c'est calme, il n'y a personne, et je le ferais s'avancer pour ses devoirs. » il y a personne chez elle ? Tu as le cœur qui fait un bond. Elle n’a donc personne dans sa vie ? Enfin, elle a peut-être quelqu’un, mais elle ne vit peut-être pas avec lui. Au final, tu ne sais plus quoi penser, tu es partagé entre le sentiment d’être heureux et la curiosité de s’avoir si elle est avec quelqu’un. Tu fais comme si cette nouvelle ne t’affecter pas du tout. Tu reviens au fait qu’elle s’inquiète de ne pas vouloir te déranger. Non, Pauline, tu ne me déranges pas bien au contraire. Que tu as envie de lui dire, mais tu ne fais rien. Tu rattrapes ton blouson et ton portable. « Hé Pauline, si je te le propose c’est que ça me dérange pas. Je ne suis pas à faire des propositions comme ça si ce n’est pas voulu. Je te préviendrais si un jour, j’ai du retard. » Tu la rassure, tu lui fais comprendre que toi, ça te dérange pas qu’elle soit là. Parfois quand tu as le nez dans un moteur, que tu entendant une voiture se garer sur le parking, tu zieutes pour voir si c’est elle. Tu espères que ça soit elle et puis non, ce n’est pas elle. Toni ton bras droit à bien vu ton petit cinéma alors il te chambre à la moindre occasion. Heureusement, qu’il n’est pas là aujourd’hui. « et puis, tu sais, si vraiment jules te poses des questions, tu peux toujours m'appeler, ou m'envoyer un message, enfin... oublies, ça sera compliqué, comme tu n'as pas mon numéro... » ouai, quel con, tu n’as même pas son numéro. Sina te chambre parfois pour te dire qu’elle pourrait te le donner, que tu pourrais lui envoyer un message, mais pour lui dire quoi ? alors tu veux pas, tu n’oses pas, tu dis rien, tu attends comme un idiot heureux qu’elle te le donne un jour. Pauline pas Sina. « C’est peut-être le bon moment pour l’avoir non ?» que tu lui dit avec un petit sourire. Simple, direct et tu auras enfin son numéro « de toute façon la voiture doit rester au garage à partir de ce soir donc tu n’as plus vraiment le choix. » que tu lui dis avec un petit sourire. Toi ça t’arrangerait bien d’avoir un peu de temps avec Pauline. Tu ne la connais pas tant que ça Pauline. Quand tu avais dix-huit ans, elle t’avait tapé dans l’œil. Tu n’avais pas osé aller la voir, parce que tu sais que les filles comme Pauline n’aiment pas trop les gars comme toi. Enfin l’image que tu donnais à l’époque. Tu étais con, tu étais jeune, tu fessais un peu ce que tu voulais sans forcément te soucier de conséquence. A une soirée, tu étais un peu éméchée et tu avais planté tes lèvres sur celle de Pauline. Tu l’avais vu te regarder ce soir-là, elle t’avait souri et toi comme un con, tu t’es fait des idées alors t’as été l’embrasser. Puis Emilie était rentrée dans ta vie ce soir-là. Elle n’était pas loin, elle aussi. Elle était blonde, comme Pauline. Elle était jolie comme Pauline. Alors t’es sorti avec elle, parce que Pauline est ben, elle te fuyait un peu comme la peste après ce baiser-là. Alors t’es sortie avec Emilie qui était comme Pauline, mais qui n’était pas comme Pauline. Elle était moins jolie que Pauline et moins gentille que Pauline. Puis tu es resté avec elle. Tu as fait le con, tu aurais tellement voulu que cela soit Pauline et pas Emilie. Seulement tu ne peux pas avoir ce que tu veux. Puis tu sais pas si Pauline, elle veut de toi. Tu es comme un con là devant elle, tu attends une réponse, un signe. Tu aimerais qu’elle soit seule dans sa vie. Tu aimerais avoir une seconde chance. Tu aimerais pleins de choses qui peuvent être impossible à réaliser. « Alors tu veux ou tu veux pas ?»

« Hé Pauline, si je te le propose c’est que ça me dérange pas. Je ne suis pas à faire des propositions comme ça si ce n’est pas voulu. Je te préviendrais si un jour, j’ai du retard. » elle sourit. elle sourit beaucoup. mais elle sourit tout le temps, pauline, alors c'est normal. alors c'est pas étonnant. mais même s'il la rassure un peu en lui prouvant que ça ne le gêne pas, pauline elle reste gênée. elle n'aime pas avoir l'impression de dépendre de quelqu'un, elle aime se debrouiller elle-même, montrer qu'elle peut le faire. mais oui, elle peut le faire. ce qu'elle comprend pas, c'est qu'elle peut aussi accepter l'aide des gens. enfin, elle l'accepte, mais elle reste sceptique, la pauline. alors c'est pareil pour renaud, au sa proposition. puis le numéro, ah, le numéro. si elle avait réfléchit un peu, la fille aavik. elle aurait pas fait de gaffe. là, elle a l'impression que c'est une invitation à ce qu'il lui demande son numéro. et si ça se trouve, renaud, il a pas envie d'avoir son numéro. et là, il lui demande, parce qu'elle a parlé de ce fichu numéro. alors elle fait une moue, elle se mord la lèvre inférieur. elle va pas refuser, non. avoir le numéro de renaud, c'est quelque chose qu'elle veut, depuis des années. elle l'avait, d'ailleurs, il fut un temps. sina le lui avait donné. mais, pauline, elle avait jamais sauté le pas. elle avait jamais rien envoyé un renaud. elle avait juste stocké le numéro, dans son petit téléphone à clapet de l'époque. puis elle l'a perdu, le téléphone. alors le numéro aussi. alors depuis, elle l'a plus. puis, renaud à sûrement changé de numéro, depuis. alors au final, c'est pas comme si elle avait vraiment perdu quelque chose. enfin, si, bien sur, elle a raté une opportunité, sans aucun doute. mais elle a apprit à se faire aux aléas de sa vie, pauline. « de toute façon la voiture doit rester au garage à partir de ce soir donc tu n’as plus vraiment le choix. » la voiture. oui, la voiture. elle doit repenser à la voiture, pauline. elle sourit. elle baisse les yeux, la tête. ses cheveux blonds se perdent devant son visage. elle réfléchit. elle veut pas montrer qu'elle rougit, aussi, parce qu'elle sent le rouge lui monter au visage. et pauline elle aime pas ça, perdre ses moyens. mais c'est toujours devant renaud, que ça arrive. parce qu'il lui plait, bien plus qu'elle ne l'aurait crû quand elle avait dix-huit ans. « oui, tu as raison, c'est sûrement le bon moment pour l'avoir. » elle a l'impression de répondre à des avances imaginaires, pauline. si ça se trouve, renaud, il s'en fiche bien d'elle. le numéro va lui servir pour l'appeler, pour jules. pour la prévenir, d'éventuels retards. mais sûrement pas pour qu'ils fassent plus amplement conaissances. « donnes moi ton téléphone, je vais rentrer mon numéro.» elle sourit. elle sait pas si c'est la bonne chose à faire. peut-être qu'elle aurait dû demander à renaud son numéro, le rentrer dans son propre téléphone. mais au fond d'elle, elle sait même pas si elle lui aurait envoyé un message. elle sait même pas si elle n'aurait pas fait comme il y a dix ans, et qu'elle aurait gardé le numéro, sans jamais avoir osé envoyer un message. et elle espère que renaud le fera, lui. lui envoyer un message. l'appeler. n'importe quoi, de manière à ce qu'elle lui réponde. à ce qu'elle passe cette étape qui lui semble inatteignable. il lui donne son téléphone, ouvert sur l'application pour rentrer des nouveaux contacts. alors pauline elle écrit son prénom. puis elle écrit son numéro. puis elle revient sur le champ du nom, et elle ajoute son nom de famille. peut-être que ça fera plus professionnel, même si après tout, ils sont amis, alors elle n'aurait pas à le faire. mais tant pis, c'est trop tard, parce qu'il la relance sur la voiture. oui. la voiture pauline. c'est ce qui est important dans l'histoire. pas le numéro. le numéro on s'en tape ! faut qu'elle se concentre, la pauline qui se disperse trop facilement. « oui. oui, bien sûr, oui. c'est une bonne entente. ça me va, oui. » elle se mord la langue. trop de oui dans si peu de phrases. et puis, elle n'aurait eu qu'à simplement dire oui, et puis c'est tout. pas à commencer à partir dans d'autres phrases qui veulent dire exactement la même putain de chose. mais tant pis. alors, pauline elle sourit. et elle lui rend son téléphone, après avoir enregistré.

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tu l’observes, mon dieu qu’elle est belle Pauline. Tu ne comprends pas comment tu as pu préférer Emilie à Pauline. Pauline, elle n’a pas besoin de beaucoup de maquillage pour être belle, enfin tu le crois parce que tu ne vois pas ce rouge à lèvre pétasse sur ses lèvres comme Emilie fessait, tu ne vois pas ses paupières foncées à mort, tu ne voyais pas son teint trop bronzé pour le teint qu’elle a. au début Emilie était simple, mais au fil des mois, elle était devenue un peu trop pétase à ton gout. seulement, tu en lui en avait pas fait part, parce quand Emilie la Furie était là, tu passais un sale quart d’heure. Non Pauline, elle est naturelle. Plus jolie, plus simple, plus gentille, la fille parfaite pour toi. Tu es déçue de ne pas avoir su attendre. « oui, tu as raison, c'est sûrement le bon moment pour l'avoir. » t’es heureux à ce moment-là. Tu es soulagée qu’elle ne te dise pas non. Putain qu’est-ce que tu es heureux pour un simple numéro de téléphone. Tu essaies de ne rien laisser paraitre, il y a juste ce petit sourire à la con qui s’affiche sur ton visage. « donnes moi ton téléphone, je vais rentrer mon numéro.» tu lui tends avec plaisir ton portable. Tu étais prêt à lui écrire quelque part, mais elle l’aurait peut-être perdue, puis tu étais gênée de lui demander le sien. Tu pensais que cela fessait un peu trop mec en manque. Non, elle te le propose alors t’es heureux. Au moins, elle ne pensera pas qui tu attendais que ce moment-là. « oui. oui, bien sûr, oui. c'est une bonne entente. ça me va, oui. » elle te rend alors ton portable. Du coup, elle n’a pas ton numéro à toi. Alors tu fais la seule chose sensé que tu as en tête. Tu lui envoie un petit sms avec en message : c’est le numéro de Renaud . t’es niai quand tu es près d’elle. tu ranges aussi tôt ton portable et tu changes de sujet. « j’en ai encore pour un petit moment ici. L’histoire d’une heure. »oui tu dois finir la voiture que tu as laissé en plan pour t’aller chercher Jules à l’école. Voiture que tu dois rendre demain avant de te mettre à fond sur la voiture de Pauline. Tu sais que tu as déjà de nombreuses heures à y passer dessus, puis il faut aussi que tu passes commende. Ce n’est pas en restant planté là devant elle que ça va avancer. Enfin, tu aimerais restée à parler avec elle, mais le client ne risque pas d’être heureux que sa réparation est pris du retard. Surtout si tu lui dis à cause de quoi, enfin de qui. « soit tu peux rester ici, mais il y a rien de bien marrant à faire ou tu peux aller faire un tour en ville » elle va s’ennuyait ici Pauline. Il n’y a rien de bien intéressant à faire. Enfin, il y a Jules aussi, mais il est maintenant concentre sur sa console portable. Quand il a les yeux sur cette engin de malheur, il ne t’écoute pas et il est impossible de lui faire dire un seul mot. « maintenant que j’ai ton numéro, je vais pouvoir t’avertir » que tu lui dis tout sourire

quand elle lui rend son téléphone, il pianote quelque chose. pauline elle devine qu'il lui envoi un message, pour qu'elle ait son numéro. et là, au fond d'elle, elle sent qu'elle n'a plus aucun échappatoire. qu'elle a maintenant son numéro, et qu'elle devra bien l'utiliser, cette fois. mais grâce à ce pas de la part de renaud, c'en est une dizaine d'avancés pour pauline. pauline qui peine à envoyer un message, pauline qui peine toujours aussi à faire le premier pas, pauline qui peine à ne pas être maladroite devant lui, pauline qui peine, tous les jours, à chaque moment. quand il range son téléphone, elle sent le sien vibrer dans sa poche. pauline elle le met toujours sous vibreur, parce que c'est plus simple pour l'école, pour ne pas déranger. et comme elle est tête en l'air, elle oublie de le remettre en vibreur si elle part travailler. alors maintenant, elle change plus rien, elle le laisse. et tant pis si elle rate quelque chose, parce qu'elle n'est pas accroc de ce petit objet, la pauline. elle a longtemps vécu sans, elle n'en a eu un que quand elle est arrivée à biarritz. parce que ses parents ne travaillaient plus au même endroit, parce que elle devait se débrouiller seule pour rentrer, pour aller au lycée, parce qu'elle sortait, aussi. alors maintenant, c'est un outil, mais ne s'en sert que pour appeler, pour envoyer des messages, pour faire des recherches, aussi, quand elle n'est pas chez elle. « j’en ai encore pour un petit moment ici. L’histoire d’une heure. » il la sort de ses pensées. un moment ? un heure ? ce n'est pas grave, pauline peut rentrer seule, pauline peut rentrer à pied. ça ne la gêne pas, pas du tout même. elle ne va pas faire renaud se presser. s'il doit y prendre une heure, ou même deux, et bien, tant pis, qu'il en prenne même trois si vraiment il en a besoin. pauline ne veut pas qu'il se presse pour elle. elle s'en sentirait trop gênée. « soit tu peux rester ici, mais il y a rien de bien marrant à faire ou tu peux aller faire un tour en ville » alors il ne lui laisse pas le choix ? non, pauline n'est pas d'accord. elle rentrera seule, elle ne va pas l'embêter. elle n'a qu'à prendre ses affaires dans sa voiture. elle n'a aucun cahier, ce soir. tout est dans la classe. elle n'a pas évaluée les enfants aujourd'hui. aujourd'hui ça a été leçon et activités artistiques. ils avaient répétés pour la fête de la musique qui arrivait, et qu'ils célébraient à l'école. « maintenant que j’ai ton numéro, je vais pouvoir t’avertir » oui tiens, c'est vrai ça, qu'il a son numéro à la pauline. elle se mord la langue. elle va riposter, elle ouvre la bouche, mais elle réfléchit. peut-être que non, après tout ? peut-être qu'elle devrait accepter de se faire raccompagner ? peut-être que... « tu sais, je peux rentrer à pied, ça ne me dérange pas, il fait beau.» ah bah tiens, voilà qu'elle attend même pas de savoir le fond de sa pensée la aavik. vraiment ces nanas, hein. en plus, elle se contredit. elle allait se dire que pour se rapprocher de lui, c'était le bon moyen pour qu'elle en sache plus sur lui... mais quand il répond à la négation de sa propre négation... bah pauline elle sent qu'elle va pas riposter. parce qu'au fond, elle en a pas envie, de riposter. alors elle sourit, et elle se retourne vers sa voiture pour prendre son sac. puis quand elle se retourne, elle confit les clés à renaud. il en aura peut-être besoin, et puis, elle lui fait confiance. « je... je vais peut-être aller faire un tour, du coup.» son ton était presque interrogatif. comme si elle se posait la question elle même. oui, pauline. vas faire un tour. vas dans les magasins. ça fait longtemps, que t'y a pas été. bah c'est sûr qu'elle passe son temps chez elle ou à l'école. alors un tour dans les boutiques de vêtement ne lui ferait pas de mal. surtout avec l'arrivée de l'été, surtout avec les fêtes qui se préparent. et qui sait, peut-être que ça va pouvoir avancer, avec renaud... ? et même si elle n'y croit pas tant que ça, elle se dit qu'avoir de nouvelles tenues sous la main, ça ne fera pas de mal.

intervention d'aléas de la vie

je contrôle tout

ne serait-ce pas la main de Renaud qui se glisse dans celle de Pauline ? mais oui, oui oui, bien sûr que c'est ça.

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« tu sais, je peux rentrer à pied, ça ne me dérange pas, il fait beau. »tu es un peu déçu , oui tu es déçu qu’elle souhaite rentrer chez elle à pied. Tu ne vas pas taper du pied en lui disant qu’elle n’a pas le choix et que tu l’as ramène. De toute façon, tu es qui pour elle pour lui imposer quelque chose. Tu ne dis plus rien, elle fait son choix, tu ne vas pas insister plus longuement. Tu ne veux pas passer pour le mec relou. Non, tu baisses les bras. Peut-être que tu auras ta chance la prochaine fois. Tu es près à faire demi-tour et à la laisser prendre la fuite, quand tu entends sa voix raisonner dans ton garage. Tu te stoppes et tu l’écoute. Tu ne peux que l’écouter sa voix qui t’hypnotise. «je... je vais peut-être aller faire un tour, du coup » tu es heureux qu’elle change d’avis. Si tu avais été seul, tu serais surement en train de faire la danse de la victoire ou d’avoir une putain de smiley au visage. Tu essais de rien laisser paraitre. Tu l’accompagne alors jusqu’à la porte du garage. Tu es trop près d’elle tout d’un coup. Ta main effleure plusieurs fois la sienne, tu apprécies se contact innocent. Au fur et à mesure où vous avancez vers la porte. A un moment donné, tu ne sais pas comment cela se produit, mais ta main attrape la sienne et tes doigts se mêlent au tien. Tu ne fais pas attention, c’est l’habitude que tu avais avec Emilie. Tu sentais sa main proche de toi alors tu l’as cherchée du bout des doigts pour finir entre ses doigts. Seulement Pauline n’est pas du tout Emilie, alors tu ne peux pas te permettre ce genre de chose. Alors tu bafouilles, tu t’excuses. « Désolé je ne sais pas ce qui m’a pris. Je crois que j’ai gardé ce reflexe. »vous voilà près de la porte et tu enlevés ta main de la sienne. Le contact de sa chaleur dans ta paume te manque déjà, mais tu n’es pas son copain pour pouvoir la garder dans la tienne. Non, tu n’es définitivement pas son petit ami. Est-ce que tu serais le genre d’homme qu’il lui faut ? Non tu ne le penses pas, elle mérite bien mieux. « je te dis à dans une heure. Je t’enverrais un texto pour passer te prendre avec Jules. » tu plantes ton regard dans le sien « ça te vas ? »que tu lui demandes quand elle passe le pas de la porte. Autant qu’elle profite un maximum de la ville et des commerces, il fait beau aujourd’hui. C’est une agréable journée qui va se terminé. Enfin, tu seras en bonne compagnie le temps d’un trajet et tu sais que tu attendras le lendemain matin avec impatience.

» (Renaud) ♣ Une confiance aveugle
» (Ariel) Tu me fais un peu de compagnie ?
» Ami indigne que je suis (Eneko)
» (Sebastian) Fais-moi entrer Bonifazio
» (esteban) parfois je suis trop bavarde