they say that love is a game, only played by the dumbest of fools (kyle)

Il savait que c'était des heures où il ne pourrait logiquement pas le voir, et ça l'énervait. Alors non, cette fois il n'était pas resté assit dans son lit et il s'en était levé, il avait posé la manette de sa PS4 et avait refermé ses cahiers de cours pour une fois. Nathan n'avait jamais été du genre à aller chercher son copain à son travail mais cette fois il lui manquait et il avait vraiment envie d'aller voir celui-ci. Alors il s'était décidé, habillé comme presque tout les jours d'une chemise à carreaux ouverte sur un haut uni et d'un jean, il sortait de sa chambre dans la grande villa dans laquelle il habitait et se dirigeait vers la sortie avant d'entendre une voix l'interpeller. « Wait a sec, where do you think you're going ? » Il s'était stoppé devant la porte en entendant cette voix masculine, la voix de son père, et s'était tourné vers celui-ci qui le dépassait facilement d'une tête. Haussant les sourcils, l'adolescent haussait doucement les épaules. Il n'osait jamais envoyer chier son père parce qu'il savait qu'il était bien plus balèze que lui et qu'il pouvait facilement lui en mettre une s'il le voulait. « I go to the mechanic. My scoot' make a weird sound. » Ce n'était pas réellement un mensonge en réalité. Il allait bien voir le mécanicien, mais pas pour son malheureux scooter qui ne faisait pas de bruit étrange, dans le fond. Il voulait seulement voir Kyle, mais il ne pouvait expliquer ça à son père qui ne comprendrait pas. Son père ne comprenait jamais rien de toute façon. Sortant de la villa par la suite, Nathan attrapait son casque sur son scooter pour le mettre, enfilant également sa veste et ses gants pour se protéger au cas où il tomberait, il grimpait ensuite sur l'engin pour finalement rouler jusqu'à l'endroit où il voulait aller : le garage où travaillait Kyle. Il se doutait qu'il ne serait probablement pas ravi de le voir dans cet endroit, mais dans le fond il s'en fichait parce qu'il avait envie de lui faire comprendre qu'il lui manquait, et qu'il devait passer un peu moins de temps dehors pour qu'il puisse venir le voir. S'arrêtant devant un type qu'il ne connaissait pas, il lui demandait alors si Kyle était là et fut vexé à sa réponse. « Y m'semble ouais. Mais qu'est-ce qu'un gamin comme toi veut à un mécano ? Y me semble que vu ta gueule de riche tu peux t'en payer un personnel. » Fronçant les sourcils, l'anglais s'appuyait sur le bureau où il était assit et penchait la tête. Il ne comptait pas se laisser faire, de toute façon, et ça n'allait probablement pas être amical ce qui sortirait de sa bouche, ou encore de ses gestes. Passant sa main derrière la tête de l'adulte, il lui frappa assez brutalement contre le bureau. « Répètes encore pour voir. Dans tout les endroits payants, le client est roi je te rappelle, si ma famille n'était pas cliente tu serais au chômage, son of bitch. Maintenant tu peux me dire où il est ? » En ayant la réponse de l'adulte qui semblait plus énervé qu'autre chose, l'anglais affichait un léger sourire satisfait qui pouvait paraître plus insolent qu'autre chose avant de le remercier sarcastiquement. Il s'était ensuite dirigé vers l'endroit donné par le type et avait contourné la grosse voiture qui était devant lui pour passer derrière son copain, lui tapant doucement sur l'épaule avant de se mettre à côté de lui pour qu'il le voit. « Kyle.. ? » Il ne s'attendait pas forcément à une réaction de sa part. Lui enlevant ses outils des mains, il finissait par les poser par terre et l'attirait un peu plus loin, là où l'autre type ne pouvait pas vraiment voir, avant de finir par le relâcher pour poser ses bras sur ses épaules. « J'en ai marre que tu sois loin de moi, j'ai décidé de venir te chercher. » Il avait affiché une légère mine boudeuse et ne l'avait, une fois de plus, pas laissé répondre avant de s'appuyer sur lui pour poser ses lèvres contre les siennes calmement. Oui Nathan s'était bel et bien démerdé pour que Kyle ne l'engueule pas pour être venu le voir immédiatement ici, c'était une des choses qui risquaient le plus de faire découvrir leur relation, mais à ce moment-là Nathan s'en foutait.

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« Dannazione ! » s’écria l’italien, lorsqu’il cogna sa tête sur le comptoir. Ce n’était pas le moment de se soucier de ce détail pour le moment. Kyle s’était levé en retard et il devait absolument filer au garage. Il courrait depuis ce matin pour essayer de se rattraper. Mais comme on disait : le matin était souvent à l’image du reste de la journée... Le barbu tentait désespérément de retrouver son habit de travail, de manger, s’arranger les cheveux et de s’en aller au boulot. Sa cousine arqua un sourcil vers le haut lorsque l’injure en italien parvint à ses oreilles. « Oh, je sens que ce ne sera pas une journée de gloire... » lui dit-elle. Kyle sentait qu’elle compatissait. Combien de fois elle-même s’était-elle retrouvé dans cette situation, en fait ? Plusieurs. Donc, il ne décerna aucune attitude mesquine derrière sa remarque. « Essaye tout de même d’en passer une bella jusqu’à mon retour. » Sa cousine déposa un baiser sur sa joue, le laissant continuer à jurer seul avant de partir vers l’université. Le De la Rosa essayait de rattraper les précieuses minutes qu’il avait perdues à dormir. Même si Kyle n’était pas du genre à fêter, il était fatigué et les journées au garage étaient souvent éprouvantes. Il passait ses journées à réparer des bolides et à gagner son pain pour vivre. Parfois, il rêvait de savoir ce qui serait arrivé s’il était resté en Italie. Rien que pour voir. Il arrivait au mécanicien à remettre en question les choix de ses parents, mais il pouvait entendre ses nonni jurer en silence sur le sujet et cette pensée se chassait instantanément. Une fois que Kyle eut terminé de retrouver tout ce dont il avait besoin, il se dépêcha et il marcha rapidement dans les rues de Braou pour aller rejoindre le garage où il travaillait. « Tiens, Kyle, c’est rare que tu sois en retard ! » s’exclama un de ses coéquipiers. Faisant une mine plutôt grognonne, Kyle déposa ses affaires. « Oui, bon, le réveil n’a pas sonné ce matin. » marmonna l’italien. N’écoutant pas le reste de la conversation, il alla se mettre au travail. Pas de temps à perdre avec les potins des autres, aujourd’hui. Habituellement, l’Italien aimait bien écouter les ragots. Il se pensait au lycée, même. Mais son retard l’obligeait à se mettre directement à la tâche. Quand il avait la tête dans les voitures à réparer, c’est comme si le temps passait sans qu’il ne s’en rende compte. Et naturellement, ce fut encore le cas et il ne vit pas le temps passer. Enfin, jusqu’à la visite surprise de Nathan. « Mais qu’est-ce que... » Kyle ne détestait pas ces visites surprises. C’était plutôt pour Nate qu’il s’en faisait. Lui qui voulait tellement tenir leur relation secrète, que le barbu fronça légèrement les sourcils, sans s’en rendre compte. Le mécanicien ne put rien ajouter puisque les lèvres du jeune homme se posèrent sur les siennes. C’était un baiser calme, comme Kyle les aimait lors de ces moments là. « Toi, alors, tu as le don de me surprendre. » remarqua Kyle. « Mais... tu es sûr que tu n’as pas peur... ? » Il faisait allusion à ce qu’il y ait quelqu’un qui aille le faire remarquer aux Pricefield, évidemment.

Nathan avait toujours voulu essayer de faire des surprises à Kyle. C'était ce qui avait toujours été le plus dur d'ailleurs, étant donné qu'il ne pouvait pas l'amener chez lui ou qu'il ne pouvait pas lui témoigner de son amour en pleine rue. Alors il faisait comme il pouvait, en restant chez lui alors qu'il disait ne pas pouvoir ou alors en venant le voir quand il ne s'y attendait pas, comme ce jour-là donc. Cependant il savait que c'était dangereux pour eux, surtout à cause de son père. Son père avait du pouvoir, trop de pouvoir, et de l'argent, il pourrait facilement faire croire tout ce qu'il voulait pour briser leur couple s'il l'apprenait et c'était justement ce qui faisait peur à Nathan. Le jeune homme penchait doucement la tête à sa question. C'était une habitude qu'il avait prit quand il ne comprenait pas le but des mots ou de la question de la personne en face de lui. « Bien sûr que si j'ai peur Kyle.. Mais j'en ai marre de toujours devoir attendre que tu travailles pas ou que tu sois chez toi pour pouvoir te voir. Et pour pouvoir t'embrasser, et te toucher et.. Et tout. » Il avait baissé le regard et avait attrapé les mains de Kyle, entrelaçant ses doigts avec les siens doucement. Il faisait toujours tout avec une douceur extrême lorsqu'il s'agissait de Kyle. Il savait qu'il n'était pas en sucre et que ça n'allait pas le blesser s'il faisait autrement, mais il en avait maintenant l'habitude et ne pouvait plus vraiment en changer. Il considérait que ses moments avec Kyle étaient les seuls moments où il avait le droit d'être aussi doux, le droit d'être aussi calme. Relâchant par la suite les mains de son copain, il s'approchait doucement de lui et passait ses mains sur son torse, au dessus de ses vêtements, calmement en enfouissant par la suite son visage dans son cou. « Y'a pas un endroit ici où on peut être tranquille et seuls.. Juste toi et moi ? » Il avait parlé assez doucement, comme les fois où ils étaient chez Kyle et où il lui demandait, normalement, d'aller dans sa chambre pour faire des choses assez normales pour un couple. Ce qui était moins normal, c'était qu'il lui demande ça en étant sur son lieu de travail. Embrassant doucement la mâchoire du jeune homme, Nathan finit par parler de nouveau sur le même ton, aussi bas, pour lui dire des mots seulement évidents « Je t'aime. ». C'était les mots que, pourtant, Nathan aimait le plus dire depuis qu'ils étaient ensemble. Il passait son temps à lui dire qu'il l'aimait, c'était parce que c'était bel et bien le cas et qu'il préférait mettre des mots sur ses sentiments que faire sans jamais dire. Se replaçant droit devant lui, Nathan gardait ses mains sur le corps de son petit-ami, même si c'était étrange comme mot pour quelqu'un d'âgé de vingt-sept ans, et penchait doucement la tête pour l'observer. « T'es beau, tu sais ? » Il ne retenait presque jamais ses pensées face à Kyle. Du moins, il prononçait à voix haute ce qu'il devait penser et ce n'était pas toujours un bon point.

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Il sortait avec quelqu’un de surprenant. Il n’aurait jamais cru penser cela un jour, mais il était heureux. Même sa cousine lui rappelait tous les jours qu’il avait de la chance. Elle n’avait pas de problème avec l’écart d’âge, tant qu’il rendait son cousin heureux. Kyle était quelqu’un qui était complètement à l’opposé de Nathan. Qui aurait pu croire que ces deux là s’entendraient si bien au final ? Toutefois, le jeune mécanicien ne comprenait pas comment il avait pu tomber amoureux d’un étudiant, mais... cet étudiant avait un charisme et un charme incroyable. Il adorait Nathan, mais l’Italien savait que c’était risqué. Non pas pour lui, mais pour l’étudiant en question. Kyle était au courant de ses problèmes avec le fait qu’il puisse sortir avec lui et il respectait son choix en ne révélant rien, mais parfois, il devait avouer que c’était difficile de ne pas prouver son amour en public. Mais le barbu irait jusqu’au bout, rien que pour faire plaisir à son amoureux. Kyle déposa sa main sur la joue de Nathan et il le regardait, tout en l’écoutant parler. « Moi aussi, mais je ne veux pas que tu subisses les conséquences tout seul, tu sais. C’est aussi long pour moi que pour toi. » Il passa sa main sur ses bras et il aimait bien sentir Nathan avoir des frissons. Malgré son physique et son allure, Kyle était quelqu’un qui se laissait souvent emporter par ses sentiments et il était quelqu’un de très doux. L’Italien adorait également cette sensation d’avoir la main de Nathan sur son torse et il fondait à chaque fois que sa tête se portait à son cou. Cela faisait trop longtemps qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se revoir et de pouvoir se parler. « Y’a la petite ruelle, mais je ne sais pas si j’ai beaucoup de temps... » Mais il travaillait tellement comme un acharné qu’il savait qu’il avait l’appui de ses coéquipiers. Et puis, Kyle se foutait bien de se faire engueuler, ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas revu Nate. Le mécanicien prit la main de l’étudiant pour l’emmener dans une ruelle. C’était une rue peu fréquentée juste en arrière du garage et c’était tranquille. « Ti amo troppo. » (trad. Moi aussi je t’aime) L’Italien savait que Nathan en était dingue. Surtout lorsqu’il sortait des petits mots ainsi. Pas besoin d’en faire trop, mais il aimait bien le faire. Il en avait des frissons chaque fois qu’il prononçait ces mots. C’était quelque chose de nouveau. Même s’ils se cachaient pour se le dire, c’était un moment spécial. Kyle n’aurait jamais pensé vivre une telle chose. Par contre, le fait de recevoir des compliments sur son propre physique était une dimension nouvelle pour lui. Nathan était aussi beau gosse, alors il n’avait jamais d’arme à sortir lorsqu’il le faisait. « Oh, alors, les deux font la paire, comme ils disent. » sortit-il, sur le moment. « Tu sais, pour moi aussi, c’est difficile d’être loin de toi et de ne pas toujours savoir où t’es ou ce que tu fais... »

Il avait toujours trouvé que Kyle était quelqu'un d'adorable, même si de part son physique il ne l'avait d'abord pas pensé. Il s'était dit que ça devait être ce genre de mec juste brutal et rien de plus, mais ce n'était absolument pas ce qu'il pensait de lui maintenant. Et ce n'était pas pour ça qu'il n'avait pas été attiré par lui dès la première fois où il l'avait vu, au contraire même. Il avait eu ce genre de coup de cœur qu'on a qu'une fois dans une vie, assez rapide et assez tôt pour immédiatement en profiter. Même si maintenant, ça s'atténuait de plus en plus, à cause de ce secret, à cause de la distance. « J'en ai rien à faire des conséquences Kyle, mon père peut faire tout ce qu'il veut, il peut dire tout ce qu'il veut, ça m'éloignera plus de toi. Même si je préfère qu'il sache rien, pour qu'il fasse rien contre toi. Mais c'est terminé le moment où j'ai peur de lui, ça arrivera plus. » Il avait sourit, serrant la main de son petit ami lorsqu'il l'emmenait dans cette ruelle derrière le garage. Il se fichait pas mal que Kyle n'ait pas trop de temps, il espérait juste qu'il puisse avoir assez de temps pour lui, pour l'embrasser et le câliner comme ils le faisaient habituellement. Penchant doucement la tête quand l'italien lui parlait dans sa langue, Nathan affichait un léger sourire et gardait sa main dans la sienne, lui caressant le dos de celle-ci avec son pouce. « J'adore t'entendre parler italien. » Nathan savait que Kyle était au courant de ça, mais il avait l'impression de plus en plus de ne plus être sûr de rien, alors il préférait le lui rappeler afin d'être de nouveau certain qu'il le savait, c'était effectivement probablement le cas maintenant. S'approchant finalement de son copain, l'étudiant finissait par passer ses bras autour de son cou en l'écoutant calmement, penchant la tête en soupirant par la suite. « C'est vachement lourd quand même qu'on puisse pas dire toute la vérité juste à cause de.. De ma famille. Et c'est particulièrement gênant quand les filles.. Ou les mecs, d'ailleurs, de mon lycée s'amusent à me draguer. J'ai du mettre une vingtaine de râteaux juste cette semaine, quelque chose comme ça. » Il avait remonté ses mains sur ses joues, les caressant de ses pouces avant de regarder le mécanicien doit dans les yeux, rajoutant une phrase assez calme pour le rassurer « T'as pas à t'en faire, je te serais toujours fidèle, tu sais ? À toi, et seulement à toi. » Il s'était approché un peu plus du jeune homme, de nouveau, et avait replacé ses bras autour de son cou en se mettant contre lui, posant son visage contre son épaule en fermant les yeux. « Le plus lourd c'est quand j'suis dans mon lit les soirs. Et quand j'ai envie de toi, que je peux pas venir te voir. C'est le plus chiant. » Il avait dit ça sur un ton tellement naturel que ça pouvait même paraître évident. Et c'était évident, pour lui. Descendant ses mains sur le torse de son copain, Nathan se redressait pour le regarder dans les yeux, le plaquant par la suite contre le mur du garage avant d'embrasser ses lèvres doucement. Il finit par descendre ses mains au niveau de la ceinture du mécanicien, arrêtant par la suite le baiser en ne prononçant qu'une seule phrase « J'ai pas envie d'attendre que tu finisse de travailler. ».

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Kyle savait que Nathan disait de telles paroles, mais qu’il ne les pensait qu’à moitié. Ils devaient se cacher pour le bien de Nathan. Il ne voulait pas que l’étudiant endure toutes les conséquences de leur relation uniquement tout seul. L’italien voulait faire comprendre à son amoureux qu’il allait être là peu importe les conséquences de tout cela. Il regarda les lèvres de son amoureux, continuant de caresser sa joue, tout en reportant son regard sur le creux des yeux de Nathan. « Tu sais bien que je m’en voudrais toujours un peu que tu aies à garder ce secret à cause de mon âge ou de mon genre. Mais je sais que les conséquences pourraient être terribles si jamais la chose se répandrait... » La cousine du mécanicien ne comptait pas. Elle était fidèle et jamais elle ne ferait une telle chose à sa famille. Car oui, elle considérait l’amant de son cousin comme un membre entier de la famiglia. Après tout, le jeune Pricefield passait énormément de temps chez eux. Kyle aimait la sensation du toucher de Nathan sur son corps. C’était quelque chose d’agréable et de réconfortant. Cette relation était une des premières où il ressentait une telle chose. Le barbu n’était pas du genre à s’embarquer dans des amourettes. Il avait toujours attendu le bon moment et Nathan tombait à pic. « Je sais que t’adore ça, alors j’en profite pour mettre ma langue maternelle à mon avantage. » Toutefois, lors de la prochaine déclaration sur leur relation secrète, Kyle fronça les sourcils. En même temps, avec le physique que Nathan possédait, il devait avouer que la chose ne le surprenait guère. C’était quelqu’un qui plaisait souvent à la gente féminine. Son amoureux possédait un de ces charmes, mais en même temps, cela lui faisait un peu peur. Il n’osait pas se l’avouer, même si sa fraternelle lui faisait remarquer parfois qu’il paraissait assez troublé par ses monologues intérieurs. Il ne s’ouvrait pas beaucoup, mais elle lisait presque dans ses pensées. Mais Kyle n’osa pas s’aventurer dans ce terrain, ne voulant pas gâcher le moment. « Je... Tu sais que ça me fait peur parfois ? Je sais que t’es pas mal attirant et je l’accepte. Je suis tombé sous ton charme, mais parfois... » se coupa-t-il. Même sa propre cousine le savait de manière silencieuse, mais était-il prêt à faire le sacrifice pour l’avouer verbalement devant celui qu’il aimait. « Je deviens jaloux de penser que quelqu’un d’autre pourrait te plaire ou te faire des avances. Et je peux te promettre que de mon côté, je ne ferai jamais une telle chose. » Leur relation était tellement compliquée et il savait que sa famille le rendrait à l’ordre, si jamais il ferait une telle connerie. Le sujet de conversation dévia ensuite sur les envies plus nocturnes de son amoureux. Il devait avouer que la chose arrivait plus que fréquemment. Bien sûr, Nathan savait que la porte de chez lui serait toujours ouverte. Même quand Kyle travaillait plus tard, il y avait sa cousine qui restait dans ses bouquins à étudier un éternel autre programme universitaire. « Tu sais que c’est toujours ouvert, avec les insomnies de ma cousine... Tu pourrais faire ton tour quand tu en as envie. » le tenta-t-il. Bon, c’était pas sympa, mais il voulait simplement lui donner un avant-goût de ce qu’il ressentait également. Naturellement, Nathan voulait un peu plus que du toucher. Mais Kyle ignorait si c’était réellement une bonne idée. « Je dois encore travailler et je suppose qu’il va falloir que je redouble jusqu’à la fermeture. Je suis déjà arrivé en retard ce matin... » expliqua-t-il. Même si l’envie lui était venue dès que Nathan avait mentionné qu’il ne savait pas quoi faire la nuit... ! Et puis, où feraient-ils une telle chose ?

Nathan n'avait pas pu s'empêcher de sourire en entendant les mots de son petit copain. Il trouvait ça adorable qu'il soit jaloux, même s'il savait au fond que c'était totalement normal. Posant ses mains dans le cou de l'italien, le jeune Pricefield le regardait droit dans les yeux, comme pour le rassurer un peu plus. « Aucun d'entre eux t'arrive à la cheville, de toute façon. Ils peuvent peut-être me voir plus souvent que toi, mais toi t'as quelque chose qu'ils ont pas. Mon amour, simplement. » Quand il avait passé ses bras autour de son cou et qu'il entendait les mots de Kyle, Nathan n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un léger couinement. Il savait que forcément Kyle ne lui dirait pas non pour qu'il vienne le voir le soir, mais ce n'était pas le cas de son père. Et ça faisait tellement de temps qu'ils n'avaient pas passé une soirée tout les deux que ça commençait à lui manquer. « Je sais. Mais mon père me laisse plus sortir trop tard le soir à cause de mes notes qui sont juste.. Mauvaises. » Quand il avait plaqué Kyle contre le mur et qu'il avait entendu ses mots, l'adolescent avait légèrement été vexé et ça pouvait d'ailleurs se voir sur son visage. Il était ce genre de garçon qui, quand il était vexé ou alors qu'il n'était pas d'accord avec ce qu'on lui disait, affichait ça clairement à son air sans même s'en rendre compte. Et c'était le cas dans presque toute sa famille. Pour son père, ça se voyait d'autant plus quand il était énervé ou bourré. Enlevant doucement ses mains, il reculait légèrement avant de croiser les bras. « On attendra le jour où mon père me laissera sortir sans poser de questions alors. Ou alors un des jours où quand je viendrais chez toi, ta cousine ne me dira pas que t'es pas là. Parce que c'est toujours ce qu'il se passe d'ailleurs. » Il était juste vexé, c'était pour ça qu'il parlait avec ces genres de manies de gamin qui n'avait pas ce qu'il voulait, ce qui rendait son air de gosse de riche pourri gâté encore plus marqué. Et pour plus il ne s'en rendait pas compte, d'ailleurs. En entendant le bruit dans le garage, l'anglais regardait son copain en penchant la tête calmement, attendant de savoir s'il allait y aller ou non avant de se mettre à parler de nouveau. C'était rare que Nathan soit vexé au point de lui montrer qu'il était jaloux du temps qu'il passait à son travail ou avec ses clients plutôt qu'avec lui, mais cette fois il le faisait. Et ça devait pas forcément être des plus agréables. « Visiblement y'a un de tes clients, tu devrais peut-être y aller vu que tu préfères passer ton temps à travailler qu'à être avec moi. » Nathan n'était pas du genre jaloux, ou du moins pas jusqu'à ce qu'on lui refuse quelque chose. Et pourtant il n'était pas non plus du genre à vouloir absolument tout ce qu'il demandait. Sauf quand ce qu'il demandait, c'était Kyle. Et Kyle, il le voulait, alors il n'aimait pas que celui-ci refuse parce qu'il devait travailler. « Et t'en fais pas pour moi, concentre toi dans ton travail, j'vais aller voir César Bitchbero en attendant. Lui il serait pas du genre à préférer travailler qu'être avec moi. En même temps même en cours il passe plus de temps à dormir qu'à bosser. » Et évidemment il avait mentionné César parce qu'il lui avait déjà dit, à Kyle, que César l'avait embrassé il y a quelques temps. Parce qu'il lui avait déjà dit aussi que César avait été attiré par lui, que César avait été jaloux de sa relation avec Kyle. La seule chose qu'il avait omit de préciser sur César, c'était que maintenant c'était lui, Nathan, qui était attiré par l'autre, César, et ça c'était ce qu'il comptait bien garder pour lui.

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L’Italien ne se l’avouerait jamais, mais il était jaloux. Même s’il était rassuré par Nate et qu’il savait qu’il ne lui ferait pas une telle chose, il était jaloux. Sa cousine avait maintes et maintes fois essayé de le résonner, mais quand son cousin se mettait quelque chose dans la tête, il était borné par-dessus les bords. Il détestait se l’avouer et il le faisait devant Nathan simplement pour lui prouver qu’il avait peur, mais ça aussi, il ne voulait pas trop le crier sur tous les toits. Son amoureux était quelqu’un d’attirant. Il fit un sourire rassuré à son copain, qui semblait l’être de l’extérieur, mais qui l’était un peu moins de l’intérieur. Kyle caressa la joue de Nathan, histoire de le détendre et de l’encourager un peu. « Je sais ce que c’est, mais tu vas réussir à te rattraper, j’en suis persuadé. » lui dit-il, tout en embrassant sa joue. Il fronça alors les sourcils face à la dernière remarque de Nate. Évidemment, comme c’était assez fréquent, il travaillait tard ou il était trop fatigué. Peut-être était-ce la réelle raison que sa cousine ne laissait pas entrer son amoureux et pourtant... ? Il n’avait pas de réponse à la question, mais l’Italien voyait que la conversation était sur le point de s’enflammer légèrement. Et il n’aimait pas du tout cette direction. Ce n’était sûrement pas le moment pour avoir une dispute. « Tu insinues quoi ? Qu’elle te ment ou que je fais des choses dans ton dos ? » De nature calme, il arqua sa dernière remarque avec un ton plutôt silencieux et assez neutre, tout en étant un peu vexé que son copain lui reproche une telle chose. Un bruit se fit entendre et c’était un client. Comme il était arrivé en retard, Kyle se doutait que son patron voudrait sûrement qu’il fasse des heures supplémentaires. Ce serait complètement son genre en plus. Même si c’était le meilleur mécanicien de tout le Braou, il fallait qu’il travaille. Et visiblement, la chose sembla mettre Nathan de nouveau sur la défensive. « Ce n’est pas ce que je veux dire. » soupira-t-il, en grognant. « Je dois travailler pour vivre. Avec tout ce que fait miss de Rosa en cuisine, ça coûte de plus en plus cher... » grimaça-t-il. Même s’il savait qu’en parlant d’argent, Nathan s’offrirait pour l’aider, il n’aimait pas faire une telle chose. Un peu de sa fierté en prenait un coup. Comme si cela voulait dire qu’il était un échec de la société. Kyle regarda en direction du client et il vit que quelqu’un s’était déjà chargé de le prendre sous son aile, alors il avait encore un peu de temps devant lui.  Mais il fût rapidement désenchanté lorsque son Anglais mentionna le nom de César. Celui qui était amoureux de lui, celui qui faisait peur à Kyle et qui le mettait sur la défensive. Mais le mécanicien n’était pas d’humeur à vouloir se disputer avec lui, pas aujourd’hui. « Tu veux me rendre jaloux ? Me rendre encore plus mal de prioriser le travail ? J’ai besoin de cet argent, Nate ! J’en ai de besoin ! Je dois payer le loyer parce que l’autre emmerdeuse est toujours aux études et que je sais qu’elle a besoin de cet argent, je dois aussi payer l’électricité, je dois payer une partie de ma vie. » essayait-il de se justifier, tout en ayant légèrement haussé le ton et en ayant baissé ses gardes de nouveau. Il repensait à comment il avait pu tomber aussi bas, lui qui avait un avenir, autrefois. Il voyait sa cousine se chercher et il ne comprenait pas comment elle pouvait rester aussi longtemps aux études, alors que son rêve à lui, il n’avait jamais pu le concrétiser. Il l’enviait et il aurait voulu... Comme d’habitude, il finit par craquer sous la pression qu’il ressentait envers lui-même. « Même si mon patron sait que je suis son meilleur élément, il veut tout de même que j’en donne plus... Écoute... je vais aller demander une exception pour aujourd’hui, si tu veux... »